Je ne suis qu'une rose flétrie ... Etoile triste ... [PV Roxel]

La lune commençait peu à peu à naître au loin. Une étoile dansait seule au milieu de ce ciel barbouillait de rose, de violet, de jaune-orangé et mêlé au bleu de la journée. Cela créait une ambiance sereine et calme. Le soleil d’un côté, la lune de l’autre. Contraste entre le jour et la nuit. Moment de paix. Moment d’Amour ? Non. Ou du moins, très peu pour moi. Nous étions aujourd’hui même la Saint-Valentin. Et depuis un moment maintenant, je vivais ce moment de fête seul. Loin des miens, en compagnie de mon lion qui était parti chasser à présent. Je me retrouvai à nouveau seul. Seul avec les étoiles. Je m’arrêtai un instant en plein milieu du chemin que je m’étais moi-même tracé. Je relevai mon né et j’admirai les étoiles qui apparaissaient petit à petit. Je laissai sortir un énième soupir devant ce fabuleux spectacle. Je me sentais nostalgique.

* Je suis seul *

Mes yeux se fermèrent tous seuls et je vins humer le doux parfum que transportait l’air frais tout en écoutant les douces mélodies d’une nature qui allait bientôt s’endormir. Un oiseau au loin, couchait ses petits, les couvrant de ses deux grandes ailes. Une petite fourmi retournait auprès des siens pour s’occuper de sa reine. Des lapins courraient se réfugier dans leur terrier. La nature semblait vouloir se protéger des ténèbres afin de n’être qu’emporté par les bras de la douce Morphée qui allait les bercer pour une énième nuit. La douce chaleur des siens, a quoi cela pouvait bien ressembler ? Était-ce chaud ? Froid ? Piquant ? Doux ? Ces caresses me restaient interdites. Il m’arrivait parfois de les imaginer, de m’imagine une famille : un père fort et beau, intelligent et courageux ; une mère douce et aimante ; un grand frère fort auquel on pourrait toujours compter. Oui, je m’imaginais une famille. Je refermai mes bras contre mon torse, comme si je voulais connaître cette chaleur, mais, à la place, je n’eus que le vent qui s’engouffra entre mes vêtements et qui repartit presque aussitôt. Ne laissant alors que sur ma peau, son emprunte froide, de son court passage.

Je continuai alors à avancer, marchant droit devant moi, jusqu’à trouver un début de forêt. Je m’y engouffrais alors sans me poser de questions. Plus j’avançai et plus il faisait noir. Une atmosphère pesante s’y logeait et, étant déjà enseveli par les ombres du passé, je ne pouvais me permettre d’aller plus loin, craignant de ne plus en ressortir. De ne plus avoir cette petite lumière qui sommeillait encore au fond de moi. Cette faible lumière que je protège et chéris chaque jour.

* Ne t’éteint jamais, petite lumière *

Je finis par grimper au plus haut arbre, à la dernière branche. Je voulais voir de plus près les étoiles et ce n’était qu’ici que je pouvais être le mieux placé. C’était comme si j’allais au théâtre. Cherchant toujours les places les plus proches pour mieux voir. Je voulais être le premier à voir apparaître les petites lumières. Étoiles disparues, étoiles mortes. Leur dernier éclat finissait chaque soir par s’éteindre au lever du soleil. Elles mourraient et n’avaient point de lendemain. Je les enviais. Moi aussi j’avais envie de ne briller qu’un soir et de finir au levé du soleil. Mais cela m’était impossible. Je risquais de vivre encore un petit moment. Je n’allais pas trouver le repos éternel si rapidement.

