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 Some memories are impossible to forget - Alice-Calypso

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Some memories are impossible to forget - Alice-Calypso | Mer 10 Avr 2013, 23:04

Some memories are impossible to forget
Un soupire franchit tes lèvres. Ce n’était pas chose rare chez toi, à vrai dire. Assis sur ton trône, au sommet du mont Olympe, dans cette grande salle où tenaient lieu les grandes rencontres entre divinité. Vous étiez douze dieux à y comparaître. Au plus grand malheur de ta femme qui n’aimait pas la majorité d’entre eux. Après tout, ils étaient, pour la majorité, des enfants illégitimes faits hors mariage. Et tous savaient combien Héra pouvait se montrer jalouse et possessive sur ta personne. Tu étais ton mari, c’était bien évidemment. Tu l’aimais, ça aussi c’était quelque chose qu’on ne pouvait nier. Mais il était certain qu’après quelques millénaires, une seule femme finisse par te lasser. Alors tu allais retrouver la passion d’antan, celle que tu avais en voyant la jolie déesse en cachette, dans les bras d’une autre femme, mortelle ou non. Il ne fallait pas t’en vouloir si tu étais un homme qui aimait les femmes, la passion. Tu aimais ce qui était électrifiant. Peut-être étais-ce en parti pour cela que tu étais Dieu de la foudre. Avachis sur ton trône, les bras posés sur les côtés du siège, tu regardas devant toi. Ton souffle raisonnait contre les hautes parois alors que tu réfléchissais, à tout et à rien, seul.

Tu appréciais beaucoup ce lieu, qu’on se le dise. Du moins, lorsque tu t’y retrouvais seul. C’était le seul endroit où tu pouvais t’entendre penser, où tu venais lorsque tu avais besoin d’évacué. Les autres Dieux venaient rarement ici, sauf lorsque tu les conviais pour des réunions de plus hautes importances. Parfois Héra venait faire claquer ses talons contre le plancher de marbre, sachant fort bien qu’elle te trouverait ici. Elle sondait la Terre, juste avant. Parce que, lorsque tu étais introuvable, c’était soit que tu étais ici, soit sur cette planète bleue que certains Dieux répugnent. Oh, il y avait aussi le monde des cieux, plus communément appeler Skyworld, où tu aimais bien te rendre. Là-bas aussi, tu trouvais des jolies filles. Tu voguais entre les mondes à la recherche de quelques femmes qui pourraient combler le vide qui t’habitait par moment. Et encore une fois, lorsque tu revenais au Palais Divin, tu avais le droit à une belle scène de ménage alors que ta douce gesticulait et haussait le ton, t’accusant de tous les maux du monde. Tu savais que tout ce qu’il te restait à faire, c’était simplement que d’hocher de la tête, lui donner raison et attendre que la tempête passe. Parce qu’il ne servait à rien de contredire Héra, de toute façon, elle avait raison et tu étais dans le tort, voilà. Pas moyen de se justifier. Au fond, tu t’y étais habitué et elle était la seule à qui tu ne cherchais pas à t’opposer. Tu lui devais au moins ça, histoire d’excuser un minimum l’infidélité dont tu faisais preuve.

Plusieurs pensées tournaient dans ta tête. L’une d’elle te tracassait depuis quelques temps déjà. Enfin, quelques temps en temps Dieux. En temps humain, tu ignorais si cela équivalait à quelques minutes ou même une décennie. Pour tout dire, tu avais senti une âme quitter la Terre pour aller ailleurs. Une âme que tu avais déjà connue autrefois. Celle d’une femme qui t’avait plu, que tu avais côtoyé quelques temps. Une femme avec qui tu avais fait une connerie surtout. Une femme à qui tu avais donné un enfant, un demi-dieu. Ou enfin, une demi-déesse. Il était dans les règles pour les Dieux que, si jamais ils venaient qu’à avoir un enfant avec un mortel, ils ne devaient pas interagir avec cet enfant. Il en était de même pour toi. Tu avais suivi l’évolution de celle qui s’avérait être une demi-déesse sans jamais interférer dans sa vie. Quel mauvais père fais-tu. En même temps, tu as de la difficulté à accorder du temps à tes enfants qui vivent près de toi, tes enfants qui viennent parfois dans cette grande salle. Alors pourquoi te soucier d’une simple mortelle qui vivrait l’instant d’un souffle par rapport à la vie éternelle que tu avais. Peut-être parce que cette femme, tu l’avais aimé un peu plus que les autres. Tu l’avais réellement apprécié. Peut-être pas aimer d’amour fou, mais assez pour que cela déplaise à Héra et qu’elle t’exige à ce que tu ne quittes plus l’Olympe pour quelques temps. Plus jalouse qu’elle, ce ne devait sûrement pas exister.

En vérité, tu ignorais si tu devais te rendre à son ancien appartement ou pas. Au fond, tu en crevais d’envie, histoire d’aller lui rendre un dernier hommage. Après tout, tu lui avais imposé cet enfant venant d’un Dieu, enfant dont tu ignorais si elle voulait réellement ou pas. Elle avait sut qui tu étais, elle avait sut que cet enfant serait unique, différent des autres. Par le simple fait que le père était un Dieu aimant un peu trop la gente féminine. Et cet enfant serait sûrement à jamais privé de père. Ou du moins, de père biologique. Tu t’étais souvent demander si elle s’était sentie délaisser par son père. Après tout, tu l’avais abandonné, sans même chercher à la connaître. Tu ressentais souvent un sentiment d’abandon envers celui que tu avais découpé en morceau avant de le jeter dans le Tartare. Un sentiment de trahison à vrai dire. Alors qu’il aurait du être un père, il avait plutôt cherché à t’éliminer. Sympathique, non ? Finalement, tu te redressas sur tes pieds, faisant crisser la semelle de tes baskets. Et puis, d’une seule pensée, tu quittas la grande salle pour réapparaître ailleurs. Endroit où tu n’avais pas mis les pieds pour ce qui te semblait être une éternité.

