True love doesn't just wait | ft. Leyah ❤

Des jours s’étaient écoulés et tu n’arrivais toujours pas à l’oublier. Ton cœur mélancolique, ne cessait chaque seconde de te rappeler que tu l’aimais. C’était là un dur dilemme, Leyah t’avais de nombreuses fois contactées, mais tu ne lui avais jamais répondu. Tu voulais juste appartenir à son passé, même si son dernier mot t’avait déchiré, tu ne t’étais pas arrêté ce jour-là. Attends, sa dernière requête tu l’avais fui tel un lâche. Que voulait-elle te dire de toute manière ? Que tu étais son ami ? Non, c’était trop d’estime pour une personne digne de toi. La salamandre t’avait dit qu’elle t’apprécier, c’était peut-être lié à ça. Ou tout simplement vu sa gentillesse, elle ne voulait pas que tu sois mal et voulait donc te dire un mensonge. Tous ces jours tu t’étais posé ses questions qui étaient passées du positif au négatif tombant rapidement dans les profondeurs abyssales de ton âme tourmentée. Apprécier ? Tu commençais à te dire que tu l’avais juste manipulé pour entendre ces mots. C’était exactement comme Sophie, mais là, tu l’avais fait dans l’inconscient. Tu étais vraiment stupide d’y avoir cru, accepter de te donner du sang et même de l’embrasser ce n’était pas commun. Tu l’avais juste charmé avec ta beauté qui entraînait l’euphorie. Tu fermais tes pupilles parme, laissant une larme s’échapper, puis, celle-ci venait se fusionner avec la pluie glaciale. Ça faisait depuis la dernière fois que l’océan céleste pleurait ta misère. L’embrun était devenu tempête, laissant les cordes te geler le sang. Tu avançais tant bien que mal grelottant de façon irrégulière. Chaque pas était une épreuve, et tu savais que dans cet état tu ne tiendrais pas longtemps. Respirer était devenu très compliquer, tes membres était lourd et l’orage n’avait pas tarder à tomber à cent mètres de ta position. Puis, tu t’étalais finalement dans une flaque d’eau, haletant rapidement. Tu fermais les yeux, essayant de contrôler ton fardeau.

Cinq bonnes minutes étaient passées, et tu étais de nouveau apte à marcher. Le vent fort n’avait pas eu pitié de toi, soufflant de toutes ses forces pour te faire reculer. C’était peut-être ça le prix à payer pour avoir passé une bonne soirée avec celle que tu aimais. Mourir de froid, ça correspondait au moins à l’élément. Ça faisait des jours que tu avançais sans aucun objectif, pour être exact ça en faisait trois. Trois jours sans pouvoir fermer l’œil, dehors dans la tempête insupportable, c’était quelque chose qu’il fallait oublier. Ton futur était enchaîné, et tes rêves n’allait jamais être satisfait. Quelle triste histoire pas vraie ? Obliger d’abandonner celle que l’on aime par peur de la blesser. Non, tu étais juste faible d’avoir fait ce choix, tu n’avais pas essayé de te corriger, car tu pensais cela impossible. Tu repensais à ses faits et gestes, c’était vraiment une fille extraordinaire. Elle était mignonne aussi bien physiquement que mentalement et tu n’avais pu le lui dire. Tu avais tout gardé pour toi car tout simplement tu avais peur de la gêner. Ça te rappelait son sourire angélique, et surtout ses rougissements perpétuels. Tu lâchais enfin un sourire au bout de trois jours de déprime. Si seulement tu n’étais pas un vampire, si seulement tu n’étais pas égoïste et courageux. Non, ce n’était pas en se plaignant qu’elle allait revenir. Tu pleurais suivant le rythme imposé par la pluie, laissant le monde devenir flou.

Tu avançais toujours, mais le monde s’effaçait au fil des heure, laissant un noir absolu envahir la ville de Skyworld. Si, parfois la teinte ébène venait se faire illuminer par les éclairs incessants qui inondaient la voûte céleste. Cela t’avait rappelé des mots, une phrase de ta chère Leyah. Oui, tu n’avais pas le droit de te laisser mourir, c’était une chose compliquée, mais tu devais t’y tenir. Alors, tu boitais lentement vers la maison la plus proche, ne distinguant pas très bien la demeure.
Une fois au niveau de la porte en bois, tu venais approcher ta main pour frapper tant bien que mal sur la porte. Bien sûr les engelures se faisaient ressentir, et tu souffrais silencieusement.

« Bonjour, excusez-moi de vous déranger. Puis-je profiter de votre demeure pendant quelques minutes, le temps de me reposer. Bien sûr je vous paierais. Merci d’avance. »

Tu n’avais même pas regardé si une personne t’avait ouvert la porte, observant le sol trempé. Le son de ta voix était triste, tu y mettais les tristes émotions de ton cœur. Ton corps tremblait, et tu ne sentais plus rien, à croire que ta personne avait disparu.

Leyah ❤ Vlad

De longues journées se sont écoulées depuis que Vlad est parti subitement l'autre soir. Je ne l'ai jamais revu depuis et il a toujours fait mine d'ignorer mes appels télépathiques qui étaient encore fonctionnels puisque la dernière fois, il m'avait proposé de le rejoindre au parc. Sa jeune et sympathique compagnie me manque. Je dois me l'avouer. Ce serait faux de ne renier tout cela. Nous avons quand même partagé quelques petits moments forts sympathiques et pourtant... Je l'ai toujours rejeté comme si on balançait un vieux mouchoir usagé alors qu'il n'avait rien demandé. Je me sens tellement mal. Peut-être qu'il vaut mieux pour nous de ne plus rien faire ensemble, pas même nous revoir. Il est bien trop fragile pour que je lui inflige davantage de mal. J'ai déjà fait suffisamment de mal comme ça, je ne me permettrais pas de le faire une troisième fois, c'est pourquoi j'avais enlevé tout espoir de le revoir un jour pour m'excuser une bonne fois pour toutes. Notre séparation avait été si soudaine...

