N.-Jack Whisper Hybride Mordu & Léopard des neiges
Coeurs : 56 Messages : 216 Couleurs : PizzaEva J'ai traversé le portail depuis le : 11/04/2015 et on me connaît sous le nom de : Pizza. Mon nom est : Nameless-Jack Whisper. Actuellement je suis : perdu. Il paraît que je ressemble à : Levi (Shingeki no Kyojin) & Dane Dehaan (irl) et à ce propos, j'aimerais remercier : Tia (cs + signa) & Reyenn (cs) mes amours ♥
••• it hurts when you're away ; Tia | Dim 12 Avr 2015, 22:30
It hurts when you're away.
FEAT. TIA & JACK
Tes pas se fondent dans la neige quand dans ta tête résonne encore les hurlements de ton ami. Tes jambes tremblent et tu titubes quand le rire du maître des flammes trône dans ton esprit comme pour ne jamais l'oublier. Ta vue se trouble et tu trébuches quand tes mâchoires se resserrent. Pour la première fois de ta vie, tu avais peur d'être seul. Pour la première fois de ta vie, tu étais paniqué à l'idée de demeurer à jamais prisonnier des neiges éternelles. Tu étais effrayé par la seule présence de ton ombre, tremblant à l'idée qu'elle te rattrape. Tu te prends la tête et te relèves. Ton souffle est court et tes jambes sont lourdes mais tu continues d'avancer. Dans ta tête les souvenirs étaient flous, comme si tu avais voulu les effacer sans que jamais ils ne disparaissent. Ils se brouillaient quand tu cherchais à te rappeler, ils te torturaient lorsque tu cherchais à oublier. Sauf qu'il n'y avait rien qui puisse te faire oublier ses yeux, rien qui puisse te faire oublier son rire et ses pleurs, rien qui puisse te faire oublier la douceur de ses mains lorsque entre tes doigts elle se mettait à danser.
Lorsque tu sors de ton univers, tu te sens un étranger au monde que tu vois. Aucun brouillard pour t'empêcher de voir, aucun nuage pour cacher la lune si belle au-dessus de ta tête. Elle était sous le même ciel, là-bas, juste à quelques heures de marche plus loin.
Tu bondis sur les toits, avançant à grands coups de pattes sur les tuiles sèches des bâtiments. Comme chaque soir, elle rentrait à la même heure au salon de thé pour apparaître chaque fois à la fenêtre de sa chambre où tu parvenais à discerner sa douce silhouette. Avait-elle remarqué ton absence ? T'avait-elle oublié ? Avait-elle été soulagée de ne plus t'avoir dans ses pattes ? Cette pensée t'arrache une grimace et pourtant, chaque soir, tu revenais, fidèle à ton poste, dans l'espoir de ne jamais voir sur son visage la moindre plaie ou les moindres morsures dans son cou. Sauf que ce soir-là, tu avais mal, Jack. En la voyant s'éloigner de la fenêtre, tu serres les dents. En l'imaginant valser entre tes doigts, ton souffle se perd. Ce soir-là, tu avais peur, Jack.
Des cernes sous les yeux, les paupières tombantes et le bras gauche toujours brûlé, tu te mouves jusqu'à sa fenêtre avec douceur, comme si ton agressivité t'avait quittée rien que par sa proximité. Ta poitrine te serre lorsque tu finis par frapper du bout de deux de tes doigts contre sa vitre.
Tu étais mort de peur à l'idée qu'elle te voie. Mort de peur à l'idée qu'elle t'en veuille. Mort de peur à l'idée qu'elle soit déçue. Mort de peur à l'idée que tu lui ais fait du mal. Comment osais-tu encore réapparaître après l'avoir trahie ? Tu étais un bien piètre chevalier, Jack. Un bien malheureux serviteur pour une princesse trop élégante.
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Re: ••• it hurts when you're away ; Tia | Lun 13 Avr 2015, 19:45
Petite fille inquiète, elle regarde par la fenêtre. Le soleil se couchait doucement à l’horizon, baignant sa chambre de lumière rose et orange. C’était beau, c’était quelque chose qu’elle aurait adoré, pourtant aucun sourire ne vient décorer son visage angélique. Elle était mélancolique. Elle était même triste, peinée, blessée, par cette période de la journée, vide de présence; son absence était forte, son souvenir embuait les murs de sa chambre et, malgré ses efforts, elle n’arrivait pas à oublier. L’avait-elle blessé? L’avait-elle fait souffrir à ce point-là? Elle n’en savait rien, mais elle était triste.
Petite fille fragile, elle tourne le regard et secoue la tête. Il était parti. Elle ne comprenait pas pourquoi, elle ne comprenait ni sa raison, ni lui-même. Et elle voulait savoir. Elle aurait voulu apprendre à le connaître, apprendre à ouvrir son coeur, et, peut-être, à aimer, comme le disait Eros. Pourquoi était-il parti après le lui avoir dit? Elle peinait à se convaincre qu’il ne l’avait pas trahis. Qu’il reviendrait. Il reviendrait. Mais plus les jours, les semaines passaient, sans sa présence, sans son regard glacial et ses paroles tranchantes, son affection et ses attentions, plus son espoir se faisait petit, tout petit, petit comme elle dans son univers. Il n’y avait plus que le long sifflet au creux de sa clavicule qui le maintenait.