- Montrez-moi votre éclat funèbre, étoile d’un jour…

Une étoile, puis deux, les stars me promettaient un délicieux spectacle …

Une pierre sous l'oeil, ça fait mal. Enfin après tout, peut - être qu'il la mérité ce lancé, cette douleur. Ou pas. Une goutte, comme une larme de sang avait coulé de la légère coupure, alors qu'il s'essaya d'une geste de manche, regardant la trace de sang dessus, tâchant le gris de ses longues manches. L'humain qui lui avait ça était partit en courant, laissant le jeune garçon en plan proche de la sortie, et de la forêt. Celui ci ne réagit pas vraiment a l'agression, tournant la tête et se tourna entièrement vers la forêt, les mains dans les poches. Le soir était tombait, il ne savait même pas où aller. Drôle de hasard il avait rien bouffé de la journée, pas dormit la nuit dernière mais il était en pleine forme et n'avait même pas faim. Et la nuit ne venait que de commencer, les étoiles commençaient a apparaître. En entrant dans la forêt, déjà une odeur forte lui parvint, comme si quelque chose était non loin, mais comme c'était un prédateur, il aurait dit une proie, bougeant bien concentrer. Ses pupilles commencèrent a se rétracter doucement, un léger sourire avide de sang se dessinant sur ses lèvres. Mais ne pas se laissait avoir ! Encore et toujours. Se prenant la tête d'un main il secoua celle ci en reprenant son air normale avant d'approcher de la bestiole.

Ce n'était pas une bestiole, et encore moins une proie pour un humain certes hybride mais faible d'apparence. C'était un ... Lion ! Bon il le voyait pas très bien mais c'en était. Mais il avait l'air bizarre, et en plus il était tournait vers lui. Un frisson parcourra la colonne du reptile au moment ou il bougea, ou le lion commença a courir en sa direction. Roxel s'empêcha de crier voir hurler de peur en se mettant a courir aussi rapidement que l'animal qui le courser, avant de frapper de son poing la terre sous lui, s'arrêtant. Le sol chauffa, et le lion ralentit surement en s'écartant, les coussinets chauffés. Lui continua a courir comme un fou furieux, avant de grimper rapidement a un arbre par acrobaties, cherchant à évité le sol où l'animal devait le poursuivre. Le tronc de l'arbre ne manqua pas de chauffer, alors qu'une légère fumée de son poing s'échappé. Dans ce cas là, plus tu frappe fort plus le sol est chauffé loin.

Mais au moment où il déboucha sur le haut du tronc il s'immobilisa directement. Ses yeux fixèrent un jeune homme sur une branche a côté. Ils les fixèrent longtemps. Quelle différence était avec ses yeux vairons, franchement ? Rien me dirait vous, et pourtant ils couraient des rumeurs sur les yeux vairons aujourd'hui que les gens trouvaient ça beau, mais bizarres, non naturel. L'esprit du dragon retrouva sa normalité, alors qu'il secoua ses cheveux roux et blond légèrement décoiffés au vent de la course. Il leva les yeux au ciel, là où regardait un peu plus tôt l'inconnu, ouvrant légèrement la bouche. C'était beau quand même les étoiles. Mais il devait dérangé. A une petite voix faible, regardant vers le bas en cherchant l'animal qui l'avait poursuivi des yeux, une crainte légère sur le visage il s'excusa, commençant a glisser sur le tronc.

Plus les étoiles apparaissaient, plus ma nostalgie disparaissait. Chaque étoile semblait combler ma toute petite lumière. Je me sentais réellement apaisé et il n’y avait que ce moment-là que je pouvais être heureux. Moi et les stars. Seul pour leur demander des autographes qu’ils me dessinaient dans le fond bleu nuit de ce début de soirée. La Grande Ourse me faisait part de ses sept plus belles étoiles. La Petite Ourse n’était pas loin. L’enfant d’une star, future star. Plus la lune prenait le dessus, plus les étoiles devenaient nombreuses. Cette pleine lune était le chef de cette chorale d’artiste. C’était le chœur du spectacle. Je retenais mon souffle devant cette apothéose. Le clou final n’avait pas commencé et déjà, mes yeux brillaient de mille feux, de leur couleur dorée. Les constellations continuaient de me montrer leurs nouveaux costumes. Je pouvais voir les signes du zodiaque comme le mien : le cancer. Petit crabe majestueux. Puis, j’aperçus celui du lion. J’esquissais un sourire en la voyant, la contemplant encore et encore. Je me demandais bien où il pouvait bien être en ce moment même. Alors que mes yeux se baladaient sur le plateau où séjournaient les stars, je croisais le constellation du dragon. Je l’avais souvent cherché, comme beaucoup d’autres. C’était comme une découverte. Une nouvelle star m’offrait son autographe.

