Just give me a reason ▬ Dracula

Just give me a reason

Dracula & Chain

I'm probably gonna break your heart so just fuck off

Pour une personne comme Chain qui a perdu tellement d’êtres chers, s’attacher à quelqu’un est un synonyme de faiblesse. Faire disparaître ses barrières signifie prendre un risque de se présenter entière, avec ses failles et ses défauts. Montrer ses émotions et ses sentiments revient à se suicider. Et le suicide n’était pas dans la liste des choses à faire de la louve. A vrai dire, le suicide n’y a jamais été. Mais alors si en plus le sentiment en question s’approche dangereusement d’un truc bizarre et sans intérêt appelé « l’amour », là c’était la fin du monde. Elle ne comprenait pas comment une personne comme Spencer pouvait avoir tout mis de côté pour lui avouer la vérité. C’était tout simplement impensable pour elle. Même dans le cas où tout serait simple et sans problèmes, elle aurait eu du mal à le dire tout haut. Dire quoi ? Que ce qu’il ressentait était réciproque ? Elle ne pouvait tout simplement pas se permettre de le dire. C’était égoïste. Spencer devait se sentir mal mais elle ne pouvait pas se le permettre. C’était encore plus compliqué que les séries américaines.
▬ J'm'en fiche. Gretel, je me fiche que nous soyons aussi opposés. Je me fiche que tu sois chiante. Je me fiche également que ça soit plus simple avec quelqu'un d'autre. Tu es spéciale, tu sais. Toutes les petites choses qui font que tu es toi font que tu es spéciale. À mes yeux, en tout cas. Tu n'as pas compris que je ne veux personne d'autre que toi? Pourquoi ça ne t'entre pas dans la cervelle, hein? Si tu veux déjà abandonner, je le respecterai, mais j'ai envie d'essayer. Malgré tout...
C’était quoi ça? Chain leva un sourcil tandis que ses muscles se détendaient. Pourquoi est-ce que ses mots avaient l’effet d’un calmant? Néanmoins, elle ne comprenait toujours pas. Elle s’était toujours considérée comme une fille unexceptional, avec une case en moins, un esprit près à franchir la porte de la folie et une avec une vie particulièrement mouvementée. Elle ne se trouvait pas spécial. Elle ne s’était jamais trouvée vraiment spéciale. Importante, peut-être, mais rien de plus. La déclaration de Spencer la faisait se sentir mal. Non seulement parce qu’il trouvait des mots qui la faisait presque craquer mais surtout parce qu’elle savait qu’elle était dans l’incapacité de lui répondre comme il se devait. Les beaux discours avec les fleurs autour ce n’était pas son truc. Elle n’en avait jamais fais et ça n’allait pas commencer ce jour là. Surtout quand elle devait parler d'amour, elle allait dire une connerie. A vrai dire, elle avait peur de tout gâcher seulement en ouvrant la bouche.
Pour une fois, elle n’eut pas le réflexe de reculer lorsqu’il tendit la main vers elle pour lui caresser la joue. Frémissant après ce contact, Chain pencha la tête sur le côté en observant le gars qu’elle avait eu envie de tuer tellement de fois.
▬ C’est toi qui décide. Et moi, je respecte.
Quand il se décala, Gretel passa ses mains dans ses cheveux et tenta de contenir ses pensées pendant quelques secondes mais vu toutes les émotions qui se bousculaient dans son esprit, c’était plus facile à dire qu’à faire.
▬ C’est trop compliqué pour te demander simplement de redevenir le beau salaud que tu étais et d’oublier cette histoire, pas vrai? murmure Chain comme si elle se parlait à elle-même.
Elle connaissait la réponse à sa question, mais c’était toujours bien de tenté. Plus elle passait du temps avec Spencer, moins elle avait envie de le quitter. Il avait beau être chiant, ça allait bien plus loin que ça et ça, elle en avait bien conscience. Elle espérait que cela ne soit qu’un mauvais rêve ou elle aurait voulu trouver quelqu’un qui puisse la faire disparaître de l’esprit de Spencer mais malheureusement c’était légèrement plus compliqué que ça. Enfin, légèrement c’est un bel euphémisme.
