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 Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas...

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Anonymous
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Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... | Dim 02 Oct 2011, 21:32

    Assise au pied d'un arbre je regardais Ben qui étaient en position chasseur. Ses oreilles bougeait à chaque bruit qu'il entendait, ses yeux restaient fixés sur un point précis, son corps était tendu comme la corde d'un arc... qui se détendit d'un coup. L'animal fila tel une flèche filant se ficher sur une cible.Son pelage roux se mêla aux feuilles brunes qui s'étaient détachées des arbres. Signe de la présence de l'automne. En levant la tête on pouvait apercevoir le ciel, ciel horriblement gris, autre signe que l'automne venait de se pointer. Je n'aimais pas vraiment cette saison car juste après elle venait l'hiver. Durant cette période de l'année les coussinets de Ben et les miens (quand je changeais de forme) étaient beaucoup plus sensible et en plus il faisait un froid de canard. En plus il fallait que je refasse ma garde robe composée uniquement de machins très courts... Mes beaux tatouages ne seraient plus visible et les types dans les rues me reluqueraient comme si j'étais une de ses filles faciles. Je me vengeais en explosant les poubelles dans la ruelle derrière la taverne. Je secouais la tête pour oublier cette période de l'année.

    Une oreille tendue j'essayais de repérer le son des pas que faisait mon affilié sur les feuilles mortes. Aucun bruit. Silence total... Presque total car un glapissement me parvint. Ce... ce... renard de flûte, de zut et de pipeau avait réussi le pari. Il avait eut le lapin que l'on avait repéré un peu plutôt. Je pensais que j'allais devoir m'y coller. Chose que j'aurais aimer faire. Sentir le vent frais dans mes poils et les feuilles craquées sous mes coussinets. Et ensuite le Coyote aurait prit le commandement des opérations. Il serait sauter sur sa proie, aurait enfoncer ses dents dans le cou de la bestiole qui se débattrait encore... Stop-top-top ! Pas d'images gores dans ma boîte crânienne merci...

    "Tu me dois la moitié du repas de ce soir", s'exclama Ben un lapin fraîchement tué dans la gueule.

    La vue du lapin me coupa littéralement l'appétit. Chose assez étrange car je ne laissais jamais échapper une occasion de manger. Par contre le Coyote trouvait cette vision à son goût : le pauvre animal avait les yeux encore ouverts et du sang séché couvrait son cou.

    "Je suis de bonne humeur, je te laisse ma part entière."

    Le Coyote grogna mais ne fit rien. Je tournais la tête pour éviter le spectacle écoeurant que m'offrait Ben par mesure de précaution je rompais le lien entre nous deux. Et décidais de me dégourdir les pattes. La nuit commençait à tomber et se retrouver nez à nez avec une bestiole plus agile que moi n'était pas dans ma liste des choses les plus cool à faire dans les bois. Me débarrassant rapidement de mes vêtements, je me changeait en coyote. Cela fit du bien et à moi et au Coyote. Abandonnant Ben à son repas je m'élançait à travers le bois. Bois assez dense par ailleurs je voulais trouver un point d'eau pour me désaltérer et pour que Ben se nettoye le museau quand il me rejoindrait. Au bout de dix minutes de course, je tombais sur ce que je cherchais.

    Je m'approchais prudement de l'eau. Je n'aimais pas cela rien avoir avec le fait que je ne savais pas nager... Alors que mon museau trempait dans l'eau un bruissement me fit legerement sursauter. Je tournait la tête de droite à gauche pour m'assurer que ce n'était pas un ours et retournais à mon mouton...




