Coeurs : 64 Messages : 94 Couleurs : #FFCC00 J'ai traversé le portail depuis le : 31/12/2012 et on me connaît sous le nom de : Naomiie Mon nom est : Lindasilme Lomelinde Wilya Actuellement je suis : Absolument et irrémédiablement amoureuse de Ciel. Il paraît que je ressemble à : Kirisame Marisa - Touhou & IRL - Mia Wasikowska et à ce propos, j'aimerais remercier : AVA - MELISSAAA ♥ | SIGNA - H. RELYSE ♥
Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours | Mer 02 Jan 2013, 00:16
❝ Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours❞
With ; Oz & Lily & Lindasilme
Lindasilme frissonna. Elle avait peur. Elle accéléra le pas, tout en se disant qu’elle allait bientôt le retrouver. Non mais quelle idée il avait eu de partir aussi soudainement, au plein milieu de la nuit, comme ça ? Franchement… cet écureuil allait devoir lui donner une explication valable, quand elle l’aura retrouvé !! Dire qu’elle était là, tranquillement sous la couette à somnoler tout en attendant, comme chaque soir, l’arrivée de ses parents, Tuima, le petit écureuil roux qui lui servait d’affilié s’était soudainement mit à couiner pour se précipiter hors de la chambre en sortant par la petite trappe sur sa fenêtre. Ayant peur pour lui, elle s’était précipitée hors de lit, avait enfilé des chaussures et était sortie avec empressement de la maison par la porte de derrière. Alors, le petit animal avait filé droit et rapide comme une flèche hors du jardin, rampé sous des buissons, sauté par-dessus des barrières, pour se retrouver dans la plaine. Pourtant, il ne s’était toujours pas arrêté, et continuait à détaler. Tout ce temps, Lindasilme fut sur ses talons, glissant dans la terre, dérapant sur les plaques de givre fraîches, accrochant ses cheveux et ses vêtements dans des branches… et encore, son état était encore à peu près présentable, avant qu’elle ne se ramasse la tête la première dans les hautes herbes dans la prairie pleine de verglas.
Elle se releva, bien que les larmes lui montent aux yeux. Ses mains et ses genoux étaient tous écorchés, et l’impitoyable froid de l’hiver lui mordait la peau avec acharnement. Elle se remit à courir. Elle ne le voyait plus, mais elle sentait son aura… Ils étaient si proches qu’elle ressentait ce genre de choses. Ses petites jambes commencaient à être fatiguées, mais elle continua. Bientôt, elle vit la lisière de la forêt, sombre et menaçante. Elle hésita quelques instants, puis aperçut son affilié se précipiter sans se poser de question entre les épais troncs des arbres. Elle prit donc la décision de le suivre. Elle ne pouvait pas le laisser tomber comme ça, tout de même ? Elle traversa la lisière des grands végétaux en courant avant de ralentir et se mettre à marcher entre les arbres…
Oui, il fallait qu’elle le retrouve. Ses pas la menaient sur le sol foulé par de nombreux animaux sauvages et envahis par les herbes folles. Elle ne savait pas où aller. Il y a quelques instants, elle sentait encore la présence de son affilié, si proche de lui… et puis la pulsation réconfortante qui lui montrait le chemin avait faibli pour simplement disparaître. A présent, elle était seule et perdue au milieu de la forêt. A l’intérieur trop profondément pour être sûre de prendre le bon chemin pour rentrer, mais trop effrayée pour rester sans bouger. Alors, elle continua à avancer, ses dents commençant à claquer à cause du froid et ses membres tremblants. Après tout, elle ne portait que son pyjama et des ballerines… A chacune de ses expirations, de la buée s’échappait d’entre ses lèvres pâles à cause du froid. Elle serrait ses deux mains l’une contre l’autre pour les réchauffer. Des larmes, de frustration cette fois, s’échappèrent des ses yeux qui tanguaient cette fois vers un violet clair. Elles coulèrent le long de ses joues roses et renifla bruyamment. Qu’est-ce qu’elle allait faire maintenant ?
Elle était perdue, ne savait même pas où était son affilié, avait d’abord perdu ses parents et ensuite sa maison… Son ventre gargouilla. Elle avait faim… cela faisait presque une semaine qu’elle ne faisait que grignoter un peu de nourriture, pour ne pas user toutes les réserves qui se faisaient à présent maigres. Elle toussa tout en sentant la fatigue s’emparer de ses jambes. Elle commençait à avoir extrêmement mal au bout des doigts, et aux orteils… le froid commençait à s’emparer de son corps. Elle savait déjà que si personne ne la retrouvait, elle mourrait de froid. Elle se cala contre le bas d’un énorme tronc d’arbre, s’assit le derrière dans les fougères entre les grosses racines du vieux résineux. Elle tremblait de tous ses membres. Le froid… la peur… la faim… les larmes… Elle ferma les yeux pour tenter, au moins, de s’endormir pour ne pas sentir la douleur de froid pénétrant chacun de ses membres peu à peu, comme la mort prenant possession de son corps, puis de son cœur. Ses paupières se tombèrent sur ses yeux, comme une aile de papillon, délicate et fragile…
Un craquement de branche sec retentit soudain peu loin d’elle, et Lindasilme se réveilla en sursaut. Elle ouvrit les yeux d’un coup et regarda autour d’elle, pour ne rien voir. Inquiète, elle se leva précipitamment, brandissant une branche qu’elle avait trouvée par terre devant elle. Elle attendit quelques instants, puis, certaine du silence complet et d’aucune autre présence alentour, elle se retourna pour s’assoir contre l’arbre… et se retrouva face à un Ours blanc énorme, la gueule ouverte de façon menaçante. Le sang de la fillette ne fit qu’un tour. L’adrénaline afflua d’un coup dans son corps, et elle fit volte-face pour se mettre à courir le plus vite possible. La peut battait à tout rompre dans chaque partie de son corps, papillotant dans son estomac désagréablement. Elle qui, il y a quelques instants n’avait plus aucune force, courait, bondissait, volait à travers la forêt comme une biche poursuivie par un loup. Elle continua encore ainsi, et de plus belle lorsqu’elle entendit des pas lourds derrière elle, qui s’approchaient de plus en plus. La peur lui tordait l’estomac, lui donnant envie de hurler et de pleurer à la fois. Elle ne fit aucun des deux, une boule s’était formée dans sa gorge, bloquant toutes ces manifestations physiques. A la place, elle courut, de toutes ses forces, de toute son âme… Puis elle se prit les pieds dans une racine qui passait par là… et reprit miraculeusement son équilibre. Avant de glisser sur une plaque de verglas, placée parfaitement, presque comme un piège.
Elle tomba sur les fesses, et eut juste le temps de se retourner pour regarder l’énorme monstre blanc lui sauter dessus et l’écraser de tout son poids. Elle tomba dans les pommes environ une seconde et demie sur le coup, avant de se rendre compte que l’animal lui bavait dessus. N’y tenant plus, elle cria de toutes ses forces en exprimant tous les sentiments négatifs qu’elle avait observé plus tôt, mais l’un d’eux se détachait visiblement : La terreur. Elle gigota de toutes ses forces, mais ne put rien faire contre le poids très présent de l’ursidé. Ce dernier ouvrit une gueule énorme, montrant ses dents pointues et s’approcha dangereusement d’elle. Un nouveau cri fusa.
-N-Ne t’approcha pas !! Laisses-moi ! Je ne suis pas b-bonne à m-manger !!
Sa voix tremblait de façon très perceptible, et ses yeux étaient devenus bleu ciel, aussi immense que ce dernier. Des larmes faisaient surface, et elle avait mal. Le poids de l’animal lui coupait le souffle, alors ses « cris » n’avaient pas étés aussi forts que prévu, mais pourtant, l’ours s’était arrêté pour l’observer bizarrement. Elle retint sa respiration, s’attendant à ce que ce dernier lui dévore le visage, tout compte fait, mais pour l’instant rien ne se passait. Voilà comment, cette pauvre petite fille se retrouva seule dans la forêt, presque en passe de se faire manger par un ours blanc, au plein milieu de la nuit, en hiver… Pourquoi cet écureuil s’était-il donc enfui de la sorte… ?
