« God or Goddess ; who'll win ? » {Zeus} | Lun 13 Mai 2013, 23:35
« God or Goddess ; who'll win ? »
Zeus & Héra
Assise en indien sur le matelas moelleux qui te servait de lit, tu observais la porte de ta chambre sans grande émotion. Il ne le méritait définitivement plus, tes crises de colère ; il le prenait encore pire lorsque tu te fermais que lorsque tu lui hurlais ton mécontentement à la tête. Tu n'avais pas encore décidé du châtiment que tu allais lui infliger, bien que ses pouvoirs surpassent les tiens d'un iota. Tu savais te montrer beaucoup plus perspicace que ce Dieu à la noix. Tu avais déjà été clémente, mais c'en était assez de ce comportement de femme battue ; si seulement. Le dos légèrement courbé vers l'arrière contre la tête du lit, tu décidas de faire autre chose qu'attendre sa majesté. Tu attrapas un livre - la rare chose que tu appréciais maintenant des mortels - puis plongea la tête première dans l'histoire d'aventure ; histoire largement plus palpitante que ta vie. Cette vie que tu appréciais toujours autant, même si elle n'était plus aussi amusante que dans ta jeunesse, parce que oui, tu avais déjà été jeune .. Jadis. Une heure passa sans doute tandis que, la tête plongé dans le bouquin ouvert sur tes genoux, tu n'entendis pas ton époux entrer dans la pièce. Au fond, tu n'écoutais pas vraiment les bruits autour de toi et sa présence émanait la même chose qu'à toutes les fois où ce ... Zeus allait se faire une autre que toi. Disons simplement que tu te concentrais vraiment pour ne pas faire attention à lui et sa démarche si légère alors que le sang qui coulait dans tes veines commençait à pétiller de chaleur. Tu pris une grande inspiration et déposa doucement le bouquin sur la table de chevet. Ton regard se posa automatiquement sur la silhouette masculine qui s'approchait de toi, mais tu n'eus pas grande réaction. Ça n'en valait pas la peine ; même si tu avais une irrésistible envie de lui crier par la tête que tu savais ce qu'il avait fait. Il ne se cachait même plus à force - à croire qu'il avait prit goût à vos engueulades.
« La pêche a été bonne, j'espère. » lâchas-tu du ton le plus détaché que tu pouvais.
Évidement que ça te faisais quelque chose, tu étais une femme qui ne rêvait que d'une chose ; être aimée. D'accord, tu n'avais aucun doute - ou presque - quant à l'amour qui passait entre vous, mais tu détestais le savoir dans les bras d'une autre. Un visage stoïque, aucun sourire, rien ne passait par tes yeux. Ni même cette colère que tu retenais de peine et de misère ; il devait la sentir fourmiller contre ta peau brûlante. Certains diraient que tu es .. une femme électrisante, Héra et ils n'ont pas tord. Dès la seconde où tu époux posa le genoux contre le matelas de votre lit, tu repoussais les couvertures en te levant rapidement. Hors de question qu'il ne te cajole alors que tu n'as qu'une envie ; tu fracasser le crâne contre la tête du meuble sur lequel tu étais assise. Tu pris une grande inspiration en marchant quelques pas dans la direction opposé où il était. Non, tu n'avais pas envie de te faire charmer cette fois - même s'il savait très bien que ça fonctionnerais encore une fois. Oui, tu étais un peu faible quant à ça. Il savait dire les mots qu'il fallait pour te ravoir et ça te faisais rager à chaque fois, parce que malgré ses infidélités à répétition, tu l'aimais cet homme . D'un amour qui était beaucoup plus fort que ses petites conquêtes d'une nuit. N'empêche que ça avait le don de t'énerver au plus haut point.
« Tu m'énerves, Zeus. Elle était comment cette fois ? Blonde, brune ou bien rousse peut-être ? Ses yeux ? Ses seins ? » grognas-tu en serrant les dents.
Tu étais toujours dos à cet homme en fixant le mur droit devant toi, comment ça te mettais dans tous tes états à chaque fois. À croire qu'il aimait se disputer avec toi, à croire qu'il aimait te voir en colère. Il aimait surtout savoir que tu reviendrais malgré tout, mais une femme à ses limites ; du moins, tu penchais à le croire. Tu tournas légèrement en direction du grand Zeus, en essayant de n'exprimer aucune émotion, mais c'était beaucoup plus difficile en le regardant. Il savait lire en toi, cette jalousie, cette douleur, cette tristesse, mais encore au delà de ça, cette frustration qui animait ta démarche tandis que tu faisais les cent pas dans ta chambre. Il était vraiment impossible. « Dis au moins que ça en valait la peine ! » crachas-tu en fermant tes yeux pour ne plus voir son visage aussi parfaitement immobile. Comme si tes paroles n'étaient que du vent. C'était sans doute cela de toute manière, tu savais qu'il recommencerait avec aisance sans même se soucier de la douleur que ces tromperies t'occasionneraient. Il s'en foutait en gros. Ça te décevais énormément, il te semblait aussi pathétique que ces humains par moment ; il en était tellement obsédé qu'il leur volait même leurs femmes, il leurs ressemblaient d’avantage que ce qu'il prétendait. Ne serait-ce que la foudre qui était à son commandement, ce Dieu était celui qui était le plus proche des humains à tes yeux - beaucoup trop proche d'ailleurs.