Anonymous
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Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... | Lun 10 Oct 2011, 18:35

Il y avait ses périodes de grand calme et celles ou l'on préférait taquiner son monde pour un oui ou pour un non. Et depuis quelques jours, Ellena s'amusait beaucoup à jouer des tours aux passants qu'elle croisait. Car en fait, la démone s'ennuyait. Son côté démoniaque ressortait parfois lorsqu'elle riait du malheur des autres ou autre chose. Ce matin elle avait chapardé une pomme à un marchand qui n'avait rien vu grâce à ses illusions. Edan son affilié, quant à lui s'amusait moins. Il trouvait enfantine sa liée et trouvait ses tours puériles mais à chacune de ses remarques, la jeune filles aux longs cheeux noirs les balayait du revers de la main en haussant les épaules.
Elle avait ensuite décidée d'aller en forêt. Et ce n'était plus les humains qui étaient l'objet de ses tours mais les animaux. Et cela avait encore moins plus à son cobra lorsqu'elle s'était servie de lui pour effrayer un lapin blanc qui sautillait tranquillement dans les buissons.
Elle avait continué à avancer un sourire malicieux ne quittant pas son visage puis aperçut un coyote près d'une rivière. Un coyote dans la forêt était un peu étrange mais une idée lui vint immédiatement en tête. Son sourire s'agrandit puis la jeune filled'un léger mouvement de la main trnasforma la rivière en une espèce de patinoire en longueur. Son serpent siffla près d'elle la surprenant mais ne dit rien.

* Ellena ! * s'offusqua-t-il.
* Ca va Edan ce n'est pas ça qui va le tuer.* rétorqua la démone.

Le serpent ne répondit rien mais on sentait bien qu'il était agacé des jeux de sa liée. LEllena se retint de rire puis une silhouette apparut la surprenant à nouveau.




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Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... | Jeu 13 Oct 2011, 12:27

Hermès avait toujours bien aimé la forêt. C'est vrai, le lieu était souvent calme, peu de personnes venaient ici. Ou la plupart restaient en bordure, hésitant à s'enfoncer davantage dans le coeur de l'océan vert. Mais quand on était un Dieu, qui plus est un gamin dans l'âme malgré tous ces millénaires de vécu, on ne risquait pas de craindre quoi que ce soit. Sauf peut-être la colère de son père. Et encore. Le messager était trop infantile quand il le voulait, c'est-à-dire souvent, pour se laisser vraiment touché par les autres. Enfin, il savait être très sérieux aussi. Parfois. Mais il préférait s'amuser. À quoi bon être éternel si c'est pour s'ennuyer et avoir un balai dans le derrière hein ? Il faut savoir profiter de la vie ! Eternelle ou pas, ça ne changeait rien !

Le Dieu des voleurs avait donc décidé de revenir en forêt aujourd'hui. La dernière fois, il s'était fait agressé par un rouge-gorge et une mage d'eau, ce qui lui avait gâché un peu son plaisir. Il s'était rattrapé, certes, mais quand même ! Autant il adorait jouer des tours aux gens, mortels comme immortels, autant il aimait être au calme parfois.

Pour sa sortie, il avait choisi un jean blanc confortable, avec plein de poches où ranger les fruits de ses larcins, et une chemise blanche légèrement ouverte. Il n'aimait pas avoir un col serré autour du cou, c'était désagréable à son sens. Quelle idée de s'étrangler soi-même ! Ses chaussures ailées avaient pris l'apparence de baskets noires toutes simples, et bien sûr leurs petites ailes avaient disparu. S'il y avait bien un truc chez lui qui pouvait faire sauter son incognito, c'était bien ça. Il n'y avait que lui qui possédait de telles chaussures, alors forcément... mais bon, heureusement il pouvait changer leur forme à volonté ! Enfin, ses cheveux courts et bleus étaient vaguement coiffés. Quelques pics pointaient ici et là, mais rien de bien grave. Le pire, c'était quand ils étaient mouillés, mais là ouf, ce n'était pas le cas.

