Le vent se lève, il faut tenter de vivre | Dim 06 Juil 2014, 15:13
Le vent se lève, il faut tenter de vivre
Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes; Midi le juste y compose de feux ; La mer, la mer, toujours recommencée ! O récompense après une pensée. Qu'un long regard sur le calme des dieux !
Le voilà, observant sa douce endormie dans ce grand lit, la fenêtre entrouverte, laissant ainsi une petite brise légère caresser ses cheveux. L'homme à la chevelure piquante venait de lever la tête vers le perchoir situé à droite de l'armoire de la demoiselle allongée dans son lit. Un corbeau s'était envolé et avait traversé la fenêtre pour, sûrement, faire une petite promenade afin de profiter du bon air. Ou alors, pour les laisser seuls un instant.
Notre homme se nommait Roxas. Sora pour les intimes. Il était assis sur le lit et contemplait sa belle qui dormait à poings fermés. Ne souhaitant la réveiller, il lui caressa délicatement la joue. Cette joue si douce et si rose dont l'envie de l'embrasser le torturait. Pas de pulsions dites à caractère sexuel, il avait seulement de lui donner l'amour qu'il lui portait et qui lui traversait le corps jusqu'au bout des doigts. Ses longs cils, ses longs cheveux roses bonbons, ses grands yeux, ses longs doigts. Tout le tentait, mais là encore sans arrières pensées. Il avait seulement envie de déposer un baiser sur ses lèvres. Comme quand le prince charmant avait réveillé Blanche Neige. Le teint blanc, les lèvres rouges comme le sang, les cheveux noirs comme de l'ébène. Ici, elle n'avait pas le teint blanc, elle était un peu plus bronzée, ses lèvres étaient roses et ses cheveux, roses comme les fleurs de cerisier.
On pouvait également la comparer à la belle au bois dormant, citée plus haut. Endormie, emprisonnée dans son château empli de ronces, attendant que son prince charmant aille la délivrer de son terrible sort par un doux baiser. Blanche Neige, Belle au bois dormant, non pas que Roxas était un mordu des contes de fées, mais dans son esprit, les comparaisons semblaient tout à fait adaptées. Soudainement, il enleva rapidement sa main qui était en contact avec la joue de la jeune fille car celle-ci venait d'émettre un petit gémissement tout en fronçant des sourcils.
La dite jeune fille se nommait Hikari. Lumière. Sa lumière. Si belle si désirée. Il voulait la protéger, mais il avait peur de finir par la surprotéger et donc de l'emprisonner à son tour. Sa prison, citée plus haut, faisait référence à sa propose cage. Sa partie démoniaque l'enfermait, la réprimait. Elle n'arrivait plus à la maîtriser et celle-ci la dévorait petit à petit. Un monstre. Non, c'était aussi une partie d'elle. Malgré le fait que Hikari était forte, il sentait qu'elle mourrait à petit feu... Depuis que William, le démon qui habitait dans leur résidence s'était enfui, elle n'avait plus vraiment le coeur à quoique ce soit. Elle semblait triste, elle se sentait coupable de ce qu'il était arrivé à leur ami. Il fallait faire quelque chose au plus vite pour la sauver. Mais quoi ? Aucune solution n'avait encore été proposée et valide. Allait-elle mourir ? Si oui, dans combien de temps ?
Les médecins qui l'avaient diagnostiquée disaient qu'elle était en état de santé fragile, il ne fallait pas la brusquer ou l'énerver, ou alors, elle entrerait dans une colère noire et son côté démoniaque gagnerait alors un peu plus de terrain. Un jour, cette partie pourrait lui coûter la vie. C'est pourquoi, il se fallait être prudent et faire tout son possible pour la maintenir en vie. Le regard attristé, il leva la tête pour cacher ses yeux emplis de larmes jusqu'à ce qu'il sentit une douce chaleur sur sa main.
Coeurs : 307 Messages : 1466 Couleurs : HotPink & SlateBlue J'ai traversé le portail depuis le : 10/01/2011 et on me connaît sous le nom de : Hikari Relyse Mon nom est : Hikari Cassandra Relyse Actuellement je suis : en période de vide total. Il paraît que je ressemble à : Luka Megurine de Vocaloid et à ce propos, j'aimerais remercier : T.Brownie (vava) / Neven (Signa')
Re: Le vent se lève, il faut tenter de vivre | Dim 13 Juil 2014, 12:08
Le vent se lève, il faut tenter de vivre
Quel pur travail de fins éclairs consume ; Maint diamant d'imperceptible écume, Et quelle paix semble se concevoir ! Quand sur l'abîme un soleil se repose, Ouvrages purs d'une éternelle cause, Le Temps scintille et le Songe est savoir.
U n rêve terrible me prenait, j'avais peur, si peur. Je courrai, j'essayais du moins. J'essayais justement de rejoindre cette lumière au loin qui dégageait de la chaleur qui semblait dénué de malheurs. Je me faisais poursuivre par quelque chose dont je ne pourrai donner de nom. Une chose indescriptible sauf si je pouvais la comparer aux ténèbres. Si je ne parvenais pas jusqu'au bout de mon chemin, j'allais me faire dévorer. L'angoisse s'emparait de mon corps, cela se rapprochait peu à peu de moi. Je pouvais le sentir. Je m'accrochais à ce dernier espoir, cette lumière en face de moi, avant de me faire engloutir peu à peu par les ténèbres.
