La secte des poubelles —feat. Mairu | Ven 30 Jan 2015, 16:38
La secte des poubelles
« FEAT. Mairu »
Oh, une journée, la fin de l'après-midi, la joie. Ce moment où te dis "j'suis crevée" que tu fonces dans ton lit, sauf que bah… Ouais bon, Lizzy c'est une suicide de première, tu vois le genre ? Sauf qu'elle est pas normale. C'est une SDF qu'a même pas de boulot, elle s'en fou un peu, vu que, dans sa tête, elle a plus de vie. Triste vie, ne pleur-Vous ne pouvez pas pleurer pour elle alors qu'il n'y a rien de triste là-dedans de toute façon. Elle était suivie de son chat, vous savez, son affilié, Felix. C'était un nom très original pour un chat de couleur noir et blanc. Ouais, bon, on retiendra que ça vient de la télé, quand elle avait encore un chez-sois et qu'elle ne tente pas de se suicider. Suicide, oui, c'est vrai, elle voulait créer une secte pour tous les tuer indirectement et commencer son super plan qui ne marchera sans doute jamais mais bon… Qu'avait-elle à perdre ? Si ce n'était que la vie de son affilié. La sienne, c'était déjà mort. Enfin, retournons sur le bon sujet là, elle courait, ayant voler une patate. Il fallait bien manger, après tout. Courant partout dans les rues avec son chat, se cognant contre plusieurs personnes et tentant de fuir le vendeur en colère qui avait abandonné son stand pour un légume. Cours Forest, cours.
Ses cheveux tressés s'envolaient à chacun de ses pas constituant sa course. Tandis qu'elle fuyait à travers des petites ruelles pour semer le vendeur. Ce dernier qui d'ailleurs avait déjà arrêté de la poursuivre pour retourner à ses occupations. Soupirant et regardant la patate, elle s'était assise contre un mur, au côté de sa petite bestiole. Observant le légume sous tous ses angles avant de croquer dedans. Elle était froide, évidement. Mais tu la mangeais, tentant d'en donner un bout cet affilié qui refusa. Il ne mangeait les légumes, l'aurait-elle oublié ? Sûrement. Tandis qu'elle laissait le bout sur le sol, elle prit son compagnon pour le prendre dans ses bras et se lever, s'approchant de benne à ordures, pour finir par simplement passer devant et continuer à avancer dans la ruelle.
— Cul de sac.
C'était bien ce qu'elle dit, caressant la boule de poil. Si ce vendeur avait continuer de la poursuivre, elle se serait pris le mur. Enfin, heureusement que sa magie était assez défensive, enfin, plutôt inutile, au pire des cas. Elle se retenait encore et toujours de pleurer, son regard vide posé sur ce mur. Tandis qu'un bruit surgissait, elle ne détournerait même pas le regard pour l'instant. Ça ne l'intéressait pas du tout. Il y avait du bruit de partout, à vrai dire. Enfin non, c'était à ce moment qu'elle remarqua l'étrange calme présent. Enlevant ses lunettes qui étaient accrochée à sa robe pour les enfiler sur son nez et voir l'endroit sombre. Il faisait gris, presque autant que la couleur sombre de sa robe. Elle s'était bien éloignée de son point de départ. Elle était passée d'un marché à ce sombre endroit. Voyant beaucoup mieux avec ses verres. Lizzy détestait les mettre, mais elle les gardait toujours sur elle. Enfin, peut importait…
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Re: La secte des poubelles —feat. Mairu | Sam 31 Jan 2015, 15:49
C'était une fin de journée comme toutes les autres, le soleil se couchait et se reflétait sur toutes les fenêtres, donnant à la ville une teinte orangée affreusement moche. Les passants marchaient, divaguant toute la journée dans les rues, tandis qu'elle était plantée là, au milieu de la rue. Certains lui rentraient dedans puis s'excusaient d'un sourire hypocrite, d'autre lui lançaient un regard plein d'amertume l'espace de quelques secondes avant de continuer leur marche. Elle était restée assise toute la journée, fixant on ne savait quoi pour on ne savait quelle raison, détournant parfois le regard pour laisser échapper un léger ricanement. Elle-même ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait ici. Qu'aurait-elle pu faire d'autre ? Elle n'avait pas de maison, et encore moins de travail. Elle préférait passer ses journées à errer dans les rues, voler des patates au marché et rire des gens qui passaient en la regardant dédaigneusement. Et parfois lui prenait l'envie de visiter ce monde, non pas par curiosité, mais simplement pour tenter de combler son ennui. Alors elle se retrouvait Au Bonheur Sucré pour vider son porte-monnaie, ou bien dans les montagnes enneigées à chercher des fées. Situation assez ironique, quand on savait qu'elle vennait de ce que l'on nommait ici "Planète Bleue".