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Re: Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours | Jeu 03 Jan 2013, 01:44
Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours
♣ Oz ♣ – ♦ Lindasilme ♦ – ♠ Lily ♠
Et maintenant que j’ai passé ce fichu portail, quoi penser ? Je pensais arriver au paradis des ours et des enfants cannibales, et voilà que je me retrouvais en plein milieu d’une forêt déserte. Alors, je pouvais me dire « génial, une nouvelle terre à dévaster », en espérant qu’il y avait ici un peu de nourriture, bien que je n’en ai pas encore trouvé pour l’instant, ou je pouvais essayer de me mettre dans l’esprit que cet endroit était non seulement vide, mais vraiment peu amusant. Courir dans la forêt, c’était marrant deux minutes, mais fallait pas exagérer. Je n’avais pas non plus grand-chose à faire chez moi, c’était vrai, mais… pour tout vous dire, je commençais à avoir sérieusement la dalle. Et puis, atterrir au milieu des orties au plein milieu de la nuit, c’était vraiment casse-pieds. Ca grattait affreusement, qu’elle soit sous sa forme humaine ou animale. C’était vraiment désagréable, et parce que je m’étais frottée contre un arbre pendant plusieurs minutes, j’avais maintenant de grandes plaques rouges dans le dos. Ca faisait affreusement mal. Tout ça à cause de ce fichu portail blanc, qui semblait être génial, mais qui ne servait finalement qu’à changer d’endroit. Où est-ce que j’étais, d’ailleurs ? Aurais-je quitté mon Amérique natale ? En même temps, rien ne me raccrochait plus à cet endroit, mais tout de même. Voyager, c’était nouveau pour moi – dixit la fille qui est allée des Etats-Unis à la forêt Amazonienne, je sais !
Soudain, des bruits me firent lever les oreilles alors que j’étais encore sous forme humaine, mais ça ne m’empêchait pas d’entendre des sons vraiment impossibles à entendre pour un humain normal. Ces idiots d’humain, incapable de faire quoi que ce soit d’intéressant. Ils ne savent même pas se défendre comme les ours. Un ours enfant ! Enfin… Plus ou moins enfant. Son côté ours semblait être bien plus vieux qu’elle. Enfin, c’était normal. Si elle avait 8 ans, son côté animal aussi. Mais en âge ours, ceux-ci grandissant plus vite, ça donnait un adulte grand et fort. Ceci dit, revenons-en aux bruits, vous voulez ?
Des *cric* et des *crac* venaient perturber le silence de mort qui pesait sur cette forêt il y avait encore quelques minutes. Je n’ai pas un odorat vraiment très développé, si vous voulez savoir, mais je suis sûre que c’est mon côté humain, mon côté faible qui fait ça. Doucement, je suivis les bruits que faisait ma nouvelle proie. Mon ventre se mit à gargouiller, mais je pense que celle-ci ne l’avait pas entendu, étant tout de même assez loin d’elle. Plus je me rapprochais, plus je comprenais l’angoisse de la jeune fille. Pas besoin d’être un animal très futé pour pouvoir sentir la peur. C’était une chose commune à tous les animaux, un peu comme un septième sens caché. Je pense que c’était un avantage de plus à être un animal. Certains pouvaient sentir quelques émotions, mais pas plus que ça. Parfois la joie, et la peur. Sinon, pour moi c’était tout, et de toute façon il n’y avait que la peur qui pouvait me servir. Disons que ça me faisait… plaisir de sentir l’angoisse des animaux ou des gens que je chasse. C’est exquis. Oh, ne commencez pas à dire que je suis une bête assoiffée de sang ou je-ne-sais-quoi dans le genre ! Je suis un animal, je trouve que c’est une raison largement suffisante. Et vous avez vu mon père ? Essayez de bien faire en commençant avec ça ! Je suis sûre que c’est lui qui me soufflait à l’oreille de tuer à chaque fois que j’en avais l’occasion, comme avec maman. Mais maman le méritait amplement. Il lui avait donné un beau bébé, moi, et elle l’avait laissé tomber à cause de mythes qui n’étaient fondés sur rien du tout. Quand je vous disais que les humains étaient idiots.
Chut. J’étais toute prête du but. Et j’eus la bêtise de marcher sur une branche, qui se cassa et émit en réponse à mon attaque un petit craquement. Vite, je me cachai dans les buissons, et contournait ma proie. Il fallait que je lui tombe dessus, qu’elle n’ait pas le temps de réagir. Ensuite, je la prendrai dans ma gueule, la secouerai un peu, la balancerai peut-être contre quelques arbres, puis la mangerai. Ce serait mon premier repas ici, et la proie devrait s’en sentir honorée. Tout le monde ne sert pas de premier repas à Lily – oui, il m’arrive de parler de moi à la troisième personne, ça vous pose un problème ? –, tout de même ! J’avançai alors, sortant des buissons, dans le dos de ce qui semblait être une petite fille. C’était maigre comme repas, mais ça me suffirait pour l’instant. Je me transformai sans un bruit en ce merveilleux ours blanc que je suis, symbole de pureté et d’innocence pour la plupart, mais signifiant aussi la perfection, et n’étais-je pas la perfection ? Osez dire que c’est faux, pour voir !
Alors que je m’apprêtai à attraper la fillette entre mes crocs, elle se retourna et me vit, avant de s’enfuir à toute allure. Et voilà, c’était toujours comme ça. Ils allaient finir mangé, mais ils tentaient quand même de s’enfuir, tout ça pour un rien. D’autant plus qu’avec sa carrure, elle ne risquait pas d’aller bien loin, alors que moi, j’étais en pleine forme ! Pourtant, je voulus presque abandonner, par flemmardise. Je m’élançai tout de même à sa suite, mes grosses pattes martelant le sol à chacune de mes foulées. Un ours blanc dans la forêt, ce devait être drôle à voir. L’enfant finit par glisser – pauvre choute – et elle s’évanouit juste le temps qu’il fallut pour que j’arrive au-dessus d’elle. Je lui bavais un peu dessus, mais n’oubliez pas que c’est mon côté animal qui parle ! J’étais sur le point de l’avaler toute crue, n’ayant plus l’envie de jouer avec elle, quand elle me cria en tremblant :
« Ne t’approche pas ! Laisse-moi ! Je ne suis pas bonne à manger ! »
[bL[/b]à, par contre, je ne peux pas vous expliquer ce qu’il s’est vraiment passé. Dans ma tête, les mots résonnaient, et quelque chose me disait qu’elle avait raison. Qu’elle avait plus que raison. Oh non, elle devait être périmée ! Pourtant, elle semblait toute jeune… Mais peut-être que c’était un modèle d’humains différents ? Je ne connaissais que ceux d’Amérique, après tout… Et ils n’étaient pas géniaux non plus. Mon côté ‘‘humain’’ me criait de l’avaler toute crue et d’en finir, mais non. Je n’avais plus faim, de toute façon. D’un coup, je me retransformai en humaine, ou plutôt en démone, à quatre pattes au-dessus de la petite fille. C’était un cauchemar. Un affreux cauchemar. Ce portail n’existait pas, cette imbécile non plus, et je n’avais pas été privée de mes pouvoirs. Oh, je vous en supplie, dîtes-moi que c’est un cauchemar !
Par précaution, je me pinçai le bras. Une fois. Deux fois. Une dizaine de fois, en vain. J’étais bien réveillée. Je faillis pleurer, mais il ne fallait pas sembler faible devant la proie, ça jamais ! Je me remis debout et enleva une poussière invisible de mes vêtements, puis je croisai le regard de l’enfant. Elle allait payer, je vous jure qu’elle allait s’en prendre une. Mais d’abord, je voulais mes pouvoirs. Je me penchai un peu, lui souriais gentiment, mais ce sourire se transforma en rictus et j’empoignai alors le col de son vêtement pour la soulever du sol. J’adorai ça, l’impression d’être plus forte que les autres. C’était le cas, bien sûr, mais le fait d’être plus forte en tant que simple humaine, c’était vraiment génial. D’une voix menaçant, je lui susurrai à l’oreille :
« Tu vas me rendre mes pouvoirs immédiatement. Tu comprends ce que je te dis ? Je pourrai aussi te couper en petits morceaux si tu refuses, et je te mangerai quand même. Alors ne préfères-tu pas que ta mort soit rapide ? »
J’écartai mon visage du sien et vins la regarder dans les yeux, une expression démoniaque sur le visage. J’avais faim, et j’aurais à manger, même s’il fallait pour ça que je sois la plus cruelle des démones de ce monde.
Coeurs : 158 Messages : 267 Couleurs : Gold J'ai traversé le portail depuis le : 06/04/2011 et on me connaît sous le nom de : MISS AMAZING. (aka Kao'). Mon nom est : Ocean-Angel Crawley, mais Oz pour toi. Il paraît que je ressemble à : Oz (amazing) Vessalius from PH + IRL : King (young) Leo ♥ et à ce propos, j'aimerais remercier : Eva love ajdjazd (avatar) + tumblr (gif) + moi-même (crackship).