J'ouvris instantanément les yeux et la lumière qui éclairait ma chambre m'éblouit. Je les refermai un instant pour ensuite les rouvrir doucement pour enfin m'habituer à toute cette lumière. Où étais-je ? N'étais-je pas à l'hôpital ? Oh, j'y suis bien entendu aller cette semaine. Combien de temps déjà ? Combien de temps mon ami avait été attaqué ? Combien de temps, par ma faute, il s'était évanoui de la nature ? Depuis combien de temps ? Depuis combien de temps avais-je de tels remords qui déchirait peu à peu mon coeur et mon moral. J'observai les alentours avant de m'apercevoir que je me trouvai dans ma chambre. En même temps, j'aperçus une ombre au dessus de moi. Ce fut avec un sourire que je reconnus l'homme qui se tenait à mon chevet depuis un moment.
Avec le peu de force que j'avais, je glissai une main en dehors de la couverture et tentai de la poser sur la sienne. Oh ! Il est surpris ! Hi hi, me voilà. Réveillée, un peu fatiguée, mais consciente. C'est alors qu'il se tourna vers moi. Rah, qu'est-ce qu'il était beau. Si je n'étais pas aussi fatiguée, je lui aurai sauté dessus.
▬ Bonjour Rox'.
Dégageant un peu la couverture, j'essayai de me redresser avec un peu de difficulté. Roxas, qui était l'homme mon chevet, m'aida gentiment et me mit dans une position assez confortable. Il me sourit et déposa ensuite un plateau sur mes cuisses. Un petit déjeuner ! Ça alors ! Ecoutez, je ne m'y attendais vraiment pas car Roxas et la cuisine, ça faisait deux. J'inspectai méticuleusement mon plateau : une assiette avec une gaufre, garnie de pâte à tartiner, une tasse de chocolat chaud, un verre de jus de fruits et une bol empli de fraises. Jetant un regard méfiant vers le demi-démon, je goûtai la gaufre. Un délice !
▬ C'est trop bon ! C'est toi qui as fait tout ça ?
Le garçon regarda le plateau et fit une tête que je pouvais reconnaître entre mille. Ce n'était pas lui qui avait fait ça. En tout cas, c'était juste trop bon. Cette explosion de saveur sur mon palais était un réel régal. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de petit-déjeuner comme ça. Je me sentais bien dans cette atmosphère calme et paisible. Si rien ne me tourmentait, tout cela aurait été parfait.
▬ Toujours aucune nouvelle de William ?
J'eus comme un pincement au coeur. Rien que dire son prénom me faisait monter les larmes aux yeux. Lui. Si tout cela n'était pas arrivé. J'aurai dû le protéger, j'aurai pu. Je ne l'avais pas fait, ou plutôt, j'en avais été incapable. Mon incapacité à protéger les autres faisait que je doutais de mes propres capacités. De ma propre force...
code by Silver Lungs
Invité Invité
Re: Le vent se lève, il faut tenter de vivre | Lun 28 Juil 2014, 00:38
Le vent se lève, il faut tenter de vivre
Stable trésor, temple simple à Minerve, Masse de calme, et visible réserve, Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi ; Tant de sommeil sous un voile de flamme, O mon silence!... Édifice dans l'âme, Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit !
Il faisait beau ce jour là. Le soleil rayonnait dans le ciel, ses rayons traversaient les rideaux de sa chambre. Il ne pleuvait pas aujourd'hui. Pas de pluie, pas une goutte. Mais il pleuvait dans son coeur à elle. Un torrent de pluie. Une tornade.
▬ Bonjour belle au bois dormant. J'espère que je ne t'ai pas réveillée.
Essayant de se redresser telle une petite mamie, Roxas décida de lui venir en aide en posant une main sur son épaule et l'autre main sur son bras pour éviter qu'elle ne glisse. Après l'avoir confortablement installée contre ses coussins, il déposa un plateau garni de nourriture (qui commençait à lui donner envie) et lui ordonna d'engloutir ce repas. Faisant le fier, il annonça quelques phrases tels un majordome qui fit rire la jeune fille vu son attitude ridicule puis s'assit à ses côté tout en lui piquant quelques fraises. Tout en dégustant son petit déjeuner, Hikari lui demanda si c'était lui qui avait pris soin de préparer tout cela. A vrai dire euh... Un sourire gêné apparut sur le visage du démon qui ne put s'empêcher de lâcher un petit rire : « Non, en réalité, c'est Alice qui t'a préparé ça. Avec amour. Si tu savais comment elle était ce matin ! D'humeur électrique ! C'était limite si elle n'allait pas me foudroyer. » Riant ensemble de bon coeur, il la regarda manger avec un appétit qu'elle venait de retrouver. Elle reprenait peu à peu des couleurs et abandonnait son teint pâle maladif. C'est alors qu'entre deux bouchées de sa gaufre, d'une voix comparable à une enfant tremblante et un peu angoissée, elle avait demandé avec hésitation : « Toujours aucune nouvelle de William ? »
Il le sentait, dans sa voix, que c'était comme un appel de détresse. Mes dieux, la voilà parlant de ça. Elle n'arrêtait pas de se préoccuper de lui, non pas que ça déplaisait au demi-démon, mais que sa santé passait avant tout. Il avait confiance en son meilleur ami. Ce dernier ne pouvait pas mourir bêtement. En tout cas, il n'en avait pas le droit. Roxas lui en voudrait si il n'était plus de ce monde, c'était l'une des seules personnes de ce monde à le comprendre. Il faisait parti de leur bande, de leur famille. Il détourna le regard et d'un air grave déclara :
▬ Toujours pas. Tu devrais arrêter de t'inquiéter pour lui. Ce n'est plus un gamin tu sais. Je suis sûr qu'il est quelque part sain et sauf...