L’odeur de l’essence te parvint directement aux narines. Plusieurs effluves urbains vinrent en fait agresser tes sens olfactifs. C’était assez désagréable à vrai dire. Le ronronnement des moteurs, les rires et les cris étaient tout aussi insupportable. Ce que tu pouvais détester la ville, loin de la tranquillité qu’offraient le Palais Divin et la grande salle, tout au sommet de l’Olympe, où tu avais tendance à aller pour t’échapper. Tu te fis bousculer par un passant et, déjà passablement irrité par toutes les perturbations qui venaient t’agresser, tu te fis violence pour ne pas la foudroyer sur place. Tu inspiras profondément. Mieux valait ne pas se laisser aller à tes instincts primaires. Regardant vaguement autour de toi, tu reconnus assez bien le quartier de Londres où tu venais d’atterrir. Même que l’appartement n’était pas bien loin d’ici. À quelques rues tout au plus. Les mains enfoncées dans les poches de ton jeans, un simple t-shirt aux inscriptions banales recouvraient ton torse joliment découpé. Tu vis rapidement apparaître cette porte au numéro que tu avais longtemps reconnu, lorsque tu rendais visite à la jolie demoiselle qui y logeait auparavant. Tu montas les quelques escaliers et, inspirant profondément, tu ouvris la porte sans la même difficulté. Pas comme si une simple serrure de fabrication humaine pouvait longtemps te résister.

Faisant quelques pas dans la demeure, plusieurs souvenirs remontèrent à ta mémoire. D’agréables moments passés à sa compagnie, alors que tu la courtisais en bonne et due forme parce qu’elle était une mortelle bien particulière à tes yeux. Différentes des autres nunuches qui avaient pu partager une nuit avec toi. T’avançant un peu plus, tu tournas un coin pour atteindre le salon. Quelques photos se trouvaient encore sur les étagères. Un doux sourire apparut sur tes lèvres. Tu en regardas quelques unes. Pour la plupart, c’était des images imprimées d’une jolie demoiselle blonde. Demoiselle qui s’avérait aussi être ta fille. Tu gardas l’une des photos dans tes mains, la regardant avec plus d’attention. Ses cheveux blonds rappelaient la couleur dorée des tiens. Tu finis par t’assoir sur un sofa, fixant toujours la photo, te demandant comment elle était, la jeune demoiselle. Concentré dans la contemplation de la photo de ton ancienne amante et de celle qui était ta fille, même si tu ne pourrais jamais prétendre au titre de son père, tu n’entendis même pas la porte d’entrée s’ouvrir, comme si quelqu’un avait eu la même idée que toi, de rendre visite à d’anciens souvenirs.
Fondatrice Super Ali'cendreChasseresse d'Artémis

Fiche de personnage
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Alice Calypso L. Thunder
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J'ai traversé le portail depuis le : 10/01/2011 et on me connaît sous le nom de : MISS AMAZING. (aka Kao') Mon nom est : Alice Calypso Liddell, dite Thunder Actuellement je suis : célibataire et non intéressée. Il paraît que je ressemble à : cutie Nill (dogs;bullet&carnage). – IRL : Freya Mavor. et à ce propos, j'aimerais remercier : moi (avatar)
Re: Some memories are impossible to forget - Alice-Calypso | Dim 14 Avr 2013, 00:48



Zeus & Alice
Some memories are impossible to forget

« Alice, on devrait rentrer. »
« Pas tout de suite, j'ai quelque chose à faire avant. »
L'ombre de la nuit avait recouvert Londres depuis quelques heures déjà. La lune était cachée par de épais nuages d'orage qui crépitaient encore, chargés d'électricité. Personne sur Terre n'aurait pu prévoir cet orage, et les scientifiques recevaient actuellement de nombreuses plaintes de la part des riverains comme des touristes, qui avaient vus leur projets s'annuler à cause de ces turbulences. Les terriens se plaignaient trop. Cette mentalité avait échappé à Alice qui, désormais, ne se considérait plus des leurs. Ici, elle n'avait pas sa place, et elle s'en était rendue compte bien assez vite pour ne pas avoir de surprise. Elle ne fit pas attention à la pluie qui se déversait allègrement sur ses cheveux, et se pencha vers le sol pour ramasser cet objet brillant seul au milieu de la rue. Elle le regarda flotter dans sa main, et finit par le ranger dans une sacoche déjà remplie d'autres Cœurs scintillant de pureté. Alice ce soir venait de tuer trois Sans-Cœurs, qui étaient la raison même de sa présence sur Terre. Oublier que leur puissance était décuplée sur la planète bleue avait été sa pire erreur, et la fille de Zeus ne pouvait s'en prendre qu'à elle si elle était couverte d'hématomes. Penser qu'elle aurait pu les vaincre à la lance et à l'épée lui semblait vraiment stupide maintenant qu'elle se trouvait sous ce nuage qu'elle avait créé de toutes pièces.

Elle regarda avec indifférence ses bras pleins de griffures et de bleus, soupçonna ses jambes d'être dans le même état et finit par déployer ses grandes ailes blanches. Ces dernières étaient intactes, car elle ne se risquait pas à les utiliser lors de ses combats. Ce pouvoir était trop neuf, trop instable encore pour qu'elle parvienne à lui faire confiance... de plus, elle détestait voler. Mais ses jambes parvenaient à peine à supporter le poids de son corps, alors elle était obligée de faire appel à cette capacité fraîchement découverte. Incapable de s'élever à plus de dix mètres, elle se contenta de survoler le sol, sa lance calée dans le dos et la sacoche coincée dans ses mains endolories. Alice lutta contre la douleur et parcourut discrètement la ville, pour finalement arriver dans ce quartier qu'elle connaissait encore par cœur, même après deux ans d'absence. Storm, son Affilié, la suivait docilement, non sans montrer une légère inquiétude vis-à-vis de sa liée. Elle et lui partageaient presque un lien sensoriel, et la fatigue qui se faisait sentir en Alice avait raison d'alarmer son coéquipier. La fille de Zeus se posa au sol et manqua de tomber lorsque ses pieds prirent place sur l'asphalte mouillée. Ses forces commençaient à l'abandonner, et elle avait grand besoin de repos.

« On est bientôt arrivés, regarde. »
Un mince sourire se dessina sur les lèvres d'Alice, qui soutenue par son aigle, s'avança doucement vers cet immeuble qu'elle avait si longtemps habité. Depuis combien de temps n'y avait-elle pas mis les pieds ? Aussi loin qu'elle se souvienne, Alice n'y était pas retournée après son départ en catastrophe pour l'île céleste, mais revoir ce décor familier lui donnait l'impression de ne jamais avoir quitté la capitale. Elle emprunta les escaliers et arriva au premier étage, où l'odeur du couloir lui souffla une bouffée de nostalgie au visage. Lentement mais sûrement, elle se rappela de la raison pour laquelle elle n'était pas retournée dans ce lieu qui avait bercé son enfance. Alice se fit violence pour ne pas faire demi-tour et s'enfonça au fond du corridor pour arriver devant l'appartement numéro 7, déterminée à mettre les pieds dans son ancien logis. Trop obnubilée par les souvenirs, elle ne nota pas que la serrure était déverrouillée, puis poussa la porte. Elle faillit fondre en larmes, mais se contenta de rester figée.

