"And give me the orange juice please" | Ven 05 Sep 2014, 20:21
"And give me the orange juice please" F E A T L Y V I O N & A M E L
Clac clac clac. Mes talons raisonnent dans mon appartement, vide. Le grand chien rouge n'est pas ici parce qu'il est chez un pote, aujourd'hui j'ai l'appartement pour moi toute seule, du moins jusqu'à ce soir. Je lance mon sac à main sur le canapé dans un geste désordonné, monte dans ma chambre chercher un short en simili-cuir noir et un Tee-shirt à dos plongeant. Je redescends, à moitié flinguée par cette journée de travail épuisante : les clients du bar dans lequel je suis serveuse ont décidé de me faire chier toute la journée. Entre le gamin qui veut tout ce qui n'est PAS sur la carte et la grand-mère qui veut s'assurer que le beurre sur sa tartine est bien remplie d'Omégas trois et avec moins de 60% de matière grasse ou je ne sais pas quoi. Je vous jure des fois les gens se prennent la tête pour des choses futiles et sans intérêt. Ou alors des choses trop compliquées. Ou des trucs que je comprends pas. Faut dire que moi des fois j'ai franchement la tête dans le cul.
J'ouvre la porte de la salle de bain qui se trouve au rez-de chaussé, la claque violemment et jette mes affaires au sol : je n'ai jamais été très soigneuse. Je laisse tomber mes vêtements au sol et m'engouffre dans la douche, démarre le jet doux et me lave. Bah ouais en même temps qu'est-ce que vous voulez faire d'autre dans une douche ? Z'êtes chelous vous. Je me savonne, me shampouine (odeur amande s'il vous plaît!) et ressors dégoulinante de mon bac de couche. A tout casser j'ai seulement mis vingt-cinq minutes, un record ! J'attache mes cheveux en queue de cheval haute afin de ne pas avoir l'eau froide qui me dégouline dans le dos (avouez c'est un des trucs les plus désagréables du monde, autant que les moustiques). Je m'habille. Si Christina des reines du shopping avait été là elle aurait annoncé théâtralement «Ma chériiiiiiiiiiiiie ! Pas de soutien-gorge avec les dos nus ! » mais comme Christina n'est pas là, que je suis seule chez moi, et surtout que je suis pas nudiste au point de me balader sans soutif, bah je le garde. Avançant vers mon miroir, je me remaquille promptement presque comme si les gestes étaient devenus des habitudes. Avec expertise je finalise mon trait d'eye-liner et sors de la salle de bain en posant ma seconde lentille colorée sur mon œil (je le rappelle, j'ai les yeux verts d'habitude, pas roses ; au cas où.. Quoiqu'ici c'est naturel les cheveux bleus, alors ma précision n'est pas vaine!). Une idée me traverse l'esprit, je hurle à travers l'appartement : « COUSSIIIIIIIIIIIN, IL EST OU MON MAILLOT DE BAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ? » Ce à quoi il me répond par un miaulement qui veut dire « démerdes toi Hay' je sais pas cherche dans le frigo ». On se connaît par cœur, tous les deux, moi son vocabulaire, lui mes méthodes de rangement peu recommandables. La plage, rien de mieux pour se détendre. En plus il est quoi... 16h30 ? Mon patron m'a laissée partir plus tôt en raison de mon travail fort fructueux. Ou alors plus officieusement, il a du sentir que je risquais d'imprimer la tête du prochain qui me saoulait dans le mur. Mon patron est gentil avec moi, il me fait bosser bien évidemment, je ne me roule pas les pouces (j'ai essayé mais il le voit), je bosse des fois tard. Il a d'ailleurs remarqué que quand j'étais dans la merde soit je m'en sortais seule, soit y avait toujours un super-héro qui sortait de nulle part pour m'aider (Lyrn', Ethan, Earl.. puis des fois des inconnus aussi.). Donc en échange il me laisse partir quand vraiment je suis à bout et qu'il a du personnel de disponible.
J'avance vers la cuisine américaine, me baisse pour ouvrir le petit réfrigérateur et n'y trouvant pas mon deux-pièce, je le referme avec un pot de yaourt sucré à la main. D'un coup de main vif j'ouvre le tiroir pour y prendre une cuillère et ouvre le couvercle afin de l'y plonger. Je me retourne et arrivée dos au côté droit de mon canapé, je me laisse tomber en arrière comme une limace. Ourf, bruit d'ours qu'on vient de réveiller. Depuis quand mon canapé à des jambes ?! La cuillère dans la bouche, et une parti du yaourt aussi, je fixe les deux inconnus sur lesquels je viens de m'affaler. Un des blond, yeux verts, grand, l'autre est un peu plus petit et orange bizarre je sais pas quoi. Je penche la tête sur le côté (toujours affalée sur les deux mecs) : Je sais pas ce qui me surprend le plus, le fait que deux parfaits inconnus soient sur mon canapé alors que moi je sors de la douche ou alors qu'ils aient un verre de jus d'orange, jus d'orange que j'avais perdu de vue depuis 3 jours.