Re: Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours | Sam 05 Jan 2013, 13:15
Lily & Oz & Linda Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours
Elle était dos à lui, vêtue de sa robe blanche, ses longs cheveux bruns cascadant le long de son dos, portés par le doux mouvement du vent entraîné par leur course folle entre les arbres. Lui se laissait porter, suivant le rire de cette jeune fille, la main fermement agrippée à la sienne. Ses jambes bougeaient toutes seules, mais lui n'était pas fatigué. Comme toujours, il se contentait de subir ce qu'on lui infligeait, préférant regarder avant de comprendre. Où allaient-ils ? Pourquoi couraient-ils ? Ces questions restaient au fond de sa gorge, ne désiraient pas sortir, sagement rangées là où elles devraient être, attendant le bon moment pour faire leur apparition. Son rire lui parvint aux oreilles, un peu timide, sincère et amusé. Ce rire qu'il n'avait pas entendu depuis trop longtemps déjà, ce rire pour lequel il aurait tout donné, ne serait-ce que pour l'entendre une dernière fois. Avant ça, il n'aurait jamais cru que ce qu'on appelait « coup de foudre » soit plus qu'un concept, une idée que les gens se créaient dans le seul but de se la jouer. Maintenant, il n'était plus sûr. Plus sûr de rien du tout. Après tout il n'avait que quatorze ans, débutait tout juste sa vie, ne connaissait rien, rien du tout. Il fit un effort monstrueux pour stopper cette course et, rassemblant toute sa volonté, décida enfin de prononcer cette unique question :
Oz « Où est-ce qu'on va ? »
Son expression on ne peut plus sérieuse changeait de cette habituelle moue un peu stupide qu'on lui connaissait. La jeune fille se retourna, ses grands yeux violets luisant d'une expression malicieuse et enjouée. Elle soutint le regard du garçon, prit ses deux mains dans les siennes, et lui fit un sourire étincelant.
Rose « Où on va... ? Dans les étoiles, quelle question ! »
Oz ouvrit les yeux. Une légère brise souffla sur son visage, et la seule lumière pâle de la lune éclaira la forêt de Sanctuary of Heart. Ses yeux s'habituèrent petit à petit à l'obscurité, et son esprit encore embrumé tenta de se rappeler la raison pour laquelle il était assis au pied de cet arbre, un sac plastique coincé dans la main. Il cligna lentement des yeux, sortit tout aussi lentement de sa torpeur mais ne parvint pas à mouvoir ses muscles encore engourdis par son absence d'activité. Comment en était-il arrivé là ? Ces dernières heures restaient encore très floues dans son esprit, comme bloquées par la barrière séparant les souvenirs et le présent. Il dessera l'étreinte de sa main sur la anse du sac, découvrant par la même occasion une crampe causée par la dite étreinte. Oz se redressa, plus droit replia avec difficulté ses jambes vers lui, levant vers le ciel un regard implorant. Que s'était-il passé ? D'où venaient ces images qu'il venaient de voir et qui semblaient... si réelles ? Il sortit une boîte du sac. Rose bonbon, décorée de rubans, qu'il s'empressa d'ouvrir pour y découvrir... un gâteau. Petit à petit, des souvenirs lui revinrent, par morceaux; de toutes petites bribes, qui se recollaient les unes avec les autres. Il était entré dans une boulangerie, avait acheté ce gâteau à un prix réduit – car la vendeuse aimait son air... « amoureux ? » – et avait filé dans la forêt. Son histoire se mettait en place derrière ses yeux clos, et il se rappela. Il avait acheté ce gâteau dans le seul but d'avoir une excuse pour rendre visite à une certaine Mage qui hantait ses esprits depuis le jour où il l'avait rencontrée. Cette même Mage qui venait de lui apparaître en songe, alors qu'il était inconfortablement installé contre l'écorce d'un arbre, assis sur une couche de mousse humide et froide. « Alors c'était un rêve... » Il en était arrivé à cette conclusion car il ne se souvenait pas de la façon dont il en était arrivé à courir pour la suivre. Il ne lui avait pas adressé la parole depuis, alors il était impossible qu'elle lui ait proposé d'aller... dans les étoiles. Ses iris émeraude se tournèrent rapidement vers le ciel caché par les feuillages, à travers lesquels il discernait tout de même les traces des astres lumineux qui constellaient le ciel, illuminant la triste teinte foncée de la voûte céleste. La vue du ciel depuis Sanctuary of Heart était magique. Pourquoi tout semblait-il plus beau, de là-haut ? Il resta un moment immobile, pour penser à la fois à tout, mais surtout à rien. Depuis combien de temps dormait-il au pied de ce grand arbre ? Pourquoi s'était-il subitement endormi ? Ce qu'Oz ne savait pas, c'était qu'il avait fini par inhaler les spores d'un champignon poussant non loin de là, et ne s'était douté de rien tant il avait été obnubilé par cette envie de trouver le manoir de Xerxes Break, rien que pour revoir ne serait-ce qu'un sourire de Rose. Ces spores avaient eu raison de lui, et le demi-Dieu avait été forcé de s'assoupir un moment, pour se réveiller six heures plus tard, perdu au milieu de la forêt. Oz n'avait aucune idée de sa situation exacte, mais le fils de Poséidon ne se laissa pas abattre et se leva tant bien que mal, ramassa son sac et s'occupa de faire marcher ses jambes, encore réticentes à le conduire là où il le voulait. « Si même tes propres jambes refusent de t'obéir... je crois que tu peux te considérer comme le mec le plus malchanceux de la planète... » pensa-t-il dans un sourire, alors qu'il s'enfonçait dans la forêt. Lui-même ne saurait pas dire combien de temps il marcha. Cela aurait pu être cinq minutes comme une heure, tant le temps avait semblé long. Il commençait à faire froid, et Oz se rendit compte qu'il ne savait même pas vers où il se dirigeait. Allait-il à Skyworld ou tentait-il de rejoindre le manoir de Xerxes dont il n'avait mis qu'une seule fois les pieds ? Au fond, il préférait se laisser guider par son instinct, quitte à tomber sur une créature affamée qui ne ferait qu'une bouchée de lui, surtout dans son état actuel. Si seulement il avait pu pleuvoir, le demi-Dieu aurait pu retrouver une forme tonique, grâce au pouvoir que l'eau avait sur lui. « Hey tonton, si tu pouvais faire tomber la pluie ce serait pas mal ! » s'exclama-t-il d'une voix enrouée, avant de continuer à marcher sans but précis. Comme si les Dieux pouvaient faire ce que leur demandaient de simple mortels... quoique Oz n'était pas qu'un « simple mortel » puisque son père était le frère aîné du roi des Dieux... Peu importe, ça n'était pas le moment de compter sur quelqu'un d'autre que sur soi-même. Tiré de ses pensées par un cri de détresse, Oz leva la tête et se concentra sur cette petite voix enfantine, dont le seul timbre trahissait une peur monstre. Était-il encore en train de rêver ? Le fils du Dieu de la Mer força ses jambes à aller plus vite et il se mit à courir vers l'origine du bruit. En moins de temps qu'il n'en fallut, il se retrouva face à... deux fillettes l'une sur l'autre. Sans doute était-ce à ce moment que son côté Divin décida de pointer le bout de son nez.
Oz « Qu'est ce que... »
On le lui laissa pas le temps de dire plus que ça. L'esprit de Oz fut comme projeté en arrière-plan, comme si quelqu'un avait pris le contrôle de son corps. Il lâcha le sac contenant la boîte, et assista comme spectateur au réveil de sa moitié. Pour la première fois de sa vie, son côté humain laissa place à son côté Divin, avide de combat et friand de duels. Il vit un trident apparaître dans sa main droit. Il asséna un coup violent contre le sol, et ce dernier se mit à trembler, comme si un séisme venait de se créer dans un point précis de l'immense forêt. Plus rapide qu'il ne l'avait jamais été, Oz s'avança vers les fillettes et donna un coup dans l'épaule de celle qui semblait en position de supériorité, lui faisant perdre l'équilibre et tomber en arrière. De là, le demi-Dieu s'approcha et leva son trident, prêt à en finir. Et au moment où il allait abattre les pointes de son arme sur le cou de l'hybride, sa partie humaine réussit à reprendre le contrôle et frapper plus à côté, évitant de justesse d'ôter une vie sans raison. Lily Cooper avait désormais le cou emprisonné entre deux pointes du trident apparu comme par magie, et les iris d'Oz reprirent petit à petit leur taille normale. Il lâcha le manche du trident et passa une main sur son visage, trempé de sueur après avoir canalisé autant d'efforts pour se stopper.
