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 La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or

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La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or | Sam 26 Mai 2018, 20:54

Aujourd'hui était un grand jour! En effet, c'est aujourd'hui que je vais passer du temps avec Lolita en dehors de l'école. Qui plus est, elle viendra près de chez moi, une occasion en or de faire davantage connaissance et de nous libérer de notre timidité. Me levant alors avec énergie, je me préparais, prenant mon petit-déjeuner , me lavant, et au moment d'arriver devant le miroir, je fis attention à ce que mon visage soit présentable. Entre temps, je devais subir mon propre pouvoir, et ce, même s'il ne me faisait plus grand chose. Il faut dire qu'à force d'y être confronté au quotidien m'y rendait insensible, mais ce n'était pas le cas de tout le monde, notamment le cas de Lola. Cette vision me rappela que je ne devais pas oublier mon bandeau pour sortir. Entre temps, j'en profitais pour m'habiller convenablement, mais non sans envoyer un message à l'Elfe. Ayant mon téléphone proche de moi, je le sortis afin de saluer la jeune femme.

-Salut! Prête pour aujourd'hui? C'est le jour J, je suis en train de me préparer, je viendrais sans doute en avance afin de ne pas te rater, et parce que j'ai hâte de te voir (surtout pour ça en fait...)

Je continuais à m'habiller, je pris des vêtements plutôt sombres, car je n'ai pas l'habitude de porter des habits colorés ou sophistiqués, étant donné que je suis plutôt de nature discrète. Pour être honnête, je ne sortais pas souvent à Chloris, je connais juste quelques lieux éloignés de la population afin de pouvoir retirer mon bandeau et regarder les fleurs s'épanouir à perte de vue. J'étais tout de même un peu triste en pensant que jamais, je ne pourrais regarder quelqu'un dans les yeux sans que celui-ci s'enfuit à cause de ce qu'il aura vu. Pourrais-je confier cette souffrance à quelqu'un ou dois-je vivre avec ce fardeau toute ma vie sans que puisse le contester? Je restais dubitatif sur le fait de raconter ma vie pour l'instant. Préparant quelques affaires et mon portefeuille, j'étais fin prêt à sortir profiter du soleil comme si c'était la première fois. Je n'avais pas l'habitude d'aller dehors, je préférais la compagnie de mon ordinateur la plupart du temps. Me dirigeant alors vers l'arrêt de bus, je faisais attention à ne percuter personne. A force d'emprunter ce chemin pour aller en cours, je le connaissais par coeur, j'activais juste de temps en temps mon pouvoir afin qu'il me signale d'un potentiel danger. Je ne savais pas si je devais apporter quelque chose pour un premier rendez-vous ou non, j'étais assez anxieux à cette idée. Si jamais elle m'apporte quelque chose, je serais dans de beaux draps, à ne rien lui offrir en retour. Et si elle ne m'apportait rien et que je lui achète quelque chose, c'est elle qui risque de se sentir mal à l'aise. Que c'était compliqué d'être sociable! Mais bon, c'est la seule personne avec qui j'arrive à parler et je dois avouer qu'il était très agréable de parler avec elle. Au bout de quelques minutes, j'étais arrivé à destination et attendait patiemment sa venue. Moins de 5 minutes plus tard, son bus arriva, mais je ne pouvais pas la distinguer tout de suite. Un amas de personnes était descendu et je ne pouvais pas l'identifier clairement juste avec les émotions. Timidement, mais surement, je commençais à l'appeler.

-Lo...lita? .. Lola? Je suis là ...

Je l'avais appelé Lola, comme elle me l'avait dit par message. Autant par téléphone, les choses étaient simples, autant dans la vraie vie, je perdais cette assurance. La crainte de son absence se ressentait de plus en plus et la tentation de retirer ce fardeau de mes yeux était grande, mais je ne voulais pas que tout le monde sache pour ma "cécité", ni qu'elle soit victime de mon regard maudit, contraint de prendre mon mal en patience...




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Re: La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or | Dim 27 Mai 2018, 15:48
















❝ La parole est d’argent, mais le silence n’est plus d’or ❞
~ RP avec Michael Von Rosenthal ~
Couleur dialogue Lolita : mediumturquoise (#48D1CC)



Aujourd’hui était un jour très spécial. C’était la première fois que j’avais “rendez-vous” avec quelqu’un. Ce n’était pas un rendez-vous galant… C’était une rencontre amicale pour se balader et faire connaissance. En fait, c’était ce que faisaient des amis normaux. C’était juste incroyable que Michael ait accepté de me revoir malgré tous mes défauts. Mais ce qui me rassurait, c’était son apparente timidité et sa douceur quand il parlait. Si j’osais, je dirais même qu’il était mon double masculin. Enfin, dans tous les cas, nous devions nous retrouver à Chloris, une ville moins peuplée que Skyworld et plus proche de la nature. C’était là qu’habitait le jeune homme, il devait donc connaître des endroits sympas… enfin c’était à supposer qu’il soit différent de moi et qu’il sorte un peu plus. Je ne sortais pas beaucoup de chez moi, j’étais mal placée pour faire des leçons.

Qu’est-ce que je pouvais bien mettre ? De toute façon, Michael ne le verrait pas, mais… Rho et puis zut, je choisis finalement des vêtements classiques, comme ceux que je mettais d’habitude. Il s’agissait d’un jean gris foncé slim et d’un haut noir, le tout agrémenté d’une paire de ballerines noire. Alors que je terminais de me préparer, mon téléphone vibra, laissant place à un message de Michael.

-Salut! Prête pour aujourd'hui? C'est le jour J, je suis en train de me préparer, je viendrais sans doute en avance afin de ne pas te rater, et parce que j'ai hâte de te voir (surtout pour ça en fait...)

Je rougis bêtement devant l’écran. Même un simple sms pouvait me faire rougir ! Il était tellement spontané dans ses messages, ça me faisait tout drôle. Pour une fois, je sentais qu’on prêtait attention à moi sans me vouloir de mal. Et cette attention me flattait, je ne savais pas comment réagir. Je ne savais pas trop si je devais complètement me laisser aller et dire tout ce que je pensais… ou si au contraire il fallait que je reste comme d’habitude, réservée et discrète pour éviter de l’embêter et le froisser. Au fond, je me posais sans doute trop de questions…

*Coucou ! Bien sûr que je suis prête ! Mais n’arrive pas trop à l’avance non plus, je n’arrive qu'avec le bus de 11h10… J’ai hâte aussi… >/\< *

J’envoyai le message et réalisai seulement après qu’il contenait un smiley bizarre de mon cru… Dans mon langage, ça voulait dire que je rougissais, que j’étais un peu gênée par ce que je venais d’écrire. Mais le prendrait-il comme ça ? Il pourrait croire que c’était une tête en colère… Flûte ! Bon, quoi qu’il en soit, il fallait que j’aille prendre mon bus, sinon j’allais devoir attendre le prochain, et ce n’était pas très correct d’arriver en retard. Pour cette première fois, Yuka avait tenu à m’accompagner, pour voir de qui il s’agissait et s’assurer que tout allait bien. Elle m’avait promis de ne pas s’imposer.

Et quelques minutes plus tard, j’étais arrivée à Chloris. C’était la première fois que je venais ici et par rapport à Skyworld, c’était le jour et la nuit. On sentait que cette ville était en harmonie avec la nature. Je descendis du bus, Yuka sur mes épaules. Je ne mis pas longtemps à repérer Michael, d’autant qu’il m’appelait :

-Lo...lita? .. Lola? Je suis là ...

Ce ne devait pas être facile de ne pas voir et de devoir faire confiance aveuglément. Je m’approchai de lui et posai ma main sur son bras, avant de la retirer, pour qu’il sache que j’étais là. Je le saluai alors de vive voix, tentant d’oublier ma timidité, même s’il y avait encore un peu de travail à ce niveau :

”- Coucou Michael, je suis là. Je… euh… tu… vas bien ?”

