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 #quand le jour rencontre la nuit #roxanne

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Anonymous
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#quand le jour rencontre la nuit #roxanne | Mar 11 Nov 2014, 16:00

quand le jour rencontre la nuit
roxanne&felix
Tu ne savais pas que tu avais un aussi mauvais sens de l'orientation. Pas jusqu'à maintenant. Tu regardais autour de toi, un peu affolé. Cela faisait un peu plus d'un an que tu t'étais installé chez ta tante, à Skyworld, mais malgré tout, il fallait avouer que tu ne sortais pas beaucoup, et ce pour plusieurs raisons : tout d'abord, encore et toujours ta famille, qui continuait à te fliquer, malgré tout ce que pouvait essayer ta tante, ensuite, parce que tu étais effrayé, tout simplement. Tu n'avais jamais rien connu d'autre que ta forêt, et surtout, ta maison. Ta chambre, de préférence. Tu avais beau adorer cette liberté, elle te faisait toujours un peu peur. Surtout dans ce genre de moment, où tu finissais complètement paumé et, s'il vous plait, pas dans les endroits les plus accueillants de l'île, sinon c'est pas drôle. Bref, tu rageais. Et te pissais dessus. Même si, au pire, tu n'avais qu'à t'enflammer puis courir. Tu lanças un regard sur Morphée, qui semblait tout aussi blasé qu'à l'ordinaire. Tu savais que si ta vie était vraiment en danger, il t'aiderait. Mais sinon, démerde toi. Tu soufflas, puis continuas d'arpenter la ruelle.

La rue était étroite, un peu sale. Il faisait sombre. En plus, on était en fin de journée, et il faisait pas beau. Tu avais l'impression d'être projeté soit dans un film d'horreur, soit dans un roman à suspens. Soit un truc très très pourri et cliché. Bref, ça te faisais chier. Tu marchais calmement, même si tu en menais pas large, cherchant à sortir de cet interminable labyrinthe dont tu ne voyais jamais le bout. Mais elle était où, cette putain de lumière au bout du tunnel ?! Nulle part ?? Tu regardais vers le haut, et tu voyais les façade abîmées des immeubles qui se serraient sur toi, rendant ton chemin sinueux et étroit, même si on aurait pu passer en deux roues. Même c'était serré quand même. Mais pour être honnête, cela ne te gênait pas; tu avais l'habitude des espaces restreint, et d'être confiné. Tu n'aimais pas ça, vraiment pas. Mais là, en l’occurrence, tu avais une sortie, donc tu pouvais pas dire que c'était la même chose. Donc ça allait.

Tu évitais les éclats de bouteilles en faisant la grimace, et essayais d'en faire de même avec les gens. Tu n'avais pas trop envie de croiser des gens louches. Tu n'avais pas trop envie de risquer ta peau, aussi. T'étais pas là parce que tu le voulais, mais parce que tu t'étais paumé. Bien sûr, les premiers coins pourraves et à l'abandon ne t'avaient pas mis la puce à l'oreille. Mais ce que tu pouvais être con des fois.

Et puis les emmerdes arrivèrent.

