Coeurs : 167 Messages : 503 Couleurs : firebrick ou #585858 J'ai traversé le portail depuis le : 17/06/2013 et on me connaît sous le nom de : Judy. Mon nom est : Judith Levy-Cohen. Actuellement je suis : follement amoureuse de lui (Matthew) Il paraît que je ressemble à : Dahlia de Takenaka • IRL : Megan Fox et à ce propos, j'aimerais remercier : Miss Amazing.
« Checkmate » [Pv Matthew] | Jeu 27 Juin 2013, 19:54
Il était environ une heure et demi, quand je me suis levée. J’me souviens que j’avais un mal de tête pas possible parce que la veille j’avais picolé toute la soirée, allongée de tout mon long sur le canapé à regarder la télévision. Comme à son habitude, Jude n’était pas à la maison. Il avait veillé mais bien sûr, s’était levé tôt. D’ailleurs même à présent quand j’y repense, j’me dis qu’il est peut-être parti voir l’idiote qu’est Katie. Je sais pas trop ce qu’il lui trouve, à cette meuf. C’est vrai quoi ! Elle est pas si belle que ça - bon ok, j’exagère peut-être un peu trop -, elle a pas l’air d’être le genre à se retrouver dans les lits de tous les mecs qui lui font la cour, puis bah … C’te fille est tout simplement pas faite pour mon frangin. Sérieux. Ils sont tous les deux incompatibles. A moins qu’il y ait un gros problème technique, j’cromprends pas pourquoi il perd son précieux temps à traîner avec. J’aurai compris si c’était une traînée, une potiche (bref t’as pigé) - et même, rien que le temps d’une seule nuit, voir une journée entière si c’est son jour de bonté. Car oui, Jude est très direct et il fait très clairement comprendre aux imbéciles qui tombent dans ses bras qu’elles sont à ses yeux rien d’autre qu’un moyen de divertissement. Des fois il les insulte. Au moins c’est vrai ce qu’il dit. Puis c’pas un connard qui leur vend du rêve. Mine de rien y a de quoi être fière, hein, d’avoir une famille pareille. Malgré l’fait qu’il y a que très peu de membres qui la complète et ben on est bien comme ça. Et … Et … Fuck off, non ! Je ne suis absolument pas jalouse des pauvres écervelées qui s’approchent de Jasper ou de Jude. De toutes les façons l’autre soir dans les ruelles sombres, moi et Jasp’ on en a parlé longuement. Il a bien fait rentrer dans ma tête le fait qu’il m’aime beaucoup plus que toutes ces filles là et que de toute manière, c’est pas parce qu’il va s’attacher à une autre qu’il va m’oublier. & apparemment, c’est pareil pour Jude. Mais au fond, je le sais bien. C’est juste que cette petite chose qui me pousse à ressentir des choses pareilles, à penser à des idées noires, à me faire des films pour rien du tout, et bah elle est bien présente tout au fond de mon être. J’veux pas forcément me l’avouer, mais pour une fois, on va dire que c’est la solitude. J’en ai peur. J’en suis effrayée, tétanisée, horrifiée. Hors je veux pas l’admettre. Être seule … Ce serait trop mal. Du coup le peu de personne que j’aime je souhaite les garder auprès de moi sans les empêcher de faire leur vie ou d’être possessive, non non, j’suis pas une fille à papa ou une enfant gâtée pour ça. C’est pas ma nature, d’ailleurs ; mais voilà quoi. Au bout d’un moment il faut que ça sorte. Et la dernière fois ça a carrément pété, j’ai explosé. Ca fout un peu la honte d’y repenser et j’sens le rouge qui me monte aux joues donc même si j’sais que ça me rend “ mignonne ” sache que moi j’le veux absolument pas - du coup changeons de sujet, tu veux ? Ouais bien sûr.
Bordel de merde. Me voilà qui me parle à moi même. Je suis folle. Je suis tarée. Je perds la raison, ma parole ! Soit. Je peux perdre ça, mais pas mon calme une deuxième fois. D’un geste brusque je noue le bandage blanc autour de ma main. Pas la peine de se fringuer, de se coiffer et de se maquiller , je l’ai déjà fait y a je sais pas combien de temps. Je lance un regard rapide sur l’horloge du salon ; il est 18 heures trente deux. Juste bien. A cette heure ci doit pas y avoir beaucoup de gens présents dans la Taverne de Dido - eh ouais, tu t’es toujours pas fait à ce surnom que j’ai attribué au fils de l’autre obsédé ? Tu dois vraiment être con alors. J’me dirige vers la sortie, j’enfile ma paire de converse et hop je sors de cet appartement. Pas que j’aime pas rester à l’intérieur et que je suis trop pressée d’en sortir, mais de temps à autre ça fait du bien. Puis faut l’assumer : j’ai beau dire que ça pue là bas et que j’en ai rien à foutre de la vie de mon aîné, j’vais souvent squatter there espérant l’y trouver, ou au pire pouvoir demander à ses potes où il est. Bref. Je marche, j’avance, la démarche assurée, le visage stoïque. Au milieu de mon trajet j’aperçois un gamin. Il est là avec une sucette à la main à me regarde de haut en bas. Qu’est-ce qu’il a, lui ? Il veut que j’lui crève les yeux, peut-être ? On s’en fout de toute façon. Le gosse me fait un sourire, je lui fais une grimace. Eh ouais. J’ai toujours été comme ça et c’est pas aujourd’hui que je vais changer. Surtout pas pour un crétin qui s’met au travers de mon chemin et qu’à l’air d’être tout sauf issu d’une famille modeste ou pauvre. Les personnes qui ne connaissent pas la misère, la peine ou la douleur, j’en ai rien à foutre. D’ailleurs c’est pour ça que je passe pour une jeune femme antipathique. Quand on me sourit, je fais une grimace. Quand j’me dirige vers quelqu’un, c’est en tirant la tronche. Quand on me parle, c’est à peine si j’entends - et encore : quand je me barre pas sans prévenir. Désolée mais c’est ma façon d’être. J’ai plus peur de rien maintenant. Qu’est-ce qu’on peut me faire de plus ? Nothing at all. Ces satanés dieux m’ont déjà pris l’essentiel : mes parents. Puis je m’en bats les cacahuètes. Si c’est les sans coeurs qui les ont bouffés, c’est tout de même à cause de ces divinités à deux sous qui peuvent même pas protéger les êtres de Sanctuary of Heart. J’aurai compris sur Terre, mais là … Faut pas abuser. Après avoir envoyé balader le gamin qu’à l’air d’être bien pourri gâté, je continue ma marche jusque mon lieu de destination. J’entre. Ouf. Il y a pas encore beaucoup de personnes. C’est à peine si y en a quelques uns. Par contre ils ont déjà commencé à boire et y a nulle part où s’asseoir. Bien évidemment ça pue l’alcool et la cigarette. Oops. Les clopes, ça pue pas. C’est le bien. Point barre. Cherche pas où est le piège : y en a pas.
Y a des bimbos qui se sont mis devant moi. J’peux pas passer. Ni une ni deux : je les bouscule et j’me fraie un passage. Parfait. Une fois de l’autre côté de la Taverne du dénommé Dyonisos - ouais l’existence de ce prénom est … Incroyable mais vraie, j’avoue - j’inspecte les alentours. Y a aucun pote à Jude. Ni à Jasper. P’tain ! Je lache un soupir et fronce les sourcils par la même occasion. En plus y a des laiderons qui arrêtent pas d’me suivre depuis tout à l’heure. Mais c’pas possible : c’est un repère d’obsédés ici, pas une beuverie ! Bon ça j’le sais depuis longtemps mais voilà quoi. Passons. Après leur avoir gueulé dessus, insulté assez pour que j’ai la gorge sèche et les avoir fusillé du regard, ils m’ont enfin laissé tranquille. Je me remets à marcher, regardant droit devant moi d’un air à éloigner tous ceux qui seraient tentés de me draguer (ceux là ne connaissent pas mon identité. Il suffit que je leur donne mon nom de famille, ils vont s’excuser et me laisser en paix pour l’éternité - merci Jude d’être qualifié comme étant une très mauvaise réputation). Les regards féminins sont tous posés sur moi. Elles ont la haine, ces putes. Haha. Tant mieux ! Qu’est-ce que c’est cool de foutre en l’air toute leur joie d’être entourées de tous ces mecs ; puisque à cause de moi ils les ont oubliées depuis longtemps. Mais je m’en fous. J’me dirige vers une table tout au fond. Y a pas encore foule là bas. Good. Arrivée devant une table, je tire une chaise posée juste devant et je m’assis. Y a un mec devant moi. J’ai pas demandé la permission. Et alors ? Tu crois quoi, au juste ? Que j’vais faire ma toute gentille polie aujourd’hui ? Alors c’est qu’tu m’connais mal, crétin. & si tu m’connais pas, tu connais personne. T’as pas de vie. Va te pendre.
P.M.A. : Tu m'excuseras du temps que j'ai pris pour enfin poster ça. Si tu veux que je change quoi que ce soit, fais le moi savoir.
Coeurs : 103 Messages : 224 Couleurs : seagreen J'ai traversé le portail depuis le : 23/12/2012 et on me connaît sous le nom de : MISS AMAZING. Mon nom est : William Matthew Harrington. Actuellement je suis : complètement fou d'elle (Judith) Il paraît que je ressemble à : Flippy from Happy Tree Friends & quelques oeuvres originales et à ce propos, j'aimerais remercier : moi-même (edit)
Re: « Checkmate » [Pv Matthew] | Sam 29 Juin 2013, 16:16
Checkmate Matthew x Judith
"Le sentiment que l'homme supporte le plus difficilement, c'est la pitié, surtout quand il la mérite."
- Honoré de Balzac
Dans ma tête, rien n'allait plus comme je l'entendais, et ça n'était pas faute d'essayer de me rappeler ce que j'avais fait la veille. Mon corps était couvert de courbatures, et j'en souffrais à un tel point que c'en était atrocement insurmontable. Et ce canapé miteux qui n'arrangeait rien à ma condition... Cela faisait une bonne dizaine de minutes que j'étais parvenu à me réveiller, mais je n'étais parvenu qu'à ouvrir les yeux, et m'étais laissé le temps nécessaire pour m'habituer à ce filet de lumière qui se faufilait à travers les trous du rideau. J'observai le plafond parsemé de tâches jaunâtres, et tentai de me redresser dans ce canapé qui se décomposait sous mes doigts. Passer la nuit - ou du moins une petite partie - recroquevillé sur un espace trop petit a fait que je mon dos en a pris cher, et je le sentis lorsque mes os craquèrent dans un douloureux bruit qui résonna dans tout mon corps. « Bordel ! » jurais-je en posant une main sur ma colonne vertébrale, comme si ça allait changer quelque chose. Je laissai tomber mes pieds au sol, qui heurtèrent un corps mou - et nu - que je remarquai lorsque je baissai les yeux vers ce garçon vêtu, comme moi, seulement d'un caleçon. Il grogna et se redressa avec difficulté, en se frottant l'arrière du crâne comme si par magie il parviendrait à se rappeler de la dernière chose qu'il avait fait. « Ma... tthew... » Bien, au moins il se souvient encore de moi, c'est déjà un bon début. Je le toisai un instant, complètement dépassé par ce lendemain de soirée, mais il poursuivit après avoir tourné la tête pour inspecter les lieux. « Je me souvenais pas que c'était comme ça, la maison de Nina. » Mon regard alla se promener dans l'espèce de salon dans lequel nous nous trouvions. Le stéréotype du motel miteux, avec les cafards qui se baladent dans les trous du mur etc.
