Un vent de séduction

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Dans un lit rouge satin, les courbes d’une femme étaient dessinées. Une vague chevelure de couleur blé était étendue contre un oreiller satiné. Un de ses bras fins et d’une blancheur immaculée trainait en dehors du matelas si bien décoré. Une de ses jambes élancées s’était permis de sortir en dehors de la couette pour se trouver à l’air libre. Le mince morceau ne s’arrêtait qu’à sa cuisse ce qui offrait un spectacle des plus séduisants, si bien sûr quelqu’un était dans la pièce. Sa beauté vampirique avait un charme égalant presque une déesse. C’était même l’un de ses atouts pour attraper ses proies entre ses filets. Un homme avait beaucoup de mal à fuir le charme d’une si belle femme aux formes bien arrondies. Ses délicats cils blonds frôlaient ses joues lorsqu’elle ouvrit les yeux en les clignant plusieurs fois avant de s’accoutumer à la lumière du soleil. Comme le sommeil se trouvait toujours dans son corps, ce dernier était lent et lui provoquait quelques difficultés à se mouvoir. C’est comme si son corps refusait de confronter le jour dans le désir de rester dans la chaleur des couettes. Cependant, son désir de quitter la maison était si puissant qu’elle efforçait ses muscles pour qu’il se dégage du confort. La couette satinée tomba lourdement révélant une femme complètement nue où les rayons caressaient sa peau. Ses yeux à moitié réveillés observaient la fenêtre ouverte tandis qu’elle s’étirait. Il était bien rare qu’elle couvre sa fenêtre que n’importe qui aurait pu la voir si bien sûr, elle ne vivait pas dans la forêt. La pudeur ne faisait pas partie de sa vie et être déjà nue aidait rapidement à l’étape cruciale pour une femme, s’habiller convenablement. Elle se dirigea donc vers la douche pour purifier son corps… façon de parler. Ce soir-là, elle n’avait pas vu Shino et donc sa nuit d’amour n’avait pas eu lieu même si elle l’avait tant attendue nue dans son lit. Ça la frustrait tellement! Nana adorait user de son charme sur son amoureuse pour en retirer des caresses chaudes et pleines de tendresse. Elle commençait à croire que son amoureuse l’oubliait peu à peu, ça lui brisait un peu le cœur. Un soupir peiné sortait de ses lèvres lorsqu’elle finissait de prendre sa douche pour enfiler le premier bout de tissu, une culotte en dentelle noire. À travers, on pouvait voir les dessins de ses fesses et les détails les plus gênants, mais elle était provocatrice et le serait toujours.

Nana sortait de la salle de bain sous son accoutrement dénudé à part le bas pour aller vers sa chambre. Comme tous les matins, elle attrapait ses longs collants blancs lui montant au milieu de la cuisse et les enfile dans une finesse sensuelle. Toute action qu’elle posait pour s’habiller était si sensuelle, toujours dans le charme jusqu’au bout des ongles. Si ce matin elle ne pouvait pas s’amuser à séduire sa douce, elle allait s’amuser avec un autre. S’attirer de pauvres pervers pour les allumer et après les rejeter comme de vieilles chaussettes. Un plaisir implacable. Les collants installés, c’était le tour du petit short brun s’arrêtant du haut des cuisses permettant aux individus d’y voir une parcelle de sa peau dénudée. Pour le haut, elle couvrait sa poitrine d’un chandail aux courtes manches et qui laisse les épaules à l’air pur. Elle ne pouvait se permettre de porter un soutien qui en gâcherait la vue. Elle hésita un long moment pour ce qui est de ses longs gants blancs, jamais elle ne s’en séparait… et si elle faisait une exception pour aujourd’hui? Sa longue réflexion la porta à les faufiler dans sa poche de short en cas qu’un moment il lui soit indispensable. Bien accoutrée, elle s’examina un bon moment dans le miroir avant de sourire. Il lui restait à peaufiner son apparence. Pour en rajouter une couche à son apparence, elle usa de maquillage discret pour ne pas paraitre pour une salope. Toutes femmes qui se maquillaient autant avaient une mauvaise réputation, elle se contentait de mettre du mascara et un peu de gloses. Un petit coup de peigne dans cette chevelure si longue lui donnait enfin l’image tant recherchée, celle d’une femme séduisante qu’on voudrait bien aborder. Il lui manquait plus que le petit déjeuné, mais elle verrait bien lors de sa promenade et réfléchirait du coup à son repas du matin. Du sang bien frais l’aurait envoyé au paradis, mais elle n’en gardait pas à la maison. Surement qu’elle s’attaquerait à une bête sans défense pour s’abreuver de son sang. Elle quitta donc sa maison en enfilant ses talons hauts.

