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 se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde | roxanne

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se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde | roxanne | Dim 02 Nov 2014, 20:58

heylin&roxanne
se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde

c'est un peu comme rencontrer un extraterrestre. ou ta grand mère. disons l'extraterrestre.


Heylin leva les yeux au ciel, avant de les baisser sur son instrument. Enfin, sa housse. Il l'ouvrit précautionneusement et en sortit son précieux violon. Mais tellement précieux qu'il tuerait pour en fait. Oui, Heylin tuerait pour un instrument. Oh et puis, c'était sa vie son instrument, alors qu'on ne l'emmerde pas. Il se redressa, balaya du regard la plage déserte. Cet endroit avait quelque chose de reposant plus qu'appréciable. Et de temps en temps, être seul, c'était bien. Il déposa tendrement son violon sur son épaule, son archet -qu'il avait sortit avec le dit violon- sur les cordes. Il ferma les yeux, se remémorant quelques morceaux. Et puis il se mit à jouer, sans plus réfléchir, juste la partition défilant dans son esprit. Il aimait jouer. Tellement. Il oubliait tout, jusqu'à lui même, il se concentrait uniquement sur les mouvement de son poignet droit, de ses doigts de la main gauche. Sur les notes, leur son, les rythmes, sur ça, juste sur ça. Et qu'il neige, qu'il y ait une invasion de phoques unijambistes ou même la disparition en masse des pingouins, il s'en foutait. Il jouait, juste, et à vrai dire, il en oubliait tant le reste qu'il devenait vulnérable.

Il jouait, là, sur la plage, déserte, en pleine nuit, sous la lumière des étoiles et de la pleine lune -donc indirectement du soleil mais ne tuons pas la poésie-, sous ce ciel clair presque déserté des nuages, et il oubliait même qu'il existait. Ce qu'il pouvait aimer cette sensation, d'oubli juste d'oubli, au profit des notes qui s'élevaient doucement. Et puis, il fallait bien redescendre sur Terre au bout d'un moment, atterrir. Et c'était rarement agréable. Raison pour laquelle le jeune sang-mêlé fit la moue une fois l'instrument reposé dans sa housse. Il s'assit dans le sable et leva un œil sceptique vers le ciel. Bon. C'était un moment propice à la philosophie, au questionnement, à la remise en question. Et à la déprime. La déprime. Ou à se relever et à rejouer. Cette option était franchement plus agréable. En même temps, il n'avait pas envie de retourner sur le bateau. Sans réelle raison. Alors il se releva, frappa tendrement son jean plein de sable -c'était sa faute- -en fait il s'en foutait-, et reprit son violon. Puis il se remit à jouer, encore, encore, et encore.

Les morceaux s'enchaînaient, et il dut jouer au moins une bonne heure avant d'arrêter toute cette passion débordante -oui, Heylin est passionné quand il joue- -enfin, aucune surprise- et reposer, fatigué, son archet et son instrument. Une fois cela fait, il s'affala sur le sable et éclata de rire. Voilà, il allait bien. Puis il baissa les yeux et vit deux pupilles rubis sur lui. Dire qu'il ne sursauta -et flippa- pas sur le moment serait mentir. Donc disons que sur le moment, voir deux points rouges vifs te fixer avidement, dans le noir, ça a de quoi surprendre. Puis il se reprit vite.

« Oui...? »





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Re: se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde | roxanne | Dim 02 Nov 2014, 22:53

nobody knows
Autour de toi les gens rient puis fuient. Autour de toi ils se pavanent, chaque fois plus bêtes, chaque fois plus laids. Tu les observes et les oublies, tu les retiens mais jamais ne t'en souviens. Tu valsais à travers la foule criante de peur et fuyante de toi. Tu régnais seule maîtresse des ruelles sombres que chaque nuit tu hantais sans but. Sans doute te manquait-elle, elle et ses doux yeux azurs. Au fond, ne t'avait-elle pas toujours manquée ?

