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 ۵ Re:Make ▬ Felix&Tia

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M-S
M-S "Tia" R. Harrison
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J'ai traversé le portail depuis le : 07/09/2014 et on me connaît sous le nom de : Misha Mon nom est : Melissa-Sirius Ramsey Harrison, dite "Tia". Actuellement je suis : perdue. Il paraît que je ressemble à : originaux (glumish+yuumei) & Emily Rudd (IRL) et à ce propos, j'aimerais remercier : Skullkid bae ♥ (vava) + myself (signa+gifs profil) + MISS AMAZING ♥ (gif signa)
۵ Re:Make ▬ Felix&Tia | Dim 07 Déc 2014, 22:10



Re:Make

La petite brune fourre rapidement l’étui de ses lunettes dans son sac, met celui-ci sur son épaule et court jusqu’à la porte, où elle enfile ses chaussures à talon. Sur le côté interieur de la porte se trouvait un miroir, devant lequel elle se regarde un instant; elle n’avait pris la peine que de changer ses vêtements - et encore - depuis qu’elle avait quitté la scène. Ses cheveux étaient toujours tirés en arrière en un chignons serrés, auparavant décoré de bijoux verts et blancs, et ses yeux surmontés de différentes nuances de verts et d’argenté, ses longs cils à peine allongés et leur base noirci d’eyeliner. La fillette avait tout de même pris soin de retirer le bronzer sur les côtés de son visage et sa peau était aussi pâle qu’au naturel.
J’y vais!
Elle claque la porte avant que les autres danseuses n’aient le temps de lui répondre, et dévale les marches menant à l'arrière-cour du théâtre, les écouteurs de son portable vissés sur ses oreilles. Le temps commençait à se rafraîchir, mais elle ne sentait pas vraiment le vent caresser son visage, son écharpe serrée contre elle. Sirius sort de la cour, saute par dessus une petite barrière et se met à courir dans les rues pavés de Chloris, tout en détachant d’une main son chignon, jetant les épingles dans son sac. Elle atteint la sortie de la ville en moins de cinq minutes grâce à sa vitesse accrue, et accélère sa course à travers la plaine: elle avait promis à Felix de venir chez lui à 15h, et il était déjà 14h45; la petite devait se dépêcher pour être à l’heure, puisqu’elle était un minimum ponctuelle.

Elle franchit les portes de la ville à 55. Les grands portes ouvertes, séparant la plaine et la grande avenue proche du marché lui rappellait toujours, il y a deux mois de cela, son arrivée sur l’Île, Eros la rattrapant au vol et lui faisant visiter la capitale. Le souvenir du jeune DIeu au sourire ravageur et débordant de gentillesse fit sourire la petite, alors qu’elle continuant de courir dans les rues pour arriver à l’adresse du jeune garçon blond. A peine essoufflée, Sirius tape le digicode, entre dans l’immeuble et s’arrête dans le hall. Un autre miroir lui faisait face, elle regardait la fille qui la fixait. La brune n’avait pas l’habitude de se voir ainsi; elle n’était plus aussi mignonne et atandrissante que d’habitude, avec ses lunettes et ses cheveux en bataille, mais ses cheveux coiffés et lissés lâchés sur ses épaules en une longue cascade jusqu’en dessous de ses hanches, ses yeux allongés et ses longues jambes mises en valeur par les talons la rendaient belle. Ce qui l’étonnait elle-même, puisqu’elle ne se trouvait pas spécialement belle. Machinalement, Sirius passe une main dans ses cheveux en cherchant à les ébouriffer, puis hausse les épaules et grimpe les escaliers jusqu’au troisième étage.
Ses doigts frôlent la porte; elle s’apprête à frapper contre, mais se retient au moment où une mélodie passe à travers sa musique. Elle retire un écouteurs, les range tout les deux dans sa poche en arrêtant son morceau - Re:Make de One Ok Rock, un groupe de rock japonais découvert récemment qu’elle adorait - et constate qu’une mélodie de piano s’échappait de l’appartement dans lequel elle avait rendez-vous deux fois par semaine. La fillette hésite quelques instants avant d’ouvrir la porte timidement, sans faire de bruit pour ne pas déranger. Elle était à peine en retard, peut-être que Felix avait décidé de l’attendre en jouant du piano. Avant de franchir le pallier, elle retire ses chaussures et les tiens dans sa main pour ne pas faire de bruit, ferme la porte doucement derrière elle et traverse la salle principale, toujours aussi désordonnée que d’habitude, pour se rendre à la source du bruit.