Je retire le couvers de ma bouche les salue premièrement « Salut beau roux, salut le... Châtain roux ? »et demande ensuite : « Dites, déjà, si vous pouviez ranger le jus d'orange à un endroit facile ça m'arrangerait car j'l'avais perdu de vue... »Je réfléchis, je suis sûre que j'oublie un truc... Coussin descend les escaliers quatre à quatre et vient se poser sur la table, reste bouche bée, serait-ce parce que deux inconnus sont chez moi, ou alors que je suis couchée dessus ça j'en saurais jamais rien. A sa tête j'ajoute ensuite : « Ah oui aussi ! Vous cherchez un truc ici ou vous êtes venus en mode touriste ? »
Je croise les jambes, remonte mon décolleté qui, en vue de la tête de Coussin, commençait à se faire trop plongeant, plonge la cuillère dans le pot et l'apporte à ma bouche, les contemplant tous les deux. Comment je sais qu'il m'arrivera rien ? Baaah... Déjà je me suis niquée le dos en tombant sur leurs genoux, alors déjà ça fait mal et ça se fait trop pas de me faire mal. Ensuite bah j'ai mon chat avec moi, et vous savez, mon chat c'est un vrai pitt-bull !
Cali'
Invité Invité
Re: "And give me the orange juice please" | Mar 23 Sep 2014, 23:35
HayAmeLyv
« And give me the orange juice, please. »
Je vous l'assure, Lyvion aimait les animaux. En particulier les fauves et les oiseaux, les premiers parce qu'ils étaient majestueux et que son affilié en était un, les seconds parce qu'il était lui-même une créature du ciel, bien que ce ne soit qu'à moitié. Cependant, il y avait des choses qu'il leur préférait largement : ses mikado par exemple, de pas grand chose cependant, mais aussi et surtout son sommeil. Alors quand il se réveillait au doux son du chant des oiseaux, cette symphonie suraiguë que nous connaissons tous et qui se propageait si bien, il avait comme des envies de meurtre. Bon si ça n'avait été que ça encore, le sang-mêlé aurait simplement ignoré cette gêne auditive et se serait rendormi paisiblement. Mais il fallut en plus que la luminosité de sa petite loge soit trop intense à son goût, même à travers ses paupières closes (il avait oublié de fermer les rideaux ou quoi ?). Dans ce cas, pourquoi ne pas enfouir sa tête sous son oreiller ? Il pouvait très bien dormir comme ça. Le souci, c'était qu'Easter avait eu la flemme de bouger, mais qu'il ne pouvait pas se rendormir immédiatement dans ces conditions. Et cinq minutes d'éveil suffirent pour que son estomac ne se mette à gronder famine. Étrange, il avait pourtant dîné la veille au soir, à 21 heures. Et après il avait traîné un peu avant de prendre une douche et filer se coucher, donc n'avait rien fait qui puisse lui creuser l'estomac depuis.
L'australien se tourna dans son lit pour enfoncer son visage dans son oreiller, en faisant vibrer sa gorge d'un léger râle de protestation contre tout ce qui l'empêchait de dormir. On pouvait jamais être en paix ou quoi ? Y'avait de quoi porter plainte la... Enfin ce serait le cas si la loi considérait le sommeil comme un droit inviolable, sauf que ce n'était vrai nul part ailleurs que dans son esprit de paresseux - donc par extension, de sa propre justice. M'enfin, que cela lui plaise ou non, il était désormais réveillé. Au prix d'un effort conséquent, le griffon se souleva juste assez pour regarder le réveil posé sur sa table de chevet. Quatorze heures, déjà ? Enfin à deux minutes près, mais avouez donc que vous aussi vous avez souvent la flemme de dire «treize heures cinquante-huit ». De toute façon, ça ne changeait pas grand-chose, le soleil était quand même haut. C'est qu'il avait passé plus d'une demi-journée au lit, le bougre. Ce n'était pas si choquant avec lui, mais tout de même peu courant. Pas étonnant qu'il ait faim, tiens. Le défi, maintenant, c'était de trouver un moyen d'y remédier : à cette heure-là, tous les membres de la troupe devaient déjà avoir déjeuné et donc vidé la marmite. Or il avait une flemme absolue de se préparer quelque chose à grignoter, même rapide, et ils n'avaient plus de plats instantanés – leurs stocks étaient toujours très limités.
Un soupir las lui échappa. Lyvion détendit les bras, se laissant ainsi tomber sur son oreiller, et resta allongé quelques secondes avant de quitter son grand amour de lit. De ses yeux plissés il fit le tour de son petit espace personnel – enfin ça l'était quand personne n'y faisait irruption sans prévenir –, jusqu'à apercevoir un jean qui traînait sur une chaise. Parfait. Sans chercher plus loin il l'enfila, puis ouvrit juste assez son armoire pour attraper le premier haut qui venait. Le sort tomba sur un t-shirt blanc avec un peu de noir, ne lui demandez pas ce que le « noir » représentait, il n'en avait aucune idée et s'en fichait. Le principal, c'était que le haut soit à sa taille et ne soit pas rose fluo non ? Ne lui manquait plus qu'à enfiler des chaussettes et se rincer vite fait le visage, et le voilà fin prêt. Oui, c'était quand même plus rapide quand on ne prenait pas le temps de vérifier chaque détail ou de passer un coup de peigne dans ses cheveux. Ensuite le Drymärchen enfila des pantoufles et sortit, pour ne faire que quelques pas ; le voilà devant la porte d'une autre roulotte, proche de la sienne. Sans prendre la peine de s'annoncer, il entra comme si c'était chez lui.