S’adossant contre une étagère assez loin du phénix pour que sa présence ne trouble pas sa réflexion, Chain ferma les yeux pour essayer de se concentrer. Tout dépendait d’elle. Absolument tout. Leur relation allait être définie par rapport à ce qu’elle allait dire et ça, c’était une sacrée malédiction. Même si elle avouait qu’elle avait envie d’essayer elle aussi, où est-ce que ça les mènerait ? A se faire la gueule les trois quarts du temps, se cacher pendant une période pour éviter qu’il ne se fasse tuer et pendant de rares moments, sourire ? Non, avec elle c’était tout ou rien et le contexte était trop mal choisit pour que ce soit le tout. Elle avait pris sa décision au moment même où il l’avait embrassé et même si elle voulait changer d’avis, elle ne pouvait pas se le permettre. Et c’était ça le pire, ce n’avait jamais été une question de choix. Parce qu’elle ne l’avait jamais eu.
▬ Que ma réponse soit celle que tu espères ou non, ça va beaucoup plus loin que ça. Tu n’as jamais ressenti cela auparavant, tu n’as aucune idée de la douleur qu’on peut ressentir au moindre problème qui survient et je peux te garantir que les problèmes viennent avec moi où que j’aille. Je ne veux pas être celle qui te brisera parce que je vais le faire, je le sais mieux que n’importe qui. Et franchement, tu mérites mieux que ça, non ?
Abandonnant sa posture pour se rapprocher de lui, Chain s’arrêta face au phénix. Relevant la tête pour affronter son regard, elle fit un pas de plus vers lui avant de mettre ses bras autour de sa nuque, posant sa tête sur son épaule pour une pseudo étreinte. Si elle en avait eu le courage, elle l’aurait embrassé, juste pour se souvenir du contact de ses lèvres contre les siennes avant que tout ne vole en éclat. Mais elle n’oserait pas. Elle allait se contenter de ses bras autour de son corps, seulement s’il lui rendait son étreinte. S’il ne le faisait pas, elle comprendrait totalement. Elle lui en demandait beaucoup trop et elle ça n’avait jamais été son intention au départ mais on est pas ceux qui contrôlent le destin. En fait si mais chut. Elle n'avait jamais été doué pour les contacts physiques ou les preuves d'affection mais là, ils avaient plus ou moins dépassé ce cap. Elle dû faire un effort quasiment surhumain pour parler malgré la boule qui lui tiraillait la gorge depuis plusieurs secondes.
▬ Je n’abandonne pas, je mets le jeu en pause. Je suis désolée Spencer, mais c’est non.
Ses mots avaient été plus difficiles à prononcer qu'elle ne l'avait pensé. Ils n'avaient encore rien fait et ils souffraient déjà. Restait à voir si Spencer allait changer toute l'ambiance ou pas.

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Elle ferma les yeux quand elle sentit ses bras se refermer autour de son corps. Elle sentit ses muscles se relâcher et elle mit sa tête dans le creux de son cou pour profiter un maximum de cette étreinte qui lui donnait l’impression d’être la personne la plus importante au monde. Elle avait toujours détesté ce genre de contact mais là, elle en avait besoin. Ils en avaient besoin. Elle aurait voulu rester toute la journée dans ses bras mais elle savait qu’elle aurait dû donner une autre réponse pour que cela se produise. Quand il se décala, elle fit un pas en arrière pour le regarder. Le sourire qu’il avait aux lèvres et qui se voulait rassurant n’avait pas vraiment eu son effet sur elle. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert, l’hypocrisie n’allait pas marcher sur ce coup. Elle savait que ça n’allait pas et c’était tout simplement de sa faute. Elle esquissa un sourire quand il déposa un baiser sur son front. Elle avait à peine sentit ses lèvres frôler sa peau mais c’était amplement suffisant pour envoyer une décharge électrique dans tout son corps. Elle n’eut pas besoin de relever la tête pour deviner qu’il s’éloignait pour disparaître.