Personnellement, et ça je l'assume totalement... je suis un gosse de riche. J'ai beau essayer de me conduire comme le mouton noir de la famille, je suis et resterai toute ma vie ce mec qui toise les gens de haut, qui distribue son argent à tout va pour des trucs pas indispensables à la vie, sans jamais compter. Comme dirait une certaine fée, je n'ai que mon physique de rêve pour moi, et le reste vient de l'argent. Pourquoi je vous dis ça ? C'est à cause de ma réaction en me retrouvant ce matin - était-ce le matin, même ? - dans une pièce minuscule, mal nettoyée et qui empestait le renfermé à un tel point que j'en venais à me demander comme nous avions fait pour dormir ici aussi sereinement. C'est l'alcool, pour pas changer. « Comment ça, chez Nina ? » Ryan - car c'était comme ça qu'il s'appelait - tenta de mettre son peu de souvenirs sur le tapis, et j'en fis de même. Si bien qu'on se retrouva avec un semblant de scénario qui semblait tout à fait plausible, et qui mettait en scène une soirée dans la maison de ladite Nina, suivie d'une escapade nocturne pour aller chercher de l'alcool - alors que nous étions tous bien défoncés - et qui se finissait par une virée dans une auberge miteuse perdue au fond des quartiers mal famés de la ville. On supposait que cette virée était dûe au fait que nous nous étions malencontreusement séparés en plusieurs groupes. Un téléphone se mit à vibrer entre les oreillers du canapé, et nous dûmes tous deux faire violence à nos pauvre corps plein de courbatures pour tenter de retrouver le seul objet qui nous reliait à la réalité. Finalement, je décrochai cet appel, qui venait de... oh, surprise : Nina. « Matt' ! Ça fait vingt fois que je t'appelle, faudrait penser à décrocher ! » Je me retins de lui mettre un coup de pression, car ma gorge encore pâteuse me faisait des sensations encore trop bizarres pour me permettre de hurler. « T'es avec Ryan ? Ouais bref, on sait pas où vous êtes, mais Clara a dit à Caroline qu'Alban avait vu Marie qui... enfin bref. Paraît que des gens ont vu ta sœur devant le panneau d'affichage du château. J'dois y aller, bisous ! » Elle raccrocha à cet instant.
Je laissai tomber le téléphone sur le canapé et essayai d'assimiler ce qu'elle venait de me dire. Ma sœur au Castle of Heart ? Qu'est ce qu'elle faisait là-bas ? Expliquez-moi, je pige plus rien là. Ryan - petit ami de Nina au passage - se plaignit que sa copine n'ait même pas daigné lui accorder un seul petit mot et se leva dans l'espoir de trouver un semblant de salle de bain, ou au moins de quoi se laver. « T'sais quoi, on va rentrer chez moi et... merde. » Oui, "merde". C'était le cas de le dire étant donné que lui et moi ne portions rien d'autre que le caleçon de la veille, et que sortir dans la rue dans cette tenue nous vaudrait un aller simple pour le commissariat. Toute cette question de pudeur, je ne la comprendrai jamais... tiens en parlant de ça, j'inspectais mes SMS lorsque je tombai sur celui de Louka, reçu ce matin à 9h36 : « On dessine du nu aujourd'hui, t'as bien fait de pas venir parce que... wouhou ! » Comment dire ? Je sais pas comment prendre cette remarque et reposai mon portable pour trouver une solution. Expliquez-moi ce qu'on a fait aux dieux pour mériter ça, s'il vous plaît. Et elles sont où nos fringues, d'abord ? Je le levai avec difficulté et titubai jusqu'au semblant de téléphone qui traînait sur une "table basse" - qui était, à tout casser, une pile de cartons - dans l'espoir de pouvoir communiquer avec quelqu'un à l'accueil... à condition qu'il y ait un accueil. « Laisse tomber, faut les chercher nos fringues. » lâchais-je en constatant que personne ne daignait répondre.
Cette histoire commençait à me taper sur le système, et je fouillai la pièce avec l'aide de Ryan, remuant les "meubles" et autres "ornements" qui constituaient la pièce. Finalement, on trouva nos vêtements dans un état plutôt décent, et Ryan et moi-même nous habillâmes en vitesse sans essayer de savoir quels vêtements appartenaient à qui, et on sortit de cet appartement miteux, sans réellement chercher à savoir comment on s'était retrouvés là. Au point où j'en étais, c'était bien le cadet de mes soucis, tout à fait entre nous. Arrivés en bas de la rue, on déboucha du côté de la taverne, un coin que nous connaissions plutôt bien, malgré notre statut de petits bourges comme les gens aimaient nous appeler ici. « P'tain, j'dois aller travailler. Je te laisse là, ce soir tu viens chez Stefan ? » Je grommelai un vague « Ouais. » peu convaincu et le laissai pousser les portes de la taverne dans laquelle il occupait un poste de serveur. De là, je pris la route vers le centre-ville et me dirigeai machinalement vers mon appart' dans lequel je ne m'attendais à voir ni Louka, ni Lorelay. Cette dernière étant sûrement en train de traîner en ville et l'autre occupé à dessiner un modèle assis sur un tabouret. J'avis un peu laissé tomber les cours ces derniers temps, mais il faudrait un jour que j'y retourne si je ne voulais pas me faire remonter les bretelles par mon paternel, avec qui mes relations commençaient tout juste à s'améliorer avec 20 ans de conflits. Pourtant, il n'était pas méchant, mon père... juste un poil trop protecteur. Planté devant la porte de verre de l'immeuble, je fouillai dans mes poches à la recherche de mes clés et... « 'fais chier... » Bordel, mais c'est pas possible d'être malchanceux comme ça ! J'avais beau chercher, il fallait me rendre à l'évidence : ce pantalon n'était pas le mien, et Ryan avait mes clés avec lui. Putain. Et moi qui croyais pouvoir rentrer chez moi en toute sérénité, j'avais une vue bien utopique de ma propre vie...
Bon. Il était temps de trouver une solution. Mais il était inutile de tuer mon cerveau au travail : il fallait faire demi-tour et réclamer mon trousseau de clés à cet imbécile de serveur même pas foutu de reconnaître son jean - no comment, chez les F-H c'est jamais notre faute si on est dans la merde. En traînant les pieds, je fis demi-tour et perdit encore 15 minutes de ma vie pour faire le trajet jusqu'à la taverne de Dionysos. En poussant la porte, je me rendis à nouveau compte à quel point mes membres pouvaient me faire mal, et malgré l'heure qu'il était - quelle heure il était ? - les gens trouvaient le temps de venir. Il y a vraiment des branleurs qui ont rien à faire de leur journées dans ce monde... « Tiens Matthew, c'est rare de te voir alors qu'il fait encore jour ! » m'accueillit Riley, l'un des serveurs qui, à plusieurs reprises, m'avait ramené chez moi lors de ces nuits où les cuites passaient mal. Il m'invita à m'asseoir mais je le stoppai, peu d'humeur à boire alors qu'il faisait encore jour, comme il disait. « Je cherche Ryan. » J'attendais qu'il aille le chercher, et sentis mon visage se décomposer lorsqu'il m'annonça que Ryan était parti en urgence récupérer sa copine qui avait eu un soucis, et qu'il était en principe de retour dans une heure. « Saleté de Nina... » grommelais-je tandis que Riley me proposait de l'attendre à une table. Peu emballé à l'idée d'attendre devant chez moi comme un clochard, je pris place et enfouit ma tête dans mes mains. J'étais complètement claqué, et tout semblait me tomber dessus comme si le sort avait eu une dent contre moi. Au bout de cinq minutes environ, des exclamations fusèrent dans la taverne, et je levai la tête par curiosité. Une nana venait d'entrer, et cela avait suffi à les exciter comme s'ils avaient été enfermés depuis des mois sans jamais en voir une seule. « Faut s'calmer, vous avez vu la Vierge ou quoi ? » lâchais-je, un mépris certain dans la voix. Du mépris pour eux, qui n'avaient aucun respect pour eux-même, mais aussi pour elle, qui arrivait comme si elle était la reine du monde. Après, qu'elles fassent ce qu'elles veulent ces filles-là, c'est pas mon problème. « C'est Judith, pas la Vierge. » La voix de Riley me parvint au-dessus de moi, mais je haussai les épaules, mon indifférence l'incitant à m'en dire un peu plus sur cette fille qui faisait tourner les têtes de la gent masculine ici présente. « Elle est belle à tomber, hein ? C'est ce qu'ils disent tous. » Nouveau haussement d'épaules, même si je m'accordai à jeter un coup d'œil vers elle. Ses cheveux sombres tombaient sur ses épaules blanches, formant le délicieux contraste qui avait fait la réputation de Blanche Neige, et ses yeux bleus semblaient lancer des éclairs. En tant qu'artiste, je la trouvais belle. En tant qu'humain, je la trouvais triste. Son visage fermé ne semblait pas être sculpté pour pouvoir sourire, et pourtant si elle l'avait fait, on lui aurait offert le monde sans l'ombre d'une hésitation.
Et alors que je m'apprêtais à demander à Riley ce qu'il en pensait, je me rendis compte qu'il s'était volatilisé. J'avais beau critiquer les autres, je venais tout simplement de me laisser hypnotiser par cette fille, et j'étais certain que le serveur s'en était rendu compte. Je détachai mon regard de sa silhouette qui excitait les petits oiseaux présents dans la salle et les regardai s'agiter - pas les oiseaux, juste les mecs - en remuant des bras pour attirer son attention, comme s'il avait s'agi d'une idole. Et puis, alors que je commençais à me faire écraser par un gars qui remuait sur sa chaise, Judith - si c'était comme ça qu'elle se faisait appeler - s'installa devant moi. Comme si elle était chez sa mère quoi. Cela ne m'aurait pas dérangé si elle faisait l'effort de se taire, et dans des conditions normales vu que je ne comptais pas rester mais... les imbéciles qui grouillaient autour de moi me donnaient l'impression qu'une envie de meurtre collective planait dans l'air à mon égard. « Il y a d'autres tables où les gens aimeraient te voir. » lançais-je en désignant le con derrière qui se penchait un peu trop près de moi rien que pour attirer l'attention de la demoiselle.
by Willou
Hors RP - C'était l'intro la plus inutile du monde Je fais des débuts un peu longs en ce moment, mais le reste sera pas comme ça... normalement.
Coeurs : 167 Messages : 503 Couleurs : firebrick ou #585858 J'ai traversé le portail depuis le : 17/06/2013 et on me connaît sous le nom de : Judy. Mon nom est : Judith Levy-Cohen. Actuellement je suis : follement amoureuse de lui (Matthew) Il paraît que je ressemble à : Dahlia de Takenaka • IRL : Megan Fox et à ce propos, j'aimerais remercier : Miss Amazing.
Re: « Checkmate » [Pv Matthew] | Dim 30 Juin 2013, 19:39
Je viens de m'asseoir. J'peux vous dire que ça fait du bien d'arrêter de marcher, mais par contre les idiots autour de moi qui arrêtent pas d'agir n'importe comment pour attirer mon attention me saoulent. Baah. J'fais comme si j'ai rien remarqué du tout. De toutes les façons si le visage que j'ai en ce moment ne peut pas les dissuader de me faire chier et de s'agiter pour rien, je peux rien faire. Oh, je pourrai bien gueuler haut et fort que c'est tous des cons et tout le tralala pour les faire taire un peu, mais j'suis pas d'humeur. Je veux juste ... Etre tranquille. De toute manière si Jude ne vient pas, c'est ses potes qui vont débarquer et dès qu'ils vont les voir ils vont calmer leur joie. Tant mieux, hein. Si je suis là c'est pas pour boire - j'évite, parce que je peux pas tenir l'alcool -, mais bien parce que j'attends mon imbécile de frangin. Alors que je m'apprête à fouiller dans les poches de mon short noir, je me rends compte que le gars en face de moi s'est mis à m'parler. L'air toujours aussi sévère - comme d'habitude, hein - je l'écoute. J'ai pris à peine deux secondes pour comprendre qu'il parlait de l'autre guignol derrière lui. Je claque ma langue contre mon palais mais je m'abstiens de traiter d'un joli nom d'oiseau le laideron qu'il m'a montré. J'repose mon regard sur celui qui m'a parlé. Au moins il cause pas pour m'emmerder comme les autres.