À quoi s'attendait-elle ? Alice le savait très bien. Elle aurait voulu voir sa mère, adorable dans son tablier, avec des instruments de cuisine à la main. La voir sourire, lui dire ces mots banals qui lui manquaient affreusement. « Lili chérie ! J'ai bientôt fini de préparer le dîner ! » Combien de fois avait-elle entendu cette simple phrase qui avait suffi à lui remonter le moral même après une journée ennuyante à mourir. Sharon Liddell suffisait à rendre maisonnée joyeuse, rien qu'avec sa présence, et Alice ne parvenait qu'à remarquer à quel point son absence pesait lourd. Il n'y avait devant elle qu'un appartement plongé dans une pénombre presque macabre, triste et déprimante. Les objets semblaient avoir perdu leurs couleurs, et même le papier peint paraissait terne. Elle s'attarda sur le décor, resté quasiment intact depuis qu'elle l'avait laissé derrière elle. Alice longea les murs et laissa ses mains frôler les meubles, attrapant au passage un cadre qu'elle regarda longuement, bien que l'obscurité de la salle l'empêchait de voir la photographie en détail. Mais elle connaissait cette photo, et se demandait même pourquoi elle en avait laissé autant sur Terre. Alice jeta un coup d'œil à la sacoche magique – dont le fond était enchanté et assez hermétique pour que la puissance des Cœurs ne puisse pas se ressentir – et décida d'y ranger le cadre, jusqu'au moment où elle tomba sur cette photo, qui était la dernière à avoir été prise avec sa mère.

Alice se sentit projetée trois années auparavant. À cette époque, elle baignait encore dans cette candeur innocente qu'on connaissait aux enfants, et n'avait pas touché à la violence dans laquelle on l'avait jetée dès son arrivée sur l'île. En l'espace de quelques années, sa manière de penser avait été remise en question, au fur et à mesures que les bribes floues de son enfance s'étaient éclairées. Avant de devenir la petite guerrière qu'elle était aujourd'hui, Alice avait dû trouver des réponses à ses interrogations, et même si bon nombre d'elles demeuraient cachées, il ne tenait qu'à elle de partir à leur recherche. Mais qu'adviendrait-il si la vérité devenait trop difficile à encaisser ? Quelques jours auparavant, on lui avait fait une révélation qu'elle n'aurait jamais voulu entendre, mais maintenant que c'était fait, elle allait devoir vivre avec.

« Alice ? ALICE ! »
La voix de Storm dans sa tête eut l'effet de la sortir de ses rêveries. Avec tout ça, elle en oubliait presque que l'aigle royal avait accès à la majorité de ses pensées, et que les images douloureuses qu'elle venait de se ressasser ne serviraient qu'à la faire souffrir, alors il lui conseilla de penser à autre chose. Comme d'habitude, Storm avait raison, et Alice allait lui obéir. Ce fut exactement à ce moment qu'elle remit les pieds sur Terre, et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle remarqua enfin la silhouette assise dans son sofa. Ce même sofa qu'elle avait occupé durant si longtemps, lors des soirées ordinaires comme des soirées cinéma qu'il lui était arrivé de se faire avec sa mère, les week-ends où l'une comme l'autre avaient besoin d'un moment mère/fille. Elle posa sa main sur la garde de son épée, guidée par le réflexe de dégainer, mais se ravisa assez rapidement pour éviter d'alarmer les soupçons au cas où cet homme serait humain.

« Qui êtes vous ? »
Il aurait très bien pu être le nouveau résident, ou simplement un squatteur... mais quelque chose disait à Alice qu'il ne s'agissait pas que d'un simple humain. Après tout elle avait vécu suffisamment longtemps dans ce lieu pour que son Aura magique imprègne une partie des murs. Toutefois, tenter de l'agresser sans savoir s'il n'était pas qu'un simple humain équivaudrait à trahir l'existence de "gens comme elle" aux mortels. Ce qui n'était pas une bonne option. Storm s'envola vers l'interrupteur et la lumière chaude de la lampe murale éclaira bientôt la pièce, découvrant une homme qui ne devait pas être plus âgé qu'une trentaine d'années, assis sur le sofa et visiblement aussi étonné que l'était la fille de Zeus. Malgré son impression de déjà-vu qui ne présageait rien de bon, Alice tenta de ne pas se dégonfler, quand bien même une affreuse douleur lui lançait la jambe, à l'endroit où elle avait reçu un vilain coup de griffe mal esquivé.

« Plus personne ne vit ici... si vous cherchez de l'argent, il n'y en a pas. »
Comment aurait-elle réagi en tant que terrienne ? Après tant de temps passé en dehors de ce type de vie, elle avait fini par oublier comment se comporter. Porter des armes telles que son épée et sa lance était devenu naturel chez elle, pourtant elle se rappela qu'il n'y avait pas de ça sur Terre. Elle attendit devant lui, tandis que Storm restait dans le couloir à sa demande. Inutile d'éveiller les soupçons en exhibant un animal sensé ne pas exister en liberté dans cette partie de la planète.
Fiche par (c) MISS AMAZING.




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Re: Some memories are impossible to forget - Alice-Calypso | Lun 15 Avr 2013, 23:36

Sharon Liddell. Ce nom qui tournait en boucle dans ta tête. Ce nom qui te laissait un beau comme un douloureux souvenir. Après tout, tu étais disparut sans lui dire grand-chose, si ce n’était que tu ne pouvais pas vivre avec elle. Que tu ne pouvais pas continuer comme cela. Que ce serait trop dangereux pour elle. Malgré ton exaspération face aux mortels, elle avait été différente. Son sourire avait fait chavirer ton cœur et peut-être étais-ce l’une des seules femmes que tu avais sut réellement apprécier. Même que parfois, lorsque tu te trouvais sur Terre, elle avait pu effacer légèrement l’image de ton épouse et ses sourcils froncés te reprochant une énième fois cet amour que tu as pour les femmes, pour les belles choses. Après tout, les femmes sont l’une des plus belles créations de ce monde. Pourquoi ne pas en profiter ? Sharon était la seule dont tu avais retenu le nom, la seule qui t’avait réellement marquer. Ce n’avait été qu’un amour passionnel, rapidement effacé – principalement par la distance que tu avais imposé entre vous deux pour qu’elle ne subisse pas la colère d’Héra – mais un certain amour tout de même. Rien de comparable avec ce que tu éprouvais pour ton épouse, mais tout de même, tu pouvais très bien affirmer que Sharon avait été différente. À un tel point qu’aujourd’hui, tu étais assis sur sofa, tenant une photo d’elle et de votre enfant dans tes mains. Enfin, votre enfant, c’était vite dit. Tu ne pouvais tout de même pas prétendre être le père de cet enfant auquel tu n’avais accordé qu’une vague attention.