Minuit.
Je pense même fortement à Vlad, une grosse tempête s'abattait sur Skyworld depuis plus d'une heure maintenant et j'ai vraiment peur pour Vlad qu'il ne lui arrive quelque chose surtout depuis que je sais qu'il vit dans la rue, ne pouvant plus retourner à son Manoir familial.

Je me trouve en ce moment même chez moi, accompagnée de ma petite Saphir qui picorait quelques graines que je lui avais données juste avant. Je lisais un livre tranquillement installée dans mon canapé. Je n'avais pas besoin. Le mauvais temps m'empêche de dormir alors je dois bien me trouver une activité. Un coup de tonnerre me fait sursauter de mon sofa et je sens que mon rythme cardiaque s'était accéléré sur le moment, j'avoue que je ne m'attendais pas à ce que l'orage gronde autant. La pluie s'abattait, bon sang. Les Dieux ne font pas de cadeaux. Et là, soudainement, quelqu'un frappe à ma porte. Pensant que c'était Vlad, je me précipite jusqu'à ma porte d'entrée et j'ouvre rapidement, découvrant mon ami mal en point qui me demande s'il peut s'abriter le temps que ça se calme, je pense, et qu'il me paierait. Je le fais rentrer assez rapidement dans l'entrée et je referme la porte aussitôt.

« Bon sang... Mais bien-sûr que tu peux venir t'abriter ! J't'avais même proposé de rester le temps que tu te trouves un logement ! T'es incorrigible Vlad... J'te prépare une couverture, t'es trempé... »

Ni une ni deux, je cours dans ma salle de bain pour prendre une serviette chaude et sèche ainsi qu'un grand peignoir qui m'allait trois fois trop grand de couleur blanche, je reviens aussi vite dans le salon et je tends le tout à Vlad en soupirant.

« Vas dans la salle de bain te changer, tu es complètement mouillé et tu dégouline d'eau, vas te sécher ! » lui dis-je calmement en le regardant dans les yeux. Je me fichais actuellement de ce qu'il pouvait penser, mais alors, vraiment. Il était totalement trempé et je ne pouvais pas le laisser comme ça. Alors sans attendre de réponse, je lui fais signe de me suivre et je me dirige vers la salle de bain composée d'un lavabo assez grand, d'une douche cabine avec le sol en faux galets, j'enclenche ainsi le chauffage afin qu'il n'est pas trop froid.

« Vas-y. Je t'attends dans le salon. »

À ces mots, je me dirige vers le salon en prenant mon livre pour le fermer, je prends le soin de glisser un marque page pour ne pas la perdre et je le range, attendant simplement que Vlad finisse de se sécher, je pense avoir quelques restes de mon repas au frigo, je lui passerai pour qu'il puisse manger. Il doit être affamé.

Le froid avait pris possession de ton âme, laissant ton corps congelé contre le mur de cette maison. Tu ne savais pas du tout à quoi t’attendre, si la personne derrière la porte était mal intentionné, elle pouvait très bien te tuer. Mais bon, tu lui avais fait une promesse, tu n’avais pas le droit de mourir, alors tu t’accrochais tant bien que mal à la vie. Tu tenais à peine debout, et ta vision trouble ne te laissait pas le plaisir d’admirer ton interlocuteur. Tu lui avais tout de même adressé quelques mots, visant à essayer d’avoir un abri pour quelques minutes. Puis, la personne te faisait entrer et refermait par la même occasion la porte avec agilité. Tu t’étais ensuite écroulé sur le dur sol de l’entrée, laissant l’eau coulé dessus. Et là, une voix, oui une voix que tu pouvais reconnaître entre mille. Tu frissonnais mais cette fois-ci de plaisir, en essayant de te retourner pour croiser son regard. C’était bien elle, c’était Leyah ta petite salamandre bleutée. Tu écarquillais tes prunelles qui venaient de reprendre leurs couleurs violacées. Tu la détaillais ensuite une nouvelle fois, tout en prêtant attention à ses mots. Un sourire venait se dessiner sur ton visage pale. Alors, tu ne pouvais pas la fuir, le destin avait une nouvelle frappée. Ta princesse commençait même à s’énerver contre toi, et quand elle prononçait le mot incorrigible, tu n’avais pas pu le nier, laissant échapper un petit rire entre deux claquements de dent. Elle avait raison, tu étais vraiment un idiot, pourquoi avais-tu essayé de la fuir ? La petite salamandre avait dû être morte d’inquiétude à cause de toi.