Cela pouvait paraître juste insensé de sa part mais il était certain que William se trouvait quelque part, en vie. Je vous l'avoue, toute personne normale serait morte d'inquiétude. Mais Roxas, tu n'es pas un personnage de fiction totalement idiot qui ne se ferait pas le moindre soucis pour son ami tout en gardant l'illusion de l'espoir qu'il soit vivant. Bon. Il y a eu de nombreuses fois où le demi-démon avait passé ses journées à le rechercher, demandant aux passants s'ils l'avaient aperçu ou déjà vu. Des journées où il gardait cet espoir de le revoir sain et sauf qui disparaissait peu à peu. Il était peut-être mort. Rien que cette idée lui donnait des frissons dans le dos. Il aurait voulu être avec lui, savoir ce qu'il s'était passé. Hikari restait encore floue sur ses explications concernant la nuit où il s'était fait mordre. Comme si elle voulait ne pas oublier ce moment qu'elle voulait à la fois oublier. Traumatisée. En tout cas, aucun doute, William était bien devenu un vampire. Regardant sa tendre confortablement assise dans son lit qui semblait perplexe après sa réponse, Roxas remarqua qu'elle était encore pâle et semblait perdre jour après jour sa force. Oui parce que sous ses airs d'ange presque fragile, elle est une dur à cuire. Elle est sûrement la plus puissante de la bande car elle est née sur l'île, y a vécu, et est celle qui a le plus d'expérience. Au fur et à mesure que le temps passait, elle perdait son teint rose et sa joie habituelle. William était comme un frère pour elle, c'était un très bon ami qui savait l'écouter quand elle avait besoin. Roxas ignorait un peu les sujets de leurs nombreuses discussions qu'ils avaient eu ensemble, mais bon, cela ne le rendait pas jaloux, un peu, juste un peu, mais pas jaloux. Pour revenir à leur ami, bien sûr que le demi-ange s'inquiétait pour son ami, son meilleur ami.
▬ Bien sûr que je m'inquiète pour lui, que je me demande chaque jour où est-ce qu'il est. Chaque jour que je fais différents tours de quartiers dans l'espoir de le retrouver. A chaque fois, j'ai cru l'avoir vu, mais à chaque fois je me trompais de personne. J'ai cette angoisse...L'angoisse qu'un jour, on me dise que...Qu'il...ne soit plus de ce monde.
Roxas passa une main sur son front puis sur ses cheveux tout en soupirant. Il ne voulait surtout l'imaginer mort. Surtout pas. Ses pensées se tournèrent vers Alice désormais. William et elle formait un duo de choc, ils étaient en quelque sorte liés. Ils faisaient les 400 coups ensemble, de vrais compères. Malgré son sourire et sa bonne humeur qu'elle essayait de transmettre à Hikari (vu que la joie d'Alice était terriblement contagieuse), cela se sentait qu'elle prenait sur elle-même et se forçait quelques fois. Roxas était là pour lui remonter de temps à autre le moral mais vous savez, Alice est une vraie débrouillarde et était toute aussi persuadée que William est en vie.
▬ Vous m'inquiétez tous. Toi, Alice, William. C'est limite si je n'ai pas une marmailles de gosses sous mon bras. dit-il d'un ton amusé.
Coeurs : 307 Messages : 1466 Couleurs : HotPink & SlateBlue J'ai traversé le portail depuis le : 10/01/2011 et on me connaît sous le nom de : Hikari Relyse Mon nom est : Hikari Cassandra Relyse Actuellement je suis : en période de vide total. Il paraît que je ressemble à : Luka Megurine de Vocaloid et à ce propos, j'aimerais remercier : T.Brownie (vava) / Neven (Signa')
Re: Le vent se lève, il faut tenter de vivre | Lun 25 Aoû 2014, 16:40
Le vent se lève, il faut tenter de vivre
Temple du Temps, qu'un seul soupir résume, À ce point pur je monte et m'accoutume, Tout entouré de mon regard marin ; Et comme aux dieux mon offrande suprême, La scintillation sereine sème ; Sur l'altitude un dédain souverain.
