Coeurs : 119 Messages : 401 Couleurs : #00CCCB J'ai traversé le portail depuis le : 16/07/2013 et on me connaît sous le nom de : Shama/Etilya. Mon nom est : Nayla. Actuellement je suis : en profonde introspection. Il paraît que je ressemble à : création d'omocha-san/weiss schnee de RWTB et à ce propos, j'aimerais remercier : Dimée ♥♥♥.
Re: Not twice. Never, EVER. {Wolfy} | Ven 05 Juin 2015, 22:43
Pour une première sortie, la kirin ne s’en sortait pas si mal. Enfin, c’était bien sûr une question de point de vue. Si l’on se place de son côté, une mythologique tout à fait asociale qui a vécu plus de 400 ans à l’écart de toute civilisation, ne cotoyant que les créatures marines, l’Atlantide, et quelques rares humains chanceux, pour un premier vrai contact avec la civilité, c’était tout à fait remarquable. Mais si l’on se place du côté d’un citoyen lambda, que voyait-on ? Une jeune femme assez froide et distante, presque muette de nature, qui regardait les passants comme s’il s’agissait de distractions agaçantes, et qui ne semblait pas vraiment quoi faire dans un restaurant, si ce n’était observer fixement son hôte. Donc d’un côté, nous avions un effort prodigieux et remarquable pour s’intégrer et de l’autre, une tentative risible et presque vaine de sociabilité. Comme je l’ai dit, ce n’était qu’une question de point de vue.
Assise en face du jeune démon dont elle ne connaissait pas le nom –elle le lui demandera, un jour, elle le lui demandera ! – Nayla était visiblement mal à l’aise, quand bien même elle tentait de le cacher. Jetant de discret coup d’œil à droite et à gauche, elle ne savait quelle attitude adopter. C’était la première fois qu’elle mettait un pied dans ce genre d’endroit, japonais ou non. Alors forcément, il y avait de quoi se sentir tout sauf à sa place. Heureusement son bienfaiteur coupa court au silence imminent pour répondre par l’affirmative à sa question quant à son origine. Nayla se contenta d’hocher la tête sans le regarder. Elle avait vu juste. Que répondre de plus à un simple « Oui » ? « Je m’en doutais » ? C’était évident et donc inutile. La kirin ne gaspillait jamais sa salive. Aussi, le silence lui semblait tout aussi acceptable. Cependant, le malaise revenait à la charge. Elle se mit à tripoter sa robe nerveusement. Elle ne se sentait pas chez elle, ici. Tous ces gens qu’elle ne connaissait pas, quand bien même l’établissement était peu fréquenté. Je vous rassure, elle connaissait tout de même le principe d’une assiette et de couverts, elle fréquentait régulièrement l’Atlantide tout de même –mais elle préférait chasser à la naturelle, cela va de soi. La voix masculine chassa à nouveau le silence. Nayla releva la tête.
« Je vois. Voilà qui explique tes traits occidentaux. »
Autrement dit, elle n’avait pas deviné immédiatement son origine japonaise car son métissage l’avait induite en erreur, juste le temps qu’elle se remît de sa mésaventure. A présent plus en forme, bien que le ventre vide, elle l’avait vite remarqué. La conversation était bancale et malhabile, pour deux jeunes gens comme eux –si, Nayla était jeune pour les mythologiques – mais elle commençait à se tisser pour se diriger vers l’esquisse d’une discussion à peu près normale. Le démon enchaîna d’ailleurs plus rapidement.
« Oui, j’ai longtemps nagé dans les mers asiatiques. Le Japon est le plus attrayant, par ses traditions et le respect et l’honneur dont fait preuve son peuple. Je comprends ton attachement, j’ai moi-même apprécié de les fréquenter. »
Il s’agissait certainement des seuls humains dont elle pouvait affirmer ressentir une certaine affection. Bon, certes, le fait qu’ils l’eussent vénérée en la prenant pour une de leur vieille légende locale aidait certainement beaucoup. Après cette longue tirade qui s’était fait attendre depuis le magasin de vêtement, Nayla retrouva un silence plus serein, mais ne sachant toujours pas quoi faire. N’était-ce pas les gérants qui devaient apporter le plat du jour ? Ou peut-être le principe avait-il changé… Le démon vint à son secours en lui faisant une remarque sur son choix. Elle le fixa en clignant des yeux, avant de regarder la carte, avec les quelques images de nourriture préparée.
« Oh. » fit-elle en comprenant le but de la manœuvre. « Non. Je n’ai pas l’habitude. »
Elle aurait pu lui dire qu’elle n’y avait jamais mis les pieds, mais la fierté, vous savez ce que c’est. Et l’orgueil de Nayla n’avait d’égales que son honneur et sa loyauté. Elle laissa glisser l’embarras en lisant plus attentivement le menu. Bien évidemment, il y avait du choix. Beaucoup de choix. Et elle ne savait pas ce qui lui conviendrait le plus. Un plat avec du poisson cru, c’était tout ce dont elle voulait. Pourquoi devoir choisir ? Elle laissa un léger soupire s’échapper de ses lèvres. Elle leva soudainement les yeux sur celui qui lui faisait face.
« Que conseillerais-tu ? »
Non, vous ne rêvez pas, vous avez bien lu : Nayla lui demandait presque conseil. Presque. Elle ne considérait cela que comme une simple question pour se faire un avis. N’oubliez pas, la fierté. Cela ne signifiait pas qu’elle prendrait en compte ses propositions en plus. Un long moment de réflexion s’amorça, jusqu’à ce qu’un serveur vint s’enquérir de leur commande. Indécise, Nayla laissa le jeune démon répondre en premier. Et quand fut son tour, elle pointa son doigt sur la carte.
« Je vais prendre ça s’il vous plait. »
La photo désignait une sorte de chirashi aux trois poissons –thon, daurade et saumon – avec un accompagnement de riz, et une présentation avec du soja et autres herbes de l’orient. La soupe Miso était bien sûr comprise en entrée dans le menu. Nayla ne savait pas vraiment ce que ça valait, mais elle se souvenait avoir dégusté un repas un peu similaire, longtemps auparavant. En tout cas, ce n’était pas le plat le moins cher. D’ailleurs, elle allait devoir songer à comment lui payer sa dette. Il lui suffirait d’aller chercher un vieux coffre trouvé au fond d’une épave et de récupérer son contenu. Mais comment le retrouver ensuite ? Elle savait où il habitait, mais il suffisait qu’il ne fut pas là pour perdre du temps à le chercher. Ce qui l’amena à se poser une question des plus primordiales, le genre que l’on pose dès le début. Mais nayla n’était pas d’un genre commun.
« Je ne connais pas ton nom. J’en aurai besoin pour te retrouver et tout te rembourser. »
Voilà, elle lui avait demandé son prénom, implicitement et à sa manière, certes. Mais elle l’avait fait. Et elle ne demandait jamais ce détail par hasard. En général, cela signifiait qu’elle recroiserait prochainement sa route.
Wolfgang U. D. Enderstar Sang-Mêlé Ange Déchu & Démon
Coeurs : 84 Messages : 124 Couleurs : Wolfgang tente de parler en #BF3030 et Ghost l'encourage par télépathie en #9683EC J'ai traversé le portail depuis le : 26/04/2015 et on me connaît sous le nom de : Wolfgang Mon nom est : Wolfgang Uriel Demyx Enderstar. Il paraît que je ressemble à : Vincent Valentine de FF VII et à ce propos, j'aimerais remercier : Soraaa ♥
Re: Not twice. Never, EVER. {Wolfy} | Dim 07 Juin 2015, 23:07
Not twice. Never, EVER.
Nayla & Wolfgang
Un mélange entre l'occident et l'orient. Voilà ce qu'il était, les deux se mariaient parfaitement, en même temps, quoi de plus normal lorsque sa mère est Japonaise et son père Anglais ? Cela lui avait permis de voyager, d'apprendre à parler un total de trois langues plutôt bien. Mais rien à faire, le Japon était le pays dont il avait le plus de meilleurs souvenir et celui qu'il préférait. C'était d'ailleurs bien le seul pays où il serait le moins dérangé pour y revenir. En même temps, ce n'était pas pour rien s'il avait désiré revenir ici lorsqu'il s'était retrouvé à la rue. Vers ses racines, son lieux de naissance. Et au final le pays lui ayant le plus apporté, jusqu'à la mort elle-même. Mais bon, il ne pouvait leur en vouloir, ce n'est pas comme s'il ne l'avait pas cherché hein. Ils faisaient toujours des plats aussi bon, voilà pourquoi il avait emmené Nayla ici, déduisant que si elle aimait bel et bien le poisson, cela ne pourrait que lui convenir. Et il avait vu juste. Elle semblait des plus satisfaite de l'endroit, bien que semblant encore relativement mal à l'aise. C'est à se demander d'où elle sortait pour ne pas comprendre des choses aussi simple que faire les boutique ou aller au restaurant. Notre homme n'en faisait pas tant que ça, mais c'est un peu comme si c'était inné. Elle donnait l'impression de venir d'un autre temps et de regarder ses choses avec des yeux en forme de soucoupe volante. C'était amusant. Oui, cela l'amusait. Mais trêve de plaisanterie. Il fallait choisir son plat et continuer cette discussion qui se faisait difficile. Dur quand on est avec quelqu'un qui ne semble pas habitué à discuter, autant que lui en fait. Mais bon, il désirait parler avec elle. Alors. Va pour les questions/réponses.