▬ Au revoir, Gretel. J'espère que la prochaine fois qu'on se croisera, tu seras la fille chiante que je connais.
Donc c’était tout? Ca allait finir comme ça? Il allait se tirer avec le cœur brisé et elle allait s’en aller en se demandant ce qui se serait passé si elle avait dit oui et ils ne se reparleraient pas avant des mois ? Chain ne savait même ce qu’ils étaient à présent. Se mordant la lèvre inférieur, la louve redressa la tête. Non, il ne pouvait pas se quitter comme ça. L’air était trop pesant, l’ambiance trop mauvaise. Il n’allait visiblement pas pouvoir oublier ce qui s’était passé mais elle pouvait toujours essayer de lui changer les idées. Se tournant vers l’une des étagères, le regard de Chain glissa vers les dizaines de livres qui y étaient entreposé. Elle faillit attraper un livre gros comme un dictionnaire mais elle se dit finalement que ça risque d’être une mauvaise idée. Changeant pour une œuvre plus petite, la louve la prit entre ses doigts puis fit un pas en arrière pour la lancer sur Spencer juste au moment où il allait quitter le rayon.
▬ Je ne suis pas chiante, okay?
Elle afficha un sourire perfide et claqua des doigts lorsque Spencer se tourna vers elle. En un clin d’œil, il se mit à pleuvoir sur leur tête. Levant la tête vers les gouttes, les sentit couler le long de sa peau et de ses habits puis elle regarda Spencer qui prenait lui aussi une douche. Il n’en était pas de même pour les livres mais ça n’allait pas tarder à arriver. Elle voulait retrouver le Spencer chieur et arrogant qu’elle appréciait. Evidemment, ça allait quand même être différent mais peut-être que ce serait encore mieux. Retirant une mèche mouillée noire qui lui tombaient sur les yeux, Chain se mit à rire en voyant Spencer qui avait l’air d’un caniche qui prenait une douche. C’était quasiment adorable.
▬ Tu te la joue romantique depuis tout à l’heure et il pleut toujours dans les films à l’eau de rose donc je me suis dit que je pouvais arranger ça, pour qu’on se mette plus dans l’ambiance. Maintenant normalement tu es censé revenir en courant pour me faire tourner dans les airs sous la pluie ou je ne sais quoi, se moqua t’elle.
Il fallait qu’elle détende l’atmosphère, peu importe si elle devait sortir des conneries pour cela. Et puis elle savait à quel point le phénix adorait les films à l’eau de rose, ça risquait d’être marrant. Sentant sa chemise se mettre à lui coller sur la peau, Chain baissa les yeux vers son haut qui était devenu assez transparent ce qui la fit rire d’avantage. La situation n’avait rien d’aussi amusante mais elle n’en pouvait plus de cette discussion trop sérieuse, elle n’avait jamais eu à repousser quelqu’un qui éprouvait quelque chose pour elle tout simplement parce qu’elle avait toujours fait en sorte que ça n’arrive pas. C’était une première et la seule façon qu’elle avait trouvé pour laisser sortir son stress, c’était rire. Après quelques secondes, elle reprit son sérieux sans pour autant perdre son sourire. Il continuait à pleuvoir sur deux personnes de la bibliothèque. Normal. Regardant les livres, une idée traversa l’esprit de Chain.
▬ Ces livres sont trop secs…Il faudra les mouiller aussi, tu ne crois pas? Mais tu risques de perdre ton travail, quel triste drame.
Prenant un air innocent, Chain posa son regard sur le phénix qui n’allait sûrement pas tarder à lui sauter dessus pour la trucider. Elle n’allait jamais mettre sa menace à execution, elle aimait trop les livres pour ça et elle ne voulait pas être la raison du renvoi de Spencer.