Oz « Je sais pas ce qui m'a pris je... je suis désolé. »
Il se leva finalement, mais ne retira pas son trident. Quelque chose lui disait que cette fillette n'était pas aussi innocente qu'elle en avait l'air. Et puis il fallait avouer qu'après tout ça, il serait incapable de tirer sur son arme, qui avait été enfoncée avec tellement de force qu'il se demandait encore comment il avait fait ça. Oz recula et alla ramasser son sac, avant d'aider Linda à se relever. Des larmes coulaient encore le long de ses petites joues, et il lui lança un regard inquiet.. « Qu'est ce qu'il t'arrives, pourquoi tu pleures ? »
« Youth is a wonderful thing. What a crime to waste it on children. »
(C) MISS AMAZING
HorsRP ; Bon OK, à la base ça devait pas se passer comme ça mais j'ai dû réécrire ce fuckin' RP, alors je m'excuse pour la nullité de ce post et de cette entrée en scène. ><
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Re: Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours | Dim 06 Jan 2013, 14:09
Le petit Chaperon de la fée et le Grand Méchant Ours
♣Lindasilme♣ ♦Oz♦ ♠Lily♠
Le corps de la petite fille tremblait comme une feuille, alors que le gigantesque ursidé qui l’écrasait de tout son poids était figé, comme perdu dans ses pensées. Pourtant, soudain, le monstre de muscle et de graisse ondula étrangement, pour se changer en une petite fille qui avait l’air à peine plus âgée que la semi-elfe. Quoi ? Cette fille… elle s’apprêtait pourtant à la dévorer, non ? Alors, la fillette qui était dotée de beaux et longs cheveux argentés, se pinça le bras, de façon presque violente, comme si… elle voulait se réveiller. Peut-être ne croyait-elle pas ce qui venait de se passer ? Alors, elle se redressa un peu, puis épousseta sa robe qui était portant parfaitement propre, tout en jetant un regard mauvais à la jeune fille blonde toujours par terre. Elle se pencha sur cette dernière, tout en lui souriant d’un air mielleux, avant qu’il ne se transforme en un rictus plein de rage et de haine. Elle empoigna la blondinette de façon violente par le col de son pyjama rose, et la souleva du sol, dévoilant une force peu décelable, bien que Lindasilme ne fût pas épaisse du tout. Le ventre de la victime se tordit. Qu’est-ce qu’elle allait lui faire ? Rien de bien gentils, c’était évident. Elle hésita un instant à lui cracher de la peinture à la figure, mais elle n’était pas capable du moindre mouvement, paralysée par la peur. Alors, la fille aux yeux semblables à des perles grises lui glissa dans l’oreille, d’une voix froide et menaçante qu’il fallait qu’elle lui rende ses pouvoirs tout de suite, sinon elle allait la couper en petits morceaux, puis la mangerais, plutôt que de lui offrir une mort rapide.
La sueur perla sur le front de la fille aux yeux changeants, dont les larmes ne cessaient de couler. Elle ne pouvait pas lui rendre, puisqu’elle ne les avait pas pris, ses pouvoirs ! Interrompant soudainement la scène qui se déroulait dans sous les arbres, un jeune homme blond d’environ une quinzaine d’année déboula dans la clairière, ouvrant de grands yeux surpris. Lindasilme ne faisait que le distinguer un peu, dans le dos de son agresseur qui ne l’avait pas remarqué. L’expression du jeune homme changea soudainement, passant de la surprise à… une sorte d’impression de pouvoir ? Quelque chose de presque impossible à décrire. On aurait dit le dieu Apollon confronté à des rivaux. Il lâcha l’spèce de sac en plastique qu’il tenait dans sa main et fit brusquement apparaître comme par magie un trident entre les doigts de sa main droite. Il frappa le sol avec puissance, faisant trembler ce dernier, comme s’il était proie à un minuscule séisme. Naomiie vit le regard de la jeune fille-ours qui la tenait toujours fermement changer. Elle commença à se retourner pour voir d’où venait ce bruit, mais n’eut pas le temps de faire grand-chose, car le jeune homme était déjà sur elle, lui donnant un coup d’épaule tellement violent que la jeune démone fut envoyée contre le sol. L’adolescent leva alors son arme, sans aucun doute dans son regard. Lindasilme qui était tombée par terre lorsque l’autre fillette avait été bousculée sut qu’il allait la tuer. Son regard était plein de conviction, son geste sans appel, il abaissa son arme, et la petite fée ferma les yeux alors qu’un hoquet aigue sortait de ses lèvres. Doucement, elle les rouvrit, et vit que son agresseur était au sol… mais n’avais rien. Le trident du mystérieux blondinet emprisonnait seulement son cou entre de piques. Celui-ci était haletant, le visage trempé de sueur. Peut-être pour lutter contre quelque chose intérieurement ? Il s’écarta un peu, tout en s’excusant de son geste, expliquant qu’il ne savait pas ce qui l’avait pris.
Pourtant, au contraire de ce que pensait la petite blonde, il ne retira pas le trident, mais le laissa, planté par terre, obligeant la jeune fille aux cheveux gris de rester clouée au sol. D’ailleurs, cette dernière avait l’air sur le point de s’autodétruire, tellement de haine apparaissait sur son petit visage. L’inconnu alla ramasser la poche plastique qu’il avait fait tomber par terre plus tôt, puis aida Lindasilme à se relever. Cette dernière était encore toute chamboulée, son estomac noué dans tous les sens, les larmes toujours en train de descendre sur ses pommettes roses. Le garçon la regarda, un pli d’inquiétude sur le front.
- Qu'est ce qu'il t'arrives, pourquoi tu pleures ?
La petite fille laissa les sanglots qui secouaient toujours sa poitrine se calmer un minimum avant de répondre, sa voix toute enrouée par son chagrin et sa peur. -J’étais partie à la recherche d-de mon affilié dans la forêt, mais je me suis perdue, et un ours m’a attaqué, et, il s’apprêtait à me manger, quand il s’est transformé en fille. Elle ponctua la fin de sa phrase par un geste vers la fille qui était clouée au sol. Son corps était prit de violents frissons, et elle attrapa la manche de son « sauveur » pour ne pas tomber à la renverse. Après tout, elle était petite pour son âge, et aussi fragile qu’une statuette de verre. Elle essuya ses larmes sur la manche de son pyjama, puis lança un regard horrifié vers l’autre fillette. Elle en était sûre, maintenant qu’elle pouvait y réfléchir à peu près calmement : Cette gamine était un vrai démon, et si le jeune homme qui était intervenu n’avait pas soudainement apparu, elle l’aurait dévorée. Un hoquet de dégoût monta dans la poitrine de la sang-mêlé. Sa voix ne fut qu’un chuchotement.
-Alors, tu allais réellement me dévorer, même sans être sous la forme d’un ours… ?
Elle s’agrippa encore plus à l’adolescent qui, pour elle, était une présence réconfortante. Après tout, il venait de la sauver, et elle savait que c’était une personne à peu près saine d’esprit, étant donné qu’il l’avait sauvée des griffes de la petite démone. Ses jambes ne la retinrent pas plus longtemps, et elle glissa contre le sol à nouveau, à genoux par terre, semi-dissimulée derrière le blondinet. Elle avait moins peur à présent, et l’adrénaline s’échappait peu à peu de son corps, la laissant aussi molle qu’un enfant de deux mois qui est sur le point de faire sa sieste…
Re: Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours | Dim 06 Jan 2013, 19:27
Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours
♣ Oz ♣ – ♦ Lindasilme ♦ – ♠ Lily ♠
Qui c’était, ce type, qui venait me casser les pieds pendant ma partie de chasse, comme si de rien n’était ? Il voulait vraiment s’attirer des ennuies, c’est pas possible ! Qui se permettait ainsi de venir me dérager alors que je demandais juste à bouffer un peu, et pour une fois, quelque chose de bon ! Mais tant pis, maintenant qu’il était là, il serait dévoré à son tour, dès que j’en aurais fini avec la petite fille que je tenais toujours en l’air. Qu’est-ce qu’elle sentait bon ! Si vous saviez comme je résistais à l’envie de lui sauter à la gorge, de déchirer sa chair, d’enfoncer mes petites dents dans son cœur alors qu’il battait encore… Je salivais vraiment à cette idée. Mais avoir perdu mes pouvoirs m’énervait tout de même. Enfin, ce n’était qu’un pouvoir parmi les autres, mais je sentais cette partie animale me quitter doucement, et j’adorais vraiment ma partie ourse. Cela me rappelait mon cher père, ce violeur, un pédophile comme un autre. Oui, je savais bien que ce n’était pas la première fois qu’il touchait à une très jeune femme, il me l’avait déjà dit. A ce moment-là, j’avais répondu à ses paroles, qu’il susurrait à mon esprit – car il n’était jamais vraiment là – par un sourire. Je ressemblais à mon père, c’était clair, et c’était bien un point auquel je n’avais jamais pensé auparavant. En même temps, j’avais 7 ans quand il me l’avait dit, alors vous vous imaginez bien que je n’avais violée personne !... Pour l’instant. Enfin bon, pour revenir au fait que je n’étais plus une bête – enfin, si, mais je n’étais plus un vrai animal – je pensais bien que, si je ne retrouvais pas ce côté-là de ma personnalité, que j’adorais, j’allais devenir douce comme un agneau ! Enfin… elle était tout de même un démon, alors… Elle ne serait pas humaine de sitôt.