Mais, alors que j’allais tendre la main pour me saisir de la petite feuille, je la vis s’envoler et je sentis une présence grimper dans l’arbre. Je me figeais alors devant une paire d’yeux que je n’avais encore jamais vu auparavant. À vrai dire, je n’en avais jamais bien rencontré. Mais celle-ci était bien différente. Deux couleurs. Un bleu et un vert. Je gardai le silence, plongeant mon regard doré dans le sien. Je me plongeai dans un nouvel univers et, alors que j’allais m’y noyer, je le vis dévier mon regard pour regarder le sol. L’air un peu anxieux, il descendit en s’excusant. Je ne l’avais pas suivi. J’étais resté couché, la tête sur mes bras, je vins à nouveau regarder les étoiles comme si rien ne venait de se passer. J’avais envie de me déconnecter à nouveau de la vraie vie. Malheureusement, pas très loin de moi, j’entendis un rugissement fort sonore que je connaissais si bien. Me redressant alors sur mes deux pieds, je fis un saut de plusieurs mètres. Comme si je tombais de l’arbre, mais me rattrapant avec élégance sur le sol qui me paraissait bien chaud. J’arquai l’un de mes sourcils devant cette température étrange. Nous étions encore en hivers, et tout cela me semblait anormal. Sans même réfléchir, j’avançais jusqu’à mon ami, sans faire aucun demi-tour, sans passer par un endroit plus frais. La chaleur me brûlait mes pieds même si aucun sentiment ne se fit dessiner à travers mon visage. Je restais stoïque.

Je finis enfin par arriver vers mon animal, le sol était beaucoup moins chaud. L’animal semblait apeurait et à la fois énervé contre l’homme se trouvait à porté de vue. J’entourais de mes petits bras, le grand cou de mon ami, fourrant mes mains dans son épaisse fourrure. Ma tête enfuie juste à côté de son oreille afin de pouvoir lui chuchoter des paroles douces et apaisantes. De mes doigts, je lui offrais des caresses qu’il y répondit pas de tendre ronronnement sonore. Je finis par me retirer de lui, plongeant mon regard dans le sien, il vint me lécher la figure de sa grosse langue rappeuse et repartit à la recherche d’une autre proie afin de satisfaire ses besoins primaires. Quant à moi, m’essuyant un peu la figure d’un revers de manches, je repassai par la terre qui était tiède pour remonter sur mon arbre sans même adresser une seule parole ou un seul regard à ce jeune homme. J’avais juste envie de retourner à ce spectacle gratuit et unique à mes yeux. Je soupirai à nouveau lorsque je fus installé, croisant mes bras au-dessous ma tête pour pouvoir être plus à l’aise, littéralement couché sur la branche, les jambes tendues.

Finalement, ce fut ce qui pensait qui l'attendit en bas. Le lion avait resurgit et mécontent du fait que le seul soit parcouru de flammes intenses, brûlant au toucher tout sauf le jeune hybride qui avait tout de même lancé cette chaleur dans le sol. Ce jeune homme fixa l'animal avec sang froid, plissant légèrement les yeux alors que ses pupilles se rétractèrent pour mieux voir dans le noir. La créature lui rugit dessus, mais il ne bougea pas d'un pouce, sentant que son affilé n'était pas loin. En aucun cas il ne le laisserait lui faire du mal. Mais quelqu'un marchait sur le sol chaud, cela se sentait et s'entendait. Les pupilles de Roxel revinrent a la normale. Vu ce qu'il se passa, surprenant le dragon, c'était surement l'affilé du jeune homme. Un lion comme bestiole, enfin il avait un dragon, il pouvait parler ! D'ailleurs, quand l'homme avait encore disparu Soku apparut, précipitamment en ayant entendu le rugissement qui avait retenti dans la forêt. Prenant le léger petit congénère dans ses bras il lui caressa la tête, souriant gentiment. Mais la personne sur l'arbre l'intrigué.