« J'vois bien. »
Non, c'était pas méchant. C'était juste une réponse comme toutes les autres. T'veux que j'dise quoi, sérieux ? Au moins ça veut dire que j'ai conscience de ce qu'il a dit. Tout court. J'aime pas parler pour rien dire. Faut que tu réfléchisses un peu : sur Terre, y a une maladie qui fait que les gens n'ont plus de salive. Leurs langues deviennent toutes sèches. Je suis désolée mais même si j'en ai pas l'air, j'ai une pensée pour ces gens là. Quand tu vois des gens qui ont aucun problème, qui mènent la belle vie sur Sanctuary et qui font rien pour aider les autres, faut se dire qu'à un moment ... C'est dégueulasse. C'est comme ces foutues divinités à la con, qui acceptent les offrandes que le peuple leur fait. Ils ont la vie de rêve, ils ont des pouvoirs qui déchirent, c'est le paradis chez eux, et ils acceptent les biens des autres ? Je veux dire : y en a qui sont vraiment bêtes. Mais comme ils y croient, qu'ils veulent les remercier, et blablabla, ils font tout ça. Hors les Dieux ils s'en battent les steaks. Je les imagine bien, tiens, après avoir pris les offrandes à se mettre à traiter ceux qui leurs ont offerts ces dernières. Faut s'calmer. Chui pas méchante, c'est juste que j'aime pas tout le monde. Et que parfois oui, on me prend pour une jeune femme tout sauf d'agréable compagnie. D'ailleurs ... L'inconnu assis devant moi, je le connais pas. C'est pas que j'connais tout le monde ici, mais ça se voit que c'est pas un des nôtres. Chépa ... Il a l'air ... Pas mauvais ? Parce que ouais, c'est flagrant la différence entre quelqu'un de bien et une mauvaise fréquentation. Mais bon. Je me vois mal lui poser des questions, là, tout de suite, alors que ce que je cherche c'est le calme. Et lui aussi, sans doute. J'ai pas l'impression qu'il est très bavard. Bwaaah. C'est tout pour le mieux ! Bref.
Je croise mes bras et je regarde de droite à gauche. Bien évidemment il y a des enfoirés qui me " draguent ", au loin. Genre. Ils croient vraiment que c'est en me faisant des clins d'oeuils ou en me demandant mon téléphone mode langage des cygnes que je vais m'intéresser à eux ? Dis donc mon cochon, tu rêves bien toi. Lassée, je baisse la tête. J'peux pas fermer mes yeux ici sinon ils seront trop tentés de m'approcher. D'autant plus que je suis sur une chaise, entourée de mecs et d'une minorité de putes qui ont la haine envers moi - soit parce qu'elles ont eu des aventures avec mes potes qui se sont par ailleurs bien foutus de leurs gueules, soit parce qu'elles sont tout simplement jalouses de ma personne. En même temps c'est cool de garder le silence. Sauf que quand je garde le silence, ça fait étrangement du bruit. C'est là que tout le monde se met à me fixer. Comme maintenant, quoi. Ils sont bizarres, hein ? Vachement même. J'enroule une de mes mèches noires autour de mon doigt lorsque tout à coup j'entends la voix d'un homme qui m'interpelle. C'est un serveur.
« Tentée par un verre de bière fraîche ? »
Je le regarde et laisse l'expression de mon visage s'adoucir un peu. Je tourne légèrement ma tête de gauche à droite pour lui faire comprendre que c'est non et j'ajoute un " merci " discret. Il me fait un sourire puis il s'en va, aussi rapidement qu'il n'est arrivé. Je le regarde partir. Il faut croire qu'il est sympathique. Enfin ... Le simple fait qu'il ne m'harcèle pas comme les autres le fait sortir du lot. La dernière fois, ce gars m'a passé une cigarette. A force, tout le monde sait que j'adore fumer des clopes. Surtout quand je viens ici et que y a personne pour me dire de pas le faire - puisque c'est pas un lieu non fumeur. Hors là j'en ai pas sous la main. Et j'ai carrément oublié de lui en demander. Osef. Je m'en passerai bien, de cette dose quotidienne de tabac. Ou non. J'aurai qu'à dire à un gars de m'en passer, quand ils vont débarquer tout à l'heure. Les gens viennent de plus en plus et le soleil commence à se coucher. Dans peu ce sera le début de la nuit. Après avoir pensé à cela, je regarde de nouveau l'inconnu assis en face de moi. Rapidement, pour pas qu'il se rende compte. Mais rien qu'en l'espace de quelques secondes, j'ai pu conclure qu'en fait il a un physique bien plus qu'agréable. & Dieu sait que je ne pense habituellement pas ça de quelqu'un. Mais bon. C'est pas parce que ce mec est beau que je vais tenter de le draguer, ou même lui parler durant des heures pour finalement pour décrocher un rendez-vous. Je suis célibataire depuis très longtemps et c'est pas aujourd'hui que ça va changer. Depuis que j'ai eu une sale histoire avec un crétin d'obsédé il y a plusieurs années, je refuse toutes les avances qu'on me fait. Encore des potes mecs, j'ai que ça. Les meufs elles sont toutes superficielles, idiotes et ... Elles rêvent toutes d'être princesse, styliste, d'épouser un roi qui a une grosse voiture, faire douze enfants et vivre la bella vita, ou un autre délire dans le genre. Alors là les filles à papa. Je peux pas les supporter ! Quand je les vois, j'ai juste envie de leur foutre mon poing dans leur gueule et de les envoyer rapidement à l'hôpital ! C'est pas pour dire, mais j'ai une excuse : au moins ça fera du boulot aux gens qui y travaillent.
« Ils ont déjà commencé à se calmer. » puis j'enchaîne « Je les connais pas tous très bien, mais j'peux te dire qu'ils vont pas tarder à terminer leur manège. »
Que je lui ai dit, en me levant. D'un geste très doux, je remonte mon haut à bretelles. C'est pas que je suis complexée de l'imposante taille de ma poitrine - je m'en fous, mais alors là carrément -, c'est surtout que sentir un grand nombres de regards posés dessus, ça me plaît pas. Non, chui pas une traînée. Tu viens de le remarquer ? Et bah dis donc : t'en mets du temps, toi ! & Non, je n'ai pas le mental d'un mec. J'en ai rien à foutre de quand ils peuvent parler de truc dégueulasse entre eux de leurs meufs, certes, hors c'pas pour autant que j'agis comme eux. C'est juste que je préfère traîner avec. Ils sont beaucoup plus simples et ils font vachement moins de problèmes que les êtres du même sexe que ma personne. Encore j'en ai pas énormément, des amis. En fait ... J'en ai pas. J'ai que des frères, rien d'autre. J'me dirige jusque le bar, où je revois le serveur de tout à l'heure. J'lui demande s'il a une cigarette. Il m'en passe une sans même ressentir le besoin de me répondre. Parfait. Les gens comme ça, c'est le bien. Je reviens donc satisfaite, un briquet à la main et une clope dans l'autre, armée de mes poings pour me défendre au cas où. Finalement personne ne m'a cherché et j'ai donc pu m'asseoir sans avoir à regarder trois fois derrière moi. La cigarette entre mes deux doigts, je l'allume avec l'aide du briquet, après avoir longuement regardé la petite flamme rouge. Etincellante, indépendante, fière, puissante. J'étais comme cette petite chose. Avant même de m'en être rendue compte, un léger sourire a étiré mes lèvres teintées de rose. Après avoir mis la clope dans ma bouche et avoir pris une grande inspiration, j'ai tourné la tête pour expirer - il ne fallait pas non plus que j'en mette sur le visage de l'inconnu aux yeux émeraude-. Une fumée blanche en était sortie. Mes yeux céruléens se sont de nouveau posés sur lui. Cette fois-ci il aura le temps de s'en rendre compte puisque je ne compte pas détourner le regard au bout d'une fraction de seconde. Le sien croise le mien. Les autres nous regardent tous. Haha. J'imagine bien : ils sont tous en train de se demander qu'est-ce qu'il se passe. Bwaaah. Toujours là à se faire des films, ces gens là !
Voilà. Je lui ai donné mon identité. J'suis curieuse de savoir s'il a entendu parler de moi. En même temps ici, beaucoup de personnes nous connaissent, puisqu'on est des habituées et ce depuis plusieurs années. Et puis ce mec a pas l'air d'être un ange. Good. Est-ce que c'est un démon ? Je crois pas. Mais en tous les cas, y a pas intérêt, parce que sinon, ça va vite partir en cacahuètes. Si j'ai fais l'effort d'ouvrir ma bouche, c'est tout de même pas pour un putain d'être issu des ténèbres, j'espère. T'façon ces temps-ci, j'fais un peu ma gentille. Enfin ... D'autres pourraient trouver que je fais absolument aucun effort, mais par contre moi j'm'en rends compte. Beaucoup même. La preuve : je parle. Par contre 'faut pas trop espérer, hein, je vais pas me mettre à sourire. Oh God. & ... C'est vrai, je lui ai pas donné mon deuxième prénom : Soraya. T'façon je le donne pas à tout le monde, hein. T'imagines que je le donne à un inconnu : faut pas abuser !
P.M.A. : [J'ai eu la flemme de mettre le code.] C'est pourri comme post, désolée. J'ai aéré le texte pour que la lecture te sois plus aisée. & Si t'as une idée de lien entre eux (si t'as réfléchi, on sait jamais) fais le moi savoir, please. Au pire t'en as pas on fait comme on a dit. Bien que ça reste flou. ~
Coeurs : 103 Messages : 224 Couleurs : seagreen J'ai traversé le portail depuis le : 23/12/2012 et on me connaît sous le nom de : MISS AMAZING. Mon nom est : William Matthew Harrington. Actuellement je suis : complètement fou d'elle (Judith) Il paraît que je ressemble à : Flippy from Happy Tree Friends & quelques oeuvres originales et à ce propos, j'aimerais remercier : moi-même (edit)
"Si les roses ont des épines alors sous les épines se cachent les roses."
- Anonyme
« J'vois bien. » Alors pourquoi ne partait-elle pas rejoindre l'une de ces tables où on l'attendait avec enthousiasme ? Sa compagnie ne me laissait pas aussi indifférent que je ne le laissais paraître - même moi je parvenais à m'en rendre compte - et c'était là le détail le plus dérangeant à mes yeux, qui me poussait à penser ça. J'aurais voulu la voir se lever, traîner sa silhouette parfaite entre les tables disposées de sorte à ce que tout le monde puisse l'admirer, et qu'elle ne se retourne plus, préférant aguicher une bande de lapins en chaleur qui n'attendaient que ça. Il aurait fallu pour ça qu'elle soit de ces filles-là, mais j'avais eu une chance sur deux. Je n'avais aucun mépris pour elle; mais il y avait quelque chose en sa personne qui m'intriguait, à un tel point qu'une autre chose me murmurait de ne pas m'en approcher. À cause de ça, je préférai fixer loin derrière elle, mon regard tombant sur un Riley en pleine conversation avec ses clientes. À en juger par son sourire rassurant, je devinai aisément qu'il était en train de réconforter ses trois interlocutrices qui, à mon humble avis, venaient de lui avouer que la sublime créature en face de moi leur faisait de l'ombre. Honte, haine, jalousie. C'était précisément ce qu'éprouvaient ces pauvres filles. Mon don d'empathie expliqua la pitié que je parvins à ressentir à leur égard.