Mais cette journée avait été un jour normal, la routine quoi. Un jour bien trop plat, tranquille, et tant d'autres adjectifs pour qualifier l'ennui qu'elle avait ressenti. Elle se mit à rire, comme ça, sans raison. P'têtre pour passer pour une folle, c'était assez drôle. Elle se leva, s'appuyant au mur, puis se mit à marcher dans les dédales de rues. Tiens, ça lui rappelait quand elle était sur terre. Elle aimait bien se perdre dans les rues et mettre des heures à rentrer chez elle. Sauf qu'ici, elle avait pas vraiment de chez elle. Le plus souvent elle se rendait à Chloris pour s'endormir sous un arbre. Le plus souvent, elle se cassait la gueule sur le côté en dormant et finissait par bouffer de l'herbe dans son sommeil. Elle aimait bien Chloris, même si elle détestait la verdure, les feuilles, les limaces qui vont avec, tout ça tout ça. Mais bon, aujourd'hui elle avait la flemme d'y aller. Et puis, à vrai dire, elle se sentait seule.
Elle continuait à marcher, détournant le regard pour se rendre compte qu'elle avait quitté le marcher sans même s'en rendre compte et se trouvait maintenant dans une petite ruelle. Elle avança lentement et tourna aussitôt à gauche, dans un petit passage étroit. C'était assez sombre, comme les petites ruelles dans les films d'horreur. Assez cliché d'ailleurs. Y'aurait juste fallut un chat pour recréer le parfait décor du film d'Halloween. Elle laissa échapper un léger rire, avant d'apercevoir un chat noir et blanc au fond de l'impasse. Elle continua d'avancer, plus rapidement cette fois, avant de se retrouver devant le chat et.. Ce qui semblait être sa propriétaire.
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Re: La secte des poubelles —feat. Mairu | Sam 31 Jan 2015, 21:53
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Bon, ok, c'était de moins en moins calme et il suffisait que la brune se retourne pour voir une rouquine, là, qui avançait vers elle. Vous êtes au courant qu'on dit que les roux n'ont pas d'âmes ? Lizzy n'y croyait, pour elle, tout le monde crève et la vie continue. Elle était là, tranquille quoi. Elle ne voyait pas que Lizzy admirait un mur ? Les murs, c'est beau. Et que son chat restait derrière elle, admirant le sol, c'est un chat… Ça regarde partout pour faire genre, ce genre d'animal. On va jouer les super manipulateur pas crédible tout en ne manipulant pas car on le pense et sortir de jolies choses pour tenter une approche qui pourrait sûrement devenir un futur suicide et ceci est génial.
— Créature sans-âme, voulez-vous rejoindre un groupe de suicide collectif ?
On se croirait presque dans suicide room, si vous connaissez pas, je vous renie. Lizzy la pseudo-poétique tente de donner des surnoms philosophiques qui mériterait qu'on la vende à trois euros sur eb-qu'on la frappe. Elle aimerait bien agresser les gens en donnant des surnoms pourris, genre, la rouquine là, ce serait "carotte", parce qu'une carotte bah… C'est orange. Et faites comme-ci vous ne le saviez pas !
— La mort est la ligne droite vers la liberté.