Doté d'une agilité hors du commun, même pour un Dieu, Hermès adorait courir dans les arbres. Et c'est ce qu'il faisait. En arrivant devant la forêt, il bondit sur les branches les plus basses, qui était en soi déjà assez hautes, et se mit à sauter d'arbre en arbre, tantôt montant vers le ciel, tantôt descendant suivant le parcours qu'il se fixait. Nul besoin d'utiliser le vent dans ces moments-là, son déplacement suffisait à en produire. Rapide, il n'avait pourtant aucun mal à éviter de se prendre un tronc dans la figure. Ce serait ballot !

Un éclat bleuté trop lumineux pour être naturel attira alors son regard. Hermès s'arrêta sur une branche assez haute, située à plusieurs mètres au dessus du sol. L'arbre était proche d'une rivière, qui projetait cet étrange éclat. Il n'eut pas de mal à comprendre d'où ça venait : l'eau était gelée. Ca, c'était pas normal. D'accord, l'été n'était plus là, mais il ne faisait pas encore froid au point de transformer les points d'eau en patinoire. Voyons... il observa les alentours, cherchant les auras des responsables. Là-bas, proche de l'eau, quelqu'un. Un coyote ? Non, pas seulement. Il sentait clairement une partie humaine dans son aura. Hybride donc à priori. Et en retrait, une autre aura, celle-là purement démoniaque, impossible de s'y tromper !

Ca faisait longtemps que le Dieu n'avait pas rencontré de démons. Il allait pouvoir s'amuser un peu peut-être ! Bon, sa solitude attendra une autre fois, mais ce n'était pas grave : il ne reculait jamais devant l'occasion de rigoler et de jouer des tours. Hop, il bondit de sa branche et, s'aidant du vent qu'il contrôlait, atterrit juste derrière la démone, en silence. Mais son pied craqua une branche et il se fit repérer. Zut, tant pis pour le bouh.


- Salut ! Tu fais quoi ici ? Elle devient hyper fréquentée cette forêt !

Il jeta un coup d'oeil au passage vers la rivière, observant comment s'en sortait le coyote avec la rivière gelée.




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Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... | Jeu 20 Oct 2011, 18:45

    Pendant que le Coyote se désaltérait je m'occupais des autres sens. La vue n'était pas sur ma liste parce que l'animal en moi avait les yeux clos et s'il les ouvraient nous fixerions l'eau clair d'un étang. Je n'en avais que cure, je m'occupais donc de l'ouïe. Chose fort sympathique. Écouter le murmure du vent caressant les feuilles encore suspendu à leurs branches, les bruits de ces feuilles sur lesquelles nous marchions, et surtout les plaintes des proies que nous... C'était pas moi qui pensait là. Je grondais le Coyote le poussant à retourner à son occupation. Je n'aimais pas trop le moyen qu'utilisait Ben et le Coyote pour se nourrir mais pour eux c'était un moyen plus pratique. Alors que je devais, moi, voler autant par plaisir que par nécessité. Je me demande ce que penserai mes parents de mon mode de vie. Heureusement qu'ils n'étaient plus envie. Un bruissement suspect nous fit lever la tête au Coyote et à moi. Nous étions sur la même longueur d'onde à cet instant. Ou peut-être pas assez parce que je n'avais senti Ben revenir. Ce saligaud en avait profiter pour me sauter dessus au moment où une lueur bleuté s'éleva. Je pestais quand il m'envoya bouler sur l'étang.

    "Espèce de renard sans cervelle ! J'aurais pu me tuer !"
    "Mais tu n'es pas morte !"

    Un espèce de ricanement enfla dans ma tête et je me redressais brusquement sur mes pattes. Sauf que comme je l'avais fait remarquer je n'étais pas dans l'eau mais sur une surface lisse et glissante. De la glace. Je n'étais donc pas seule. Et la personne qui m'avait joué ce tour devait encore être dans les parages. La colère du Coyote enfla dans ma poitrine, je m'empressais de la calmer. Parce que déclencher un massacre ce n'était pas non plus sur ma liste à faire dans ma vie. Avalant une goulée d'air, je me remettais sur mes pattes. La volonté du Coyote et la mienne rendaient mon désir plus fort. Debout je fis quelques pas assez hésitant sur la glace priant pour ne pas me rétamer. Je pris plus d'assurance et quand je me sentis prête je sautais sur la berge me roulant sur le plancher des vaches. Je haïssais déjà l'hiver mon aversion ne fut que plus grande.

