Car marcher fait du bien [Pv Mairu Hastings]

Le soleil vint gentiment brûler le visage de cette gentille rousse gracieusement endormie contre un arbre, un léger filet de bave coulant au coin de sa bouche. Elle ouvrit les yeux et s'étira, se prenant au passage une noisette sur la tête. Aaaah, qu'est-ce qu'elle aimait être réveillée comme ça. C'est vrai, qui n'aimait pas se réveiller avec des feuilles dans les cheveux et une limace dans les chaussures ? Pas grand monde. Elle décida de se bouger. C'est pas comme ci elle détestait se prendre des noisettes dans la gueule dès le matin, mais elle avait son métier de clocharde voleuse de patates à exercer. Alors elle se levant, nettoyant d'un geste son pull beige bien trop grand. Elle n'avait pas vraiment bien dormi ces derniers jours. Enfin, fallait dire, dormir contre un arbre ou dans une ruelle, c'était pas super, alors de grandes cernes s'étaient formées sous ses yeux, lui donnait l'air d'un vampire tout droit sortit de Twilight. Enfin, ouais, elle se leva. Gros effort, elle qui passait la moitié de ses journées assise sur un banc, quand elle était sur Terre.

La rousse se promenait allègrement entre les arbres, comme si elle avait rien d'autre à faire de sa vie, ce qui était totalement le cas. Elle avait jamais aimé la verdure, c'était bien trop... Vert. Elle préférait la neige. C'était beau, la neige. Et c'était blanc. Neutre et éphémère. Elle aurait pu faire sa pseudo-philosophe et penser à diverses choses magnifiques à propos de la neige, mais elle avait la flemme et son esprit qui venait tout juste de se réveiller était encore embrumé. Mais bon, la neige, c'était plus joli que l'herbe, même quand on se cassait la gueule dessus. Etrangement, elle se sentait de bonne humeur aujourd'hui. D'humeur à s'asseoir sur un banc et se poser des questions existentielles sur la beauté de la vie, du soleil et des nuages qui formaient une girafe chevauchant une baleine dans le ciel. Mais bon, y'avait pas de banc, alors elle continua juste à marcher sur le petit chemin, une glace à la main. Glace qui s'échappa de sa main pour atterrir sur le sol quand quelqu'un lui rentra dedans. Elle vit sa glace tomber devant ses yeux et sa vie défiler. Sa glace, sa magnifique glace, tellement jeune. L'inconnu lança quelque chose qu'elle ne comprit pas, fixant toujours sa glace. Puis elle releva la tête, la bouche tremblante, avant de reprendre ses esprits.

- Rachète moi une glace.