*Tu te débrouilles bien à ce que je vois, tu n’as pas l’air d’avoir besoin de moi. On dirait qu’il est comme toi, ça devrait aller.*, fanfaronna Yuka. Je réalisai que Michael ne savait même pas qu’elle était là, alors je décidai de faire les présentations :

”- Oh, euh… Je… Je suis venue avec… mon affilié, Yuka. C’est une chatte noire aux yeux verts. Elle… elle voulait… s’assurer que… tout allait bien… Mais…

- Enchanté Michael, c’est moi Yuka. Mais je ne vais pas vous déranger, je vais traîner dans le coin, je vous laisse seuls.”

Suite à ses paroles, elle sauta de mes épaules et atterrit gracieusement au sol. Elle s’éloigna de nous, allant se cacher… là où elle en avait envie. *Ne t’en fais pas, je suis dans les parages si tu as besoin de moi !*, me souffla mon affilié. Bon, d’accord, comme elle voulait. Je suppose qu’elle estimait que cette fois-ci, j’étais capable de me débrouiller seule.





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Re: La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or | Lun 28 Mai 2018, 17:27

J'appelais Lolita au milieu de cette foule, dans le noir total. Je n'avais que mes oreilles pour écouter et reconnaître sa voix. Je savais, quoiqu'il arrive, qu'elle ne me fera pas faux bond, elle m'a envoyé un message à son tour, me disant qu'elle arriverait à 11h10, et qu'elle avait hâte de me voir, avec un smiley juste derrière.. En y repensant, je rougissais. Nous qui sommes si timides, nous étions sur le point de nous revoir afin de passer du temps ensemble et j'étais de plus en plus curieux de voir ce que cette rencontre pouvait donner. Je restais calme, espérant que la jeune elfe me trouve, malgré mon appel peu audible. Je continuais à sonder les gens autour de moi mais rien à faire, je ne la trouvais pas. C'est alors que je sentis une main sur mon bras, comme sortie de nulle part, ce qui me fit légèrement sursauter. Je n'avais pas l'habitude du contact humain, d'où cette réaction. Mais cette surprise laissa place à un soulagement et une teinte de mes joues quand j'appris l'auteur de ce toucher.

-Coucou Michael, je suis là. Je… euh… tu… vas bien ?

Elle m'avait trouvé, j'étais content, elle était vraiment là! Un sourire se dessina rapidement sur mon visage, laissant partir tout doute possible sur sa sincérité. Me remettant de mes émotions, je lui répondis avec sincérité, après que sa main fut retirée.

-Je... oui, ça va très bien et... toi?

Je voulais lui poser une autre question mais elle rajouta une information supplémentaire, apparemment, nous ne serons pas seuls aujourd'hui. Elle continua alors de s'exprimer avec cette même timidité

-Oh, euh… Je… Je suis venue avec… mon affilié, Yuka. C’est une chatte noire aux yeux verts. Elle… elle voulait… s’assurer que… tout allait bien… Mais…

-Enchanté Michael, c’est moi Yuka. Mais je ne vais pas vous déranger, je vais traîner dans le coin, je vous laisse seuls.

Un affilié? Cela était plus compréhensible, c'était une sorte d'ange gardien pour elle, peut-être qu'elle n'était pas rassurée à l'idée de venir me voir? A moins que c'est Yuka qui a décidé de venir de son plein gré. Quoiqu'il en soit, elle comptait nous laisser seuls et je ne pouvais que la croire sur parole. Je tournais ma tête en direction de la voix que j'avais entendu, afin de me présenter.

-Enchanté Yuka... Lola t'as ... parlé de moi à ce que j'ai entendu...

Si son affilié connaissait mon prénom, c'est qu'elle le lui a déjà évoqué, ce qui montré que j'avais déjà une certaine estime pour elle. A voir si maintenant, c'était dans le bon sens ou non. Sur le coup, je ne savais plus trop comment agir, ni même si je devais lui reposer la question pour savoir comment elle allait.. Ce n'est qu'au bout de quelques secondes que je pris l'initiative de lui faire des suggestions de lieu.

-Tu veux qu'on aille... visiter la ville? Il y a ... quelques commerces à proximité ... ça peut-être sympa d'y aller... ensemble. Et ... est-ce que tu ... as fait bon voyage? C'était pas trop long?

Je m'emmêlais les pinceaux dans mes questions, c'est tellement plus simple de communiquer par message, mais en face... la timidité me paralysait. Avec Lolita, c'était déjà mieux, mais je n'étais pas encore très à l'aise à l'oral. J'avais encore des questions à lui poser, mais si jamais je l'interrogeais encore et encore, elle risquait d'être intimidée à son tour et donc, de rendre ce rendez-vous désagréable, chose que je ne voulais pas, surtout qu'elle est gentille et que je m'entends très bien avec elle. Je ne voulais pas tout foirer, elle avait fait du chemin pour venir me voir. Je commençais à jouer avec mes doigts frénétiquement, afin de gérer mon stress, avant de serrer mon poing afin de ne pas trop afficher mon anxiété...




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Re: La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or | Mer 30 Mai 2018, 22:51
















❝ La parole est d’argent, mais le silence n’est plus d’or ❞
~ RP avec Michael Von Rosenthal ~
Couleur dialogue Lolita : mediumturquoise (#48D1CC)



Et me voilà enfin arrivée à Chloris. C’était la première fois que je m’y rendais, mais je savais que j’allais aimer cette ville. Protégée par Déméter, proche de la nature, c’était l’endroit idéal pour une Elfe & Fée comme moi. J’étais issue de deux races proches de la nature, il était logique que je m’y sente plus à l’aise. Peut-être aurais-je mieux fait de trouver un logement sur Chloris, d’ailleurs. Skyworld avait ses avantages, mais… elle était immense et très urbaine. Ça avait le don de me mettre un peu mal à l’aise. Mais bon, à la longue, je m’y faisais quand même, vu que j’y vivais et que je n’avais pas trop le choix.

Michael ne voyant pas, je pris l’initiative de m’approcher et de poser la main sur son bras. Ce geste sembla le surprendre, mais dès que je m’adressai à lui pour lui signifier ma présence, je vis un sourire se former sur son visage. Instinctivement je me mis à rougir en pensant que ce pouvait être pour moi qu’il souriait. Me revoir le mettait-il de bonne humeur ? Moi aussi remarque, j’étais contente de le revoir… Mais je ne pouvais pas lui avouer une telle chose, c’était trop gênant pour deux timides comme nous. Je pris même l’initiative de lui adresser la parole en première.

”-Je... oui, ça va très bien et... toi?

- Ça va.

C’est suite à ce bref échange que je me décidai à présenter Yuka, mon affilié, qui se trouvait sur mes épaules. À ce moment-là, j’aurais bien aimé savoir ce qui se passait dans la tête de Michael. Il devait penser que ce n’était pas très correct d’avoir amené quelqu’un avec moi, même si c’était mon affilié. Sans doute trouvait-il cela déplacé… Mais en tout cas, rien dans ses paroles ne le laissait supposer :

-Enchanté Yuka... Lola t'as ... parlé de moi à ce que j'ai entendu...

- Oui, en effet, mais tu sais, Lola ne peut pas me cacher grand chose ! Ne t’en fais pas, elle n’a jamais rien dit ou pensé de mal sur toi. Elle ne pense que du bien de toi.”

Minauda ma chatte avant de quitter son perchoir (mes épaules donc) et d’aller se promener dans les alentours. J’imaginais que cette réponse avait dû le gêner… En tout cas, si les rôles avaient été inversé, j’aurais rougi comme une tomate tellement je n’étais pas habituée aux compliments. En tout cas, il reprit la parole en premier, mais semblait anxieux :

-Tu veux qu'on aille... visiter la ville? Il y a ... quelques commerces à proximité ... ça peut-être sympa d'y aller... ensemble. Et ... est-ce que tu ... as fait bon voyage? C'était pas trop long?

