God, don't blame me 'cause I've sinned » Zeus | Mar 23 Avr 2013, 15:52
God, don't blame me 'cause I've sinned
Zeus & Jasper M. Walker
Encore une fois, j’allais tremper dans des choses pas très nettes. Pas que je savais exactement ce que j’allais faire, mais je finissais la plus part de mon temps à produire des actes très peu recommandables. Je n’y pouvais rien. C’était un peu comme un péché mignon. J’avais décidé de sortir de mon appartement et de profiter de l’extérieur en cette soirée. Le soleil venait tout juste d’éteindre ses dernières lueurs. J’adorais le fait que tout se dissimulait et qu’on pouvait passer inaperçu. Bon… Avec une chevelure blanche comme la mienne, ce n’était pas évident. M’enfin, je m’en sortais plutôt bien. Du moins, je crois. J’inspirai longuement en me laissant imprégner par la fraicheur de la nuit et m’enfonçai à travers la ville. Depuis mon enfance j’appréhendais cette période où il devient difficile de bien distinguer un chien d’un loup. La nuit avait quelque chose d’apaisant, de revigorant même. J’aurais adoré être une créature de la nuit, pas un minable ange. Ceux-là, j’avais du mal à les supporter. À aspirer la bonté autour d’eux, à se montrer compatissants envers tout le monde et surtout à toujours vouloir faire le bien, ils semblaient si faux. Comme s’il avait quoi que ce soit à cacher derrière cette nature trop parfaite. Les autres races, tant qu’à moi, étaient de loin les plus fréquentables.
Durant ma promenade nocturne, je croisais quelques passants, mais ce n’était bien évidemment rien en comparaison à la lueur de jour. Ça aussi c’était plaisant quelque fois de ne pas avoir quelqu’un qui vous colle aux basques. Il arrivait que certaines personnes pouvaient faire franchement chier. Vouloir leur coller des baffes, c’était l’une des deux options que j’avais envie de faire d’eux. La deuxième, et la plus drôle, était de les provoquer et d’user d’arrogance, d’ironie et de sarcasme afin de les remettre à leur place. Ça, c’était presque un passe-temps. Presque. Il arrivait que je m’adonnais à ce petit plaisir souvent, un peu trop souvent.
Je levai mes yeux en contemplant les étoiles qui parcouraient le ciel. La plus part du temps quand j’observais ce joli tableau, je ne pouvais m’empêcher de repenser à Ana. Cette chère Ana. Elle qui aimait tant les étoiles. Elle qui pouvait passer des heures à les observer sans en avoir assez. Qu’est-ce qu’elle me manquait cette gamine. Si seulement je n’avais pas fait le con, comme à l’habitude. Si seulement je m’étais contrôlé. Si seulement… Elle serait certainement encore là et aurait quoi, 13 ans ? Ouais, le compte était bien le bon. Trois années déjà c’était écoulées depuis le jour où elle s’était éteinte par ma faute. Pauvre Ana. Je sentis une certaine colère à ma propre intention naître au creux de mes entrailles et parcourir chaque parcelles de mon être. C’était les petits con qui avaient commencé la bagarre ce jour-là qui aurait dû mourir, pas elle. Mes poings se fermèrent alors que je progressais parmi les rues. Un jour, je payerais pour ça. Quoi que j’avais assez payé. Enfin, je crois.
C’est avec des idées noires plein la tête et les remords au ventre que je m’enfonçai dans cette ruelle. J’aurais tant voulu retourné en arrière et m’assurer qu’Ana était en sécurité ou au moins de laisser un de mes frères avec elle pour la protégé et l’empêcher de se faire enlever, mais au lieu de ça, j’avais complètement merdé. J’aurais voulu hurlé cette rage que j’avais au fond de mes tripes. C’était bien plus facile de succomber à la colère qu’à sombrer dans le chagrin. C’était d’autant plus moins vulnérable. Je ne ferais jamais le plaisir à qui que ce soit de voir la moindre larme perlé mes yeux. De l’orgueil ? Moi ? Mon regard se posa sur une poubelle qui se trouvait là, comme abandonnée à elle-même. Là, ce fut plus fort que moi, je fronçai droit sur elle et l’abattit d’un coup de pied. Ce que ça pouvait faire du bien ! J’enfonçai mes points dans mes poches et je pénétrai toujours encore plus dans la ruelle. Je me plaisais encore mieux en ces lieux. Plus il faisait sombre plus je me sentais vivant. Ce ne suffisait malheureusement pas à calmer mon humeur colérique du moment. Seul un affrontement réussirait à calmer le tout. Peut-être que le temps le pouvait aussi, mais je n’avais jamais encore essayé ça. Je poussai un long soupire. Cette nuit serait longue. Très longue.
« C'est en fuyant le passé qu'il nous rattrape »
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HRP:
C'est un peu court et barbant, excuse-moi ! Ce devrait être un peu mieux pour les prochains post.
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