Beau temps... N'est-ce-pas ? [PV Hitomi]

Le soleil brillait légèrement dans le ciel et déjà des nuages le menaçaient. Le jeune homme continua son chemin, son sourire méprisant sur les lèvres découvrait ses dents aiguisées. Il toisait les couples autour de lui, les parents qui criaient après leurs rejetons. Peuh l’amour ce n’était qu’un tas de foutaises !

Il laissa son regard errer sur l’océan de couleur qui l’entourait. Des souvenirs de son passé pas vraiment désagréable lui revinrent.

Le visage souriant de sa mère quand elle s’occupait de son jardin miniature dans la gigantesque maison que ses grands-parents possédaient à Tokyo. Elle avait une passion pour les marguerites. Ces simples fleurs avaient le don d’apaiser le moindre de ses soucis, ceux d’Hiruma et des hommes de mains qui travaillaient pour les Yoiichi. Ils en possédaient chacun dans leur portes-feuilles à défaut de yen. Sa grand-mère trouvait ce passe temps totalement dépassé. Elle ne s’acheter qu’une fleur par mois. Une rose. Rouge comme le sang qu’elle faisait verser.

Le soleil disparu complètement derrière les nuages. Une goutte d’eau lui tomba sur le nez. Son sourire disparut quand un déluge se déversa sur lui.

- Fuckin’temps !

jura-t-il.

Il prit son temps pour se mettre à l’abri sous les branches d’un arbre qui semblait les lui tendre. Il vit du monde s’enfuir pour éviter l’eau. Il secoua la tête.

- Débile,

marmonna-t-il entre ses dents.

Le paysage resplendissait sous la pluie. Oui, sa mère se serai plut ici. Il renifla l’odeur de la pelouse trempée comme au bon vieux temps où sa mère et lui rentraient de l’école sous la pluie et qu’ils n’utilisaient pas leurs parapluies. Ils traversaient le parc qui se dressait entre leur demeure et l’école. Il renifla un instant pour bien s’imprégner de l’odeur quand une autre se mêla à celle de la terre. D’un ton sec comme le Sahara aurait put l’être, il gronda :

- Fuckin’minus ! Sors de ta cachette ou j’te bouffe…

Hitomi errait dans les rues, sans but précis. S'amusant à déformer le bruit qui l'entourait, elle leva la tête et vit de gros nuages gris s'amonceler. La pluie n'allait pas tarder. Une grimaçe étira ses lèvres fines et elle cessa de tourmenter les passant avec son pouvoir.

Bifurquant dans une rue étroite, elle se retrouva dans la foule. Une goutte tomba, ce qui arracha à la démone un rictus. L'eau. Quelle chose abominable. De un, ça trempait tout et de deux, ça annulait son pouvoir. Que de bonnes nouvelles en perspective.
Courant entre les passant, son oeil illuminé d'une flamme bleue intense, preuve qu'elle était de mauvaise humeur, Hitomi fendit la foule afin de trouver un endroit à l'abri.

Une autre personne s'approchait. Se dissulant dans l'ombre grâce à ses vêtements noirs, Hitomi le regarda avec interêt. Il avait un visage exprimant clairement sa nature de démon mais les ondes qu'il renvoyait laissait croire qu'il ne l'était qu'à moitié. En passant devant elle, il fit encore quelques pas, s'arrêta puis gronda :

- Fuckin’minus ! Sors de ta cachette ou j’te bouffe…

Seule la flamme bleue brillait dans le noir et elle répondit sèchement :

-Je ne suis pas comestible.

Une flamme bleue brilla et la personne qu’il avait sentit dans son dos dit :

- Je ne suis pas comestible.

Hiruma fit volte face. C’était une fille qui s’adressait à lui.
Une fille particulière.
Une démone.
Il avait rarement eut à faire avec des gens de sa « race ». Il n’était entièrement démoniaque de par la nature humaine de sa mère. C'était son père qui lui avait transmis ces gènes. Mais revenons à nos moutons.