Après le sujet de ses origines. Celui des goûts de la jeune femme, puisqu'elle semblait connaître et apprécier la tradition japonaise. Voir son point de vu lui fit esquisser un sourire, léger et doux. Il ne pouvait qu'approuver, il appréciait beaucoup ce pays et sa culture, c'était à fait. Encore un point commun.. ? Il semblerait. Il se contenta de lâcher, presque comme un murmure. Comme s'il était résigné, pourtant c'était de l'approbation.
Oui. C'est bien le seul pays sur Terre que je ne regretterait pas de revoir.
Sous-entendant donc qu'il ne désirait guère revenir ailleurs sur Terre, ayant réellement un problème avec l'espèce humaine. Bien qu'il avait déjà été contraint d'y redescendre et donc de savoir se tenir, il y avait quelques fois eut quelques dérapages. Un rien pouvait l'agacer et le rendre d'autant plus violent là-bas. Ici il était terriblement calme et posé. Mais là n'est pas le sujet, ce n'est certainement pas en compagnie de Nayla que le jeune démon allait s’agacer. Au contraire.
Bon. Mais c'est qu'il avait faim aussi le pauvre. Ayant déjà fait son choix depuis longtemps, il attendait sur elle, mais la pauvre ne semblait pas trop savoir que faire. L'incitant alors à choisir son plat sur la carte, elle comprit. Demandant ensuite un avis sur le plat à prendre. L'homme haussa les sourcils. Faut avouer qu'il ne s'y attendait pas trop. Enfin, à ce qu'elle lui demande son avis pour un plat. Étant donné qu'elle aimait bien faire les choses par elle-même et prendre ses propres décisions. Mais il accepta de l'aider. Tirant d'un geste délicat presque inédit pour lui la carte pour la faire se poser sur la table. Il montra quelque plat à base de poisson ou de fruits de mer.
Je ne sais pas trop ce que tu aimes. Après je te conseil... Peut-être ça là.
Fit-il en désignant du doigt quelques plat. Avant finalement se remettre correctement sur sa chaise et la laisser faire son choix elle-même. Chose qui provoqua en fait l'arrivé du serveur, qui leur demanda aimablement ce qu'ils désiraient. Rendant la carte au concerné en même temps, et laissant la femme ici présente à sa table prendre la commande avant lui. Il dit juste.
Le menus comme d'habitude, mais avec un Tempura cette fois-ci. Et de l'eau cela ira très bien je pense.
Pas besoin de prendre du sucré ou autre selon lui. Après, avec son regard pourpre, il sous-entendait que si elle désirait quelque chose, suffisait de le dire. Une fois les commandes passés. Le silence aurait pût retomber aussi sec. Faut dire qu'ils étaient un peu étranges les deux zozo dans leur genre. Mais non, Nayla fût la première à reprendre la parole. S'appuyant sur la table, un léger rire tourna dans sa gorge avant de répondre.
J'avoue avoir un peu oublié ça, si tu sais quand tu pourras, on peut simplement se donner rendez-vous. Mais sinon, c'est Wolfgang.
Comme ce célèbre compositeur. Tu parles d'un prénom, il n'était ni anglais ni japonais, c'était à se demander où ils avaient été cherché tout ça. Entre ça et l'ironie de l'avoir appelé Uriel, comme l'archange. Mais bon, il l'aimait bien ce prénom... Et puis, il réalisait qu'ils étaient enfin sur un pied d'égalité, puisqu'il avait totalement oublié de se présenter jusqu'à maintenant. Etant donné le peu de monde présent, les salades d'entrée dans le menus et la soupe miso arrivèrent rapidement. Ainsi qu'une carafe d'eau posé sur la table. Hochant la tête poliment, il attrapa ses baguettes de la main droite. Puis tendis la main gauche pour.. se rendre compte qu'il n'avais pas retiré son gantelet. D'habitude il le faisait, il mangeait plus souvent dans son coin ou alors chez lui. Mais là, il avait oublié. Complètement. Restant un instant bête. Il soupira avant de finalement tourner le bras pour y défaire les attaches et cette arme ambulante ne faisant d'ordinaire presque qu'un avec son bras. Tant pis hein, ce n'était pas un faux bras ou autre. Concrètement, si on le regardait, y voyait un bras tout ce qu'il y a de plus normal, caché uniquement par un long gant remontant jusqu'au coup en cuir noir. Ne jamais se fier aux apparences hein. Posant cette chose encombrante sur ses genoux. Il tendis cette fois-ci le bras pour attraper l'eau et les servir.
Bon appétit.
Formule de politesse. Rien de plus. En tout cas il commença à manger. Avant de la regarder l'air songeur. Et finalement se dire qu'il ne risquait rien après tout de poser la question.
Comment cela se fait que tu ne soit pas habitué à ce genre de chose ? Si ce n'est pas indiscret. Comme aller au restaurant par exemple.
C'est bizarre et intriguant. Mais après tout chacun sa vie et ses secrets, lui en premier en avait bon nombre. Bien qu'elle soit bien partit pour en connaître d'avantage sur lui que d'autres en fait. … Pas de quoi en faire un drame.
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Re: Not twice. Never, EVER. {Wolfy} | Jeu 11 Juin 2015, 21:27
Outre leur répondant bref, clair et concis, et leur goût pour le Japon, Nayla et le démon partageaient au moins une autre chose en commun : leur mépris pour la race humaine. Lui non plus ne semblait clairement pas les apprécier, et Nayla ne doutait pas un instant qu’il avait lui aussi beaucoup enduré d’immondices de leur part. Elle reconnaissait bien ce regard lorsqu’ils parlaient d’eux. Il lui affirma même que son pays natal était le seul qu’il pourrait apprécier de revoir. Elle se contenta d’hocher silencieusement la tête. Elle n’irait pas jusqu’à dire que ce pays pourrait lui manquait, puisqu’elle ne s’attachait pas tellement aux terres, mais il est vrai qu’il était le seul qu’elle appréciait jusqu’à présent. Le jeune homme sembla surpris lorsqu’elle lui demanda son avis. Il semblait l’avoir comprise assez vite, tant sur sa personnalité que sur sa façon d’agir et de penser. Certes, elle avait l’habitude de prendre ses propres décisions sans se laisser influencer. Elle était très loin d’être suggestible. Mais, dans cet endroit inconnu, dans cette époque qu’elle avait du mal à intégrer, cela ne lui paraissait pas contraire à ses règles. Et puis, bien qu’il lui conseillât un plat à base de poisson et de fruit de mer, elle se décida plutôt sur un autre. Enfin, il le lui avait désigné un peu plus tôt, mais quitte à choisir… autant prendre celui qui contenait le plus de poisson. Elle adorait le poisson cru.
« Oui, de l’eau s’il-vous-plait » confirma-t-elle auprès de serveur en lui rendant la carte.
Elle ne buvait jamais rien d’autre que cette boisson vitale. Pas d’alcool, surtout. Elle n’en avait jamais consommé, mais redoutait les effets qu’il pourrait avoir sur son organisme. Et elle n’aimait pas avoir l’esprit encombré. Elle fut surprise par la réaction de son hôte, qui se mit à rire après sa question. Elle ne voyait pas ce que cela avait de risible, mais soit… il était étrange de toute façon. Etrange, mais elle l’appréciait assez en fin de compte. Il ne parlait pas sans cesse –elle avait horreur des bavardages – et il avait un quelque chose, elle ne savait quoi, qu’elle appréciait. Aussi elle se contenta d’hausser un sourcil devant sa réaction. Mais il finit par lui répondre et lui donner son nom.
« Wolfgang. » répéta-t-elle comme pour être sûre d’avoir bien compris.
C’est que c’était un prénom exotique qu’elle n’avait jamais entendu auparavant. De consonance germanique si elle ne se trompait pas. Son père était-il allemand ? ce n’était guère facile à prononcer non plus. elle ne fit pas un commentaire néanmoins, car elle trouvait cela inutile. Et elle ne parlait jamais pour ne rien dire.
« Certes oui, il serait mieux de convenir d’un rendez-vous. Je ne devrais pas en avoir pour très longtemps. Alors, disons dans trois jours au lac. »
Elle avait choisi le lac car elle y habitait et il lui serait plus facile à lui de l’y retrouver qu’elle de le chercher dans la ville… Avec toute l’agitation qui y régnait habituellement, elle risquait fort de perdre patience et de se faire remarquer –enfin plus que d’habitude, avec son attitude hautaine et distante et sa forte propension à envoyer paître quiconque osait lui adresser la parole. En cela d’ailleurs, on pouvait dire qu’il avait de la chance. Enfin elle avait eu de la chance aussi qu’il eut croisé son chemin sans quoi, elle se serait peut-être vidée de son sang… L’arrivée du serveur interrompit promptement sa réflexion. Il déposa devant chacun une petite salade de chou légèrement assaisonnée ainsi que la soupe Miso qu’elle affectionnait beaucoup. Elle le remercia d’une inclinaison de la tête. Alors, si il y avait bien une chose qu’elle savait ici, c’était la façon d’utiliser les baguettes. Elle les attrapa d’un geste souple et s’apprêtait à entamer la salade –en attendant que la soupe refroidît, elle n’aimait pas boire trop chaud – mais un mouvement de son bienfaiteur l’arrêta. Elle le regarda faire sans un mot, intriguée. Elle fut presque rassurée –pour lui – quand elle aperçut une main tout à fait normale. Elle resta un long moment à fixer l’étrange gantelet d’aspect peu engageant. Elle se demandait vraiment comment et pourquoi il l’avait. Il lui servit de l’eau avec son bras libéré. Elle le remercia tout en continuant à détailler ce qui ressemblait à une arme. Elle n’eut toutefois pas l’impolitesse de lui poser la question.