Le piano ne venait pas de sa chambre - en même temps, elle y était déjà entré et n’avait pas vu de piano - mais d’une pièce à côté, dont la porte, entrouverte, laissait passer la mélodie jusqu’au salon. Sirius pousse la porte et passe la tête par l'entrebâillement. Assis devant son piano, Felix était dos à elle. Elle voyait ses mains parcourir les touches noirs et blanches lorsqu’il faisait des sons plus graves ou plus aigu, mais sa carrure, bien que mince, ne la laissait pas voir le reste. Elle dépose son sac à ses pieds et s’appuie contre le mur, le visage émerveillé tourné vers le blond. C’était tout simplement magnifique.


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Re: ۵ Re:Make ▬ Felix&Tia | Lun 08 Déc 2014, 22:02

Re:Make
tia&felix
Aujourd'hui, Felix finissait les cours plus tôt. Comme tous les vendredis, en somme. Comme tous les vendredis normaux, plutôt. Et comme tous les vendredis, il se contenta d'entrer dans sa chambre ordonnée -à noter qu'il s'agissait de la seule pièce rangée de l'appartement, le reste étant entre l'apocalyptique et le potable-, de poser son sac sur le lit, de jeter sa veste sur sa chaise, et de sortir des cours. Pas pour réviser, non; pour ça, il pourrait bien y griller son samedi. Ses devoirs occupaient généralement les soirs de semaine ou les samedis, et ce, même s'ils n'étaient pas finis après -Felix était l'élève modèle par excellence. Encore est-il qu'on était toujours sur ce pourquoi il sortait ses affaires de cours un vendredi à midi, alors que le vendredi, il le passait généralement à glander -avec Adèle quand elle ne bossait pas. Et bien en fait non, son vendredi après midi, il ne le passait jamais à glander, et ce depuis un mois. Un mois qu'il passait du temps sur ses cours, et pas pour ses révisions. En fait, il les donnait à Tia, ses cours.

S'affalant sur le matelas, l'adolescent souffla bruyamment. Il n'avait pas faim. Comme d'habitude. Mais il fallait bien qu'il mange un truc, s'il voulait être un minimum productif -il en profiterait pour faire son exercice de maths tiens. Alors après avoir fait l'otarie un moment, ou la larve, ou la serpillière, bref même combat, il se releva. Enfin il commença par se mettre sur le dos, à contempler son plafond, puis il se releva. Habitué à cuisiner pour lui depuis qu'il vivait avec Adèle -un des défauts de leur collocation d'ailleurs, mais dont il ne se plaindrait à présent plus-, il se prépara son repas composé d'un sandwich, parce qu'il avait la flemme là, et fila dans sa chambre pour sortir les papiers dont il avait besoin. Il ne savait plus trop ce qu'ils avaient prévus, mais bon, il s'en sortirait au moment venu. Comme d'habitude. Après avoir un peu ragé d'avoir mis des miettes partout, tout essuyé puis balayé, et terminé son repas des plus légers -mais bourratifs, pour lui-, l'adolescent s'affala de nouveau sur son lit. Regardant son réveil, il avisa qu'il lui restait plus d'une demi-heure devant lui. Or, il savait la jeune fille ponctuelle, donc c'était une demi-heure, avec plus ou moins cinq minutes de marge. Pas plus. Il n'allait donc pas se lancer dans une occupation qui lui prendrait trop de temps. Puis vint l'idée.

Il allait jouer.

Se redressant, il bondit sur son bureau, en ouvrit le second tiroir, en sortit un classeur, qu'il déposa sur son bureau. Il tourna rapidement les pages, connaissant presque par cœur chaque morceaux qui passaient rapidement sous ses yeux, jusqu'à s'arrêter prestement, un sourire satisfait aux lèvres. Ayant donc trouvé son bonheur, il retira la partition, et partit vers sa petite salle de jeu privée, le tout en laissant le classeur sur son bureau. La pièce était voisine à sa chambre, et il y pénétra donc le plus rapidement, guilleret; le piano le mettait réellement dans cet état, si. Il avait la sensation que la musique ne mentait pas, jamais, qu'elle résonnait le plus sincèrement, elle et sa perfection faisant vibrer tout son être, de façon égale pour tous. Bon, peut être était-ce plus évident chez un passionné, mais il savait que personne ne pouvait lui être totalement insensible, à la musique.