Il enchainait les questions anodines, comme pour masquer son stress. Il semblait encore timide, pas très à l’aise à l’oral. Nos échanges SMS étaient fluides, mais en même temps… il était plus facile de parler à l’écrit. L’oral était plus compliqué à gérer. Je comprenais ce qu’il ressentait, car moi aussi, j’appréhendais de ne pas trouver les mots. J’avais peur de raconter n’importe quoi, d’être paralysée par le stress, de perdre totalement mes moyens. Ce n’était pas le moment d’y penser, il fallait absolument que je lui réponde… Qu’allions-nous bien pouvoir faire ? Moi-même, je ne savais pas trop… C’était stupide d’être venue sans avoir la moindre idée de ce que nous pourrions faire… j’aurais dû penser à des choses pour nous occuper, car nous n’allions pas rester là à ne rien faire…

”- Je… C’était rapide de venir ici… avec les bus… ils sont ultra rapides… Je… Par contre… Je… sais pas trop... ce qu’on pourrait faire… Je suis désolée, j’aurais dû… y réfléchir…”

Et voilà que je paniquais maintenant, je triturais mes doigts, j’avais le coeur qui battait à 100 à l’heure… Que pouvais-je bien dire ou faire pour détendre l’atmosphère ? Comment parvenir à vaincre ce trac ? Nous nous étions déjà rencontrés et ça s’était bien passé, il n’y avait pas de raison que cette fois-ci soit pire… Michael n’était pas le genre de personnes à se moquer. Il ne m’avait pas non plus rejeté. Il était adorable en fin de compte… Alors pourquoi j’étais si stressée de le revoir ?

”- Je… Je sais pas pourquoi… mais… je suis… un peu… stressée… Je suis désolée… Je crois que… c’est parce que c’est… tellement rare que… quelqu’un accepte de me revoir… Et… toi ? Tu n’es pas… trop… tendu ?”

Lui dis-je timidement. Yuka n’aurait pas dû partir, si elle avait été là, elle m’aurait donné un coup de pouce… À chaque fois que j’étais mal prise, elle intervenait et tout allait mieux après. Mais là, j’étais seule… Je tentai donc une nouvelle fois de parler, quitte à dire n’importe quoi (et j’étais sûre que j’allais sortir une grosse boulette…) :

”- Tu… Qu’est-ce que tu aimes faire ? Enfin, quand tu sors… tu fais quoi ? Est-ce que… tu te promènes… dans les boutiques… ou… dans des parcs ? Du coup… Comme tu connais mieux que moi… je… je te suis… on peut… faire… tout ce que tu veux…”

Bon, c’était moins pire que ce que j’avais cru, je n'avais pas raconté trop d’imbécillités, mais… j’avais tellement bégayé, est-ce qu’il allait réussir à comprendre ? En attendant sa réponse, je fis tout ce que je pouvais pour me détendre. J’essayais de me dire que ce rendez-vous allait être agréable, que j’étais en bonne compagnie… J’essayais de m’imaginer comment réagirait une personne normale et je me promis de tenter d’agir comme telle...





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Re: La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or | Jeu 31 Mai 2018, 19:14

Dès son arrivée, j'avais déjà perdu mes moyens, bafouillant à chaque fois. Rien que pour lui demander si elle a fait un bon voyage, je n'arrivais pas à parler sans hacher mes mots. Au moins, elle m'a dit qu'elle allait bien, même si un "ça va" est plutôt court et assez vaste. Elle m'avait ensuite présenté à son affilié, qui était venu avec elle pour ce rendez-vous, sans doute pour la rassurer un peu, car comme moi, elle devait être un peu stressée à l'idée de se voir à nouveau en tête à tête. On était peut-être à Chloris, la ville où j'habite, mais je ne connaissais pas grand chose de ces lieux, il faut dire qu'à part pour aller à l'Académie, je ne sortais que très rarement.  Au moins, elle était là, à côté de moi, ça me rassurait, même si ce qu'avait dit Yuka m'avait totalement fait rougir, mais me faisait aussi plaisir. Lola ne pensait que du bien de moi, c'était extrêmement mignon et inattendu. Qu'on ne pense rien de négatif de moi, c'est assez rare, voire unique, je n'avais pas l'habitude de ce genre de compliments. Suite à mes questions, je devais me calmer, prendre conscience que tout va bien se passer et que si je suis anxieux, cela risquait de compliquer les choses. L'elfe qui était à mes côtés me répondit, suite à mes questions, avec cette pause caractéristique au stress.

-Je… C’était rapide de venir ici… avec les bus… ils sont ultra rapides… Je… Par contre… Je… sais pas trop... ce qu’on pourrait faire… Je suis désolée, j’aurais dû… y réfléchir…

Et zut, c'est vrai que j'aurais dû y penser! Que vas-t-on faire? Il fallait bien qu'on se divertisse ensemble, c'était la conséquence d'une rencontre! Elle ne devrait pas s'excuser, c'est à moi de penser aux activités, c'est elle qui est venue me voir... quel abruti je fais. Peut-être qu'on devrait faire les boutiques? Les femmes aiment faire les boutiques, en général... je crois? Plus je réfléchissais, plus je me dis que c'était une bonne idée, car on pourrait très bien passer devant des trucs qu'elle aime... c'était classique, mais au moins, je ne prenais pas de risques. J'étais si désemparé que je n'osais rien dire, baissant la tête. Elle continua alors de parler.

-Je… Je sais pas pourquoi… mais… je suis… un peu… stressée… Je suis désolée… Je crois que… c’est parce que c’est… tellement rare que… quelqu’un accepte de me revoir… Et… toi ? Tu n’es pas… trop… tendu ?

J'hochais légèrement la tête, n'osant pas parler, mais je voulais tant lui présenter mes excuses, relevant alors la tête, je lui répondis, avec peu d'assurance, comme si j'étais intimidé, alors que j'étais plus confus que tout le reste.

-Je ... non, c'est ma faute... je sors rarement et ... j'aurais dû prévoir davantage de chose... j'ai aussi un peu ... peur... c'est totalement inconnu pour moi aussi ... mais... je vais faire des efforts ... pour qu'on puisse passer ... un bon moment.

Je sous-entendais que je ne savais pas trop comment gérer cette sortie, à mon grand regret. C'était de pire en pire, plus je parlais, plus c'était mauvais. Lolita allait croire que j'étais un incapable, je devais lui prouver le contraire, lui faire comprendre qu'on allait s'amuser tous les deux, je le devais, pour réussir notre sortie... Alors que je gardais mes doigts serrés les uns contre les autres, elle s'exprima, faisant des propositions qui allaient peut-être nous sortir de là.

-Tu… Qu’est-ce que tu aimes faire ? Enfin, quand tu sors… tu fais quoi ? Est-ce que… tu te promènes… dans les boutiques… ou… dans des parcs ? Du coup… Comme tu connais mieux que moi… je… je te suis… on peut… faire… tout ce que tu veux…

A vrai dire, les parcs trop animés, j'évitais, mais je connaissais des coins où je vais souvent quand je veux regarder le monde qui m'entoure et les belles fleurs de la ville. En soit, je commençais à avoir des idées, mais il fallait aussi prévoir le fait qu'on mange ensemble, après tout, il était déjà plus de 11h! Respirant calmement afin de me détendre, je tournais ma tête vers l'elfe, utilisant mon pouvoir afin de ne pas me tromper de direction.

-Oui... les boutiques, c'est une ... bonne idée. Personnellement ... je ... n'ai pas de préférence ... je ne suis pas difficile.. mais il y a de tout... des vêtements, des jeux-vidéos... il y a même un magasin qui concerne la musique... je crois qu'ils vendent aussi des instruments... Après... il y a d'autres magasins mais... je ne sais pas de quel genre... On peut y aller ... ensemble... si ... ça te tente...