« Itadakimasu. » répondit-elle à sa formule de politesse, bien que ce mot japonais fût destiné au cuisinier ou à la nature elle-même.
Elle entama le repas juste après lui, découvrant de nouvelles saveurs. Oui, quand vous êtes habitué à chasser du poisson tous les jours, il y avait de quoi être agréablement surpris de la gastronomie contemporaine. Il s’écoula quelques instants dans un silence respectueux, puis le démon lui posa une question à laquelle elle ne s’attendait pas. Enfin, c’était souvent le cas avec lui. Elle termina de mâcher avant de lui répondre.
« Je n’ai jamais vécu en société et je fréquente peu les villes. Je préfère la quiétude du lac ici, et des océans sur Terre. »
Une réponse claire et concise, comme d’habitude. Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Difficile de qualifier cet échange de « conversation » étant donné que chaque prise de parole se trouvait séparée par un instant de silence, ou commentée par des exclamations telles que « oh. » Nayla acheva la salade, puis reposa délicatement les baguettes sur le côté, avant de prendre le petit bol de soupe entre ses mains. Elle remua la cuillère pour refroidir la soupe, puis la porta à ses lèvres pour tester la température. La trouvant encore trop chaude, elle la reposa dans le liquide nutritif, et ses yeux revinrent sur le gantelet. Mais encore une fois, elle ne posa aucune question. Libre à lui d’en parler s’il le souhaitait.
Wolfgang U. D. Enderstar Sang-Mêlé Ange Déchu & Démon
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Re: Not twice. Never, EVER. {Wolfy} | Sam 13 Juin 2015, 10:53
Not twice. Never, EVER.
Nayla & Wolfgang
Vaut mieux tard que jamais comme on dit non ? Les présentations étaient enfin faite dans les deux sens. Cela avait mis un peu de temps à venir, mais voilà. Chacun connaissait le prénom de chacun. Et ils pouvaient manger en paix ? Moui. Enfin je ne suis pas sûre que cela aurait empêché notre homme de manger tranquillement son repas, ni même à Nayla d'en faire de même hein. Il était d'ailleurs généralement du genre à préféré lui connaître l'identité de l'autre à défaut de donner la sienne. Allez savoir, c'était toujours mieux selon lui, et du détail. Mais il ne se cachait pas, certainement pas avec cette femme. Elle était particulière dans son genre cette femme, au moins autant que lui, différemment c'est tout. Mais il trouvait sa compagnie agréable. Elle n'était pas trop bavarde, contrairement à beaucoup de femmes qui excellent dans l'art de parler pour ne rien dire de bien d'intéressant. Étrangement, les blancs qu'ils pouvaient laisser dans leur conversation ne le dérangeait pas. Il se disait juste que c'était naturel pour eux, ni plus ni moins... Au moins il était certain d'une chose. Ils seraient amené à se revoir, un rendez-vous venait d'être émit par la jeune femme. Trois jour au lac ? Très bien. Certainement que notre homme serait en la compagnie de son affilié. On ne le voyait jamais en ville, ou très rarement la survoler. Il était un adepte de la nature, mais surtout bien trop massif pour y aller sereinement. Et très franchement, il préférait rester dans les bois et mieux encore, au bord du lac. L'eau c'est son dada comme on dit. Tient. Il était persuadé qu'elle devrait bien s'entendre avec lui en fait. Il état du genre calme, respectueux, proche de la nature. Et un drôle d'animal vivant à la fois dans les airs et dans l'eau. Oui. Il en était certain. Il aurait largement l'occasion de s'en rendre compte en fait. Il était temps de manger.
Après un échange de politesse des plus normal pour deux être ayant côtoyé le Japon et surtout se trouvant dans un restaurant Japonais. C'est avec un hochement de tête qu'il lui répondit. Avant de se lancer dans le service de l'eau. Et au passage se délester de ce poids sur le bras. Rendant alors sa silhouette de suite beaucoup plus normale. Nayla regardait d'un œil certainement curieux cette chose, mais n'en fit rien. Commençant alors le repas, lui de même. Il était bien silencieux depuis tout à l'heure, mais en fait, il la laissait parler. À croire qu'il y avait un ordre de parole entre eux en fait. Il posait des questions, elle réagissait puis éventuellement suggérait ou poser d'autres questions à son tour. Suivit d'un silence. Comme pour réfléchir. Et ainsi de suite. Mangeant rapidement cette entrée bien petite pour son estomac qui avait faim, notre homme passa ensuite à la soupe. Partageant son attention entre cette dernière pour ne pas se brûler bêtement la langue et les paroles de la jeune femme. Ainsi, elle était un peu du genre ermite version aquatique ? Pourquoi pas, en tout cas son regard démontrait qu'il était attentif à ce qu'elle disait. Reposant cette soupe encore trop chaude sur la table. Il fixa un instant d'un air presque vague le paysage calme qui les entouré, malgré qu'ils soient en pleine ville.
Trois jour ça me convient. Je viendrais en compagnie de mon affilié, ce sera d'autant plus simple de me repérer.
Sourire en coin léger. Ouais. Une grosse bête c'est pas discret en effet. Mais une gentille grosse bête ! Enfin. Tant qu'on ne l'ennuyait pas en fait. Dans un sens il se disait qu'il était curieux de la forme animale de la jeune femme. D'après ses dires et du peu qu'il se souvenait, le Kirin était plutôt le genre de bête imposante, soit absolument pas ce qu'elle était. À voir, peut-être lui demanderait-il un jour, quand il y penser. En attendant. Revenant un peu sur terre, le jeune démon se rendit compte qu'elle était en train de fixer ce gantelet qu'il portait normalement. Oui. Sans être curieux de nature, il y avait de quoi se demander pourquoi. A défaut d'éventuelles raisons de comment l'avait-il obtenu. Il resta un instant à baisser les yeux sur le liquide dans son bol Avant de souffler dessus pour boire quelque gorgée.
Un cadeau de leur part. Charmant souvenir n'est-ce pas. Mais je suppose que tu sais déjà qu'il ne faut jamais se fier aux apparences.
Les douleurs ne sont pas forcément celle que l'on remarque le plus. Ni même la difformité la plus visible. Dans son cas, ce bras mécanique lui servait d'arme, mais aussi de piqûre de rappel un peu constante. C'est qu'il pourrait oublier parfois. Mais les cicatrices sur son bras en était la preuve. Les seules et uniques cicatrices qui jamais ne partiront. Pas faute de pouvoir se régénérer. Reposant alors son bol sur la table. Notre homme baissant légèrement le long grand en cuir qui lui remontait le long du bras, ne laissant entrevoir quasiment pas de peau jusqu'au dessus du coude. Pour finalement s'arrêter à un endroit bien précis. Là, sans dire un mot de plus, il toqua sur son bras. Au lieux du bruit habituel dirons nous, de l'os. Un bruit métallique se fit entendre. Cela s'entendait d'avantage selon les endroits, l'ange déchu avait largement eut le temps de savoir où était quoi exactement depuis le temps. Une marque rouge pourtant vieille barrait cet endroit. Comme s'il avait été opéré récemment. Je crois. Qu'il n'y a pas grand chose à rajouter non ? En tout cas. Il ne voyait pas quoi dire, c'était explicite hein. Mais surtout, c'était la première fois qu'il montrait de lui même ça. Allez savoir. Le feeling certainement. Elle était Nayla, la fille en soucoupe, alors pourquoi pas. En tout cas. Il se recula légèrement lorsque le serveur vint pour retirer leurs plat une fois terminé pour apporté le principal. Se penchant alors de façon polie, il leur souhaita un bon appétit.
Merci.
Fût la seule chose une nouvelle fois qu'il répondit. Hochant la tête en temps. L'art et la manière de parler d'un truc sérieux et certainement aussi douloureux qu'énervant sans pour autant montrer le moindre signe d'affectation. Ou peut-être dans son regard peut-être, si on se penche sur le pourpre de ses yeux et en cherchant un peu.