« Ameeeel, j'ai faim, fais-moi à manger ! »
Dit-il tout simplement, une note plaintive dans la voix. S'il n'était pas sans-gêne, de s'inviter chez les autres comme ça pour leur demander de le nourrir ? Oh, non seulement Lyvion se permettait beaucoup de choses que d'autres n'oseraient pas de par leur éducation, mais en plus il ne s'était pas adressé à n'importe qui non plus. Amelëyr était son meilleur ami, ils étaient assez proches pour que ce genre de débarquement surprise chez l'autre soit quasi-naturel entre eux. Voilà un moment qu'ils se comportaient ainsi et que leurs collègues s'y étaient habitués. Bref, le sujet principal ici était le repas de ce cher immortel. Il se trouva qu'Amel ne comptait pas lui faire à manger, cependant ils étaient tous les deux affamés. Nos deux amis firent donc ce qui s'imposa alors à eux : aller dégoter un bon restaurant en ville. Ils se mirent en route peu de temps après.
Évidemment, qui dit duo de casse-pieds dit qu'il ne faut surtout pas être pressé avec eux. Ils tournèrent pendant un petit moment, en lançant un « oh non, pas envie de manger ça » ou un « nan, ce resto m'attire pas » dès qu'ils arrivaient devant une façade de restaurant, jusqu'à en avoir marre. Au bout d'un moment – il devait être un peu moins de seize heures –, à la faim des deux garçons s'ajouta la soif. Mais aucun des deux n'avait envie de dépenser de l'argent dans un bar, donc ils n'avaient pas vraiment moyen d'y remédier. C'est au hasard qu'ils s'enfoncèrent dans les rues plus petites, qu'ils arpentèrent une dizaine de minutes avant de se retrouver devant une porte entrouverte. En la voyant Lyvion se stoppa, la contempla, puis se tourna vers Amel.
« Si elle est ouverte c'est qu'on peut rentrer, non ? »
… Pour la logique de son raisonnement, on repassera. Mais qu'est-ce qui était le pire selon vous, qu'il propose une idée pareille ou que son ami l'approuve ? Quoi qu'il en soit, puisqu'ils étaient d'accords, ils décidèrent de rentrer. Et là, signe du destin, ils tombèrent sur une bouteille de jus d'orange. Le naturel avec lequel ils prirent des verres pour se servir était vraiment déconcertant, tout autant que celui avec lequel ils prirent place sur le canapé. À croire qu'ils pensaient l'endroit désert. Le contraire fut bien vite démontré, puisqu'un quart d'heure plus tard, une jeune fille fit son apparition dans le tableau. Ne les ayant tout d'abord pas remarqués, elle s'était comportée comme si elle était seule et s'était affalée sur le canapé et sembla surprise de sentir leurs jambes.
Nos trois jeunes gens se contentèrent de se regarder, jusqu'à ce que l'inconnue ne prenne la parole. « châtain roux » ? Elle ne connaissait pas l'acajou, ou quoi ? Et puis, elle ne pouvait pas avoir l'air un peu plus surprise, apeurée ou énervée de voir deux personnes non identifiées chez elle ? À l'entendre, on aurait pu penser que c'était une scène de tous les jours presque. Mais Lyvion n'étant pas quelqu'un de très conforme, il trouva cela assez intéressant. À première vue elle semblait marrante, cette petite.
« Ah, c'est pour ça qu'il est pas très frais ? » Ou comment critiquer la boisson qu'on avait piqué chez une inconnue. Son intérêt était un peu piqué, mais son ton restait blasé. « Salut, miss portes ouvertes. On est rentrés parce qu'on avait soif et que ta porte était ouverte. Ça te dérange, si on reste encore un peu ? Ah et, pour info, j'suis acajou. Ce coup-ci t'avais l'excuse du manque de culture, mais la prochaine fois que tu te plantes, j'te teins les cheveux en fushia. » Voilà qui était dit. Dire qu'à la base il s'était introduit chez elle, maintenant il menaçait sa couleur de cheveux – qui de toute manière ne devait déjà pas être bien naturelle, vu les mèches qu'elle avait.
made by MISS AMAZING.
HRp : voilààà, en espérant que ça vous ira ♥ pardon pour le retard ;; Si quelque chose ne vas pas dites-le moi ! Ah et je changerai le header/verrai pour customise un peu la présa demain X'D Ah et : j'ai mon premier cœur avec Lyyyyv *^* /BUS/
Coeurs : 133 Messages : 471 Couleurs : #ff7518 & Indigo J'ai traversé le portail depuis le : 23/07/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya - Ebola Mon nom est : Amelëyr Círdan Thanáriel. Actuellement je suis : célibataire, volage, et bisexuel ! Il paraît que je ressemble à : Ren Jinguji -- IRL Jamie Campbell Bower et à ce propos, j'aimerais remercier : ARIA ♥♥♥
Re: "And give me the orange juice please" | Sam 27 Sep 2014, 17:58
And give me the orange juice please Feat Hayley & Lyvion & Amel
Une sonnerie t’extirpe de ton sommeil profond. Ce qui, dans ton rêve, correspond à un hurlement aigu surprenant. Poussé par la femme qui, dans ton songe encore une fois, est sensée… faire autre chose, disons. Tu mets un certain temps à réaliser que ce n’est pas cette créature de rêve qui crie, mais autre chose, qui n’est pas dans la pièce onirique. Tu en déduis que tu n’es pas vraiment là. Que tu es en train de rêver. Puis le son se tait. Et recommence une seconde plus tard. Un grommellement s’échappe de ta gorge tandis que tu poses ton oreiller sur ton crâne. Mais qu’est-ce qui peut sonner si tôt le matin ? Franchement, c’est inhumain. Si le son est étouffé par l’épaisseur de plume, il est toujours bien audible, malheureusement. Tu finis donc par te redresser brusquement en maugréant. Le premier qui croisera ton chemin risque de le regretter… Tu attrapes ton portable en te maudissant de ne pas l’avoir éteint avant de dormir. Bon, shooté comme tu étais hier soir, ça t’as un peu échappé aussi. Du coup, tu maudis la personne qui t’appelle. Et qui, en entendant le ton de ta voix, le regrette aussitôt.