Il s'assit donc devant son piano droit clair, posa les partitions devant lui avant de s'asseoir; il réinstalla correctement les feuilles, puis, satisfait, il découvrit les touches de leur protection de bois, avant de faire craquer les articulations de ses doigts -ce qui est mauvais, il le sait- et sa nuque. Puis vint le sourire de Cheschire, et les premières notes. Il aimait tant jouer, se sentait si libre, ailleurs, juste loin de cette réalité des moins agréables par moments... C'était ce que l'on recherchait dans un bon bouquin, ou même dans une drogue. Lui, la sienne, c'était le piano. Il n'était pas le plus doué de la Terre, ni le plus prodigieux, non; il travaillait dur, et était en plus de cela assez doué, ce qui donnait des résultats agréables, il fallait le dire. Une chose pour laquelle le jeune garçon se sentait fier, une chose qu'il savait avoir le droit de se sentir fier. Fermant les yeux, il finit par se laisser complètement emporter; il fallait dire qu'il venait de passer les moments sur lesquels il avait le plus de doute et que, pour le reste, Felix connaissait la partition par cœur. Et c'est ainsi que, emporté, il ne se rendit pas compte de l'arrivée de son amie. Il ne l'entendit ni ne la sentit arriver, bien trop absorbé par sa musique, sans avoir vu le temps passer. Une demi-heure, c'était trop court pour jouer juste quelques morceaux. Il pouvait après tout y passer une après-midi entière -quoi qu'à la fin il était un peu hs quand même.

Puis, il finit par réatterrir. Un souffle, un sourire satisfait et rêveur, un regard pétillant, Felix releva les yeux vers sa partition, qu'il avait presque oublié au final, puisqu'il avait enchaîné avec d'autres morceaux qu'il connaissait de tête. Il se contenta de hausser les épaules, puis de prendre les papiers. C'est à cet instant, sans raison, qu'il tiqua. Hé, cela faisait combien de temps qu'il jouait, au juste...? Il se releva vivement, se retourna. Et eu un hoquet de surprise. Tia -TIA ??- était là. Bon, déjà, elle était là, dans la pièce, derrière lui, à l'écouter, et il n'avait rien entendu. Il se sentait un peu con. Et mal à l'aise. Il n'avait plus l'habitude qu'on l'écoute -Séréna avait commencé à le désensibiliser, mais c'était pas encore trop ça-, déjà. Et puis en plus. Ce n'était pas "la" Tia. Enfin, pas celle qu'il avait l'habitude de voir. Pas la fille à la touffe informe et aux fringues un peu gamines et désordonnées qui lui donnaient un air cutie, mais pas... Femme. Felix ouvrit la bouche, avant de se dire qu'il devait avoir l'air puissamment con. Il se sentit rougir, puis se ressaisit. Tia, c'était sa première amie, depuis Morphée, la seule qui ne soit pas un animal donc. Il la voyait un peu comme une soeur. Alors ses hormones -déjà, mais depuis quand elles existaient, jure ?- elles pouvaient aller vivre dans une maison en carton. Tia, c'était euh... Ok, une fille, certes. Cela allait devenir compliqué.
« Ti...a ? Tu ? Oh, tu reviens d'une représentation, c'est ça ? Ça te va... Bien. »
Il se sentait con, con con con, tellement con. Il avait envie de se taper le crâne contre le mur le plus proche. Plusieurs fois. Il toussota histoire de reprendre de la contenance. Il fallait dire qu'il n'avait pas vu ses hormones s'activer très souvent, l'adolescent. Il n'avait pas été beaucoup confronté à des... Filles. Ce qui expliquait même la question de la sexualité, puisqu'il n'y avait jamais songé de près ou de loin.