« Merci… Merci beaucoup Leyah, c’est vrai je suis incorrigible. »

Tu manquais d’énergie pour dire ces mots, mais bon on ne pouvait pas tout avoir. Mais, elle avait disparu de ton champ de vision, tu ne savais pas réellement ce qu’elle mijotait. Difficilement, tu t’étais relevé du sol, tout en poussant des petits grognements de douleur. Puis, tu apercevais la déesse revenir en vitesse, avec ce qui s’apparentait à un peignoir et une serviette. Tu écoutais par la suite sa voix apaisante, qui t’avais cruellement manqué. Tout en écoutant attentivement ses dires, tu saisissais ce qu’elle t’avait gentiment préparé. Elle avait l’air sérieuse, alors tu ne bronchais pas et tu la suivais jusqu’à la salle de bain. Leyah t’avait dit qu’elle t’attendait dans le salon, alors tu t’étais contenté de hocher la tête. Difficilement, tu avais réussi à enlever ton accoutrement qui était totalement trempé. Tu peinais à effectuer des mouvements simples dus aux engelures qui n’avaient pas eu pitié de ton corps. Tu t’essuyais avec la serviette chaude qui venait réanimer ton corps meurtri. La douce odeur de Leyah venait parfumer la serviette ainsi que le peignoir qui faisait trois fois ta taille. D’ailleurs tu n’avais enfilé, essayant tant bien que mal de cacher certain parti de ton ventre. Même si au final tu avais abandonné cette idée, laissant ton torse à l’air. Tu n’avais pas d’autre choix, et puis c’était mieux que rien.

Après un instant devant le miroir à tenter recoiffé ton fardeau, tu sortais de la salle de bain pour retrouver ta salamandre. Tu venais la retrouver dans le salon essayant tant bien que mal d’adopter une démarche gracieuse. Même si chaque pas dessinait une petite grimace douloureuse sur ton visage bleuté. Une fois en face de Leyah, tu venais pencher ta tête pour lui chuchoter quelques mots à l’oreille.

« J’espère que tu vas bien, désolé de ne pas avoir donné de nouvelle, je ne voulais pas te déranger. »

Tu avais adopté une voix douce, en espérant qu’elle allait te pardonner. Tu reprenais ensuite ta phrase, après avoir respiré un grand coup.

« Je ne pensais pas te revoir un jour. À vrai dire, j’ai toqué à la porte la plus proche et on dirait que le destin a voulu me ramener à toi. Merci de ne pas m’avoir laissé dehors, en réalité tu aurais pu, je ne me suis pas très bien comporté à ton égard. »

Tu plongeais tes iris parme dans les siennes, redécouvrant une nouvelle fois la magie de l’océan bleuté. Tu grelottais un peu moins, même si tu avais toujours un peu froid dans le fond. En réalité tu avais envie de lui sauter dans les bras, mais tu ne savais pas vraiment si le moment était opportun, alors tu préférais rester immobile à la regarder.

« Oh attends ! J’ai quelque chose à faire rapidement, je reviens vite. »

Tu lui tournais le dos, te dirigeant une nouvelle fois vers la salle de bain. Tu reprenais la serviette, que tu avais posé sur le lavabo. Puis, tu ressortais avec celle-ci, t’assurant d’utiliser le côté sec pour essuyer le sol que tu avais mouillé. Tes genoux n’appréciaient pas trop la position que tu avais adoptée pour laver le parquet. Une fois l’action terminée, tu venais étendre ta serviette sur le chauffage, avant d’aller rejoindre une nouvelle fois Leyah laissant un sourire angélique illuminer son visage. D'ailleurs, tu avais totalement oublié que tu étais torse nu à ce moment-là.

Leyah ❤ Vlad

Je le laissais entrer dans ma maison, j'ai l'impression qu'il avait fait genre de ne pas me reconnaître puisqu'il ne m'avait rien dit, ni fait en entrant. C'était drôle. Mais je suis consciente que son état ne lui permettait peut-être pas de penser correctement alors je passe outre ça. Je suis quand même contente de finalement le revoir bien que j'aurai aimé dans d'autres circonstances. Je souffle un peu et je m'approche alors de lui.

« De rien Vlad, je t'avais proposé de venir, donc je ne t'en veux pas et justement ça me fait plaisir que tu sois tombé chez moi pour le coup ! » lui fis-je de manière amicale.

Tout de suite après, j'étais partie prendre une serviette chaude et un peignoir bien trop grand pour moi afin qu'il puisse se détendre et se sécher, hors de question qu'il reparte dehors par ce temps-là. Ou alors je congèle la porte d'entrée et il n'aura qu'à briser une fenêtre pour sortir au risque de m'énerver, et je ne pense pas qu'il ferait une telle chose, surtout quand on sait que niveau argent c'est pas donné en ce moment et la vie est dure pour moi. Je me détachais un peu de lui afin de lui indiquer la salle de bain pour qu'il puisse être tranquille pour se déshabiller au calme et au chaud surtout. J'avais augmenté légèrement la température du chauffage afin qu'il n'attrape pas froid lorsqu'il serait dépourvu de ses vêtements trempés, il fallait qu'il se réchauffe rapidement juste après.

Je l'attendais dans le salon calmement, ayant rangé mon livre, en fait, j'avais pensé à lui proposer de manger un bout pour se réchauffer, mais... est-ce qu'un vampire mange normalement ? Je ne sais pas du tout comment ils fonctionnent, je suis vraiment une ... Inculte sur ce point-là. Je soupire doucement avant d'aller installer une assiette et deux couverts. Lorsque Vlad eut fini de se changer il revient donc me trouver, avec sa voix douce. Je me redresse vers lui en hochant doucement la tête :

« Oui ça va bien, hormis que je n'arrive pas à dormir à cause de cette foutue tempête ! ... Tu sais que t'étais le bienvenu chez moi... Donc tu ne m'aurais pas dérangée, au contraire. »

