Retrouvaille autour d'un bon repas! (PV Atsuo!)

Je restais sur place un peu, jonglant comme je pouvais avec les clients de la salle. Au mot jap, certains clients fusillait du regard le jeune homme. C'était un peu comme une insulte pour eux. Je gardais mon sourire essayant de calmer les tentions avec des gestes qui se voulait rassurants. Il se décidait pour une spécialité japonaise. Donc je savais qu'on avait des mangus déjà fait, il restait qu'à les réchauffé un peu. Je souriais et passait du côté de la cuisine. Je sortait la sorte de brioche fourré aux haricot rouges. Je savais que certains aimait moyen ce genre de choses. Alors je prenais une brochette de dango à trois couleurs pour avoir le sucré et le salé. J'étais plutôt confiant pour la suite. Il mangerai son dessert ou les deux, va savoir. Il avait dit lui-même qu'il se trouvait adorable pour son âge. J'avais bien envie de frotter ses cheveux. Je me retenais, car je savais que ça pouvait gêner les gens. Je riais donc à ses mots. Il avait ce côté pur, un vrai ange, bien qu'un peu farceur. Il devait tenir ça de son frère. Je lui rapportais le dessert et du thé, que j'avais fait par automatisme, j'ai l'habitude d'en servir à tout va. Donc, j'avais bien fait, vu qu'il en voulait encore. Je finissais par craquer et frottait ses cheveux blonds. Vraiment ce gamin est trop mignon. Dans le genre petit frère.

« Tiens, espérant que ça te plaira. Kik, ne te presse pas trop à grandir non plus. Bon appétit, jeune homme. »

Après il restait l'addition à faire, servir quelques clients, courir dans tous les sens dans la salle. Je m'installait à ses côtés quand c'était un peu plus calme. Un peu épuisé par tous ces allers et retours. Mais je savais que la fin de mon services ne serait pas avant deux bonnes heures. Je gardais mon visage heureux. Mais ma place près de ce gosse indiquait bien que je le faisais pas que pour sa bouille mignonne. Pourtant, j'avais de l'endurance. Mah ce n'était pas si grave, il me reste qu'à renforcer mes muscles. Plus de balades dans la forêt s'imposait, sou forme humaine, car sous forme loup, c'était différent. Je me demandais bien comment il avait su que je travaillais à cette heure ou c'était un beau hasard. Après tout, c'était possible. Je passais une main sur la table. Identique à celle que j'avais coupé. Il riait un peu en la regardant.

« C'est à ton goût ? »

Je demandais ça après un moment de silence un peu gêné. Je savais que pour discuter de banalité, je ne suis pas encore habitué. Vu que mes amis étaient peu nombreux. Je me disais que le nombre m'importait peu, vu que pour moi, ils étaient important, pas autant que Logan, mais lui, c'est exceptionnel. Je souriais comme un con en pensant à lui. Puis je riais. Je lui souriais, sortant de mes pensées.

« J'espère qu'on se reverra encore. »

Ce n'était pas la dernière fis que je voyais ce sourire si innocent et pur, loin de tous ceux que me faisait les gens en réponses aux miens. Souvent creux. Je le savais. Je gardais toujours espoir de voir une certaine franchise dans leurs visage. Je me demandais si je l'avais un peu trop gâté, mah, ce n'était pas si grave que ça. Je ne regrettais absolument rien. Il aimait tout ce que je lui donnait, la preuve que ce n'était pas un garçon difficile. C'était tant mieux. Car j'aimais cuisiner pour les gens que j'aime. C'est d'autant plus agréable quand celui qui mangeait le faisait avec bon cœur. Je restais assis à l'observer déguster les plats que j'avais fait des mes mains. Il aimait beaucoup. Je gardais mon grand sourire. Au moins, je n'avais pas à douter de la suite, de mon futur, après tout, mon chef m'avait dit de tenter de prendre mon envol. Si je ne tentait pas, je n'allait pas pouvoir tester des choses. Rendre fier le chef qui m'avait tout enseigné. C'était le but de plein de grand cuisinier. Je le faisait car je voulais qu'il s'exclame sur un de mes plats. Le chef était un dur à cuire. Il était heureux d'entendre le jeune homme li dire qu'il se reverrai. Il riait un peu en pouvant comprendre qu'il voulait son numéro de téléphone portable. Il fouillait ses poches. Sortant un vieil appareil, il avait facilement une dizaine d'années, mais il fonctionnait parfaitement, pourquoi le changer ? C'était ridicule.