Un type apparut comme par magie. Un type avec un coup dans le nez, visiblement. Sur le moment, tu hoqueta, puis te repris; visiblement, il trouva ça "mignon" et se rapprocha de toi avec un immense sourire. Ok, euh, non. Les pédo c'est pas pour toi. Et accessoirement, euh, NON. Tu reculas de quelques pas, clignas des yeux. Attends, ça devait l'éclater de te voir tout tremblant comme une fillette. Et ça faisait pitié. Et t'aimais pas ça. Tu lanças un regard vers ton affilié; ah, lui non plus il aimait pas ça. Tu ouvris légèrement les lèvres, un léger sourire les étirant; ta voix, légère, s'éleva dans la brise. Et ton sourire s'intensifia une fois que tu eus prononcé :
« Morphée. Attaque. »
Certes, une panthère nébuleuse, c'est pas un chien de chasse ou un tigre. Mais un félin de plus d'un mètre de long, avec plusieurs kilos de muscles, et des crocs, quand ça vous attaque, c'est à peu près le même effet. Alors que le type prenait ses jambes à son cou, tu lui fis un discret signe de la main, un "au revoir", toujours souriant comme un ange. Puis tu lanças un regard en l'air et repartis en quête d'une sortie. Ton affilié te rejoins rapidement, ne l'ayant coursé que sur quelques dizaines de mètres, et tu vins lui caresser le crâne.
« - Thanks.
- T'es vraiment stupide... Quand vas-tu arrêter de t'attirer des ennuis ?
- Ha ha, désolé...? Enfin là j'y suis pour rien, hein ! »
Il te lança un regard las, et tu relevas le visage, passas tes mais derrière ton crâne et te mis à siffloter. Ouais, le replis stratégique c'était bien aussi. Tu continuais de chercher ton chemin, tranquillement. Ta rétine s'accrochas à deux billes rouges, et tu fronças les sourcils. Tu connaissais cette fille. Tu l'avais déjà croisé. Elle t'avais rendu un truc qu'elle t'avais volé, si tes souvenirs étaient bons -une nana bizarre, quoi. Tu ouvris la bouche, mais ce n'est pas ta voix qui résonna.
« Hé, le morveux ! »
Tu clignas des yeux, puis te retournas vers la sources du son. Et bim, le bourré de tout à l'heure. Avec cinq autre types. Ok, cette scène était de plus en plus cliché. Tu clignas de nouveau les yeux. Attends Il avait besoin de cinq potes pour maîtriser un gosse de quinze piges ? Sérieux ? Loin de te sentir effrayé -pour le moment-, tu explosas de rire. Ce qui eut tendance à particulièrement déplaire à l'homme qui sortis un cannif. Tu arrêtas de rire. Tu gardais tout de même un regard malicieux, et tu n'arrivais pas à te défaire de ton sourire. Pourtant, tu savais que t'allais prendre cher. Mais fallait avouer que ça faisait carrément pitié. Et alors que tu te demandais comment tu allais te barrer, ton regard se porta sur la brune, qui semblait pas particulièrement intéressée par la situation -ou alors elle le cachait très bien. Tu réfléchis quelques secondes. Cette nana était louche. Et vivais ici. Et faisait carrément flipper. Et respirait le prédateur. BINGO ! Tu attrapas la main de la femme, le regard complètement perdu. En vrai, t'avais vraiment peur, hein. Donc, concrètement, tu mentais pas. Mais fallait avouer que tu exagérais un peu -tu tenais à ta peau.
« S-S'il vous plaît, aidez moi ! »
Le regard des agresseurs te parut très clair. Soient ils flippaient leur mère, soit ils trouvaient ça ridicule. Encore est-il qu'ils furent vachement surpris par l'approche.
code (c) KC pour Felix




Anonymous
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Re: #quand le jour rencontre la nuit #roxanne | Jeu 27 Nov 2014, 18:51


we could be happy.
Tombe. Quand ses cris te déchirent le coeur et brûlent ta morale, quand sa vie te rend la tienne en un souffle hésitant. Fuis. Quand son regard de sang te menace de t'enfermer, quand son souffle meurtrier te meurtrit. Flotte. Quand ses larmes t'attendrissent, quand ses peurs t'adoucissent. Coule. Quand son visage te revient, quand son doux rire te hante. Respire. Quand sa lumière t'éblouit, quand son manteau te réchauffe.

Vis quand tu meurs.
Meurs quand  tu vis.

Les gens autour rient et se pavanent. Ils ont l'air heureux ? Tu les observes et les imites naïvement afin de les comprendre. En vain. Chaque fois, tu ne sens en toi qu'une vague et immorale culpabilité à faire semblant. Comme si tu t'en moquais. Tu erres dans leur vie, te délectes de leurs rires. Ils sont ta raison d'exister, ton adrénaline mais aussi ta morphine. Valse. Il fait sombre. Les rues étroites semblant humides, les souris miteuses ont l'air affamées. Pourtant, la vie continuer de danser, les sourire continuent d'illuminer la ville. Sauf que toi, tu ne valses pas.

Dors.

Au milieu de la foule se cache des erreurs, des fausses notes qui te brûlent les la rétine et les tympans. Au travers de tout se terre les répugnants acteurs du mal-être du monde. Tu les vois et les sens, tu les entends et les traques. Lorsqu'ils t'aperçoivent ils détalent, lorsqu'ils se voient piégés ils crient à l'aide mais plus personne n'est là pour les aider. Sauf que toi, tu ne chantes pas. Hurle. Son regard méprisant est terrorisé, pétrifié par ta présence. Ils ne voient pas ton visage mais te craignent, ne connaissent pas le son de ta voix mais l'entendent. Ils te sentent et te fuient.

Brève justice que d'arracher ses ongles à celui qui agresse, maigre sacrifice, d'étriper le pauvre malheureux qui viole, piètre vice que de rendre service.