J'ai beau voir mon caractère, lorsque je dis quelque chose, je le pense sincèrement. Je me rends compte, à ma grande surprise, que le peignoir lui va aussi grand à lui, je me mets à rougir légèrement lorsque je constate qu'il est torse nu, j'avoue que je n'avais jamais vu le corps d'un homme dévoilé ainsi. Je tourne légèrement la tête en souriant : « C'est pas grave, c'est oublié, en attendant je peux te proposer de manger un peu histoire que ça te réchauffe ? Je ne sais pas si tu peux manger de la nourriture "classique" comme pour le sang... J'ai quelques petits restes au frigo je peux te le donner sans problèmes. »

J'avais même installé les couverts sur la table à manger, donc il ne restait plus qu'à déguster et réchauffer le plat. C'était une petite omelette aux pommes de terre et jambon, rien de plus banal mais bon, au moins ça lui permettrait de manger un peu, son organisme en avait peut-être besoin, après s'il n'en voulait pas ce n'était pas grave. Ce n'est pas perdu, demain ça sera toujours bon !

« Hmm ? » fis-je alors qu'il m'annonce qu'il a quelque chose à faire. Je le regarde de nouveau partir chez la salle de bain pour prendre la serviette et essuyer l'eau qui était tombée à son arrivée, je lâche un petit sourire avant de le regarder dans les yeux : « Baaaaah c'est pas grave, je l'aurai fais, ce n'est que de l'eau ! »

Au pire, j'laurai gelée pour m'en faire des glaçons. Je m'approche de Vlad avant de lui tapoter l'épaule affectueusement avant de désigner la table à manger : « Du coup, tu préfères manger quelque chose, boire quelque chose ? En attendant je vais aller te préparer ta chambre. »

Heureusement que ma maison comptait deux chambres, je me serai mal sentie de le laisser dormir sur le canapé. Je monte alors quelques instants avant de faire le lit rapidement, installant deux coussins confortables et je viens fermer les volets de la chambre d'ami, je redescendais alors les escaliers pour retrouver Vlad.

La lumière venait illuminer tes yeux, si longtemps, oui ça faisait si longtemps que tu n’avais pas vu quelque chose briller. Leyah était si mignonne avec toi, ça changeait nettement du début. Plaisir de te voir ? Elle ne t’en voulait pas de l’avoir ignoré, elle ne t’en voulait pas de l’avoir lâchement abandonné. Cette personne n’était pas une personne, mais une déesse, tu ne voyais pas d’autre possibilité. Et en écoutant sa douce mélodie, tu n’avais pas pu lui répondre te contentant de rester là, devant elle, un regard étoilé aux mirettes. Tu t’étais ensuite étalé sur le sol manquant de force pour rester debout.

Les minutes étaient ensuite passé te laissant le temps de te remettre sur pied. Puis, la salamandre n’avait pas tardé à revenir muni d’un peignoir blanc comme ta peau et d’une serviette. Tu ne savais pas réellement si tu la dérangeais ou non, tu étais un peu trop faible pour réfléchir à tout ça. En tout cas, tu ne pouvais pas nier qu’elle prenait soin de toi et ça te faisais grandement plaisir, même si c’était un peu égoïste comme sentiment. Tu t’étais ensuite changé avec difficulté, mais ça t’avait laissé le temps de méditer un peu. La chaleur avait fait revivre ton corps sans vie, et le doux parfum de Leyah avait réveillé tes sens. Tu n’avais pu t’empêcher de te recoiffer, de peur qu’elle te trouve trop laid sinon. Puis tu avais abandonné, de toute façon elle ne t’aimait pas à quoi bon faire tout ça.

Tu étais ensuite, retourné la voir en essayant de la rejoindre d’une démarche gracieuse. La douleur se faisait ressentir, et tu ne pouvais faire qu’apparaître une grimace, et tes pensées négatives ne t’aidaient guère. Une fois à sa portée tu lui avais murmuré quelques mots, essayant de ne pas faire paraître ta douleur et encore moins tes sentiments. Au moins elle allait bien, tu n’avais pu t’empêcher de sourire en apprenant cette nouvelle. Dormir ? Ça faisait pas mal de temps que tu n’avais pas eu ce loisir, et d’ailleurs tu peinais un peu à tout comprendre ce qu’il t’arrivait. Leyah était si adorable avec toi, qu’elle avait une nouvelle fois sue réanimer ton cœur brisé. Trois jours que tu étais dans des pensées négatives à te dire qu’elle te détestait et autres choses dans le même registre. Et elle en trois secondes, elle venait te ramener du bon côté des choses. Cette fille un, tu espérais qu’elle trouve quelqu’un qui était au moins digne d’elle.

« Tu es adorable Leyah, je ne dirais jamais assez merci pour tout ce que tu fais pour moi. Je suis content que tu te portes bien, c’est bon à entendre et tes mots me réchauffent le cœur. »

Une voix douce qui pouvait même faire tomber des déesses sous le charme, tu ne pouvais l’user de ton propre chef, elle venait que quand la personne en face de toi la méritait. Tu constaté par la suite qu’elle avait vu ton torse et que ça ne l’avait pas laissé indifférente. Le rouge commençait à prendre possession de ses charmantes petites joues. Tu lui souriais, et celle-ci avait tourné la tête faisant de même. Alors elle ne t’en voulait vraiment pas, Leyah était vraiment gentille avec toi, jamais, oh non jamais tu avais vu une personne pareille qu’elle. Personne ne t’avait aidé comme elle l’avait fait, pas même Sophie celle que tu avais totalement oublié.