Doucement, ton pouce glissa sur le verre qui protégeait la photo que tu tenais en main. Tu ne te posais même pas la question à savoir ce que tu faisais ici. Pour toi, c’était tout simplement normal que de venir ici une dernière fois. Même si cela faisait étrange, après toutes ces années. Mais surtout, cela te faisait étrange que d’entrer dans cette pièce sans son sourire qui semblait rayonner. C’était une femme rayonnante, pleine de vie. Une femme qui mettait de la couleur. Elle avait sut raviver ce pauvre cœur malmené par ces millénaires vécus et effrité par la passion qui s’éteignait lentement mais sûrement avec ta tendre épouse. C’était comme cela, un cycle continu. Parfois, c’était l’amour parfait, d’une passion débordante. En d’autres temps, c’était plus morne, Héra étant trop souvent à fleur de peau, criant au scandale et allant se plaindre au premier venu que son mari ne méritait pas une femme comme elle. Et c’était dans ces temps-là que tu allais t’égarer quelque part, souvent dans les bras d’une femme. Et c’était à une époque comme celle-ci que tu avais fait sa rencontre. Et Sharon avait mit un peu de couleur dans tout cela. Mine de rien, l’existence éternelle, c’était quelque chose de long, parfois beaucoup trop répétitif. Du moins, pour un Dieu comme toi qui aimait l’action, la passion, l’amusement, l’éternité pesait lourd à certains moments. En ce moment, tu aurais bien voulu voir son sourire une dernière fois, voir cette salle morne et trop pâle sans sa présence reprendre un peu de vie, de couleur.

Perdu dans tes pensées, tu n’entendis pas de suite la porte de l’appartement s’ouvrir. Pas plus que tu entendis les battements d’ailes d’un oiseau quelconque. Et dire que tu étais reconnu pour ta vigilance, c’était plutôt raté pour ce coup-ci. Peut-être étais-ce simplement dut aux souvenirs qui revenaient à la surface. Des souvenirs que tu avais enfoncé bien loin dans ta mémoire comme il ne servait à rien d’y repenser. Dès l’instant où tu avais sut qu’elle était enceinte, tu avais dut quitter sa vie pour ne plus jamais revenir. Comme le règlement était formel et qu’il n’y avait aucune place pour le transgresser, tu avais dut aussi t’y résoudre. Principalement parce que tu étais à la tête de la majorité des lois imposés aux Dieux. Dont celle qui spécifiait qu’un Dieu ne pouvait intervenir si jamais il venait qu’à avoir un demi-dieu. Déjà qu’il était peu recommander que d’avoir une relation avec un mortel… Ce fut seulement lorsque la présence arriva dans la pièce, lorsqu’elle posa brusquement la main sur la garde de son épée que tu sursautas légèrement. Enfin, sursauter, il n’y eu qu’un léger haussement des sourcils. Après tout, un Dieu ne pouvait pas être déstabilisé. Ce qui fut particulièrement difficile en ce moment même alors que tes yeux se posaient sur une silhouette que tu reconnaissais. Sur la même personne que celle qui se trouvait sur la photo que tu tenais entre tes mains, peut-être un peu vieilli, mais très ressemblante. En d’autres mots, ta fille se trouvait en ce moment même devant toi. Ce qui n’était franchement pas une bonne idée, comme tu transgressais alors en ce moment même l’une des règles primordiales des Dieux – avec celle de ne pas enclencher l’apocalypse –.

Sa question t’arracha un rire un peu sarcastique. Qui étais-tu ? Comme si tu pouvais simplement lui annoncer que tu étais son père qui avait disparut bien avant sa naissance ? Une solution pour qu’elle de balance quelque chose à la figure. De ce que tu avais compris des humains, ou enfin, des Terriens même, c’était qu’ils étaient plutôt aptes à réagir vivement à leurs émotions. Et si cette fille était bien la tienne, tu ne doutais pas un seul instant qu’elle devait être assez fleur bleue et très proches de ses émotions fortes, impulsive en somme. Tu ne pouvais donc pas répondre que tu étais Zeus, grand Dieu de l’Olympe et son père de surcroît. À moins qu’elle ignore qui était son vrai père, or, tu en doutais. Elle avait sûrement dut l’apprendre à un moment ou à un autre. « Et bien, euh… » fut la seule phrase qui réussit à franchir tes lèvres. Au moins, la demoiselle pouvait se vanter désormais de quelque chose, celle d’avoir décontenancé un Dieu pendant quelques instants. Tu aurais aussi pu paniquer, agir comme un banal humain à la vu de son épée et de sa lance. Seulement, tu avais tellement en horreur ces créatures tellement faibles que jamais tu ne t’abaisserais à ce niveau, même s’il s’agissait là de protéger ton identité. Parce que, au fond, tu pourrais très bien mettre cette rencontre sur le compte du hasard. Et puis, combien de fois avais-tu pensé au fait de rencontrer cette fille dont tu ignorais jusqu’au nom mais qui s’avérait être la tienne ? Assez souvent. Autant ne pas passer à côté de cette chance. Manquait plus qu’à trouver les bons mots pour ne pas déclencher quoique ce soit dans cet immeuble. Il s’y trouvait aussi des innocents.