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Re: Not twice. Never, EVER. {Wolfy} | Dim 14 Juin 2015, 11:42
Chaque être en ce monde avait sa part de souffrance, plus ou moins importante selon les circonstances. Même le plus heureux des personnages avait déjà souffert au moins une fois dans sa vie. Nous portions tous cette peine quelque part dans notre cœur. Certains arrivaient à la masquer, à la faire s’effacer devant les événements heureux. Et pour d’autres, cette souffrance les tourmentait tant que chaque jour qui passait instillait une pincée de ténèbres dans son cœur. Ténèbres qui s’exprimaient différemment selon chacun, mais finiraient un jour par les dévorer si aucune lumière ne parvenait à les chasser. Ils ne resteraient alors plus qu’une coquille vide, mue par la haine et la colère. Voilà ce à quoi Nayla avait échappé, grâce à deux jeunes gens qui l’avaient libérée. Malheureusement, les tortures régulières qu’elle avait subi entre ces murs l’avaient guidée jusqu’aux frontières de la folie, et elle sentait cette part d’ombre au fond d’elle, instillée par la haine des humains, nourrie par la souffrance et le chagrin. Cette part de ténèbres faisait surface sous forme de rage destructrice chaque fois que des humains étaient impliqués dans une catastrophe ou un massacre. A force, elle deviendrait une bête sauvage rongée par la haine et le désespoir, n’aspirant qu’à détruire l’origine de cette ignominie : les humains.
Ou peut-être trouverait-elle un jour une personne capable de la maintenir éloignée des ténèbres qui l’envahissaient petit à petit, au fur-et-à-mesure que les humains détruisaient le monde qu’elle connaissait. Peut-être parviendrait-elle un jour à surmonter la haine qui l’habitait. Peut-être la ferait-on changer sa vision du monde, actuellement figée sur la destruction de l’environnement. Qui sait ce que sa longue vie lui réservait ? Même les dieux ne sauraient le dire. Ces questions profondément enfouies la taraudaient sans qu’elle en eût réellement conscience. En revanche elle sentait bien cette rage qui mûrissait jour après jour. Mais, la nourrissant elle-même avec sa haine, elle n’aidait pas les choses à s’arranger. Mais revenons à nos deux cas sociaux, qui avaient entamé leur repas, et débutaient l’équivalent d’une conversation. Nayla hocha la tête quand Wolfgang exprima son accord, puis elle fronça le bout de son petit nez.
« J’en déduis qu’il est imposant. Dans ce cas, je suppose que je te repérerai tout de suite. »
En effet, sans chercher à savoir à quoi pouvait ressembler l’affilié du démon, elle s’attendrait à apercevoir un animal sans doute presque aussi grand qu’elle sous sa forme de kirin. Elle avait déjà vu des liés d’une taille impressionnante, aussi elle n’était pas surprise. En même temps, il ne lui serait pas difficile de reconnaître son bienfaiteur, il avait un physique et une allure assez particuliers. Ses yeux sanguins tranchaient sur sa peau clair, et ses cheveux sombres lui arrivaient aux épaules. Nul doute qu’il était le premier qu’elle croisait avec ces caractéristiques. Tous deux détonaient sur leurs physiques, en tout point opposés, et pourtant ils se ressemblaient plus qu’elle ne s’y serait attendu au premier abord. Nayla remuait continuellement la soupe afin qu’elle tiédît, les yeux rivés sur le gantelet, objet de toute son attention. A tel point que Wolfgang finit par l’éclairer sur le sujet. Ses prunelles couleur d’azur se posèrent sur lui, reflétant une part de consternation. Par « cadeau » ce devait être une façon de parler, une image.
« oui, en effet. »
Nayla en était la preuve vivante. Bon nombre de ses ennemis l’avaient découvert trop tard. Et elle ne s’attardait jamais sur l’apparence, surtout lorsque la personne ou l’objet en face d’elle semblait être particulièrement inoffensif. Mais elle avait aussi appris, au cours de ses quatre siècles d’existence, que la créature la plus affreuse pouvait se révéler incroyablement amicale. Ainsi, elle attendait toujours d’en savoir plus avant de juger la situation. Il n’y avait que pour les humains qu’elle ressentait une profonde haine, pour tous ou presque, sans chercher à connaître un individu en particulier. Et son ressentiment ne s’améliorerait pas avec ce que le démon s’apprêtait à lui montrer. Alors qu’elle portait la cuillère à ses lèvres, satisfaite de la température, toute son attention fixée sur le jeune homme, il fit glisser le gantelet jusqu’à son coude, puis donna un coup dans son bras. Au bruit métallique qui résonna, l’horreur se peignit sur le visage de Nayla. Bouche ouverte, elle ne pouvait qualifier une telle abomination. Une marque rouge témoignait d’une lourde opération qui jamais ne cesserait de rappeler à Wolfgang ce qu’ils lui avaient fait. Nayla n’en avait qu’un aperçu, mais elle sentit pourtant son estomac se tordre. Des images lui traversèrent l’esprit, toutes plus horribles les unes que les autres. Elle cligna ses paupières, puis humecta ses lèvres et avala sa salive avec difficulté.
« Comment ont-ils pu… une telle boucherie ! Pourquoi… non, suis-je bête, ils n’ont pas besoin d’une raison pour perpétrer leurs horreurs. Je les hais ! »
Une colère noire assombrissait son regard. La main qui tenait la cuillère en tremblait. L’eau contenue dans leurs verres commença à tourbillonner, mue par sa rage, si bien que les contenants manquèrent de se renverser. Sous forme animale, elle aurait hurlé pour exprimer sa colère. Elle n’avait pas vu acte plus abominable. Implanter du métal dans la chaire d’un être vivant… même elle n’avait pas eu à subir telle ignominie. Encore une de leurs actions qu’elle ne pouvait tolérer. Qu’elle ne pourrait pardonner. Elle se rappela néanmoins où elle se trouvait, et se força à se calmer. Ce n’était ni le moment ni l’endroit de se laisser aller. Elle continua de boire sa soupe en fermant à moitié les yeux.
« Excuse-moi. J’espère que ça ne te fait plus souffrir. »
Entre temps, le serveur arriva pour emporter leurs entrées tout juste terminées. Il revint rapidement avec leurs plats de résistance. Il leur souhaita un bon appétit en s’inclinant poliment, comme le voulait la tradition de son pays. Wolfgang le remercia, Nayla l’imita. Puis le serveur les laissa déguster tranquillement. A dire vrai Nayla n’avait plus tant d’appétit que ça. Mais elle mangeait pour se reconstituer après la mésaventure du matin. Elle fit donc un effort pour apprécier cette nourriture à la fois contemporaine et traditionnelle.
« C’est bon. » commenta-t-elle comme pour tenter de chasser le malaise qui s’était installé suite à son emportement. « Ça reconstitue. »
Avec ça elle devrait pouvoir reprendre vite des forces. Elle se reposerait pendant deux jours, puis partirait pour la Terre afin de retrouver une de ses planques qui contenait des vieux trésors ramassés au fond de l’océan. Ils provenaient de navires engloutis, parfois pas ses propres soins. Ainsi était-elle, libre et sauvage, impitoyable et compatissante à la fois.
Wolfgang U. D. Enderstar Sang-Mêlé Ange Déchu & Démon
Coeurs : 84 Messages : 124 Couleurs : Wolfgang tente de parler en #BF3030 et Ghost l'encourage par télépathie en #9683EC J'ai traversé le portail depuis le : 26/04/2015 et on me connaît sous le nom de : Wolfgang Mon nom est : Wolfgang Uriel Demyx Enderstar. Il paraît que je ressemble à : Vincent Valentine de FF VII et à ce propos, j'aimerais remercier : Soraaa ♥
Re: Not twice. Never, EVER. {Wolfy} | Lun 15 Juin 2015, 22:43
Not twice. Never, EVER.
Nayla & Wolfgang
Pour sûr. Elle n'aurait aucun soucis à le repérer s'il venait en compagnie de l'un de ses seuls amis de cette île. Un espèce de lézard bizarre de plusieurs mettre de long et de diamètre, ça ne passe pas inaperçue. Surtout quand c'est tout blanc. Bref, elle aurait largement le temps de s'en rendre compte. Il nota donc dans un petit coin de sa tête qu'il devait la retrouver donc dans trois jours au lac. Sur le fond, il était également persuadé qu'il n'aurait aucun mal à la repérer cette brave demoiselle sur le lac. Cette jeune femme à la compagnie agréable. Tellement agréable qu'elle avait un effet apaisant sur le jeune homme Un peu comme si on lui injectait une dose de calmant. Le rendant alors moins instable. Moins changeant. Plus posé tout simplement. Il ne changeait pas d'avis et d'humeur à tout va. Et trouvait le moyen de simplement trouver ce moment pas trop désagréable en fait. Au début, il s'était demandé si c'était une bonne idée de l'avoie sauvé, mais pour finir. Si. Il avait plus d'une fois évoqué la pseudo raison qu'il ne pouvait pas la laisser mourir parce qu'elle ne devait pas y passer à causes des humains, mais ce n'est qu'une excuse. Elle était étrange, un peu comme lui. Détestait les humains, un peu comme lui. Et était fière et sauvage, je dirais bien un peu comme lui, mais certainement qu'elle l'était bien plus que lui. Il ne se rendait certainement pas compte de la chance qu'il avait de l'avoir si calme à ses côtés. En même temps il lui avait sauvé la vie et agir différemment serait presque ingrat de sa part. Mais après, chacun sa personnalité. Lui-même n'était pas certain de sa réaction si on venait à le sauver. Déjà faudrait qu'on doive le sauver en fait... C'est qu'il était résistant le bougre !