Prête à partir, elle quitta la maison à petits pas de course sous le bonheur de retrouver la civilisation. L’idée de jouer avec un homme ou une femme excitait son petit cœur. Point l’idée de tromper son amoureuse, mais jouer avec le premier ou la première qui osera l’aborder. Nana sifflota de bonheur jusqu’à ce que petit animal blessé se présente sous ses prunelles or. Il souffrait péniblement de sa blessure saignant abondamment. Ne pouvant résister à son envie de sang, elle sauta sur la pauvre bête pour la goûter, le festin ne dura que quelques minutes avant qu’elle se sans reput. Elle avait bien fait attention de ne laisser aucune marque de sang sur elle et non plus sur son visage. Comme ça, son image restait aussi belle que ce matin. Elle poursuivit son chemin tranquillement lorsqu’un homme inconnu l’aborda d’un sourire charmeur. Cette femme à la beauté ensorcelante se glissa sur la dite personne à la chevelure de feux. Bien qu’elle aurait souhaité tomber sur une femme, cet homme n’était pas laid et se montrait déjà être une victime de joie pour passer le temps. Et enfin que l’autre ne puisse en déceler son jeu, elle joua la petite perdue.

-Je peux ne rien vous cacher, monsieur! Oui, je suis perdue et je n’arrive plus à trouver le chemin de la ville. Très rare sont les moments où je m’engouffre dans une forêt et je n’ai pas les chaussures pour une expédition. Mes pieds me font si souffrir.

Elle releva un peu sa jambe en jouant la comédie comme quoi ça faisait longtemps qu’elle marchait avec ses chaussures, alors qu’elle était très habituée d’en porter en forêt.  Nana voulait en rajouter plus, elle se pencha vers l’avant pour masser ses mollets pour donner l’impression qu’elle avait mal, mais plutôt pour offrir une belle vue à l’homme. Son haut s’était un peu écarté du haut de sa poitrine pour y présenter un décolleté alléchant en faire baver bien des hommes.

-Je voudrais avec plaisir un guide... Je vous serais des plus reconnaissantes si vous m’offrez votre assistance.

Elle lui fit le coup des yeux brillants d’espoir à toucher un cœur bon.

Elle était très calme et confiante de la petite séduction se jouant entre ses deux adversaires. Un amusement pur de voir qui des deux seraient sous le charme et ainsi être l’esclave de l’autre pour en quelques secondes. La vampire poussa un petit cri de surprise lorsque le séduisant homme la souleva de terre. Plutôt elle avait fait exprès de pousser ce cri pour la rendre mignonne ou innocente. La pauvre idiote qui réagit à tout, si ça pouvait charmer l’homme elle allait jouer la comédie. L’homme lança des questions sur son but précis et elle lui indiqua qu’elle voulait se rendre vers un petit lac se trouvant tout près de l’entrée de la forêt et que sur le coup, elle s’était perdue. Nana était pourtant la personne ne se perdant jamais tellement à avait visité cette planète durant ses longues années, mais que le gars se sente utile était rigolo. Elle se laissait porter telle une princesse dans la forêt en passant ses bras autour du cou du charmeur pour en rajouter une petite couche à sa méthode de séduction. Elle en profitait pour l’observer attentivement pour y trouver une quelconque faiblesse. Il avait une aura de sureté chez lui et de confiance comme s’il se sentait le plus fort, c’est ce qu’elle avait l’impression. Avec une grande discrétion, son nez s’approcha de son cou pour y renifler la peau, une odeur connue titilla ses narines… ce parfum… elle l’avait déjà sentie auparavant! Le souvenir de cette déesse d’Héra apparaissait dans sa mémoire, ça ne pouvait qu’être un dieu! Un sourire fin se glissait sur ses lèvres contre cette constatation. Les dieux étaient réputés pour draguer et aller voir qui ils désiraient pour leur propre plaisir et cette fois-ci, elle se jouerait d’un dieu. Sa petite main agrippa le haut du dieu à la chevelure de feu et colla sa tête contre son épaule. Jouant la petite timide face à son action. Ses pas la transportaient dans une clairière si magnifique que c’était le lieu parfait pour se créer une ambiance romantique entre deux individus. Elle lui indiqua qu’elle voulait s’arrêter à ce tronc et il la déposa là. La ville pouvait bien attendre, puisque le combat de séduction allait commencer. Le jeune dieu prenait son temps pour la regarder de haut en bas tout en caressant sa chevelure rouge, un vent inconnu souffla dans sa masse blonde les faisant danser avec grâce. Elle colla ses genoux contre sa poitrine et y glissa ses mains autour en souriant.