« Tiens, j'ai un peu du mal avec ces choses. Je te laisse faire. Il est un peu vieux, mais au moins, je sais comment appeler. »

Lui et technologie, ça faisait deux. Il le savait bien. Il n'en avait particulièrement peur. C'est juste un peu complexe pour son cerveau simple. Il faisait entièrement confiance au jeune homme. Jugeant de toute manière que l'appareil devait pas valoir grand chose. Il prenait la vaisselle, laissant le jeune seul quelques minutes. Je revenais vite vers lui. Son chef ne pouvait pas lui reprocher de na pas avoir fait son boulot. C'était un jour de la semaine, pas un vendredi, où les couples se retrouvaient. Je rougissais légèrement en pensant à ça. C'était drôle de voir comme mes sentiments sont vraiment envahissant, même au travail, je ne pouvais qu'y penser. Je gardais cette information pour moi. Je posais une main sur sa tête. Mon sourire éclatant sur le visage.

« Alors t'y est parvenu à trouver mon numéro ? Et ajouter le tiens. Bien entendu. Je peux le reprendre ? »

Je tendais la main dans l'attente de récupérer mon téléphone de poche. Je l'utilisais tellement peu, que je me demandais même ce qu'il pouvait faire d'autre, sans trop oser chipoter dessus. Je savais qu'à la moindre mauvaise manipulation, il se retrouverai bloqué. J'en avais pas plus envie que ça. Je frottais doucement les cheveux blonds du jeune homme. J'étais vraiment content de passer du temps avec lui. Qu'importe si je devais cuisiner, en fait c'était mieux quand je le faisais.

Je souriais, mon téléphone portable n'était pas le meilleur sur le marché, mais j'avais saisi comment il fonctionnait grâce au gentil vendeur aux cheveux bruns. Il aimait l'entendre rire, ça avait un côté attachant, l'air de rien. Il lui disait que c'était déjà pas mal que je savais appeler, je devais bien ça à mes amis et mes futurs fournisseurs. Je regardais, il semblait être un peu inconnu face à la technologie lui aussi. Comme quoi ce qu'on disait sur les jeunes étaient faux. Ils n'étaient pas tous doué avec la technologie. Ce qui avait pour don de me rassurer un peu. Il finissait son travail et s'exclamait d'avoir réussi. Je prenais l'appareil avant de le glisser dans ma poche. Il retrouvait sa place. C'était pas mal comme ça. J'avais un autre numéro dans cet appareil, c'était comme si j'étais un peu plus populaire. Bien que je voulais pas spécialement l'être. C'était les Disneys, l'amitié était quelque chose de précieux. Pas autant que l'amour. Vu comment ces studios le mettait en avant. Il me remerciait pour le repas. J'avais donné tout ce que j'avais, comme d'habitude en fait. Je cuisinais jamais à moitié, sauf pour moi. Comme mon amoureux mangeait que peu du solide, je n'y faisais pas plus attention que ça. Il me demandait combien il me devait.

« Quinze drachmes, s'il te plaît. »

En faisant rapidement le calcul de tête des plats qu'il avait pris, c'était plus ou moins ça. Je ne suis pas un pro des additions. Ce n'était pas grave si il donnait moins que prévu. Tu n'allais pas réclamer plus d'argent. Bien que mon supérieur finirait par me demander des comptes avec son sourire qui me faisait plus rire qu'autre chose. Ce n'était pas ma faute si son sourire qu'il prétendait sadique créait une hilarité en moi. C'était encore bientôt les séparations, son jeune ami, qu'il considérait presque comme un frère, lui manquerait un peu. Pas autant que sa moitié, mais quand même. Il avait pris une place dans ma tête. Ce n'était pas rien. Je suis sûrement trop affectueux avec les gens. Je tendais un peu la main pour recevoir l'argent. Je cuisinais pas pour les drachmes, j'aimais le faire. Mais le restaurant ne pouvait pas fonctionner à la bonne humeur, sinon, comme disait le patron, je serait milliardaire. Je riais discrètement à cette pensée.

« Merci de ta visite, Kik, espérant te revoir avec autre chose que la nourriture en commun, quoique, ça me dérange pas tant que ça. »

Je riais comme un imbécile, cuisiner, je le ferai tant que je pourrai. C'était une façon de me détendre. Mon maître, c'était le rangement, moi c'était ça. Je reprenais mon souffle, rire me le rendait parfois court. Ce qui avait le don de me calmer un peu, mais pas peur de recommencer. La vie était assez morne comme ça autant rire un bon coup. Ça ne faisait de mal à personne. Du moins, je l'espère, mon but n'est pas de vexer quelqu'un ou de le mettre en colère. Je préfère largement être en paix avec les gens.