Sous ta cape tu traverses la foule. Les ombres sont ton déguisement, la pénombre jamais ne te trahit. Ton regard pourpre se verrouille sur ta prochaine cible. Tes cinq prochaines cibles. La tête blonde se rapproche de toi et, théâtrale, se trahit. Faible. Tu laisses un souffle glacé t'échapper et fais retomber ta capuche sur tes épaules. Jamais ton visage ne se voit ; tes yeux seuls brillent, ta respiration les pétrifie.
─ Allez-vous-en.
La vérité ? Qu'importe qu'ils s'attaquent à un blondinet trop hautain et inconscient. Qu'importe qu'ils soient bourrés et trop violents. Il ne s'agissait que de la protéger, elle. Si elle venait à revenir en ces lieux, il te serait douloureux de la savoir en compagnie de déchets tels qu'ils l'étaient eux. Pour elle, peu importe combien tu devrais tuer, tant qu'elle demeure en sécurité.

Visiblement trop chaud, il se rapproche de toi. Tu baisses doucement les paupières et le regardes de sous tes longs cils. Quand d'un coup, tes lèvres se retrouvent à effleurer le cartilage de son oreille, le sang coule déjà contre son menton. Un murmure t'échappe et le caresses avant que le corps ne s'effondre. Aucune perle rouge n'avait osé te tacher, seuls demeuraient les quatre autres proies, visiblement moins motivées à te faire payer. Valse.
Great Thief pour Eva ♥




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Re: #quand le jour rencontre la nuit #roxanne | Jeu 04 Déc 2014, 19:20

quand le jour rencontre la nuit
roxanne&felix
Nul besoin de tourner la tête pour deviner l'état de ses nouveaux copains. Elle ne dégageait pas juste une aura de prédateur, elle faisait peur. Méduse n'aurait pas fait mieux, elle les pétrifia; et Felix la fixa, intensément. Avait-t-il peur ? Était-il terrorisé par ce qu'il avait sous les yeux ? Ou était-il... Intrigué ? Son souffle les glaça jusqu'à la moelle, lui pris juste le sien. Ses traits dans l'obscurité leur était inconnus, juste deux rubis rappelant leur présence, juste deux rubis se posant sur quelques pauvres crétins trop alcoolisés. Avait-il peur ?

Quelques crétins alcoolisés qui ne verraient sans doute pas le jour prochain se lever; trop ivres, peut être trop stupides de nature aussi, ils s'approchèrent de la jeune femme -fait qu'il avait principalement deviné du fait de la silhouette et de la voix- qui pourtant, rappelons le, n'inspirait ni confiance, ni même envie de se frotter d'un peu trop près à elle. Pourtant, l'un d'eux sortit un canif; était-il censé regretter maintenant, ou attendre un petit peu, avant ? La réponse ne tarda pas à venir. Quelques mouvements seulement, non, un ? Deux ? Il n'avait rien vu; les abrutis non plus. Alors, avait-il peur ?

Morphée sembla répondre à cette question avec plus d'aisance que son lié. Passant devant lui, le forçant à reculer avec lui, il craignait pour la vie de son crétin de meilleur ami d'humain. Les premières goûtes écarlates s'écrasèrent sur les pierres froides et sales de la ruelle, sous un regard écarquillé et quatre autres terrorisés. Le corps s’effondra dans un bruit sourd, et la vue se brouilla subitement; première fois que l'on est ainsi directement confronté à la mort. Quelques pas en avant, quand quatre ivrognes titubaient en arrières. Quelques pas timides en avant, quand quatre autres se précipitaient presque en arrière. Morphée lança un regard paniqué à l'adolescent qui semblait prêt à n'en faire qu'à sa tête; adolescent qui se contenta de s'accroupir et de baisser les paupières de l'homme. Ça y est, il commençait à regretter. Mais la question restait entière : alors, finalement, il avait peur, oui ou non ?

Il resta là à fixer ce cadavre quelques secondes, avant de relever des prunelles emplies d'une innocence inattendue. Vulnérable créature, il se contenta d'observer la prédatrice, silencieuse, tout autant que lui. Quelques secondes ainsi, puis il baissa de nouveau le regard vers l'homme. Comment s'appelait-il ? Avait-il une famille ? Où était-il ici enfoui dans son désespoir et l'alcool depuis si longtemps qu'il avait, si famille il y avait eu, tout oublié ? Puis il se dit que c'était glauque, de rester là, tout près de ce corps encore chaud. Alors il se releva doucement, recula de quelques pas pour revenir à sa position initiale. Le tout sans réussir à détacher son regard du cadavre. Ou il n'était pas mort, finalement ? Il avait peur de tâter son pouls et de constater qu'il n'y en avait pas. Pourtant il n'avait pas peur. Pas d'elle.