    "Tes affaires sont là", m'informa l'animal qui me servait d'affilié.

    Pas de remerciement, j'abandonnais la forme du Coyote et redevenait la petit humaine que j'avais (presque) toujours été. Je renfilais ma tenue, pressant d'une main maternelle (?) ma clé à molette. Ben leva son royal postérieur et trottina vers un coin étrangement animé. La curiosité eut raison de moi et je le suivait. Je me trouvais face à un type et une donzelle. Ils avaient tout deux l'air plus jeune que moi et semblaient assez étrange. Je passais une main dans mes cheveux limite pensive. Celui qui avait transformé le point d'eau en patinoire était l'un des deux mais lequel mystère...

    - Dites vous deux j'aimerais bien savoir qui a trafiqué l'étang !

    Je passais ma main sur ma clé à molette, le creux entre mes doigts me démangeaient et le Coyote grognait. Il n'avait pas aprécier notre séance de patinage.




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Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... | Ven 21 Oct 2011, 16:56

Le craquement d'une brindille derrière Ellena l'avertit qu'elle n'était pas seule. D'un mouvement rapide et silencieux elle se retourna et observa l'étrange garçon qui se trouvait en face d'elle. La démone le dévisagea de bas en haut. Quand il s'exclama, la démone sourit mais ne répondit pas. En effet, ces bois devenaient presque trop mouvementés...
Elle observa du coin de l'oeil son serpent qui rampait entre les feuilles mortes vers elle ignorant le nouveau venu. La démone se retourna à nouveau quand une nouvelle personne s'exclama :

- Dites vous deux j'aimerais bien savoir qui a trafiqué l'étang !

Ellena ne répondit rien mais coula un regard vers le garçon. Elle n'aiamait pas se faire prendre mais elle n'avait pas l'intention de tout avouer. Elle agissait comme une gamine. Puis la vue du coyote lui revint en tête. Où était passé cet animal ? Il avait du partir mais Ellena s'en fichait un peu. Elle regarda de ses yeux grenats la fille, un léger sourire aux lèvres.

"De toute façon qu'est ce que ça peut bien faire ?"

Elle fit un léger mouvement de la main qui fissura l'eau glacée de l'étang. Un fissure se forma peu à peu tandis que la démone continuait sa magie. Autant s'amuser. Elle fit se soulever la glace avant de la reposer avec brusquerie. Un jeu enfantin mais elle s'en fichait. Son serpent grimpa sur son bras comme à son habitude en sifflant.

*Tu es une vrai gamine parfois.*

Elle ne lui répondit rien ce qui agaça légèrement le cobra. Elle regarda ensuite tour à tour les deux personnes qui se trouvait près d'elle et d'un ton las déclara :

"Autant faire les présentations maintenant ?"

Jouer avec son contrôle ne l'amusait plus. Autant passer à autre chose et à connaître un peu mieux ces deux inconnus. Son cobr siffla encore dérouté par la question de sa liée. Il se demandait parfois comment il avait pu se lier avec une démone comme elle. Ellena sourit en ressentant les émotions du reptile. Maintenant, elle attendait la réponse des deux.




Anonymous
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Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... | Sam 29 Oct 2011, 10:27

Hermès tourna la tête vers la rivière pour voir comment s'en sortait le coyote. Apparemment pas très très bien, mais il survivrait. C'était un chouette coup à faire ça ! Dommage que la glace ne soit pas son élément, encore qu'il n'échangerait son vent pour rien au monde. Ca lui correspondait trop bien ! Ah ça y est, la bestiole parvint à regagner la berge. Et il y en avait un autre en prime ! Une meute ? Bof, plutôt un affilié. L'hybride changea alors de forme, reprenant une apparence plus humaine et totalement nue. Quoi de mieux pour se rincer un peu l'oeil ! Bon, le messager n'était pas aussi pervers que ça, ce n'était absolument pas comparable à son cher père Zeus, mais il n'allait pas non plus regarder ailleurs. Gentleman, lui ? Pis quoi encore !