-J’adore ce lieu, en dirait que c’est si pur et rempli de gaieté… surtout avec le soleil qui reflète sur l’herbe verte.

Son regard se détourna du paysage pour se baisser vers l’herbe sous l’expression inquiète qu’elle donnait dans son visage si magnifique.

-Je crois que vous pouvez bien deviner que je suis un vampire. Ma peau blanche et froide en dit long sur mes origines. J’ai si honte quand on me prend que j’ai été surprise… Le touché n’est pas mon fort… Vous êtes même le premier à interagir de la sorte avec moi.

Il y avait dans ce lot de paroles une vérité et à la fois le mensonge, mais étant dans le jeu qu’on séduit l’autre, tout était permis. Elle leva de nouveau son regard or sur sa personne et posa sa main contre la place libre près d’elle.

-Ne restez pas debout comme un piquet, vous pouvez vous asseoir près de moi. À moins que vous ayez peur de ma personne. C’est vrai qu’un vampire… ça n’a rien de glorieux. Surtout quand vous êtes la race crainte de bien des gens.

Son but premier était de faire ressentir chez l’homme de la pitié pour en soutirer de la gentillesse et des actions en lien au réconfort. Les femmes tourmentées qui se montraient fragiles sur ce qu’on disait sur sa personne étaient toujours des proies faciles pour les pervers comme lui. Ses mains qu’elle n’avait pas couvertes de ses longs bas se réfugiaient au creux de sa poitrine comme pour se donner du courage avant de poser une question que tout individu dans ce bas monde poserait.

-Je me nomme Nana Crowell, vous êtes monsieur?

Connaitre le nom de celui qui vous fait face est là une information importante pour mieux attaquer.

Un sourire trop amoureux s’acharnait sur les lèvres de ce dieu intrépide de s’adresser de la sorte à un vampire. Elle n’était pas dupe par la façon qu’il la regardait, il avait surement deviné sa race avant même qu’elle le lui révèle. Les vampires ont une réputation des plus horripilantes dans ce monde et le fait que ce dieu se permettait de s’approcher d’elle sans peur, prouvait qu’il se croyait supérieur à elle. Elle haïssait ces personnes de la sorte et surtout les dieux, leurs supposés pouvoirs sur ce monde la répugnaient au plus grand point. Juste que ses fesses divines se posent près d’elle, la repoussait intérieurement, mais se montrait gentille à l’extérieur. Son nom ne lui révélait rien, Nana était très inculte sur la lignée des dieux tellement il y en avait. Elle était de celle qui ne prie aucun et se contente de chasser pour se nourrir rien de plus. De quel père venait-il? Quel pouvoir possédait-il? Quel était son rôle dans cet univers? Elle ignorait complètement, mais elle le découvrirait bien assez tôt. Sans avertissement, le dieu se donna la permission de poser sa main contre son genou. Une boule d’horreur lui remontait le long de la gorge, heureusement, qu’elle avait son long bas sinon, celui-ci aurait reçu plus qu’une baffe dans le visage. La vampire était si refrénée sur le contact physique avec un individu qu’elle pouvait se transformer en monstre désirant que du sang. Un vent interminable fit danser sa chevelure sous les yeux émerveillés de ce dieu sans gêne. Elle commençait à croire que le vent faisait partie d’un des pouvoirs de ce débile, surtout qu’il soufflait toujours au moment où les yeux du dieu ne la quittaient plus. Puisque le vent soufflait avec bonheur, elle allait en profiter au maximum. Elle glissa sa main dans sa chevelure or pour glisser une de ses mèches derrière son oreille et tira un peu la langue avec amusement.