En tant que Dieu, tu étais aussi doté de ce qu’on appelait l’empathie. En d’autres termes, tu ressentais ce que pouvaient ressentir les autres. En d’autres termes, tu compris bien assez vite de par sa stature et par la mine qu’elle affichait qu’elle était plutôt mal en point, ce qui te désola quelque peu. Et ce qui te fit te demander qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire pour être dans un état pareil ? Tu n’eus pas trop le temps d’y penser qu’elle poursuivit. Décidemment, ta fille était une marrante. Un sourire étira légèrement tes lèvres alors que tu te redressais. Bon, tu ne faisais pas très imposant en tant que Dieu. Certes, tu avais bonne stature, des épaules plutôt larges. Seulement, avec cette paire de jeans qui tombait sur ta taille et un simple t-shirt enfilé à la va-vite, tu étais loin de l’image de guerrier qui était reconnue et sculpté dans le panthéon qui vous était dédié, en Grèce. Tu redéposas à sa place le cadre que tu avais fermement tenu, quelque peu nostalgique de cette douce époque que tu avais bien apprécié. Ta vie était longue, terriblement longue. Et ce moment fut beaucoup trop court sur l’échelle de ta vie, ce qui t’affligeait, comme tu aurais préféré pouvoir la côtoyer un peu plus longtemps. « Je ne suis pas venu pour l’argent. Ne t’inquiète pas, tout est encore en place. J’étais simplement venu me remémorer quelques souvenirs. » Autant se la jouer franc jeu, tu ignorais de quelles capacités était dotée la blonde qui te regardait, te menaçant de son épée qu’elle n’avait pourtant toujours pas sorti. En même temps, elle ne voulait sûrement pas se révéler au Terrien, ce qui était une bonne idée.

Haussant les épaules, tu fis quelques pas en sa direction. Tu sentis plus que ne vis quelques battements d’ailes. Son affilié ? Très certainement. Il n’y en avait pas douté à vrai dire. En te baladant sur l’île, tu avais souvent vu des personnes se promener avec un animal avec eux. Pour ta part, tu avais ta seule force et c’était bien assez. « Tu peux ranger ton épée aussi, à moins que cela te rassure. Mais je ne compte pas te blesser. » Tu t’approchas encore un peu plus près d’elle, allongeant le bras pour frôler son épaule. Tu transféras simplement un peu de ton énergie que tu dirigeas vers les plus grosses blessures. Tu n’étais pas doter du don de guérison, tu ne pouvais pas tout réparer, mais tu étais tout de même capable d’atténuer grandement la douleur et guérir superficiellement. . Ce qui était déjà bien et lui permettra sûrement de tenir sur ses deux jambes sans vaciller. « Ton aigle aussi peut rentrer, si ça peut te rassurer. Je pourrais savoir ton nom ? » C’était quelque chose que tu avais longtemps voulu savoir, le nom de cet enfant que tu avais eu avec une jolie demoiselle. Tu espérais entendre un nom aussi doux que Sharon, comme si elle pouvait revenir sur les traits de sa fille. Tu laissas retomber ton bras le long de ton corps, adressant simplement un faible sourire à la demoiselle. Combien de fois avais-tu souhaité pouvoir lui adresser quelques mots ? Trop souvent. Seulement, au vu de tes qualités de père, tu finissais par cacher bien loin cette idée et penser à autre chose. Tu n’étais pas reconnu pour être un bon père. Et ce n’est pas demain la veille que tu allais changer cela. Seulement, tu pouvais dire que cette rencontre fortuite te rendait de meilleure humeur. Ou enfin, lorsque tu arrivais à ne plus penser aux conséquences de cette rencontre.
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Re: Some memories are impossible to forget - Alice-Calypso | Ven 19 Avr 2013, 22:23



Zeus & Alice
Some memories are impossible to forget

« Des souvenirs ? »
Alice serra la garde de son épée lorsque l'inconnu déposa le cadre là où l'avait pris. De quels souvenirs pouvait-il bien parler ? Elle le regarda se lever et amorça un mouvement de recul lorsqu'il s'approcha d'elle. Quelque chose était certain : cet homme n'était pas un humain ordinaire, alors ranger son épée comme il le lui avait conseillé revenait à baisser sa garde, et Alice ne se le permettrait pas, et ce dans n'importe quelles circonstances.
« Je préfère la garder, on ne sait jamais. »
Elle sursauta lorsqu'elle sentit le bout de ses doigts lui frôler l'épaule. En temps normal, elle aurait sauté sur place et dégainé son arme pour la lui mettre sous la gorge... mais à cet instant, ce fut comme si elle était tétanisée. Comme si quelque chose entravait ses mouvements, l'empêchant de faire fonctionner ses réflexes comme ils le devraient. Elle baissa les yeux et regarda doucement les coupures se refermer lentement, en même temps que s'effaçaient la vilaine couleur de ses bleus. Cela lui fit l'effet d'une petite décharge électrique, et bientôt elle se retrouva bientôt dans une forme presque optimale, quoique pas suffisamment bonne pour prétendre pouvoir retourner à la chasse aux Cœurs. Elle leva les yeux pour les plonger dans le doré de celui qui se trouvait en face d'elle. Sa question la prit quelque peu au dépourvu, étant donné qu'il venait de deviner la race de son Affilié, mais ne broncha pas et autorisa Storm à venir près d'elle. Il battit des ailes et alla se poser sur son épaule beaucoup moins endolorie que quelques minutes auparavant.

« Je m'appelle Alice. »
Elle ne savait pas qui il était, ni précisément pourquoi il était ici. Mais s'il y avait bien une chose que la fille de Zeus avait compris, c'était qu'il venait de la guérir. On lui avait toujours appris à se méfier des inconnues, notamment ceux qui semblaient vouloir l'aider... mais il y avait des exceptions, comme pouvait le prouver Hikari; alors pourquoi pas après tout ? Elle lui devait bien son nom, mais ce serait tout pour le moment. Alice s'avança sans le quitter du regard et alla ouvrir la fenêtre, sur laquelle elle posa la sacoche remplie des Cœurs qu'elle venait de récolter.

« Ramène ça sur l'île, je te rejoins tout à l'heure. »
« Lili... je veux pas partir sans toi. »
« Relax, je serai à la maison ce soir. J'ai juste quelque chose à régler ici avant. »
Il y avait des moments où il ne valait mieux pas aller à l'encontre des désirs d'Alice, mais pas toujours pour les mêmes raisons que les fois précédentes. Storm sentait mieux que quiconque qu'Alice n'était pas dans son assiette, mais savait parfaitement qu'elle était passée dans l'une de ses phases où la laisser seule serait la meilleure option. À contrecœur, il attrapa la anse dans ses serres et s'envola dans les yeux, disparaissant peu à peu à l'horizon. Alice referma la fenêtre et se retourna vers son invité surprise, pour le regarder de haut en bas. Il avait beau avoir l'air tout à fait normal, cet homme dégageait quelque chose de différent, et cette impression de déjà vu la troublait au plus haut point. Pourtant, et aussi loin qu'elle s'en souvienne, Alice n'avait jamais eu affaire à cet individu. Inconsciemment, elle avait lâché son épée et se serait maudite de l'avoir fait si ce détail ne lui était pas passé par-dessus la tête. Quelque chose d'encore plus fort que sa raison entravait ses réflexes pourtant aiguisés.