J e m'en voulais comme toujours...Je m'en voulais d'être une misérable créature, faible et effrayée de tout. C'était la cinquième fois de ma vie que je doutais de mes capacités. La première fois, c'était lorsque mes parents avaient disparu, lors d'une mission de la plus haute importance. Depuis peu, j'avais compris que je n'étais pas encore assez grande et mature pour comprendre que ce n'était pas du haut de mes dix ans que j'allais pouvoir les retrouver. Une pauvre gamine. Bien entendu qu'il y eut différentes équipes hyper expérimentées qui sont parties à leur recherche, sans grand succès. J'avais grandi désormais, j'avais dix sept ans. Je savais maintenant que je ne les reverrai plus jamais. Plus jamais. Alors que je pensais aux différents scénarios sordides qui émanaient de mon imagination, Roxas me sortit de mes pensées à cause de mon instinct "maman poule" envers William.
▬ Toujours pas. Tu devrais arrêter de t'inquiéter pour lui. Ce n'est plus un gamin tu sais. Je suis sûr qu'il est quelque part sain et sauf...
Mais comment pouvais-tu être aussi relax ? me disais-je. William, ça faisait six mois, jour pour jour qu'il était parti. Sans laisser de mot. Aucune trace. Et il ose me dire de ne pas m'inquiéter ? Il était mon ami. Un véritable ami. Si vous saviez toutes les fois où il m'a remonté le moral, les fois où il était là à m'encourager.
▬ Bien sûr que je m'inquiète pour lui, que je me demande chaque jour où est-ce qu'il est. Chaque jour que je fais différents tours de quartiers dans l'espoir de le retrouver. A chaque fois, j'ai cru l'avoir vu, mais à chaque fois je me trompais de personne. J'ai cette angoisse...L'angoisse qu'un jour, on me dise que...Qu'il...ne soit plus de ce monde.
D'un air triste, je regardai ce cher demi-démon qui passait une main dans ses cheveux. Je devais avouer qu'il était très attirant quand il faisait ce geste. Ca me donnait envie de l'embrasser. Bref. Je ne devais pas me laisser aller par mes émotions. Moi qui d'habitude positivait quelque soit la situation, je me sentais complètement perdue et commençais à avoir des pensées négatives. Heureusement qu'il y avait Alice et Roxas pour me soutenir, sinon je ne saurais ce que serait devenue ma conscience. J'en avais trop sur le coeur. Cer dernier lui sourit et tout en blaguant :
▬ Vous m'inquiétez tous. Toi, Alice, William. C'est limite si je n'ai pas une marmailles de gosses sous mon bras.
▬ Tu parles ! Je ne suis pas une enfant malade. Pour la peine, je vais me lever et faire un petit tour.
Alors qu'il s'apprêtait à dire quelque chose, sûrement pour me dire que je n'en avais pas le droit et que je devais me reposer encore un peu, je le stoppai net en levant ma main tout en lâchant que ce sera juste un tour dans le jardin. Etant en robe de chambre, blanche, comme d'habitude, on me voit toujours en blanc, je ne sais pas quelle était cette manie d'acheter toujours des vêtements blancs...Ah oui, ça vient de moi sans doute. Roxas me disait que ça m'allait bien, Alice adorait cette couleur sur moi et William...Disait que ça faisait ressortir mon côté ange. Prenant un cardigan rouge afin de me couvrir ne serait-ce qu'un peu, je descendis les escaliers du manoir afin de gagner la porte qui donnait sur le jardin. Il y avait un peu de vent, et malheureusement, ça faisait que je me retrouvais avec les cheveux sur le visage. Dégageant mes mèches roses, tout en les touchant, j'examinais leurs longueurs. Changeant donc de sujet je déclarai :
▬ Dis moi, tu ne penses pas que je devais songer à les couper ? Ca fait un moment que je les garde longs.
Une phrase banale et sans grand intérêt au final. Mais à quoi pensais-je ?
Je voulais m'évader, tout effacer, recommencer, remonter dans le temps, réécrire mon passé. Finalement, c'était plutôt égoïste comme pensée. Vouloir seulement changer certaines choses dans l'unique but d'assouvir nos désirs et intérêts. C'était trop égoïste - et impossible à faire en passant. Après avoir parcouru plusieurs dizaines de mètres, je m'allongeais dans l'herbe fraîche qui glaçait un peu mon dos, étant passée du chaud au froid en un rien de temps et invitai Roxas à prendre place à mes côté. Je me sentais bien, le temps d'un instant. Ce que j'enviais les enfants, vous savez, ceux qui vivent au jour le jour, insouciants. Le monde des adultes me faisait peur, mais c'était inévitable. De quoi avais-je peur ? De l'inconnu. Comme la fois où j'avais perdu mes parents, je m'étais retrouvée sans les deux piliers qui maintenaient mon âme. J'avais perdu deux êtres chers, pourtant, avec pas mal d'effort, j'ai fini par surmonter cela, cette perte. J'avais une nouvelle famille, sans pour autant oublier la mienne. Stop. Je ne suis pas une mary sue. Je ne suis pas une héroïne qui malgré un passé bouleversant, à su remonter très vite la pente. Et puis, je suis loin de ne pas avoir de défaut.
▬ Tu sais Rox'. Il y a eu un temps où j'y croyais. Que je croyais que mes parents allaient revenir, ils me l'avaient promis. Ce n'est que récemment que j'ai fini par perdre espoir et fini par me rendre à l'évidence. Je ne les reverrai jamais. C'est pour ça que...Je m'inquiète pour William. Aucun signe de vie. Tu te rends compte. A se demander parfois si il tenait à nous...