Le regard du jeune homme parcouru le corps de la démone de haut en bas avec mépris. C’était une jeune fille d’environ quinze-seize ans. De longs cheveux noirs séparés en deux couettes encadraient un visage assez enfantin. Ses yeux étaient d’un bleu profond, dont l’un brillait. Celui qui avait attiré son attention. Elle n’était pas très grande (par rapport à lui). Elle était toute menue, d’un simple geste il aurait pu la briser.

- Ne t’en fais pas pour ça, je mange de tout,

répliqua-t-il.

Pour ponctuer ses paroles, il découvrit ses dents tranchantes. Il se rapprocha d’elle un chouilla menaçant.

- Et quel est ton patronyme fillette ?

lui demanda-t-il.

Et que fais-tu sans ton père et ta mère ?

La pluie continuait de tomber et les branches de son arbre protecteur allaient bientôt cédées mais il voulait tout de même en savoir plus sur la jeune fille avant de l’abandonner…

Le garçon se retrourna brutalement. Esquissant un sourire carnassier, il découvrit ses dents pointues et répondit :

-Ne t’en fais pas pour ça, je mange de tout.

-Je ne suis pas comestible, tu risque de fondre, dit-elle tandis que la lueur qui illuminait son oeil s'accentuait légèrement.

Sortant légèrement de l'ombre, elle se retrouva face au demi-démon et elle se hissa sur la pointe des pieds, approchant son visage de poupée de son menton. Il avait vraiment une allure de démon, avec ses cheveux hérissés et son visage aux traits sadiques. Se laisant retomber doucement, elle remarqua avec mécontentement qu'il la dépassait largement en taille.

- Et quel est ton patronyme fillette ? demanda-t-il. Et que fais-tu sans ton père et ta mère ?

-Je n'ai jamais connu mes parents, j'aimerais bien les massacrer et ne m'appelle pas fillette.

Reculant d'un pas, Raven sur son épaule, elle ajouta d'un ton las :

-Et mon patronyme, trouve-le tout seul.

Elle s'appretait à s'éloigner lorsqu'une grosse goutte s'écrasa sur elle, la faisant grimacer tandis que le joyeuse flamme bleue s'éteigneit en grésillant. Détestable pluie. Un sinistre craquement lui fit lever la tête. La branche allait céder.

La jeune fille répéta sa première réponse et ajouta « tu risque de fondre ». Elle était bien prévenante cette fillette. Elle s’approcha de lui, se mit sur la pointe des pieds et le dévisagea. Il ne bougea pas surprit qu’elle ose s’aventurer si près. Quand elle retourna à sa place, elle se donna la peine de répondre à la seconde question qu’avait posée Hiruma.

-Je n'ai jamais connu mes parents, j'aimerais bien les massacrer et ne m'appelle pas fillette.

Il fut surpris de la réponse de la jeune fille. Lui n’avait jamais connu son père et n’éprouvait pas pour autant une immense rancœur envers lui. Elle avait débité sa phrase comme si elle disait bonjour à un ami (ou presque). Le proverbe terrien « la vengeance est un plat qui se mange froid » trouvait sa signification avec cette donzelle. Elle fit un pas en arrière un volatile sur l’épaule.

-Et mon patronyme, trouve-le tout seul.

Mais c’est qu’elle était têtue la fillette. Elle lui rappelait un peu lui quand il était plus jeune. Sauf qu’il souriait (méchamment mais c’était tout de même un sourire).
Elle tourna le dos à Hiruma et commença à s’éloigner.

La pluie ne semblait pas vouloir s’arrêter. Elle tombait de plus en plus dru. L’arbre n’allait plus pouvoir les abriter longtemps. Il grogna n’ayant aucune envie de se retrouver de l’eau dans les chaussettes. Déjà qu’il en avait dans les cheveux et le cou.