« C’est très gentil de ta part. Si ça ne te dérange pas je veux bien manger un peu. Et ne t’inquiète pas je peux manger de la nourriture normal… »

C’était à moitié vrai, mais ça restait faux. Tu ne voulais surtout pas encore une fois lui faire du mal en lui buvant du sang. Ça allait être très redondant et surtout elle allait réellement finir par te détester ou se dire qu’elle ne servait qu’à ça. Non, tu ne voulais pas qu’elle ait cette image de toi. Mais, tu avais une petite chose à faire avant de manger ce délicieux repas préparé par ta princesse. Tu étais parti chercher ta serviette pour nettoyer le sol que tu avais trempé. Tu l’avais une nouvelle fois souri, et celle-ci venait te dire que ce n’était pas grave. Ça valait le coup tout de même, la voir rire c’était ce qui t’importais le plus.
Ta petite salamandre venait ensuite t’effleurer avec tendresse ton épaule pour t’indiquer la table. Tu venais te diriger vers celle-ci, t’asseyant sur un fauteuil. Malheureusement, tu n’avais pas eu la possibilité de répondre à sa question qu’elle montait à l’étage. Tu l’attendais patiemment, détaillant un peu la pièce, c’était une maison chaleureuse et agréable, tu n’en attendais pas moins de ta princesse. Une fois que tu l’entendais redescendre, tu t’étais relevé, abandonnant lâchement le fauteuil pour te diriger vers les marches. Puis, quand Leyah était enfin à ta portée, tu la prenais immédiatement dans tes bras, laissant ton torse appuyer contre elle.

« Si ce n’est pas trop demandé, je voudrais toi ! À mince ce n’étais pas dans les deux propositions, j’aimerais bien manger alors. »

Tu laissais ta voix mignonne se noyer dans son cœur, laissant apparaître un visage charmant qui avait repris un peu vie. Tu t’étais ensuite reculé, montrant ton sourire angélique. Une nouvelle fois, tu n’avais pas résisté à l’envi de la prendre dans tes bras, quelle plaie tu faisais. Tu étais réellement irrécupérable. Lentement tu t’étais redirigé vers ton fauteuil. Si tu avais bien compris tu n’allais pas dormir avec elle, d’ailleurs pourquoi tu pensais à cela, elle ne t’aimait même pas. Un pincement au cœur, tu n’avais pu t’empêcher de laisser paraître une grimace. D’ailleurs, elle voulait que tu restes pour la nuit ? Tu ne savais pas trop si s’inviter comme ça était très respectueux, tu n’en savais que trop rien à vrai dire. Peut-être pouvais-tu être son ami après tout, c’était sûrement la meilleure solution pour ne pas lui faire de mal. Tu ne savais pas, tu n’avais vraiment pas envie de l’embêter avec tes sentiments, même là c’était dur de tenir. Te contenter de l’observer, de ne pas pouvoir la toucher et encore moins lui dire tout ce que tu avais sur le cœur ce n’était vraiment pas facile pour toi.

« Saphir va bien d’ailleurs ? J’espère qu’elle n’est pas dehors la pauvre. »

Tu prenais une mine inquiète, elle n’allait pas durer longtemps si elle était dehors.

« Et toi, la morsure n’a pas trop été un fardeau pour toi ? Car la dernière fois, je me souviens que la morsure t’avait causé pas mal de soucis. »

Tu disais cela avec un peu d’inquiétude, après tout c’était un peu ta faute tout ça. En plus, la dernière fois tu avais bu par pur plaisir, t’abandonnant à ton envie. C’était vraiment très égoïste de ta part. Tu tournais ton regard interrogateur vers Leyah, salivant encore une fois devant sa beauté féerique.

Leyah ❤ Vlad

Quelque chose m'avait touché chez Vlad, mais je ne saurai dire quoi exactement. C'était tellement nouveau, tellement différent. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Il y a quelques temps, j'avais envie de le renvoyer dans les fleurs mais ce soir j'étais différente : j'étais là, près de lui pour le rassurer et même l'inviter chez moi. J'avais également proposé d'être son breuvage sanguin la dernière fois. A croire que quelque chose se créait en moi. Quelque chose à laquelle je n'aurai jamais imaginé. Je ne sais pas. Je n'arrive pas à mettre des mots sur ce que je ressens en ce moment ! Je suis tout bonnement perdue.

Mes yeux bleutés scrutent la pièce comme si je divaguais à mes pensées. Ce qui était vrai d'un côté, je ne regardais plus ce qu'il se trouvait autour de moi : je me contentais de suivre les mouvements de Vlad, il n'y avait que lui qui me préoccupait. Mais bon. Peut-être parce qu'il m'avait touchée avec son histoire ? Peut-être. Je n'éprouve pas de pitié mais plus quelque chose d'empathique.« Ce n'est rien t'inquiètes. Je fais ça de bon cœur. Inutile de me remercier je n'allais quand même pas te laisser dehors avec une tempête pareille Vlad ! Tu es fou... »
Où alors c'était aussi mal me connaître : moi qui aimait quand même aider un minimum les gens que j'aimais... Je ne pouvais pas m'empêcher de les aider du mieux que je pouvais avec ce que j'avais évidemment. Et quand il s'agissait de Vlad, je pouvais fermer les yeux sur tout ce qu'il avait pu faire de mal à mon encontre pour le pardonner sans problème. Il m'a rendue heureuse alors que je pensais encore à Shunsuke qui m'avait blessée profondément, d'ailleurs, cette douleur semblait avoir peu à peu disparue, pas totalement encore, mais il restait une place désormais libre. Je souris à mon invité avant de dresser rapidement la table et l'intimer de venir s'installer. « Je vais faire réchauffer le repas, prends place, j'ten prie, fais comme chez toi. » Je prends un passage une carafe d'eau que je pose sur la table, près de son assiette et je pars faire réchauffer brièvement l'omelette qui sortait de mon frigo. J'adresse un rapide coup d’œil à Vlad suite à sa réponse.
« Moi ? Tu me choisis comme désert ? Et bien, tu es bien gourmand ahaha ! Surtout que je... pense que t'es affamé de ce côté là aussi, non... ? » lui demandais-je tout bas. Je lui tournais le dos brièvement en prenant le plateau sur lequel étaient posés les restes d'omelette, je la sers dans l'assiette de Vlad en m'asseyant à table, le servant en eau dans son verre.