Petite fille perdue, elle coiffe doucement ses longs cheveux ondulés. Devant son miroir mural, elle n’avait que son reflet pour elle-même, son image innocente et ses grands yeux clairs. Son cerf couché plus loin, elle était seule humaine dans sa chambre, dans sa robe verte, à passer inlassablement son peigne dans son épaisse chevelure noire. Pourtant elle savait qu’elle n’était pas seule. Elle n’avait jamais été moins seule que depuis qu’elle sentait un regard sur elle, depuis qu’elle était tout le temps accompagnée pour ne pas paniquer. Et si c’était lui? Il viendrait. Mais son affirmation se perdait dans ses songes, se noyait dans la tristesse qu’elle éprouvait.
Toc. Toc.
Elle sursaute et se retourne. La peur lui avait noué l’estomac et, pendant un instant, elle avait paniqué, préparée à hurler et sortir en trombe. Mais, à la fenêtre, il était là. A la fenêtre il attendait, avec ce regard froid et si apeuré qu’elle avait tant contemplé, tant apprécié. Il était là, à la fenêtre, attendant patiemment qu’elle lui ouvrir. Mais elle était figée. Figée de surprise. Figée de joie. De joie de le revoir, enfin, en dehors d’un rêve éveillé ou d’une quelconque hallucination en coin de rue. Figée de peur, de peur de savoir pourquoi. De peur de sa réaction. Pourtant elle court. Elle traverse en quelques foulées sa chambre, ses cheveux noirs volant derrière elle, elle ouvre brusquement la fenêtre. Il était là. En chair et en os, devant elle, en piteux état, maigre et faible. Mais il était là. Et elle se jette à son cou, ses bras autour de ses épaules et son visage plongée dans son cou. Il sentait la neige. Et le brûlé. Et il était froid, Ô dieux qu’il était glacé, seul dans la nuit, dans la montagne.
Elle pleurait. Elle pleurait contre lui, de joie et de tristesse, de le revoir, enfin, enfin, après tant de temps, enfin, marqué par la douleur. Elle le voyait dans ses yeux, elle le sentait sur sa chair. Elle avait peu de force mais assez pour l’obliger à rester là, dans ses bras, supportant, encore une fois, ses caprices de princesse.
N.-Jack Whisper Hybride Mordu & Léopard des neiges
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Re: ••• it hurts when you're away ; Tia | Lun 13 Avr 2015, 21:20
It hurts when you're away.
FEAT. TIA & JACK
Les secondes te semblent des heures. Figé devant sa fenêtre, tu distingues sa silhouette malgré ta vue embrumée. Paralysé par la peur qu'elle se retourne, tu ravales ta salive. Tu hésitais à repartir, à être lâche comme tu l'avais toujours été, quand elle se retourne, alertée par l'écho de ta présence. Alors qu'une seconde avant tu aurais tourné le dos, tu te retrouves impuissant, incapable de rien quand ses émeraudes lumineux te découvrent. Dans ta tête défilaient toutes les excuses possibles et imaginables que tu aurais pu lui donner pour ton absence, pour justifier ses larmes naissant au bord de ses yeux, pour justifier ses lèvres roses tremblantes ou ses doigts qui cherchaient matière dans l'air. Sauf que tu n'as même pas le temps de dire le moindre mot que déjà la fenêtre s'ouvre, tu n'as pas le temps de prononcer la moindre syllabe que ses bras accrochent ton cou et te font courber le dos.
Tu étais fatigué, tellement fatigué d'attendre. Tellement fatigué de ne plus la voir, tellement torturé à l'idée qu'elle ait été seule. Tu fermes les yeux alors qu'enfin dans ta poitrine tu sens ton cœur battre. Maladroitement, tu passes une de tes mains dans son dos, comme pour vérifier qu'elle était bien là, réelle. Comme pour te prouver qu'elle n'était pas l'une de tes idées, un spectre créé de tes propres frustrations. Elle était en vie, contre toi. Sa respiration dans ton cou t'arrache un maigre sourire alors que de ta gorge sort un murmure, tes cordes vocales abîmées par ton propre silence.
« Hey, princesse.. »
Ses cils doucement caressent ta peau et ses larmes mouillent le col de ton t-shirt blanc. Tu sens ses tremblements et, voyant qu'elle n'était pas décidée à te lâcher, tu avances et entres dans sa chambre alors que de ton bras valide, tu fermes la fenêtre derrière toi. Doucement, du bout des doigts tu la fais lâcher ton cou et écartes alors son visage, ta main se nichant dans sa nuque, un pouce sur sa joue. Lorsque ton souffle enfin te revient, un maigre sourire se dessine sur tes lèvres abîmées alors que de sous tes cils tu parvenais encore à distinguer ses yeux embués par sa propre détresse. Tu ne savais pas bien si tu avais mal ou si tu étais heureux, peut-être un peu des deux.
« Tu sais j'ai été attaqué par des monstres venus de l'espace et j'ai été très occupé à les combattre parce qu'ils menaçaient de détruire le monde alors.. » Tu marques une pause et tu plantes ton regard dans le sien, comme pour vérifier qu'elle n'allait pas te gifler. Pas tout de suite en tous cas. « J'étais perdu. »
Un rire nerveux t'échappe alors que ton regard examine la pièce. Tu n'étais venu qu'une fois ici, quand tu t'étais fait mordre. Depuis, tu avais à peine regardé plus d'une centaine de fois au travers de la vitre depuis le toit d'en face. Tu te mords l'intérieur de la joue alors que tu fermes les yeux. Tu aurais aimé lui vouer ce qu'il te restait de force, tu aurais aimé lui promettre demeurer son chevalier, mais tu étais indigne, Jack. Tu n'étais qu'un misérable, revenu par faiblesse alors que tu l'avais trahie.