Elle essaie d'être convaincante, il ne faut pas gâcher ça. Froissant sa robe à l'aide de ses mains, le regard vide, elle laissait tomber son regard sur son ami, l'animal. Pourtant, bam, voilà que son affilié lui faisait penser à son ancien chat. Celui mort, de vieillesse ou de maladie, elle n'en savait rien. C'était malin, vu qu'à l'époque, c'était son seul soutiens moral et bah, c'était un peu à cause de sa mort qu'elle a débarqué sur l'île du coup. Ce chat, elle l'aimait beaucoup, elle pouvait rester forte face au blondinet, grâce à lui. Mais bon, elle releva les yeux, qui avait pris un coup de mélancolie et ça se voyait. Lizzy avait envie de fuir, de pleurer, et de sauter une autre fois. Elle était faible, bien trop. Si proche du fond du puis, enfin, elle était au fond puis. Après tout, la mort était belle et la vie était amère. Dans la vie, nous ne faisons que des échecs avec pour seule excuse : ça me rendra meilleur. Mais lorsqu'il s'agit du monde qui nous déteste, lorsque personne ne nous accepte, qu'en ait-il ? Elle voulait juste mettre fin à sa vie. Elle s'était trouvé un but dans la vie, même si derrière ça, c'était plutôt de mourir avec le seul homme qu'elle avait aimé. Elle le détestait, elle ne pouvait plus le supporter, il l'avait fait disparaître de son monde.
— As-tu une âme à libérer ?
Elle le demandait, malgré tout. Sinon, à quoi la mort servirait si ce n'était qu'à rien ? Excellente question ! Vous avez quatre heures. Puis, ce n'était pas de sa faute si elle était un peu cruche et vachement pas crédible. Il fallait voir aussi toutes les cicatrices qu'elle avait sur elle, on aurait dit une pauvre fille qui se mutile pour faire sa rebelle de la vie en pleine crise d'adolescence. Mais y avait son regard, Lizzy avait un regard qui changeait la donne, il était vide de sens. La lueur de l'espoir avait disparu de ses pupilles.
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Re: La secte des poubelles —feat. Mairu | Dim 01 Fév 2015, 21:19
Elle ne comprit pas grand chose, outre que la brune lui proposait de se suicider. Proposition assez drôle, elle accepterait sans doute. De toute façon, tout le monde lui disait qu'elle n'avait pas d'âme, et pas qu'à cause de sa couleur de cheveux. C'était cool, si elle avait pas d'âme, alors elle ne mourrait pas réellement et pourrait sans doute se réincarner ? C'était assez drôle, vu comme ça. Un autre ricanement lui échappa. De toute façon, cela faisait bien longtemps qu'elle avait crevé intérieurement. Maintenant on pourrait la comparer à un légume, ce qui était pas mal. A une carotte par exemple. C'était bon les carottes et on pouvait faire plein de choses avec. Genre les carottes rapées, mais ça elle aimait pas vraiment, elle préférait le gâteau à la carotte bien qu'elle trouvait ça amer, ou même le velouté à la carotte, flan à la carotte.. Même si le mieux restait un bon McDo avec du Dr Pepper qui vous faisait prendre 3 kilos rien qu'en le regardant. La brune la tira de ses pensées, lui faisant une autre proposition. Elle haussa les épaules, mouvant sa tête à droite avec une expression vraiment bizarre.
- Pourquoi pas, ça pourrait être marrant.
A vrai dire, elle avait déjà tenté. Elle avait pris pas mal de médicament mais, étrangement, le lendemain, elle était toujours vivante. Sûrement parce que les médicaments en question n'étaient autre que des doliprane. Depuis, elle n'avait plus tenté, totalement découragé. Et puis, si elle avait été morte, elle n'aurait plus pu boire du Dr. Pepper et ça, c'était vraiment pas drôle. A moins qu'ils aient un gros stock de Dr. Pepper, dans ce cas, elle était pas contre. Et puis, après tout, peut-être que crever était pas si mal. Surtout si elle pouvait errer inlassablement en tant que fantôme et hanter les gens jusqu'à ce qu'ils crèvent à leur tour et ainsi s'en faire des amis fantômes. Puis, être un fantôme, c'était une idée plutôt réjouissante. Elle aurait ainsi pu tourmenter les gens encore et encore, les rendre fou. Comme elle l'avait été à un moment de sa vie. Moment qu'elle ne voulait pas se remémorer par ailleurs. Et puis, en tant que fantôme, elle aurait pu aller voler diverses boissons dans les magasins et bouffer gratuitement, même si elle doutaient que les fantômes en éprouvent le besoin.
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Re: La secte des poubelles —feat. Mairu | Mer 04 Fév 2015, 16:39
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La tête de la rousse était vraiment étrange, un peu trop même, accompagné d'un haussement d'épaules qui fit comprendre à la brune que ce n'était pas important, sûrement.
— Pourquoi pas, ça pourrait être marrant.