-Comme le vent est fort, il va me décoiffer.

Sa petite mise en scène s’évapora par la suite des dires du jeune dieu porteur de l’écharpe. L’absence de nom pouvait pour certains être triste. Savoir qu’aucun nom ne figurant par la suite de son prénom, nous rendait vides d’identité, mais était-ce le même cas pour le dieu? Pour en savoir plus sur les sensations du dieu, elle devrait se mettre en mode questions pour que sa curiosité soit comblée. En penchant légèrement sa tête vers le côté, ses cils frôlaient ses joues à chaque clignement de paupières et son air adorable était mis en actif.

-Comment pouvons-nous vivre sans nom de famille? N’est-ce pas triste de savoir que nous n’avons pas une identité du passé? La famille est-ce qu’il y a de plus beau? Y porter le nom nous fait sentir moins seuls.

Elle posa son regard doré sur la main se trouvant toujours reposée sur son genou, ses questionnements allaient peut-être bien provoquer. Elle soupira intérieurement pour se donner la force d’approcher le dieu sans grimacer de dégoût. Nana leva sa mince main pour la déposer sur celle du dieu s’acharnant à rester contre le genou de la belle. Ses merveilleuses prunelles à regarder pénétraient ceux du dieu pour donner beaucoup plus d’ampleur à son inquiétude sur comment le dieu pouvait se sentir sans nom. Si elle se montrait sans inquiétude, il saurait inévitablement qu’elle connait son identité de dieu, alors que là, elle le cachait très bien.

-Vous pouvez tout me dire cher Eole, bien que vous me connaissez à peine… je ne supporte pas de voir quelqu’un souffrir près de moi. Bien même que je dois mordre les individus pour boire leurs sangs… je ne peux que ressentir du regret. Personne ne devrait souffrir.

Elle écoutait la réponse de l’homme en lien à l’absence de nom à la suite du prénom. Il vivait bien entendu très bien sans nom, les dieux n’en possédaient aucun et le simple fait qu’on les connaissait par leurs prénoms les rendaient forts. Le dieu ne se rendait malheureusement pas compte qu’il révélait avec évidence le nom de mortels. Aucun mortel n’aurait pas parlé de la sorte pour dire que les êtres comme eux souffrent, ça prouvait que c’était un immortel. Les immortels avaient cette manie de pointer du doigt les autres créatures en les traitants de mortels, comme si le fait de mourir était une honte où une insulte. Nana se sentait de nouveau libre lorsque cette main de Dieu quittait son genou qu’elle bougea un peu instinctivement. Le vent se calmait doucement comme pour indiquer que le dieu changeait de tactique, pour un homme qui joue la comédie, il était plus nul qu’elle. Toutes ses actions et ses subits changements de caractère étaient une erreur de débutant. Pour un homme d’une grande importance, il était nul dans la comédie, peut-être savait-il déjà tout d’elle par ses pouvoirs divins, mais elle, elle était une vraie coriace. Son vécu auprès des nobles lui avait développé une endurance mentale incroyable et une analyse irréprochable. Sa mère l’avait combien de fois punie si elle ne se tenait pas bien et si elle laissait aller ses émotions ou encore ses pensées malsaines! Eole s’excusait tout bonnement sur son geste un peu brusque de sa part, le mec qui ne pense pas avant d’agir. Nana colla alors ses genoux contre sa poitrine et perdit son regard sur le paysage.

-Je ne suis pas très habituée au contact, surtout avec les hommes… Une crainte s’est formée au fond de moi, mais je n’en dirais pas plus. C’est un secret.

Elle restait sous sa forme de fille innocente, mais ses dires n’étaient pas faux. Le traumatisme de son mari qui la violait pendant plusieurs jours ne s’évaporait pas de ses souvenirs et la hantait quelques nuits. Pourtant, elle ne disait rien à son amour pour ne pas l’inquiéter et jamais elle n’en racontait les détails. La vampire balançait ses jambes comme pour se bercer au gré de vent soufflant tout bas sur le paysage.