Mais il faut croire que je suis toujours perdu, sans toi..
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Re: ••• it hurts when you're away ; Tia | Mar 14 Avr 2015, 12:51
Ses larmes roulaient de ses joues pour se briser sur le col blanc de sa chemise. La joue collée contre sa clavicule, elle pleure. Elle entend son coeur battre à travers sa peau, réelle preuve que sa présence ici n'est pas un échappatoire de sa vie trop morne, un reflet de ses désirs de le voir. Il était là. Il est là. Un vague sourire vient tordre sa bouche alors même que personne ne les voit, dans un entremêlement qu'elle aurait aimé ne jamais détruire. Elle sent, dans son dos, le brun passer sa main, la serrer contre elle. Elle retient un soupir, heureuse qu'il ne la rejette pas, comme il l'avait fait, avant, encore avant, ce qui paraissait être des mois, au creux de la montagne sous la tempête. Ça paraissait si lointain, si irréel, et le changement entre ce jour-ci et maintenant avait quelque chose de merveilleux.
Elle était bien, là. Elle était bien, blottit contre lui, à le réchauffer doucement, alors que, perché à la fenêtre, il l'enlaçait maladroitement. « Hey, princesse.. » Un murmure contre son oreille et elle frisonne en entendant sa voix, ce nom qu'il lui avait donné alors que, petit enfant des rues et de la boue, elle n'avait rien de royal. Elle qui avait vu sa vie fleurir dans les quartiers pauvres, à danser pour survivre et sourire pour mourir moins vite. Sirius n'était pas une princesse, et de royal elle n'avait que l'innocence. Mais, pour lui, elle voulait bien faire comme si. Sa voix ne franchit pas ses lèvres entrouvertes, coupée par ses sanglots incessants. Mais elle aurait voulu lui répondre.
Doucement, il entre dans sa chambre sans la lâcher, refermant les vitres derrière lui. La chaleur de la chambre les enveloppe, le silence s'installe; il n'y a que le ronflement sourd de l'animal au coin de la pièce. Doucement, il se dégage de son emprise pour parvenir à la regarder, une main sur sa nuque et son pouce caressant doucement sa joue. Il était doux. Dans ses mouvements et ses attentions il faisait attention à ne pas l'abîmer alors que c'était son cœur-même qu'il réparait sans le savoir. Un faible sourire naît sur son visage alors qu'elle l'imite, tentant de calmer le ruisseau de larmes de ses yeux émeraudes.
« Tu sais j'ai été attaqué par des monstres venus de l'espace et j'ai été très occupé à les combattre parce qu'ils menaçaient de détruire le monde alors.. » Il se coupe dans son élan, comme s'il attendait que la petite dise quelque chose; mais elle ne fait que rire doucement. Pas un rire moqueur, pas un rire ironique. Un rire sincère, doux. « J'étais perdu. »
La petite le regarde. Il n'y avait pas de compassion, as de pitié, pas d'ironie dans son visage. Juste de la compréhension, de l'humanité et, peut-être, un peu de tendresse. Dans sa main elle tenait la manche du garçon, dans ses yeux elle tenait son regard. Mais il rit nerveusement et tourne la tête, fuyant son contacte visuel. Elle était curieuse, elle voulait savoir. « Dans la montagne? »
Il devait la connaître. Il avait dit la connaître, lors de leur première rencontre. Comment aurait-il put se perdre? Alors Sirius comprit son erreur et déglutit, baissant son regard, sans oser voir son regard épuisé par son idiotie. Elle allait s'excuser avant de se rappeler qu'il voulait qu'elle arrête, et se mord la lèvre inférieur à la place. Elle sentait le brûlé. Il y avait quelque chose de bizarre chez lui; elle s'agite doucement, et le bras lâche du brun la fait tilter. Doucement, elle vient la prendre entre ses doigts tremblants et le dénudé, sa respiration coupée. Il était brûlé. « Qu'est-ce qu'il s'est passé...? » Sa voix tremblait au rythme de son angoisse, au rythme de son coeur qui se serrait, au rythme des secondes de silence.
HRP: sorry sapu, mais écrire le Tiack avec Ginette à côté c'est chaud//POUTRE//
N.-Jack Whisper Hybride Mordu & Léopard des neiges
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Re: ••• it hurts when you're away ; Tia | Mar 14 Avr 2015, 14:41
It hurts when you're away.
FEAT. TIA & JACK
Tes paupières doucement se ferment lorsqu'elle s'aventure lentement sur la voie que tu aurais préféré qu'elle n'emprunte pas. Ses doigts découvrent ton bras brûlé, handicapé par la douleur, insensible par le manque de peau. Tu la regardes, de sous tes cils noirs, dans l'espoir d'y découvrir autre chose que du dégoût. Pourtant, tu ne décèles sur son visage que de la peur. Mais de quoi avait-elle peur ? De savoir ou justement d'ignorer ? Un soupire t'échappe et caresse sa peau devenue livide. De ton bras valide, tu recouvres ton bras. Elle n'avait pas besoin de voir que tu étais blessé.
Dans ses yeux tu vois la peur, dans ses yeux tu sens l'inquiétude. Tu aurais aimé lui dire que tout allait bien, tu aurais aimé voir son sourire renaître.. Alors pourquoi ? Pourquoi ton souffle s'était abattu ? Pourquoi tu ne parvenais pas à prononcer le moindre mot ? Ton regard s'était assombri, ton aura toute entière était devenue plus dure. Plus toi. Moins elle.