Sauf que ce soir était différent. Ce soir, le vent t'apporterait un invité que tu n'attendais pas. Ce soir, tu n'étais pas la marchombre de tes ruelles éloignées. Ce soir, le sable doré t'avait faite fantôme de la plage. Cela faisait bien longtemps que tu n'étais plus passée par ces terres trop humides. De sous tes longs cils noirs, tu observais l'immensité de l'horizon, perdue à travers tes songes quand t'en retira une vagabonde mélodie caressant le creux de tes oreilles. Non pas celle du violon, celle de son rire résonnant dans la fraîcheur de ta nuit.

Tes pas t'avaient guidée vers sa source et tes yeux brillants dans la nuit l'observaient dans sa joie froide et instable qu'il t'aurait plu de craindre. Mais rien. Figée à travers le temps, les yeux plongés dans son harmonie bancale, tu semblais le souffle court et le cœur gelé. Sauf qu'il prend peur et s'arrête, te regarde sans te voir, t'inspire sans respirer. Tu clignes des yeux, plusieurs fois, avant de t'asseoir.
─ Désolée, je ne voulais pas te faire peur.
Tu esquisses un sourire, incapable ni de plus, ni de moins. Habillée d'un unique manteau noir et de tes habituels sous-vêtements en dentelle sombre, tu cherchais du bout de tes fins doigts à travers tes poches de quoi apaiser ses craintes. Tu sors alors une petite boite à musique et la lui tends, dans l'espoir qu'il apprécie. Tu ne comprenais pas bien d'où elle te sortait mais à force de voler dans les poches des passants, tu avais arrêté de te poser des questions.

Le voyant sceptique, tu insistes un peu, la lui lâche devant lui. Tu n'allais pas le manger, si ? Tu avais faim, c'est vrai, mais la question n'était pas là. Tu savais te retenir le temps de trouver une proie qui méritait son compte. Tu n'avais pas encore jugé si lui en était méritant. A priori non, il jouait du violon et du rire. Ça faisait déjà un point pour lui. Brr. Mauvaise pensée.
─ Tu dois pas avoir peur, je vais pas te manger. Pas tout de suite en tous cas.
Creepy.
Great Thief pour Eva ♥




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Re: se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde | roxanne | Mer 05 Nov 2014, 16:24

heylin&roxanne
se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde

c'est un peu comme rencontrer un extraterrestre. ou ta grand mère. disons l'extraterrestre.

Heylin regardait la femme devant lui sans comprendre. Il ne voyait pas grand chose de sa tenue, sombre, dans l'obscurité de la nuit, ni même d'elle-même. Juste son visage pâle et ses yeux rouges vifs, même sa chevelure était ébène. Autant dire, c'était un peu comme regarder un fantôme, ou un prédateur. Ce qui, rappelons-le, était aussi le cas d'Heylin, même si c'était facile à oublier.

Sauf qu'elle respirait réellement le prédateur à dix-huit kilomètres à la ronde. Et dans le noir, elle était vraiment flippante. Mais il resta impassible, une fois que la peur et la surprise furent passées. Au pire, il courrait vite. Très vite. Et il pensait être encore capable de se défendre. Donc il finit par se détendre un peu, bien que toujours un peu inquiet. Puis elle vint s'asseoir, pas très loin de lui. Il ne bougea pas un muscle, ni même songea à le faire en fait. Il la regarda juste s'asseoir dans le sable en attendant. En attendant qu'elle daigne ouvrir la bouche, si elle était civilisée. Ouais, si elle l'était, elle lui parlerait peut être avant de l'égorger.

« Désolée, je ne voulais pas te faire peur. »

Heylin arqua un sourcil. Ah, d'accord. C'est vrai qu'en se baladant comme un fantôme dans le noir, on n'aurait pas l'idée même de pouvoir effrayer. Il lança un regard dans les airs en haussant les épaules. Il ne la croyait pas vraiment, mais concrètement, il pourrait s'en accommoder. Elle esquissa un sourire, simple, juste une esquisse, un commencement, une ébauche. Quelque chose qui était presque touchant, s'il ne la trouvait pas aussi flippante. Et puis il la vit agir étrangement de nouveau, cherchant quelque chose dans ses poches, ses sens à lui en alerte. Sauf que, justement, fausse alerte : il doutait sincèrement que cette petite boîte soit néfaste. En la regardant de façon plus détaillée, il vit une petite manivelle, mais il continuait de douter que cela puisse être dangereux. Et puis bon, il avait pas l'esprit de conservation. Alors, même si sceptique, il prit la boîte. Enfin, il l'accepta quand elle la lui donna plus ou moins de force. Inspectant rapidement l'objet, il écarquilla légèrement les yeux, puis reporta son attention sur elle.