∞ Allez vous faire foutre, tu réponds avant de raccrocher aussi sec.
Tu ne sais pas qui c’était –tes yeux sont trop bouffis pour lire quoique ce soit- mais tanpis. Tu mets ton appareil sur silencieux avant de t’affaler à nouveau sur ton matelas. Nan mais, c’est quoi ces gens qui appellent à… 10h24 du matin ? Bon okay il est pas si tôt que ça, mais quand même. Ça devrait être interdit. Tu es de mauvaise humeur du coup. Pas autant que le serait Lyvion à ta place –il est imbattable aussi- mais suffisamment pour que les autres le regrettent. Tu essaies de te rendormir, histoire de retrouver cette charmante partenaire, mais rien à faire, ton cœur retrouve son rythme diurne. Après avoir traîné vingt minutes au lit, à te retourner sans arrêt, tu finis par te lever. Un long bâillement étire ta mâchoire tandis que tu te grattes la tête. Bon, si tu ne veux pas faire un malheur, il va te falloir passer tes nerfs sur quelque chose. Alors tu décides d’aller t’entraîner un peu –comme si c’était inhabituel, ce qui l’est un jour de repos.
Tu ne vois pas trop le temps passer, finalement. C’est ton estomac qui te rappelle à l’ordre. Avec une simple pomme et un croissant avalés rapidement, pas étonnant que ton corps proteste. Tu as faim. Et tu as eu ton compte pour la journée. Alors tu retournes à ta roulotte pour prendre une bonne douche. Tu troques ta tenue de scène contre une chemise à carreaux, par-dessus un débardeur blanc, ainsi qu’une jacket beige sans manche. Tu es en train de te coiffer lorsqu’un jeune homme fait irruption dans ton palais de fortune. Tu souris. Il s’agit de ton meilleur ami, Lyvion Easter Drymärchen. Qui meurt de faim, comme à son habitude. Tu fais volte-face. Vu sa tête, il vient à peine de sortir du lit. Ce qui est tout à fait normal chez lui.
∞ Bonjour Lyv, je vais bien et toi ? Oui, j’ai bien dormi, merci.
Après ce petit monologue, qui a pour seul but de le taquiner, tes yeux glissent vers l’évier pour contempler la montagne de vaisselle sale. Assiettes, verres, couverts, tasses, bols… l’équivalent de la semaine se tient ici. Tu détestes faire la vaisselle, alors en général tu la laisses s’entasser, ce qui te donnes beaucoup de travail quand tu t’y mets. Et paf, un cercle vicieux. Tu regardes à nouveau Lyvion, une mine faussement désolée peinte sur ton visage.
∞ Oh quel dommage… il faudra attendre !
Vous convenez tous les deux que, d’une, votre faim ne veut pas attendre, et de deux, il est hors de question de faire la vaisselle. Pas tout de suite. La procrastination, encore un de tes nombreux défauts. Et puis, si tu ne peux égaler Lyvion, toi aussi, tu sais être flemmard quand tu le souhaites. Et là, clairement, tu n’as pas la foi pour faire à bouffer. Vous décidez donc de quitter le cirque pour aller manger quelque chose en ville. Tout aurait pu être simple : trouver le premier resto correct et commander. Mais voilà, vous formez, tous les deux, ce qu’on peut appeler dignement un duo de casse-pieds. Et vous faites vos difficiles. « Mouais, trop miteux. » « Nan, trop cher. » « Ils appellent ça de la nourriture gastronomique ? » « Les chaises ne sont pas confortables, c’est scandaleux. » Bref, tout autant de commentaires qui font grincer des dents les gérants/serveurs/clients.
C’est alors que, au détour d’une ruelle, dans le quartier résidentiel –on peut toujours espérer voir un bon resto dans ce coin, nan ?- vous tombez sur une petite maison. Dont la porte est entre-ouverte. Vous vous regardez, sachant exactement ce que l’autre pense. Tu souris à la remarque de ton ami. Oh oui, laisser une porte ouverte, c’est une sorte d’invitation. Tu ne sais pas qui peut vivre ainsi, mais toujours est-il qu’une opportunité s’offre à vous : manger et boire gratis. Sans plus attendre, tu suis ton ami et pénètres dans cet habitat apparemment vide. Une bouteille de jus d’orange traîne dans le coin. Sans même vous concerter, vous trouvez des verres et vous servez, avant de vous affaler sur le canapé. Sans gêne ? meeeeuuuh non, pas du tout. Il est drôlement confortable, ce canapé…
Une jeune personne vient briser le cadre surprenant de votre présence. Reconsidération. Elle vient le renforcer, car elle ne vous remarque pas et se jette… sur vos jambes. En cet instant précis, tu ne sais pas quoi penser. Tu hésites entre la surprise et l’indignation. Surprises, car… tu ne sais pas ce qui t’étonnes le plus ; que cette fille ne vous ai pas remarqué, qu’elle ne réagisse pas plus que ça à votre présence, ou qu’elle ne s’effraie pas de sentir un truc dur et vivant sous elle –vos jambes. Tu tournes la tête vers Lyvion et hausses un sourcil. Et indignation car, bon dieu, s’allonger sur les jambes d’autrui, ça ne se fait pas ! Ah, Amel… ce que tu peux être de mauvaise foi parfois. Tu hausses un deuxième sourcil –enfin ton deuxième, tu n’en as que deux après tout. C’est tout ce qu’elle avait à dire ?
