Je ne suis qu'une rose flétrie ... Etoile triste ... [PV Roxel]

Mon regard se posait toujours sur ce curieux personnage qui tenait entre lui, ma vie et ma mort. Ainsi, il serrait mon petit cœur de vampire. Lorsque poussière je serais, poussière deviendra la rose. Pour l’instant, elle était magnifique. Tellement plus belle que les autres. Je n’avais jamais fait pareille rose dans ma vie, les autres étaient belles, cela était sur, mais celle-ci étant particulièrement plus dorée et étincelante. Comme immortelle. Elle était comme moi, une part de moi-même. C’était moi. Plus j’observai cette rose entre les mains de l’hybride plus j’avais envie de vivre encore longtemps. L’envie de rester à ses côtés pour toujours. C’était étrange, moi qui avait toujours envié les étoiles qui illuminaient le ciel de leur couleur morbide avant de ne plus paraître parmi les autres. Je refermai les yeux, je me rappelai encore et encore la sensation de ses lèvres sur les miennes, ce doux frisson me parcourant jusqu’à mes doigts de pieds. À mon tour, je vins m’allonger juste à côté de lui, les mains derrières la tête afin de me faire un coussin, je laissai reposer mes yeux. L’odeur des roses était apaisante. Je me sentais tellement bien, sûrement comme Roxel. Il m’avait juré de rester à mes côtés. Pourrais-je jurer comme lui ? Je m’en sentais si incapable, car encore une fois, nous ne venions pas du même monde. Lui, il était beau, étincelant devant la chaude lumière du soleil. Et moi, je demeurai froid à la lumière froide de la lune. Notre … Amour était-il réel ou irréel ?

- La vie est pleine de surprise …

Voilà ce que je murmurai tendrement, les yeux toujours clos. Je me bougeai un peu sur le côté afin de me coller à lui pour ressentir sa peau contre la mienne, tel un enfant. Après tout, je n’avais jamais eu d’enfance, ou presque pas. Je n’avais que quelques briques de passé qui me hantaient. Mes doigts virent s’entrelacer avec les siens, les serrant assez fort afin de ne plus vouloir les lâcher, la tête posée un peu contre son épaule, une larme de sang perla le long de ma joue. Mon sang. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais c’était bien du sang qui vint mouiller ma joue. Une larme de tristesse ? De joie ? À en juger par mon léger sourire, c’était de la joie qui m’envahissait, un bien-être que je n’avais pas eu depuis longtemps. J’aimerais tant que le temps s’arrête maintenant, qu’il ne s’accélère plus, qu’il ne recule plus, juste qu’il se stop là, à présent. Je venais de m’endormir …

Il avait encore raison. La vie qu'il avait mené jusqu'à là était bel et bien surprenante pour un mec hybride de son type. Cette pensée le laissa assez perplexe, mais le contact avec la peau de Chihiro, même froide le rassura, comme un petit sentant sa mère pas très loin. C'était comme ça pour lui ? Sa mère avait était là aussi ? Peut - être, il n'en savait rien, tous ce qu'il savait c'est que maintenant il était heureux. Les doigts entremêlés, il regardait Chihiro en tournant la tête légèrement, du coin de l'oeil en observant son visage. Une larme coula, mais il savait bien que ce n'était pas de tristesse. Cela rassura un peu l'hybride, malgré qu'il compris mal le fait que se soit du sang. Se serait - il blesser a l'oeil ? Roxel ne put s'avoir, car apaisé, le vampire s'était endormit. Il ressemblait a un ange quand il dormait, c'était mignon a voir. Se redressant légèrement, il garda bien la rose en main comme une chose précieuse, déposa ses lèvres sur le sang qui avait coulé quelques instants plus tôt, l'embrassant donc sur le haut de la joue, sous l'oeil.

L'hybride se replaça finalement correctement, sans dérangé le vampire, tranquillement installé sur son épaule. Il admira la belle rose, clair et toute en beauté, comme si elle allait durée une éternité, pour toujours. Il aurait voulu le croire, mais la vérité le rattrapa bien vite. Il ne voulait pas y pensé. Secouant mentalement la tête pour chasser ses pensées, il fouilla dans ses poches et en extirpant une sucette rouge transparente, toute ronde, avant de la fourrer dans sa bouche. Il ferma un oeil, il n'allait pas dormir, hier il l'avait fait toute la journée. 24 heure de sommeil cela lui suffisait pour tenir au moins deux nuits et deux journées éveillé. Pui,s il avait l'habitude de dormir peu souvent, car les dragons n'était pas très en sécurité, même dans un endroit reculé. Bref, une vie un peu spéciale qu'il aimait quand même. Vivre le jour le jour, sans regardait devant, mais plutôt en arrière pour lui. Maintenant il regardait le présent, un peu comme tout le monde pour voir celui qui était avec lui. Chihiro. Il sourit en tournant le regard vers lui, avant de le reporter vers la rose.