Bon au moins, on savait que ça semblait pencher vers l'hétérosexualité. C'était déjà ça.
« Désolé, je me suis laissé... Enfin laissé emporté... Ha ha... »
Il se sentait mal à l'aise. Ça n'allait pas le faire. Avec n'importe qui, mais pas avec elle, merde.
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Re: ۵ Re:Make ▬ Felix&Tia | Jeu 11 Déc 2014, 23:05



Re:Make

Felix ne l’avait pas entendu entrer et continue de jouer plusieurs bonnes minutes; Sirius avait toujours été discrète quand elle le voulait, et elle se calait à présent contre le mur, écoutant avidement la mélodie jouée en faisant tourner autour d’un doigt une mèche de cheveux. Elle lui semblait tellement plus légère et soyeuse que d’habitude qu’elle crut quelques instant tenir du tissu de soie. La musique lui emplissait la tête, faisait voguer son esprit dans les confins du rêve éveillé, et quand elle s’arrête, la brunette semble descendre en douceur de son nuage de bonheur. Un petit sourire sur le visage, comme à son habitude, elle sursaute lorsque le blond se retourne d’un coup, sursautant à son tour. Il avait dut s'apercevoir de sa présence en un instant, et tendis qu’il ouvrait la bouche d’un air coincé, elle se remet droite et se balance légèrement sur ses pieds. Elle hausse les sourcils en voyant les joues du jeune garçon se colorer, et penche la tête.
Ti...a ? Tu ? Oh, tu reviens d'une représentation, c'est ça ? Ça te va... Bien.
Son petit sourire s’agrandit largement, elle s’entortille les doigts derrière son dos; les représentations la changeaient considérablement, si bien que même Krig avait du mal à la reconnaître quand elle rentrait chez eux.
Merci!
Elle replace une mèche de cheveux derrière son oreilles avant de jouer avec celle-ci, un peu mal à l’aise: elle ne l’avait jamais vu rougir, et n’avait jamais considéré le fait que Felix était drôlement mignon. Un peu comme Julian, mais en blond aux yeux bleus. Celui-ci toussote légèrement, la faisant se remettre droite, presque comme un garde à vous, et son attention retourne se plonger dans les yeux océans du garçon.
Désolé, je me suis laissé... Enfin laissé emporté... Ha ha...
Elle fait un petit signe de la main pour signifier que ce n’était rien, avant d’ouvrir la bouche pour parler un peu plus.
C’est rien! Et puis j’ai adoré, tu joues vraiment très bien...Tu en fais depuis longtemps?
Sirius avait toujours été de nature curieuse, allait chercher toutes les informations qu’elle voulait et pouvait avoir; en arrivant sur l’Île, elle avait rapidement reperé la bibliothèque et passait, depuis, le plus clair de son temps partagée entre celle-ci, le salon de thé où elle travaillait à mi-temps, le théâtre de Chloris pour ses repetitions, et l’appartement de Felix qui lui donnait des cours. Après tout, la petite n’avait jamais eus d’éducation à proprement parler, et ne connaissait pas les mêmes choses que les autres jeunes gens de son âge. Alors elle avait rencontré Felix, alors elle lui avait parlé, et il s’était proposé. Il lui prêtait ses cours pour qu’elle apprenne, et elle ne lui redevait rien, rien du tout, tout simplement parce que “tu es mon amie.”, qu’il avait dis. Elle, elle avait souris.
Et elle sourit toujours, alors qu’elle s’avance vers lui, laissant ses affaires au pied du mur. Ses pieds nus - elle n’avait pas pris le temps de mettre un collant après la représentation - frôlent à peine le carrelage froid tant sa démarche est légère; la salle était parfaitement rangée et donnait une impression de grandeur, ce qui tranchait nettement avec le reste de l’appartement. Elle arrive près de Felix et du piano, les mains derrière le dos jouant avec le bout de sa chevelure noir de jais - l’avantage de les porter très long.
C’était Walt de Yoko Kanno, non? Je crois l’avoir déjà entendu il y a quelques jours, mais je suis pas sûre.
Elle esquisse un autre sourire à la fois fort et doux dont elle avait le secret, son regard retournant vers le jeune homme.