Riley lui proposa un verre. Le fait qu'il se soit téléporté venait purement et simplement de mon imagination. Je m'étais laissé emporter, mes pensées m'avaient déconnecté de la réalité et le serveur avait eu le temps de revenir vers nous pour proposer un verre de bière fraîche à l'ombrageuse créature qui le refusa avec une politesse qui m'étonna presque. Dire que je m'attendais à ce qu'elle réagisse avec une indifférence insolente, comme si l'image que je me faisais d'elle était le reflet parfait de sa personne. Aussi, je pouvais supposer que c'était l'effet Riley, dont le charisme et la gentillesse poussaient les gens à lui accorder une certaine confiance. Même moi, qui était réputé pour mon amabilité à toutes épreuves - vous noterez ici l'ironie pure et dure - je parvenais à me laisser embobiner par le timbre enjôleur de sa voix. Et même si personne ne connaissait l'orientation sexuelle de cet homme, aucun ne s'en méfiait.
« Ils ont déjà commencé à se calmer. » Elle les trouvait calmes ? Je jetai un coup d'œil vers un groupe au hasard tandis qu'elle se levait et à en juger par le filet de bave qui menaçait de couler le long de leur bouche - j'exagère, mais c'était tout comme - je me questionnai sur leur état lorsqu'ils étaient excités. « Je ne peux que te croire. » lâchais-je, plus pour lui faire comprendre que je l'avais écoutée qu'autre chose. Au moment où je levai les yeux vers elle, la demoiselle remonta le bout de tissu léger qui lui recouvrait la poitrine, et si l'envie de me rincer l'œil me passa par la tête, je préférai renoncer à l'idée. Le regard pesant du serveur derrière le comptoir eut le temps de m'en dissuader. Elle se retourna et me laissa à nouveau seul à la table, instant pendant lequel Riley en profita pour me balancer un stylo que je rattrapai de justesse avant qu'il ne m'atterrisse dans l'œil. Ce serait trop bête de terminer borgne alors que je n'avais rien à faire ici. Ce fut en réceptionnant ce stylo - qui était en réalité un crayon - que je me rendis compte à quel point je pouvais me sentir seul sans Louka. Autrefois, dès que je commençais à m'ennuyer, il suffisait de lui laisser les commandes et prétexter une fatigue parfois inexistante. Désormais... je me fatiguais réellement plus vite, mais m'acharnais à pousser mon corps au bord de ses limites. Comme si j'en avais besoin.
Puis elle revint. J'avais beau essayer de penser le contraire, c'était sa présence qui me tenait éveillé. Il y avait quelque chose d'intriguant chez elle, quelque chose qui expliquait pourquoi tout le monde - et pas seulement moi, du moins j'osais l'espérer - se sentait tellement attiré par sa personne. C'était comme cette boîte, que l'on a envie d'ouvrir, quand bien même on sait que ce qu'on trouvera dedans ne fera plaisir à personne. Même pas à soi-même. Et la fatalité de cette irrémédiable attirance devint une évidence lorsque mon regard doré plongea droit dans les sombres abysses qu'étaient ses yeux. L'instant sembla durer une éternité, et l'idée de m'en détourner ne m'effleura pas l'esprit. Cette sensation presque oppressante était comparable à l'emprise qu'avait Lorelay sur les hommes. Lorelay qui était une succube. À partir de ce moment, je ne remarquai plus rien autour de moi. On aurait pu me frapper que je n'aurais rien senti, tant j'étais absorbé par cette fille qui n'était, comme dirait Haylei, "pas mon genre". « Judith. Judith Levy. » Sa voix me libéra de l'emprise de ses yeux, et je serrai les poings en me retenant de me mettre une claque.
Sans mon frère pour me rappeler à l'ordre, j'étais faible. Oh oui, bien sûr que je m'en rendais compte. Aujourd'hui plus que jamais. Elle avait réussi à m'énerver, et pourtant ça n'était pas sa faute... du moins c'est ce que j'osais penser. « Matthew Harrington. » C'était la moindre des choses que de lui donner mon nom. La salle se remplissait au fur et à mesure que les secondes défilaient, et je n'eus aucun mal à reconnaître certaines têtes qui ne m'étaient pas inconnues, mais qui n'osèrent pas venir à ma rencontre. La présence de Judith était-elle tellement oppressante ? J'eus un sourire en coin et esquissai un léger signe de la main au groupe qui venait d'entrer pendant que les filles sautillaient et agitant les bras dans ma direction. Je reportai mon attention vers la demoiselle qui terminait sa cigarette en faisant l'effort de ne pas m'enfumer. Un peu plus et j'aurais presque pu dire qu'elle avait plus de tenue que mon exubérante petite sœur. « T'es venue seule ? » À cet instant, un verre rempli de ce qui ressemblait à un cocktail se posa brutalement devant moi, m'arrachant un sursaut. « Comme si t'en avais quelque chose à faire... » Il s'éloigna ensuite en grommelant. Super, je passe pour quoi maintenant ? Je baissai les yeux vers le cocktail qui semble saturé en sucre, et je devinai aisément que ceci était le cadeau d'un ami particulièrement attentif à mon état de santé, puisque seuls mes amis étaient au courant de mon hypoglycémie. Oui, chacun ses maladies.
Sauf que je n'avais aucune envie d'aller bien ce soir. Les gens ont des périodes où tout va tellement bien que le fait de se sentir mal leur manquerait presque. J'étais dans une de ces périodes trop paisibles de ma vie, et si quelqu'un entendait ce discours mental, je passerais pour un dingue. Je repoussai le verre sur le côté et reprit ma discussion. « J'me demande quel genre de mec laisse les filles comme toi traîner toutes seules dans ce genre d'endroits. » Il paraît que le manque de sucre touche le cerveau. Dans mon cas, je devais être franchement atteint... mais cette fille, je ne la reverrai jamais alors autant en profiter. Je n'avais pas besoin qu'elle me voye comme quelqu'un qui valait mieux que cette bande de buveurs du dimanche. Sa reconnaissance n'avait aucune signification pour moi... et pourtant, je savais à quel point j'étais au-dessus de tous ces gars présents dans cette pièce, quand bien même j'étais ce "fils à papa" que les gens adoraient tant détester. Je pris le verre dans une main et en observai le contenu à moitié opaque, dont l'odeur me parvint rapidement comme étant de la vodka. « Je suis le seul à qui il arrive d'avoir des périodes où j'ai l'impression d'être capable de... tout faire ? » Les tables autour de nous étaient silencieuse. Mon cerveau était capable de déconner, mais j'en étais quasiment certain. La taverne était bruyante, les gens hurlaient et riaient à tue-tête; mais ça je ne l'entendis pas, car seul le silence me parvenait à cet instant.
Riley voulait que je la ferme. « J'suis dans une période comme ça. » Mon regard doré se fixa sur le serveur qui m'observait de loin, l'air grave. « Bois ton verre et ferme ta gueule. » me disait-il, je le savais. Je n'avais pris aucune goutte d'alcool depuis que j'étais entré, et pourtant j'avais l'impression de planer. Y-avait-il quelque chose dans cette cigarette ? La blague. Il était inutile de me chercher des excuses, car mon cerveau n'était pas capable de les trouver. « J'vais partir dans deux minutes. Ces deux minutes, j'te les laisse, parce que si t'es encore là au bout de ces cent-vingts petites secondes, j'estime que je pourrais t'embarquer avec moi. » Le bruit assourdissant d'un verre qui se brise retentit, et je devinai aisément que mon serveur préféré venait de laisser tomber le verre qu'il était en train d'essuyer. J'allais me prendre un recalage pur et dur, et pourtant cette idée ne me faisait ni chaud ni froid. J'avais envie de voir ce que ça faisait de prendre un coup dans son ego, mais la perspective de recevoir une réaction si simple venant d'une fille aussi intrigante la rendait fade à mes yeux. Je reposai le verre et le fit tourner entre mes doigts en patientant sagement, le temps que ces interminables secondes défilent.
Coeurs : 167 Messages : 503 Couleurs : firebrick ou #585858 J'ai traversé le portail depuis le : 17/06/2013 et on me connaît sous le nom de : Judy. Mon nom est : Judith Levy-Cohen. Actuellement je suis : follement amoureuse de lui (Matthew) Il paraît que je ressemble à : Dahlia de Takenaka • IRL : Megan Fox et à ce propos, j'aimerais remercier : Miss Amazing.
Matthew Harrington ... C'est facile à retenir et ça sonne bien. J'ai jamais entendu ça avant donc au moins ça veut dire que j'confondrai pas avec quelqu'un d'autre - comme il m'arrive souvent de le faire. Perso' j'trouve qu'il est pas comme les autres. C'est pas qu'une impression, puisque j'en suis sûre et que je suis pas le genre de meuf à changer d'avis sur quelqu'un. La cigarette entre mes deux doigts, je pose mon regard sur la table. Etrange, hein ? Ouais mais je suis en train de penser, là. Et quand je suis en plein dans mon délire j'aime pas regarder à droite à gauche histoire que tout le monde me prenne pour une tarée. De temps à autre je remets la clope dans ma bouche, tourne la tête pour pas expirer toute la fumée sur mon interlocuteur, puis le regarde à nouveau. Cette fois-ci mon attention est retenue par cet homme, qui a l'air d'avoir reconnu des gens qui se trouvent derrière moi. Comme je leur donne le dos, j'peux pas les voir. Bah. C'est sûr et certain qu'il y a des jeunes filles dans le lot. En même temps, hein, les mecs comme ça ne courent pas les rues. Comment ça, je deviens cinglée pour trouver un mec beau ? Non. Chui très bien. C'est juste que même si parfois j'veux pas l'admettre, il s'avère que cette fois-ci j'y suis obligée. C'est comme si je te ramenais Jésus et là tu dis qu'il est moche. Impossible. J'dis pas par là qu'ils se ressemblent forcément, puisque le dit prophète est blond aux yeux bleus et que Matthew a les yeux dorés et les cheveux verts. D'ailleurs, je pourrai très bien m'attarder dessus mais tu vois c'est sa couleur d'yeux qui m'intéresse le plus. Nos iris sont ambrées, mais pour ce qu'il s'agit de ma personne j'ai utilisé mon pouvoir aujourd'hui (et donc changé la teinte de mes yeux) pour ressembler encore plus à Jude, qui lui a les yeux céruléens. C'est pratique comme pouvoir, bien que je ne l'utilise pas très souvent. Je me rends compte qu'il m'a adressé la parole. Si je suis venue seule ? J'allais répondre, lorsque soudain un verre a été posé d'une façon assez brute sur la table. Si je n'aurai pas été une habituée de gestes pareils - car oui, quand tu fréquentes des mecs H24 un soir sur deux qui ont peu de manières, tu t'y habitues -, j'aurai sans doute fait tomber ma précieuse cigarette. Le serveur est reparti, sans dire un mot. Ou est-ce moi qui n'ai rien entendu ? Aucune idée. Bref.
« Pour répondre à ta question : oui, je suis venue seule. » lui ai-je dit.