∞ D’une, on n’est pas tes larbins. C’est pas de notre faute si tu n’as pas une cervelle suffisamment développée pour te souvenir où tu as rangé ton jus d’orange. De deux, oui, on est venu en touriste. Et on cherche à bouffer aussi. (tu bois une gorgée de jus d’orange -pas si frais en effet- laissant la parole à Lyvion) Mon ami est bien poli, ajoute-tu après lui. On s’en fout si ça te dérange.
Et vlan, voilà que tu commences à faire des tiennes. Et tu n’en as pas fini. Cette petite t’as l’air parfaite pour passer tes nerfs. Accoudé sur ton siège, la joue appuyée sur ton poing, tu contemples l’énergumène de tes yeux bleu profond. Tu ne peux t’empêcher de lorgner un instant sur son décolleté, qu’elle remet un peu en place. Dommaaaage.
∞ Les teindre en rose fushia, c’est tout ? Tu es bien gentil. Moi je lui aurais aussi carrément refait sa coupe. Ce qui, en fait, serait plutôt un service rendu.
Pas besoin d’en dire plus pour te faire comprendre. Tu es plutôt d'humeur emmerdeuse, aujourd’hui. De ce que tu vois, la fille est la cible idéale : qui ne se laisse pas faire, mais n’arrive pas à faire mieux. Tes lèvres s’étirent en un sourire carnassier. La suite promet d’être intéressante.
Codage par Cali' pour Ame.
Invité Invité
Re: "And give me the orange juice please" | Mar 21 Oct 2014, 12:10
"And give me the orange juice please" F E A T L Y V I O N & A M E L
«Ah, c'est pour ça qu'il est pas très frais ? Salut, miss portes ouvertes. On est rentrés parce qu'on avait soif et que ta porte était ouverte. Ça te dérange, si on reste encore un peu ? Ah et, pour info, j'suis acajou. Ce coup-ci t'avais l'excuse du manque de culture, mais la prochaine fois que tu te plantes, j'te teins les cheveux en fushia. »
Dit le premier.
« D’une, on n’est pas tes larbins. C’est pas de notre faute si tu n’as pas une cervelle suffisamment développée pour te souvenir où tu as rangé ton jus d’orange. De deux, oui, on est venu en touriste. Et on cherche à bouffer aussi. Mon ami est bien poli, ajoute-tu après lui. On s’en fout si ça te dérange. »
Ajoute le second. Le point positif, c'est que je trouvais la réponse de môôsieur cheveux acajoux un peu cinglante, là j'ai l'impression de le trouver gentil. C'est fou comme le monde va vite pour moi. Même pour moi. Et que tout change en vue de ce qui se passe, même ma façon de penser. Mais de toute façon j'ai le vague présentiment qui me dit « Hay t'es dans la merde évite de faire des conneries. » Le roux se sent obligé d'ajouter une phrase ô combien gentille – c'un raciste des demi-dieux je suis sûre!
«Les teindre en rose fushia, c’est tout ? Tu es bien gentil. Moi je lui aurais aussi carrément refait sa coupe. Ce qui, en fait, serait plutôt un service rendu. »
Je grogne et me cale confortablement sur les genoux des dis « invités », après tout j'ai pas prévu de bouger. Je passe ma main dans mes cheveux afin de dégager ma vue et les fixe tour à tour, pour ensuite répliquer :
« Si tu veux acajou, mais les cheveux fushia c'est cool aussi hein, ça permet de se faire remarquer dans la rue, et perso' j'aime ça -un sourire se dessine sur mes lèvres et je continue à l'intention cette fois-ci du blond. IL RESTERA BLOND POUR MOI : tu sais pas la peine d'être désagréable, t'es chez moi tu m'obéis c'est tout. Si je suis chez toi je t'obéis et inversement tu saisis ? Puis mon but personnel n'est pas de te plaire à toi tu sais? Donc si t'aimes pas.. Bah... voilà quoi. »
Je n'ai pas pu m'empêcher de répondre. Oui je sais c'est mal, oui j'aurais des problèmes, mais je suis trop fière pour ne pas me laisser faire. Dès qu'on m'attaque je me sens obligée de répliquer, car voilà. En plus je lui dirais pas non à ce mec, vous voyez, il est plutôt bg dans son genre. Peut être qu'il a un air trop mesquin mais il est pas mal. Je me redresse légèrement pour m'asseoir sur les genoux du mec désagréable et finis mon yaourt jusqu'au bout. Au prix du paquet de yaourt merci mais j'ai l'intention de bien tout manger.
C'est un truc que je calculais pas avant, mais vivre, ça coûte super cher ! Rien que manger et dormir ça me coûte max de tune ! Les yaourt c'est devenu la base de mon alimentation. Enfin bref. J'suis pas là pour vous parler du cours de la bourse (et de mon porte monnaie).
Mon yaourt fini je pose mes mains sur mes cuisses, avant de me rendre compte que, à moins que j'ai 2 paires de bras, c'est pas normal qu'il y ai d'autres mains qui sont elles posées sur mes hanches. Je suis pas née à Tchernobyl pourtant... Je cligne des yeux avant de me rendre compte que c'est le méchant blond qui prend un peu trop ses aises. Je le regarde avec un regard insistant, puis me rendant compte que ça sert un peu à rien je me décale vers l'arrière pour m'asseoir sur l'accoudoir du dit canapé, en grommelant un truc qui pourrait se traduire par « vieux blond tu te prends pour qui ? ». Oui je fais que râler, mais je l'assume au moins !