« À vous maintenant. Qui vous êtes ? »
Quelque part, tout au fond d'elle, Alice redoutait sa réponse. Elle ne le savait pas encore, mais ne tarderait pas à découvrir bientôt cet espèce de nœud qui se formait dans son esprit. Il pourrait répondre n'importe quoi, à cette question. Lui dire ce qu'il était pour sa mère, ce qu'il était pour elle... ou pire encore : son nom. Bien sûr, elle n'était pas prête à l'entendre; mais ça non plus, elle ne le savait pas. Alice était trop curieuse, cherchait toujours là où il ne fallait pas chercher, fourrait son nez là où il ne fallait pas, posait les questions qu'elle ne devait pas poser... mais elle était faite comme ça, et quand bien même elle se forcerait à changer, sa nature reviendrait au triple galop. Elle s'avança doucement vers le sofa dans lequel il était assis quelques instants plus tôt et frôla le cuir du bout des doigts. Des bribes de souvenirs lui revinrent, puis elle les revit, elle et sa mère, riant aux éclats devant un film ridicule mais divertissant.

« Vous le savez, qu'elle n'est plus là ? »
Alice se doutait bien que cet homme avait eu un lien avec sa mère. C'était une simple question de logique, puisqu'elle ne le connaissait ni d'Adam ni d'Eve. Dans le fond, cette simple question aurait pu paraître anodine, puisque n'importe qui aurait pu constater que Sharon ne vivait plus ici... seulement, elle n'était plus là, et plus nulle-part d'ailleurs. Penser qu'elle ne reverrait sans doute plus jamais sa mère lui faisait terriblement mal, et pourtant Alice se força à garder une expression neutre, même si son regard trahissait largement sa tristesse. Lâchant un gros soupir, elle demeura appuyée contre le dossier un long moment avant de finalement ôter sa lance puis de la poser derrière elle, appuyée contre le mur. Faire cela ne voulait pas dire qu'elle baissait sa garde, loin de là... c'était seulement qu'il y avait un moment où il fallait se poser un peu, et comprendre qu'on n'était pas invincible.

« Pourquoi vous m'avez soignée ? »
Peut-être ne pouvait-elle pas qualifier son geste de "soin", mais elle n'avait plus envie de réfléchir à ce qu'elle devait dire ou pas. Cet appartement lui donnait l'impression d'être redevenue la jeune fille pleine d'innocence qu'elle avait été jusqu'à ses treize ans. Elle n'y avait jamais pensé jusqu'alors, mais pour la première fois depuis trois longues années riches en événements, elle se voyait regretter la simplicité de son "ancienne vie". Cette existence où sa seule préoccupation était de ne pas décevoir sa mère chaque fois qu'elle se faisait enguirlander par des professeurs lassés de son comportement trop actif, trop différent de ce qu'ils demandaient. Puis elle se rappela que cette époque était révolue, mais pour une fois elle n'avait plus envie de garder les pieds sur Terre.
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Re: Some memories are impossible to forget - Alice-Calypso | Dim 21 Avr 2013, 04:05

Des souvenirs. De doux souvenirs qui remontaient à ton cerveau. Si on jour on t’avait dit à toi, roi de l’Olympe, qu’une banale maison situé quelque part sur cette terre regorgeant d’êtres inférieurs, tu n’y aurais pas cru. Or, tu étais bien là, en cette soirée venteuse, tenant dans tes mains un cadre où se trouvait une jolie photo d’une demoiselle que tu avais aimé et celle de sa fille. Votre fille. Celle dont tu ignorais tout, jusqu’au nom, simplement parce que tu n’étais pas en droit que de rentrer en contact avec celle-ci. Cette fille qui t’avait surpris alors que tu fixais ladite photo. Si jamais tu te serais attendu à ce que quelqu’un aille la même idée que toi et vienne ici, tu te serais immédiatement téléporter ailleurs. Il fallait mieux éviter d’entrer en contact avec des humains. C’était conseiller. Mais alors, entrer en contact avec ta propre fille, à moitié-humaine et à moitié-dieu, c’était formellement interdit. Toutefois, tu n’allais tout de même pas disparaître sans un bruit alors qu’elle te regardait de ses grands yeux, comme un voleur. C’était clairement impoli. Et une grande partie de toi tenait à ce que tu restes ici et échanges quelques paroles avec la blonde. Tu te redressas donc pour poser la photo que tu tenais entre les doigts fins pour la déposer là où tu l’avais prise. Un peu de respect tout de même pour l’organisation de l’appartement de la défunte.

Tournant la tête vers celle qui s’avérait être ta fille, tu lui conseillas de ranger son arme. Simplement parce que tu n’avais nullement l’intention de l’attaquer. Après tout, même si tu avais voulu l’attaquer, ce n’était pas cette banale épée qui allait t’en empêcher. D’une pensée et elle pouvait être réduite en cendre. Bon, d’accord, ce fait, elle l’ignorait, mais tout de même. Si son épée pouvait la rassurer, tant mieux. Mais elle n’avait aucun pouvoir face à une entité divine tel que toi. Rares étaient ceux qui pouvaient prétendre être aussi fort que toi. Tes frères, en haut de liste. Mais ils ne t’effrayaient pas. Tu n’avais pas froid aux yeux. Rares étaient ceux pouvant prétendre te faire peur. Seule Héra se trouvait sur cette liste. Ce que ton épouse pouvait être terrifiante. « Soit » lâchas-tu simplement alors que tu levais ton bras en direction de son épaule. « Prudence est mère de sûreté. » Puis, tu frôlas à peine son épaule. Juste assez pour lui partager un peu de ton énergie, qu’elle soit en état de tenir sur ses deux jambes. Au moins, tu pourrais dire avoir fait quelques choses de bien pour l’un de tes enfants. Tous savaient combien tu pouvais te montrer comme un père irresponsable. Ce n’était pas faute de faire des efforts, seulement, malgré ton grand nombre d’enfants, tu n’en avais souvent rien à faire d’eux.