Sur ces mots, je me suis mise à pleurer. William. Ce gamin qui faisait toujours une tête de fatigué parce qu'il avait mal dormi et qu'il n'avait pas encore manger. Ce garnement...Dites moi qu'il est vivant, quelque part. Donnez moi un signe...Un indice ! Rien. Il était parti comme il était venu. Un soir, où il avait ramené Alice, blessée, dans ses bras. Ce jour là, je crus que j'allais encore perdre un membre de ma famille, car oui, Alice était ma famille. J'étais totalement idiote. Pourquoi venais-je de penser tout cela concernant William ? Me contredisant encore une fois, je savais au fond pourquoi il était parti.
▬ Il s'est jugé comme étant dangereux. C'est pour ça qu'il est parti. Après avoir mordu Alice. Il savait qu'il ne pouvait se retenir davantage et devait s'éloigner de nous, pour ne pas nous tuer...
Juste dire ça me glaçait le sang. Le soir où Alice avait ces deux trous sur son cou. Des marques de crocs de vampire. William. Il pensait à nous. Il avait toujours pensé à nous.
▬ Mais cet imbécile connait notre adresse, il aurait pu nous envoyer quelque chose, je ne sais pas. Rien qu'un mot.
J'étais pitoyable à voir, mon état de santé faisait que j'étais toujours à fleur de peau et étrangement lunatique. Roxas et Alice ne s'était pas encore totalement fait à cela. Je devais contrôler ma partie démoniaque, avant qu'elle ne prenne le dessus. Elle pourrait tuer sans pitié. Je pourrais être à mon tour dangereuse.
code by Silver Lungs
Invité Invité
Re: Le vent se lève, il faut tenter de vivre | Dim 12 Oct 2014, 16:47
Le vent se lève, il faut tenter de vivre
Comme le fruit se fond en jouissance, Comme en délice il change son absence. Dans une bouche où sa forme se meurt, Je hume ici ma future fumée, Et le ciel chante à l'âme consumée, Le changement des rives en rumeur.
Vous savez, les filles étaient difficiles et compliquées à comprendre. Et Hikari devait être la pire de toutes. Bien que gentille douce mielleuse tout ce que vous voulez, elle avait ce côté énigmatique qui la rendait difficile à cerner parfois. On ne la comprenait plus. On avait cette impression de ne l'avoir plus du tout suivie dans ses perditions vers les nuages. Enfin, après tout, cela s'est surtout accentué lorsque son côté démoniaque la rendait encore plus...
— Tu parles ! Je ne suis pas une enfant malade. Pour la peine, je vais me lever et faire un petit tour.
Et voilà l'enfant qui se levait sur ses chapeaux de roues et qui comme une enfant pourrie gâtée décida de faire passer ses caprices avant sa propre santé - qui se dégradait à vue d'oeil. Roxas avait tenté de lui prendre la main et de la ramener auprès de son lit mais cette dernière l'arrêta en plaçant une main à dix centimètres de son visage, le regard furieux. D'accord, mademoiselle n'était pas d'humeur. Madame voulait aller se balader dans le jardin. Soit.
— Dis moi, tu ne penses pas que je devais songer à les couper ? Ca fait un moment que je les garde longs. — Hum, tu pourrais faire des chauves heureux avec la longueur de tes cheveux...Mais, honnêtement je préférerai que tu les gardes longs. Ça te va bien tu sais. Et puis, c'est comme ça que je t'ai connue.
La voilà s'allongeant dans l'herbe. Mais...Elle a une robe blanche ! Elle allait la salir ! Quand on vous dit qu'Hikari était une fille parfois incompréhensible. Il y aurait eu des jours où cela l'aurait particulièrement dérangée. Et puis bon, pourquoi un garçon comme Roxas perdrait son temps à propos d'une robe... S'en suit une déclaration sur les sentiments de William à l'égard des résidents du manoirs se terminant par un étranglement de sanglots. Et merde, elle pleure. Roxas comprenait bien la culpabilité de son amie, mais elle en faisait trop, elle se donnait un fardeau si grand dans son coeur que cela là déchirait intérieurement. Le demi-démon prit la jeune fille dans ses bras et lui caressa les cheveux tout en la calmant.
— Tu sais Rox'. Il y a eu un temps où j'y croyais. Que je croyais que mes parents allaient revenir, ils me l'avaient promis. Ce n'est que récemment que j'ai fini par perdre espoir et fini par me rendre à l'évidence. Je ne les reverrai jamais. C'est pour ça que...Je m'inquiète pour William. Aucun signe de vie. Tu te rends compte. A se demander parfois si il tenait à nous...
Bien que Roxas évitait de penser ce genre de chose, voilà que le doute s'installa dans son esprit. Et si elle n'avait pas tort ? Qu'il ne reviendrait jamais ? Certes William avait toujours eu ce côté solitaire, mais depuis les années passées avec eux, le demi-démon savait qu'au fond, il n'irait pas jusqu'à les rayer de sa vie sur un coup de tête. Il croyait en son meilleur ami, et même si les incertitudes se faisaient nombreuses de jour en jour, il gardait encore espoir. Hikari en avait déduit qu'il voulait simplement les protéger, qu'il était devenu une menace pour eux et que c'était pour cette raison qu'il ne revenait pas.