« Un accident. »
Ta voix est sèche, ta voix est grave, ta voix se brise lorsque tu repenses aux cris de ton ami. Tu grimaces lorsque dans ta tête résonne le rire de l'immondice qui s'était délecté de ta terreur. Tu serres les dents lorsque tu peines à t'imaginer l'écraser dans ton état. Tu n'étais plus rien, Jack. Plus rien d'autre que le spectre de toi-même, un misérable déchet qui aurait du mourir, brûlé par les flammes. Tu aurais du périr en même temps que Gipsy. Au lieu de quoi, tu as tenu bon, au lieu de quoi, tu t'es accroché à la dernière lueur de vaillance qui demeurait encore en toi.
« Fais pas cette tête, t'as l'air encore plus moche que d'habitude. »
Tu passes ta main contre ta brûlure à travers le coton et t'appuies le dos contre la vitre. Ton visage s'adoucit à nouveau et un sourire presque ironique se niche au coin de tes lèvres. Du bout des doigts tu viens remettre derrière sa tête les mèches de cheveux qui s'étaient invitées devant ses émeraudes larmoyants. Tu te mords la langue attrapes tes doigts gauches de ta main droite. Plus qu'un bras, sa grandeur avait également pris une bonne partie de tes réflexes et tu n'avais jamais vu aussi mal de ta vie le monde qui t'entourait. Au fond de toi, tu t'étais promis de lui faire payer.. Sauf que tu ne connaissais ni son visage ni son nom. Aucune identité, pas la moindre trace d'existence. Il n'était qu'un songe perdu dans tes cauchemars.
« C'était rien qu'un incendie. » Dans la montagne enneigée, très crédible.
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Re: ••• it hurts when you're away ; Tia | Ven 17 Avr 2015, 19:27
La petite avait peur. Pas de lui, pas de ce qu’il pouvait lui faire -elle savait depuis longtemps qu’il ne lui ferrait aucun mal- mais de ce qu’il lui cachait. Tout les non-dits l’effrayaient, l’ignorance pesait sur ses épaules et nouait sa nuque. Elle ne voulait pas qu’il lui cache des choses, alors qu’elle savait si peu sur lui. Elle ne savait même pas son prénom.
Elle avait peur de ce qu’il avait vécu et refusait de lui dire. Elle ne voulait pas qu’il se repose sur lui-seul, qu’il se renferme dans sa douleur et se taise. Elle voulait l’aider, elle voulait lui apporter un soutient qu’elle savait indésiré; elle ne voulait pas qu’elle souffre, lui qui semblait avoir tant enduré et tant supporté. Pourtant elle était mal placé pour en parler, elle qui avait grandis dans la rue. Je n’ai pas souffert. Déjà toute petite elle était condamnée. Je n’ai jamais eus mal. Ne jamais voir le ciel, ne pas avoir de liberté. Être née enchaînée dans la boue. Mais j’étais heureuse. Et elle se cache derrière son utopie, elle ferme les yeux pour ne rien voir et se persuader que tout ce qu’il y a autour d’elle est beau. Même la plus laide des choses. Je vais bien.
Elle cachait son mal-être pour prendre soin des autres; elle se mettait en retrait pour aider le brun, qui refusait son aide s’ils n’étaient pas quitte. La gentillesse gratuite, elle connaissait. La joie inconditionnelle, elle connaissait. Pourquoi pas lui? Pourquoi? Et elle baisse les yeux lorsqu’il caresse doucement sa joue; elle sait qu’il ne lui répondra pas. Elle sait qu’il niera, elle sait qu’il ne veut pas l'inquiéter. « Un accident. »
Une réponse vague pour esquiver, elle dégonfle ses joues en un souffle meurtri. Pas pour elle. Pour lui. Pour le ton dans sa voix qui trahissait la gravité de l’accident, pour le refoulement de ses sentiments. Qu’est-ce qu’il s’était passé? Qu’est-ce qu’il s’était vraiment passé? Mais il ne voulait pas, il ne voulait pas en parler, ce qui avait l’effet escompté inverse, de lui faire peur. Toujours peur. Au fond d’elle elle était effrayé du monde et voulait l’apprivoiser. Elle voulait le comprendre. Comme lui.
Il serrait les dents, il tournait le regard. Doucement, elle approche ses doigts pour effleurer sa joue avant de laisser sa main retombée sur le bras meurtri. Toujours doucement. « Fais pas cette tête, t'as l'air encore plus moche que d'habitude. » Un léger sourire au visage, elle sait qu’il ne le pense pas vraiment. Trop de fois il lui a prouvé le contraire, trop de fois il l’a complimenté, sur des détails qui lui faisait picoter le ventre. Mais elle accepte, elle accepte et sourit -un peu- pour effacer cette expression de peur dans ses yeux brillants. Il s'appuie contre sa fenêtre -lui rappelant la fois où il était parti par la, la nuit où les vampires ont valsé avec leurs sentiments- et replace une mèche rebelle derrière son oreille. Il avait mal. Elle voyait bien qu’il avait mal mais se forçait de ne pas le montrer. Pour elle. Elle avait beau penser qu’il était égoïste d’agir ainsi, elle ne pouvait pas le définir ainsi. Lui qui avait donné sa vie pour elle. Lui qui l’avait ruinée pour qu’elle vive un peu plus longtemps.