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Re: ۵ Re:Make ▬ Felix&Tia | Sam 10 Jan 2015, 20:06

Re:Make
tia&felix
Felix n'aimait pas que l'on entre dans la pièce. Il appréciait encore moins qu'on ne l'écoute jouer. Et il détestait être pris par surprise de la sorte. Mais c'était Tia, alors c'était parfaitement acceptable. Il se sentait un peu con, franchement. Mais il le vivait bien, ça va. Rougissant, ne pas balbutier tenait presque du miracle. Et puis c'était quoi ça, d'avoir un sourire aussi lumineux, hein ? On se le demande. Elle le remercie, il se sent encore plus con - parce qu'elle est encore plus mignonne, 'voyez ? Il toussote, essaye - difficilement - de se reprendre. Fallait qu'il y arrive. Enfin ça serait cool. Il s'excusa, après avoir toussoté. Il la vit se redresser vivement quand il le fit, d'ailleurs. Ce qui le fit sourire et le détendit légèrement - très légèrement. Elle fit un petit signe de la main, et il leva un regard hésitant sur ses prunelles vives.
« C’est rien! Et puis j’ai adoré, tu joues vraiment très bien...Tu en fais depuis longtemps ? »
Et bim, shooting stars. Je sais pas ce que ça fout là mais j'avais envie de le caser quelques part. Bref, des paillettes vinrent immédiatement parer ses prunelles et chasser un peu - un peu - son malaise. On parlait piano là. Donc il allait mieux. Comme dans vachement super mieux. Il pouvait parler musique, et plus précisément piano, pendant des heures. Avec Séréna de préférence, certes, mais qu'importe l'interlocuteur, du moment qu'on parlait du clavier aux touches noires et blanches, des étoiles s'allumaient dans ses yeux couleur océans. C'est ce que l'on appelle passion. Et puis en plus, il adorait parler avec Tia. Elle était gentille Tia, elle était souriante, elle était simple. Peut être était-ce pour cela qu'elle était sa seule amie. Oui Felix n'a qu'une seule amie, et c'est la reine des bisounours. Mais sinon, il le vit très bien.

Il l'a vit se rapprocher, et hésita à reculer. Quelque chose dans son apparence, trop femme peut être, l'intimidait. Il n'était pas habituée à celle qui lui faisait face; plutôt à une gamine souriante qui ne lui inspirait rien de plus qu'un sentiment vaguement proche de celui qu'il éprouvait pour son jumeau, lorsqu'il était encore là. Là, elle lui rappelait qu'elle était une femme, qu'il était un garçon - rappelons qu'il n'a que quinze ans -, et qu'il avait des hormones. Et putain ce que c'était chiant. Mais d'un côté, il se dit que ça allait passer; ça DEVAIT passer, de toute façon. Elle était son amie, celle qu'il n'était pas loin de voir comme une sœur. Et on est d'accord, l'inceste, c'est mal. Donc ses hormones iraient se faire voir, gentiment. Le temps qu'il ne réponde - comprenez qu'il était un peu en prise avec ses hormones - elle arriva devant lui, toujours son éternel sourire doux aux lèvres.
« C’était Walt de Yoko Kanno, non? Je crois l’avoir déjà entendu il y a quelques jours, mais je suis pas sûre. »
Felix darda son regard océan dans celui vert piquant de sa vis-à-vis. Oh, elle connaissait ? C'était excellent comme morceau. Enfin il adorait. Il l'avait entendu alors que sa tante l'écoutait; elle venait d'un ost d'un de ses animés, s'il avait bien compris.
« Yeah, c'est ça ! Tu l'as entendue où ? »
Felix recula pour s'adosser - ou à moitié s'asseoir sur - à son piano. Il était résistant, ça va, hein.
« Et pour répondre à ta première question, j'en fais depuis un moment, du piano. Depuis que je suis gosse. Mais j'aime pas qu'on m'écoute, en général... C'était, hm, vraiment bien ? Cool alors ! »
Il lança un regard en arrière, regardant cet espèce de reflet de lui-même dans le bois de l'instrument. Il fallait qu'il fasse ou dise quelque chose. Quelque chose d'UTILE et de CONSTRUCTIF.
« Tu... Tu veux qu'on aille dans ma chambre, pour les cours ? Ou tu préfères parler musique ? D'ailleurs, tu as du temps devant toi, aujourd'hui ? Si oui, je pourrais, disons... Te faire écouter quelques trucs. »
Il se sentit un peu plus rougir. Il essayait, il essayait sincèrement de passer outre la douleur et d'accepter simplement. Ainsi, en jouant pour quelqu'un d'autre, il irait peut être mieux. Il espérait du moins.
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Re: ۵ Re:Make ▬ Felix&Tia | Jeu 05 Mar 2015, 20:50