Mais bon, revenons un peu plus au cas présent, c'est à dire le repas et la conversation. Bien que Nayla ait laissé un blanc derrière ses réponses, sans poser d'avantage de question. Son regard en disait long. Une certaine curiosité. C'est du moins ce qu'il crû comprendre. Il pensait être un peu capable de comprendre ce qu'elle pensait à force. Et c'est la raison pour laquelle il pesa avant le pour et le contre, savoir s'il lui en disait plus, ou s'il gardait le silence avec un regard froid et mauvais comme il le faisait souvent. Voilà pourquoi au final, il lui avait montré ça. Ce qui faisait partie intégrante de lui depuis au moins dix ans, enfin presque. Ces bouts de métal qui avaient pris la place de certaines parties de son corps. Bref, c'est qu'ils avaient été intelligent dans leur bêtise, au final, aussi immonde qu'ils soient d'avoir faire ça gratuitement à quelqu'un qui n'avait pas besoin de ça, ils avaient réussit à faire quelque chose de terriblement bien fait. Cela avait dût leur coûter cher. Très cher. Mais ça, c'était bien le cadet de ses soucis. Étrangement, bien que le fait d'y repenser ne pouvait que le faire se souvenir de son réveil après cette opération. De ce qu'il avait ressentit après. De ce qu'on avait dût lui faire durant son sommeil. Bref tout un tas de chose joyeuse de quoi le mettre de mauvaises humeur et ce de façon excessif. Ce n'était pas lui le plus affecté limite. L'eau de leur verre se mit à tourner. Il avait l'impression que les canalisation d'eau allaient exploser. Pourquoi ? Sa colère. Sa terrible colère. Elle était pas si différente encore une fois. Excessive dans sa haine pour ses êtres. Pour ces choses ayant commis cette boucherie comme elle le désigna. Haussant les sourcils. Il garda le silence. La laissant se calmer seule. Appuyé sur la table, ne détournant pas son regard pourpre du sien azur. Comme si simplement en la fixant ainsi, il allait réussit à lui faire comprendre simplement « calme toi... » . C'était un fait, il n'y pouvait rien. Il fallait vivre avec. Bien que se venger de temps à autre, il ne dirait pas non. Ce n'est que lorsqu'elle se calma et s'excusa qu'il ouvrit la bouche pour parler. Son ton était calme, plat, comme si cela lui passait au dessus. Là toute de suite c'était un peu le cas, mais parfois pas vraiment, c'est ainsi qu'il fonctionne.
Depuis le temps on s'y fait.
Il était si jeune. Si terrifié à cette époque. Terriblement faible également. Quelque chose qu'il ne supporterait pas maintenant, pire encore, il se détesterait terriblement. Mais comment s'en vouloir ? À dix ans on n'est pas préparé pour affronter ce genre de chose. Voir non. On ne devrait pas vivre ça, tout simplement, c'est normal de ne pas être prêt. Il reprit.
Une seule haine pour eux suffit. Ils sont tous morts. Tous. Sans exception. Pourtant, dans leur stupidité ils ont un fait certain bon travail. C'était un plaisir de leur montrer qu'il fonctionne bien.
Innocent, coupable, témoin, il n'en restait plus rien. Il avait tout fait brûlé le jour de sa fuite. Ce même jour où il avait perdu la blancheur de ses ailes pour les voir teinter de noires. D'ailleurs, cela lui fit se dire qu'il avait au final grandement changé à cause de ça. À cause d'eux, de ses cinq années. En était-il de même pour elle ? Sa main faite à moitié de métal se crispa. Avant de se détendre dans la seconde suivante pour laisser le serveur faire son travaille et ainsi avoir son plat. Restant, genre quelques secondes devant avant de se lancer dans la dégustation, il hocha la tête.
C'est bon oui..
Wah Wolfgang, un peu plus de motivation dans ta voix bon sang, et on y croirait un peu ! Mais il songeait. Son regard alors de ce bras, à Nayla qui mangeait tranquillement en face de lui. Finalement, il se lança.
Certaines choses font changer. J'étais un ange à une époque. Et toi. As-tu changé à cause d'eux ?
Elle n'était pas obligé de répondre. Après tout, elle-même ne le forçait pas. Mais était-elle aussi froide, solitaire et méfiante avant ? Ou bien cela est apparut à cause d'eux ? Comme lui. C'est presque ironique de se dire qu'il était juste un ange avant. Mieux encore, qu'il était souriant et bien plus joyeux que maintenant. Et surtout bien moins changeant et violent. Jamais il ne s'en serait prit à un bâtiment complet en y mettant le feu sur le coup de la rage et de la colère. Il était un petit garçon des plus normal. Mais ça c'était avant. Rien ne laissait présager qu'il allait finir pendu pour avoir reçut la peine capitale tient. Continuant son plat à coup de baguette. Celui-ci ne mis pas bien longtemps avant de finir entièrement dans son estomac. Fixant alors la jeune femme. Comme pour savoir si elle voulait lui répondre, et parler d'elle. Ou pas.
Coeurs : 119 Messages : 401 Couleurs : #00CCCB J'ai traversé le portail depuis le : 16/07/2013 et on me connaît sous le nom de : Shama/Etilya. Mon nom est : Nayla. Actuellement je suis : en profonde introspection. Il paraît que je ressemble à : création d'omocha-san/weiss schnee de RWTB et à ce propos, j'aimerais remercier : Dimée ♥♥♥.
Re: Not twice. Never, EVER. {Wolfy} | Mar 16 Juin 2015, 22:43
Depuis le début, Nayla était intriguée par le démon. Si jeune, et pourtant déjà si éprouvé par la vie… Car elle le sentait au plus profond d’elle-même, il n’était ni vampire ni mythologique. Il était démon, peut-être sang-mêlé, mais elle ne soupçonnait pas une longévité hors norme. Qu’avait-il vécu en plus de la greffe de ce bras métallique, nul ne saurait le dire, à part lui. Elle se doutait que ses expériences passées dépassaient de loin son imagination. Tout le monde avait sa part de souffrance, d’épreuves difficiles. Elle n’avait eu qu’un aperçu des siennes, mais ce fut suffisant pour la plonger dans une colère ravageuse. Elle manqua de renverser leurs verres, et même de faire céder les canalisations. Wolfgang posa alors sur elle son regard pourpre, calme et presque serein. Elle le sentit et leva les yeux pour les plonger dans les siens. Ils restèrent ainsi un moment à se fixer mutuellement, jusqu’à ce que le courroux de la kirin fût apaisé. Elle fut d’ailleurs surprise de la rapidité à laquelle elle revint à un état normal. D’ordinaire, il lui fallait se plonger dans les eaux sereines du lac… elle s’excusa pour son égarement, espérant à voix haute qu’il ne souffrait plus de ces séquelles. Sa réponse lui arracha un froncement de sourcils.
« Depuis le temps ? » répéta-t-elle. « Mais, si ce n’est pas indiscret, depuis quand as-tu cette… chose ? »
Elle n’avait pas trouvé d’autre mot pour qualifier l’objet qui la mettait mal à l’aise. Son regard marin glissa une nouvelle fois dessus, avant de se détourner. Elle se concentra plutôt sur son repas, composé de poissons crus, de riz, et d’autres mets qu’elle n’avait pas su identifier.
« Tant mieux » dit-elle sur un ton dur et froid, avec une once de cruauté dans la voix, dénuée de compassion pour le genre humain depuis des décennies. « Autant d’humains en moins pour perpétrer la destruction de ce monde. Leur arme retournée contre eux, voilà une leçon fatale qu’ils retiendront par-delà la mort. »
Du moins l’espérait-elle. Oui, elle souhaitait de tout son cœur qu’ils se souvinssent pour l’éternité qui les attendait aux Enfers. Qu’ils eussent terriblement souffert. Qu’ils fussent morts à la suite d’une lente agonie. Difficile de croire que des pensées si ténébreuses pussent occuper l’esprit d’une jeune femme en apparence aussi délicate et fragile que la kirin. Pour se dégager de cette sombre réflexion, Nayla commenta la qualité de la nourriture. Wolfgang alla dans son sens, bien qu’avec moins de conviction. Enfin, on ne pouvait dire que Nayla en fisse preuve de bien plus que lui. Son appétit l’avait quelque peu quitté. Elle continuait de manger par nécessité, pour assouvir les besoins de ce corps dénigré actuellement par son esprit. C’est alors que le démon lui posa la question quant à ce qu’ils lui avaient fait. La mythologique s’arrêta de mâcher un instant, le regard perdu dans le vague, de ce regard indéfinissable partagé entre la mélancolie et la colère. Plongée dans ces terribles souvenirs, envahie par ces épouvantables sensations qui l’avaient dévorée, consumée de l’intérieur, elle resta une quinzaine de secondes dans cet état second. Puis elle déglutit pour se libérer la parole.