Un incendie. Elle n’était pas idiote, elle savait bien qu’un incendie dans la montagne était quelque chose de rare, et, étant donné les réflexes sont il avait fait preuve, elle s’étonnait de savoir qu’il n’avait pas éviter d’incendie. Elle regarde son bras brûlé, sa peau presque inexistantes, ses doigts meurtri. Elle glisse ses doigts entre les siens, laissant son sourire rêveur prendre une teinte peinée, puis baisse le bras. « Assied-toi, je vais chercher de quoi soigner un peu. » Elle s’éloigne d’un pas pressé, entre dans la salle de bain pour récupérer un peu d’eau et un nécessaire de secours avant de revenir dans la chambre. Elle s’assoit sur le lit, l’invite à côté d’elle et attrape son bras, doucement, pour ne pas lui faire mal. Une grimace déforme son visage une seconde tandis qu’elle soulève le tissu, et commence à nettoyer ce qui pouvait être nettoyé.
« Dis… » La petite hésite, mais lève finalement les yeux vers lui pour les plonger dans les siens, continuant machinalement son mouvement avec une tendresse mécanique. « Qu’est-ce qu’il s’est passé? » Elle n’était pas une femme forte. Elle était loin d’être une femme qui pouvait supporter le poids du monde sur leurs épaules, mais elle voulait, juste un peu, être suffisamment forte pour tenir sa douleur avec lui. A deux. « J'ai eus peur, tu sais. » Murmure. « Tu m'as manqué. »
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Re: ••• it hurts when you're away ; Tia | Ven 17 Avr 2015, 21:23
It hurts when you're away.
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Elle resserre autour de toi comme une aura douce, si douce. Elle t'enveloppe dans sa chaleur et t'invite à la rejoindre à ses côtés. Tu t'exécutes sagement, ton regard grave fixe sur vos mains liées. Elle ne relève pas tes remarques, elle ne fait même plus attention à ton arrogance. Elle s'était habituée à toi comme si tu avais toujours été là alors que plusieurs fois tu as menacé de la tuer, alors que plusieurs fois tu as disparu dans le brouillard. De sous tes cils tu observes son visage hésitant, ses lèvres tremblantes, ses paupières qui clignaient rapidement, comme si ses yeux lui étaient douloureux. Tu ne grimaces pas lorsqu'elle pose ses doigts contre ta peau, tu ne grognes pas lorsqu'elle désinfecte tes plaies, tu ne plisses pas le nez lorsqu'elle commence à couvrir tes brûlures. Les flammes avaient dévoré une bonne partie de toi, pourtant, ce n'était rien comparé à ce dont elle s'était emparé, elle.
Avant, tu lui aurais attrapé le cou. Avant, tu lui aurais brisé la nuque, réduit sa voix au silence, brûler ses convictions et son sourire, humidifier ses yeux de peur. Pourtant, le terrible prédateur de la montagne se contentait de rester assis sur le matelas, les yeux analysant son visage sans omettre le moindre détails de sa personne. Le moindre de ses tics t'arrachait un rictus et chaque fois ton regard devenait plus beau lorsqu'ils se posaient sur ses mains frêles. Elle relève les yeux et tu sens tes membres se paralyser. Tu ravales ta salive. Avais-tu fait quelque chose de mal ? Merde. Est-ce qu'elle savait lire dans les pensées ? Non. Tu aurais déjà été mort si ça avait été le cas.
« J'ai eu peur, tu sais. » Tu baisses les yeux et t'apprêtes à répondre, peut-être à t'excuser, mais un murmure te bloque. « Tu m'as manqué. »
Que je quoi de tu oui. Tu tournes la tête, ton regard se plonge dans le vide. Un maigre sourire se dessine petit à petit sur tes lèvres. Tu baisses la tête. Le terrible prédateur de la montagne, mis à terre par une jolie demoiselle aux yeux d'émeraude. Le terrible prédateur de la montagne, prêt à être l'ombre d'une silhouette maladroitement élégante. Tu relèves vaguement les yeux vers elle. Tu te mords l'intérieur de la joue alors que tu regrettes déjà ce que tu n'avais pas encore fait. Ta poitrine t'en aurait fait mal, si ce n'était pas si agréable.
Dans ton silence, tu demeures. Dans sa douceur, tu te fonds. Lentement, du bout des doigts tu attrapes sa nuque. Tu approches son visage du tien. Chaque seconde qui passait te paraissait une éternité alors que tu unis tes lèvres aux siennes. Tu avais rêvé, plus d'une fois, de le faire. Tu avais espéré, plus d'une fois, de ne pas être tombé de ta montagne. Mais tu étais faible Jack. Tu étais faible face à sa voix qui se brisait et à ses yeux qui t'hypnotisaient. Tu étais amoureux, Jack.
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Re: ••• it hurts when you're away ; Tia | Lun 20 Avr 2015, 19:58
PTN CA PUUUUUUUUUUUUUU. J'avais aucune idée de comment la faire réagir. Et être sur la cb c'est pas bon pour réfléchir kr *die*
À ses paroles il s’était figé. La petite avait baissé les yeux pour bander le bras du vampire, cachant de la vue la chair calcinée. Elle ne savait pas trop pourquoi ses pommettes étaient un peu trop chaudes et la pensée de lever les yeux vers lui, à nouveau, la gênait. En jetant un rapide coup d’oeil, elle le vit sourire. Un petit sourire étrange dont elle ne discerne l’origine, un petit sourire étrange qui la faisait tourner la tête. Ses doigts tremblaient légèrement. Son coeur tambourinait dans sa poitrine sans qu’elle ne sache trop pourquoi, et elle ferme les yeux en finissant sa tâche.