Je me désintéressai rapidement du jeune homme blond pour quelques secondes, bien décidée à avaler toute crue la fillette, qui semblait refuser de me laisser me retransformer en ours, du moins c’était l’interprétation la plus plausible de son silence. Pourtant, le blanc c’est rassurant, non ? Cette remarque la fit rire. C’est vrai qu’elle était mignonne comme tout. D’ailleurs, cela lui permettait même de temps à autre de bouffer des vieilles qui la prenaient pour une ange. Ce n’était pas très bon, un peu… pourri, mais c’était déjà ça. Il faut se satisfaire du nécessaire, n’est-ce pas ? Peut-être que je restai trop longtemps à baver mentalement sur l’enfant aux yeux dorés, car je ne vis pas arriver le coup que je reçus dans l’épaule, et qui m’envoyai loin de mon appétissant casse-croute. Quelque chose d’impossible se produisit alors : j’eus peur. Vous savez, étant dotée d’une force inimaginable, je se sentais toujours mieux que les autres – et il y a beaucoup d’autres raisons de pouvoir affirmer que je le suis – mais là… On m’avait envoyé au tapis en un claquement de doigt. En même temps, j’étais déconcentrée, et commencez pas à dire que c’est une excuse ! Cette petite semblait juste délicieuse ! Et je n’étais pas encore la tête sur les épaules, apparemment, car je ne fis que cligner des yeux quand je me fis emprisonner par… un trident ? D’où venait-il, bordel ?! Je levai les yeux et aperçus le même blond que tout à l’heure. Alors, c’était ça ? En y regardant bien, il avait dans le regard une expression qu’elle connaissait bien : le sentiment d’être au-dessus de tous.
Je me mis à sourire malgré moi. Si une chose pouvait bien me plaire chez quelqu’un, c’était ça. Cette idée d’être différent, d’être mieux que tous. D’être la mauvaise graine qui détrônera le pouvoir mis en place. Cette envie que la seule loi qui compte sur cette terre, ce soit celle du plus fort. Surtout lorsqu’on ne doute pas une seconde que le plus fort, c’est nous. Mais j’arrêterai de dévoiler une telle joie rapidement. Oh non, ce n’était plus une histoire de peur, je n’étais plus du tout effrayée par lui, car le garçon était redevenu un gentil petit toutou, sans pour autant l’avoir libérée. Le truc, c’est qu’elle pouvait le faire seule, il fallait juste choisir son moment, et elle devait donc montrer qu’elle ne se sentait pas bien, que c’était une pauvre petite fille sans défense, sans force... Il partit d’ailleurs s’adresser à la chouineuse, qui ne s’était même pas remise de ce qui venait de se passer, alors qu’elle était maintenant en sécurité, tout ça en croyant sûrement qu’il maitrisait la situation. Rah, les enfants, de nos jours… Ils n’ont rien dans le ventre, c’est n’importe quoi ! En plus, ils sont idiots, je vous jure…
Je suivis alors leur petite discussion, faisant toujours semblant de ne pouvoir rien faire contre ce fichu trident. Quel gentil garçon, vraiment, il était en train de lui demander comment elle allait. Oh, qu’il était gentil ! Oh, qu’il était pathétique. Aider les gens n’apporte rien, surtout pas les pleurnicheuses incapables de se défendre plus que ça. Dire qu’il semblait cool au début ! Je m’étais bien trompée. C’était dommage, j’aurais bien aimée trouver quelqu’un de mauvais dans les environs mais, à la place de l’homme de mes rêves – je blague, hein, j’suis pas une de ces fichus filles sentimentales et fleur bleue –, j’étais tombée sur une imbécile qui m’avait retirée mes pouvoirs sans même s’en rendre compte, et un mec qui faisait mine de savoir ce qu’il faisait, alors que pas du tout. Ce n’est pas lui qui disait qu’il ne savait pas ce qui l’avait pris ? Pourquoi s’était-elle retrouvée ici, au milieu d’une bande de pas doués ! Et encore, pour une fois, j’étais polie…
Après qu’elle ait fait sa pauvre malheureuse, qu’elle n’ait pas hésité à lui dire que j’allais la manger comme si c’était quelque chose de mal, et qu’elle ait révélée que j’étais un ours à l’origine, elle me regarda avec horreur avant de me poser une question, dans un murmure :
« Alors, tu allais réellement me dévorer, même sans être sous la forme d’un ours… ? »
Je n’y tins plus et commençai à rire. Ce n’était pas un de ces rires d’enfants innocents, mais bien un rire moqueur, mauvais, malsain, un rire tout simplement… détestable. Mais je n’y pouvais rien, c’était tellement drôle ! Bien sûr que je l’aurais dévorée, j’avais faim, moi ! Depuis quand les gens étaient obligés d’être gentils ? Oh mon dieu, quelle gamine. Je saisis le manche du trident, le retirai du sol, et m’assis en faisant attention à ne pas faire trop de bêtises avec, ce serait idiot... Alors je me contentai de le balancer à côté du blond, afin que l'arme vienne se planter dans un arbre. Je souris de plus belle puis m’adressa à l’enfant qui semblait totalement épuisée.
« Il y a un problème ? Ma pauvre petite, tu croyais encore que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ? Tu es bien naïve. Oui, j’aurais bien voulu t’avaler toute crue, te briser les os, et te laisser crier jusqu’à ce que tu agonises. Je sifflai, puis repris. Malheureusement, cet autre qui voulait faire le malin m’en a empêché. Pour la peine, vous me devez de la nourriture. Et mes pouvoirs, aussi. »
J’avais dit ça d’un ton sans appel, histoire de bien leur faire comprendre que je ne serai pas sage tant que je ne me serai pas mis quelque chose sous la dent. Je crevais vraiment de faim, c’est pas une blague ! Vous pouvez bien me prendre pour un monstre, mais je devais chasser pour survivre, moi, contrairement à vous, qui avez tout chez vous, qui vous faîtes payer votre nourriture par vos parents. Mais bon, passons. Je me mis debout et me rapprochai des deux jeunes gens, puis, contre toute attente, tendis la main au garçon, voyant bien que la petite fille était encore terrorisée par moi.
« Maintenant que tu vas me donner à manger, autant être un minimum polie. Je m’appelle Lily Riller Cooper. Riller signifie horreur, si tu veux savoir, puis, en m’adressant à l’autre, je porte bien mon nom, n’est-ce pas ? Ma mère le pensait, elle. »
J’adorais parler de moi. J’adorais qu’on s’intéresse à moi. Je m’adorais, en fait. Mais, en même temps, j’étais tellement chou, tellement intelligente… Ne commencez pas à tout que je ne suis pas modeste, c’est totalement faux. Je suis juste réaliste. Mais bon, ne parlons pas de ça, je vous vois bien bailler. Je m’agenouillai et regardai en souriant l’enfant, puis lui fis passer sa main dans mes cheveux, avant de déposer un baiser sur le bout de son nez. Mais non, arrêtez de vous exciter, je ne suis pas devenue sympathique. Dois-je vous rappeler que j’ai envie de récupérer mes pouvoirs, et que c’est cette casse-pied qui les détient ? Autant faire semblant d’être une gentille fi-fille. Et puis, je voulais vraiment manger, mais je me contenterai de ce qu’ils me donneraient. Tant qu’ils croyaient à mon merveilleux coup de théâtre, comme quoi j’avais une double personnalité ou que j’étais lunatique, ou n’importe quoi du genre, ça m’irait. Et, pour tout vous dire, je jouais toujours merveilleusement bien la comédie.