On aurait pu appeler cela état de choc. C'était sûrement cela, d'ailleurs. C'était sûrement cela qui lui permettait de ne pas avoir peur d'elle, de rester debout, là, devant elle, au lieu d'imiter les quatre autres individus alcoolisés. Non. Au lieu de cela, il se contenta de demander, innocemment :
« Vous êtes une vampire ? »
C'est vrai, comme sa tante. Sa tante aussi était une vampire -une gentille vampire. Peut être était-ce pour cela qu'il n'avait pas peur. Parce qu'elle était comme sa tante. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle était gentille; avait-il des pulsions suicidaires bien cachées ? Il pencha légèrement la tête, baissa un peu les yeux.
« Je suis désolé... »
code (c) KC pour Felix




Anonymous
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Re: #quand le jour rencontre la nuit #roxanne | Ven 05 Déc 2014, 19:08


we could be happy.
Leurs âmes dansent autour de toi, chacune d'elles te hante mais jamais ne te rattrape. Ne te torture. Ne te détruit. Elle te hurle après, te cherche comme une proie tandis que tu n'étais que le prédateur de leur amour propre. Te sourit le froid lorsque tu sens se geler leurs peurs. Te conforte le soleil lorsque tu vois leurs tristesse se réchauffer à ses rayons. Dansent leurs âmes autour de toi comme pour t'appeler à l'aide. Tu ne pouvais rien. Rien de plus pour eux et leurs maudites pénitences. Enchaînés jusqu'aux tréfonds de leur cœur, d'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle. Misérables vengeurs d'une juste querelle. Qu'ils se fassent punir, les Dieux n'ont que faire de pardonner leurs péchés.

Discrète dans ta valse entre les corps tu observes la tête blonde qui s'approche gentiment de toi. Comme si rien ne l'avait atteint, comme si jamais il ne se mettrait à trembler. Tes yeux fixés sur son corps titubant, tu demeures immobile et ton âme abattue jamais ne cède aux peurs qui le tuent. Filant entre tes doigts et glissant contre le sol, il est fantôme de lui-même à travers ses sangs qu'il se ronge. Qu'il n'aie crainte. Ces gens-là n'étaient rien. Sans amis ni familles, juste une petite bande de rancuniers qui agressaient et violaient. Des ordures qu'il fallait éliminer pour elle. Alice.

Il te questionne mais connait la réponse. Il s'excuse mais n'en croit pas un mot. Perdu entre sa propre conscience, tu ne chercherais pas à l'en extirper. Si seulement il n'y avait pas cette immorale culpabilité qui n'avait jamais été tienne. La peau blanche, pure telle la neige que tu admirais tant, tu avances lentement, tes pieds nus prenant place sur le cadavre, marchant sans complexe dessus, te tâchant la peau de pourpre.
─ N'aie crainte, il n'était rien. Outre une ordure.
Fuient les armes et les pleurs lorsque ton sourire enfin décore tes lèvres. Aucune joie et aucune raison de tirer sur le coin de tes joues. Pourtant la grâce et la beauté te ravit dans la danse de pureté à laquelle tu jouais depuis le début. La valse qui te mène et t'emmène, qui te laisse danser jusqu'au matin où tu somnoles, jusqu'au soleil où tu t'endors. Ne t'en fais pas, un jour tu seras quelqu'un de bien, Eva. Un jour, peut-être, relèveras-tu les victimes tombées au combat. Un jour, peut-être, souriras-tu sincèrement à une proie. Ses couleurs se reprennent sur ses joues et son ami semble paniqué. Pourquoi ? Tu n'allais pas le tuer. Il n'était pas ton dîner, pas aujourd'hui. Tu n'avais pas faim.

Ces gens-là auraient pu être heureux comme lui, comme toi. Vous auriez pu vivre et sourire, respirer et rire. Vous auriez pu être ensembles et vous tenir par la main. Au lieu de quoi tu les tuais pour la sécurité de deux jolies têtes blondes, parce que l'un d'elles te l'avait gentiment demandé. Était-ce un jeu ? S'attendait-il à ce que tu en prives un de sa propre existence ? Qu'avais-tu fait de mal, outre être le monstre que tu avais finalement toujours été ?