J'aurais pu invoquer ma cécité pour dire que je ne connaissais pas tous les magasins de l'avenue commerciale, mais la vérité, c'est que je ne m'y rends quasiment jamais. Peut-être que j'en apprendrais davantage avec elle. D'un coup, je me sentais stupide d'avoir ajouté le mot ensemble. Bien sûr qu'on allait s'y rendre à deux, on allait pas partir chacun de notre côté! Souriant nerveusement à Lola, je croisais les doigts pour qu'elle ne me trouve pas bizarre. Si Yuka nous observait, elle risquait aussi de se moquer de moi et de ma timidité.




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Re: La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or | Lun 04 Juin 2018, 14:53
















❝ La parole est d’argent, mais le silence n’est plus d’or ❞
~ RP avec Michael Von Rosenthal ~
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Quel embarras… J’étais arrivée à Chloris mais déjà, j’étais stressée et je disais n’importe quoi. Comme une gourde, je n’avais même pas réfléchi à ce qu’on pouvait faire… du coup, on se retrouvait là, à poireauter imbécilement en attendant de trouver. Cette situation avait le don de me gêner encore plus et je perdais tous mes moyens… Mais aussi bête que cela puisse paraître, voir que Michael n’était pas plus à l’aise que moi me rassurait tout de même un minimum. Lui aussi semblait totalement pris au dépourvu. Il faut croire que même pour ça, nous nous ressemblions. Je suis sûre que les gens qui nous regardaient devaient rire de nous tellement nous avions l’air bêtes… Je n’osais même pas regarder autour de nous, de peur de découvrir des gens qui se moqueraient. J’étais stupide, c’est vrai, mais le regard des autres me faisait peur… J’avais tendance à toujours agir de façon à ne pas être remarquée. Et… Michael avait l’air pareil. Enfin, tout du moins, j’avais l’impression qu’il se faisait toujours discret, mais je ne savais pas quelle était la raison ni même si j’avais raison.

Toujours est-il que j’avais pris la parole pour lui exprimer mon stress et m’excuser de ne pas avoir réfléchi à une activité. Il me répondit qu’il avait apparemment le même problème que moi :

-Je ... non, c'est ma faute... je sors rarement et ... j'aurais dû prévoir davantage de chose... j'ai aussi un peu ... peur... c'est totalement inconnu pour moi aussi ... mais... je vais faire des efforts ... pour qu'on puisse passer ... un bon moment.

Il sortait rarement ? Mais… il n’avait pas… des amis ? Il semblait solitaire, c’est vrai… mais de là à ne pas trop sortir, je pensais qu’il voyait quand même un peu de monde. Le fait qu’il disait que c’était inconnu aussi pour lui comme situation ne m’effrayait pas forcément, je me sentais au contraire sur un pied d’égalité avec lui. Nous étions en quelques sortes deux “incapables de la vie” ? Bref, je préférais ne pas lui faire part de ma pensée, car j’avais peur de le blesser. Je voulais au contraire le rassurer et ne pas lui mettre la pression. Nous devions faire les choses à notre rythme. Je le sentais nerveux, je voyais ses doigts qui gigotaient et son sourire anxieux.

-Oui... les boutiques, c'est une ... bonne idée. Personnellement ... je ... n'ai pas de préférence ... je ne suis pas difficile.. mais il y a de tout... des vêtements, des jeux-vidéos... il y a même un magasin qui concerne la musique... je crois qu'ils vendent aussi des instruments... Après... il y a d'autres magasins mais... je ne sais pas de quel genre... On peut y aller ... ensemble... si ... ça te tente...

Il semblait hésitant et se demandait presque si nous allions vraiment passer la journée ensemble. J’étais venue ici pour lui et je n’allais pas partir sous prétexte qu’il était timide. Je l’étais aussi, alors ce serait vraiment malvenu de s’offusquer pour ça. Mais… je ne rêvais pas… il avait bien parlé d’un magasin de musique et un autre… de jeux-vidéos ? J’adorais la musique et je possédais ma propre basse, j’étais une mordue de rock… Je lui répondis alors précipitamment, comme excitée par ce qu’il venait de dire :

”- Un magasin de musique ? Je… On pourrait y aller ! ça a l’air super !”

Je m’arrêtai toute seule, consciente de ma brutalité. J’avais parlé trop vite et trop fort. Ceci dit… Je n’avais presque pas bégayé. Sans doute était-ce parce qu’il s’agissait de musique. C’était quelque chose que j’appréciais tout particulièrement, je suppose que j’étais capable d’en parler sans trop de difficultés. Je me repris alors, lui présentant mes excuses :

”- Je... Je suis désolée… J’ai été trop brusque… C’est… c’est que… Je… j’adore la musique… et… surtout… le rock… du coup, quand on m’en parle… je suis un peu… excitée… Et toi ? Tu… aimes la musique ? Tu… écoutes quoi comme genre ? Mais… c’est vrai que… J’aimerais bien que… tu m’y emmènes, s’il-te-plait...”

J’attendis qu’il soit d’accord et nous nous mîmes en route. Je le suivais dans la ville fleurie, il m’emmenait dans l’avenue marchande, là où se trouvaient les boutiques dont il m’avait parlé. En attendant, j’essayais d’entamer la conversation, m’intéressant à lui et tentant de lui poser des questions le concernant :

”- Dis-moi… Tu… Tu ne sors jamais ? Enfin, je veux dire… tu n’as pas des… amis ? Tu ne vois vraiment… personne ? Oh… Voir est le mauvais terme.... pardon… Je veux dire… Il n’y a personne pour venir te saluer ? Comment… comment ça se fait ? Que tu sois… solitaire ?”

Je marquai une pause, le temps de reprendre mon souffle. De plus, j’avais encore fauté, employant involontairement des mots en rapport avec sa cécité. Cela me paraissait offensant de sans cesse parler de “voir”, car lui ne voyait pas justement, et lui rappeler ça sans arrêt ne devait pas être agréable… Bon… Sinon, je devais essayer de le rassurer un peu concernant son anxiété. Je devais le mettre à l’aise…

”- Tu sais Michael… C’est pas grave si… tu es… stressé… C’est notre première fois… du coup… je pense… qu’on fait des erreurs… et c’est… normal… puis… c’est pas si grave que ça… qu’on ait rien prévu… avant de se voir.”

J’avais été maladroite, mais j’espérais avoir réussi à le rassurer un minimum. Avec lui, je parvenais mieux à prendre sur moi. J’étais plus encline à discuter, à parler. Même si je bégayais, je conversais avec lui. C’était déjà un grand pas en avant je trouve. Yuka ne m’aurait pas laissé seule avec lui si elle avait senti que ça n’allait pas de toute façon. Quoi qu’il en soit, j’inspectai les boutiques devant lesquelles nous passions. Et j’étais quasi sûre d’avoir repéré le magasin dont il parlait :

”- C’est… c’est cette boutique-là dont tu parlais, Michael ? Il y a des CDs en vente et… il y a l’air d’y avoir des… instruments au fond. Euh… par contre… je risque… d’être longue… ça ne va pas… te paraître… ennuyeux ?”

J’attendis son feu vert avant d’entrer. Je ne voulais surtout pas qu’il passe son temps à s’ennuyer pendant que je m’extasierai sur les instruments...





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Re: La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or | Mer 06 Juin 2018, 17:54

Je ne savais pas vraiment par où commencer, il y avait tellement de possibilités en théorie, mais en pratique, je n'arrivais à appliquer que très peu de solutions. J'avais proposé une sortie aux galeries marchandes de Chloris, en espérant trouver notre bonheur et de quoi nous occuper un peu avant d'aller manger un morceau. Il y avait des tas de boutiques là-bas, en plus de celles que j'avais énoncé, mais je ne les connaissais pas toutes, étant donné que je ne sortais que très rarement. Je restais néanmoins nerveux, ne sachant pas vraiment où me mettre ni quoi dire davantage. Il ne me restait plus qu'à attendre la réaction de la jeune elfe et elle se fit entendre bien assez vite.

- Un magasin de musique ? Je… On pourrait y aller ! ça a l’air super !