Il y remonta, mais doucement, très doucement, Soku cachait dans son dos. Le vent se leva légèrement, alors que Roxel s'arrêta en plein milieu, comme ça, d'un seul coup. Sa tête se tourna lentement vers l'arrière, au niveau de quelques arbres en contre bas. Il regarda l'endroit pendant quelques secondes fixement, alors que son affilé pencha la tête en scrutant l'endroit aussi, mais l'hybride se remit en route. Ses doigts ne manquèrent pas de prise, ayant les ongles étrangement longs. Rapidement il atteint sans bruit la dernière branche, s'asseyant sur le tronc où il avait était quelques instants plus tôt. Une jambe pendante dans le vide, l'autre replié avec un bras sur le genoux il observait l'inconnu couché avec curiosité. Il se rappela le premier contact visuel, il s'était figeait devant lui. De peur ? Comme la plupart des cas après avoir vu ce dont il était capable. De surprise ? Il considérait ça surement bizarre, comme la plupart des cas. Deux solutions étaient possibles, de toute façon il verra bien ce qu'il lui arrivera. En tournant la tête, son index glissa sur la coupure sous son oeil droit, refermait a l'air libre en voie de guérison. Roxel leva la tête vers le ciel, ou toutes les étoiles étaient présente maintenant. Il chercha la forme de dragon qu'il connaissait pour l'avoir entendu un jour. C'était un peu comme la constellation qui lui ressemblait, qui le décrivait, lui aussi brillait, mais d'une autre lumière. Il sentit Soku aussi regardait les étoiles, évitant un soupire de bien être, protégé du vent et chauffer par la grande chaleur que dégageait le corps de Roxel. Les yeux de celui ci se mirent a trembler légèrement, comme ci il s'apprêtait a pleurer mais rien, cela s'arrêta. Peut - être que finalement tout le monde ne redoutait pas les dragons.

En tournant la tête vers le blond allongé, il ouvra légèrement la bouche pour glisser un remerciement qui ne dura pas longtemps dans l'air, comme un murmure qui se désintégra dans l'air. Sa tête se retourna encore légèrement, regardant les arbres plongeait dans le noir. Il fallait bien remercier car il aurait dût se battre inutilement si jamais il n'avait pas adoucie son affilé. Ses anneaux a l'avant bras tintèrent, il se remit a regarder la constellation du dragon, alors que son affilé commençait a s'endormir dans sa capuche, autour de son cou. Sa veste courte volait légèrement dans l'air, avec ses cheveux en piques qu'il secoua légèrement, camouflant ses cornes de dragon grandissantes, provoquant en même temps un mal de crâne au dragon. Un instant encore il se demanda bien que faire si l'inconnu lui parlait. Mal a l'aise, il commença a trifouiller sa bague à carreaux sans bruits, mais bizarrement, il se sentait bien de rester avec quelqu'un "d'humain".

Spoiler:

Je ne savais pas trop quoi penser. J’essayais de repartir dans un autre monde, mais la présence de ce jeune homme me chamboulait l’esprit. Malgré tout, j’avais réussi à garder un air stoïque, toujours plongé dans les étoiles. La tête un peu dans la lune. Je revenais donc à mon spectacle de stars. Elles défilaient toutes les unes après les autres. Les constellations étaient si belles et si mystérieuses. J’arrivais à me demander d’où venait leur nom. Qui aurait eu l’idée de nommer une constellation avec des noms d’animaux ? Comme celui du lion, du cheval, du tigre ! Après tout, ce n’étaient que plusieurs étoiles que l’on avait reliées entre elles par des lignes imaginaires juste pour donner un sens à cela. C’était si, invraisemblable quand on y pensait. Comme si une étoile allait rester là pour toujours. Chaque chose avait une fin, non ? Même si cela semble insensé, moi aussi je connaîtrai une fin … Un jour … Du moins, je l’espérais de tout cœur. Tout cela pour dire que si l’une d’entre elles disparaissait, ces lignes imaginaires ne seraient plus et cette beauté n’aura été qu’ éphémère.