« Oui… Privée de liberté, d’air frais et d’eau pure pendant des années, en proie aux tortures et à la malice des humains… »
Son regard sembla perdre contenance. Elle se revoyait là-bas, enfermée dans une cage qui contenait à peine sa forme de kirin, dans la chaleur et la crasse, avec tout juste assez d’eau et de nourriture pour ne pas dépérir, à peine satisfaisant pour soigner des plaies primaires. Une expression éphémère se peignit sur son visage, impossible à définir, sinon qu’elle se rapprochait de celle arborée par les internés. Par leurs maltraitance incessante, ils l’avaient conduite jusqu’à des limites qui, franchies, l’auraient laissée brisée, inhumaine, dénuée de sentiments. Les frontières de la raison, si floues à ce point qu’on pouvait passer à la folie sans s’en rendre compte. Elle en avait gardé des séquelles, oh que oui. D’où croyez-vous que lui venait cette tendance à passer si brusquement d’un état d’esprit à un autre ? La bipolarité, oui, c’est ce qui s’en rapprochait le plus. Elle cligna des paupières, reprenant progressivement pied dans la réalité.
« Je dirais qu’ils m’ont dérobé plus de choses qu’ils ne m’en ont laissé. J’ai changé… probablement sans retour possible.»
Cette révélation était lourde de sens. Elle n’avait pas toujours été ainsi, si haineuse et méfiante. Avant sa capture, elle ne haïssait pas tant les humains. Elle ne les appréciait pas à cause de leur propension à tout saccager sur leur passage, mais elle n’en était pas au point de désirer ardemment leur extinction, loin de là. Elle les ignorait la plupart du temps. Elle vivait au fil des jours, vaquant à ses devoirs, sans joie de vivre particulière, mais sans être malheureuse. Elle ne souriait pas beaucoup, mais à présent… se souvenait-elle seulement comment sourire ? Elle ne l’avait pas fait depuis si longtemps que le souvenir s’était effacé de son esprit. La question était : pourrait-elle un jour redevenir comment avant ? Effacer les séquelles de sa captivité ? Non, elle ne le pensait pas. Après ce long moment d’introspection et de souvenirs douloureux, la kirin se remémora un détail. Elle termina sa bouchée avant de reprendre la parole, de nouveau elle-même.
« Tu as dit que tu étais un ange. Tu as été… déchu ? »
Elle avait vu ses ailes noires, et par défaut l’avait pensé démon. Elle n’avait pas imaginé que du sang de cette race céleste pût couler dans ses veines. Les apparences sont trompeuses, comme on le disait si bien. S’il avait été déchu suite à sa vendetta, elle trouvait cela désolant. Perdre son innocence et sa pureté d’âme à cause des humains… encore un de leurs crimes impardonnables. Ils revenaient toujours au centre de l’équation.
Wolfgang U. D. Enderstar Sang-Mêlé Ange Déchu & Démon
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Re: Not twice. Never, EVER. {Wolfy} | Mer 17 Juin 2015, 19:25
Not twice. Never, EVER.
Nayla & Wolfgang
Non, Wolfgang n'était pas vieux. Surtout si on compare à la longévité de beaucoup d'autres être de cette île. Et pourtant, était-il vraiment comparable à un enfant ? Pas sûr. Dans un sens, il avait tellement vécu de choses en si peu de temps, quelques années avaient suffit à le changer. Cela aurait pût être très marrant tient. Qu'est-ce que cela donnerait si on s'imaginait qu'il rencontrait Nayla avant de devenir ce qu'il était ? Ou mieux encore. Avant qu'ils ne changent tous les deux. Un enfant pur et innocent de nature joyeuse et un peu blagueuse, voilà qui change de cet espèce de cas sociale qui ne parle parfois que pour sortir des choses absolument hors-sujet par rapport à la situation. Comme par exemple proposer un jus de fruit à une fille en train de vider de son sang sur son lit peut-être, c'est pas mal non ? Mouais. Enfin, ne l'accusez de rien, elle se portait bien hein. Le preuve il était au restaurant avec elle. Et le mieux encore, c'était qu'il en train de pas mal parler de lui le bougre. Mais si je vous jure ! Il était clairement en train d'en dire plus à cette fille sur ce qu'il avait pût vivre qu'à n'importe qui. Des silences, des mensonges, voilà souvent ce qu'il voulait bien fournir comme information. Mais là, les phrases se formaient d'elle-même. Les mots sortant presque instinctivement de sa bouche. Comme si c'était naturel de lui raconter ça. En fait. Peut-être se sentait-il proche d'elle. De cette fille haineuse envers les Hommes, méfiante et profondément marquée et blessée par eux. Comme lui quoi. Qu'avait-elle vécu ? Il se posait réellement la question, bien que cela soit particulièrement indiscret. Alors voilà, il pouvait bien raconter ce qu'il en était pour lui. Non sans la choquer. La pauvre. Devait-il éviter quelques détails de son récit ou bien ? Comme par exemple son jeune âge lorsque cela lui était arrivé. C'est alors qu'il se souvint qu'il se demandait qu'elle âge elle pouvait avoir... Trop de questions.
Il la laissa s'exprimer cependant. Poser des questions qu'on pourrait qualifié de logiques suite à ses propos. Pour enfin approuver son geste. Tout détruire avant de partir. N'avait-elle pas eut cette chance également ? De détruire ce qui l'avait fait souffert, avec rage. Bien que ce point de vu ne l'étonnait guère, il ne pût s'empêcher d'esquisser un sourire en coin. Il appréciait ce genre de réaction face à cette violence relâchée, cette pulsion, ces envies de meurtres. Qu'on laisse malgré soit s'accumuler pour exploser. Rendant alors la personne quelques peu instable. Peut-être fou ? Dans un certain sens...
Peut-être trop longtemps. Assez pour m'y faire aussi. Dix ans. Un peu plus peut-être. Je n'avais pas vraiment la notion du temps.
Cinq à six ans enfermé dans un hôpital, sans de contact externe, dans un misérable objet que l'on étudie et que l'on garde précieusement et jalousement. Quel change en même temps. Un ange. N'est-ce pas rare ? Unique ? Non pas vraiment. Mais pour les humains si. Mais il était à peu près certain d'avoir un peu moins de quinze ans quand ça lui était arrivé donc bon. On est pas à une ou deux années près. Il garda le silence sur sa pensée. Sa question de toute à l'heure, sur les responsable du mal qu'avait pût subir Nayla, il était certain.. de pouvoir la ressortir plus tard. Et cela ne loupa pas. En effet. Leurs histoires avaient de quoi couper l'appétit. Pourtant, il termina son plat, avec un calme presque déconcertant. Mais il était attentif. Très. En fait, il avait presque le désespoir de ne pas avoir un humain sous la main juste pour calmer ses nerfs. Mais ils sont loin, impossible d'en trouver un. Ce n'est qu'une fois son repas terminé et surtout qu'elle tu finit de raconter son calvaire. Que les baguettes se brisèrent alors entre ses doigts. Sans même réellement s'en rendre compte. Pourtant, son regard n'avait pas décroché une seule fois ceux de Nayla. Démontrant alors une certaine colère et surtout compassion. Il ne comprenait pas. Il n'avait jamais été le seul à subir ce genre de chose et ne serait certainement pas le dernier. Mais alors pourquoi ? On lui avait trouvé pour sa part une pseudo raison scientifique. Et pour son cas à elle. Qu'en était-il ? Tout ce qu'il y voyait, c'était de la torture purement et simplement. Parce qu'ils sont différents d'eux. Plus fort certainement et cela les effraient. Voilà pourquoi il faisait partit de ceux qui pensaient qu'on ne peut pas vivre pleinement comme on le voudrait parmi eux. Reposant alors ses débris de baguettes calmement sur la table. L'air de rien. Il s'accouda alors pour s'appuyer sur ses mains. Ayant du coup un léger mouvement qui le rapprocha d'elle pour toujours l'observer. Là. Il posa sa question, calmement.
Hm. Et. Sans vouloir en remettre une couche, quel était leur pseudo-excuse pour eux ? Ils en ont toujours une. J'avoue ne pas comprendre. Enfin, cette bêtise doit m'échapper. Et... As-tu pût te venger ?
Il haussa les épaules pour finalement repousser alors son bol un peu plus loin sur la table, comme pour indiquer que si un serveur voulait le récupérer il pouvait. Il était passé de la rage, à la compassion à genre, « tant pis ». Ils doivent se reconstruite comme ils peuvent avec ce qui leur ont laissé. Ou sinon mourir. C'est aussi simple que ça. Il y avait songé plusieurs fois. Une fois sortit. Seul dans les rues. Mais il était bien trop têtu et hargneux pour ça. Même si cela ne l'avait pas empêché de goutter à la mort une fois. D'ailleurs. Elle semblait surprise de son statut d'ange, non sans raison remarque. Demandant alors s'il avait été déchu. Il mis quelques instants à répondre. Avant de rire, encore une fois. De façon incontrôlé, tel un être ayant perdu une parcelle de raison et riant devant cette perte. Ce qui faisait de lui un être pas si fou que ça visiblement -impression de faire compliqué ce soir!-.
He he... En effet. Un petit ange joyeux, certainement bête, un enfant quoi. Mais c'est normal que tu ne l'ai pas remarqué. J'ai été déchut à l'âge de quinze ans. Pour finalement finir au bout d'une corde cinq ans plus tard. Ainsi, tu peux facilement en déduire que l'ange a été dévoré il y a bien longtemps.