L’espace d’un instant, je sentis les douces lèvres de Roxel se posait sur ma joue et lorsqu’il les enleva, je ressentis encore sa chaleur. J’extirpai de nouveau un petit sourire qui disparut peu de temps après. Bercé dans les bras de Morphée, j’allais bientôt entrer dans le monde du rêve, j’attendais seulement le marchand de sable pour m’y envoyer illico presto. J’attendais qu’il vienne m’asperger de son sable qui pique les yeux afin d’échapper de nouveau à la réalité. À présent que j’avais quelqu’un auprès de moi, j’espérai que mes mauvais rêves déguerpissent et qu’un véritable rêve m’envahisse. Mais j’avais sûrement pensé trop vite. Je n’eus pas le temps de m’enfuir qu’un cauchemar m’envahit. Ma mère, mon père, et moi. Dos à moi, ils ne me regardaient pas. Je me trouvai juste derrière eux, je m’entendis les appeler encore et encore, crier encore plus fort à chaque fois qu’ils s’éloignaient de moi. Je leur couru après, haut comme trois pommes, j’étais de nouveau un enfant. Des larmes roulaient en trombe sur mes joues pendant que mon corps endormi commençait juste à gigoter.

D’un seul coup, mes parents disparurent, je cessai ma course endiablé, essoufflé, mes « parents adoptifs » apparurent en face de moi. Ils semblaient chuchoter des paroles blessantes sur ma personne. Je le savais, il fallait juste se fier à leur visage grave lorsqu’ils me voyaient. Je n’aimais pas cela, je hurlais de désespoir, à la fois dans mon rêve et dans la réalité. Je m’accrochai fortement à la main de l’hybride, je continuai de bouger dans tout les sens. De la sueur dégoulinait sur mon front pendant que je lâchai des petits cris de désespoir. J’avais de nouveau l’impression d’être seul, mais cela n’était qu’une impression, car je savais que Roxy était à mes côtés. Après tout, je n’étais que dans un rêve et étrangement, tout cela me semblait réel. Comme si je retournai dans le passé, comme si j’étais forcé de revoir encore et encore ces affreuses ombres qui m’envahissaient. Leur parole résonnait dans ma tête tel un tambour à rythme constant. Ils me répétaient tous ensemble « Sale ombre ! Va t-en ! Personne ne t’aime ! » …

A la très faible lumière ambiante de la salle, la lame grise dentée luisait d'un reflet argentée, dangereux, tranchant tel que la glace affûté. La rose posait sur son torse, Roxel regardait de ses deux yeux vairons le couteau qu'il venait de sortir de sa poche, en fouillant pour trouver la sucette qu'il avait maintenant en bouche. Dire que d'un geste, il pouvait mettre fin a sa vie maintenant, juste au moment le plus heureux de son existence. Il avait juste a presser le couteau contre son cou et de donner un coup brusque dans toute sa largeur, pour se vider de son sang et donc mourir très rapidement. Comment s'était la mort ? Froid surement, triste peut - être, mais des fois les âmes se libérait grâce a ça, bizarre non ? Peut - être que la faucheuse prenait finalement un quart de coeur d'ange parmi ses os. Avait - elle des ailes, pour aller cherche ceux si loin et les ramener a Hadès ? Il n'en avait aucun idée. Cette lame si proche le fasciné, tout comme quand il combattait dangereusement. Les coups qu'il prenait ne faisait que qu'excité encore un peu son sens du danger, jusqu'à le rendre fou. Il aimait sentir la chair se déchirer sous ses griffes, les os craquer entre ses mâchoires, sous ses canines. L'odeur du sang qui flottait dans l'air, tout comme les poussières, l'herbe pliait sous le poids des deux créatures. Les hurlements et les gémissements de douleur, les ricanements sournois que le plus fort lancé. Il bougea la lame vers le bas, avant de voir ses yeux miroitaient dans le reflet argentée. Un sursaut le prit. Les yeux qu'il venait de voir n'était pas ceux qu'il avait eu d'habitude, mais celui quand il était ... anormal. Ses pupilles en fente, a cette vue se dilatèrent rapidement en rond, comme d'habitude. Ses yeux grandirent a nouveau, alors qu'il baissa le couteau, fronçant légèrement les sourcils en le rangeant rapidement, nerveusement dans sa poche en le poussant vers le fond pour ne pas apprécier sa vue plus longtemps. Cela lui donnait des sensations bizarres, des allures bizarres, des pensées bizarres même et il ne savait même pas pourquoi.