« Saphir ? Tu ne l'as pas vue ? Elle est dans sa grande volière à l'entrée.Hein Saphir ? » Je me tourne vers mon Affiliée qui se met à chantonner quelques petits cris avant de se remettre dans son petit nid douillet. L'orage ne cessait pas, ni la pluie qui redoublait de force au fur et à mesure, les minutes passaient, et j'avais l'impression que la nuit allait être longue. « La... morsure ? Oh, non t'en fais pas, j'ai trouvé l'astuce pour cacher les petites marques. Et rassures-toi, c'est pas un fardeau, loin de là. » C'était drôle même comme sensation. Je ne saurai dire exactement ce que je ressentais, mais c'était ... particulier mais très agréable. Comme si maintenant, je pourrais en redemander encore. Non... Non c'pas vrai ça recommence ! Je me remets à penser ça... Ce genre de pensées me hante depuis la dernière fois, et j'ignore d'où ça vient. C'est vraiment étrange comme ressenti. Je n'arrive pas à le décrire, disons que depuis quelques temps, j'ai ces deux sentiments étranges qui se manifestent en moi alors que je ne comprends pas pourquoi... Peut-être que Vlad le saurait ?

« Dis Vlad... J'peux te poser une question ? »

Pouvais-tu être son ami ? Était-ce seulement possible ? Tu n’avais pas envie d’une nouvelle fois l’abandonner à son triste sort. Non, tu ne voulais pas la blesser, n’y l’inquiété. Tu devais juste percer ce qui la rendrait heureuse, et te plier à son jugement. La voir sourire, la voir briller, c’était une chose merveilleuse que tu ne voulais pas lui voler. Quel homme étais-tu si tu lui infliger une telle sentence pour tes propres envies et plaisir. Ce n’était pas un jouet, c’était l’être que tu chérissais le plus. Tu hissais ton regard pour joindre tes iris violacés aux siennes, autant en profité tant que tu en avais l’occasion. Sa bouche ne tardait pas à s’ouvrir, pour t’exprimer des mots adorables. Tu ne savais pas réellement ce qu’elle voulait dire pars « bon cœur », tu devenais de plus en plus bizarre. Tu dessinais un petit sourire à sa fin de phrase. Alors, elle tenait vraiment à toi, cette journée était vraiment des plus magiques. Mais, tu n’étais pas libre de tes actions, au fond de toi, il restait une part d’insatisfait. Ne pas pouvoir la toucher à ta guise, ou encore lui glisser des mots doux, c’était sûrement ça qui émanait ce sentiment.

Tu baissais la tête, comptant le nombre de planches qui ornait le sol. Tu devais à tout prix te vider l’esprit, ce n’était pas l’heure d’être égoïste. Elle était si gentille, si en avance sur toi, gamin sorti de son berceau trop tard. Une nouvelle fois, Leyah venait te sortir de tes futiles pensées pour recentrer l’attention sur elle. Tellement mignonne, tu allais même pouvoir goûter à sa cuisine, tu l’avais pourtant lâchement abandonné et elle, elle t’accordait autant de faveur. Tu soufflais légèrement, plissant légèrement les yeux avant de t’asseoir comme la salamandre te l’avais ordonné précédemment. Tu divaguais un moment dans ton esprit, naviguant sur des rêves irréalisables. Mais bon, c’était bien de rêver, du moins tu n’embêtais personne pour une fois.

Après avoir dressé la table, ta princesse bleutée avait répondu à ton élocution avec une touche d’humour plaisante. D’ailleurs, ses dernières paroles te laissaient perplexe. Savait-elle que tu voulais boire ? Tu n’avais pourtant rien laissé paraître, pour ne pas une nouvelle fois la déranger. Tu ne savais pas trop répondre sur ce coup-là, il fallait en tout cas faire encore plus attention à l’avenir.

« Si, je suis toujours affamé quand il s’agit de toi ! »

Tu laissais un petit rire envahir la grande pièce, bien sûr, il n’était pas vraiment sincère, c’était dans le but de détourner la réponse. Et même si ta voix t’avait un peu trahi, avec un peu chance elle n’allait pas s’en rendre compte. Pendant que tu lâchais tes parjures, ta promise te servait tel un roi, une omelette qu’elle avait fait cuire rien que pour toi. Tu t’étais léché les lèvres, dévorant finalement Leyah du regard. Non, ce n’était pas elle que tu devais déguster, mais ce qu’elle t’avait préparé. Tu mangeais rapidement, pour ne plus rien laisser dans l’assiette devenue incolore. Tu buvais ensuite un peu d’eau, tout en écoutant ses mots. Tu étais aveugle au point de ne même pas voir Saphir à l’entrer, et bah dit donc tu étais vraiment tombé bien bas mon pauvre. Tu retournais également ta tête pour voir la petite mésange bleutée, qui malgré tout t’avais manqué. Et même si sa beauté restait inférieure à celle de sa maîtresse, tu ne pouvais que t’incliner devant un tel éclat. D’ailleurs, sa douce mélodie venait rassasier ton cœur élégiaque, elle n’avait guère changé celle-là en tout cas. Tu lui faisais un petit clin d’œil avant de retrouver ta position initiale. Tu penchais légèrement ton crâne à l’entendement de ses dires. Que voulait-elle insinuer, la morsure ne l’avait pas dérangé, bien au contraire ? Ce n’était pas vraiment normal, elle qui détestait ça avant, on pouvait dire que c’était un changement flagrant et étonnant. Immédiatement, tu venais te rapprocher du visage de ta protégée, pour plonger dans sa voûte céleste. Puis, plus les secondes passaient, plus tu te rapprochais de ses lèvres. Pour au dernier instant, changer brutalement de direction pour venir effleurer son oreille.