Le coyote affilié sembla repérer la démone et lui. Il se dirigea vers eux, attirant par la même occasion son lié. La question classique tomba et Hermès eut un sourire amusé, surtout en voyant l'hybride jouer avec une clé à molette. Essayait-elle de les intimider pour obtenir la vérité ? Ca ne risquait pas de marcher avec lui. Maintenant, allait-il s'amuser à dénoncer l'autre ou pas... elle lui jeta un coup d'oeil d'ailleurs, sûrement en se demandant s'il comptait cafter. Mais finalement, elle se désigna toute seule, jouant avec la glace.

Tiens, pour la peine, en toute discrétion, le Dieu leva un vent rapide autour de la glace pour la découper subitement en milliers de petits morceaux, ses lames aériennes aussi tranchantes que la plus aiguisée des épées. En toute innocence bien sûr, le messager gardait une gueule d'ange tout gentil, non c'est pas lui, du tout. Faire les présentations maintenant ? Pourquoi pas. Mais bien sûr, hors de question de dévoiler sa véritable identité. Et puis, le nom qu'il utilisait marchait très bien, inutile d'en changer !


- Moi c'est Wind ! Et ton serpent a pas l'air super motivé dis donc. Faudrait ptêt lui trouver un truc à manger ! Genre un coyote ou un machin du genre ?

Il jeta un coup d'oeil vers la bestiole, l'imaginant dans le ventre du cobra. Ca ferait une boule amusante ! Bon ça risquait de ne pas plaire à l'hybride à qui il était lié, mais faut bien ce qui faut pour s'amuser un peu. Il se demanda distraitement ce que ça faisait d'avoir une bestiole toujours collée à ses basques tiens. Les Dieux n'avaient pas d'affilié, ils n'en avaient pas besoin, mais Hermès se dit que c'était une bonne chose. Avoir un animal toujours avec soi, ça devait être casse-pied à force. Jamais seul ou presque, toujours à ressentir les émotions de l'autre et vice-versa... pouah la galère. De toute façon, personne ne peut comprendre les sentiments d'un Dieu, et toc ! C'était peut-être pour ça qu'ils n'en possédaient pas. Si une bestiole mortelle se liait à l'un d'entre eux, elle deviendrait folle. Et ne pourrait jamais vivre aussi longtemps qu'eux. Inutile dans ces conditions d'en avoir une.

Cela dit, peu de gens faisaient attention à ce détail. Tout le monde était tellement habitué à ce que chacun possède un affilié qu'on ne voyait même pas quand quelqu'un n'en avait pas. Et dans le pire des cas, si tant est que le mot "pire" soit le bon, le messager pouvait toujours mentir, il le faisait si bien. Et il aimait ça ! Mentir était synonyme de tours après tout. Il pouvait prétendre avoir une bestiole toute petite et timide qui se cachait, genre un insecte ou un lézard. C'était marrant ces machins-là, à courir aussi vite au soleil !

Enfin, inutile de trop digresser non plus. Hermès revint aux deux filles - décidément toujours des nanas, à croire que la population masculine avait disparu de l'île - curieux de voir comment elles allaient réagir. L'hybride risquait de ne pas être contente, elle semblait déjà prête à exploser, grognant en bon demi-coyote qu'elle était. Elle n'avait pas l'air d'être dans le même cas que cette louve, consciente de son côté animal, mais jusqu'à quel point pouvait-elle le contrôler ? Ca pouvait être amusant à tester tiens !