Quelque chose coula sur son épaule où reposait la tête de Chihiro. Des larmes. Il devait encore faire un cauchemar, car son corps s'agitaient, poussant d'innombrables cris que Roxel ne put identifier l'origine. Tout ce qu'il savait, c'est que Chihiro souffrait intérieurement dans son rêve. Son passé le hantait tant que ça ? Et si lui aussi quand il retrouverait toute ses brides, il reviendrait toujours dans ses rêves ? De toute façon, il le supporterait, comme il a toujours tout supportait dans ses rêves. Il devait aider le vampire pour le moment. Se redressant délicatement et pourtant rapidement, se mettant assis il prit Chihiro dans ses bras, le redressant en posant une main sur sa tête, l'obligeant a enfuir sa tête au creux de son cou en le serrant un peu plus, soufflant des mots doux a son oreille pour le rassurer, ayant entre temps repris la rose entre ses doigts, pour ne pas la perdre, ni l'abimé. En y repensant, il agissait presque comme sa mère, dont il n'avait que la silhouette au loin sombre, pourtant d'apparence joyeuse. Enfin en terme de parents, c'était plus des ombres dansantes qu'il voyait, et a chaque fois son coeur se serrait, son visage fait d'un rictus se voulant être un sourire. Il avait un fil vert noué au petit doigt bizarrement qui allait derrière lui, et se terminer derrière lui. Et comme il était de face dans sa vision, il ne pouvait rien voir, ni rien entendre. C'était un cercle qui n'avait qu'une flèche en son milieu, dans une seule direction droite.

Si le rêve devait avoir une fin, elle devrait être tout de suite, car ce qui allait se passe n’était pas des plus joyeuses. Le sang, beaucoup de sang. Quand datait ce souvenir ? Je n’en savais strictement rien, mais il était plutôt effrayant. Un village entier s’engloutissait dans la mare rouge sans fond : enfants, parents, personnes âgés, tout y passait. Pas de pitié pour cette personne dont je ne voyais pas son visage. Un coup d’épée et les têtes tombaient. Je le voyais vider le flux sanguin dans ses victimes sans aucun regret. Seuls les yeux rouges demeuraient à ma portée. Deux perles d’un rouge pourpre, brillant, à faire froid dans le dos. Pour lui, c’était comme si rien d’autre ne compter, ne voyant que le sang. Ce sang qui couvrait tous ses habits… Le sang des anciens villageois qui vivaient paisiblement … Mon regard se posa sur le ciel et je ne vis point la lune. Il y avait une éclipse qui la caché, plongeant alors entièrement la vie dans un monde d’horreur et de ténèbres. Cela ne dura pas très longtemps, bien heureusement. Lorsque la grande étoile refit son apparition, mes muscles se figèrent. Le monstre n’était autre que ma personne. Il m’observait l’air de dire « tu vois, tu n’es qu’un monstre assoiffé de sang ». La vérité se trouvait juste en face de moi, me retournant, je partis en courant face à ce cauchemar.

Je finis par me réveiller en sursaut, dans les bras de Roxel qui tentait de me calmer comme il le pouvait. Mon regard avait encore une fois changé, redevenant rouge, je m’étais de nouveau égaré je ne sais où, telle une pauvre brebis s’éloignant de son troupeau, incapable de se défendre seul, incapable de défendre quelqu’un. Je me redressai d’un seul coup, me mettant de nouveau dos à lui, tel un refrain qui se répétait inlassablement. La tête entre mes mains, je vis les images de mon rêve et j’arrivai même à imaginer celle de Roxel. Décidément, je ne pouvais point rester à ses côtés, c’était bien trop dangereux. Et, lorsque mon regard se reposa sur l’hybride gardant ma rose tout près de lui, je me sentis mal à l’aise. Je n’aimais décidément pas que l’on me voit dans cet état, je maudissais de tout mon être les moments de sommeils. Mes faiblesses éclatantes au grand jour tel des feux d’artifice.