« Je suis content que ce ne soit pas un fardeau pour toi, Leyah »

Tu reculais immédiatement pour te repositionner devant elle. Tu avais peut-être un peu trop abusé, mais bon tu n’avais pas pu t’en empêcher, c’était instinctif. C’était tout de même bizarre que son sang te fasse un tel effet. Pouvait-elle vraiment aimer ça ? Non, non il ne fallait pas que tu fasses de fausses idées. Tu tournais ta tête de droite à gauche, avant d’être stoppé. Tiens, elle avait une question ?

« Bien sûr, je suis tout à toi ! »

Tu laissais ton souffle caresser son oreille, avant qu’une pulsion fasse son apparition. Ah, pas maintenant, pas à un tel moment, tu devais rester calme. Tu grimaçais légèrement, pour tourner vulgairement le dos à Leyah. Tu confirmais ton choix précèdent, la voir c’était la mordre, tu n’avais pas de choix que de l’abandonner. Mais vu le temps, c’était tout bonnement impossible, tu allais simplement mourir de froid. Alors perdu, tu saisissais doucement sa main pour l’entraîner avec toi dans les hauteurs de sa demeure. Pour ensuite t’étaler dans le lit qu’elle avait dû te préparer. Ça faisait si longtemps que tu n’avais pas eu l’occasion de dormir avec un tel confort.

« Dis Leyah… Ce soir tu voudras dormir avec moi ? Si tu n’acceptes pas, je ne t’en voudrais pas, promis. »

Tu toussais, avant de reprendre la parole d’une voix féerique.

« On peut continuer à parler, si tu en as envie ! J’aimerais bien profiter un maximum d’être avec toi, tant que j’ai cette chance. C’est fou tout de même d’en arriver jusque-là, ça prouve à qu’elle point tu es une personne admirable pour ne pas dire parfaite. Si tu as besoin de n’importe quoi, je serais toujours là pour toi, il suffit de m’envoyer une petite pensée et le tour et jouer. »

Tu posais ta tête contre le coussin, tout en fermant tes prunelles étoilées. Ah, si seulement tous les jours pouvaient être comme celui-ci, ce serait le paradis.

Leyah ❤ Vlad

Tu sentais les flux sanguins s’agiter dans tes veines. Tu fais de ton mieux pour retenir, tes pulsations, tes envies. Ce n’étais pas facile, surtout quand la personne que tu aimais se trouvais à quelques centimètres. Dans ta tête, tu t’imaginais déjà tout un tas de scène qui n’étais que de belle ironie. Tu pouvoir rêver, ou encore espérer, tu n’oubliais pas qui tu étais. Tu avais déjà lâché de deux, trois phrases confuses, tu devais t’arrêter avant de la faire pleurer. C’était si dur, il t’était impossible de fuir, il te fallait lui dire. Tu abusais oui… Mais… Juste…. Rien qu’une fois de plus, tu n’étais plus à ça prêt. Une fois de plus, tu avais laissé tes sentiments déborder, te mener à cette folie.

Peu de temps après, tu avais su que tes expressions te trahissaient à ses mots. Ta bien-aimée de l’avais fait comprendre, dès la première phrase. Tu devais t’arrêter avant de réellement la soûler, et la perdre à jamais. C’était ton souhait de retourner dans ce néant, dans cette prison. Elle avait tant fait pour toi, et toi tu allais une nouvelle fois tout brisé pour des choses égoïstes.
Tu avais finalement réussi à te calmer, à la fin de sa phrase. Était-elle jalouse ? C’était une question étrange, mais tu te devais d’être franc. Puis, en plus tu pouvais te lâcher, c’était l’occasion parfaite pour lui avouer. Bien sûr tu allais jouer sur les mots pour éviter, que ce soit clair comme de l’eau.

« Si, j’ai dû en essayer deux, trois. Mais, cela ne m’avait apporté aucun plaisir, si ce n’est que du dégoût. Ça doit bien faire quelques jours que je n’ai rien bus, et je me porte mieux ainsi. Il n’y a que le tien que j’apprécie, même si c’est un peu bizarre dit comme ça. »

Tu avais raté ta phrase, et ta grimace t’avait une nouvelle fois trahie. Ce jour-ci tu n’étais réellement pas habille avec tes mots. Ou alors c’était elle qui te procurais un tel effet. Au fond tu avais peur de la perdre, alors c’était peut-être dû à ça. Raah, si seulement c’était réciproque. Mais, pas le temps pour les remords, à peine le temps de finir de manger et d’échanger un énième regard qu’elle répondait à ta requête. Il était impossible pour toi de retenir ce sourire angélique, et cette mine émerveillée. Que voulait-elle dire, elle aimait les morsures tout autant que toi ? C’était illogique, s’il elle ne ressentait rien pourquoi appréciait-elle ça ? Tu ne trouvais pas les réponses à ces questions, mais au moins les doux mots de ta princesse avaient réanimé ton petit cœur fragile.