Même physiquement. Cela l'avait changé, dans son style, ses cheveux avaient terriblement poussés et il les gardaient ainsi. Ses yeux étaient d'un magnifique doré avant, maintenant ils étaient couleur sang. Attrapant son verre d'eau pour faire comme s'il trinquait à quelque chose, alors que ce n'était que de l'eau et qu'il ne trinquait à rien du tout. Il ajouta.
De toute façon. Faut vivre avec, ou alors mourir de ce qu'ils ont laissé derrière eux.
Cette folie dans son regard, certainement celle présente également chez Nayla, s'exprimant alors dans sa violence parfois subite et incontrôlé. Cette chose qui le rendait juste... Original. Parfois quelques peu indécis. C'était toute sa souffrance qui l'avait façonné ainsi. Il ne le dit jamais, il vit ainsi. Mais à Nayla, il avait au final tout dit. Parce qu'elle lui ressemblait. Un peu certainement. Il en était persuadé. Et mine de rien. Cela ne pouvait que lui faire du bien sa présence.
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Re: Not twice. Never, EVER. {Wolfy} | Ven 19 Juin 2015, 22:19
Quel âge avait-il, au juste ? Elle ne lui avait pas demandé, n’en voyant pas l’utilité, mais à présent, elle s’interrogeait sur le temps qu’il avait passé entre les mains malsaines de ces humains, et plus que tout, quel âge il avait à ce moment-là. Comme c’était étrange, quand elle y songeait… elle ne s’était pas autant intéressée à un être magique depuis Arwenn et Allen, les deux seuls véritables amis –mortels - qu’elle comptait. Elle lui donnerait à peine plus de vingt ans. Enfin, elle était mieux placée que quiconque pour savoir que les apparences ne signifiaient rien tant qu’une prospection de l’âme de son propriétaire n’était réalisée… cependant, une voix lui soufflait en son fort intérieur qu’il paraissait réellement son âge. La première réponse de Wolfgang l’avait mise sur le qui-vive, quant à son existence passée. A présent elle redoutait presque la vérité. Pourquoi, elle qui ne daignait pas s’inquiéter du commun des mortels ? La seconde réponse du démon chassa ces interrogations de son esprit, assénant un nouveau coup, gonflant d’avantage la haine et le mépris qui lui inspiraient les humains. Nayla resta un instant interdite, la bouche-entrouverte. Puis elle réalisa tout le sens de ses propos.
« Dix ans, mais… tu ne devais être qu’un enfant ! »
Un intense sentiment de révolte la saisit, plus violent, nettement plus puissant que par le passé. Elle attribuait peu d’attention aux enfants, les trouvant pour la plupart agaçants avec leurs babillages incessants. Ce n’était pas pour autant qu’elle leur ferait du mal, bien au contraire. Ils étaient encore innocents et naïfs, fragiles et insouciants. S’en prendre à des êtres aussi vulnérables relèverait de la plus vile félonie, et d’une lâcheté sans pareil à laquelle elle n’aspirait aucunement, son cœur loyal et honnête luttant contre ce genre de comportement misérable. Alors, l’idée qu’on pût s’en prendre à l’un d’entre eux la révulsait, la répugnait, au plus haut point.
« Comment peut-on s’en prendre à des êtres aussi vulnérables ? Misérables ! »
Elle avait craché le dernier mot, ses traits déformés par la colère, tel un serpent aspergeant sa proie de venin. Le sien était destiné aux humains, mais à quoi bon ? Ils n’étaient pas là, et sans doute personne ne parviendrait à infléchir leur déraison. La rage bouillonnait à nouveau dans son cœur, tandis qu’elle imaginait un enfant aux cheveux noirs et aux prunelles sanguines finir entre leurs mains, subir de terribles tourments. Quelle enfance détruite, consumée par la souffrance et la haine ! Elle ferma les yeux, les traits crispés, développant un effort considérable pour se maîtriser. Lorsqu’elle les rouvrit, elle croisa son regard. Pourpre, chaud, apaisant. Elle le fixa un certain temps avant de sentir la colère refluer. Elle s’étonna encore une fois de cette étrange faculté qu’il semblait exercer sur elle, celle de la calmer aussi facilement. Elle s’en interrogerait plus tard. Elle avait un repas à terminer, même si le cœur n’y était plus. Puis elle en vint à raconter son propre calvaire, le regard égaré, l’âme en peine sous le flux de souvenirs qui se rappelaient à elle. Ce fut un claquement sec et sonore qui brisa net les images dans son esprit. Surprise, si brutalement ramenée à la réalité, ses yeux se portèrent immédiatement vers l’origine de la perturbation. Wolfgang tenait entre ses doigts ce qu’il restait des baguettes, brisées d’une poignée d’une force impressionnante pour séparer en deux ces deux morceaux de bois. Elle entrouvrit la bouche, avant de relever les yeux pour les plonger dans ceux du jeune démon. Ce qu’elle y lut la surprit d’autant plus. Une immense colère se bataillait avec une sincère compassion. Pourquoi, elle qui ne devait rien représenter à ses yeux ? celui-ci s’accouda sur la table, se rapprochant ostensiblement de la kirin. Elle n’esquissa pas un geste, cependant cette soudaine proximité la mit mal à l’aise. A ses paroles, une ombre menaçante voila le regard de la mythologique. Se venger… ce à quoi elle aspirait depuis son évasion.
« Ils m’ont trouvé endormie sous ma forme animale. Alors, ils cherchaient des réponses à leurs questions futiles. Qui j’étais, ce que j’étais, s’il y en avait d’autres, tout… ils voulaient tout savoir. Mais je ne leur ai jamais donné une seule réponse. »
C’était comme une fierté pour elle, d’avoir résisté à tous ces mauvais traitements sans leur donner une seule fois ce qu’ils désiraient. C’était même sa seule consolation dans cette histoire. Elle renfila avec dédain.
« Peut-être avaient-ils d’autres motivations encore, mais je n’en ai jamais eu vent. Et je n’en ai rien à faire. La seule chose qui compte à mes yeux, c’est de retrouver leur chef, ce général… Malgré mes efforts il s’est enfui le jour de ma libération, et le portail qui m’a menée ici s’est dressé sur mon chemin sans que je puisse l’éviter. »
Non, elle n’avait pas pu se venger… mais elle ne désespérait pas. Un jour, à force de recherches effrénées, elle finirait par retrouver sa trace. Son âme ne trouverait aucun répit sans ça. Elle savait pertinemment que le tuer, le faire souffrir ne lui rendrait pas ses années dérobées, mais elle avait besoin de lui faire ressentir son tourment, de lui faire comprendre l’erreur qu’il avait commise de la traiter comme une bête. Et surtout, elle voulait voir l’expression de son visage lorsqu’il rendrait son dernier soupir. Non. Elle n’abandonnerait jamais. Mais elle ne délaissait pas son devoir pour autant. Nayla retrouva ses esprits et une fois plus sereine, interrogea Wolfgang sur sa nature anciennement angélique. Il laissa échapper un rire, ce qui surprit Nayla. Elle ne le comprenait pas sur ce point, comment arrivait-il à en rire ? La kirin ne pourrait jamais, elle… D’autant plus qu’il avait péri une fois, et à cause des humains, encore ! Nayla hocha la tête à sa dernière phrase, néanmoins révoltée.
« Tu as été déchu après ton évasion n’est-ce pas ? Tout ça… C’est triste. Et tellement injuste. »
Nayla avait un profond sens de la justice. Alors pour elle, qu’un enfant perdît son innocence et sa pureté d’ange lui paraissait intolérable… Mais si elle pouvait défendre et protéger la faune et la flore aquatique au nom de Poséidon, elle ne pouvait en revanche pas s’imposer en tant que justicière. Ce n’était qu’une injustice de plus, parmi tant d’autres, et pourtant cela la touchait plus que de coutumes, étrangement. Ainsi donc, il était revenu à la vie en tant que démon… Voilà au moins une part de justice dans cette terrible aventure, Hadès lui avait accordé une seconde chance. Cela ne fit que gonfler davantage son estime pour la caste céleste. Wolfgang laissa échapper une conclusion qui la marqua. Elle releva la tête, baissé jusqu’alors sur son bol vide, et plongea ses prunelles couleur océan dans les siennes.
« Nous ne leur ferons jamais ce plaisir. » déclara-t-elle d’un ton presque mystique.
Elle échangea avec lui un regard partagé entre détermination et… complicité. Non, elle ne laisserait pas ces chiens –et encore, quelle comparaison pour ces pauvres bêtes ! – lui pourrir la vie. Ce serait plutôt l’inverse d’ailleurs, mais si elle ne reculerait devant rien pour se venger du militaire responsable de ses tourments, elle ne se ferait jamais bourreau d’humains simplement pour les punir, ce n’était pas son rôle. Le serveur arriva sur ces énigmatiques paroles pour récupérer les plats enfin terminés. Il leur demanda s’ils souhaitaient poursuivre avec un dessert. Cependant Nayla n’avait plus faim, et, jugeait-elle, avait assez mangé pour se reconstituer. Elle hocha négativement la tête en le remerciant, mais ne parla pas pour le démon. S’il désirait manger autre chose elle n’avait aucune raison de dire non. De toute façon c’était lui qui payait… du moins pour aujourd’hui. Elle le rembourserait bien assez vite.