Elle sent son souffle sur sa joue. Elle entrouvre les yeux, dans un battement de cils à l'élégance d’un papillon, dans la douceur, et son coeur s’arrête. Ses doigts viennent attraper la nuque de la fillette, l’empêchant, sans forcer, de reculer; mais elle n'essaie pas de fuir. Elle ne sait pas. Elle se contente de l’observer s’approcher, l’innocence dans son regard; chaque gestes de l’hybride était nouveau pour elle, chaque paroles uniques. Elle attend, elle attend, voit l’écart entre eux s’amincir physiquement jusqu’à n’être qu’un vague souvenir.
Elle sent ses lèvres sur les siennes. Elles étaient sèches, mais pourtant douces; une douceur jusqu’à ce jour inconnue, mais elle savait. Elle n’était pas idiote, contrairement à ce que l’on avait tendance à penser. Elle n’était pas une petite imbécile ignorante. Elle savait parfaitement ce qu’il faisait, pourquoi il l’embrassait; en fait, non. Pourquoi, elle ne savait pas. Mais qu’importe, elle sentait ses lèvres sur les siennes, ses cils caresser sa joue; une douceur et une tendresse qu’elle n’aurait pas soupçonnées, qu’elle ne pensait pas connaître un jour. Immobile, elle le laisse faire. Elle ne le repousse pas, elle ne le rend pas. Elle n’avait aucune idée de la réaction qu’elle devait avoir. Elle ne savait même pas ce qu’elle voulait faire. Elle ne voulait, juste, pas lui faire de mal.
Elle ne comptait plus les secondes et le temps avait paru infini, immensurable, jusqu’à ce que leurs lèvres se détachent naturellement. Elle n’ose pas lever les yeux vers lui. Elle avait peur; de quoi? Elle ne sait pas. Ses mains tremblaient, sans savoir où se poser. Son coeur semblait sur le point d’éclater entre ses côtes, elle laisse son regard baissé, espérant que l’obscurité de la pièce -la lumière n’était pas très forte- cache ses joues, son visage. Elle sentait encore, elle les sentait encore sur ses lèvres, la fraîcheur de sa peau, la douceur de ses lèvres sèches. Le silence pesait dans la pièce. Plus gênant que les paroles, elle écoutait le silence qui, pourtant, portait plus de conséquences que n’importes quelles paroles.
Elle ne savait pas quoi dire alors elle ne dit rien. Elle ne sait pas quoi faire alors elle reste immobile, ses pensées s'accélérant dans sa petite tête. le fait de l’embrasser n’avait en rien mis en clair ses sentiments, elle était juste un peu plus embrouillée qu’avant. Pourtant, elle lui avait dit. Elle lui avait dit qu’elle ne savait pas aimer. Qu’elle ne savait pas ce que c’était. Ce que ça faisait d’être profondément amoureuse. Eros lui avait dit que ça faisait mal, mais elle ne voyait pas comment différencier l’amour de la souffrance. Peut-être que c’était pareille. Mais, là, elle ne savait même pas si elle était amoureuse de lui. Alors elle se sentait horrible de lui faire espérer, horrible de jouer avec ses sentiments, horrible de lui infliger ça alors qu’il avait déjà trop souffert.
« Désolé. » Elle ne savait pas trop pourquoi elle s’était excusée, mais elle se sentait obligée. Obligée de ne pas le laisser dans le silence et l’ignorance. Un maigre sourire aux lèvres, elle passe une main timidement dans sa longue chevelure brune, tachant de ne pas paraître trop perturbée. Que faire? Que faire? Elle voulait attraper sa main dans la sienne, mais elle se doutait, même innocente qu’elle était, que cela serait trop déplacé. Elle laisse tomber sa main à côté de la sienne, les yeux perdus dans le vague, perdu sur le pan de draps sur lequel ils étaient assis. « Il est tard. Tu veux rester dormir? » Il n’y avait dans sa voix que de l’innocence allez pas vous imaginer des choses :v; la nuit était tombée depuis longtemps, et, d’après ce qu’en disait son bras, la montagne n’était plus un lieu sûre. Pas pour lui. Au moins, dans le petit appartement du Salon de thé, elle savait qu’il ne pourrait pas se perdre. Qu’il ne pourrait plus disparaître sans rien dire. Mais il était un animal, un animal sauvage dur à apprivoiser, instinctif et secret.
N.-Jack Whisper Hybride Mordu & Léopard des neiges
Coeurs : 56 Messages : 216 Couleurs : PizzaEva J'ai traversé le portail depuis le : 11/04/2015 et on me connaît sous le nom de : Pizza. Mon nom est : Nameless-Jack Whisper. Actuellement je suis : perdu. Il paraît que je ressemble à : Levi (Shingeki no Kyojin) & Dane Dehaan (irl) et à ce propos, j'aimerais remercier : Tia (cs + signa) & Reyenn (cs) mes amours ♥
Re: ••• it hurts when you're away ; Tia | Dim 03 Mai 2015, 03:18
It hurts when you're away.