Je me pose mon pot en plastique sur la table basse avant de m'adresser à l'acajou, vu que j'ai comme une voix dans ma tête qui me dit que l'autre m'enverra chier quoique je dise ou que je fasse. Je réajuste à nouveau mon haut et enroule mes cheveux avant de les mettre tous sur mon côté droit afin de dégager mon visage. Je remonte mes genoux, pose mes coudes sur mes cuisses, et ma tête sur mes mains, avant d'annoncer :
« Bon, c'est pas que je vous aime pas, mais j'aimerais bien sortir, et j'ai pas tant envie que ça que vous soyez chez moi.. Sans moi.. Ca vous dit pas d'aller au lac ? Il fait beau, ou même sortir quoi !- face à leur mine, j'ajoute- et je vous paierais une glace si vous avez vraiment faim »
Quitte à jouer, autant mettre toutes les chances de mon côté hein.
Cali'
Invité Invité
Re: "And give me the orange juice please" | Sam 06 Déc 2014, 19:15
HayAmeLyv
« And give me the orange juice, please. »
L'amitié par intérêt, Lyvion connaissait. Vous vous doutez bien qu'avec un caractère comme le sien, on a forcément déjà testé ces relations bien pratiques fondées uniquement sur l'exploitation de l'autre. Bon en général, lui tirait profit de son soi-disant ami, mais celui-ci pouvait toujours se fourrer le doigt dans l’œil pour obtenir quoi que ce soit en retour : c'étaient des amitiés à sens unique par son intérêt. Ou de l'exploitation si vous préférez, mais il vous dirait que sa manière de présenter la chose fait bien moins tragique donc est mieux. CQFD. Amel avait probablement un avis similaire, mais le griffon ne pouvait pas se prononcer à sa place. En tout cas, lorsqu'il faisait une irruption imprévue dans sa roulotte en lui réclamant quelque chose, son meilleur ami ne semblait jamais lui en vouloir.... Vous me direz, peut-être qu'il était tout simplement trop habitué. C'est que le mot « privé » dans le cirque n'existait pas, un parfait exemple de cela est que, tous les soirs, les membres se couchaient en se demandant s'ils auraient de la compagnie au réveil. Dans leur lit. Car oui, certains des artistes vivaient parfois une nuit de désamour avec leur lit donc ne trouvaient rien de mieux que de squatter celui d'un autre. Remarque, c'était pas une si mauvaise idée en hiver.
Bref, aujourd'hui encore, Lyvion se sentit obligé de faire irruption dans la roulotte de son ami sans crier gare. À quoi bon, ce n'était pas comme si un jeune homme robuste allait faire une crise cardiaque pour si peu... Quoi que, si ça avait été June à sa place, je dis pas. Amel ne le disait jamais à haute voix, mais il n'était pas du tout à l'aise avec elle – parce qu'elle était une vampire de sang-pur. Mais si jamais le roux faisait un malaise parce que son vieux pote lui rend visite, ce dernier en serait très vexé. Mais pourquoi donc cette escapade chez l'acrobate ? Pour faire simple, c'était une question de besoins primitifs dévorants. Roh je vous vois venir, vous qui avez l'esprit pervers ! Non je vous assure, l'australien avait faim, mais seulement de nourriture ; son estomac était vide, or cela le rendait en général encore moins motivé que d'habitude – sisi, c'était possible – parce qu'il n'arrivait pas à se concentrer ou à réunir ses forces. D'où le fait qu'il soit allé chercher à manger chez son meilleur ami, en se disant pouvoir compter sur lui. C'est beau l'amitié, vous trouvez pas ? Quoi qu'il en soit, à peine notre acajou avait-il fait irruption en criant famine, qu'Amel s'était retourné vers lui avec un petit sourire pour le taquiner. La réaction ne se fit pas attendre : immédiatement, il prit un air à la fois boudeur et contrarié avant de bougonner :
« Content de le savoir Amel. Ça va m'aider à remplir mon estomac, tiens. »
Ouais enfin, il disait ça, mais en fait il n'était pas si sans-cœur (en même temps il n'était pas une petite bête noire et dénuée de cervelle). C'était rassurant de savoir que son meilleur ami va bien, nan ? Si seulement celui-ci avait eu quelque chose à manger en prime, ce début de journée à 14h aurait été parfait. Malheureusement, la déception était au rendez-vous. Suivant le mouvement de tête du maître de cette roulotte, Lyvion posa les yeux sur l'amas de vaisselle entassé dans l'évier et plissa du nez. La vaisselle, ce mortel ennemi... Quand est-ce qu'ils allaient enfin acheter un lave-vaisselle ? Ces engins étaient pratique, surtout pour les flemmards. L'avantage de la technologie, voyez, c'était qu'elle rendait la vie plus facile à ces personnes capables de passer trois jours à glander sans s'en lasser. M'enfin, dans tout cela, son problème n'était pas réglé. Et en plus, il se trouvait que son camarade aussi avait faim. C'est donc d'un commun accord qu'ils laissèrent tomber le projet « vaisselle puis cuisine » pour s'orienter plutôt vers celui intitulé « restaurant ». Le nom est assez parlant pour que je n'aie pas besoin de vous le détailler, je pense. Si vous suivez un minimum ce Rp, vous connaissez la suite hein : les deux hommes s'étaient rendus en ville, avaient fait grincer quelques dents dans les restaurants, puis ne trouvèrent rien de mieux que de s'inviter chez quelqu'un parce que la porte était ouverte.