Regardant son affilié entrer dans la pièce, tu lui redemandas son nom. Son affilié avait la même forme que toi lorsque tu te métamorphosais. Il avait été dit que les demi-dieux ressemblaient plus à leur parent divin. Tu avais la preuve sous tes yeux. Elle semblait intrépide, sûrement impulsive aussi. Méfiante, elle ne te faisait clairement pas confiance. Malgré que tu l’ais soigné, ses yeux semblaient chercher dans les tiens une quelconque réponse. Elle ne te quittait même pas des yeux alors qu’elle se rendait vers la fenêtre. Décidemment, même si tu venais de la guérir, il en faudrait sûrement plus. Au moins, elle avait lâché la garde de son épée. Il y avait au moins un pas de fait. Tu assistas au départ de l’aigle, sûrement vers l’île, alors que celle-ci te regardait toujours. Tu t’appuyas contre l’autre sofa, assis sur le bras de celui-ci. La question t’était retournée. Mais la véritable question était si elle était prête à recevoir la nouvelle. Serait-elle prête à accepter que Zeus, son père l’ayant abandonné bien avant sa naissance, se trouve en face d’elle ? « Je crois que je n’ai pas besoin de répondre à cette question. Au fond, tu dois t’en douter. » Si elle insisterait, peut-être consentirais-tu à lui dire ton nom. Or, c’était peut-être mieux qu’elle le sache d’elle-même. Les mains posées sur tes cuisses, tu ne la quittais pas non plus des yeux.

Certains traits de son physique te rappelaient inexorablement Sharon. La douche Sharon. La souriante Sharon. Celle qui avait quelque peu ensoleillé ta vie. En cette soirée, tu te sentais nostalgique. La présence de cette enfant – après tout, elle avait quoi… Une quinzaine d’année ? – n’arrangeait en rien ce sentiment persistant. Encore moins alors qu’elle glissait ses fines mains sur le cuir du sofa où tu t’étais trouvé. Encore moins alors qu’elle s’adressa à toi alors que ses yeux reflétaient la tristesse que d’avoir perdu une personne aussi importante que pouvait l’être sa mère. Déjà qu’elle n’avait jamais connu son père, tu ne pouvais que compatir à sa douleur. « C’est justement pour cette raison que je suis ici. J’avais envie de venir la voir une dernière fois. Ou, enfin, disons plus venir quelque part où elle a laissé des traces d’elle-même. Des photos, des objets… Quelque chose qui pourrait me rappeler Sharon. » Tu savais qu’entendre son nom lui ferait sûrement grincer des dents. Surtout qu’elle ne te connaissait ni d’Ève ni d’Adam. Tandis que toi, tu semblais tout de même connaître sa mère. Son adresse, son nom. Et beaucoup plus. Un léger sourire étira tes lèvres alors qu’elle posait sa lance contre un mur. Tu ignorais si c’était parce qu’elle était moins méfiante ou parce qu’elle voulait simplement faire semblant de te faire confiance, seulement, cela t’avait tout de même arraché un sourire. Un léger sourire. Un sourire tout de même.

Un haussement d’épaules fut la seule réponse à sa question. Pourquoi l’avais-tu soigné ? Même toi tu n’étais même pas sur de savoir. Parce qu’elle était ta fille ? Tu n’avais jamais perdu ton temps à soigner tes enfants. Parce que tu cherchais à faire pardonner ton absence longue de seize ans ? Sûrement pas. Après cette soirée, elle n’entendrait sûrement plus parler de toi. Même si, au fond, tu aurais atrocement envie que de revenir la voir, ne serais-ce que pour l’aider dans la mission qu’elle entreprenait. Laquelle ? Tu n’en étais pas trop sur. Mais au vu de son état, ce n’était pas une partie de plaisir. « Tu me semblais mal en point. Et n’est-ce pas que d’être poli que d’aider ceux qui semblent être en difficulté ? » Réponse évasive, en parti vrai. Mais tu n’étais pas reconnu pour être un Dieu clément. Oh, tu étais un Dieu bon, seulement, venir en aide aux autres n’est pas ton domaine. Tu trônes au sommet, effectue les procès, prends les décisions. Ce n’est pas toi qui viens en aide aux autres. Parfois il s’agit d’Hermès, ton messager. Mais très rares sont les fois où tu es arrivé en personne. Étendant tes bras devant toi, tu t’étiras légèrement avant de plonger ton regard doré dans celui de ta fille. « Tu sais, Alice, avant de poser des questions, il faudrait d’abord si tu es prête à en entendre les réponses. Souvent, elles sont rarement plaisantes. » Tu te redressas, croisant tes bras sur ton torse à défaut de savoir quoi faire de tes deux mains. Tu fis quelques pas pour finalement t’appuyer négligemment sur le mur en face d’elle.

Avait-elle envie que d’entendre de ta voix légèrement rauque que tu étais son père ? Que tu étais Zeus. Tu en doutais. Mais elle avait posé la question. C’était donc pourquoi tu lui laissais une chance. Peut-être partirait-elle, sans chercher à en savoir plus. D’un geste nonchalant, tu passas une main dans tes cheveux aussi dorés que ton regard, quelques mèches tombant devant tes yeux, l’arrière te chatouillant la nuque. En ce moment, tu avais presque l’impression d’être en un duel de regard avec la blonde. Comme si elle te jaugeait. Quoique, à vrai dire, tu en faisais de même. Tu essayais de lire dans son regard une réponse à ta question. Un soupire franchit tes lèvres alors que la main qui se trouvait auparavant dans tes cheveux tomba le long de ton corps. « Tu as encore la chance de repartir d’où tu viens et d’oublier cette soirée. Crois-moi, ce serait peut-être mieux ainsi. » Au fond, tu te doutais attiser encore plus sa curiosité. Qu’elle chercherait à en savoir plus. Elle te semblait curieuse. Mais elle te semblait aussi intelligente. Peut-être écouterait-elle ton conseil pour repartir, ce qui était la chose la plus sensée à faire. Mais tu ne pouvais pas décider pour elle. Et, si jamais elle voulait savoir, tu prendrais sur toi-même pour répondre à ses questions. Franchement. Tu lui devais au moins ça.
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Alice Calypso L. Thunder
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J'ai traversé le portail depuis le : 10/01/2011 et on me connaît sous le nom de : MISS AMAZING. (aka Kao') Mon nom est : Alice Calypso Liddell, dite Thunder Actuellement je suis : célibataire et non intéressée. Il paraît que je ressemble à : cutie Nill (dogs;bullet&carnage). – IRL : Freya Mavor. et à ce propos, j'aimerais remercier : moi (avatar)
Re: Some memories are impossible to forget - Alice-Calypso | Jeu 02 Mai 2013, 00:06



Zeus & Alice
Some memories are impossible to forget

« Tu sais, Alice, avant de poser des questions, il faudrait d’abord si tu es prête à en entendre les réponses. Souvent, elles sont rarement plaisantes. »
Alice arqua un sourcil. Pourquoi lui disait-il une chose pareille ? Depuis qu'elle l'avait vu, planté dans son appartement comme s'il s'agissait du sien, cet homme l'intriguait. Oh oui, il pouvait se vanter d'intriguer Alice Liddell, la fille que rien n'étonnait jamais, qui tentait toujours de se dire que ce qui lui arrivait était normal. Cet individu n'était pas normal. Il s'appuya contre le mur opposé à elle, tandis que sa fille – car bien qu'elle l'ignorait, elle était bien sa fille – tentait de ne jamais le lâcher du regard quitte à se faire mal aux yeux. Quelque chose ne tournait pas rond autour de cet homme à la chevelure semblable à la sienne, et quelque chose lui disait qu'il ne fallait pas le laisser prendre le dessus sur la conversation. Sa main passa dans ses cheveux – geste qu'Alice avait adopté il y a longtemps, elle aussi – et retomba quelques instants plus tard, en même temps qu'un long soupir qui préparait sûrement une phrase lourde de sous-entendus.