Quand j’y pensais, je me sentais comme l’une de ces étoiles sans amis. Non relié par l’un de ces fils rouges, invisibles. Si je disparaissais un jour, personne ne le verrait et pourtant, je ne mourrais pas. Cela me restait en travers de la gorge. Je ressemblais tellement à ces étoiles d’un soir. J’étais seul, je brillais que très peu, je ne vivais que la nuit. Mais ma triste lumière arrivait à percer chaque soir. Faiblement, mais elle s’y trouvait. Comment cela se faisait-il ? Pourquoi ? Pourquoi moi ? J’avais envie de n’être qu’une étoile ! Être la star d’un jour, même si au final, j’étais déjà mort. J’avais envie de briller de mon plus bel éclat lors d’une seule soirée. J’avais envie de réchauffer les cœurs de gens de mon plus bel éclat.

Je me sentais observé et pourtant, une larme réussit à perler le long de ma joue. Elle glissa et vint mourir au creux de mes lèvres. Mon regard aussi avait légèrement changé : il venait de prendre une tournure nostalgique et bouleversante. Je n’avais pas envie que l’on me voit ainsi, je tournai alors le dos au jeune homme tout en refermant mes yeux. Ma voix se perdit à travers les étoiles et n’arriva pas aux oreilles du jeune homme. Je lui disais de s’en aller …

Ou alors il était devenu sourd, ou alors il avait pas parler. Par contre, cela ne l'empêcha pas de voir juste avant qu'il lui tourne le dos une larme et un regard qui avait changeait. Situation assez gênante. Mais il eu l'impression d'avoir cette impression de ... déjà vu. Oui, ce genre de sensation qui vous fait un espèce de haut les coeurs, mais il ne vu pas cette scène qu'il attendit pendant plusieurs secondes, non rien, comme si le sentiment s'était disperser au loin. Seul peut - être une petite bride infime, des ombres et des voix trop loin pour venir en écho réveilla quelque peu le Dragon qui secoua sa tête, replaçant son attention sur l'étrange inconnu qui lui tournait le dos maintenant. Qu'allait - il bien pouvoir faire, voir dire ? Une conversation pouvait être pas mal, mais comment l'engager ? Tout ça se mélangeait rapidement dans sa petite tête de punk. Finalement peut - être fallait - il mieux le laisser. ces genres de personnes, enfin dans cet état là voulaient être la plupart du temps seul pour surement réfléchir, ou encore laissant en plan celui qui s'inquiétait pour lui. En commençant a descendre, un geste s'arrêta net, alors qu'il retint de lâchait un grognement. C'était Soku qui venait de lui mordre la nuque assez sauvagement, pour lui interdire de descendre de là, l'obligeant même a aller parler à l'homme. Roxel hoche légèrement la tête en se rapprochant doucement, ne voulant pas provoquer un élan de violence ou énervement, voir crise.

Il lui tapota légèrement l'épaule, de son index. Lançant un petit sourire en évitant de faire voir ses crocs, il ajouta a son regard un peu de chaleur, afin de mettre une ambiance a l'aise. Et puis, ça se trouve peut - être qu'il n'est pas si distant ou méchant. Après s'être assis convenablement sur la branche, comme il l'était un peu plus tôt il regarda l'inconnu, avant d'étendre sa main vers lui, lançant son prénom en lui demandant le sien. Peut - être qu'il ne parlera pas, ou juste un mot serait bien. Quand il recroisa le regard doré de son fameux "humain", il sourit en penchant la tête, comme pour lui donnait une impression .. heu ... d'amitié ? Oui surement ça. Quand quelqu'un n'allait pas bien, il serait de toute façon obliger de revenir vers lui a un moment ou un autre.

Ce fut a ce moment là que finalement les souvenirs se perçut, bon quelques secondes mais un souvenir quand même. Mouais, bon pas très nouveau. Il boudait quelqu'un, perchait sur un mur alors que celui ci se bidonnait contre en proie a un rire, alors que lui pleurnichait, même si un petit sourire se dessinait sur son visage, reniflant.
Mais il disparut, secouant légèrement la tête il reprit son état normal.