Wolfgang U. D. Enderstar Sang-Mêlé Ange Déchu & Démon
Coeurs : 84 Messages : 124 Couleurs : Wolfgang tente de parler en #BF3030 et Ghost l'encourage par télépathie en #9683EC J'ai traversé le portail depuis le : 26/04/2015 et on me connaît sous le nom de : Wolfgang Mon nom est : Wolfgang Uriel Demyx Enderstar. Il paraît que je ressemble à : Vincent Valentine de FF VII et à ce propos, j'aimerais remercier : Soraaa ♥
Re: Not twice. Never, EVER. {Wolfy} | Sam 20 Juin 2015, 17:14
Not twice. Never, EVER.
Nayla & Wolfgang
Une fois de plus, notre homme semblait l'avoir choqué dans ses propos. Pourtant, il ne racontait pas quelque chose extraordinaire. Du moins, il n'en avait au final pas l'impression. Ce n'était que la dure histoire de sa vie après tout... C'est peut-être un peu bête vu comme ça. M ais au final, notre avait certainement appris à vivre avec cette fatalité sur les épaules. Il avait vécu les choses ainsi, c'était normal. Enfin pas à l'origine. Mais maintenant si. C'était passé, qu'il le nie ou pas ne changera rien à la chose. Dans le cas présent, il avait décidé de toute raconter à Nayla, comme si au final c'était naturel de tout lui dire à cette fille. Alors qu'il préfère ne pas s'étaler sur sa vie, là il ne ressentait pas le besoin ou même l'envie de lui mentir. Au contraire. Après tout, elle était certainement parmi celles les mieux placé pour le comprendre, elle avait vécu quelque chose de similaire. Mais quel âge avait-elle quand cela lui était arrivé ? Encore et toujours cette question sur l'âge. Faut vraiment qu'il pense à le lui demander en fait, cela lui éviterait bien des réflexions interne, bien que l'on dit souvent que l'âge d'une femme ne se demande pas, dire qu'il était persuadé qu'elle était bien plus âgée que son apparence le laissait présager l'excusait ? Moui on va dire que oui hein ! En tout cas, la pauvre semblait plus qu'outrer que d'apprendre qu'il ne serait visiblement qu'un enfant lorsque cela lui était arrivé. Eh oui. Dix ans. Un Crash d'avion avait suffit à faire basculer toute sa vie. On peut même dire que sans ce dernier, il serait probablement encore sur Terre tranquillement avec sa famille, à faire un boulot, ou alors des hautes études allez savoir. Et serait même bien plus joyeux et moins sombre. Certainement n'aurait-il pas détesté les humains comme il le faisait actuellement. C'est fou hein, comment un détail peut tout changer comme ça...
Sans détacher une seule seconde son regard du sien. À défaut de pouvoir dire des paroles réellement rassurantes sur ce fait. Ce qui serait concrètement lui mentir hein. Alors pour compenser, il la fixait dans les yeux. Tentait de se montrer le plus calme et rassurant possible uniquement avec ce regard. Et le pire c'est que cela semblait marcher. La Kirin passait de la colère visible et clair au calme soudain. Comme si le bleu de ses yeux passait de la mer la plus déchaînée au clame plat. Cependant il conclut son histoire en affirmant quelque chose. L'âge qu'il avait en y entrant et son âge à la sortie étaient bien les deux seules choses certaines qu'ils pouvaient confirmer. Après, les détails durant cinq ans, cela reste vague.
Exactement. J'avais dix ans. C'est certainement plus simple de détruire un enfant.
Mentalement. C'est ce qu'ils avaient fait en premier. Le détruire mentalement... Dès le premier soir ils avaient commencé. Et la suite n'avait été qu'un enchaînement pour lui. Pour finalement devenir ce qu'il était. Une longue mutation. Que Nayla avait certainement connu. D'ailleurs une nouvelle fois la raison des humains était flou et purement égoïste. Pourquoi étaient-ils obligé de s'en prendre aux autres pour satisfaire leur curiosité ? Ou alors pour une pseudo science. Quand est-ce qu'un jour l'être humain comprendra-t-il qu'il n'est pas fait pour être immortel. Jamais. C'est quelque chose qu'ils recherchent toujours bêtement. Le récit de Nayla ne pouvait pas l'aider à mettre de l'eau dans son vin le pauvre. Il en vint à ruiner la paire de baguette avec laquelle il mangeait. Simplement comme ça, avec une main. Il les avait rendu inutilisables. Enfin. Y a pire dans la vie quoi. Allez savoir pourquoi. Mais en l'imaginant tranquillement endormie sous les traits d'une immense créature pour se retrouver sous mauvais traitement dans une cellule des plus glauque pour obtenir une réponse le mettait en rogne. Autant qu'il était compatissant. Il faisait terriblement calme, et pourtant son esprit imaginait plus d'une façon de faire subir à un humain bien pire encore. Non. L'image de Nayla, cette femme blanche et d'une pureté éclatante souillé de rouge et de noir le dégoutait profondément. Comme il l'avait dit. Il faut être capable de vivre avec ça. Ne pas leur faire le plaisir d'être brisé. Mais ce n'est pas pour autant que la vengeance et à exclure. Au contraire. Notre homme était des plus satisfait d'avoir pût se venger comme il se doit. Contrairement à elle... Il tenta alors d'imaginer ce qu'il penserait s'il n'avait pas eut cette chance. Non. Impossible, c'est trop frustrant. Mais ces paroles lui fit sourire en coin. Une idée avait germée.
Bien que ne la disant pas de suite. Notre homme silencieux hocha la tête pour affirmer ce qu'elle disait. Oui. Ce soir là, lors de sa fuite, ses ailes blanches avaient changé. Après son vol en catastrophe, elles avaient perdu tout leur éclat pour devenir d'un noir profond. Actuellement si on le regarde, on se dirait certainement que cela lui va bien. Et trouverait que le blanc ferait étrange sur lui. Enfin. Il n'était pas non plus totalement à innocenter. Il trouvait. Dans sa fuite. Il avait tuer tout ce qui se présentait à lui. En brûlant le bâtiment, il avait certainement tué des personnes dans la même situation que lui. Même si on pourrait se rassurer en se disant que c'était certainement mieux pour eux de mourir que de vivre dans ces conditions.. Mais un jeune homme rongé par la folie ne se contrôle pas forcement.
Enfin. Ce soir-là j'ai brûlé l'intégralité du bâtiment, certainement y avait-il des cobayes autre que moi qui sot morts. Mais je n'ai pas réfléchis. Tuer et fuir étaient les seules choses importantes. Je pense que tu connais ça.
Son regard semblait vouloir signifier un truc du genre « n'est-ce pas ? ». Arrêté par l'arrivée du serveur. Notre homme laissa la demoiselle refuser en première, avant de nier à son tour. Il ne prenait quasiment jamais de dessert en fait. C'est pourquoi il demanda simplement l'addition. Avant de porter à nouveau son regard vers son invité du moment. Est-ce qu'il lui proposait ce qu'il avait en tête maintenant ? Et pour cette histoire d'âge ? Rah. Aucune transition ne lui semblait correct pour la deuxième. Mais si tu le connais un peu, tu peux déjà savoir que ce n'est pas ce genre de chose qui lui pose de problème. C'est pourquoi il demanda simplement.
Au fait. Ça peut paraître étrange posé comme ça, mais quel âge as-tu en fait Nayla ?
… Oui ben que voulez-vous que je vous dire ? Il avait droit de poser la question comme ça boum d'un coup... Il était certainement quel l'était bien plus que lui. Après si elle ne voulait pas lui dire hein, il n'allait pas la forcer à parler. Sortant l'argent de sa poche pour se mettre à compter et le donner au serveur qui les remercia d'un sourire polie et d'une courbette. Enfilant alors à nouveau son gantelet sur son bras gauche. Notre homme se leva pour s'approcher d'elle. Tel un secret, il lui souffla alors à l'oreille.
Je ne vais pas te retenir encore plus longtemps pour aujourd'hui je pense. Mais je pense que j'aurais quelque chose de potentiellement intéressant à te proposer la prochaine fois qu'on se voit. Dans trois jours c'est bien cela ?
Il se redressa alors. Pour simplement la regarder une nouvelle fois dans les yeux. Comme si c'était une habitude. Que tout devait se jouer obligatoirement dans le regard. Qu'ils n'étaient pas des grands bavards et pourtant parlaient sans forcément faire d'effort plus que d'habitude. Et quand ce n'est pas avec des mots, c'est avec les yeux. En tout cas. Il l'invita à sortir. A moins qu'elle ai quelque chose encore à ajouter. Mais après tout, leur prochaine rencontre était déjà planifié et dans peu de temps. Pas de quoi en faire un drame. Et très franchement, il était quasiment certain de lui proposer de l'aider à trouver cet homme. Et de l'aider à se venger comme il se doit. Elle le méritait bien...
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