— William... Ecoute Hika', il n'est peut-être pas là parmi nous, mais le fait qu'on en parle assez souvent me donne l'impression que sa présence est toujours là. Non ? William par-ci, William par-là. Hahaha ! S'il savait à quel point on pense à lui ici. Mais, je pense qu'il s'en doute.
Tout en se redressant, il fit un mouvement de la main pour inciter Hikari à faire de même puis se leva complètement de l'herbe. S'étirant ainsi comme il le faisait régulièrement, il proposa à la jeune fille d'aller aider Alice à faire le dîner de ce soir, car oui, cette dernière, pour se changer les idées, s'était mise à la cuisine. Haussant des épaules, l'ange partie donc d'un pas nonchalant vers les cuisines tandis que Roxas resta un instant dans le jardin. C'est alors que Hayden vint se poser sur l'épaule du démon, ce qui le fit sursauter.
— Hayden ! Tu m'as fait peur...Quel bon vent t'amène par ici ?
— Je suis juste étonné par ton optimisme. Tu en es certain qu'il reviendra ?
— C'est un grand garçon. Il en faudrait plus pour le tuer. On ne tue pas un Van Drake aussi facilement.
Souriant au corbeau, il le caressa et se dirigea vers l'antre du manoir. C'était étrange car, la manière dont Hayden parlait à Roxas, semblait lui dire qu'il savait quelque chose. Mais bref, le dîner allait être servi.
Allongé confortablement dans lit, Roxas cherchait le sommeil. Il n'avait pas repensé à William durant la soirée, mais il cherchait à se souvenir des derniers mots qu'il lui avait dit. Ne retenant pas vraiment ce genre de détail, il ferma ainsi les yeux le temps de quelques minutes et aussi pour trouver le sommeil. Ce fut par un cri qu'il rouvrit les yeux subitement. « Hikari. » Retirant d'un mouvement brusque sa couverture, il glissa sur le sol et perdit un temps fou à se relever. Il fit irruption ensuite dans la chambre de son amie et s'aperçut qu'il n'y avait personne dans son lit défait. La fenêtre était ouverte. Précipitamment il se dirigea vers celle-ci et pencha alors sa tête en ayant la peur de découvrir le corps ensanglanté de sa bien-aimée sur les pavés.
Rien.
Le souffle coupé, il reprit sa respiration, lentement et lorsqu'il se retourna, il recula de deux pas, manquant de passer par dessus la fenêtre. Hikari se trouvait devant lui, arme à la main, ses cheveux ébouriffés masquant son visage. Si il avait pu la comparer à quelqu'un, ce serait plus à la fille dans the Ring. Vous savez, celle qui sort de la télé pour venir vous tuer et qui vous avez prévenu sept jours avant que le sort était jeté sur vous. Ne respirant plus, voire très peu, Roxas prenait une teinte blonde et plaçait doucement ses mains vers l'arrière. Il ne voulait pas la blesser, mais il savait que si il ne faisait rien, elle pourrait l'envoyer à l'hôpital. Ne comprenant pas réellement ce qu'il se passait, il s'approcha doucement, penchant alors la tête pour essayer d'apercevoir son visage. Il fut interrompu par le bruit de la porte qui s’entrouvrit et aperçut les cheveux blonds d'Alice.
Coeurs : 307 Messages : 1466 Couleurs : HotPink & SlateBlue J'ai traversé le portail depuis le : 10/01/2011 et on me connaît sous le nom de : Hikari Relyse Mon nom est : Hikari Cassandra Relyse Actuellement je suis : en période de vide total. Il paraît que je ressemble à : Luka Megurine de Vocaloid et à ce propos, j'aimerais remercier : T.Brownie (vava) / Neven (Signa')
Re: Le vent se lève, il faut tenter de vivre | Sam 29 Nov 2014, 15:35
Le vent se lève, il faut tenter de vivre
Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change! Après tant d'orgueil, après tant d'étrange. Oisiveté, mais pleine de pouvoir, Je m'abandonne à ce brillant espace, Sur les maisons des morts mon ombre passe. Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.
B ien que Roxas faisait tout son possible pour me remonter le moral, je n'avais plus vraiment la tête à penser autre chose. J'avais besoin de le revoir. William. Il faisait parti de ma famille, c'était un frère pour moi. Je ne voulais plus laisser ces illusions ronger tout mon être. Pendant bien longtemps j'avais cru pouvoir retrouver mes parents, mais en vain. Ils ne sont jamais revenus, je ne les ai jamais retrouvés. Une enfant comme moi bien qu'entrant dans l'âge adulte n'était pas capable de faire un travail aussi grand. Impossible. Combien d'experts étaient partis à leur recherche ? Des centaines en cinq ans. Rien. Cependant, les mots de Roxas me firent esquisser un petit sourire. Je le regardai se lever tout en me faisant signe de faire de même. Je me levai à mon tour puis il décida qu'on devait aller aider Alice. Sûrement pour me changer les idées. Je devais vraiment causer beaucoup de soucis à lui et à Alice. Ils étaient si gentils avec moi. Si seulement.