Sa timidité semblait avoir disparue l'espace d'un instant, j'étais étonné, elle qui avait souvent du mal à s'exprimer. Au delà de son comportement, mon pouvoir me disait qu'elle était enthousiaste et déterminée à aller visiter cette boutique. Sur le coup, sa réaction fut si soudaine que je ne sus comment réagir. Elle devait être passionnée de musique, je ne voyais que ça pour causer un tel engouement et bien vite, la Lola que je connaissais refaisait surface, présentant des excuses non nécessaires mais qui la caractérisait si bien.

-Je... Je suis désolée… J’ai été trop brusque… C’est… c’est que… Je… j’adore la musique… et… surtout… le rock… du coup, quand on m’en parle… je suis un peu… excitée… Et toi ? Tu… aimes la musique ? Tu… écoutes quoi comme genre ? Mais… c’est vrai que… J’aimerais bien que… tu m’y emmènes, s’il-te-plait...

Je souriais, écoutant ses explications. Elle s'était dévoilée, décrivant ses goûts musicaux et sa volonté d'aller à cette boutique. Comment dire non face à un tel entrain? On ne peut pas, tout simplement, entendre sa voix avec tant d'entrain, c'était inédit, trop rare pour la décevoir. Je pris alors la parole afin de lui donner mon approbation, heureux à l'idée d'avoir trouvé quelque chose qui lui plaisait.

-Ne t'excuses pas... ce n'est rien voyons. En tout cas... on peut aller à cette boutique oui... je ne peux pas te refuser ça voyons! Je ... n'écoute pas vraiment de musique à vrai dire ... je ne suis pas difficile, ou alors... je n'ai pas découvert mon style... même si jouer d'un instrument, ça doit être génial! En tout cas... on peut se rendre là-bas.

Je jouais de nouveau avec mes doigts lors de la deuxième phrase. Il est vrai que je n'avais pas vraiment de goûts musicaux particuliers, j'étais quelqu'un de banal, avec une histoire peu ordinaire mais dont tout le monde se fichait. Je tournais légèrement la tête, comprenant au final que je n'avais pas grand chose à raconter sur moi. Nous nous dirigeâmes ensuite vers l'avenue marchande où les commerces se situaient, et Lola continua de m'adresser la parole pendant ce temps.

-Dis-moi… Tu… Tu ne sors jamais ? Enfin, je veux dire… tu n’as pas des… amis ? Tu ne vois vraiment… personne ? Oh… Voir est le mauvais terme.... pardon… Je veux dire… Il n’y a personne pour venir te saluer ? Comment… comment ça se fait ? Que tu sois… solitaire ?

Cette question me contraria légèrement, car elle avait touché un point sensible, ma solitude, mais je devais me montrer fort face à ça. J'ai choisi d'être seul pour ne faire souffrir personne, bien que j'ai appliqué ce mode de vie trop longtemps, au point d'affecter mon comportement. Après, je pourrais bien tout lui dire à propos de ma "cécité", mais c'était encore trop tôt pour elle. Je devais donc trouver une explication pour rester crédible, sans pour autant mentir, ce qui n'était pas chose aisée à trouver. Je restais encore anxieux à l'idée d'être avec elle, mais chaque pas à ses côtés me rassura. Avant que je ne puisse parler, elle étoffa ses propos.

-Tu sais Michael… C’est pas grave si… tu es… stressé… C’est notre première fois… du coup… je pense… qu’on fait des erreurs… et c’est… normal… puis… c’est pas si grave que ça… qu’on ait rien prévu… avant de se voir.

J'hochais la tête, elle avait peut-être raison, mais il était dans mon devoir de planifier un minimum les choses avant de sortir, non? Au bout d'un moment, il fallait que je me pose les bonnes questions au sujet de mon incapacité à me faire des amis, il fallait que j'arrête de mettre tout sur le dos de ma malédiction et essayer d'aller de l'avant. Reprenant alors la parole, me grattant l'arrière de la tête et hésitant, je tentais de lui répondre de la meilleure des manières possible.

-Je ... sors très rarement. Disons que ... je reste souvent chez moi... je révise... je reste sur ordinateur mais ... non, personne n'a voulu faire des sorties avec moi... enfin, jusqu'à aujourd'hui... Ne t'inquiète pas, tu ne me vexes pas quand... tu parles de vue, ça ne me gêne pas... Peut-être que je... ne fais pas assez d'efforts... pour sortir. En tout cas... j'aurais dû prévoir quelque chose... pardon... je... vais essayer de me rattraper... tu as fait le déplacement donc... je me dois d'être irréprochable ... avec toi.

Je rougissais légèrement, me rendant compte que j'avais beaucoup parlé et que mon estime envers elle était grande. Pendant que nous étions en train de marcher, je restais songeur, mais aussi vigilant concernant la route à prendre pour se rendre à la boutique. Il ne fallait pas que je me trompe de virage, ni même de direction. Tout était encore clair, pour l'instant, mais si je me trompais, je n'aurais pas le choix que d'utiliser mes yeux, quitte à devoir lui révéler le pot aux roses. Je continuais à me diriger prudemment, me montrant particulièrement concentré, jusqu'à arriver à destination, non sans l'aide de mon pouvoir qui me guida, au prix d'un peu de fatigue, mais ça allait passer. En entendant certains instruments, Lolita reprit la parole.

-C’est… c’est cette boutique-là dont tu parlais, Michael ? Il y a des CDs en vente et… il y a l’air d’y avoir des… instruments au fond. Euh… par contre… je risque… d’être longue… ça ne va pas… te paraître… ennuyeux ?

-Oui, c'est celle-ci. Je ... te suis, je découvrirai sans doute... de nouvelles choses avec toi et puis... si tu aimes ça alors... ça doit être amusant. Et puis ... je veux passer ma journée... avec toi.

Je rougissais, au point de baisser la tête, instinctivement. Je ne savais plus trop où me mettre après ces déclarations, on croirait un aveu particulièrement grave alors que ce n'était que mes intentions les plus sincères. Suite à ça, nous rentrâmes dans la boutique. J'entendais les instruments à tout va, ainsi que les différents morceaux qui retentissaient qui donnaient à ce lieu une atmosphère assez festive ou relaxante selon les musiques. Je la suivais sans rien dire, dans ce monde inconnu. Afin d'éviter un silence gênant, je me devais de lui poser des questions.

-Est-ce que... tu ... fais de la musique? Je sais que... tu aimes de la musique mais... est-ce que tu joues d'un instrument? Il y a aussi le chant mais... je pense pas que tu chantes...

Voyant la bêtise blessante que je venais de dire, je me reprenais, en plein stress.

-M-Mais, tu as une jolie voix! C'est juste ... que vu qu'on est timide... on est pas .... forcément habitué à chanter... Pa-Pardon, je ... je vais me taire...

Je baissais la tête, ayant peur de l'avoir vexé. J'avais retranscris mon cas sur sa personne, alors qu'on était quand même différent sur certains points. Si ça se trouve, sa timidité la gênait bien plus que moi, et que lui rappeler cela la rendrait triste, ce que je redoutais. Mon visage affichait une expression légèrement triste, m'attendant au retour du bâton de sa part, mais si sa bonne humeur partait suite à mes paroles, je me le pardonnerais difficilement...




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Re: La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or | Dim 10 Juin 2018, 17:23
















❝ La parole est d’argent, mais le silence n’est plus d’or ❞
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Nous nous dirigions vers l’avenue marchande, en particulier pour aller voir la boutique de musique dont il m’avait parlé. Sa réponse me surprit un peu, car on disait toujours que la musique était universelle. Tout le monde en écoutait, même sans en faire, tout le monde avait son style de prédilection. Ou au moins une chanson qu’il aimait tout particulièrement. Mais ça, j’aurais l’occasion d’en reparler après, j’étais certaine qu’une fois dans la boutique, je ne pourrais pas m’empêcher de parler de ma passion. En attendant, sur le chemin, je me permis de poser des questions sur sa solitude. Quand j’y pense, ça devait le gêner que j’en ai parlé… Ce n’était pas très sympathique d’aborder ce sujet… J’avais peur de l’avoir vexé avec ça. J’avais aussi tenté de le rassurer, car il semblait aussi stressé que moi concernant cette sortie ensemble. Finalement, il répondit tout de même à ma question, hésitant :

”-Je ... sors très rarement. Disons que ... je reste souvent chez moi... je révise... je reste sur ordinateur mais ... non, personne n'a voulu faire des sorties avec moi... enfin, jusqu'à aujourd'hui... Ne t'inquiète pas, tu ne me vexes pas quand... tu parles de vue, ça ne me gêne pas... Peut-être que je... ne fais pas assez d'efforts... pour sortir. En tout cas... j'aurais dû prévoir quelque chose... pardon... je... vais essayer de me rattraper... tu as fait le déplacement donc... je me dois d'être irréprochable ... avec toi.