Au fond de moi, je regrettais de mettre montré ainsi. Je regrettai d’avoir voulu venir ici. Ma faiblesse s’exposait au grand jour devant quelqu’un que je ne connaissais même pas. Cette personne malgré mon message qui n’était pas passé semblait hésiter à s’en aller. Pourquoi ? Je ne lui avais en aucun cas montré un signe qui pouvait lui permettre de douter. Je voulais être seul. Ou du moins, moi, mon lion et les étoiles. Je voulais à nouveau vivre dans le passé des Étoiles et non du mien. Ce passé si douloureux qui représenté ma plus grande erreur, ma plus grande faiblesse. Je n’étais qu’un enfant à qui on avait enlevé la part de lui même. Je n’étais qu’une ombre errante parmi tant d’autres. Je vivais aux pieds de mes défunts parents, enfin, des parents qui n’étaient peut-être pas morts, mais, qui n’étaient plus auprès de moi. Des personnes qui ne voulaient pas de moi à mon plus grand regret. J’arrivais même à me demander pour quoi ma naissance et qu’avais-je fait pour les rendre ainsi. Je n’étais qu’un enfant à l’époque. À présent que les années ont passé, j’en reste un car je ne les comprends toujours pas. Pourquoi tant de haine coincé dans mon cœur, venant me pourrir jusqu’à mon existence ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Un mot qui restait coincé entre mes lèvres alors que je tentais encore et encore de ravaler mes larmes qui se faisaient de plus en plus nombreuses. Elles venaient toutes mourir au coin de mes lèvres, je venais les lécher de ma langue pour qu’elles disparaissent. Leur goût salé me restait en travers de la gorge. Je sentis la personne de tout à l’heure s’approcher, venir me toucher de son doigt comme pour sympathiser. Je fis disparaître mes lèvres pendant que le jeune homme se présente et me demande d’en faire autant. Comme je pouvais faire pour me débarrasser de ce Roxel ? J’allais encore demeurer un être froid et distant, mais je ne pouvais faire autrement …

Tel une statue de pierre, je me redressai, me retournai afin de lui faire fasse. Mon regard doré, taciturne, je vins le plonger dans ses deux étranges œil. Deux couleurs. Un frisson me parcourut à cause du vent qui souffla fort, rien n’apparut sur mon visage de toute façon. C’était comme si j’étais une ardoise de laquelle on avait effacé toute trace. Je n’étais plus qu’une enveloppe vide. Mes yeux devaient être livides, presque sans vie. À quoi ressemblais-je réellement ? Enfin, quelle impression donnais-je aux gens qui me croisaient ? C’était quelque chose qui m’échappait. Après tout, je ne croisais que très rarement des personnes.

Mon cœur me disait de parler, mes lèvres bougèrent. Mon cerveau me disait « arrête », rien ne sortit de ses lèvres. Mes yeux tombèrent sur la branche et ne se relevèrent plus. L’envie de pleurer me reprenait. Les yeux me piquaient tellement que je clignais plusieurs fois des yeux. Ma bouche se scella juste après avoir enfin dit quelque chose. Seul un petit groupe de mots avait pu sortir par mégarde et je n’allais pas y revenir. J’avais assez fait de comédie pour aujourd’hui. Je me sentais faible devant quelqu’un qui semblait si jeune. En quelque sorte, je lui enviais sa jeunesse et sa mortalité même.

- Va-t’en.

Je sautai hors de la branche d’où je trônais et je marchai droit devant moi, reprenant le petit sentier que j’avais pris en venant. Je m’éloignai de lui. C’était ce que j’avais en tête et que je gardai. Un objectif. Il connaissait ma faiblesse. Il m’avait vu pleurer, j’en étais formel. Je n’allais point rester avec lui une minute de plus. Ces quelques mots allaient être les derniers, enfin je l’espérai. Un peu plus loin, je vins m’asseoir, le dos contre un arbre, je regardai l’étendue d’eau qui se trouvait à la sortie de cette forêt. Cette substance liquide, brillante à al lueur des étoiles qu’elle reflétait. C’était si beau. Mes yeux se perdirent devant ce spectacle …