C'est vrai après tout. Je suis venue seule, comme j'ai l'habitude de le faire assez souvent. Qui voudrait bien m'accompagner ? Hmpf. Personne. Ceux qui connaissent mon frère ne veulent pas trop m'approcher - soit de peur de se prendre un râteau mémorable, soit de peur qu'ils s'attirent ses foudres. Quoique ... Le deuxième point est un peu exagéré. Jude s'en fout -mais alors là carrément- de qui je peux bien traîner avec. Tant qu'il me voit pas en compagnie de démons (d'ailleurs, il me verra jamais avec eux. Beurk !) alors tout va pour le mieux. De temps à autre il jette un rapide regard sur ma personne quand il est présent -ce soir ça n'est pas le cas car monsieur n'est pas là- histoire de s'assurer que tout va bien, puis il retourne à ses occupations. C'est pas qu'il m'impose des restrictions car il me fout la paix à deux cent pour-cents quand il s'agit de quoi que ce soit, mais des fois quand je vais trop loin il m'arrête. Pour en revenir là où j'étais : je suis souvent seule parce que je préfère ça qu'autre chose. Vous m'prenez pour qui, sérieux ? Pour une fille qui fait sa princesse, entourée de toute sa petite bande et qui se met à rire pour un oui ou pour un non ? Haha. Elle est bonne, cette blague. Tu me verras même pas en rêve sous cet angle, babe ! Désolée mais voilà quoi. Puis les gens bien t'en trouves pas à chaque coin de rue. Faut les chercher. Et souvent les apparences sont trompeuses. Est-ce pareil pour le Harrington ? ... J'ai bien envie d'le savoir. Je sais pas pourquoi, d'ailleurs... D'habitude je m'en serai foutue mais alors là à un point inimaginable, mais ça m'a l'air d'être différent cette fois-ci. Ma foi. On verra bien où ça nous mènera, cette histoire.
Puis il m'a demandé quel genre de mec pourrait laisser une fille comme moi traîner dans des lieux pareils. Je suppose que c'est un compliment - même si s'en est pas réellement un. Enfin c'était pas vraiment une question, mais ça en cachait une. Qu'est-ce que tu veux que j'lui réponde ? Que mon frangin est un drogué qui s'amuse à traîner dans des lieux pareils, qu'on est des anges déchus - j'en suis fière, vas pas croire autre chose -, que j'ai débarqué ici la première fois de ma vie à quinze ans et que c'est ici que j'ai rencontré le mec qui m'a fait perdre ma virginité ; un salopard de première que j'ai au passage perdu de vue le jour d'après - true, j'ai été conne, mais ça va hein on était même pas en couple - et que là j'attends de voir mon frangin pour être rassurée (parce que si j'en ai pas l'air 'faut pas oublier que je l'aime, ce mec). Bah je pourrai bien lui déballer tout ça d'un coup comme ça il saura tout, mais non. De nature j'aime pas raconter ma vie ni mes problèmes, ni même ce que je pense et ce que je prévois pour le futur. Yup. C'est ce qui m'a valu ma réputation de jeune femme mystérieuse et antipathique. Je le regarde droit dans les yeux puis dit en un souffle « Mon frangin qu'est mon aîné de deux ans ; Jude. » . Au moins c'était déjà ça de dit. Tout à coup j'ai jeté mon regard à droite et à gauche de la pièce. Il commence à y avoir vraiment beaucoup de monde. Putain ! Il veut pas se bouger le cul l'autre ou quoi ?! Pff. Chui pas venue ici pour bronzer non mais oh. Si ça se trouve il est en ville ou sur Terre. Manquerait plus que ça. Bon. Je l'attends encore trente minutes et j'me casse. En fait ... Je pense que c'est grâce à Matthew que je reste ici sans perdre patience. & Lui, il fait quoi là ? Aucune idée. En même temps ça regarde que lui. Chui personne pour lui poser une question à ce propos. Juste une simple jeune femme qui a passé un court instant en sa compagnie. Mine de rien je dis ça mais ça fait bientôt une heure qu'on est ensemble. Le temps est passé inhabituellement vite. Encore quelque chose lié à lui ? BWAAAAAH. Ressaisis toi Judy : ce mec se cassera dans peu de temps avec une meuf dans ses bras et il te diras même pas au revoir si ça se trouve ! Encore qu'il reparte avec une autre ça me fait rien parce que primo c'est pas dans ma nature et secondo je ressens absolument rien envers lui - du moins pas là tout de suite. « ... ça fait longtemps que j'ai pas eu de période comme ça. J'saurai pas te répondre. » ouais, ça fait vachement longtemps que j'ai pas pété un câble. Quoique moi même, ma propre personne n'est pas normale, alors c'est peut-être juste que je vois pas la différence. D'ailleurs j'pense que ... Ou non.
Tout à coup, Matthew m'a avoué qu'il est dans une période comme ça. Je le regarde, légèrement surprise. Mais lui ne peut pas s'en rendre compte puisque son regard est posé sur une autre personne. Une fille ? Un mec ? Pour une raison qui m'échappe, je préfère ne pas connaître la réponse à cette question qui me passe par la tête. Lorsque ses iris ambrées croisent les miennes à nouveau, je pose le petit machin qui reste de la cigarette sur la table, mais le laisse toujours entre mes deux doigts. La phrase qu'il vient de prononcer me laisse un instant muette et un silence naît entre nous deux, mais ce dernier est vite brisé par le bruit d'un verre tombé au sol. Sur l'instant je m'en foutais pas mal de s'il pouvait y avoir un blessé, ou encore un autre bordel. J'arque un sourcil puis fixe le Harrington. Intérieurement chui surprise. Mais j'ai envie de croire que je suis ... Agréablement surprise ? Merde. Merde. Merde. Normalement je me serai mise à gueuler comme pas possible et je me serai cassée rapidement, mais étrangement, mon cerveau me dit de le faire mais mon corps ne veut pas. Je reste clouée à la chaise alors que ma fierté et tous mes autres défauts m'ordonnent de me lever et plus vite que ça. Qu'est-ce qu'il se passe ? ... Punaise. Alors moi je suis dans une période où je peux même plus me contrôler ? Même plus contrôler mon propre corps ? Shit. Bon ok. Je vais attendre deux minutes. Si mon bon à rien de frangin ramène pas son cul d'ici là, je reste. Si avant que ces cent vingt secondes ne soient écoulées il débarque, je me barre. C'est quitte ou double. & Yes I'm kinda' crazy. Sans dire un mot j'attends son arrivée. Si moi j'arrive pas à contrôler mes membres - pourtant j'ai pas bu, ni rien - alors lui il y arrivera sûrement. Finalement, il ne vient pas. Le compte à rebours est terminé ; le temps est écoulé. J'écrase la clope dans le cendrier puis me lève sans dire un mot. Je m'avance un peu de telle sorte à être un peu plus loin de la table, puis me retourne vers mon interlocuteur.
« Tu viens ? »
Je sais pas où on va, ni c'qu'on va faire, mais ... Quelque chose me dit d'être un peu moins agressive pour une fois. Pourquoi le Harrington et pas un autre ? Aucune idée. Mais j'ai l'impression que si j'en suis arrivée à ce point là, c'est que ça en vaut la peine. Si non, alors ça fera quelqu'un d'autre sur ma liste noire, tout simplement. Je m'affiche, moi, Judith Levy dans la taverne de Dyonisos devant tout le monde. Cette scène arrivera très certainement avant demain matin jusque les oreilles de Jude. J'suppose qu'il sera pas content mais il a qu'à aller se faire foutre ! Est-ce que moi j'ai mon mot à dire sur ses fréquentations ? Non. Alors lui non plus. Point barre. J'éloigne quelques mèches rebelles de mon visage, amusée d'apercevoir tous les regards posés sur nous. Haha. Pour en faire du bruit, ça en fera !
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"On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va."
- Rivarol
Sa réponse eut presque le don de me surprendre. Les idées que je me faisais sur cette fille depuis que nous avions commencé à discuter se brisaient chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, me laissant perplexe quant à la réponse que j'avais à lui donner. J'avais pour sale habitude de parler en même temps que je pensais, ne me laissant que très peu de contrôle sur mes paroles et donc, peu d'idées pour me rattraper. Mais même si je n'avais pas le droit de porter de jugement à son égard, je ne pouvais m'empêcher de me faire des idées sur sa personne. Elle était belle, mais tout le monde le pensait. Il y avait autre chose dans son regard, sa façon d'être qui me laissait penser qu'elle n'était pas qu'une beauté froide qui refusait les avances de ces hommes n'ayant que leurs muscles pour réfléchir. Et encore. Je n'avais pas réellement compté les cent-vingt secondes que je lui avais laissé, et lorsqu'elle qu'elle écrasa sa cigarette dans le cendrier, j'avoue que je m'attendis à un coup de pression auquel elle ne m'aurait laissé aucun instant pour répliquer, mais son « Tu viens ? » me laissa sur le cul. Comme tous les gens dans la salle d'ailleurs, et une fois le choc passé, je pense avoir de quoi me vanter.
Certains s'étouffèrent, d'autres eurent du mal à contenir leur surprise... mais rien de ça ne me parvint. Elle était débout devant moi, à quelques pas de cette table autour de laquelle nous étions assis depuis une bonne heure, et rien ne semblait plus exister autour. J'en avais presque oublié la raison pour laquelle je me trouvais ici, mais ce détail me paraissait tellement inutile, bien qu'il s'agissait des clés de mon appartement dont il était question. Mes doigts d'artiste continuaient de faire tourner inlassablement ce verre qui m'avait été offert dans l'espoir que je calme mes pulsions d'hypoglycémique. Qu'il aille se faire voir, il savait pertinemment que je ne m'imposerai pas de limites; surtout pas ce soir. Je laissa le verre et me levai sans quitter Judith du regard, ignorant toute la perplexité qui planait dans l'air. L'empathie était un don très intéressant, mais il fallait avouer que parfois, quand trop de gens exprimaient la même chose... cela s'avérait dérangeant.
En prenant le soin de faire glisser la chaise avec mon pied pour la ranger - vieille habitude - je levai mon verre en regardant Riley droit dans les yeux et, au lieu de le vider, le reposai sans une once de douceur sur la table. Judith s'avança entre les tables et je la suivis, en prenant la direction de l'entrée. Pendant notre route, je sentis les regards rivés sur nous, de la même façon que lorsque nous marchions côte à côte ma jeune soeur et moi. Peut-être que j'avais pris pour habitude de comparer toutes les filles à Haylei, raison pour laquelle je m'étais fait autant d'idées vis-à-vis de Judith. Arrivé sur le pas de la double porte de la taverne, je pus constater que la rue était presque déserte. Une fois que les gens avaient décidé de rejoindre l'intérieur de la salle miteuse, il ne restait plus grand monde à l'extérieur. Cette rue mal éclairée n'inspirait confiance à personne, mais une fois qu'on y était habitué, l'ambiance peu rassurante faisait partie du paysage, et n'était pas plus intéressante qu'un lampadaire.
Mes courbatures me faisaient atrocement mal, et je me rendais à présent compte que je n'avais absolument rien fichu de ma journée. Je m'étirai comme un chat et m'avançai dans la rue pour constater qu'elle s'étendait encore loin, constituant un passage entre les bas fonds de la ville et le quartier riche. Deux mondes séparés par une unique passerelle, c'était de cette manière que l'on voyait cette rue aujourd'hui. À gauche, on n'y voyait rien. Seulement du noir, d'où l'on distinguait les murs d'immeubles abandonnés, squattés par des groupes peu fréquentables. Le trio "ABC" faisait partie de ceux-là, bien qu'ils s'agissaient encore d'enfants, ces trois garnements avaient les mains bien sales et ne comptaient pas les laver de si tôt. À droite, il y avait cette étendue de lumière que l'on apercevait au loin, qui rejoignait les rues propres et fréquentées par la crème de la ville. Tous ces gens issus de familles richissimes, qui ignoraient tout de ce qu'il se passait à l'autre bout de la ville. J'étais comme ceux-là. Quand bien même je savais à quel point cette ville parfaite au premier abord pouvait être laide, je me rapprochais plus de ces bourges snobs que des personnes qui survivaient par autre chose que leur argent ou leur nom de famille.