Tiens mon petit, tu veux un bonbon ?

Ça avait à peu près la même signification dans sa tête. Mais il se garda d'en faire part à la femme qui continuait de le fixer comme un rapace. Tiens, ça lui rappelait qu'il avait lui aussi ce genre de regard, des fois. Quand il avait faim. Est-ce qu'un vampire peut en manger un autre ?

« Tu dois pas avoir peur, je vais pas te manger. Pas tout de suite en tous cas. »

Ok, il espérait que ce ne soit pas possible. Il lança de nouveau un regard à la boîte, et comprit qu'il s'agissait d'une boîte à musique. Donc. Elle lui donnait une boîte à musique pour gagner sa confiance -déjà paye ta façon de sociabiliser- pour après le...menacer de le bouffer ? Ou c'était juste une prédiction ? Est-ce qu'elle avait déjà prévu d'en faire son dîner ? Attends. Il avait pas envie de se faire bouffer. Il n'avait lui-même pas un appétit débordant, et avec son don de contrôle du sang -il avait très faim surtout après son utilisation-, s'il se faisait vider, ça ne l'aiderait franchement pas. Oui, Heylin avait peur pour sa vie. Notez que ce n'est pas souvent le cas.

Finalement, curieux -parce que nous savons tous que la curiosité est plus puissante que l'esprit de conservation-, il actionna la petite manivelle de la boîte et écouta la mélodie s'élever dans le silence de la nuit. Il cligna des yeux. Ça lui disait rien du tout. C'était assez enfantin, joyeux, vous savez là, ces musiques qui font carrément flipper dans les films d'horreur. Ah mais attends, il avait le monstre qui fait carrément flipper dans les films d'horreur juste à côté de lui. Il avait jamais eu de chance dans la vie.

« T'es sympa, tu me préviens quand tu te décides à étancher ta soif sur moi ? »

Oui, non...? Ok, faisons comme si de rien n'était. Il déposa la boîte à côté de son violon, toujours dans son étui, mais pas refermé. Il était un peu -juste un peu hein- intimidé par la femme à proximité de lui. Ce qui est aussi à noter puisque c'était quasiment jamais le cas. La dernière fois que c'était arrivé, il était devant le dieu des morts, c'est dire. Au bout de quelques minutes de silence dans cette même position, il la regarda droit dans les yeux, et perdit tout envie de vivre -il faut croire- -aka, j'ai pas d’instinct de survie- :

« Et sinon, je peux savoir ce que tu fais là ? »

Bon, ok, c'était un peu abrupte comme question.

« Je veux dire, en pleine nuit, sur la plage... Si tu cherchais à te nourrir, c'est pas vraiment l'endroit propice. En général. »

Oui, parce qu'actuellement, lui, il était là. Mais encore une fois, un vampire, ça ne peut pas en manger un autre... Pas vrai ?





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Re: se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde | roxanne | Jeu 06 Nov 2014, 01:00

nobody knows
Les yeux dans le vide et le regard fixe, les lèvres entre-ouvertes, tu restais accrochée à son visage impassible et à écouter son souffle toujours plus retenu à chaque seconde. Il avait peur. Son regard froid te transperce mais jamais ne te fait mal, la nervosité dans ses doigts t'attire mais jamais ne te fait froncer un sourcil. Du bout de tes doigts, tu tenais tes pieds tous les deux en contact plante contre plante. Tu le détailles d'un vague regard avant de pencher la tête. Il avait peur de toi. Tu gonfles les joues. Ils avaient tous peur, de toutes façons, pourquoi aurait-ce été différent cette fois ?