***
Je ne savais pas depuis quand cela me prenait mais j'avais atrocement mal. Ma gorge était en feu, j'avais chaud et froid à la fois. De la sueur perlait sur mon front et soudainement, ma respiration se coupa. Me levant de mon lit, je me mis à suffoquer. « A l'aide...» essayai-je de prononcer. Un marmonnement sortit de ma bouche et une toux m'arracha la gorge. Crachant mes poumons sur mes draps, j'aperçus quelques tâches de sang. Plaquant ma main sur mes lèvres, je remarquai que cela venait de ma bouche. Vomissant encore un peu de sang cette fois-ci sur le sol, je me laissai tomber sur le sol. Rampant peu à peu vers la porte pour tenter d'appeler au secours...Ma vue se brouilla. Le noir total.
*** J'avais senti quelque chose brûler mon corps tout en entier. En l'instant d'une seconde, je me voyais encore sur le sol, regardant dans le vide. Des silhouettes, des cris, de l'agitation. Je ne sentais plus mon corps. Je ne sentais plus rien. Puis encore le noir total.
Un rêve ? Aucune idée. Je me revoyais dans ma chambre. J'étais derrière la porte, quelqu'un fit irruption. silencieuse, je ne disais rien. M'apercevant qu'il s'agissait d'un monstre, je l'attaquai, levant mon fleuret. Soudainement, mon corps fut comme paralysé après avoir ressenti, comme si mon corps brûlait tout entier.
▬ ALICE !
Roxas. J'ouvris subitement les yeux. Tout était blanc, j'entendais un bruit récurrent, aux intervalles égales, comme un "bip". Floue, ma vue devint peu à peu nette et je pus ainsi distinguer que je ne me trouvai plus dans ma chambre. Paniquant un peu, je lançai des regards de tous les côtés. Blanc. Je ne sentais pas le confort de mon lit sous mes fesses.
« Hôpital. »
Je me mordis la lèvre inférieure jusqu'à me faire saigner. Sur le coup, je ne ressentais pas la douleur que cela faisait tant j'étais choquée. Je ne m'attendais pas à me retrouver ici. Ne sentant plus mes jambes, je me hissai grâce aux barres latérales pour me redresser correctement. Combien de temps était-je restée ici ? Je n'arrivai pas à bouger. J'étais comme paralysée. Cherchant alors le bouton pour appeler les infirmiers, je m'étais mise à pleurer. Les armes ne voulaient plus s'arrêter. L'angoisse. Je savais qu'il s'était passé quelque chose, mais quoi donc ? Avais-je fait du mal à Roxas et Alice ? Etaient-ils sains saufs ? Je voudrais juste mourir...
La porte de ma chambre s'ouvrit pour laisser entrer un être à la longue chevelure verte comme je n'en avais jamais vu. De beaux cheveux vert. Il s'approcha de moi, prit une chaise roulante et s'assit maladroitement dessus. Ce monsieur devait faire au moins dans les deux mètres. Intimidée, je remontai un peu ma couverture sans pouvoir dire un seul mot. Ce fut avec un petit rire qu'il tenta de me rassurer :
▬ Salut la demoiselle alors ça va mieux ? Je suis l'assistant du médecin qui t'a pris en charge. Comme il n'est pas là aujourd'hui, c'est moi qui m'occupe de toi.
Hochant doucement la tête, je me remis à pleurer. Comme une gamine. J'étais tellement bouleversée par les événements que je n'avais qu'une envie, m'échapper, rentrer chez moi, retrouver Alice Roxas et William et vivre ma vie normale. Sans ce monstre en moi. L'homme, sentant ma détresse s'assit sur mon lit et posa un main sur mon épaule. Il me murmura quelques mots pour me rassurer et me tendit quelques mouchoirs.
▬ Tu me fais penser à ma petite soeur. Allez, pleurer ça fait du bien certes, mais je pense que tu es bien plus jolie quand tu souris.
Sur ces mots, je me mis à rire et essuyai donc mes larmes. S'en suit une longue discussion sur tout et n'importe quoi. Les goûts, les amis, la vie. Cependant, aucun de nous deux ne mentionna nos parents, bizarrement.Au bout d'un temps, je lui demandai comment m'étais-je retrouvée ici. Il prit un air grave et inspira longuement. Tout en jetant un regard à mes bandage que je venais à peine de remarquer tant la discussion m'avait fait oublier un instant que j'étais à l'hôpital, il déclara :
▬ Tu as été électrisée. Un coup de jus...Ça fait une semaine que tu es dans le coma.
code by Silver Lungs
Invité Invité
Re: Le vent se lève, il faut tenter de vivre | Mer 28 Jan 2015, 20:10
Le vent se lève, il faut tenter de vivre
Le vent se lève!... il faut tenter de vivre! L'air immense ouvre et referme mon livre, la vague en poudre ose jaillir des rocs! Envolez-vous, pages tout éblouies! Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies le toit tranquille où picoraient des focs!