Avec nonchalance, je m'appuyai sur elle comme s'il avait s'agit de ma sœur cadette, en m'accoudant sur son épaule. « Gauche ou droite ? Comme je suis galant, j'te laisse choisir. » Quelle galanterie. C'était une excuse pour les hommes quand ils n'avaient pas envie de faire telle ou telle chose. Ce genre d'idées étaient, à mes yeux, tellement surfaites que les gens qui les prenaient au sérieux me faisaient rire plus qu'autre chose. Autrefois, quand mes parents nous traînaient - mon frère, ma soeur et moi - dans leurs soirées mondaines où ils pouvaient se vanter de côtoyer le gratin de Skyworld, il n'était pas rare de croiser des filles qui rêvaient encore du prince charmant - Haylei était de celles-la, mais elle avait le mérite d'être un minimum réaliste. Mais tout le monde sait ici que les mecs propres sur eux n'existent plus, et malgré ça elles s'évertuaient à penser que le premier homme qui se montrait un peu galants faisait partie de ce type de fantasme. Mais bon, des hypocrites il y en a pas mal dans le genre...
by Willou
HRP - Pardonne moi la pourriture de ce post, mais c'est à cause d'un manque de motivation suite à la perte de celui que j'ai écrit hier ;_;
Coeurs : 167 Messages : 503 Couleurs : firebrick ou #585858 J'ai traversé le portail depuis le : 17/06/2013 et on me connaît sous le nom de : Judy. Mon nom est : Judith Levy-Cohen. Actuellement je suis : follement amoureuse de lui (Matthew) Il paraît que je ressemble à : Dahlia de Takenaka • IRL : Megan Fox et à ce propos, j'aimerais remercier : Miss Amazing.
J'ai donc attendu deux minutes. Jude est pas venu. Tant pis, hein. De toute manière je m'y attendais... Ça fait au moins deux semaines qu'il agit pas comme d'habitude. Franchement j'ai envie de dire que plus rien ne m'étonne. Je sais pas ce qu'il fait, où il se trouve, ni en compagnie de qui. Le seul bon point positif dans ce bordel est qu'à cet instant là lui non plus ne connaît pas les réponses à ces questions à mon propos. Hors il le saura d'ici demain matin et là se trouve la différence ; car moi je saurai sans doute jamais rien à son sujet -sauf s'il décide de m'en parler histoire de s'expliquer un peu, mais c'est une chose assez peu probable. Du coup tant qu'à faire j'ai qu'à profiter de cette drôle de situation. Il me reste encore un grand nombre d'heures d'ici là. Je suis libre de faire ce que dont j'ai envie durant ces dernières. Je me lève donc en un bond puis me met à marcher jusqu'à l'entrée de la Taverne avec Matthew juste derrière moi. J'ai bien remarqué que tous les idiot(e)s se sont remis(es) à ouvrir leurs grandes gueules et à s'exciter pour rien du tout. Soit. Que ce soit ainsi. Une fois arrivée au niveau du seuil de l'entrée, je me suis retournée et j'ai ainsi fait face à toutes les tables devant nous et ai regardé tout le monde, les uns après les autres avec mon air peu amical, pour finalement lever le majeur de ma main droite. Fuck you. Puis je me suis retournée sans dire un mot, sans poser mon regard une seule fois sur le Harrington, ni sur personne d'autre. Maintenant j'peux dire que je suis satisfaite. Sans attendre une seconde de plus je marche jusque l'extérieur et une fois assez loin de la Taverne du dénommé " Dido ", observe les alentours. Bon. Y a pas grand choix où aller, hein. Soit vers là où j'ai l'habitude d'aller, soit vers là où tous ceux que je déteste vivent. Baaaaah. J'remarque que Matthew s'accoude sur mon épaule et m'adresse la parole. Problème : moi non plus je sais pas où aller.
« Aucune idée. » C'est vrai quoi. En plus pour une raison qui m'échappe j'ai pas envie d'aller où que ce soit. Mais bon, comme on va pas rester plantés ici comme si on va se chier dessus, chui obligée de dire un truc. D'autant plus que je passerai pour une imbécile et que si - admettons - Jasper ou Jude débarquent je suis dans la merde. Enfin non c'est abusé comme phrase, mais voilà quoi. Bref. C'pas que rester dans le silence c'est pas c'que j'préfère, mais à un instant ça saoule. Du coup vu qu'il faut que j'dise un truc, autant balancer des mots même si c'pas réellement c'que j'veux.
« Mmh... écoute on a qu'à aller à droite et comme t'es galant -après-, tu vas me raccompagner jusqu'à gauche. » lui ai-je lancé, du tac au tac.
Après avoir dit ça j'ai levé la tête vers lui, les deux sourcils haussés, l'air de lui faire comprendre que j'ai vraiment trouvé que ça à dire et que s'il a quelque chose à dire, qu'il le dise tout de suite. Finalement il n'a rien dit du tout -peut-être que j'lui ai tout simplement pas laissé le temps de parler, mais le temps c'est précieux et j'veux rencontrer personne, donc- du coup je me suis avancée et ait attaché mes longs cheveux noirs en queue de cheval haute. Ca me donne un air de sauvageonne mais bon, c'est cool. Désolée mais avoir l'air mignonne c'pas mon truc. Un moment faut arrêter le délire. Quand t'as une grande gueule et que t'envoies chier tous ceux qui t'adressent la parole, t'assumes. Tu vas pas faire croire aux autres que t'es une autre personne. Oh ... Maintenant ça me sert plus à rien d'utiliser mon pouvoir. Les yeux bleus c'est bien quand t'en as besoin. Là j'vais partir quelque part où j'aime pas forcément traîner, donc autant me montrer sous mon véritable physique. Mes iris sont donc redevenues ambrées. Par contre comme je n'aime pas trop avoir la peau aussi blanche que ça -parce que tout le monde veut avoir une peau comme la mienne, sauf que je trouve que c'est pas si beau d'avoir l'air d'une princesse à la Disney-, je fais une exception en ré-utilisant mon pouvoir afin d'avoir une peau de couleur caramel. Pas tant que ça, mais bronzée. C'est cool de puer le soleil. Mieux que d'avoir l'air encore plus froide que je ne le suis, en tous les cas. Je me retourne vers le jeune homme et comme j'apprécie pas trop l'ambiance qu'il y a - bah en fait y en a pas, justement - je me mets à lui parler. Enfin ... J'ai beaucoup de choses à savoir sur lui. Quitte à rester en sa compagnie autant le connaître ne serait-ce qu'un tout petit peu. Qui sait ? On se reverra peut-être. En tous les cas j'peux dire qu'il a pas l'air d'un gamin. Tant mieux. Parce que quand t'as dix neuf ans et demi comme moi et que la plupart que tu croises ils sont plus jeunes que toi d'au moins un an, t'en as marre.
« T'as quel âge ? »
Lui ai-je demandé, m'approchant de lui. Une fois arrivée à son niveau, on s'est remis à marcher. Côte à côte. En même temps c'est normal, j'me vois mal marcher à deux kilomètres à droite et lui à trois kilomètres à gauche. Si il est plus âgé c'est tout pour le mieux. En fait j'crois que c'est juste ce que je demande. Ces temps-ci t'as des gosses on dirait qu'ils ont mon âge, c'est la folie. J'comprends plus rien à ce truc machin pas chouette de la nature. Bwah. Moi aussi on m'a souvent donné un chiffre plus grand que celui de mon âge, mais .. C'pas pareil. Bon ok j'arrête de penser à n'importe quoi. J'sais pas mais quelque chose me dit qu'il doit s'poser des questions quant à ma physionomie. Je me dois de le rassurer. Il faudrait pas qu'il croit que j'suis un laideron en vérité - parce que je suis telle que je suis.
« Au fait vas pas croire que c'pas mon vrai physique ; parce que même si j'ai le pouvoir de changer mon apparence, j'ai juste changé la couleur de mes yeux tout à l'heure. »
Puis -toujours en marchant- je regarde les lumières et les avenues bondées de monde qui s'étendent devant nous. Heureusement qu'aujourd'hui il fait assez bon parce qu'autrement je serai gelée à cette heure-ci et non, je ne lui aurai pas sorti le fameux " j'ai froid " pour me retrouver dans ses bras parce que tu vois, moi j'ai une vie. Et si j'ai décidé de rester célibataire c'est pas pour le fun de remballer tous les mecs en chaleur qui s'présentent à ma personne, mais surtout parce que j'suis pas assez dupe pour tomber " amoureuse " du premier mec qui passe - qu'il soit beau ou pas ; 'faut arrêter sur le complexe du " si t'es pas beau j'veux pas de toi " parce que très franchement je m'en bats les cacahuètes. Et ceux qui sourient tout le temps et qu'ont une bonne humeur permanente j'peux pas les supporter. Sérieusement ? Ouais. Je suis vraiment du genre à pas vouloir d'un mec qui va m'mettre sur un piédestal ou me faire croire que je suis la Reine du Monde. J'pas forcément besoin d'un mec qui me domine - haha, la farce - mais au moins d'un gars qu'arrive à mon niveau. Bref : quelqu'un qu'aime pas tout le monde, ou qui fait pas genre d'être super sympa avec tout le monde. Quelqu'un qui soit direct. Comment ça je suis exigente ? Dire que les connards t'en trouves partout et à tous les goûts, mais qu'un mec normal, ça existe pas... Punaise.
« Eh, Matthew. T'es en couple ? » je m'éloigne un peu de lui « Parce que si c'est le cas j'voudrais pas que les gens se fassent des idées à la con. » Sérieux. J'vois bien qu'il vient pas du même milieu que moi. Du coup j'pose la question. Pas que ça attise ma curiosité, mais surtout que je suis pas une putain de garce qui aime briser les couples.
Coeurs : 103 Messages : 224 Couleurs : seagreen J'ai traversé le portail depuis le : 23/12/2012 et on me connaît sous le nom de : MISS AMAZING. Mon nom est : William Matthew Harrington. Actuellement je suis : complètement fou d'elle (Judith) Il paraît que je ressemble à : Flippy from Happy Tree Friends & quelques oeuvres originales et à ce propos, j'aimerais remercier : moi-même (edit)
"On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va."
- Rivarol
« Mmh... écoute on a qu'à aller à droite et comme t'es galant -après-, tu vas me raccompagner jusqu'à gauche » Un sourire m'échappa malgré moi. Cette fille, avec son indifférence, sa nonchalance et sa manière de tirer la gueule... j'avais fini par la trouver drôle. Elle venait naturellement de retourner mes propos contre moi-même, et je me trouvais désormais forcé de la ramener ici après notre excursion dans les hautes sphères de la capitale. Je me mis en route pendant qu'elle attachait ses cheveux dans une queue-de-cheval haute, qui la fit un instant ressembler à Haylei lorsque ma sœur décidait que ses cheveux l'agaçaient. Plus le temps passait, plus j'étais capable de cerner les raisons pour lesquelles Judith me faisait tant penser à ma cadette. Elles étaient tellement différentes et pourtant, je pouvais voir entre elles des ressemblances frappantes. Judith se retourna pour me faire face alors qu'elle traversait la rue sombre en direction de la lumière éclatante, et le regard couleur ambre que je croisai à cet instant me laissa perplexe. Était-ce à cause du manque de luminosité que de la Taverne que j'avais cru voir des iris océan, ou y avait-il eu un changement réel ?