Ben .. Pas très gentil ça. Il avait comme reçu un coup de hache sur le buste. Sa respiration s'était retenu, alors qu'une légère douleur le parcourra. Personne encore n'était partit dans cet état là devant lui, surtout en le renvoyant d'où il était venu par 2 mots. En plus c'était lui qui était partit, enfin il avait mieux fait, il ne serait pas partit, même si il aurait hésité. Mais chose faite non, il voulait rester seul. C'était clair et net maintenant, et comme Soku s'était endormi, il n'avait rien vu. Roxel descendit de l'arbre en sautant aussi, se rattrapant légèrement sur le sol, les mains dans les poches. Encore une nuit de plus seul a traîné, bah, ça ne changerait pas surement de la veille au lendemain. Ses pas résonnèrent aux alentours, pas très fort mais bien là quand même. Ses yeux se fermèrent, il continua de marcher dans un chemin droit, sans obstacles. Enfin a priori, si un sans coeur - d'ailleurs d'où il sort ce gars ? - n'avait pas eu l'idée de lui foncé dans les jambes pour passer, le dragon se ramassant a terre alors que le petit monstre noir disparut dans les ténèbres sans se demandait ce qu'il avait bousculait. Soku roula sur le sol dans l'élan de la chute et se réveilla, sautant sur ses pattes en tournant la tête dans tous les sens, alerté et souvent agressif quand on le réveille comme ça.

Roxel se releva, enfin sur ses mains en relevant la tête, a quatre pattes, l'air légèrement étonné et plié en deux. En même temps, il avait fait un vol plané avant de faire un plat sur le sol, c'était drôle non ? Peut - être pas, mais bref, il se releva, enlevant les poussières et tourna la tête en arrière pour voir si la chose était revenu, mais non, elle s'était bien comme enfuie a toutes jambes. La marche repris, légèrement éraflé au niveau de la joue qu'il massait. Finalement, quelque chose se passa, alors qu'il avait déjà écoulé une heure a traîné dans la forêt, seul a marcher en rythme avec une musique qui lui trotter dans la tête.

Il grimpa dans un arbre sans bruits, s'approchant doucement de l'endroit où était le fameux jeune homme qui l'avait laissé. Ouais, l'avait retrouvé contre un arbre devant de l'eau. Roxel frissonna contre son gré, combien de fois avait - il essayait de nageait en se noyant ? Surement des centaines. Bizarrement, dans sa forme de dragon c'était autre chose. Il s'assit très lentement sur la branche, l'entourant de ses jambes, mettant ses mains dans ses poches avant de partir sur le côté. Accrochait grâce a ses jambes, il tomba pile juste devant la tête de l'homme, ses yeux piles dans la trajectoire de ceux du jeune homme. Il lui lança que c'était pas très gentil de l'avoir planter comme ça, souriant en découvrant ses crocs animal. Après tout, il aimait bien les gens mystérieux, alors pourquoi ne pas essayer de percer la voûte close autour du blond ? Restait encore a savoir comment.

Mon cœur s’apaisait enfin devant ce spectacle à couper le souffle. L’eau semblait profonde et cela ne faisait qu’embellir encore plus les étoiles qui nageaient à sa grande surface. C’était beau. Reposant et sans imperfection. C’était comme si cette surface -qui est transparente à la base, mais qui se reflète d’une couleur bleu foncé avec le ciel- absorbait toute les mauvaises ondes que me cachaient les tristes étoiles. Elles me paraissaient floues, ondulant avec l’eau qui dansait sous l’effet du vent légèrement froid, soulevant par la même occasion mes cheveux dorés. Comme quoi, être une étoile n’était pas si extraordinaire et à envier. Cela me redonnait un peu espoir. Pourtant, je n’aimais toujours pas la vie que je menais. J’étais tout au fond du puits, un puits sans fond et je continuai de tomber encore et encore. Parois lisses, je ne pouvais m’y agripper. Condamné …