« Tu as encore la chance de repartir d’où tu viens et d’oublier cette soirée. Crois-moi, ce serait peut-être mieux ainsi. »
« Vous n'espérez pas que je suive vos conseils, n'est ce pas ? »
Elle n'attendait pas de réponse, évidemment. Son ton s'était quelque peu adouci, bien qu'elle resta sur ses gardes, le temps de se faire une idée de ce à quoi elle avait affaire. Mais elle n'avait pas assez réfléchi, et agissait comme toujours de façon très impulsive, pas assez travaillée. Elle imaginait toujours pouvoir tout contrôler, malheureusement pour elle la vie ne marchait pas toujours de cette façon. Si Alice s'était posée, cinq petites minutes, pour faire le lien entre tout ce qu'elle savait déjà, sans doute aurait-elle rapidement deviné l'identité de l'homme qui, quoiqu'elle dise, lui ressemblait en de nombreux points. Que ce soit physiquement comme mentalement. Il était son père après tout, elle avait forcément pris quelques unes de ses caractéristiques, bien malgré elle. Mais Alice avait beau être intelligente, elle était trop rapide pour que sa raison suive le rythme de son cerveau, alors elle de contenterait ce soir de subir une énième erreur stupide qui lui couterait des larmes. Encore.

« Plaisantes à entendre ou pas, ce sont des réponses quand même. »
La fille de Zeus était vaniteuse, à l'image de son père. Elle s'imaginait, du haut de ses seize petites années – à peine – qu'elle avait eu affaire à tout; que d'apprendre que sa mère avait été assassinée suffirait à faire d'elle un être qui avait le droit de tout savoir. Mais elle oubliait des détails, qui ne lui plairaient pas forcément si on le lui rappelait. Elle croyait pouvoir tout encaisser désormais, mais si seulement elle avait raison. Si seulement la vie était aussi simple. Ses yeux azur quittèrent le seigneur du Ciel pour finalement se poser sur les cadres photos qui trônaient sur la commode, qui se trouvait à mi-chemin entre elle et son père. Doucement, elle s'approcha et en saisissant l'une des photographies, elle se mit à parler. Parler d'elle, car elle ne le faisait jamais.

« Depuis que je suis en âge de me poser des questions, je n'ai pas arrêté de le faire. »
Ce qu'elle disait était très vague. Mais son désir n'était pas qu'il la comprenne, mais plutôt qu'il l'écoute. Ce genre de conversations presque à sens unique avaient le désavantage de n'être possibles qu'avec de parfaits inconnus, qu'on n'avait pas peur d'ennuyer en déballant les choses insignifiantes de sa vie qu'on gardait pour soi jusqu'au jour où il y en avait trop. Elle garda les yeux baissés vers le cadre où l'on pouvait voir le visage radieux de sa mère qui tenait un enfant dans ses bras. Alice avait six ans à tout casser à cette époque, et cela correspondait à la première fois où elle lui avait demandé où état son papa. La première fois qu'elle avait entendu sa mère lui dire « je ne sais pas, ma chérie. » Il n'y avait que très peu de choses que ne savait pas Sharon, et celle-là était restée gravée dans l'esprit d'Alice.

« Le problème n'est pas de se poser des questions; c'est plutôt d'attendre les réponses. »
Il y eut une petite pause. Le temps de se rendre compte qu'elle parlait peut-être un peu trop. Mais elle était lancée, et tout en parlant, quelques pièces se mirent à leur place dans sa tête. Elle serra le cadre entre ses doigts fins et prit une grande inspiration, pour se retenir de ne pas pleurer. Elle n'avait pas le droit pour l'instant, il fallait d'abord qu'elle mette toutes les choses au clair. Absolument tout. Après seulement, elle aurait le droit de pleurer. Et quand elle serait seule, de préférence.

« J'estime que j'ai trop attendu. Il y a des questions qui sont là depuis que je suis petite, comme : "ça fait quoi d'avoir un papa ?" par exemple. Celle-là me vient en tête parce que personne ne saura jamais y répondre. »
Doucement, elle reposa le cadre et ferma les yeux. Ne pas pleurer. Ne pas pleurer. Bon sang, elle était habituée désormais ! N'avait-elle pas toujours vécu sans père ? Ne pas savoir était peut-être une bonne chose finalement, car étant petite, elle avait souvent entendu des enfants se plaindre de leurs papas... mais l'inverse marchait aussi, car beaucoup de gamins se vantaient de la "supermégagénialité" de leur papa chéri. Mais elle n'avait jamais connu ça, alors pourquoi commencer à s'en plaindre alors qu'elle ne l'avait jamais fait avant ? Le silence fut un peu plus long que les autres, sûrement parce qu'elle se préparait à clôturer son quart d'heure de dépressive et finir par poser une question. Alice posait trop de questions mais ça, tout le monde le savait. La Alice de Lewis Carroll posait aussi beaucoup de questions.

« Je voudrais que vous répondiez à une question. Et on verra si je repartirai d'où je viens, après. »
Ce qu'elle n'envisageait pas, c'était qu'il serait peut-être trop tard pour rebrousser chemin. Alice n'anticipait jamais, surtout parce qu'elle n'y arrivait pas. Vivre au jour le jour, quitte à se faire mal alors qu'on aurait pu éviter... c'était une sorte de principe pour elle. C'était comme ça parce qu'Alice était prétentieuse, qu'elle se pensait assez forte pour surmonter tous les obstacles toute seule quoiqu'il arrive. Son père allait sûrement lui prouver le contraire.

« Vous êtes mon père, c'est ça ? »
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