Hein? Y avait-il vraiment des gens qui pensaient que la mort était amusante ?Au moins, le coup de soeur Lizzy était réussie. Première fois dans sa vie. Vous pouvez applaudir, en fait. La brune était là, perdue dans ses pensés, cherchant quelque chose à dire, quelque chose de convainquant. Elle ne voulait pas que son but devienne un jeu, que son obsession amuse les gens, même si mort s'en suivait, elle ne le voulait pas. Elle regardait la carotte une nouvelle fois, lui tendant son chat.
— Touche-le et tu en feras parti, alors.
Non, elle n'était absolument pas sérieuse et faisait cela seulement pour faire genre. Elle avait réfléchi à tout, à la faire tomber seule. Bien que ça, ça risquait d'être plutôt compliqué, à vrai dire. Néanmoins, on pouvait entendre que sa voix était toujours si triste, si fade, mais pas froide pour autant. Elle n'était pas super forte non plus, mauvaise habitude. Fade, cet adjectif la définissait un peu trop bien. Elle n'avait gout à rien. Tout était englouti au fond de son inconscient. Malgré tout, que serait-elle en esprit ? Ne serait-ce pas pire ? Vivre seul ou mourir seul était pareil, peu importait mais qui pouvait réellement supporter la solitude ? Elle laissa son chat vagabonder comme bon lui semblait, cherchant quelque chose à dire, quelque chose qui serait plutôt joli à entendre, enfin, dans le sens des mots. Les mots sont la pire des armes mais aussi la meilleure façon de vivre en paix. Sauf que rare sont ceux pouvant contrôler ce qu'ils disent.
— Si mourir était un jeu, alors je serais sûrement une des rares en vie à ce moment, tu sais ?
Laissons tomber la pseudo-poésie pour mettre les choses au clair avec cette chère dame. Elle aurait bien eu envie de rajouter un "c'est juste être libre". La liberté et la paix, c'était ce que la brune voulait. Un sommeil éternel. Elle claqua sa langue, tournant son regard vers le côté gauche avant de le plonger dans les yeux de la rousse.
— Quel est ton nom ?
Toujours cette politesse infinie et cette manière inhabituelle de parler. Beh, ouais, bon, elle n'allait pas recrut-demander à quelqu'un de mourir sans lui demander son nom. Parce qu'elle ne comptait pas faire de secte, c'était juste histoire de dire "tu veux crever seule pendant que je te regarde ?", oui, la sympathie.
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Re: La secte des poubelles —feat. Mairu | Jeu 05 Fév 2015, 20:21
Elle sourit. Un sourire assez étrange, pas vraiment sincère, teintée d'amertume mais surtout de mélancolie. Elle n'aimait pas vraiment sourire, le plus souvent, elle esquissait un sourire moqueur. Parce qu'elle ne souriait jamais vraiment, simplement pour accompagner une pique. Elle avait perdu l'habitude de sourire sincérement, elle ne se souvenait plus à quand remontait la dernière fois qu'elle l'avait fait. Elle doutait même d'avoir pu esquisser ne serait-ce que quelques secondes un sourire, un jour.
— Touche-le et tu en feras parti, alors.
Son regard s'accordait maintenant à la perfection à son sourire, tout ce que l'on pouvait y lire, c'était de la nostalgie. Son visage était désormai dénué de toutes expressions et elle toucha le chat d'un geste mécanique, le regard perdu dans le vague. On aurait réellement dit un zombie, on aurait presque pu s'attendre à ce quelle dévore le cerveau de quelqu'un. Mais elle n'était pas d'humeur à savourer des neurones. La phrase de la brune la sortit cependant de ses pensées, secouant la tête, elle se mordit l'intérieur de la joue, lacérant la chair qui s'y trouvait, signe de son énervement contre elle même. Elle mouva sa tête, lui faisant faire un tour, craquant légèrement les articulations de son cou. Elle devrait vérifier si elle n'avait pas des ancêtres zombies ou un truc dans le genre.
— Tout n'est qu'un jeu. Un jeu sans fin, une partie bien ennuyeuse qui dure depuis toujours. La vie est ennuyeuse, j'essaye de combler cet ennui perpétuel comme je le peux. Je veux juste être libre, me libérer de cette réalité qui m'oppresse.