Pourtant, il restait indifférent. Il restait de marbre et contenait ses tremblements et ses cris de fillette effrayée. Tu maintenais son regard, curieuse de savoir combien de temps encore il lui faudrait avant de s'enfuir. Il avait peur. Tu te lèves rapidement et disparaît dans l'ombre une fois ton manteau flottant contre tes cuisses nues. Disparue, ta silhouette, invisibles, tes yeux flamboyants. Un spectre à travers la pénombre, un fantôme dans la nuit. Tu réapparais derrière lui, les lèvres effleurant son dos.

Ce soir, le vent t'avait apporté un invité, pas une proie. Il n'était pas ton dîner. Même si tu étais affamée. Tu lui souffles dans la nuque. Tu observes sa réaction et lui esquisses un faible sourire. Tu n'allais pas le manger, tu voulais juste t'amuser, te sentir respirer. En vain. Tu valses un moment sans but, t'éloignant de quelques mètres de lui. Ce que tu faisais là ?
─ Bonne question. Qu'est-ce que je fais ici ?
Un miaulement se fait entendre et Minuit, ton affiliée, se hisse d'un bond sur ton épaule avant de s'installer dans tes cheveux. Une fois arrivée à bonne hauteur, elle se perche sur les épaules de ton invité et se met à ronronner vivement, dans l'espoir peut-être d'obtenir plus de douceur qu'avec sa liée. Après tout, quoi de plus doux qu'un cadavre ?

Tu t'arrêtes un instant et l'observes, désormais face à lui. Il avait peur de toi. Tu clignes des yeux, lentement, soutenant son regard fixe dans le tien avec insistance. Ta douceur et ta tendresse semblaient infinis et pourtant, tu n'en ressentais pas le moins du monde. Pour personne. Sauf pour elle qui n'était pas là. Mauvaise pensée.
─ Mais je n'ai pas faim, si ça peut t'apaiser.
La bonne blague.
Great Thief pour Eva ♥




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Re: se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde | roxanne | Jeu 20 Nov 2014, 18:03

heylin&roxanne
se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde


Être le jouet d'une soirée d'une vampire -et ce sans le moindre sous-entendu, hein- c'était quelque chose d'un tout petit peu déstabilisant. Un tout petit peu. Alors quand, alors que sa voix s'éteignait, la brune disparut, il écarquilla les yeux. Sur le moment, il se demanda s'il n'allait pas ranger vite son violon et filer en vitesse sur le bateau, mais son ego le lui interdit formellement; comprenez que son orgueil a plus de poids que sa peur pour sa vie. Ou sa vie tout court, donc.

En parlant de peur, ne parlons pas du putain de frisson qui lui parcourut tout le dos quand la vampire vint derrière lui et lui souffler sur la nuque. Autant il eut vite pitié de sa réaction, autant il ne put pas s'en empêcher : il fit un bond et se retrouva face à elle à moitié étalé dans le sable. Il dut se mordre la langue pour ne pas lui cracher une vague d'insultes à la figure -art dont il pourrait bientôt passer maître- et se redressa, battant ses fringues pleines de sables. Et voilà que la folle esquissait un faible sourire -qu'il ne remarqua même pas, trop occupé par ses vêtements- avant de partir faire il-ne-savait-quoi. Ah, si. Elle semblait, euh... Valser ? Danser ? Ou bouger dans tous les sens comme un poulpe en espérant que ça ressemble à quelque chose ? Bah, ça ressemblait à rien. #j'ai mes règles #je suis en pleine crise d'adolescence #jevousemmerde.com

« Bonne question. Qu'est-ce que je fais ici ? »

Heylin releva des yeux blasés sur elle. Si elle partait dans une longue tirade philosophique, il lui faisait bouffer sa boîte à musique. Et tant pis pour son espérance de vie. Disons que cette frousse avait au moins eu le mérite de le réveiller et de le mettre de mauvaise humeur; soit, pas propice aux crises de terreur. Vous le comprendrez, il n'avait plus peur d'elle ou plutôt, il s'en fichait complètement. Fäne redevait suicidaire. C'est bien. Au moins, c'est le Fäne de d'habitude. Il nous manquait. Enfin. Le Fäne de d'habitude qui a ses règles, mais le Fäne de d'habitude. Fäne de d'habitude, donc, qui lui lança un petit regard courroucé.