Je soupirai encore et encore devant l’étendue d’eau qui me donnait envie d’y plonger la tête la première. Me rafraîchir les idées dans ce bain d’étoiles. Ne faire plus qu’un avec cet élément. Un nouveau souffle vint m’ébouriffer les cheveux que je tentais de laisser en place d’un seul mouvement de main. Mes yeux se plongèrent à nouveau sur le ciel et cela me donnait un petit air de rêveur. En effet, je me perdais à nouveau, dans cette mer de lumière. La lune m’appelait à danser parmi elles, mais mes fesses m’obligèrent à rester sur place. En effet, je fus surpris d’une curieuse présence qui ne manqua pas de se faire découvrir. Accroché à une branche, elle venait de basculer et de plonger sa tête pile devant la mienne. Mon premier réflexe fut de me coller au tronc d’arbre et d’y enfoncer mes ongles puissants qui s’enfoncèrent assez rapidement sans fendre le silence qui régna juste après ses paroles. Il souriait et ne semblait pas vouloir me laisser. Cela m’intriguait beaucoup. Il souriait et me dévoila ses petites canines, non pas celle de vampire, elle n’y ressemblait pas. Mais qui était-il ? Et pourquoi tant d’obstination ? Je venais de le laisser en plan avec juste après lui avoir dit « va-t’en ». À sa place, je serais parti et je n’aurais pas essayé de revenir sur ses paroles. Têtus ou pas, mes yeux plongeaient dans les siens, aucun son ne sortit de ma bouche. Aucune expression de surprise ne s’était dessiné sur mon visage. J’étais une ardoise effacée après tout.

Mes yeux se fermèrent et je lâchai un nouveau soupir. Je me redressai tout en faisant attention à ne pas le cogner et je m’avançai jusqu’à l’étendue d’eau qui n’attendait que moi. La lune était à présent haute dans le ciel et faisait paraître sa froide lumière jusqu’à la flotte. Qui à son tour, me redonna des ombres lumineuses qui se reflétaient sur ma personne. M’éblouissant légèrement. Je fis à nouveau un pas en avant, trempant alors mes pieds jusqu’à mes chevilles, levant les yeux sur le ciel, je finis par y plonger entièrement. Je fis quelques pirouettes sous la masse d’eau et je remontai enfin, secouant mes cheveux pour qu’ils ne soient pas devant ma figure, successible de me déranger. Je tournai le dos à mon « invité » et je me mis sur le dos pour pouvoir admirer le ciel. Le silence continuait de régner …

Il ne parut rien faire, ou du moins rien ressentir. Enfin il ferma les yeux et soupira avant de se lever, en faisant tout de même attention a lui, ce qui le fit encore une fois sourire, alors qu'il le suivit du regard toujours à l'envers en souriant, mais visiblement, il n'eut pas plus d'attention que la dernière fois. Il commença a tremper ses pieds dans l'eau, alors que le dragon descendit sans bruits de la branche, se retournant a nouveau vers l'inconnu qui venait de plonger. Avec ses habits en plus. Roxel regarda de droite a gauche, genre "What the ?" mais finalement, il pouvait faire ce qu'il voulait. S'approchant du bord, le dragon s'accroupi au bord de la masse mouvante légèrement, cherchant dans le noir l'ombre blonde du plongeur. Mais il remonta plus vite qu'il ne le pensa, secouant ses cheveux en lui tournant le dos, bien qu'il se mit en planche a la surface.

Roxel baissa la tête, se maudissant de ne pas ... Ne pas savoir nager. Il ne savait pas non. Jamais personne ne lui avait appris. A combattre oh ça oui ! Mais jamais nager, peut - être lui avait - on interdit même d'aller simplement essayer. C'était surement parce qu'il était différent. Ses souvenirs restaient flous et noirs, qu'avait fait ses parents, et les autres ? Ce jeune garçon surement son ami se bidonnant contre un mur, où était - il ? Bon passons, a quoi bon revenir sur un passé qu'il ne voit même plus ? Il restait dans l'image qu'il s'était faite d'aujourd'hui. Lui seul, dans le noir a genoux. Il ne savait même pas si un de ses congénères animal existait encore, a part Soku. Sans s'en rendre compte, une larme, puis une deuxième coula a partir des yeux vairons du jeune homme, venant tombait dans l'eau qui fit des petites vagues a partir de ses impacts minimes en bouillant légèrement. Sa frange, tombante devant ses yeux cachés les larmes silencieuses qui étaient tombés, alors qu'il releva le visage en souriant légèrement, clignant des cils pour chasser les dernières minimes gouttes qui rendait ses yeux vitreux.

Il remit d'un geste de main sa frange et s'éloigna du bord, s'asseyant a quelques mètres et s'assit sur son arrière train, replia ses jambes vers lui, entoura ses genoux de ses bras et posa sa tête dessus, regardant en face de lui l'eau calme, dans le noir, le bleu et l'émeraude de ses yeux brillant de l'obscurité.