Se riait-il de toi ? Pourquoi te suivrait-il ? De quoi avait-il peur ? Certainement que tu tues. Encore. Et encore. Encore. C'était possible que tu le fasses, après tout. N'avait-il pas raison, à propos de toi ? N'étais-tu pas ce maudit assassin que tu refusais de voir ? Tu soupires. Il ne te quitterait pas, c'était une évidence. Comme si tu avais besoin de ça; le père que tu n'avais jamais eu, d'aussi loin que tu t'en souviennes. Il n'avait pourtant pas besoin de ça, un Dieu, ça avait des enfants, beaucoup d'enfants. Ils avaient facilement des relations, mettaient des femmes enceintes sans qu'elles ne bronchent le moins du monde. Alors pourquoi se chargeait-il de toi comme s'il avait besoin d'être ton père ? Brr. Mauvaise pensée.
Tu grimaces et lui tournes le dos, les mains dans les poches tu avances, au travers de la forêt. S'il veut te suivre, qu'il te suive, tu n'avais pas l'intention de rester auprès de ta victime malodorante encore plus longtemps. Quel intérêt, de toutes façons ? Son âme devait être bien haut. La culpabilité te ronge à nouveau et te glace le sang. Maudite morale à deux sous. Tu n'avais pas besoin de ça, encore moins de la figure de père qu'il semblait occuper. En fait, tu n'avais besoin de rien. Autrement que de te sentir légitime, ce que tu n'étais pas.
Tu ravales ta salive. Pourquoi fallait-il que tu le croises lui ? Pourquoi cette gamine a-t-elle hurlé ? Pourquoi t'a-t-elle croisé, simplement ? Ne pouvait-on pas te laisser simplement seul ? La bonne blague. La solitude, tu n'aimais pas ça. Tu t'y prélassais mais jamais n'y trouvais ton compte. Tu y vagabondais chaque seconde un peu plus et en souffrais davantage. Parle seulement. Il n'y avait là rien de plus terrible pour toi que d'être seul, peu importe tout ce que tu pouvais dire.
« Suivez-moi donc si ça vous amuse.. »
Fatigué, peut-être même agacé par ton propre comportement, tu baisses les yeux et les garde rivés sur tes pieds, s'enfonçant dans la neige. Qu'il te suive n'avait que trop d'importance, pourquoi faisais-tu semblant que ça n'en avait pas ? Pourquoi était-ce important pour lui de sauver des vies, si lui en retiraient encore plus que toi ? Tu ravales ta salive, une seconde fois, avant d'arrêter ta marche.
Tu n'étais pas cruel. Impulsif, oui. Mais certainement pas cruel ou impitoyable. Tu étais juste violent et bête. C'était la seule raison de ta culpabilité. D'être cet idiot trop agressif que tu avais toujours été. Tu étais faible, Jack. Trop faible pour assumer d'être un assassin.
« Pourquoi est-ce que ça vous tient tant à cœur ? Je ne dois pas être le premier que vous voyez tuer une gamine, si ? »
Je suivais le gars qui était content de quitter les environs, laissant son crime aux yeux de tous les gens qui passerai dans la forêt. Mes mots le touchaient un peu, ce n'était pas grand chose, mais les faits sont là. Il était égal à lui-même en disant d'un ton froid que je pouvais le suivre si cela était amusant. J'avais depuis longtemps quitter tout le fun de lui chercher des poux. Je le suivais pour voir si il allait encore tué. Bien sûr je me déplaçait en volant créant des vents pour me soutenir car c'est ainsi que je volais. D'autres avait des ailes, ce qui n'était pas mon cas. Il marchais avec fureur comme si mes mots l'avait mis si proche du sol qu'il se plaisait à le regarder avec insistance. Après un moment de réflexion, il s’intéressait à nouveau à moi. Alors comme ça monsieur n'aimait pas la solitude, pourtant il était bien plus que chaque mortel que j'ai croisé, pauvre chose. Ce n'est pas comme ça que tu aura des gens qui t'aime autour de toi ou alors une personne sacrément masochiste. Il râlait, il se demandait pourquoi c'était si important pour moi cette gamine. Je souriais doucement. Il voulait être ne pas être l'unique que j'ai vu tuer une gosse.