« Tu t'es découverte une âme de troll ? Et t'avais envie de l'expérimenter ? Ah ! Peut être que c'est pas une découverte en fait. »

Ouais, il était redevenu comme d'habitude. Il aimait pas la vie. Il avait dit cela sur un ton plein de sarcasme, moqueur et un rien mauvais. Il bougea l'épaule, secoua la tête. Pourtant, elle sembla l'ignorer. Ce qui ne l'énerva pas paradoxalement, il haussa juste les épaules et vint ranger son violon, fermer la housse, sans se précipiter -il n'avait pas l'air de vouloir fuir le plus vite possible, quoi. Et puis il sentit un truc sur son épaule, et lança un regard. Une chatte noire perchée sur son épaule semblait chercher des caresses. Il la regarda faire quelques instants, avant d'approcher sa main et de caresser tendrement le crâne de l'animal. Il savait pas trop pourquoi, il aimait bien les chats. Il les aimait bien, il les adorait pas. Pas comme certains. Mais il n'allait pas refuser quelques caresses à l'un d'eux qui ne semblait pas vouloir lui bouffer les doigts. Un fin sourire apparut sur ses lèvres.

« Mais je n'ai pas faim, si ça peut t'apaiser. »

Bon concrètement, l’apaisement, son affilié venait de s'en charger. Il ne leva pas tout de suite les yeux sur elle, continuant de juste caresser l'animal. Puis il se décida à la regarder. Cela l'étonna lui-même, mais il n'y avait aucune animosité dans ses yeux. Ni même de la crainte. Il avait compris qu'elle jouait -il ne craignait rien, pour le moment. Et puis même si c'était le cas... Il ne savait pas s'il pourrait réellement lui échapper. Alors il se contenta de hausser l'épaule libre en continuant de caresser l'affilié.

« Je m'appelle Fäne au fait. Et le fantôme, il a un nom ? »





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Re: se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde | roxanne | Sam 13 Déc 2014, 17:54

nobody knows
Elle danse et tourne. Valse sur son fil, sa vie qui n'y tient. Elle se balance sur ses convictions et trépasse son envie lorsqu'il ne cesse de se défendre. Se justifie-t-il lorsqu'il fait preuve de peur, se méprend-il lorsqu'il pense être ta proie. Il n'était qu'un jeu. Le passe-temps de celui qu'il n'avait pas. Toi ? Tu avais encore l'éternité devant toi. Tu ris de ses convictions et de sa détermination. Qu'il parte, tu le rattraperas. Qu'il fuie, ton écho le poursuivra. Dans son ombre tu te glisses, sous sa lumière t'immisces. Dans sa vie jamais il ne pourra t'oublier, parce que tu étais destinée à le hanter. Combien de temps cela allait-il durer ? Autant qu'il en fallait avant qu'il ne se lasse. Que cherchais-tu ? Rien du tout. Sauf peut-être à tuer le temps qu'il lui manquait et qui te débordait.

Fäne. Quel drôle de nom. Entre Shane, Lane, Jane, Kane, il fallait en plus un Fäne. Tu esquisses un bref sourire sans sens, sans raison. Tu le laisses sur une question, sans y répondre. A quoi bon ? Si tu ne lui répondais pas Charlie, tu lui aurais répondu Eva, Lizzie ou Henri. Peu importe comment il t'appelait, il n'avait pas besoin de scander ton nom, pas vrai ? Tu fermes les yeux et disparais à nouveau, te glisses au travers du manteau de ta nuit. Tu files jusqu'à un rocher derrière lui te penches la tête. Maigre et plutôt mal foutu, instable et décidément pas fait pour protéger une demoiselle, tu le détailles sans en oublier la moindre esquisse de taches sur la peau.
─ C'est amusant, que tu ne te sois pas encore enfui.
Les mortels n'avaient-ils pas peur des fantômes ? Ou le terme utilisé n'était qu'une parodie qu'il s'infligeait à lui-même ? Brr. Mauvaise pensée. Tu lui souris vaguement avant de t'éclipser à nouveau et apparaître devant lui, à quelques millimètres à peine de son visage. Il avait au moins le mérite d'avoir de jolis yeux. Tu clignes plusieurs fois des paupières avant de faire deux pas en arrière, histoire de ne pas l'inquiéter. Après tout, tu n'allais pas le manger. Pour le moment.