▬ Alors ? Tu viens m’arrêter ou ça se passe comment?
Il voulait la chieuse ? Suffisait de demander. Mais si il fallait qu’elle se la joue insupportable pour revoir Spencer sourire, elle allait bien faire ce sacrifice.

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Dracula & Chain

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Décidément, borgne ou pas, un mec restait un mec. Chain n’avait pas besoin d’avoir la capacité de lire dans les pensées pour deviner celles de Spencer quand il posa son regard sur sa chemise trempée. La vue le dérageait, peut-être ? Sûrement pas. Elle se sentit presque soulagée lorsqu’elle vit le sourire qui étira les lèvres du phénix. Elle le retrouvait. Elle le retrouverait toujours. Peu importe ce qu’il se passerait, il resterait à jamais le beau salaud qui la faisait toujours péter un câble. Cela fut en effet confirmé lorsqu’il lui tapota l’épaule. C’était pas vraiment le genre de geste à adopter alors qu’il venait de l’embrasser quelques minutes auparavant. Chain n’y fit même pas attention. N’empêche que c’était assez désagréable. Elle ne savait plus quoi penser. Puis Spencer ouvrit sa bouche pour la provoquer. En tant normal, elle n’aurait pas hésité à lui prouver qu’il avait tort en inondant la bibliothèque. Mais elle respectait les livres un minimum. Ils étaient encore dans le rayon concernant les livres de l’Atlantide. Elle n’avait pas envie de gâcher ce trésor pour l’humanité.
Elle hésitait presque entre le Spencer de tout à l’heure et le chieur qui était de retour. Mais dans le second cas, il avait au moins le sourire. Néanmoins, la louve n’était pas née de la dernière pluie (sans mauvais jeu de mot). Si Spencer la provoquait ouvertement, c’est qu’il avait quelque chose derrière la tête. Ce fut confirmé lorsqu’il mit un livre sous la pluie. Elle faillit s’avancer pour récupérer le livre avant qu’il ne soit foutu mais elle se rappela rapidement que Spencer maîtrisait le feu. Il allait pouvoir tout sécher et même faire un barbecue après. La seule raison pour laquelle elle avait décidé de l’embêter était qu’elle voulait qu’il retrouve le moral. Il l’avait perdu à cause d’elle après tout. Elle n’allait pas lui faire perdre son travail également. Elle arrêta la pluie d’un geste de la main sans vraiment se soucier de ce que lui racontait le phénix. De la provocation, comme toujours. Gretel se souvint tout à coup de la raison pour laquelle elle était venue à la bibliothèque. Sûrement pas pour perdre son temps à jouer à ce genre de jeu avec Spencer, en tout cas.
▬ Tu sais, t'es pas très intelligente de faire tomber la pluie dans une bibliothèque et en plus, tu seras la seule encore mouillée après ça. Quoique je déteste pas trop la vue.
Elle esquissa un sourire. Regardant son haut, elle prit les manches entre ses doigts pour les égoutter. La testostérone grimpait vite on dirait. Essorant ses cheveux d’un geste calme et maîtrisé, Gretel posa son regard sur le phénix. Il pouvait bien la mater toute la journée, elle n’allait pas le trucider. Tout simplement parce que c’est ce qu’il attendait d’elle. Elle savait que si elle s’y mettait, ils allaient finir à l’hôpital. Ils avaient déjà assez souffert pour aujourd’hui question émotions, pas besoin que cette douleur devienne physique également.
▬ Je sais bien que tu apprécies la vue : ça se voit, répliqua Chain en retenant un sourire amusé, détaillant Spencer des pieds à la tête.