- Oh non, tu… tu n’as pas… à te rattraper, voyons ! Tu… Peu importe ce qui se passera… Je… je me dis que… j’ai… de la chance… d’avoir pu passer plus de temps… avec toi. Mais… C’est… triste que… personne n’ait voulu… faire des sorties avec toi… Est-ce… indiscret… de te demander… pourquoi ? Oh ! Mais… si tu ne veux pas… en parler… je ne te force à rien…”

Il m’avait semblé nécessaire de le rassurer, après tout il ne me devait rien. Il se comportait déjà mieux avec moi que les trois quarts des gens que j’avais fréquenté jusqu’ici. Je lui étais très reconnaissante pour ça. Et puisqu’il avait fait l’effort de me parler et de me revoir, je tenais à me montrer la plus agréable possible. Mais ma curiosité avait pris le dessus et j’avais posé une question assez indiscrète et qui risquait sans aucun doute de le blesser. Alors je m’étais empressée d’ajouter qu’il n’était pas obligé de me répondre.

Fort heureusement, nous arrivions devant la boutique dont il m’avait parlé. En tout cas, il me semblait que ce devait être ça. Je lui posai tout de même la question, lui demandant si ça n’allait pas l’ennuyer. Il me répondit qu’il tenait à passer la journée avec moi et que si j’aimais, ça devait être amusant et qu’il allait découvrir des choses. Il se mit à rougir et moi aussi d’ailleurs, il avait dit avec tant de spontanéité qu’il voulait passer du temps avec moi… J’étais flattée et en même temps, j’avais tellement peur de ne pas mériter autant d’attention… Je n’avais rien de particulier, j’étais ultra banale et extrêmement timide, je n’étais pas le genre de personne avec qui on voulait traîner… et pourtant…

Bref, nous entrâmes dans la boutique, le gérant nous salua. Il y avait plusieurs rayons de CDs, tous étaient séparés en fonction des genres. Lorsque nous changions de rayon, nous changions d’ambiance musicale. Du côté jazz, l’on diffusait des morceaux de jazz. Du côté pop, des chansons populaires. Mais le rayon qui m’intéressait le plus était le rock. En arrivant dans le rayon, les chanteurs à la voix rauque donnaient le maximum sur fond de guitares, basses et batteries. Pour ceux qui n’aimaient pas ou ne connaissaient pas, ça ressemblait à une joyeuse cacophonie. Mais j’adorais ce son, si puissant, si fort… Il y avait tellement de variantes de rock, j’estimais qu’il était quasiment impossible de ne pas trouver son genre. J’étais absorbée par toute cette musique, je me plongeai totalement dans l’ambiance d’un concert en regardant distraitement les pochettes d’album. Michael brisa alors ce silence qui risquait de devenir assez vite gênant :

-Est-ce que... tu ... fais de la musique? Je sais que... tu aimes de la musique mais... est-ce que tu joues d'un instrument? Il y a aussi le chant mais... je pense pas que tu chantes… (reprend, stressé) M-Mais, tu as une jolie voix! C'est juste ... que vu qu'on est timide... on est pas .... forcément habitué à chanter... Pa-Pardon, je ... je vais me taire...

Je me mis à rougir comme une tomate et baissai la tête. Je me mis à bouger mes doigts dans tous les sens. Si je savais chanter ? Je n’osais rien dire… Ma tante trouvait que j’avais une belle voix et j’adorais chanter… en plus… j’avais un pouvoir en rapport avec ça… Mais j’étais persuadée de chanter faux malgré tout… Je ne savais pas quoi répondre…

”- Si Lola chante ? Bien sûr, elle a une magnifique voix ! Il faudrait que tu l’entendes Michael, ça vaut le détour. Elle est juste timide et ne chante que pour elle-même. Mais elle aurait bien aimé devenir chanteuse, hein Lola ?”

Finalement, Yuka avait décidé d’intervenir, preuve qu’elle me surveillait de pas si loin. Elle s’était approchée de nous sans qu’on le voie, elle se tenait à mes pieds, assise tel un sphynx. Sans doute avait-elle jugé que je mettais trop de temps à répondre. Et elle devait savoir que je n’aurais jamais dit que j’aimais chanter. Je repris alors la parole, en panique totale, bégayant à cause de mon débit de parole élevé :

”- Oh euh… Je… je ne chante pas… si bien que ça ! Yuka n’est… pas objective ! Mais… c’est vrai que… j’adore… chanter… mais… je n’ai pas… la prétention de… dire que j’ai… le niveau pour être… chanteuse…

- Ne l’écoute pas, elle est trop modeste. En plus, son pouvoir donne plus de puissance à sa jolie voix. Elle peut prendre n’importe quelle voix grâce à ça, mais elle n’aime pas en abuser. Et ne t’inquiète pas, tu peux continuer de parler, tu n’as rien dit de mal.”

Devant tant d’éloges de la part de mon affilié, je rougis de plus belle. Elle me gênait quand elle faisait ça, je ne savais plus où me mettre… Yuka m’intima de me calmer et de respirer un bon coup. Ce que je tentai de faire, jusqu’à ce que j’essaie de reprendre la parole :

”- Viens, on va… voir les instruments qu’ils vendent… Je… J’apprends à jouer… de la basse… depuis que… j’ai 13 ans... Si tu veux… je peux… te faire écouter…”

Je nous orientai donc du côté des instruments. Je levai la tête, à la recherche des basses. Je n’étais pas si douée que ça, je ne savais jouer que sur une basse 4 cordes… Jouer de la basse était plus difficile que la guitare électrique. Le manche était plus long et les cordes plus raides produisaient un son plus grave. Mais c’était ce son, plus grave et moins tape-à-l’oeil qui m’avait poussé à jouer de cet instrument. Au fur et à mesure, je me détendais, j’étais en quelques sortes dans mon élément. Je repris alors la parole, plus calme et presque sans bégayer :

”- La musique adoucit… les moeurs. On peut exprimer… tellement de choses ! Tout le monde aime au moins une chanson. Et… et toi ? C’est… quoi ta chanson préférée ? Il n’y en a pas… une que tu écoutes en boucle ? Quand tu es triste ou… en colère… ou… joyeux ?”

Je trouvai enfin mon bonheur : une spector, pas tout à fait le même modèle que la mienne mais il devrait suffire pour lui faire une démonstration. Je la décrochai délicatement et commençai à faire quelques accords, pour m’habituer à l’instrument.

”- Une basse c’est ça. ça ressemble à une guitare électrique, mais… Le manche est plus long et… le son plus grave. Et on peut trouver des basses à 4, 5 ou même 6 cordes. Je ne sais jouer… que sur des 4 cordes. La basse est plus discrète que la guitare. Tu peux toucher si tu veux…”

Et je commençai à jouer, je reproduisai une des mélodies que j’avais appris à jouer et qui passait en même temps en musique de fond de la boutique. Il s’agissait d'un morceau des Nickelback. Mes doigts étaient à l’aise sur les cordes et même moi, jouer avait le don de me faire tout oublier. Je m’arrêtai au bout de deux minutes, avant la fin de la chanson, car je n’étais pas sûre qu’on avait le droit de faire ça… Je reposai la basse à sa place et demandai son avis à Michael :

”- Alors ? Qu’est-ce que… tu en penses ? ça… t’a plu ? Tu… tu aimerais jouer… de quel instrument ?”