Mon ange, ô mon ange, ne t'excuse pas, ils ne te méritaient que trop peu. Mon ange, ô mon ange, ne faiblis pas, ne chante pas pour eux. N'use de ta voix que pour moi, use de tes pas pour me guider, use de ta voie pour me trouver. Cours et ne reviens pas. Fuis et ne te retourne pas. Je te hais, mon ange. Je te hais. Ma voix te hante et te chante de continuer. Continuer de gâcher ta vie pour moi. Pour mon souvenir, pour te réduire. Tu n'es rien sans moi. Tu n'es rien.
─ Eva. Je m'appelle Eva. Et tu es ?
Tu connaissais déjà la réponse. Pourquoi poser la question ?
Great Thief pour Eva ♥




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Re: #quand le jour rencontre la nuit #roxanne | Sam 06 Déc 2014, 00:34

quand le jour rencontre la nuit
roxanne&felix
On appelle cela l'état de choc. Le pire, c'est que c'était de sa faute. Mais il ne pensait vraiment pas qu'un d'eux mourrait. C'est vrai, il ne se serrait pas douté que ces type étaient des glands qui fonceraient. N'était-elle pas censée les effrayer, pas même un peu ? Tiens. Et lui, alors. N'était-il pas censé être effrayé, pas même un peu ? Morphée, lui, n'était pas effrayé. Il était terrorisé. Il avait peur pour la tête blonde, tête blonde qui en aurait eu parfaitement conscience si elle n'avait pas été aussi absorbée par la contemplation du cadavre encore chaud. Qu'il ne voulait pas toucher. Qu'il devinait chaud.

Puis il vit la vampire lui marcher dessus. Littéralement. Il écarquilla les yeux, les releva vers les yeux rubis de la femme; il distinguait un peu plus son visage, d'aussi près. Elle était belle, de ce qu'il en voyait. Elle était froide, de ce qu'il en percevait. Pourquoi était-elle si froide ? pourquoi semblait-elle si... Morte ? Il cligna des yeux. Adèle semblait brûlante, elle. Adèle respirait la vie, l'irradiait même. Alors, pourquoi cette vampire respirait-elle la mort, pourquoi semblait-elle fanée ? Petit garçon contemplant le spectre millénaire, il finit par faire un pas en avant. Un pas en avant qui déplut particulièrement à Morphée.
« N'aie crainte, il n'était rien. Outre une ordure. »
Ah bon, et qu'est-ce qu'elle en savait ? C'était le lieu, ou l'alcool ? Ou la dégaine, ou les gestes, ou les paroles ? Ou le connaissait-elle ? Et cette "ordure" méritait-elle vraiment qu'on piétine son cadavre ? Pourtant, il ne s'offusqua pas de son comportement, il ne s'exclama pas que c'était ignoble, qu'un cadavre méritait encore un minimum de respect. Non.

Il fit un second pas.

Il entendit son affilié gronder, et lui fit un geste de la main pour le rassurer. Il devrait pourtant la craindre, ce serait l'ordre naturel des choses. Il devrait pourtant la fuir, ce serait normal. Après tout, ne venait-elle pas de saigner quelqu'un ? Parce qu'il le lui avait demandé ? Alors n'était-ce pas à lui d'assumer, n'était-ce pas à lui de ne pas la craindre ? Même si elle en faisait son quatre heure, certes. Mais il n'avait pas l'impression de risquer sa vie, sur l'instant. Peut être était-il trop insouciant, trop stupide -sûrement, même. Mais il n'avait pas envie d'avoir peur, et il n'avait pas peur.