Toutefois, elle ne me laissa pas le temps de me poser d'autres questions quant à la couleur de ses yeux car ce fut à cet instant qu'elle me demanda mon âge. Tout bonnement, comme s'il n'y avait rien eu avant. « J'ai vingt ans. » Ma réponse fusa, comme un réflexe. Les bonnes manières n'étant qu'une option chez moi, je me risquai à lui retourner la question. « Et toi ? » J'osais croire qu'elle n'était pas de ces filles qui refusaient de donner leur âge, dans un gloussement qui avait le don de m'exaspérer à un tel point que je devais chaque fois me faire violence pour ne pas leur mettre une baffe. "Ne jamais frapper les femmes" faisait partie du peu de principes que je respectais, et c'était bien la seule raison pour laquelle je savais rester de marbre face à ces rires forcés qui m'agaçaient plus qu'autre chose. Je ne donnais pas plus de vingt-ans à Judith, qui malgré le semblant de maturité qui émanait d'elle, n'était pas suffisant pour faire d'elle une adulte. Elle était plus jeune que moi, de très peu toutefois, et quelque chose dans son attitude me laissait penser qu'elle n'était pas plus jeune qu'Haylei.
Accélérer la cadence aurait été stupide, alors elle continua de marcher à côté de moi, et nous débouchâmes rapidement au bout de l'interminable passerelle entre deux mondes. Le surplus de lumière me rappela qu'il faisait encore jour et m'obligea à plisser les yeux le temps de m'habituer à ce contraste si soudain. Quand ce fut fait, je pus constater que le changement de couleur des yeux de Judith n'étaient pas une illusion d'optique, et la teinte hâlée de sa peau me fit arquer un sourcil. L'éclairage de la taverne était-il merdique au point de confondre un caramel léger avec une neige immaculée ? La brune dut sentir ma perplexité car à cet instant, elle m'expliqua en gros que l'un de ses pouvoirs résidait dans le contrôle de son apparence. « Donc, ces yeux-là sont les vrais ? » Je n'avais trouvé rien de mieux à dire, mais ce détail m'avait fortement intrigué. Ces pupilles ambrées étaient, à mes yeux, plus chaleureux que le bleu dans lequel elle m'avait laissé me noyer voir pendant une longue heure. Je continuai à m'avancer dans recevoir de réponse, et elle enchaîna avec une question qui me fit rater un pas, manquant de me rétamer au sol. Je me rattrapai avant que ce ne soit trop visible et un sourire étira à nouveau mes lèvres. Je baissai les yeux vers elle qui venait de faire un pas sur le côté pour s'éloigner. Cela ne m'empêcha pas de m'approcher pour combler l'espace qu'elle venait de mettre entre nous.
La justification qu'elle me donna avant d'attendre ma réponse eut le mérite de me faire rire légèrement. Elle ne me connaissait pas, et pouvait difficilement savoir que l'avis des autres sur ma personne était le cadet de mes soucis. C'était un comportement propre aux Faräwell-Harrington, que nous possédions tous à notre manière. Bien sûr qu'on aimait que les gens parlent de nous... en bien ou en mal, qu'importe du moment qu'ils le faisaient. Mais à mes yeux, ils avaient beau penser ce qu'ils voulaient, ces parfaits inconnus n'allaient pas m'empêcher de me comporter comme je l'entendais. « T'es pas obligée d'aller aussi loin, j'suis célibataire. » Bon bras frôla le sien à cet instant, ce qui signifiait que je m'étais peut-être un peu trop rapproché mais j'oubliai rapidement ce bref contact et laissai mon regard doré se perdre droit devant Je me gardai de lui faire remarquer qu'on finit par se faire à ces "idées à la con", pour peu de les ignorer. Entre les gens qui sont pas fichus de différencier une sœur d'une petite amie, ou un cousin d'un amant... Mais elle devait être consciente de ces choses-là, raison pour laquelle je n'ajoutai rien à ce sujet.
« Tu méprises les gens ici, je me trompe ? » Plus une affirmation qu'une observation. Je baissai mon regard vers Judith, mais ne cherchai pas à tricher avec l'empathie. Les rues n'étaient pas aussi bondées qu'en journée, mais il y avait encore du monde dehors à cette heure-ci, car le soleil n'était pas couché encore. Mon regard parcourut chaque visage qui passait furtivement devant moi et mon cerveau se débrouilla pour les oublier l'instant d'après. « Ces gens croient que tout est aussi propre que leur partie de la ville. Ils cherchent pas à savoir ce qu'il y a à gauche et se contentent du côté droit de la rue. » Je n'avais pas le droit de les mépriser, car je baignais dans leur monde et malgré le semblant d'efforts que je faisais pour le quitter, je devais me rendre à l'évidence et considérer que j'étais incapable de vivre hors de la luxueuse existence qui m'avait été de donné de vivre jusqu'alors. « Il y a des enfants qui vivent dans la misère parce qu'ils ont tout perdu... mais les gens ici s'en foutent, parce qu'ils savent pas ce que c'est de tout perdre. » Je pensais à Huy, à Friederike et à Dimitri. Moi, j'avais toujours tout eu, et je ne savais pas ce que signifiait tout perdre.
« C'est ça, mon monde. Il est moche pas vrai ? » En disant tout cela, je m'étais rendu compte à quel point le fossé entre nos deux univers était énorme. Je l'avais embarquée avec moi de ce côté de la ville, pour finalement conclure qu'elle ne s'y sentait pas à l'aise. Je n'allais pas la blâmer pour ça, car j'osais croire que malgré tout, son monde était meilleur que le mien. Ce dernier avait beau être propre, il reposait sur un tissus d'illusions, devant lesquelles on refusait catégoriquement de tirer les rideaux. Je guidai Judith jusqu'au bout de la rue principale du quartier, et nous arrivâmes au bord d'une sorte de baie qui montrait une vue panoramique sur la mer de nuages que se trouvait - à mon souvenir - du côté nord de la capitale. Je ralentis pour au final m'arrêter contre la barrière, m'accoudant avec nonchalance face au paysage que je regardai sans réellement le voir. Je ne venais jamais ici, et pourtant j'avais l'impression de connaître cet endroit par coeur. « Et toi, t'es en couple ? » La conversation avait pris une tournure trop sérieuse, et j'allais finir par avoir mal à la tête à force de me poser des questions existentielles. « Si j'avais été ton frère, j'me serais inquiété à ce sujet, d'après ce que j'ai vu aujourd'hui... » Inquiété était un bien grand mot... car l'inquiétude ne faisait pas partie de ce que je pouvais ressentir, techniquement. Disons simplement qu'en ce qui concernait Haylei, j'avais tendance à me montrer trop protecteur. Même si je le lui montrais à ma façon.
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« Dix neuf ans et demi. » Oh, j'aurai pu lui sortir un truc du genre " vingt ans en novembre ", mais je l'ai pas fait. En même temps j'vais pas tout dévoiler à un gars que j'connais depuis même pas une nuit entière - non, y a pas de sous-entendu ; j'pense pas à ça moi, contrairement à d'autres. On marche, toujours et encore. Lentement, car ça servira à rien du tout d'être plus rapide. D'autant plus que je suis absolument pas pressée de me retrouver de l'autre côté de la ville et donc peu déterminée à me rendre à notre lieu de destination. J'ai utilisé mon pouvoir. T'sais celui qui m'sert à changer d'apparence ? Et bah c'est celui dont j'te parle. Histoire d'avoir un peu moins l'air d'une poupée de porcelaine ou bien encore de princesse. Beurk ! Des fois j'me déteste. Enfin non pas moi parce que tout c'que j'demande à retrouver chez les autres je l'ai en moi - c'est pas pour me vanter car c'est purement vrai -, mais surtout que des fois on se lasse de la même gueule. Par contre je changerai jamais la couleur de mes cheveux. C'est une des rares choses que j'ai pris de Jum' et d'Abel. Sinon mis à part ça il nous reste l'appart' qui leur appartenait et quelques affaires ( photos, autre ). Les gens se demandent souvent d'où je ramène tous mes bijoux en or - quand j'en porte -. Ils s'imaginent soit que c'est grâce à Jude, soit à notre oncle Ekzael qui lui aussi est un ange déchu, soit à ma propre personne. Donc y a le choix : soit mon frère est un criminel drogué dealer je sais pas quoi, soit je suis une prostituée, soit notre oncle est super riche. Bah en fait aucun des trois. Déjà même si Ek' est un ange déchu et que c'est lui qui nous a éduqué (quelle éducation ! Ouais, j'assume et j'emmerde le Monde), notre relation avec lui est très tendue. Pour une raison qui nous échappe d'ailleurs. On agit envers lui comme si c'est un simple gars comme les autres alors que normalement non parce que soi-disant c'est notre oncle, qu'il a fait beaucoup de choses pour nous et blablabla. Hors nous on est mauvais. Il faut bien qu'on fasse chier les gens, qu'on crée des problèmes à nos propres personnes, qu'on se fasse détester. Chaque remarque faite est un point en plus à nos yeux. On est des fauteurs de trouble et on aime ça. C'pas pour autant qu'on va faire forcément du mal. On a un coeur comme tout le monde. Puis tu veux que j'te dise ? Même si je viens pas d'un milieu de bourges, je me plains absolument pas. Parce que la rue m'a forgée. J'ai appris à défendre les autres et par la même occasion à me défendre, j'ai jamais eu peur des coups, ni même de ce que peuvent raconter les gens. Non j'suis pas le genre de fille qui traîne en bas d'un bâtiment et qui s'amuse à arracher les cheveux des autres. Ca, c'est le genre que je déteste. C'est surtout que quand on me cherche on me trouve. Et que derrière mon physique de parfaite jeune femme s'en cache une qui est tout le temps sur ses gardes et qui fout des coups de poings avec une force redoutable. Au début les gens me sous-estimaient. Maintenant qu'ils ont vu de quoi chui plus ou moins capable ils ferment leurs gueules. Bon j'vais pas battre un boxeur en même temps parce que je suis pas Hulk, mais chui pas une bimbo. La voix de Matthew m'a sortie de mes pensées.
« Ouais. »
Cette teinte appartenait notamment à Jum' - Jumana quoi, ma mère -. Quand j'étais plus jeune Ekzael me disait souvent que j'étais sa goutte d'eau. Oh maintenant encore, mais je ne l'entends plus ... J'crois que c'est surtout qu'il s'en fiche en fait et qu'il le dit tout simplement quand il a rien d'autre à blablater - bien que ce soit vrai. Comment ça je suis méchante ? C'est ma façon d'être, désolée. Lui qui a fait un gosse à la cousine de ma mère - Anna Cohen - et qu'est sorti de sa vie comme il y est entré, lui qui nous a fait vivre, lui qui a détesté mon père durant au moins dix années entières car il a mis la honte sur les autres membres de la famille Levy... Chui censée être plus sympa ? Bah on est pas très émotifs dans la famille. Quand on est froids entre nous ça nous fait rien ; l'habitude. Et c'est mieux ainsi.
Tiens, en parlant de liaison : Matthew est en couple ? Bahwi faudrait pas qu'je lui fasse des problèmes avec sa copine - s'il en a -. Perso' j'pourrai très bien m'amuser à faire ça à tout le monde hein sauf que je vois pas l'intérêt. Du coup j'lui pose la question et j'attends la réponse, en m'éloignant de lui. Ah. Je l'ai fait rire. J'suis p'têt carrément à côté de la plaque, finalement. Et il ne tarde pas à me le faire savoir.
« Ah... Ok. » ai-je murmuré, me rapprochant de lui à mon tour, l'air moins crispée. Pour une raison qui m'échappe j'ai l'impression qu'au contraire des autres, lorsque je lui parle, je m'adoucie légèrement à chaque fois qu'il prononce une phrase qui est la bienvenue. Atta' ... OUHLA. Qu'est-ce que je raconte, moi ?