FEAT. TIA & JACK
Un instant trop court s'était écoulé, filé à travers le temps, n'avait commencé trop tard pour ne finir que trop tôt. Comme si sa tendresse avait pu t'envahir une seconde de plus, comme si sa douceur avait fini par faire trembler tes mains frêles. De sous tes cils noirs tu l'observes et détailles sa peur. Elle hésite. Tu baisses les yeux, un maigre sourire se nichant sur tes lèvres indignes. Alors que tu la sens trembler et glisser entre tes doigts, alors que tu la sens frêle et fragile au bout de tes bras tu souris de ta propre bêtise. Tu fermes les yeux, la tête baissée. Ton souffle lent et froid frôle sa peau. Ta gorge est sèche, ton regard assombri par la déchéance se relève et la contemple dans ses efforts pour te rassurer. Avait-elle véritablement besoin de ça ? Avais-tu simplement besoin de ça ? Tu ravales ta salive, elle te brûle le palais. Tu te mords la langue, ton regard fatigué tombant sur tes doigts contre ses draps.
Il est tard. Tu voulais bien rester dormir. Tu voulais bien fermer les yeux, dans ses bras. Tu voulais bien faire la toilette de son cerf. Tu voulais bien lui brosser les cheveux. Tu voulais bien aller courir autour de la boutique, si ça pouvait lui faire plaisir. Tu aurais passé ta nuit à changer toutes les ampoules de la ville, si sur son visage pouvait naître le même sourire qui a engendré le tien. Tu aurais passé ta vie à changer toutes les étoiles de son monde, si dans son cœur pouvaient être apaisés ses tourments.
Alors pourquoi est-ce qu'aucun mot ne franchissait tes lèvres ? Bloqués au fond de ta gorge, tu demeurais immobile, figé dans ton silence. Tu te mords l'intérieur de la joue. Tu ne pouvais pas lui dire Oui. Tu ne pouvais pas rester là, loin de ta montagne et de la tempête. Tu ne pouvais pas abandonner ta propre existence dans ses draps. Parce que tu avais soif, Jack. Terriblement soif. Tu serres les mâchoires et ton regard alors se fond à sa nuque. Combien de fois t'étais-tu pris la tête entre tes mains tremblantes, combien de fois t'étais-tu mordu le bras dans l'espoir de calmer ta vue troublante ? Tu te mords la lèvre inférieure, deux gouttes de ton sang brûlant ta gorge. Tu clignes des yeux, plusieurs fois, rapidement.
« Désolé, princesse.. »
Tu passes ta main sur ta nuque, ton sourire gêné déformant ton visage alors que ta peau devenait plus pâle encore qu'avant. Quel mensonge allais-tu encore lui inventer ? Quelle bêtise allais-tu lui débiter sans aucune crédibilité ? Tu aurais été bien indigne d'elle, si encore tu avais espéré qu'elle y croit. Tu aurais été bien peu fier, si encore tu avais voulu qu'elle accepte que tu disparaisses pour la laisser se perdre dans le noir. Tu n'avais aucune excuse qu'elle aurait pu accepter. Tu n'avais aucun autre mot pour lui dire que tu avais peur.. terriblement peur qu'elle se meure entre tes crocs.
Tu te relèves d'un pas maladroit, lui tournant le dos un instant. Le dos courbé, la silhouette incapable, tu pousses un râle discret tant ton bras t'était douloureux. Ce n'était pas bien grave, de mourir, pas vrai ? Ce n'était pas bien grave, qu'il t'efface. Ce n'était pas bien grave, qu'elle t'oublie. Tu te mords l'intérieur de la joue, ta main droite passant dans tes cheveux mal coiffés. Tu aurais aimé disparaître, encore une fois. Tu aurais aimé t'exiler dans ton désert de glace et finir ainsi, le souffle perdu dans la tempête. Mais il y avait sa silhouette dans les flammes et son sourire dans ta tête, il y avait ses yeux brillants dans ton ciel et son rire résonnant dans tes oreilles. Tu n'avais pas le droit de la laisser là.
« Je vais revenir. Mais d'abord j'ai des choses à faire. Avec les monstres de l'espace.. tu sais, ceux qui ont menacé de détruire le monde. »
Tu te retournes et la regardes. Tu avais peur de trouver dans ses yeux la moindre once de peur ou d'inquiétude. Tu craignais de la voir s'effondrer, de la voir frêle et fragile à ne pas savoir tenir sur ses petites jambes. Tu ravales ta salive et oses un vague sourire. Tu t'approches doucement et te penchant, un genou contre le matelas, tu embrasses son front. Si c'était tout ce que tu étais autorisé à faire sans que sa voix ne se brise, tu ne manquerais pas de garder tes rêves pour toi. Tu te retournes et ouvres la fenêtre. Lorsque tu te fonds à la nuit, ton regard une dernière fois se retourne, ta voix brisée résonnant dans la pénombre.
« Je reviens vite. C'est promis. »
Tes dents avaient laissé place à tes crocs, tes ongles à tes griffes et ton pelage blanc filait rapidement dans la nuit, malgré une patte handicapée par les brûlures et un bandage maladroit. Tu avais promis de revenir. Tu avais promis de ne pas l'inquiéter. Tu avais promis de ne pas l'abandonner. Tu avais promis d'être son chevalier. Mais encore une fois, tu avais disparu dans l'ombre, comme si ton existence n'avait été qu'un bref souvenir effacé, éreinté par le temps et l'attente.