Soudain une des branche la plus faibles et justement celle en dessous de laquelle passait la jeune fille se brisa. Sans savoir comment Hiruma avait attrapé le pull noir de la demoiselle et la tira jusqu’à lui. La branche s’écrasa juste devant les orteils de la jeune impertinente.

- T’as de la chance que je sois là,

murmura Hiruma à son oreille.

Encore un peu et il ne restait plus rien de ton adorable bouille.

Il la relâcha un sourire carnassier aux lèvres.

- Je t’ai sauvé la vie. Tu me dois donc une faveur…

La branche céda et Hitomi se sentit tirée vers l'arrière. Le demi-démon l'avait attrapée par le pull et l'avait entrâinée en arrière, évitant que la branche ne lui fracasse le crâne.

- T’as de la chance que je sois là, murmura-t-il à son oreille, ce qui la fit rougir. Encore un peu et il ne restait plus rien de ton adorable bouille.

Furieuse, elle se débattit jusqu'à ce qu'il la lâche. Non mais pour qui il la prenait ? Pour une gamine sans défense ?
Un sourire carnassier étira ses lèvres et la démone se demanda se que se tramait dans la tête du type. Rien de très positif pour elle visiblement.

- Je t’ai sauvé la vie. Tu me dois donc une faveur…

Là, Hitomi en perdit la voix. Sa flamme se ralluma illico et elle ne sut ce qui la retenait de lui réduire les tympans en bouillie. Une faveur. Elle lui devait une faveur. Vraiment ? Pour qui il se prenait lui ? Hitomi était du genre fière et devoir une faveur à quelqu'un n'était pas dans ses attributs. Elle le lui dit d'une voix sèche.

-J'avais pas besoin de ton aide, maugréa-t-elle. De plus, tu exiges une faveur et je ne connais même pas ton nom.

Elle qui se débattait comme une folle quand Hiruma lui avait murmuré à l’oreille s’était tue surprise. Ses joues s’étaient colorées d’une jolie teinte cerise.
L’œil bleu reprit de la vigueur, il sentait la colère que la démone dégageait. Le sourire carnassier du jeune homme se fit insistant. Il ne voulait d’elle qu’une seule chose. Son prénom.
- J’avais pas besoin de ton aide.

- Ça m’a fait plaisir de t’aider. Pourquoi tu le prends mal ?

- De plus tu exige une faveur et je ne connais même pas ton nom.

Hiruma éclata de rire. Il n’arrivait plus à s’arrêter. Elle était bien drôle cette fille. Elle voulait joué avec lui il allait joué avec elle. Parole de Yoiichi !

- Mon nom ? Trouve le toute seule, fit-il amusé.

Le demi-démon retira sa veste. Il l’essora avec force.

- Un conseil, ne reste pas ici. La branche s’était un avertissement.

Une fois qu’il finit avec sa veste, il la posa en travers de son épaule. Levant la tête il scruta les alentours à la recherche d’un abri plus sûr. Il n’avait aucune envie de rentrer chez lui. Même si la perspective de prendre un bon bain chaud le faisait soupirer d’aise il brûlait d’envie d’en savoir plus sur la démone.
Un kiosque attira son attention.

- Suis-moi, ordonna-t-il à la fille.

Sans l’attendre il s’élança vers le kiosque sous une pluie battante. Ses chaussures émettaient un petit bruit quand il marchait dans les flaques. Il remarqua quelques personnes téméraires qui parapluie au bras arpentaient le parc. Les fleurs étaient plus resplendissantes que jamais.

Lorsque sa flammeche bleue s'était rallumée, le sourire carnassier de l'étrange demi-démon s'était fait presque effrayant tant il était insistant. après leur échange de politesses (nan, j'te dirai pas mon noooom !), il éclata de rire, ce qui intrigua Hitomi. Bon sang, mais pourquoi il riait celui-là ?