J’avais tout de même beaucoup parlé, mais dès qu’il s’agissait de musique… je pouvais devenir intarissable. J’espérais juste ne pas l’avoir ennuyé...





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Re: La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or | Jeu 14 Juin 2018, 16:10


La parole est d'argent mais le silence n'est plus d'or

Lolita et Michael

-Oh non, tu… tu n’as pas… à te rattraper, voyons ! Tu… Peu importe ce qui se passera… Je… je me dis que… j’ai… de la chance… d’avoir pu passer plus de temps… avec toi. Mais… C’est… triste que… personne n’ait voulu… faire des sorties avec toi… Est-ce… indiscret… de te demander… pourquoi ? Oh ! Mais… si tu ne veux pas… en parler… je ne te force à rien…

Je ne pus m'empêcher de rougir quand elle avait dit qu'elle avait de la chance d'être avec moi aujourd'hui. Elle était si adorable de me dire ça, je n'avais pas l'habitude de ce genre de compliments. En ce qui concerne les raisons de mon insociabilité, il est vrai que c'était à la fois ma faute, mais aussi celle des autres. En fait, il n'y a qu'une seule fautive dans l'histoire, mais aucune puissance existante dans ce monde ne pouvait faire quoique ce soit contre elle. C'était encore trop tôt pour lui parler de tout ça, mais j'en avais marre de lui mentir au sujet de ma cécité. Je me sentais vraiment en confiance avec elle, mais c'est ma timidité et mon inexpérience dans le social qui me faisait tant hésiter lors de nos conversations. Timidement, je pris la parole, pour m'expliquer.

-Je t'expliquerais ... plus tard... quand on sera en tête à tête ... à l'abri des oreilles indiscrètes... Désolé de te faire attendre... En tout cas... tu es vraiment adorable ... de penser ça

Je baissais légèrement la tête, avant de rentrer dans la boutique. Je découvrais un nouveau monde ou la vue n'était pas nécessaire, seule l'ouïe servait pour distinguer les différentes mélodies. Je suivais Lola au travers des rayons et des différents genres musicaux audibles partout dans la pièce. Je la suivais jusqu'au rayon rock, où des voix rauques et des mélodies puissantes se faisaient entendre. Tous les genres de musiques dégageaient une émotion propre, de la joie, en passant par la colère, la tristesse, tout. Pour le rock, selon les mélodies, on ressentait une certaine puissance, une lassitude ou encore, une certaine colère, c'était très impressionnant. Je m'étais demandé si elle était de ce genre, car au final, on avait passé bien plus de temps dans ce rayon que dans les autres. Je lui avais posé des questions, notamment si elle jouait d'un éventuel instrument ou si elle chantait mais ma question semblait plutôt insultante car elle sous-entendait qu'elle ne chantait pas à cause de sa timidité. Curieusement, c'est Yuka, son affilié, qui me répondit.

-Si Lola chante ? Bien sûr, elle a une magnifique voix ! Il faudrait que tu l’entendes Michael, ça vaut le détour. Elle est juste timide et ne chante que pour elle-même. Mais elle aurait bien aimé devenir chanteuse, hein Lola?

Lola avait rougit comme une tomate durant ma question, et la réflexion de Yuka n'allait pas l'aider, bien au contraire. Mais sa réponse pleine d'éloge fit réagir l'elfe, répliquant alors très vite.

-Oh euh… Je… je ne chante pas… si bien que ça ! Yuka n’est… pas objective ! Mais… c’est vrai que… j’adore… chanter… mais… je n’ai pas… la prétention de… dire que j’ai… le niveau pour être… chanteuse…

-Ne l’écoute pas, elle est trop modeste. En plus, son pouvoir donne plus de puissance à sa jolie voix. Elle peut prendre n’importe quelle voix grâce à ça, mais elle n’aime pas en abuser. Et ne t’inquiète pas, tu peux continuer de parler, tu n’as rien dit de mal.

Je me sentais un peu coupable de lui avoir posé une telle question, après tout, c'était sa passion, et elle chantait généralement quand elle était seule, sur le coup, j'étais davantage curieux d'entendre son chant plutôt qu'un instrument de musique, car il y avait davantage d'éloges à ce sujet. De plus, elle utilise rarement son pouvoir lié au chant, ce qui laisse croire qu'elle est talentueuse. Je souriais, lâchant même un petit rire face à la situation. Très vite, le sujet de conversation changea, et Lola prit une grande inspiration avant de reprendre la parole, me demandant de la suivre afin d'aller voir les basses, qu'elle joue depuis l'âge de 13 ans. Je m'exécutais, en hochant la tête, elle semblait être dans son élément ici, attentive à tout les sons, et je la suivais, sans broncher, jusqu'à ce qu'elle trouve son bonheur. Lorsqu'elle reprit la parole, je la sentais plus calme, elle bégayait beaucoup moins.

-La musique adoucit… les moeurs. On peut exprimer… tellement de choses ! Tout le monde aime au moins une chanson. Et… et toi ? C’est… quoi ta chanson préférée ? Il n’y en a pas… une que tu écoutes en boucle ? Quand tu es triste ou… en colère… ou… joyeux ?

La question qu'elle me posa me gêna légèrement. Certes, il y avait une infinité de chanson que l'on pouvait écouter, mais je n'avais aucun genre particulier, ni même une chanson favorite. Je me contentais d'écouter les sons aux alentours, ou alors les musiques que l'on entendait à la radio mais c'était une chose dont je pouvais me passer. Je pouvais écouter de tout sans broncher, sans pour autant l'écouter en boucle. Je n'osais pas trop répondre, car cela reflétait mon manque de personnalité. On était dans son monde et pour l'instant, je n'y avais pas ma place. Timidement, je baissais la tête, lui répondant.

-Je suis d'accord mais... je n'ai aucune musique favorite... ou de genre particulier qui me plait... à part à la radio... j'écoute rarement de la musique... Désolé...

Je m'excusais, car cela devait être barbant de traîner avec quelqu'un qui ne fournissait aucun contexte de discussion, mais c'était la vérité, je n'avais rien à lui proposer. Je me sentais un peu mal suite à ça mais je devais faire des efforts pour que l'on passe un bon moment. Elle me décrit ensuite un objet qu'elle venait de prendre, une basse. Selon ses dires, cela ressemblait à une guitare électrique mais avec un son plus grave, mais je n'osais pas toucher la guitare tant qu'elle était dans ses mains. Elle en profita alors pour jouer une mélodie avec cet instrument. Le son était plutôt grave mais harmonieux, je ne connaissais pas du tout l'auteur original, ni même la chanson d'origine, si ça se trouve, c'était une improvisation totale. Quoiqu'il en soit, c'était assez impressionnant de maîtriser un instrument à ce niveau là. Quand elle reposa la guitare, elle m'interrogea.

-Alors ? Qu’est-ce que… tu en penses ? ça… t’a plu ? Tu… tu aimerais jouer… de quel instrument ?

-C'était génial! En revanche.... je ne sais pas... de quel instrument je voudrais jouer... il y en a tant et j'en connais si peu... si je devais choisir, ça serait... celui qui accompagnerait au mieux ... ton chant ou ta basse...

Je rougissais suite à ces paroles, profitant alors du fait qu'elle ai reposé l'instrument pour le toucher. Les cordes semblaient être en métal, ça doit pas être facile pour ses doigts, au bout d'un moment, ça devait la faire souffrir. Je ne prétendais pas être le seul à pouvoir sublimer au mieux la voix de Lola ou sa basse, mais j'aimerais que cela soit le cas. Baissant légèrement la tête, je bougeais mes doigts assez frénétiquement, afin de gérer un peu mieux mon stress. La mélodie de sa basse était grave et discrète, mais il doit bien exister un instrument capable de coupler le son produit par une basse, non? Doucement, je développais mes propos.