Coeurs : 62 Messages : 379 Couleurs : #22BB9D & Darkgoldenrod J'ai traversé le portail depuis le : 07/09/2014 et on me connaît sous le nom de : Misha Mon nom est : Melissa-Sirius Ramsey Harrison, dite "Tia". Actuellement je suis : perdue. Il paraît que je ressemble à : originaux (glumish+yuumei) & Emily Rudd (IRL) et à ce propos, j'aimerais remercier : Skullkid bae ♥ (vava) + myself (signa+gifs profil) + MISS AMAZING ♥ (gif signa)
Re: ••• it hurts when you're away ; Tia | Lun 04 Mai 2015, 21:18
Elle n’ose relever la tête, elle n’ose savoir ce qu’il y avait dans son regard. Elle ne voulait pas le repousser; ce n’était pas une question de principe ou de gentillesse, c’était quelque chose dont elle ne discernait pas la nature. Elle savait qu’elle ne pouvait pas le repousser, qu’elle ne pouvait pas le blesser. Oh, elle aurait pu. Cela aurait été si facile pour elle de le briser, d’écraser son coeur d’un rire moqueur, de détruite son âme d’un mouvement brusque. Elle aurait put le rejeter et le laisser dans la neige, tout cela aurait été plus simple pour son petit coeur chamboulé, pour son esprit trop jeune embrouillé. Mais elle fixait le lit sans rien dire, consciente que si elle ne faisait pas, ce n’était pas juste parce qu’elle était gentille. C’est parce que tout ça lui paraissait inhumain, dénué de sens; incorrecte. Impensable. « Désolé, princesse.. »
Elle relève finalement son regard inquiet, miroir de son âme perdu dans le brouillard épais de ses sentiments inconnus. Ses cheveux bruns tombaient en cascade de chaque côtés de son visage jusqu’au creux de ses reins et elle aurait souhaité fourrer sa tête dedans et fermer les yeux, pour ne plus penser à rien. Son regard gêné se fixe partout sauf dans ses yeux verts, il passe une main derrière sa tête, semblant réfléchir. A quoi lui dire? Elle s’attendait à tout. Elle pourrait tout lui pardonner; elle ne savait même pas pourquoi il s’excusait. Il était revenu et c’était tout ce qui importait. Elle n’avait pas le coeur à lui en vouloir, à rejeter sur lui une faute qui pour elle n’existait pas. Elle semblait déjà avoir oublié leur baiser. Elle semblait faire comme si de rien n’était, comme si tout ça n’était pas important. Son visage d’ange était calme mais inquiet, ses lèvres charnues entrouvertes et ses longs cils battaient calmement l’air. Pourtant elle avait l’impression que tout son corps brûlait.
Il se lève et elle esquisse un mouvement pour l’imiter; pourtant elle s’arrête avant, sentant qu’elle n’en avait pas besoin, qu’il n’en avait pas l’envie. Le dos vouté, elle attend sur le lit, ses doigts entortillés les uns dans les autres. « Je vais revenir. Mais d'abord j'ai des choses à faire. Avec les monstres de l'espace.. tu sais, ceux qui ont menacé de détruire le monde.. » Quelle garantie avait-elle qu’il revienne? Quelle garantie avait-elle qu’il franchisse à nouveau la fenêtre, qu’il ne s’en aille pas une nouvelle fois? Définitivement? Il n’y avait pas de promesse, il n’y avait rien d’écrit, juste des paroles dans les airs et des mots qu’il est si facile de changer. Il n’y avait plus de confiance en ce monde, plus de valeur dans les mots, rien que les faits et les mensonges. Pourtant elle souriait. A son excuse si peu crédible, elle souriait; un sourire triste, mais un sourire quand même. Elle le croyait. Elle savait qu’il reviendrait, parce qu’il l’avait dit. Elle savait qu’il n’allait pas l’abandonner, pas elle, pas lui. « D’accord. » Elle le regarde s’éloigner vers la fenêtre et l’ouvrir; l’air froid de l’extérieur rentre doucement dans sa chambre, bougeant ses cheveux bruns. Il s’accroupit sur le rebord, s’apprêtant à se transformer, et se retourne. « Je reviens vite. C'est promis. » La petite sourit. Elle hoche à peine la tête alors que son ombre file dans la nuit, elle le regarde partir alors même qu’il a déjà disparu. Elle n’entend plus que le silence et les sons de la nuit, au loin les éclats de voix à plusieurs rues de distance. Elle entend les pas feutrés de l’hybride, irréguliers -son bras brûlé- s’éloigner d’elle, les yeux fermés. Et puis lorsque le silence envahis la pièce, elle se laisse tomber sur son matelas.
Elle ne savait pas quoi penser. Son esprit marchait trop vite pour elle, son coeur tambourinait dans sa poitrine. Son visage était brûlant et ses yeux hagards; elle se roule en boule sur son draps blanc, ses cheveux comme un voile noir. Les mains de chaque côtés de sa tête, elle ferme les yeux, la respiration haletante. La chaîne autour de son cou -celle qui retenait le sifflet du vampire- lui semblait plus vraie; le contacte avec ses lèvres tout autant. Elle ne savait pas quoi faire. Elle ne savait pas quel visage faire paraître, ce qu’il attendait d’elle. Ses doigts se promènent sur ses lèvres roses, elle se tourne sur le dos. La lumière de la lampe éclairait la petite pièce et lui faisait mal aux yeux, mais elle fixait le plafond immaculé. Boum boum. Boum boum. Et elle compte les battements de son coeur à la place des secondes, elle compte le temps qu’il mettrait pour revenir. Patiemment, étendue sur son lit, les yeux mi-clos, un soupire s’échappe de ses lèvres encore tremblantes.Trois-cent-vingt-deux.