Coeurs : 158 Messages : 267 Couleurs : Gold J'ai traversé le portail depuis le : 06/04/2011 et on me connaît sous le nom de : MISS AMAZING. (aka Kao'). Mon nom est : Ocean-Angel Crawley, mais Oz pour toi. Il paraît que je ressemble à : Oz (amazing) Vessalius from PH + IRL : King (young) Leo ♥ et à ce propos, j'aimerais remercier : Eva love ajdjazd (avatar) + tumblr (gif) + moi-même (crackship).
Re: Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours | Dim 03 Fév 2013, 23:59
Lily & Oz & Linda Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours
LINDASILME « J’étais partie à la recherche d-de mon affilié dans la forêt, mais je me suis perdue, et un ours m’a attaqué, et, il s’apprêtait à me manger, quand il s’est transformé en fille. »
Oz se retourna un instant vers l'autre fillette. Il n'avait jamais vu ça; deux enfants aussi jeunes capables de faire des choses comme... se manger entre elles, par exemple. Mais il avait beau regarder, il était certain que l'une était plus innocente, plus... juvénile que l'autre. Avec toute la candeur du monde, la blondinette alla poser une question bien inutile à son agresseur. La lueur qui avait plané dans ses yeux au moment où l'hybride s'était jetée sur son "repas" ne pouvait laisser aucun doute là-dessus, mais Oz ne releva pas et laissa les deux fillettes converser. Son trident alla se planter dans un arbre, après que Lily l'ait simplement retiré d'au-dessus de son cou, et mentalement le fils de Poséidon lui ordonna de disparaître : l'arme se liquéfia d'un coup pour finalement devenir de l'eau qui se fit purement et simplement avaler par le sol humide de la forêt. Le garçon regarda ses mains, totalement désintéressé de la conversation qui débuta entre les deux gamines. Comment cela avait-il pu se passer ? Depuis quand la moitié de son esprit était si tourmenté par des pulsions aussi guerrières et sanguinaires ? Nulle-part il n'avait entendu parler de ce semi-dédoublement de personnalité chez les demi-dieux alors... pourquoi ? Ciel était-il aussi victime de ce genre d'écarts ? Et Alice... non. La question ne se posait pas, car sa cousine semblait constamment guidée par cette moitié divine. Mais si ce n'était pas le cas, il n'osait même pas imaginer. « Pour la peine, vous me devez de la nourriture. Et mes pouvoirs, aussi. » Ce fut tout juste s'il entendit sa phrase. À vrai dire, un Oz plongé dans ses pensées n'est généralement pas de très bonne compagnie, alors il eut un léger sursaut en voyant la demi-ourse lui tendre la main, puis se présenter. La moitié de ses mots furent mangés par on ne sait quel filtre qui passait dans la tête du demi-divin, et il comprit qu'elle voulait qu'il la nourrisse, mais aussi que son nom était Lily. Sans plus, mais semblait-il qu'il s'agissait du minimum à savoir.
OZ « Moi c'est Oz... et tu m'excuseras, mais je n'ai rien à te donner. »
Aussi, que pouvait-on répondre à une mangeuse de chair humaine ? Il n'allait pas non plus lui donner un bras, ce serait trop cher payé pour une gamine qui victimise les plus jeunes. Oz ne jugeait pas les gens d'après ce qu'ils faisaient ou, au contraire, ne faisaient pas. Il aurait aimé aider cette fillette, sans doute... mais comment ? Le fils de Poséidon fit un pas en arrière et son pantalon frotta contre le sac en plastique qu'il avait laissé tomber dans son élan combattif. Ses yeux émeraude se dirigèrent vers l'origine du bruit pour constater qu'il lui restait effectivement quelque chose à manger. Ce gâteau qu'il était sensé apporter à Rose et Xerxes, et qui devait désormais ressembler à un tas de sucre plus qu'à une pâtisserie... il ramassa le sac et haussa les épaules.. « Finalement il me reste du gâteau... ce sera toujours ça; ou alors rien. » Il tendit le sac à Lily et attendit qu'elle le saisisse pour détourner son attention. Il la reporta sur Lindasilme, qui semblait presque pétrifiée devant le geste inattendu de celle qui s'apprêtait à la manger, peu de temps auparavant. Il s'agenouilla pour se retrouver à la hauteur de la Fée et posa une main sur son épaule. « Lily a raison sur un point : le monde n'est pas tout beau. Tu devrais vraiment faire attention lorsque tu sors de chez toi seule, et surtout en pleine nuit. Où sont tes parents ? » La question qu'il venait de poser était complètement inutile à ses yeux. Lui qui avait grandi si longtemps sans parents, il pouvait se prouver que la présence d'un papa et d'une maman n'était pas indispensable à la survie d'un enfant. Un tel mode de pensées était dur, mais il avait appris à se rendre à l'évidence depuis le temps. Et dépendre de deux adultes n'était pas son kiff, aussi. Oz leva les yeux vers le ciel en attendant que la blondinette se calme. Le ciel était particulièrement clair, car les étoiles étaient toutes visibles, contrairement aux soirées précédentes qui lui avaient parues si tristes et si noires. Plusieurs fois cette semaine, Oz s'était brutalement réveillé pendant la nuit, tellement tôt qu'il n'était pas arrivé à se rendormir. Alors il avait tenté de regarder les étoiles, mais n'y était pas arrivé à cause notamment des épais nuages qui recouvraient le ciel.
OZ « Je vais t'aider à retrouver ton Affilié, et après on ira chez toi, ça te vas ? »
De toute manière, il n'avait rien à faire ce soir. Il était hors de question d'essayer de trouver Skyworld, pour la simple et bonne raison qu'il lui était impossible de se repérer dans cette forêt géante, surtout de nuit. Avec un peu de chance, il trouverait Chloris et pourrait passer la nuit dans un hôtel... et avec encore plus de chance, il trouverait le manoir de Xerxes Break. Même si c'était beau de rêver. Il se releva, s'étira comme un chat et se retourna vers Lily. « Je suppose que tu vas nous suivre ? » D'après ce qu'il avait compris, la Fée avait "volé" les pouvoirs de l'Hybride... alors l'idée que Lily puisse laisser filer Lindasilme était tout simplement inconcevable.
« Youth is a wonderful thing. What a crime to waste it on children. »
(C) MISS AMAZING
After reading. ~ Pardon pour le retard impardonnable et ce RP tout petit ! ><
Coeurs : 64 Messages : 94 Couleurs : #FFCC00 J'ai traversé le portail depuis le : 31/12/2012 et on me connaît sous le nom de : Naomiie Mon nom est : Lindasilme Lomelinde Wilya Actuellement je suis : Absolument et irrémédiablement amoureuse de Ciel. Il paraît que je ressemble à : Kirisame Marisa - Touhou & IRL - Mia Wasikowska et à ce propos, j'aimerais remercier : AVA - MELISSAAA ♥ | SIGNA - H. RELYSE ♥
Re: Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours | Sam 02 Mar 2013, 15:46
Le petit Chaperon de la fée et le Grand Méchant Ours
♣Lindasilme♣ ♦Oz♦ ♠Lily♠
Lindasilme avala sa salive. Maintenant que l’action était passée et qu’elle avait eu quelques instants pour reprendre son souffle et se remettre de ses émotions, elle trouva sa question on ne peut plus stupide. C’est évident qu’elle allait la manger. Et en fait, si cette fille avait grandi ainsi, cela avait beau être inhumain et immoral, si elle avait faim, elle allait la manger. Si elle avait été un ours, c’aurait été pareil. Elle serait morte et aurait été mangée. Mais le destin – si jamais le destin existait – n’en avait pas décidé ainsi. La fillette passa une main dans ses cheveux alors que l’autre lui répondait, d’une voix cruelle qui au final ne lui faisait absolument aucun effet. Elle tentait de lui faire du mal, la pauvre chérie… c’est vrai que la douleur de sa chute était toujours là et que la peur qu’elle avait endurée en voyant sa vie défiler devant ses yeux était on ne peut plus désagréable. Mais maintenant, pourquoi se laisser démonter par une personne aussi mauvaise que celle là, qui ne doit même pas savoir ce qu’est l’amour ? Qui pense seulement à manger, n’ayant aucun scrupule à se nourrir d’un humain en le faisant souffrir le plus possible.