Tu danses un instant, tes pieds nus s'enfonçant un instant au sol avant que tu ne disparaisses à nouveau, te laissant debout sur le rocher sur lequel tu trônais quelques minutes auparavant. A quoi jouais-tu ? Tu ne cherchais pas vraiment à lui faire peur. Tu testais simplement les limites de sa patience. Un instant, tu t'étais même demandé pourquoi il ne s'était pas déjà enfui. Aimait-il lui-même avoir peur ? Ou faisait-il semblant d'avoir peur ? Quel intérêt ?
─ Fäne c'est un peu moche comme nom. Alors je vais plutôt t'appeler Henri. C'est bien, Henri ?
Quand se mettrait-il à vouloir te frapper ?
Great Thief pour Eva ♥




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Re: se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde | roxanne | Dim 14 Déc 2014, 00:19

heylin&roxanne
se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde

Heylin restait silencieux, caressant l'animal. Il ne prêtait plus vraiment attention au mouvement du spectre qui semblait voleter autour du lui, plus légère qu'une plume, se mouvant dans les ombres et s'y fondant parfaitement. Elle était effrayante. Et ce n'était pas tous les jours que Fäne pensait une telle chose de qui que ce soit. Mais elle, c'est un fait, elle était effrayante. Et elle ne semblait même pas s'en délecter. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas à quoi elle jouait - et sincèrement, il ne voulait pas savoir. Cette femme était juste étrange et aussi curieux fusse-t-il, il ne voulait pas comprendre. Il voulait qu'elle le laisse.

Et cette situation commençait à l'excéder. A tel point qu'il en était venu à lui demander son nom - parce qu'il aurait au moins aimé savoir comment s'appelait le fantôme. Histoire de pouvoir la désigner; donner un nom, c'était un peu prouver l'existence de la chose, mais aussi, cela effaçait un peu le sentiment d'inconfort que cette situation lui procurait. Sauf qu'elle ne semblait pas de cet avis, ne lui répondant que par un silence des plus prolongés. Le demi-dieu ne prit même pas la peine de souffler. Il ne la regardait plus; il avait déjà remarqué qu'elle tourner tout autour de lui, esquissant parfois quelques mouvements de ce qu'il aurait pu qualifier danse avec la grâce du spectre d'une danseuse étoile. Quelque chose de particulièrement... Particulier. Et oui, cela ne voulait rien dire.

« C'est amusant, que tu ne te sois pas encore enfui. »

Heylin ne répondit que par un haussement de sourcil. Alors c'était cela, sa réponse ? Il en aurait bien soufflé d'exaspération. Et puis quoi ? A quoi bon ? Il était presque persuadé que si elle voulait, elle le rattraperait facilement, esprit ou non. Alors il conservait son énergie, en continuant de caresser en silence l'animal. Mais il fut tout de même surpris quand elle apparut devant lui comme par magie, toute proche, avant de reculer de quelques pas. Il cligna des yeux plusieurs fois, toujours un peu surpris. Et elle faisait ça souvent ? Cette nana était clairement flippante. Finalement, elle se remit à valser doucement, et Heylin la regarda quelques instants, un peu perdu.

Elle était étrange. De loin l'individu le plus étrange qu'il n'ait jamais rencontré. Et en plus, elle éveillait en lui un instinct de conservation dont il ignorait jusqu'à l'existence - devant Hadès ça ne comptait pas. Il frissonna, puis lança un regard circulaire rapide. Puis sa voix résonna de nouveau, et malgré le fait que le demi dieu s'était plus ou moins promis de ne plus parler avant de connaître son nom, il renonça.

« Fäne c'est un peu moche comme nom. Alors je vais plutôt t'appeler Henri. C'est bien, Henri ? »

Elle était sérieuse ? Cette fille l'horripilait, maintenant, en plus d'être effrayante. Il sentit un semblant de colère monter en lui, il se sentit bouillir. Parce que déjà, c'était un signa flagrant d'un manque de respect qui lui déplut énormément, ensuite, son prénom venait de sa mère, donc, PAS TOUCHE, et enfin, pas ce prénom là. Non, pas celui là.