-Non, tu n'es pas le premier que je vois tuer, rassure-toi jeune mortel solitaire. Mais ce n'est pas comme cela que tu te débarrassera de moi, car je garde un œil sur toi. Tout acte à ses conséquences, si mister âge de glace préfère retrouver son gland comme Scrat, grand bien te fasse, si tu veux tuer Diego car ces blagues sont nulles, c'est mon affaire. Sache que j'ai vu pire comme mieux. J'attends de voir c que tu fera dans l’immédiat, si e te fait que ruminer, je finirai par prendre le large. Car je suis le genre de personne comme cela, non sans un petit moment humiliant pour toi avant de partir sauf que j'hésite entre deux méthodes. Car si tu crois que je suis juste là pour t'observer c'est à moitié vrai.
J'étais parti pour lui inspiré des gestes et des mots insensé jusqu'à ce qu'il voit une personne qui l'apprécie un peu, ce qui promettait d'être comique, oui, ce n'est pas bien de forcer les gens à faire des choses qui allaient leur foutre une honte de tous les noms. La réaction de cet homme face à tout cela oscillerai sûrement entre son blasement classique et l’énervement, je m'en frottais presque les mains, tellement c'était méchant de faire ce genre de chose. Puis il commençait à avoir un semblant de force de l'ordre sur l'île. Je n'étais qu'un dieu parmi tant d'autre. Je continuais ma poursuite, observant ce pauvre hybride. Il n'oserait pas s'attaquer à moi, j'étais trop puissant pour lui, pas besoin des vent pour lui faire peur. Mes autres pouvoirs pouvait très bien l'effrayer. Sanas non plus prendre mon marteau à taille modifiable que je portais sur moi. Alors mister âge de glace c'est quoi ton prochain coup ?
Le trouble s'installe lorsqu'il sort de sa tirade comme fier de te réduire au silence. Tu restes muet et infiniment fatigué, pris en défaut et détesté. Tu baisses la tête, tant honteux qu'agacé et marmonne entre tes dents pour ne pas te faire arracher tes mots. Tu ravales ta salive et avances, courbant ton dos, dans l'espoir qu'il finisse par t'oublier. Tu étais faible, Jack. Infiniment trop faible pour bomber le torse et te sentir fier. Trop faible pour te regarder dans le miroir et te sourire, te montrer ses canines pleines de sang. Trop faible pour oser te relever après avoir trébuché. Tu ne valais rien. Rien de plus que le monstre qu'il pensait que tu étais. Ou que tu étais. Te pensait-il impitoyable ? Te pensait-il orgueilleux ? Tu n'étais pas ça. Sans doute aurais-tu aimé.
En avançant, vaguement traînant, tu réfléchissais à un moyen de t'en débarrasser, outre le fait de ne rien faire d'intéressant. Sauf que là était le problème ; ils s'étaient tous mis d'accord pour te pourrir la journée. Tu avais cru à une mauvaise blague quand une demoiselle trébucha devant toi, poursuivie par un loup. Tu détestais ces bestioles. Tu serres les dents, imaginant le Dieu qui t'observait, riant de toi, de savoir ce que tu aurais du faire, si tu étais vraiment le monstre que tu prétendais être.
La bonne blague.
Ton regard se verrouille sur le canidé, sautant à la gorge de la gamine. Au lieu de quoi, il mord dans ton bras et tu grimaces. Ça t'apprendra à sauver des demoiselles. Tu le fais lâcher et grogne, le faisant reculer. Ton bras droit est en sang et te voilà à tendre l'autre à la gamine au sol. Elle ne comprend pas mais accepte ton aide et fuis aussitôt. Si ça se trouve, elle avait finalement plus peur de toi que du loup. Bah. Tu soupires.
« C'est bon, je sais, tu peux rire. »
Il était déjà en train de le faire, si ça se trouve. Pauvre petit léopard trop faible, trop bête pour comprendre. Les Dieux se jouaient de toi et toi, tu mordais à l'appât. Imbécile trop influençable par ses émotions.