Il ne fallut pas longtemps pour que la demoiselle habitant les lieux leur tombe dessus, presque au sens littéral de l'expression. Mais étrangement, elle ne sembla pas se formaliser de leur présence, un peu comme si c'était normal d'habiter dans un moulin. En revanche, il se trouva que la miss avait son petit caractère, ainsi une mini joute se lança très rapidement. À peine Amel avait-il pris la parole pour la première fois, que Lyvion comprit qu'il était d'humeur à jouer – ce qui était compréhensible, vu le genre de fille sur lequel ils semblaient être tombés. Allons bon, ne lui restait plus qu'à profiter du spectacle : quand l'elfe était dans cet état d'esprit, c'était toujours très drôle à voir. Faut dire que sa répartie et sa capacité à énerver étaient deux des choses qui faisaient de lui son BFF. Si le démon allait se contenter de les écouter parler ? Oh ça non, comptez sur lui pour mettre son petit grain de sel de temps en temps. C'était tellement drôle de lâcher des phrases cassantes ou amusantes pendant que deux personnes se prenaient la tête. Un jour, il devrait envisager une carrière de metteur d'ambiance. D'ailleurs, lorsque le rouquin avait suggéré que son collègue était bien poli, ce dernier lâcha un « C'était une question rhétorique » pour signaler que, non, l'avis de la demoiselle ne lui importait pas tant que ça en fait.
Par la suite, leur hôtesse non consentante démontra qu'elle n'était pas de taille – sans mauvais jeu de mot – à lutter. Sérieux, qui disait « bah voilà quoi » en essayant de répondre à une pique ? Que c'était faible. Lyvion, à sa place, aurait sorti un truc du genre "tu devrais être honoré d'être mon larbin, crétin. Et mon jus d'orange t'emmerde, t'as qu'à choper un ulcère avec et trépasser, le monde ne s'en portera que mieux". En plus elle semblait tellement fière de dire qu'elle aimerait avoir les cheveux fushia, que c'était dur de se retenir de répliquer "cette couleur t'irait parfaitement, avec elle tout le monde verrait du premier coup d’œil que tu n'es pas brillante comme fille". Bref, aujourd'hui ce n'était pas lui qui assurait le spectacle, donc au pire on s'en fichait. Cependant, il ne put retenir un petit « Oh mon dieu, ce qu'elle est convaincante ! Je crois qu'on a pas d'autre choix que de l'écouter », sur un ton suintant l'ironie mordante et avec un petit sourire en coin. Puis vint le moment où la jeune femme aux mèches multicolores leur proposa de sortir. Et celui où le dresseur de fauve la regarda en mode mais t'as cru quoi ma pauvre fille, faut vraiment que t'apprennes à réfléchir parce que ta débilité me blase là. Elle voulait les inviter à manger une glace ? Mais à quel affamé ce genre de casse-croûte suffirait ? Elle était limite en train de les insulter là. Après l'avoir regardée un court instant, il se tourna vers Amel.
« Tu veux pas la faire tomber de l'accoudoir ? On sait jamais, ça pourrait réveiller ses neurones. » Bah oui, parce que l'adolescente s'était assise à l'extrémité opposée du canapé par rapport à lui et qu'il avait la flemme de s'étendre pour s'en occuper lui-même. Cela dit il fit de nouveau glisser son regard vers elle. « Peut-être qu'avec ton mètre soixante tu peux te contenter d'une glace, mais pas nous. Si tu veux nous faire bouger, va falloir trouver un meilleur plan. Mais je te préviens, on est très difficiles ; si tu arrives à trouver un bon plan, je suis même prêt à te payer le repas. » Dit-il, prêt à parier qu'ils pourraient bien lui faire péter un câble si jamais elle se mettait en tête de trouver un endroit qui leur conviendrait. Autant dire que Lyvion était persuadé que son argent ne bougerait pas – ça l'embêterait de devoir lui payer quelque chose à vrai dire, c'est bien pour cela qu'il ne l'aurait pas fait s'il n'était pas aussi confiant. En plus, il était bien installé sur le canapé, devoir se lever le saoulerait plus qu'autre chose (commentêtreparesseux.com, bonjour et bienvenue).
Coeurs : 133 Messages : 471 Couleurs : #ff7518 & Indigo J'ai traversé le portail depuis le : 23/07/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya - Ebola Mon nom est : Amelëyr Círdan Thanáriel. Actuellement je suis : célibataire, volage, et bisexuel ! Il paraît que je ressemble à : Ren Jinguji -- IRL Jamie Campbell Bower et à ce propos, j'aimerais remercier : ARIA ♥♥♥
Re: "And give me the orange juice please" | Dim 25 Jan 2015, 22:42
And give me the orange juice please Feat Hayley & Lyvion & Amel
Si quelqu’un t’avait dit un jour qu’une jeune brune aux mèches flashy se serait installée confortablement sur tes genoux, bien à son aise, sans que tu l’aies désiré, ni commandé avec ton Charisme, tu lui aurais très probablement rit au nez. Comme quoi, on peut tous se tromper un jour. Tu hausses un sourcil en l’entendant gromeller suite à ta réplique pour le moins cinglante, mais elle en profite tout de même pour profiter du confort humain. Allons bon, ne serait-elle pas masochiste par hasard ? ne sait-elle pas qu’elle a sous ses fesses bien rebondies les jambes des hommes les plus infectes et les plus fourbes de toute l’île ? Non, forcément, puisqu’elle ne vous connaît pas. Heureusement que vous n’avez pas de mauvaises intentions. La greluche regretterait déjà d’avoir laissé sa porte ouverte. Quoique, passer un quart d’heure avec vous deux réunis s’approche sensiblement du pire moment d’une longue existence. Comme quoi tout est relatif.