Tu n’avais pu retenir tes sentiments, tu avais donc attrapé sa main pour l’entraîner avec toi, dans la chambre qu’elle t’avait préparée. À première vue, c’était plutôt une chose stupide, mais tu n’avais su résister à ton envie. Une fois à l’étage, bien installer dans le lit, Leyah t’avait répondu accompagné de ses mignonnes expressions. Oh, c’était réellement stupide ce que tu avais fait, elle te le rappelait en plus. Tu avais détourné quelques secondes les yeux, pour prendre une bouffer d’inspiration et reprendre avec une phrase plus calme, et moins déplacé. Au moins, cette fois-ci tes mots avaient réussi à la combler. Elle était si belle comme ça, même les déesses ne pouvaient pas rivaliser. Puis, elle poursuivait avec des phrases de plus en plus adorables. L’envie commençait à inonder tes neurones, tu implorais pitié pour rester encore un instant toi-même.

« Je sais, tu as toujours été super mignonne avec moi. Je ne pense pas qu’il existe plus gentil en ce monde. Je ne te dirais jamais assez merci, pour tout ce que tu as fait ! »

Encore des louanges, normal, tu ne faisais qu’exprimer les louanges qu’avait ton cœur à son égard. Puis, un instant après, tu voyais que son expression avait changé. Elle semblait paniquée, préoccupée par une chose que tu n’arrivais pas à discerner. Ses yeux croisaient les tiens, et posaient peu de temps après une main sur ton épaule. La salamandre te laissait contempler son visage de plus près que d’habitude. C’était magique, un vrai spectacle de voir sa chevelure bleue se joindre à ses prunelles étoilées. Qu’avait-elle à te dire de si important pour te charmer autant. Ton sourire s’effaçait quand tu avais compris enfin ce qu’il se passait. Ce n’était pas le moment de rire, tu devais rester sérieux pour ne pas la blesser davantage. Tu ne savais pas trop quoi répondre, tu perdais toi-même tes moyens. Ce n’était pas prévu dans tes calculs, c’était si étrange, mais si plaisant.

« Je t’écoute, ne t’inquiète pas. »

Tu l’avais dit de manière calme, essayant désespérément de l’apaiser. Mais, celle-ci s'était mise à trembler, et tu voyais très bien qu’elle sombrait actuellement dans la panique. Et toi-même, à l’entendre dire cela, tu écarquillais tes yeux parme. Que disait-elle ? Que voulait-elle dire ? Tu étais quoi au final pour elle ? Tu ne comprenais pas, tu n’y arrivais pas. Pourtant, tu cogitais mais sans grand succès. Avait-elle le même sentiment ? Ou c’était juste réellement une drogue ? C’était pareil avec Sophie non ? Tu ne te souvenais plus, mais tu ne devais pas la laisser comme cela. La voir trembler, la voir paniquer, tu n’avais pas le droit, tu devais la consoler. Tu attrapais donc son bras pour la tirer vers toi. Tu ne lui avais pas laissé le temps de répliquer que tu l’avais serré contre toi. Doucement, tu faisais glisser tes mains sur son dos. Tu avançais ta bouche pour arriver au niveau de son oreille, pour lui chuchoter ces mots.

« Je ne sais pas si l’on peut être accro à mes crocs. Mais, c’est peut-être autre chose, même si je n’ai pas envie de te forcer, ou encore de t’induire en erreur. Moi-même j’ai du mal à comprendre mes sentiments, quand je suis avec toi, je suis un autre homme. Alors, si tu aimes cela, je ne vais pas t'en priver. »

Tu reculais ta tête pour lui faire face, avant de l’embrasser avec passion. Tu voulais savoir si elle ressentait la même chose au fond. Tu inversais progressivement les rôles, la plaquant contre le lit. Par plaisir, tu venais passer ta main droite dans ses cheveux, avant de venir planter tes crocs dans son cou. Tu te sentais revivre, tes craintes, tes peurs c’était envolé pour vivre cette illusion. Elle sentait bon, son corps était chaud, malheureusement tu ne pouvais pas rester ainsi indéfiniment, et bientôt tu dégageais pour te mettre à ses côtes. Tu haletais, laissant tes émotions jouer avec toi. Ça faisait du bien de ce lâcher de temps en temps.

Durant un court instant tu avais laissé le silence régner avant qu’une question pertinente envahisse ton esprit. C’était peut-être ça, tu avais peut-être trouvé la réponse à tout ce cirque.

« Je crois savoir pourquoi j’adore à ce point ton sang. Tu dois être ma Symphonia, à cause de l’autre fois, ou plutôt de notre première fois. »

Il n’y avait pas trente-six mille solutions, ça devait être pour ça que les autres sangs te dégoûtaient à ce point. Tu reprenais avec un sourire aux lèvres.

« Dis Leyah, tu m’aimes aussi non ? Si tu me dis non, c’est sûrement un élément de ton passé qui te bloque. Si tu veux en parler, je suis prêt à t’écouter ! »

Elle ne t’avait pas beaucoup parlé de ton passé, et tu allais sûrement bientôt regretter de lui avoir demandé une telle chose. Mais bon, tu désirais vraiment l’aider, ta petite salamandre…

Leyah Vlad