« Nox. Henri, c'est mon grand père, c'est un connard. Et en plus c'est moche. Sérieux, t'as des goûts de chiottes, meuf. »

Il fit une grimace.

« Toi, c'est Norbert, chuis sûr. »

Comment rebaptiser un canon - même s'il ne le voyait pas vraiment. Comment décrédibiliser un canon, même. Norbert, c'est la puissance, voilà tout. Non mais jure, ça lui allait trop bien en plus Norbert. Ou pas. Chacun ses armes, et qu'importe qu'elles soient bancales. Et puis il se fit la réflexion que son surnom était plus vrai encore chez le spectre. Nox, la nuit. Ouais mais Norbert c'était tellement plus classe. Et puis, il y avait quelque chose de frustrant en elle. Elle ne semblait pas réagir. Elle semblait juste vide, juste d'un calme sans borne, et l'idée qu'il ne puisse faire ne serait-ce qu'onduler cette immense surface le frustrait. Il voulait qu'elle réagisse. Mais quoi faire ? Il en avait assez de flipper, aussi. Mais il voulait qu'elle réagisse. Cela éloignerait peut être un peu ce sentiment désagréable.





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Re: se sentir vivant n'est peut être pas donné à tout le monde | roxanne | Lun 29 Déc 2014, 23:28

nobody knows
Dans sa mélodie il se pavane. Terrifié lorsque tu t'éloignes comme lorsque tu te rapproches. Tu apparais, disparais et réapparais, telle l'ombre que tu as toujours été. Fébrile dans les draps d'une nuit trop sombre, envoilée par les amères contradictions de ton âme. Tu le détailles et l'observes. Dans ses yeux il tremble, dans son corps il craint le chasseur, pauvre proie inconsciente. Tu te rapproches, les lèvres à quelques centimètres des siennes. Henri n'avait que faire de tes égarements, tant qu'il pouvait s'enfuir et t'oublier, que jamais tu ne le hantes. La bonne blague.

Norbert, Adam, Eve, Juliette, Romeo, il pouvait bien t'appeler comme il le souhaitait. Qu'il mette un nom à ce visage trop proche et à ses yeux trop brillants. Qu'il mette un visage à des lettres et des lettres à un visage, grand bien lui fasse. Tu n'en resterais pas moins le fantôme valsant de ses cauchemars. S'il n'avait pas été un gentil garçon, tu ne serais pas une gentille fille et s'il voulait jouer à l'insolent, tu jouerais à la décadence. Qu'il tente seulement de te fuir, tu demeurais dans son ombre. Tentez donc, vils inconscients, d'échapper au jugement trop sec d'une dame trop rancunière.
─ Nox. Tu portes le nom de la nuit mais t'y perds. Tu t'imagines être à la hauteur de la lune mais tu te réfugies à sa lumière pour espérer apercevoir les chasseurs dans le noir.
Tu disparais  dans un souffle qui à peine lui effleure le bout des lèvres. Au travers de ses incertitudes tu le sens plonger alors que de sous tes longs cils noirs tu l'observes, presque invisible dans ton tapis d'ombre. Tu avances d'un pas et te retrouves derrière lui, le faisant tomber d'un croche-pied. Le voilà le derrière dans le sable alors que de ta grandeur tu l'observes, tes yeux brillants sous la capuche de ta cape en daim. Lentement, tu avances, te retrouves assise sur ses genoux, plantant tes iris dans les siens. Tes mains glacées se glissent sur ses joues encore chaudes et tombent jusqu'à son cou.

Entendre encore une fois son cœur battre, sentir sa respiration le quitter. Tu enfonces tes ongles dans ses épaules. Tes yeux se logent au-dessus de son épaule mais tu ne regardes rien. Tes lèvres sont entre-ouvertes mais tu ne prononces pas un mot. Tu lèves les sourcils et penches la tête. Un sourire se niche sur tes lèvres, doucement. Tes canines blanches ressortent doucement alors que tes rubis se replantent dans ses iris.
─ Tu joues avec ton chasseur mais n'en restes pas moins une proie. Tu lèves le menton, ton sourire s'élargit. Alors ? As-tu peur de la mort ?
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