-Tu saurais quel instrument serait bien... pour ça? Je veux dire... je suis convaincu que tu ... chantes bien et... j'espère pouvoir t'entendre un jour...

L'heure du déjeuner approchait bientôt, on avait le temps pour encore une dizaine de minutes avant d'y aller, mais cela ne me dérangeait pas de manger plus tard, mais je me souciais davantage d'elle. En tout cas, je voulais entendre ses conseils, après tout, jouer ensemble signifierait qu'on passerait plus de temps ensemble, et comme c'est la seule personne avec qui je discute dans la vraie vie, cela ne peut me faire que du bien...

Codage par Libella sur Graphiorum




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Re: La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or | Dim 01 Juil 2018, 16:17
















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Avant d’entrer dans cette boutique, j’avais demandé à MIchael de façon plutôt maladroite et indiscrète les raisons de sa solitude. J’avais craint de l’avoir vexé, mais il m’avait tout de même répondu qu’il m’expliquerait un jour lorsque nous serions seuls, sans personne aux alentours pour écouter. De ce fait, j’étais plutôt intriguée. Était-ce aussi grave pour qu’il ne puisse pas en parler librement ? Je me demandais bien ce qu’il ne pouvait pas dire. J’étais plutôt mal placée pour dire quoi que ce soit, je ne parlais pas souvent de moi non plus…

Une fois dans le magasin, cette discussion était presque déjà de l’histoire ancienne. D’instinct, je nous avais emmené au rayon rock. Je ne savais pas s’il connaissait ce genre ou même s’il l’appréciait. Si tel n’était pas le cas, il devait penser que ça ressemblait à une joyeuse cacophonie sans aucun sens. Quoi qu’il en soit, c’était lui qui avait en premier brisé le silence -si tant est qu’on pouvait appeler ça du silence avec ce fond sonore bruyant. Et sa question, qui n’était pourtant pas malintentionnée, m’avait mise assez mal à l’aise. Tellement que c’était mon affilié qui avait répondu. Et Yuka n’avait pas eu peur de dire que j’aimais chanter et me faire des compliments. Je m’étais aussitôt défendue d’être aussi douée qu’elle le prétendait. J’étais chanteuse de douche tout au plus… Personne en dehors de ma tante et de mon affilié ne m’avait entendu chanter. Puis j’étais persuadée que d’autres avaient plus de talent, un vrai talent, et pas seulement un pouvoir qui aidait…

Quoi qu’il en soit, par réflexe, je détournai la conversion et lui proposai plutôt de m’écouter jouer de la basse. Je ne prétendais pas être douée non plus pour jouer de cet instrument mais… bizarrement, cela m’impressionnait moins que de chanter. Parler musique et chercher mon instrument fétiche parmi tous ceux qui étaient présents m’avait détendu et j’avais presque oublié la gêne que Yuka avait provoqué. Lorsque je demandais à mon nouvel ami quelle était sa chanson favorite, je sentis une sorte de gêne. Sa réponse me le confirma :

-Je suis d'accord mais... je n'ai aucune musique favorite... ou de genre particulier qui me plait... à part à la radio... j'écoute rarement de la musique... Désolé...

Pourquoi s’excusait-il ? Il ne s’intéressait juste pas à la musique… J’aurais bien sûr aimé que ce soit le cas, qu’on puisse en parler ensemble, mais… il devait sans doute avoir d’autres passions. Et je suppose que j’étais énervante à force de parler de ma passion alors qu’il ne devait pas s’y intéresser plus que ça… Au final, c’était plutôt moi qui devais m’excuser.

”- Ne… ne t’excuse pas… C’est plutôt moi… Je m’excuse d’être… si bavarde quand ça touche… la musique… Je dois te paraître soulante…”

Suite à ça, je lui décrivis une basse et commençai la démonstration. Que ce son était mélodieux ! Il n’y avait rien de mieux. En tout cas, pour ma part, c’était un bruit qui m’apaisait. Je reposai ensuite l’instrument à sa place, demandant à Michael s’il avait apprécié et de quel instrument il aimerait jouer.

-C'était génial! En revanche.... je ne sais pas... de quel instrument je voudrais jouer... il y en a tant et j'en connais si peu... si je devais choisir, ça serait... celui qui accompagnerait au mieux ... ton chant ou ta basse...

Je me mis à rougir de nouveau. Il souhaitait choisir un instrument en fonction de ma voix, j’étais touchée mais… Vraiment, je ne méritais pas qu’on me prête autant d’attention… surtout qu’il se faisait des idées… Je ne chantais pas si bien que ça, il allait être déçu… Je n’étais pas à la hauteur de ses espérances.

Mon ami rougit lui aussi, et en profita pour toucher la basse que j’avais reposé. Il en profita pour développer ses dires :

-Tu saurais quel instrument serait bien... pour ça? Je veux dire... je suis convaincu que tu ... chantes bien et... j'espère pouvoir t'entendre un jour...

Yuka s’approcha alors à nouveau de nous. Elle me regarda, m’incitant à lui répondre. Elle m’intima de au moins lui dire ce que je savais d’un groupe de rock. Hésitante, je pris la parole, essayant d’esquiver le sujet de ma voix :

”- Un groupe de rock… c’est en général un guitariste, un bassiste, un batteur et un chanteur. Bien sûr, d’autres instruments peuvent s’y ajouter… comme le piano… Mais… l’instrument qu’on associe le plus souvent à la basse est la guitare électrique. Elle produit un son plus… aigu. Apprendre à jouer de la guitare… ce n’est pas très différent de la basse… Même si les cordes sont plus souples, ça abime moins les doigts quand on apprend.”

Yuka intervint, me demandant à voix haute, exprès pour que Michael l’entende :

”- Lola, pourquoi tu ne ferais pas écouter ta voix à Michael ? Avant de repartir ce soir, vous pouvez trouver un coin plus discret et moins animé que le centre-ville, non ?

- Oh… euh… Mais… Je… je ne chante pas si bien… J’ai peur de… te décevoir Michael… Je… Je veux bien mais… ne t’imagine pas… que… je suis douée…”

Et voilà, Yuka était très fière d’elle. Elle avait réussi à me faire céder. En attendant, elle m’avait mise dans une situation inconfortable. Je baissai la tête nerveusement en serrant les poings. *Désolée Lola, mais il faut que tu prennes confiance en toi. Tiens, considère que Michael est un juge impartial, on verra ce qu’il en pense. Mais s’il te dit que c’est bien, alors crois-le. Détends-toi, tu as encore toute l’après-midi devant toi. Tiens, l’heure de manger est arrivée, peut-être devrais-tu lui proposer de trouver un coin pour manger ?*, m’intima ma chatte. Bon d’accord… Je n’avais plus le choix maintenant de toute façon… Je me sentais presque piégée par Yuka... Quoi qu’il en soit, il était effectivement 12h30, et on ferait mieux de trouver un endroit où manger avant de ne plus trouver de places nulle part.

”- Est-ce que… tu veux qu’on aille manger ? Tu préfères qu’on mange où ? Pizzeria, kebab, sandwicherie, fast-food ? Je ne sais pas ce qu’on peut trouver ici… Tu as une idée ?”

J’attendis simplement qu’il me donne une réponse, puis nous nous dirigions vers la sortie du magasin. Une fois revenus sur l’avenue, et tandis que nous cherchions quelque chose pour nous restaurer, je tentai de reprendre la parole timidement, pour éviter qu’un silence gênant ne s’installe :

”- Ça ne t’a pas paru trop… long dans la boutique ? Je veux dire… j’ai tout le temps parlé de la musique et… je t’ai peut-être… ennuyé. Tu étais sérieux… quand tu disais vouloir… m’accompagner en jouant d’un instrument ?”

La pensée qu’il souhaitait accompagner mon chant était plaisante, bien qu’un peu gênante. Mais… peut-être pourrions-nous passer un peu plus de temps ensemble s’il apprenait à jouer ?





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La parole est d'argent, mais le silence n'est plus d'or
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