Un autre mouvement de tête, couplé à un roulement des yeux. Elle n'aurait jamais pensé dire ça à voix haute. Elle aurait pu s'amuser dans la vie, tenter de trouver des centres d'intérêt ou même devenir une pseudo-otaku d'à peine quinze ans qui passe ses journées et nuit calfeutrée chez elle à jouer à des jeux à tendance hentai, mais elle s'ennuyait bien trop dans cette vie monotone. Alors peut-être que crever était drôle au final, c'était sans doute la seule chose qu'elle n'avait jamais tenté pour s'extirper de cet ennui dans lequel elle s'était engouffrée. Plus rien ne l'amusait. Rien n'était intéressant, rien n'avait intêret. Outre les otome-game sur lesquels elle passait ses nuits, mais cela relevait plus du secret d'état ça. Pour elle, tout n'était qu'une succession d'actions répétitives. Elle se mordit une nouvelle fois la joue.
— Mairu, pseudo-philosophe en herbe, enchantée. Je passe ma vie à faire des poèmes sur les acariens, c'est assez amusant. Et toi ?
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Re: La secte des poubelles —feat. Mairu | Lun 09 Fév 2015, 23:22
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Sa main s'approcha de l'animal, qu'elle toucha. Ayant écouter ce que lui avait dit la brune plus tôt. Si Lizzy s'y attendait, elle aurait trouvé quelque chose de bien plus gros pour le plaisir de le faire. Plaisir, quel est ce sentiment de satisfaction qui venait à elle en ayant réussi à faire tomber une personne de son côté ? Ce n'était tout simplement pas normal. Elle avait déjà tout abandonner alors pourquoi ? Le regard de la rousse, il était vide, tellement vide. On aurait dit un de ses zombies des séries et films américains.
— Tout n'est qu'un jeu. Un jeu sans fin, une partie bien ennuyeuse qui dure depuis toujours. La vie est ennuyeuse, j'essaye de combler cet ennui perpétuel comme je le peux. Je veux juste être libre, me libérer de cette réalité qui m'oppresse.
Ça l'avait vexé d'entendre une bêtise pareille. Pour elle, s'était différent. Un jeu à au moins un gagnant, là, tout le monde finissait par mourir, enfin, presque. Personne ne pouvait gagner, personne n'avait ce choix. Liberté, c'était pareil. La liberté n'existait pas en ce monde. Il n'y en avait plus. C'était le conditionnement ou la mort. Le choix était vite fait pour certains, elle l'avait suivi jusqu'à ce qu'elle craque. Tristesse. C'était la seule chose à en dire tandis que le zombie lui faisant étrangement peur et qu'elle tentait de lui répondre.
— Tu te trompes. Si le monde était un jeu, alors pourquoi n'y a-t-il aucun gagnant ? Ce serait plus un divertissement pour les divinités de nous voir nous agités comme les enfants que nous sommes.
Elle n'avait même pas pris la peine de noter le roulement des yeux que la demoiselle avait fait. Tandis que tu entendis son nom accompagné d'une courte description bien étrange et inintéressante qui la définissait comme : pseudo-philosophe faisant des poèmes sur les acariens et s'appelant Mairu et qui demandait le nom de Lizzy. Un truc assez étrange, comme passion. Des poèmes sur les acariens… Qui se préoccupe des acariens dans ce monde ? En dehors qu'ils se reproduisent sur vos cils et que ça vient sûrement de vous couper l'appétit si vous aviez faim… Car oui, c'est vrai.
— Lizzy, la suicidaire.
Il y avait une note d'ironie en disant cela. Ce n'était pas faux mais assez déplaisant comme surnom. Un surnom qu'elle n'appréciait pas vraiment vu que sa tentative de suicide était justifiée à cause d'un blond manipulateur et la mort de son ancien chat. Maintenant, il y avait Felix, son familier, et c'était tout. D'ailleurs, il restait là sans rien à regarder celui-là. Lizzy soupira, de son regard vide plongeant dans celui de miss zombie dénommée Mairu.
— Tu préfères quelle genre de mort ? Je trouve les sauts assez sympathiques.
Oui, cette question était très sérieuse. Il fallait bien mourir de la façon que l'on voulait, non ? C'était bien plus beau que le genre de chose affreuse comme la noyade. Qui aimerait mourir étouffé ou noyé ? C'était illogique d'apprécier un manque de respiration.