Anonymous
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Re: Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... | Ven 30 Déc 2011, 23:13

    La donzelle me fit tout de suite mauvaise impression. L'envie de lui faire ravaler sa fierté me démangeait. Ben poussa ma cuisse de sa truffe pour me calmer, l'effet prit de suite. Le sourire qu'elle m'adressa ne me donna que plus l'envie d'aller jouer avec ses tripes... D'accord, alors mon petit Coyote tu vas faire dodo pendant que j'use de la diplomatie (qui n'est pas mon fort certes, haussement d'épaules de ma part). De toute façon d'accord ou pas je l'envoyais bouler au fin fond de mon esprit. Il grogna un instant puis plus rien. Je connaissais quelques personnages qui ne s'entendaient pas avec l'animal qui roupillait en eux. Généralement ce genre d'histoire finissait dans un bain de sang. J'avais faillit finir comme ça mais on s'est découvert deux ou trois points communs avec le Coyote, évitant le passage mortuaire de peu. Ensuite j'avais du dire adieu à ma mère, ça avait aussi aidé pour entretenir une relation cordiale. On ne s'encombrait pas de blabla inutile, il faisait ce qu'il voulait à la condition que je sois aussi d'accord. J'avais tout de même le droit de lui imposer des trucs sinon on ne s'en sortirait jamais.
    La voix ô combien mélodieuse de la gamine me sortit de mes pensées.

    - De toute façon qu'est ce que ça peut bien faire ?

    Ma main se crispa sur la clé à molette qui pendait à ma ceinture tandis que je m'exhortais au calme. Je n'avais pas besoin du Coyote pour me mettre en colère. Je tenais le coupable qui m'avait valu un instant de solitude, en espérant qu'elle ne se doutait pas que j'étais le coyote qui avait tenté le patinage. Ben émit un bruit de gorge qui équivalait à un rire.

    "Après elle, c'est toi qui morfle renard de mon cœur."
    "Attendons donc de voir la suite des évènements chère amie", ricana-t-il.

    Je m'adressais à la gamine qui jouait avec la glace.

    - Ce que ça peut faire ? Rien pour toi j'imagine... M'enfin imagine que la glace se soit craqueler alors qu'une pauvre bestiole était dessus. Sans cœur que tu dois être t'en serais sûrement rester indifférente.

    Je haussais les épaules puis me détournais pour ne pas laisser la mauvaise humeur s'installer. D'après la demoiselle il était temps de se présenter, décline donc ton identité cocotte, on verra si je ferais...
    Le garçon lui semblait enclin à lui répondre.

    - Moi c'est Wind !

    La seconde partie de sa réponse me fit grincer des dents mais je proposais de nourrir le serpent de la fille avec un bon rôtit de renard. Je donnais un coup de botte à Ben en ricanant mimant le mot vengeance sur mes lèvres.

    - Bon bah enchantée Wind... (Je me tournais vers la gamine) Et toi c'est quoi ?

    Attendant sa réponse ma mine se fit pensive tandis que je regardais son serpent.

    - J'ai besoin d'une paire de gants avec l'hiver qui s'installe. Avec ton truc qui rampe je crois pouvoir me faire une main. Pour l'autre, j'irai fouinée chez le cordonnier... Une main en peau de serpent, l'autre en peau de crocodile un beau mélange je pense...

    Et tandis que je me faisais un petit délire. Le Coyote, d'humeur joueuse ce soir, décida de prendre un court instant le contrôle. Ma main alla en direction du serpent et je la retirais avant que le machin ne fasse claquer sa mâchoire sur mon outil de travail. Je m'adressais au garçon sans le regarder.

    - Et tu fiches quoi là ? Les balades dans les bois à c't'heure ci c'est pas de votre âge... Mais bon je vous ferais pas la morale...
    Je n'achevais pas ma phrase, m'agenouillant pour remettre un morceau de pantalon dans ma botte. Esquissant un sourire, je me disais qu'à leur âge je faisais pire...

    [HorsRp: Désolée d'avoir tardé à répondre *s'incline mille fois* (_m_)]




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