J’avais peur de ne pas pouvoir le protéger de moi. Peur de lui faire du mal. Je devais absolument voir comment il réagirait si j’avais envie de le tuer, serait-il capable de m’assassiner de ses propres mains si cela était nécessaire ? Serait-il capable de me sacrifier pour sauver sa peau ? Pourrait-il faire preuve d’égoïsme au moins une fois ? J’espérai de tout mon être lorsque j’ordonnai à mes roses de l’attraper et de le serrer assez fort, surtout au niveau de son cou afin que sont regard soit posé sur moi et moi seul.

- Je ne suis pas le bien … Je suis le mal. Ouvre bien tes oreilles, et promet moi quelque chose. Promets-moi de faire preuve d’égoïsme et de me tuer si je devenais dangereux. Promets-le-moi …

Visiblement ce cauchemar l'avait secoué, et pas qu'un peu. Ses yeux rouges avaient refait surface, se débarrassant de l'entrainte de Roxel qui comprit ça plus légèrement que d'habitude. Après tout, il aurait surement fait pareil s'il avait vu des choses pas très sympas a sentir dans ses pensées, enfin ses rêves. Mais la réaction de Chihiro était hum .. Plus simple que la sienne. Lui c'était les pleures et autres sentiments qui se mélangeait, un peu bordélique peut on dire. Le vampire avait de la peur au fond des yeux, ça se voyait comme le nez au milieu de la face. Penchant légèrement, il la redressa vite en sentant quelque chose s'enroulait autour de son cou. Les roses. Il fixait le vampire qui en avait le contrôle, ne comprenant pas, surtout qu'elles commençaient a serrer trop fort pour qu'il ne réagisse pas. Mais ce n'est pas pour autant qu'il fit quelque chose pour se défendre. Son couteau dentée était dans sa poche, au fond mais il ne bougea pas, même pas d'un millimètre tellement il restait figer. Il écouta simplement Chihiro, auquel il fit une expression qui se valait être non étonné, mais en colère, bien qu'il fut étonné a la place. Son principe d'attaque se remit en marche, alors qu'il baissa légèrement la tête comme il pouvait, posant ses ongles/griffes presque sur les roses qui lui serraient le cou.

- . . . . . Non.

Relevant la tête, les sourcils froncés il passa ses doigts autour des roses sans les couper, ni essayait de les enlever, simplement pour pouvoir mieux parler, correctement sans manquer de souffle.

- Je n'aurais pas de raison valable de te tuer a ce moment là, car je saurais que ce n'est pas toi, ce n'est pas de ta faute. Je ne te tuerais pas, mais je t'arrêterai simplement, quitte a te blesser, mais ne compte pas sur moi pour mettre fin a ta vie a cause de ton espèce.

Le ton était ferme, comme enfermé sur lui même en créant un silence. Les yeux vairons de Roxel fixaient profondément ceux rouges du Vampire devant lui, sans dévié, d'aplomb. Comment il pouvait dire ça ? C'était bien la question que se posait l'Hybride même s'il avait automatiquement la réponse juste devant lui. La peur, la peur de faire du mal a quelqu'un qu'on aime, on veut le protéger, mais quelque chose l'en empêche. Roxel haussa les sourcils, il venait de se trouver un peu dur dans sa manière de parler, mais au moins, il aurait compris le message. Il soupira comme il pouvait, puis redressa la tête qu'il avait laisser tomber quelques instants avant, un sourire étira ses lèvres.

- Je .. t'aime Chihiro.

Mes roses encerclaient son cou, ses bras, ses jambes, tout son corps était suspendu à quelques centimètres du sol, j’essayai d’être le plus agressif possible, mais cela semblait si dur, je m’étais tellement entiché de lui que le faire souffrir ainsi ressemblait à une véritable torture pour moi. Surtout que la douleur qu’il ressentait au niveau de son cou était ma faute, pas la faute de personne ou d’un contrôle mental. Non c’était bien moi qui avait ordonné à mes roses de faire cela. Je me trouvai dégoûtant et pourtant, je savais très bien qu’un jour, cela allait recommencer. De toute façon, j’étais bon qu’à faire le mal autour de moi. En soif du sang, à la douleur des autres. Souffrir ressemblait à une douce mélodie pour la bête au fond de moi. Et mon âme avait beau vouloir crier des « stops », rien ne pouvait y faire. La triste vérité que Roxel ne voulut pas entendre. Surpris, je commençai à desserrer un peu ses liens, reculons de quelques pas. Je me doutais bien de cette réponse. Une réponse tout de même persistée car je savais que cela était probable.