Et elle connaissait bien la cruauté de ce monde, alors les paroles de cette hybride ne lui faisait plus rien, elle avait même presque envie de lui rire au nez. Et la voilà qui redevenait à nouveau froide et calculatrice… c’est fou à quel point une personne peut être lunatique ! L’autre fillette saisit le trident et l’envoya valser juste à côté du blondinet, dans le tronc d’un arbre. Elle avait manifestement une force impressionnante. Le petit rossignol qu’est Lindasilme ne put s’empêcher de l’envier, elle qui n’était pas tellement capable de faire ce genre de choses. La gamine lui offrit un sourire emprunt de cynisme, comme si elle aimait observer la faiblesse de la petite elfe. En effet, elle était incapable de faire ce genre de choses, mais elle courait vite et était aussi agile qu’un écureuil. D’ailleurs, elle pouvait en remercier son père qui lui avait légué ces dons. Cette façon que la fille aux cheveux gris avait de la sous-estimer lui donnait envie de lui cracher de la peinture à la figure. Elle avait du tuer tant de gens innocents… c’était vraiment pitoyable.
-Il y a un problème ? Ma pauvre petite, tu croyais encore que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ? Tu es bien naïve. Oui, j’aurais bien voulu t’avaler toute crue, te briser les os, et te laisser crier jusqu’à ce que tu agonises. Je sifflai, puis repris. Malheureusement, cet autre qui voulait faire le malin m’en a empêché. Pour la peine, vous me devez de la nourriture. Et mes pouvoirs, aussi.
Le ton qu’utilisa la démone semblait sans appel, comme si il était évident que les deux blonds devaient absolument répondre à cet « ordre ». Comme si Lindasilme pouvait lui rendre ses pouvoirs, elle ne le pouvait pas. C’était sa simple présence qui l’empêchait de l’attaquer en ours, car elle l’obligeait à lui obéir, étant une hybride. Visiblement, elle n’était pas assez maligne pour se rendre compte qu’elle n’était pas la plus forte en ce monde et qu’il y avait des forces qui lui échappaient. La fille se releva et s’approcha des deux autres jeunes gens, puis elle tendit sa main à Oz, comme si Lindasilme n’était pas capable de la toucher après ce qui lui était arrivé. La fée serra les poings. Elle la sous-estimait encore… Halala… si seulement les gens regardaient plus loin que le bout de leur nez, ce n’est pas parce qu’elle affichait une expression fatiguée et légèrement apeurée qu’elle l’était vraiment ! Quoique, il faut bien avouer qu’elle était à plat et qu’elle n’aurait pas assez de force pour une seconde course-poursuite dans la forêt… Elle avait envie de se faire câliner, pas de se faire dévorer par une folle de son âge.
-Maintenant que tu vas me donner à manger, autant être un minimum polie. Je m’appelle Lily Riller Cooper. Riller signifie horreur, si tu veux savoir, puis, en m’adressant à l’autre, je porte bien mon nom, n’est-ce pas ? Ma mère le pensait, elle.
Après avoir dit ça, elle se pencha vers elle et l’embrassa sur le bout du nez en lui faisant un doux sourire… qui dégoulinait d’une mielleuse tendresse totalement factice. Linda eut presque envie de faire la grimace. Elle n’avait donc décidément jamais connu le vrai amour, vu sa piètre imitation de l’attachement. Lindasilme répondit à son sourire et lui dit d’une voix tout à fait candide ( de toute façon, il était difficile d’entendre autre chose que de la candeur de sa petite voix douce et mélodieuse), dans un chuchotement, pour que la démone seule puisse entendre ce qu’elle disait.
-Tu as dû être bien malheureuse, ta mère a dû t’abandonner… je comprends mieux pourquoi tu étais aussi désagréable… Pour ma part, je m’appelle Lindasilme. Et si tu pense que ma chair a l’air tendre, fais attention. On ne sait jamais ce que peut donner le mélange entre une fée et un elfe.
L’autre jeune homme se présenta à son tour, et s’excusa car il n’avait rien à lui donner. Soudain, un bruit de papier froissé fit baisser la tête au demi-dieu. Lindasilme suivit le mouvement et aperçu un sac plastique. Peut-être y avait-il de la nourriture dedans ? Pour répondre à sa question, Oz dit qu’il lui restait en fait un peu de gâteau. Il tendit la poche à Lily qui la saisit sans attendre. Alors, le jeune demi-dieu s’agenouilla devant Lindasilme, puis lui posa les mains sur les épaules.
-Lily a raison sur un point : le monde n'est pas tout beau. Tu devrais vraiment faire attention lorsque tu sors de chez toi seule, et surtout en pleine nuit. Où sont tes parents ?
Linda eu un grand sourire. Il était si gentils… C’est vrai qu’elle était partie de chez elle sans réfléchir. En effet, la seule personne qui lui restait était son Tuima… Elle avait tellement peur de le perdre à son tour, qu’elle avait quitté la maison directement, sans même prendre le temps de s’habiller. Il avait l’air d’aimer s’amuser. Elle pouvait le lire dans ses yeux. Elle avait vraiment envie de lui faire un câlin, elle n’avait aucune idée de pourquoi. Un peu comme s’il était un grand frère. Elle hocha la tête pour montrer qu’elle avait compris. L’idée de lui révéler qu’elle le savait déjà et qu’elle avait un QI supérieur à la moyenne (pour ne pas dire largement supérieur) lui traversa l’esprit, mais finalement, ce n’était pas plus mal d’être prise pour une petite fille vulnérable (ce qu’elle était, au bout du compte).
-Mes parents… Ils sont partis il y a déjà plusieurs mois d’ici. Je les attends toujours, mais ils ne sont toujours pas revenus. J’ai peur… qu’il leur soit arrivée quelque chose. Mais à présent je me débrouille toute seule.
Oz la regarda dans les yeux, et lui dit qu’ils allaient chercher puis trouver son affilié, et ensuite ils iraient chez elle. Lindasilme se sentait bien. Elle avait encore plus envie de lui faire un câlin. Il agissait comme s’il l’avait toujours connue, elle le sentait dans la façon avec laquelle il la regardait. « Merci… » Fut la seule chose que la fille dit. Elle se pencha vers lui et déposa un petit bisou sur sa joue avant de s’écarter. Elle ramassa un bout de bois sur le sol puis commença à dessiner son écureuil dans la terre afin qu’ils puissent le retrouver plus facilement. Ce n’était aqu’une ébauche, et pourtant s’était un très beau dessin. Enfin, on reconnait bien là la patte de la fillette. Ensuite, elle siffla entre ses doigts. Un sifflement aigue et percent. Et soudain, deux trois oiseaux arrivèrent. Elle ne put s’empêcher de sourire en se disant à quel point cela devait avoir l’air cucu, une petite fille qui appelle ses amis les animaux pour l’aider à retrouver son ami perdu… Elle s’adressa à eux par la pensée, leur demandant de l’aide. Ils repartirent ensuite d’où ils étaient venus afin de chercher son petit compagnon. Linda se tourna vers Oz, puis désigna le dessin qui e trouvait par terre.
-Voilà à quoi il ressemble. J’ai demandé à ces oiseaux de l’aide, ça ira plus vite comme ça. En plus, les oiseaux sont de vrais mégères, ils trouveront bien rien qu’en faisant du bec à oreille.
Elle se tourna vers l’autre fillette et croisa les bras. Oz venait de lui dire qu’il supposait qu’elle allait les suivre, mais elle ne put s’empêcher de lui demander aussi. Et puis, si elle partait maintenant, elle retrouvait ses pouvoirs. Si jamais elle se rendait compte que c’était la blondinette qui lui retirait ses pouvoirs, soit elle partirait soit… elle déciderait de la tuer pour ne plus jamais rencontrer ce problème. En tout cas, c’est ce que la fée en déduit vu le caractère que semblait afficher la démone.
-Tu nous accompagne ou tu préfères toujours aller chasser de la petite fille ?
Après tout, elle n’avait aucunement l’intention de l’obliger à les suivre, presque le contraire il faut avouer. Enfin, autant lui proposer de venir, par simple politesse. C’était toujours une personne même si elle pouvait se montrer aussi sauvage qu’un ours affamé.
Re: Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours | Sam 11 Mai 2013, 07:51
Le petit Chaperon de la Fée et le Grand Méchant Ours
♣ Oz ♣ – ♦ Lindasilme ♦ – ♠ Lily ♠
Et voilà où nous en étions. Plus le temps passait et plus je me disais que je n’avais rien à faire ici. Je voulais juste manger un peu, ce qui est totalement normal, non ? Après tout, il est bien connu que je suis une gentille fille, au fond. Jamais je n’aurais pu faire de mal à la moindre mouche ! Mais les humains ne sont pas des mouches, ce sont juste une autre race d’insectes dégoûtants et pourtant… il était tellement tentant de croquer leurs os ou de jouer avec leurs organes. Je vous rappelle que ce n’est pas si grave : Une fois mort, ils n’en ont plus vraiment besoin, comme vous vous en doutez. C’est un peu comme s’ils avaient participé au don d’organe ! Et je les ai aidé à finir leurs derniers jours dans la grâce de je-ne-sais-quel dieu en leur permettant d’être bon avec moi jusqu’à leur dernier souffle. Vous voyez, je vous le disais que j’étais gentille !