- Mon nom ? Trouve le toute seule, fit-il amusé.

Ah non. Ca n'allait pas du tout ça ! C'était sa réplique !! Piqueur de réplique ! Ignorant les pensées meurtières qui traversaient l'esprit enfantin de la démone, le démon ôta sa veste et l'essora avec force, faisant couler un bon litre d'eau.

- Un conseil, ne reste pas ici. La branche s’était un avertissement.

Un avertissement ? Comment ça un avertissement ?

- Suis-moi.

Jamais elle ne l'aurait suivi si elle n'avait pas autant envie d'en savoir plus à propos de ce gigolo. S'abritant sous sa capuche, elle courut derrière lui et arriva sous le porche d'un kiosque.

-Moi, c'est Hitomi, lâcha-t-elle finalement. Et toi ? demanda-t-elle sèchement, tout en rabattant sa capuche trempée.

Finalement elle l’avait suivi. Ils se mirent donc à l’abri sous le kiosque. La demoiselle qui avait mit sa capuche en le suivant, la retira.

- Moi c’est Hitomi, lâcha-t-elle. Et toi ? lui demanda-t-elle plus sèchement.

- Hitomi tu dis… Joli prénom ça me rappelle mon pays…

A noter dans son carnet à côté de la révélation précédente « voudrait voir ses parents morts ».
Il planta ses fins yeux verts dans ceux bleus de la jeune fille. Allait-il lui dire son vrai nom ? Se révéler à une inconnue avec qui il s’entendrait peut-être bien… Il poussa un soupir.

- Et bien Mademoiselle, je me présente Hiruma Yoiichi, fit-il. Pour te servir en bien… Ou en mal (il ajouta cette phrase avec un clin d’œil et sourire narquois).

Il se tourna vers le ciel. Il faisait encore pluie time mais le soleil semblait bien décider à gagner la guerre contre le mauvais temps. Un sourire effleura ses lèvres. Il se tourna vers Hitomi, le bout de ses couettes laissait couler de l’eau.

- Alors fuckin’girl quand le soleil pointera le bout de son nez ça te dirait de marcher. Et par la même occasion de me raconter ta vie ?

- Moi c’est Hitomi, lâcha-t-elle. Et toi ? lui demanda-t-elle plus sèchement.

- Hitomi tu dis… Joli prénom ça me rappelle mon pays…

Son pays ? Vraiment ? Hitomi lui faisait penser à un pays ? Vachement tordu ce type.
Elle ôta sa veste noire et l'essora tant bien que mal, frissonant à cause du froid mordant. Son corps mouillé l'empêchait de créer une boule de feu qui aurait pu la réchauffer et cette pensée la fit posser un soupir las. Si seulement elle avait maîtrisé l'eau... il pleut souvent et c'est vachement plus pratique...

- Et bien Mademoiselle, je me présente Hiruma Yoiichi, fit-il. Pour te servir en bien… Ou en mal

Joli nom. Le "Mademoiselle" était un peu trop, mais Hitomi laissa passer. Elle n'avait pas envie de se battre en ce moment.
Il se tourna vers le soleil et sourit, avant de se tourner à nouveau vers la démone. Qu'est-ce que ce drôle de type allait encore faire/dire/manigancer ?

- Alors fuckin’girl quand le soleil pointera le bout de son nez ça te dirait de marcher. Et par la même occasion de me raconter ta vie ?

-Ton vocabulaire se limite-t-il donc à "Fuckin" ? fit-elle tout en le dévisageant. Quand au fait de marcher avec toi, il faudrait déjà que cette pluie s'arrête et que nous ne nous soyons pas entripés entre-temps. Sinon, je ne vois pas de problème à accéder à ta requête.

Elle avait débité sa longue phrase d'un ton morne, laissant s'éteindre sa flamme.

**Re: Beau temps... N'est-ce-pas ? [PV Hitomi]** |

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