- Que ferais-tu si tu perdais contre moi ? J’espère que tu me tueras ! Je ne supporterais pas de voir ton corps gisant sur le sol avec l’odeur de ton sang imprégnait sur moi. Cela serait bien plus pire que la mort elle-même. Je t’en supplie, promets moi de me tuer dans ce cas là !

Lorsque la bête se réveillait, je ne pouvais voir que le sang, encore et encore du sang. Tellement aveuglé par le sang qu’il pouvait être facile de m’achever si l’on s’y prenait bien. J’espérai de tout cœur qu’il m’achève s’il se voit en difficulté. Que ferais-je sans lui ? J’aurais de nouveau perdu un proche, et de ma main. Tournant encore et encore la phrase dans ma tête, je me sentis égoïste, car lui aussi m’aura tué de ses propres pattes. Lorsque j’y repensais, il était comme moi, seul face aux terribles caprices du destin. Alors pourquoi s’amuserait-il à sacrifier la personne qui lui embaume le cœur ? Décidément, je me détestais. M’écroulant sur mes genoux, je fis disparaître les ronces parsemaient de roses, qui enveloppaient l’être que … J’aimais … La tête enfouie, j’avais envie de pleurer, rien ne sortit. Mon point tapa le sol et un hématome se forma presque aussitôt cet acte fait. Un petit vaisseau avait dû exploser sous le coup, j’avais mal, mais je ne réagis pas. Je me trouvai sale.

- Je suis désolé … C’est moi en fait … L’égoïste … Je ne suis pas digne de toi. (criant) JE NE SUIS PAS DIGNE DE TOI ! Je ne suis rien ...

Perdre, voilà un bien vilain mot pour un dragon, créature d'ancien temps craint de toute créature. Cracheur de feu, munie d'un armure naturel d'écailles dures de différentes couleurs. Les humains avaient si longtemps chercher dans l'ancien temps comment percés cette armure pour ne pas finir le risque de finir entre leurs mâchoires ou leurs griffes. Décidément, les ancêtres de Roxel n'étaient pas tous de bons anges. Les liens de roses se délièrent complètement, disparaissant au moment où le vampire tomba a genoux, la tête enfouie comme pour pleurer. Le sol vibra légèrement sous le coup de poing, alors que Roxel prit une mine légèrement choqué par cet acte, même s'il comprenait.

Pas digne ? Un sourire se dessina légèrement sur le visage du dragon qui s'approcha calmement vers Chihiro, s'abaissant a son niveau pour lui prendre le visage et le relever vers lui, plantant ses yeux vairons dans les siens. Il lui prit doucement la main, regardant l'hématome qui s'était former, avant de lui envelopper doucement la main avec les siennes, délicatement. Il devait souffrir, et pourtant il ne le marquait pas. Il devait avoir tellement l'habitude, au fond Roxel ressentait de la tristesse pour cette mine renfermée.

- Tu es digne de moi, tu ne fais rien d'égoïste, tu essaye juste de me protéger, comme je l'aurais fait si j'étais a ta place. Tu es tout pour moi maintenant, et si moi même je ne peux pas me protéger, alors j'apprendrais tout simplement. Ne dis plus de bêtise s'il te plait, tu me blesse plus que tu ne le pense...

Il soupira légèrement, et déposa un baiser sur le front de Chihiro, pensant l'apaisé avec son air doux, son calme et ses marques d'affection. C'est comme ça qu'il calmait généralement des petits enfants, bien que Chihiro était un adulte. Il lui sourit, puis finalement serra très légèrement ses mains, pour ne pas lui faire mal.

- Je te promet juste, pour le moment, de t'arrêtait si je me sens en danger.