Jetant un coup d’œil à sa montre, la louve leva les sourcils. Elle avait perdu trop de temps. A vrai dire, elle était quasiment en retard. Son temps à la bibliothèque était écoulé et elle n’avait pas travaillé. Il allait falloir qu’elle emprunte cette tonne de livre pour les lire sur le bateau, génialissime. Quand elle releva la tête, Chain posa sa main sur ses lèvres pour ne pas éclater de rire. Les cheveux blancs de Spencer s’étaient mis à friser. Ca lui donnait un air de gamin, c’était presque mignon. Retenant un gloussement, la louve tenta de reprendre son sérieux et se contenta de sourire. Ca lui faisait bizarre de se dire qu’il était attiré par elle. Et que c’était légèrement réciproque. Il resterait toujours un emmerdeur, qu’elle lui plaise ou pas. Il n’allait pas changer pour elle, elle en avait conscience. C’était l’une des raisons pour lesquels sa réponse avait été non. Elle ne savait pas combien de temps elle allait le supporter avant de le déplumer.
▬ Il faut que j’y aille, Dracula. Ce sera pour une autre fois.
Pour jamais. Elle n’allait pas chercher à le revoir. Elle allait faire tout son possible pour ne plus avoir à le croiser nulle part. Elle n’allait pas pouvoir faire réaliser à Spencer que ce qu’il avait dit avait tout gâché. Aucun d’eux n’était dans la capacité d’agir comme si de rien n’était. Le phénix avait défoncé la porte de la friendzone pour en sortir mais il s’était retrouvé dans une zone vraiment plus dangereuse. Elle ne voulait pas de cette ambigüité. Tout est toujours clair est net dans l’esprit de Chain. Spencer jouait le rôle du brouillard. Elle ne supportait pas cela.
Elle aurait dû partir sans se retourner et ne plus jamais penser à lui. Elle aurait dû passer près de lui sans lui adresser un regard et disparaître à jamais. Mais on sait tous que c’est bien plus compliqué. Elle ne pouvait pas lui offrir ce qu’il voulait. Mais elle pouvait lui offrir un dernier souvenir, un dernier contact, un dernier lien. Elle fit quelques pas vers lui avant de s’arrêter. Osant enfin relever la tête pour qu’on leurs regards rubis se croisent, elle tendit la main vers son visage pour la poser sur sa joue qu’elle caressa quelques secondes avant de s’élever sur la pointe des pieds. Elle s’arrêta un moment, prenant conscience de sa respiration qui s’accélérait et qui faisait écho aux battements de son cœur. Puis elle franchit la grille. Quand ses lèvres trouvèrent les siennes, elle ferma les yeux, se décidant à savourer ce baiser pleinement, pas comme le premier. Elle ne voulait pas que ce soit pressant ou forcé. Juste naturel. Elle voulait juste lui prouver que malgré tout, une minuscule partie d’elle aurait voulu que ça se passe autrement.
Posant sa seconde main sur la nuque phénix, entremêlant ses mèches argentées entre ses doigts, Chain se sentit aller contre les bras de Spencer qui étaient à présent autour de sa taille. Leur baiser ne tarda pas à devenir plus fougueux, tellement que lorsqu’elle se décala, elle avait les joues en feu et la respiration quasiment saccadée. Elle avait perdu la notion du temps. Les lèvres frêles à cause de ce baiser qu’ils venaient d’échanger, Chain posa son front contre celui du phénix avant d’esquisser le petit sourire qui la caractérisait si bien.
▬ Tu as raison. Je risque de prendre un long moment. Alors ne m’attend pas.
Lui retirant une mèche de cheveux qui l’empêchait d’admirer son iris rubis, elle déposa un dernier baiser aussi léger qu’une plume sur ses lèvres avant de reculer. C’est seulement à ce moment là, qu’elle lâcha la bouffée d’air qu’elle avait retenu depuis des semaines.
▬ Bye Spencer.
Un Adieu, aurait été plus approprié mais elle était dans l’incapacité de prononcer ce mot. Trempée, l’esprit en compote et l’air complètement à l’ouest, Gretel quitta le rayon et s’engagea dans l’allée sans se retourner. Elle était venue pour des bouquins sur l’Atlantide, elle ne s’attendait pas à ce que celui qui raconte sa vie tourne au drame romantique. Dommage, elle venait de déchirer les dernières pages.

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