U ne semaine déjà qu'il venait chaque jour à son chevet. Jour pour jour il venait la contempler. Du moins, il la regardait, allongé et endormie dans ce lit blanc et dans cette grande pièce stérile dont on sentait l'odeur des médicaments. Oui les médicaments pouvaient avoir des odeurs. Heureusement par la technologie poussée de ce monde, il y avait des herbes parfumées qui enivraient la pièce d'une douce odeur afin de rendre l'atmosphère plus agréable. Elle était là, inconsciente. Faisant glisser une mèche rose du bout de ses doigts tout en les rapprochant de ses lèvres, il leva un dernier regard vers elle, avant de l'embrasser sur le front, changer les fleurs du vase et repartir.
Ce soir là, il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé. C'est ainsi que durant le trajet, il fit une pause sur sa route et s'assit sur un banc afin de remémorer la scène. Hikari avait déboulé du noir, s'apprêtant à lui porter un coup meurtrier. Soudainement, un flash lumineux apparut instantanément qui aveugla le temps quelques secondes Roxas. A cet instant, il avait immédiatement compris ce qu'il s'était passé et avait hurlé le prénom d'Alice. Un cri mêlant désespoir, colère et surprise. Lorsqu'il recouvrit la vue, il se précipita sur le corps inerte sur le sol. Hikari ne respirait plus. La petite Alice fondit en larmes. Rapidement, il lui ordonna d'appeler les urgences tout en essayant de la réanimer.
Les voilà à l'hôpital. Alice n'arrêtait pas de pleurer et Roxas faisait les cent pas dans la salle d'attente. Un moment, il finit par s'arrêter et se tourna vers la demie-déesse qui se moucha je énième fois. Se rapprochant d'elle tout en lui prenant les mains, il tenta de la rassurer encore une fois. Bien sûr qu'elle était choquée, la pauvre enfant. Elle venait de paralyser la personne qu'elle aimait le plus au monde. Au bout d'un temps, les médecins sortirent de la chambre où se trouvait Hikari et les deux adolescents se précipitèrent à sa rencontre. Espérant qu'elle soit saine et sauve, les médecins affirmèrent qu'elle était encore en vie mais...
— Dans le coma ? — Le choc a été tellement rude, de même que son coeur semblait la lâcher depuis peu. Son corps n'a pas supporté. Depuis quand n'a-t-elle pas mangé ? Nous avons remarqué qu'elle était en sous nutrition.
Sur le coup, Roxas se sentit fautif. Il était vrai que ces temps-ci, et ça depuis plusieurs mois qu'elle se nourrissait à peine. Roxas avait du mal à comprendre ce qu'il se passait au fond d'elle. A quoi pensait-elle ? Elle devait se faire une raison, William était parti car il était dangereux pour eux. son acte n'était pas qu'égoïste. Mais Hikari était persuadée qu'elle avait une grande part de responsabilité. Ce qui n'était peut-être pas faux. Mais seuls les Dieux le savaient, du moins s'ils s'intéressaient à eux.
Une semaine passa et il revint encore une fois à son chevet. En ouvrant la porte, il aperçut sa bien aimée, redressée sur son lit discutant vivement avec son médecin. Un certain "N". Roxas le trouvait particulier mais tout de même très gentil à l'écoute et très intelligent. Cela lui faisait bizarre de savoir qu'il avait à peine trois ans de plus que lui. En s'apercevant que le demi-démon avait fait irruption dans la pièce, il salua la demoiselle ainsi que Roxas avant de quitter la pièce. Ne prêtant pas attention à leur précédente discussion, l'homme se rapprocha de sa douce et dans un élan d'amour, lui vola un baisé.
— Oh Hika'. Mon coeur. Je crus que tu ne te réveilleras jamais. Je te le promets. Je te protégerai au péril de ma vie. Je t'aimerai pour toujours.
Il prit ses petites mains qui tenait au creux de la sienne et les embrassa fougueusement. Il avait eu tellement peur. Si peur qu'il n'en dormait plus. Mais encore...Il ne savait pas ce qu'il allait se passer plus tard. tous deux ignoraient ce qu'il allait se passer. Tous deux s'aimaient d'un amour fou. Retrouver l'être aimé était la chose la plus plaisante et la plus agréable qui soit. Sans sacrifice, avons nous le mérite de se prétendre vertueux ? Faire le bien spontanément, sans rien faire, peut-il prétendre avoir du mérite et ce même individu qui l'affirmerait serait-il vertueux ? La vertu des hommes serait-elle nécessaire une affare de sacrifice ?
Il revint chaque jour, pendant deux semaines. Elle devait rester à l'hôpital car ils ont décelé en elle un problème psychologique. Elle devait s'en débarrasser. Par des cures, par n'importe quel moyen. Cela la rongeait intérieurement. Il lui arrivait de faire des crises la nuit comme le jour, à se mettre d'un coup à tout fracasser sur son passage. Elle en souffrait. Elle n'arrivait plus à se contrôler. Cette chose au fond d'elle prenait de plus en plus d'ampleur et la crainte de ne plus pouvoir se contrôler un jour l'angoissait. Elle commençait à avoir peur de cette autre "elle". Roxas ne savait quoi faire pour la protéger. C'était hors de sa portée car le combat était intérieur. Comme celui entre Sora et Roxas.