Il la percevait avec difficulté, dans l'obscurité, même s'il en voyait quelques traits. Mais elle n'était pas pour autant intangible; elle n'en donnait pas l'impression, à cette distance. Juste... Loin. Loin, et en même temps toute proche. Devait-il la remercier, après s'être excuser ? Elle l'avait sauvé, tout de même. Il cligna des yeux. Il pourrait la remercier, cette forme indistincte. Forme indistincte qui reprit la parole.
« Eva. Je m'appelle Eva. Et tu es ? »
Eva. Mémoire des noms ou pas, il n'avait pas envie d'oublier sa... Sa sauveuse, si. C'était étrange, non ? Qu'une femme respirant le danger soit la personne qui l'a sauvé. A qui il était reconnaissant. Même s'il s'en sentait un peu coupable. Il s'approcha encore un peu; s'il tendait le bras, il pourrait sans doute frôler la masse sombre qui la composait. Alors, était-elle tangible ?
« Je m'appelle Felix. »
Et puis finalement, il tendit le bras, doucement; doucement, pas timidement. Puis il sentit le tissu sous ses doigts, qu'il observa avec une once de surprise. Il releva les yeux vers les deux rubis. Elle existait vraiment. Ce qui était vraiment cool sinon cela signifierait qu'il était en pleine hallucination, et ça craindrait un peu. Il sourit, baissa la main.
« Merci de m'avoir sauvé. »
Il ne s'attendait pas à cela, c'est vrai. Mais si elle n'avait rien fait. Si elle n'avait rien fait, il serait comment, à l'heure actuelle ? C'était de la légitime défense. Il l'avait appelé à l'aide après tout. Il était bien obligé d'assumer, à présent. Morphée ne disait rien, mais flippait grave. Lui continuait de sourire doucement, peut être un peu triste -sûrement.
« Je, j'étais... Perdu. »
Cette fois, c'est un regard timide qu'il leva vers Eva. C'était une demande subtile et sous entendue. Pourtant il n'avait pas spécialement envie de la quitter. Pourquoi ? Parce qu'Adèle était une vampire, tout comme elle ? Cela n'expliquerait rien. Elles ne dégageaient après tout pas du tout la même aura.
code (c) KC pour Felix




Anonymous
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Re: #quand le jour rencontre la nuit #roxanne | Sam 13 Déc 2014, 21:58


we could be happy.
Froide, tu le regardes sans pitié et sans tristesse. Ce cadavre décorant désormais les douces rues sombres de la cité dans laquelle tu avais toujours erré. Son âme encore te hanterait des années sans jamais parvenir à te faire frissonner. Comme pour se repentir s'excuserait-elle avant de s'envoler. Ses convictions le quittent lorsqu'il observe la source de l'odeur putride qui doit sûrement lui arracher l'envie de sourire. Avais-tu fait une mauvaise action en le sauvant ? Méritait-il véritablement son sort ? - et certainement le sort de ceux qui le poursuivaient ? Tu soupires et fermes les yeux avant de te retourner, continuer de marcher, l'invitant implicitement à te suivre. Tu ne cherchais pas à le fuir, après tout.

Sur son visage, la culpabilité. Il n'était pas innocent, c'était une évidence. L'arrogance se payait cher, après tout. Doucement tu vagabondes entre les mouvements de foule sans jamais qu'ils te freinent. La tête blonde derrière toi ne semblait pas suivre aussi bien la cadence. Tu esquisses un maigre sourire et t'arrêtes, les yeux rivés sur lui. Au fond, tu aurais du lui en vouloir, d'avoir provoqué le courroux de ces gens, de t'avoir obligée en éliminer un. Pourtant, sa tignasse blonde, ses yeux bleus et son air attendrissant.. Tu n'avais pas le droit de lui tourner le dos. Pourquoi ?

Parce que Alice. Il était comme sa copie, comme si il avait été le même qu'elle.. Mais du sexe opposé. Physiquement, au moins. Car Alice était beaucoup plus douce, plus élégante, plus agréable, sûrement moins bête et inconsciente. Alice était tout. Tout de ce qu'il y avait de plus parfait. Sauf qu'aujourd'hui, le vent t'avait apporté Felix. On pouvait dire que ça sonnait bien, peut-être.
─ Tu es bien inconscient.
Valsent ses ambitions lorsque, enfin tu élèves la voix. Comme s'il fallait le blâmer. Il n'en était rien.  Tu ne le jugeais pas plus que ça. Au fond, tu n'avais que faire de ses actes et ses pensées. La seule chose qui était importante, c'était qu'il soit en sécurité. Pourquoi ? Parce que Alice. C'était la seule raison qui te motivait à le protéger. Sûrement trouverait-il ça étrange ou au moins glauque, et pourtant, c'était la seule source de tes ambitions. Une jolie tête blonde à qui tu avais sauvé l'identité. Ou volé l'identité. Bah, quelle différence.
─ Tu provoques des gars bourrés en pensant pouvoir t'en tirer, te fait sauver la vie par une inconnue qui pique ta curiosité au même titre que te faire peur et tu la suis aveuglément dans l'espoir qu'elle te montre la sortie. Si tu as envie de mourir, je m'en excuse, mais je ne serai pas celle de ton trépas.
De toutes façons, tu n'avais pas faim, ce soir.
Great Thief pour Eva ♥




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