-Bien même que je ne sois pas si « mortel » comme vous le dites Eole, je ne vois pas pourquoi seuls les êtres qui meurt souffrent. Les espèces immortelles peuvent tout autant ressentir la douleur où être abandonné. À quoi bon justifier la race où c’est normal de souffrir? Je sais que vous n’êtes pas ordinaire Eole, votre nom ne me dit rien, mais l’odeur de votre sang en dit long sur votre place sur cette terre… Donc pour vous les mortels sont si insignifiants?

Son ton de voix était doux et à la fois bas sous la décevante vérité que les dieux voient simplement leur propre personne avant les autres. Certes, elle adorait se montrer plus grande avec ceux qu’elle trouvait faibles, mais elle avait un peu plus d’humanité que les dieux eux-mêmes.

Ses yeux aussi brillants que l’or quittaient le paysage pour l’observer du coin de l’œil. Un sourire honnête se dessinait sur ses lèvres pour cet échange banal ou comme dirait, remplis de mensonges et du vrai. Elle ne comprenait pas comment le dieu résonnait et c’était la même chose du côté du dieu. Cette recherche à découvrir la vraie identité de l’autre était un cercle vicieux qui se terminerait qu’après qu’un se soit dévoilé. Un vent plus chaleureux caressait sa peau froide, le tissu contre sa peau froide, un moyen de la rassurer en somme par ce dieu si spécial et à la fois horripilant. Mais nul ne pouvait garantir qu’il ne faisait que se moquer d’elle avec ce vent pour simplement se donner une image. Nana voyait mal un dieu avec le ressentiment de tristesse pour un être inférieur à lui. Eole dans son jeu de gentil garçon, a ce qu’elle interprétait. Il lui indiquait la part de malheurs que pouvaient ressentir les immortels et cette richesse dont elle était sûre que c’en était des paroles envoyé en l’air. Elle n’était pas née de la dernière pluie. Un mince soupire s’extirpa des lèvres d’Eole, cause de la constatation qu’il avait du faire face… mais elle ignorait la raison. C’était aussi exaspérant d’être un dieu? Surtout quand vous êtes obligé de fréquenter des imbéciles. Imaginer le dieu fatigué la faisait rire intérieurement ou encore le voir dans un pétrin. Nana souhaitait plus fort que tout le malheur des dieux pour toutes leurs actions hypocrites sur cette terre et le ramassis de douleurs qu’ils laissaient derrière eux.

La main de son partenaire de comédie insérait sa main dans sa masse rouge pour les rejeter vers l’arrière sous un sourire aimable envers la vampire. Elle restait silencieuse et ne montra aucune expression sur son visage.Elle repensait tout bonnement à cette main l’ayant touchée le genou tout à l’heure, une vraie horreur. Les images des mains du mari l’agrippant avec force lui parcouraient un frisson de dégoût, les mains des hommes n’étaient bonnes que pour la ramener dans le passé. Eole continuait son discours inspirant sur le fait que le temps guérit les blessures, la belle phrase que n’importe qui pouvait sortir pour se montrer connaisseur. Ses blessures n’étaient pas refermées et ce que les dieux avaient pu faire subir à des mortelles était inoubliable. Le vampire baissa la tête que ses cheveux tombaient le long de son visage pour y cacher le tableau.

-Voyager? Qu’elle est la ressemblance entre voyager et la souffrance du passé? Vous semblez ne pas trop savoir de quoi vous raconter, comme si vous ne faisiez que vous jouer de moi.

À ses mots, elle quitta son siège pour se tenir sur ses longues jambes fines. Elle fit quelques pas en direction du soleil pour que le jeune dieu ne perçoive que son dos comme vision.

-Je me demande même si je ne vous ennuie pas. Que vous me sortez de belles paroles pour insinuer que vous êtes de mon côté… alors que je suis insignifiante sous votre regard doux! Je ne suis pas un être innocent qu’on doit mater à l’aide de belles paroles en l’air, je ne suis pas si idiote!

Nana savait dans quoi elle s’enfonçait en déclarant ceci à voix haute sans le regarder, elle voulait lui faire croire qu’elle souffrait, qu’elle hésitait à le croire. Le ton de sa voix était tremblant si faible qu’on aurait dit qu’elle pourrait pleurer d’un moment à l’autre. Elle n’avait vraiment rien à se reprocher de son jeu ignoble pour jouer avec les sentiments des autres.

(désolé de l'attente, j'étais dans la fatigue.)