Son long discours te laisse sceptique. Vraiment, elle n’a pas trouvé mieux à répliquer ? c’en est presque décevant. De nos jours il est tellement difficile de trouver un adversaire à ta hauteur, à votre hauteur. Et cette adolescente ne semble pas en être une. Tu soupires, passablement ennuyé. Non pas dans le sens « embarrassé » ou « tracassé » mais bien au sens propre : elle t’ennuie. Elle est ennuyante. Franchement, la capacité de l’art oratoire est en voie de disparition. Ton meilleur ami, le plus grand amateur de sucreries que tu ai connu de toute ta vie, et que tu ne connaîtras jamais d’ailleurs, exprime à lui seul le fond de vos pensées conjointes.
∞ En effet je n’ai jamais entendu discours plus poignant ! ajoutes-tu avec une expression d’admiration feinte. Puis, aussitôt après, tu retrouves ton air espiègle, tandis qu’un rire moqueur s’échappe de ton gosier. Non, vraiment ma chère, je t’assure, ton argumentation est à l’image de ta cervelle : creuse et dénuée d’intérêt.
Lorsque tu as décidé de faire preuve de fourberie, tu ne fais pas semblant. Tes piques ratent rarement leur cible et bien souvent laissent tes pauvres victimes soit bouillante de rage et d’indignation, soit en larmes, blessées au plus profond de leur cœur en sucre. Ah, vraiment, ce monde est peuplé de pauvres et pathétiques créatures. Son discours te passant par-dessus la tête, tu entreprends ce que tu sais le mieux faire : emmerder le monde. Tes mains se glissent vers ses hanches, tout en sachant très bien comment elle réagirait. Et puis, ouvrir sa porte au vampire, c’est l’inviter à entrer, n’est-ce pas ? Alors se tenir là, sur tes genoux, si ce n’est pas de la provocation… sentant une paire de main en trop sur elle, elle te fixe avec insistance. Tu lui rends un regard faussement innocent, l’air de dire « oui, qu’est-ce qu’il y a ? » Elle finit par se déplacer sur l’accoudoir. Ah, enfin libéré de son poids d’enclume. Tu jubiles ; tu parviens toujours à tes fins. Une de tes mains vient lisser ton pantalon, comme si le derrière de l’autre greluche s’y était imprimé, te foutant royalement du regard réprobateur qui pèse sur tes épaules.
La proposition de la jeune fille démontre bien l’étendue de ses capacités intellectuelles : vous débarquez chez elle, lui dérobez son jus de fruit, et tout ce qu’elle trouve à dire, c’est un discours d’auto-défense sans fondement, et « vous voulez une glace ? je vous l’offre ». Elle n’a décidément pas la même conception du monde que vous deux. Tu regardes Lyvion dans les yeux. Et puis, une glace, vraiment ? c’est bien un truc de gosse ça –sans penser à mal, Lyvion. C’est alors que ce dernier te glisses une suggestion à l’oreille. Oh, mais quelle idée enchanteresse ! Tu fixes Hayley, le coude appuyé sur le dossier du canapé, et ta tête dans la paume de ta main gauche. Alors que Lyvion l’occupe en répliquant, lentement, ta main libre s’approche de votre interlocutrice, index en avant, pour finalement la prendre par surprise et la pousser dans le vide. Pourtant tu n’y es pas allé bien fort, la scène se serait presque vue au ralentit. Une fois que le bruit sourd de son corps touchant le sol vous assure qu’elle a trouvé la terre ferme, tu te penches sur l’accoudoir, un grand sourire sur les lèvres.
∞ Je te signale que tu as devant toi les plus grands mangeurs de l’île. Il faut être bien sot pour croire qu’on pourra remplir nos estomacs avec une glace… surtout à cette heure de la journée. Voilà la preuve que tu ne sais pas utiliser le peu de cervelle qui trône dans ton crâne.
Tu appuies ton visage sur tes deux mains, coudes plantés dans l’accoudoir, et contemples la brune d’un air goguenard.
∞ Je te parie deux cent drachmes que tu ne trouveras rien qui nous convienne avant d’avoir piqué une crise de nerf. Mais si toutefois il s’avère que la résistance de tes nerfs est inversement proportionnelle à ta capacité intellectuelle, et que tu tiens jusqu’au bout bien après un repas en notre compagnie à tous les deux, ma foi… je t’offrirai la boisson qui va avec !
Et tout ceci dit sur un ton mielleux et doucereux, avec cet air parfaitement horripilant du saint homme que tu n’es pas. Tu bâilles, signe que cet échange presque à sens unique t’as passablement fatigué –tu as l’estomac vide, rappelons-nous, c’est un miracle que tu sois aussi gentil avec la faim qui te dévore. Puis tu t’étires en te relevant et regarde ton meilleur ami.
∞ Qu’en dis-tu, Lyvion ? Ce me semble raisonnable tout à fait raisonnable.
Pour que Lyvion et toi proposiez de payer à quelqu’un un repas et une boisson, c’est que vous êtes vraiment sûrs de vous. Vous n’êtes pas connu pour votre charité. Vous seriez même plutôt du genre à ramasser les pièces jetés aux mendiants pour vous payer un paquet de bonbons. On dit que l’amitié c’est la similitude des âmes. N’est-ce pas magnifique ?