Douloureuse vérité, si piquante, amère, si énervante et enivrante. J’avais tort, il avait raison, et pourtant, il me déclarait que je le méritais, au contraire. Mais non, c’était faut. Comment une personne comme moi pouvait rester auprès d’une personne comme lui. Lui qui était si doux, de plus, j’avais déclaré haut et fort qu’il était faible, alors que cela devait être complètement erroné ! Mais pourquoi temps de difficulté ces temps-ci ! C’était comme si on voulait que j’apprenne à regarder un peu en arrière, comme si on voulait stopper ma course endiablée pour pouvoir m’attacher à la vie comme je n’étais pas habitué. Comment était-ce la vie ? Beau ? Moche ? Parfumée ? Goutteux ? Ou amer comme la vérité ? Je n’osais pas le dire, mais j’en étais effrayé. Moi qui avais eu l’habitude jusqu’ici de faire cavalier seul, de ne jamais regarder en face de moi, de courir la tête haute et les yeux fermés. Tentant désespérément de tout oublier. Oublié le passé, le présent et l’avenir. Je m’endormais un soir, et si je devais ne pas me réveiller, je m’en irais le cœur léger. Jusqu’ici, rien ne m’était encore arrivé alors je jouais le mort-vivant. Là, mais pas là. Présent en apparence, mais absent psychologiquement.

Lorsque je recroisai les deux yeux vairons de mon hybride, je sentis toute l’attention qu’il portait à mon égard. Ses mains chaudes enveloppèrent ma main meurtrie et j’oubliai alors de nouveau la terrible douleur qui me déchirait les entrailles. Je ne savais comment réfléchir en sa présence, il m’embrouillait totalement. M’occupant entièrement l’esprit de son doux visage. Ma main tendue vers sa joue, je vins la caresser avec le dos de ma main tremblante sous la douleur de sa jumelle. Les yeux mis-clos, le visage légèrement penché, je continuai de l’observai bouche bée, me demandant comment cela pouvait être possible. Était-ce un mirage ? Ou un merveilleux rêve ? Les sensations d’avoir une famille, c’était donc cela ? Avais-je trouvé la clé du paradis ? C’était si dur à croire … Je croyais dure comme fer qu’un jour, ce petit jardin de paradis se transforme en immense brasier et mes yeux rouges créeront l’apocalypse et lorsque ce jour sera arrivé, nous serons sûrement séparés. Dieu savait à quoi je pouvais ressembler lorsque ténèbres et douleurs m’envahissent. Étais-je capable de parler ou seulement d’être une bête ? Si la parole m’était donné, déchirure il y aurait. Car contrôlé par mes plus noires pensées, le mal ne serait que plus immense. Je le pris fortement dans mes bras, le serrant bien fort contre moi.

- Ne me … Laisse pas …

Sa main tremblante ne rassura pas beaucoup Roxel de l'état de l'autre main, qui devait surement assez bien souffrir. Il semblait être bouche bée, en faite il était bouche bée, mais de quoi ? Au fond de ses yeux dorés, quelque chose rayé l'ensemble. Il n'avait jamais vu cette expression avant aujourd'hui, même s'il ne pouvait pas savoir si il l'avait déjà vécu avant, vu qu'il n'avait pas retrouver sa mémoire, a peine quelques brides ici d'un combat contre une personne dont il n'avait même pas vu le visage, mais il ne devait pas être bon dans sa réputation, dans sa relation avec lui plutôt pour qu'il l'ai enragé autant. Drôle de personnage tout de même, qui porterait une veste aussi longue et suspecte ?

Bon Roxel était un cas a part, mais vous voyez beaucoup de gens portaient ça ? Non. C'était son look peut - être, bref. L'enlacement se Chihiro se fit sentir, alors que l'hybride posa ses mains sur son torse, plongeant sa tête au creux de son cou en souriant légèrement a ses paroles. Quelle idée, mais il avait raison de dire ça. Beaucoup de gens maintenant laisser les autres pour leur moindre défaut, même s'il n'en avait qu'un seul. D'autres provoquer des disputes, et etc ..

- Quelle idée, je me tuerais pour pouvoir rester avec toi.

Reculant sa tête, il posa ses lèvres sur celle de Chihiro en fermant les yeux, un sourire en coin, léger. Il s'empêcha de soupirer de bonheur, mais ne put s'empêcher de ronronner doucement. Il était bien comme ça, si bien depuis longtemps. Être en famille, ce sentiment qu'il avait oublié. C'était donc ça alors, cette chaleur que l'on ressentez, celle qui nous apaisez. Tout ça changez beaucoup son quotidien, mais il en était content, la solitude commençait a le pesé férocement, lui dévorant la raison. Mais toute cette raison était revenu, et il en était content.