Alors que je m’apprêtais à me redresser après ce faux geste d’affection, en ayant un peu marre d’être penchée ainsi en avant, la petite fille me dit d’une voix douce :
« Tu as dû être bien malheureuse, ta mère a dû t’abandonner… je comprends mieux pourquoi tu étais aussi désagréable… Pour ma part, je m’appelle Lindasilme. Et si tu pense que ma chair a l’air tendre, fais attention. On ne sait jamais ce que peut donner le mélange entre une fée et un elfe. »
Il fallait tout de même avoir du cran pour réussir à dire une chose pareille au monstre qui venait de manquer de la dévorer toute crue, et cela me fit presque sourire. Je dis bien presque, ne vous emballez pas.
« ‘Heureuse’ de te rencontrer, petite sang-mêlée. On est quitte alors je ne lui en veux plus. J’ai mis son village à feu et à sang. »
Je lui faisais un clin d’œil complice, comme si elle allait comprendre ce que c’était d’entendre les gens hurler à la mort – qui arrivait justement à dos d’ours. Tout ça pour une petite vengeance de rien du tout, hein ? Ne commencez pas à me dire que ce que j’ai fait est dégueulasse ! C’est peut-être pas dégueulasse, d’abandonner son enfant ? Je suis la victime dans cette histoire, je vous assure. Et peut-être aussi tous les villageois innocents, mais ils avaient qu’à pas avoir des préjugés à la con. Bah oui, c’est pas parce qu’on s’est fait violé par un démon que l’enfant sera forcément un truc horrible, n’est-ce pas ? Je suis un ange, vous dis-je !... Peut-être pas, tout de même. Ce serait honteux de ma part de m’abaisser à ça. Mais vous avez compris l’idée alors arrêtez de me les casser.
« Moi c'est Oz... et tu m'excuseras, mais je n'ai rien à te donner. »
Ah ? Le nom m’intéressait peu, vu que je n’ai jamais parlé à personne à part ma mère adoptive, vu qu’on a pas trop eu le temps de parler avec ma vraie maman, et que je n’avais donc pas pris l’habitude de les utiliser. Ce qui me chagrinait par contre c’était le fait qu’il n’ait rien à manger. Est-ce que j’avais bien fait passer le message au moins ? Et puis c’est prévisible : si on ne me nourrit pas, ce sont eux qui vont devenir mes casse-croûtes. La jeunette était fatiguée, alors plus ou moins hors d’état de nuire, si on ne comptait pas le vol de pouvoirs. Quant au garçon… Il avait l’air en forme, alors il serait le plus coriace. Quant à moi, j’étais bien réveillée et malgré mon côté animal qui ne me répondait plus, je gardais tout de même une force prodigieuse qui pouvait inspirer le respect.
Alors que j’allais commencer à me lamenter – j’ai faaaaim –, un bruit retint mon attention, tout comme elle retint celle du jeune homme alors que c’était lui-même qui l’avait provoqué. Son pied avait heurté une poche plastique. Après quelques secondes de réflexion, il le prit dans ses mains et finit par me le donner. D’après lui, celui-ci contenait du gâteau. En l’ouvrant, j’eus plutôt l’impression de céréales en miettes, ce qui était plus ou moins le cas. Je crois que je me perdis une petite dizaine de secondes tout en observant ce qu’il m’avait donné. On aurait vraiment dit les céréales de mon enfance, celles que m’achetait ma mère chaque samedi à exactement 16h. Je finissais toujours la poche durant l’après-midi et suppliait alors celle-ci de retourner en acheter. Mais, à chaque fois, elle me donnait à la place des biscuits affreux qui me donnaient mal au ventre, mais elle n’était pas vraiment au courant. Du coup, je n’avais plus envie de céréales les jours qu’il restait. Mais ce n’est que mon passé. Rien de bien intéressant.
« C’est moins bien qu’un cœur humain, mais ça devrait pouvoir faire l’affaire. Je crois qu’il faut que je te dise un truc qui sonne comme… mer…mer… Merci ? »
La politesse n’était pas mon fort, comme vous avez du le comprendre, mais je faisais au moins un effort. Non pas que je m’adoucissais, mais mon ventre commençait à me faire mal, et j’étais plutôt reconnaissante en général. Disons que j’aimais rendre ce qu’on m’avait donné. Surtout quand il faut les donner sur la joue de l’autre. Du calme, je ne parle pas de bisous. Vous me prenez pour qui ?
A côté, le type au trident et l’elfe-fée discutaient des parents de l’enfant, qui était née d’un drôle de mélange d’ailleurs, mais ça ne me regardait pas que des ennemis aillent s’acoquiner dans des buissons pendant que personne ne regarde tant que l’enfant est mangeable, ce qui doit forcément être le cas. Au moins elle a l’air appétissante, c’est déjà un bon point. Apparemment, à ce que j’entendis mais je n’y faisais pas très attention, sa mère et son père s’étaient cassés. Bon, j’aurais pu dire bien des choses, mais pour une fois, je la comprenais. C’était pas franchement agréable d’apprendre un jour qu’on serait seul pour un très long moment, quand ce n’était pas pour toute la vie.
Sans le remarquer de suite, je tapai dans un caillou avant de me mordre la lèvre. Je devrais vraiment arrêter de penser à maman, et notamment à sa mort. Mais c’était il y a assez peu de temps pour que tout reste gravé en moi. Pourtant, j’avais connu bien pire, j’étais devenue un monstre et avait fait coulé le sang encore et encore. C’est pour vous dire : la mort, ça me connaît. Mais… Celle-là me restait en travers de la gorge. Mais c’est normal, non ? Enfin soit, je ne veux plus en parler alors il faudra faire avec.
Je pense que j’avais raté un morceau de la discussion, à vociférer dans mon coin, car ils en étaient à dessiner des écureuils par terre. Enfin, elle, elle dessinait. Parfois, je n’essaie même plus de me demander comment j’en arrive à des choses pareilles tant la situation finale n’a aucun sens. Mais je vous passe tous mes périples tordus. Quant à eux… Linda-je-sais-trop-quoi expliqua au mec que c’était à ça qu’il ressemblait. Qui lui ressemblait ? Oh, laissez tombez, je ne veux pas savoir. De toute façon, je le saurais bien assez tôt. Ce qui m’interpella un peu plus c’est le « J’ai demandé à ces oiseaux de l’aide, ça ira plus vite comme ça. » C’est une blague, c’est ça ? Répondez-moi franchement… Elle rigole en disant qu’elle parle aux oiseaux ? Non ?... Ah… Tant mieux pour elle, alors. Moi aussi j’ai vu des dessins animés de princesse quand j’étais petite, mais retrouver ça dans la vraie vie… Wow. Enfin bon, après tout, elle arrivait bien à soumettre mon côté ours alors ça devait être simple avec des oiseaux. Je crois.
« Je suppose que tu vas nous suivre ? »
Hein ? Déjà, ils partaient ? Mais on avait à peine commencé à s’amuser ! Et puis, je vais m’ennuyer seule. D’autant plus que le ‘gâteau’ ne suffira jamais à me caller, mais je n’avais pas d’argent… Nan, je rigole, bien sûr que je me fous de l’argent. C’est bien aussi de voler, vous devriez essayer. L’autre demande tout de même si je venais ou si je préférais aller « chasser de la petite fille » .
« J’espère trouver bien mieux en vous suivant. Et puis, tu es peut-être mauvaise vu que t’es un mix un peu étrange, mais tu peux demander à des animaux de venir nous voir, non ? »
Un vrai sourire se dessina. Un de ces sourires en coin dont certains ont le secret, mais c’était de toute façon le seule qu’elle connaissait, allez savoir pourquoi. Je piochai dans la poche et en ressortit une poignée de miettes, que je ne tardai pas à avaler, puis je lançai un regard vers eux.
« Maintenant que j’y pense, je peux sentir des choses à des kilomètres à la ronde. Mais bon, des écureuils, il doit y en avoir des milliers dans cette forêt. »
Avouez que je suis sympa de proposer mon aide en tant que… chien de chasse. Je pourrais aussi me contenter de les suivre et de leur sauter dessus à la première occasion, tout de même ! Ce que je ferai… peut-être. Selon la situation. Mais il est certain que je n’avais pas envie de me fatiguer à ça alors que je pouvais manger sans effort. A présent, j’attendais que l’on se mette en route. Mais qui sait ce que nous allions trouver à la fin de celle-ci ?