Re:Make

Son sourire était hésitant, en accord avec le ton de sa question, mais son regard restait confiant. Comme un livre ouvert où pointait son coeur tendre, elle soutient son regard azuré même si l’envie de le détourner l’efleur; sans savoir pourquoi, son visage d’ange et ses cheveux blonds l’hypnotisaient, plus que d’ordinaire où elle n’y accordait pas plus d’importance que nécessaire.
Yeah, c'est ça ! Tu l'as entendue où ?
Son ton décontracté la détend, elle reprend confiance en soi et en son sourire élégant, levant les yeux au plafond en réfléchissant à la question.
Mmh… Elle était sur le téléphone de Yuan, je l’ai écouté mercredi dernier.
Elle baisse l’index avec lequel elle avait tapoté ses lèvres charnues, s’appuyant avec délicatesse contre l’instrument, suivant le mouvement nonchalant de Felix.
Et pour répondre à ta première question, j'en fais depuis un moment, du piano. Depuis que je suis gosse. Mais j'aime pas qu'on m'écoute, en général... C'était, hm, vraiment bien ? Cool alors !
Sa voix avait quelque chose de gênée, mais elle ne soulève pas ce détail. Elle-même l’était, bien qu’elle ne comprenne pas bien pourquoi, et ne préférait donc pas en parler. C’était la première fois qu’elle sentait son coeur battre et le haut de son ventre pétiller sous ses vêtements; elle se demandait si, en soulevant son tee-shirt, elle verrait des papillons s’agiter sur sa peau, ou si elle imaginait juste cette sensation qu’elle ne savait agréable ou le contraire même. Elle sourit doucement, fixant sans vraiment s’en rendre compte les longs cils blonds du garçon qui, le regard bas, était tout de même plus grand qu’elle. Le fait qu’il ait deux ans de moins que Sirius n’était pas une chose dont elle se souvenait souvent, elle-même faisant plus jeune que son âge et n’étant pas très grande. Elle était plutôt petite par ailleurs et peu de personnes de son âge ou plus ne la dépassaient pas.
Tu... Tu veux qu'on aille dans ma chambre, pour les cours ? Ou tu préfères parler musique ? D'ailleurs, tu as du temps devant toi, aujourd'hui ? Si oui, je pourrais, disons... Te faire écouter quelques trucs.
Elle bat doucement ses cils, sentant le haut de ses joues foncer et sa poitrine se réchauffer. Pourtant la perspective d’aller dans sa chambre pour travailler les cours, ou passer du temps avec lui, n’aurait pas dut la gêner. Après tout elle avait l’habitude et, bien souvent, c’était ce qu’elle faisait, quand elle ne travaillait pas le soir au salon de Statice. Elle devrait d’ailleurs penser à inviter Felix à passer au café un de ces jours avec ou sans sa tante, même si la côté “barbe à papa” du bâtiment était assez spécial. Sirius, elle, adorait l’endroit, chaleureux et calme, avec la touche de fantaisie des employés.
J’ai tout mon temps, je ne travaille pas jusqu’à lundi! Doonc… C’est comme tu préfères. Je ne m’y connait pas trop en musique, ce n’est pas quelque chose qu’on apprend en lisant, il faut de la pratique, et je n’ai jamais touché d’instrument.
Elle effleure du bout des doigts le jolie piano, s’en détachant pour le contempler plus généralement. Les touches noires et blanches attiraient le regard et la boiserie de l’instrument était sublime, mais le reflet des yeux bleus la distrayaient. Bientôt elle ferme les yeux quelques instants, ses doigts quittant la surface lisse. Elle se balance quelques instants sur ses jambes, manquant de perdre l’équilibre, mais se rattrape sur le siège en rougissant, laisser échapper un petit “oups” entre ses lèvres.
J’adorerais t’entendre encore jouer.
Un sourire rêveur décore son visage, ses yeux mi-clos plongés sur le reflet du piano.


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