En fait on s'est trop rapprochés l'un de l'autre, tout compte fait. M'enfin pas grave. Comme je l'ai toujours dit " toucher n'est pas coucher " ha bah tant mieux d'ailleurs. Autrement j'aurai couché avec tous les enfants avec lesquels je joue des fois, dans le quartier pauvre. Enfin où y a des habitations modestes et qui vendent pas du rêve. Bref. T'as pigé. Puis ... ça aurait pu me surprendre dans une autre vie, qu'un mec dans son genre soit encore célibataire. Les filles doivent se l'arracher. N'empêche puisque j'suis moi aussi célibataire et sensée, j'devine qu'il en a soit pas envie, soit qu'il a ses propres raisons.
« Je les méprise au plus haut point. » Directe. Comme d'hab'. Oui je méprise les gens qui sont ici, oui j'ai pas une once de considération pour eux, oui j'aimerai qu'une seule fois ils pourraient vivre la vie de ceux qui habitent l'autre côté. Il y a du monde. Ils sont tous bien habillés - bien qu'il y en a beaucoup qui sont très franchement pas du tout stylés de mon point de vue -, ils ont presque tous un air hautain sur la gueule. Moi aussi, mais eux ... 'Faut pas abuser. Moi au moins c'est qu'un air que les autres me donnent, eux c'est leurs personnes qui le souhaitent. Pathétique. Toujours en marchant, j'écoute attentivement mon interlocuteur. Étrangement j'ai l'impression que ce sont mes paroles qui sortent de sa bouche. Comment se fait-il ? En tous les cas ce sont des paroles qui se trouvent être assurément sages. Sincères ? Reste à croire. Puis une phrase me laissa muette. J'ai ralenti d'un seul coup - sans pour autant m'arrêter -. Tout perdre ...
Il a l'air de savoir de quoi il parle mais peut-on réellement parler de choses pareilles quand on en a aucune idée ? Ce sont de belles paroles mais malheureusement elles ne le sont qu'en l'air. Ce fossé entre nous deux existera toujours. Des fois j'aimerai croire que j'pourrai combler ce vide, histoire de n'avoir plus peur de m'avancer vers un être qui pourrait appartenir de ce monde idéal, qui n'est pas le mien. Faut-il déjà trouver quelqu'un qui souhaite la même chose. Quelqu'un qui m'aide à faire cela. Quelqu'un qui y croit. Quelqu'un qui espère. Pff. Un rire nerveux échappe d'entre mes lèvres. Je couvre mon visage de mes deux fines mains afin de l'étouffer, sans y arriver. Des fois il m'arrive de rêver grand. Chui conne. Je m'arrête un instant le temps de me calmer, puis retire mes mains de mon - apparemment - " doux " visage. « Il est pire que moche. »
Une fois la tempête passée je me suis remise à marcher mais cette fois-ci plus lentement, toujours en compagnie du Harrington. Après quelques mètres de marche, on est finalement arrivés à un lieu tout simplement magnifique. En face de nous se trouve la mer de nuages. Waouw. Je n'y suis jamais allé - très peu pour moi les délires pareils -, donc me retrouver face à cette vue est tout simplement une chose que je n'aurai jamais cru possible ce soir.
« Non, chui pas en couple. » lui ai-je avoué. « Si t'aurais été mon frère. Mais le mien s'en fout éperdument. » silence. « Je suis pas du genre à tomber dans les bras du premier gars venu, donc il me fait confiance. »
Je me suis à nouveau approchée de lui, mon regard profond toujours posé sur le paysage à la beauté ineffable. « T'en as une, de sœur, toi ? » J'sais pas pourquoi j'pose cette question. Chui bête hein. « S'aurait été cool d'être une hybride. Quoique non. Finalement, j'suis bien contente d'être une ange déchue. » Pourquoi j'déballe ça, moi ? Bah en même temps j'suis curieuse de savoir il est quoi, lui. « Et toi t'es un quoi ? »
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Je ne la vis pas rire. Judith ne m'en laissa pas le loisir car ses mains vinrent rapidement couvrir son visage, dissimulant ce rire qui, même plus nerveux qu'autre chose, était un rire. Pourtant, j'aurais bien voulu. N'allez pas non plus croire que je suis amoureux, on n'est pas encore dans Twilight à ce que je sache. Toujours était-il que quelque chose me disait qu'il fallait creuser un peu plus que ça pour comprendre cette fille qui, malgré la familiarité avec laquelle nous nous parlions depuis un moment, me semblait encore loin. Comme si elle était là sans réellement l'être. Mon discours sembla l'affecter, je le sentis à cause du pouvoir que je partageais avec tous les mages de la planète, mais ne cherchai pas à aller plus loin. Ce don me donnait l'impression constante de m'immiscer dans l'intimité des gens, ce qui était parfois aussi utile que dérangeant. « Ça m'étonne pas. » lâchais-je dans un sourire lorsqu'elle m'avoua son célibat. Malgré nos différences, malgré nos idées faites l'un vis à vis de l'autre, il y avait bien assez de points communs entre nous pour que je comprenne pourquoi une fille comme elle n'était pas en couple. Une fille comme elle... je me trouvais bien prétentieux, mais c'était là l'un des principaux traits de mon caractère, qui me différenciait tant de mon frère jumeau.
« Ouais, même si des fois je m'en passerai bien... » C'étaient là des dires à ne pas prendre au sérieux, mais elle devait le deviner. Les liens fraternels étaient une perle chez nous, et même si Haylei comme Louka pouvaient se montrer bien lourds, jamais je n'aurais l'audace de dire que je pouvais vivre sans eux. Si l'un ou l'autre venait à disparaître, j'ignore ce que je serais capable de faire pour le ramener. Même si je ne leur montrais jamais assez, même si je me montrais distant, je tenais à eux comme je ne tenais à personne d'autre si ça n'était mes cousins. La valeur de la famille est comme ça chez nous. « Une hybride ? Pourquoi une hybride ? » Je me positionnai dos à la mer de nuage et accoudé à l'espèce de balustrade qui nous offrait une vue en plongée sur un autre quartier de Skyworld, plus populaire que celui dans lequel nous nous trouvions, qui dominait les alentours. Les riches ont toujours le meilleur, c'est connu. Cette soudaine annonce lancée du tac au tac ne me fit pas l'effet de surprise auquel je me serais attendu. À croire que j'avais pris de la maturité depuis que Louka n'était plus là pour me poser des limites.
« Une ange déchue... j'dois m'estimer honoré d'avoir pu en rencontrer une avant de mourir ? » Si la plaisanterie était la meilleure façon de lui faire comprendre que malgré ma ressemblance avec ces gens qu'elle disait mépriser, je n'allais pas la juger en fonction de ce qu'elle avait fait dans le passé, alors ça ne me coûtait rien de le faire. Je laissa ma tête tomber en arrière, sans baisser le regard pour regarder sa réaction. Je supposais alors qu'elle était en train de regarder la mer de nuages au loin ou l'étendue de maisons qui tapissaient le sol. « Moi je suis mage. » On était en majorité dans cette ville. Des humains avec des pouvoirs, c'était ça en résumé. C'était avec eux que les Dieux ont bâti l'île céleste, et nous descendions tous de ces quelques Élus que ceux là-haut avaient choisi pour les aider dans la construction de l'idéal de cohabitation qu'était devenue Sanctuary of Heart. Judith faisait partie de cette minorité d'anges qui avaient "perdu leurs ailes" comme le jargon s'accordait à le dire. Mais paraîtrait qu'elles se teintaient juste en noir... mais encore une fois il s'agissait d'un mythe, une légende. Les reflets rouges du crépuscule se reflétaient contre les bâtiments de verre, colorant cette ville bleutée de rose. Je tournai la tête vers les amoureux qui ne lâchaient pas la mer de nuages du regard, un peu plus loin sur la terrasse. C'était leur délire, les endroits romantiques à souhait et souvent tranquilles où ils pouvaient profiter de leur "amour" - j'y croyais pas des masses à ce genre de trucs si vous voulez savoir - sans que personne ne vienne les déranger. À mes yeux, ils cherchaient tout bonnement à se donner en spectacle. Je me repositionnai dos au paysage paradisiaque, et observai en silence les gens qui traversaient les rues, stressés par des aléas futiles qu'ils oublieraient bien vite une fois rentrés chez eux, dans des maisons pas tellement différentes de la mienne.
Ma main plongea dans la poche de mon pantalon - je me rappelai alors que ce n'était pas le mien, ainsi que la raison pour laquelle j'étais allé à la taverne alors qu'il faisait encore jour - et en sortit ce crayon qui m'avait été lancé par je ne sais plus qui un peu plus tôt dans la soirée. J'eus un vertige, qui me fit discrètement chanceler. Heureusement, je me rattrapai avant que ce ne soit trop flagrant, et m'adossai avec une certaine violence contre la balustrade. J'avais tendance à trop apprécier l'adrénaline, et il m'arrivait de regretter mon comportement trop impulsif... là par exemple. En essayant de contenir ce début de mal de crâne, je me hissai sur la balustrade et m'y assit en laissant mes jambes pendre; sans réussir à toucher le sol. J'avais beau avoir de longues jambes - qui me donnaient des airs de mannequin disait-on - elles ne l'étaient pas assez pour prétendre pouvoir toucher le sol une fois que je fus assis sur le rebord. Je ne pris pas le risque de me tourner vers le vide - je n'étais pas dingue non plus - puisqu'un seul faux mouvement suffirait à me faire gagner un aller simple pour le royaume des morts, vu la hauteur à laquelle nous nous trouvions.
Quelle idée d'avoir fait une ville avec autant de reliefs. Mais les architectes aimaient la hauteur, quand bien même cette île se trouvait dans le ciel. Finalement, je baissai la tête vers Judith. Ses yeux refusaient de quitter la magnifique vue, mais je ne pouvais pas la blâmer pour ça. Inconsciemment, je me mis à gribouiller - enfin, à mon stade on n'appelle plus ça comme ça... - ce qui ressemblait à un papillon. C'était un truc que j'avais appris il y a quelques semaines de ça, et qui s'apparentait à du "semi-vivant" comme le disait mon père. Jusqu'alors, je ne dessinai que des objets non vivants, que je pouvais faire apparaître et disparaître à ma guise... mais récemment, mon paternel avait enfin décidé à me reconnaître comme était l'un de des deux fils et pour me le prouver, m'avait appris à donner vie à des dessins capables de s'animer et de bouger sans pour autant posséder une conscience. « Viens, j'te montre un truc. » C'était débile de ma part, mais ça avait le mérite de faire passer le temps. Et puis elle m'avait montré l'un de ses pouvoirs, il ne tenait qu'à moi de lui dévoiler l'un des miens. Je lâchai mon crayon et posai une main sur la pierre de la balustrade, à l'endroit où je venais de faire mon esquisse.
Il me fallut me concentrer pour faire appel à mes pouvoirs, et une certaine douleur me lança au niveau de la tête. Je l'ignorai comme je le pus et fis le geste de tirer hors du marbre le papillon, lequel suivit mon mouvement. Les tracés de carbone se détachèrent lentement de la pierre et allèrent se poser contre ma paume ouverte. Un instant de silence suivit pendant lequel le dessin battit lentement des ailes pour finalement s'envoler en direction du soleil couchant. « Les mecs ici font tomber les filles parce qu'ils ont du talent. » lâchais-je finalement dans un sourire en coin reflétant mon arrogance naturelle. J'avais beau dire ce que je voulais, Matthew Harrington restait un gosse de riche prétentieux et vaniteux. Ma tête me tournait, je n'aurais pas dû faire comme si mes pouvoirs ne dépendaient pas de ma condition physique. « Tu tomberais pour un artiste ? » Avant de sombrer dans un état pas croyable, il y avait des questions que je me devais de mettre au clair. Autant vis à vis d'elle que vis à vis de moi-même.