Je regardais le jeune homme en face de moi, il fallait dire que ce type me courrait un peu sur le haricot. Je lâchais un petit soupir avant de me tourner vers l'horizon. Il se sentait faible, je le renfonçais un peu plus dans son mépris de lui-même. Je gardais en tête que cet homme avait tué une personne juste devant mes yeux. Je n'oublierai pas de si tôt ce genre de scène. Même si j'en avais vu beaucoup des meurtres. Le gars me fusillait du regard. Il me disait que je pouvais rire comme j'avais eu besoin de son autorisation pour le faire. Puis il partait tué une autre fille, qu'est qu'il avait sérieusement contre les nanas. Ce gars est gay, ah non, les pauvres mecs, ouais, si il hétéro je plains les nanas surtout si elles finissent comme ceux deux-là. Il faut être suicidaire pour aimer un type pareil, qu'on l'arrête, qu'ion le foute en prison, ah oui est-c que les mortels en ont construit, faudra demander à Hadès, nan, il serait encore capable d'aimer un type comme cela, bref c'était mort, j'allais pas jouer la nounou éternellement, ce n'était mon boulot, non mais et puis quoi encore. Je le fusillais du regard. Ce mec va sérieusement m’énerver. Il avait jouer les sauveurs juste pour se faire bien voir, je riais, oui. Il s'en prendrait toujours aux gens faibles. Quoique je puisse faire pour lui.
-J'ai ris, oui, seulement, je vois que tu as encore pour rien. Tu as voulu faire le héros pour te faire bien voir de moi. Je gardais l'espoir que tu t'améliore, mais tu le ferais pas. Parce ce n'est pas possible. Que tu sois calme cinq minutes. Ce n'était pas grand chose à te demander.
Je le regardais droit dans les yeux. Même si j'en avais qu'un œil. Je gardais un moment mon regard dans le sien. Il ne comprendrait jamais, joué les moralisateur servait à rien, il me restait plus que la méthode forte. Je soupirait avant d'utiliser mon pouvoir de la pesanteur, il se sentirait beaucoup moins puissant d'un coup. Bien qu'il tuait pour éviter de se sentir faible, mais la logique avec cet homme n'est plus de mise. Alors ce n'est important si moi aussi je ne suis pas très logique. Donc je faisais en sorte que son corps soit lourd, au poids que ses mouvements seraient compliqués, voire impossible. Je souriais doucement en regardant le jeune homme subir mes frasques, après tout ce n'était que cela. Un divin qui s'ennuie qui s'amusait à tourner en bourrique un mortel froid comme la glace. C'était bien moi de faire ce que je veux, j'aurai pu lui souffler qu'il est une personne plus adorable, mais cela semblerait trop étrange de le voir ainsi. Cela ne collait pas du tout avec le personnage. Sérieusement ce type quoi, un handicapé des relations sociale, voilà ce qu'il est. Il n'est rien de plus que cela, ne cherchons pas d'autre explications. Je restait en l'air parce que je n'avais pas envie de toucher le sol quand bien même, je l'aimais bien.
L'air devient pesant et oppresse ta poitrine. Tu serres les dents en sentant tes forces te quitter et te fige dans ta marche instable, les épaules carrées de devoir supporter le poids de.. le poids de quoi ? Il est là, se riant de toi, de ta faiblesse, te torture avec ses dons. Tu détestais les Dieux. Tu les détestais profondément. Plus par jalousie que par réelle haine. Au fond, toi tu devais te battre chaque jour pour survivre alors qu'eux, ils étaient nés avec ça dans le sang. A condition qu'ils aient du sang, d'ailleurs. Fatalité. Tu fermes les yeux et soupires le peu d'air que tu arrivais à tirer de l'atmosphère pesante.
Tu rouvres les paupières et l'observes. Un héro ? Tu n'étais pas un héro. Tu ne le serais jamais. Le héro finit toujours avec une fille, le héro est beau, le héro est gentil, a des ambitions.. Toi tu survivais parce que c'est la seule chose dont tu étais capable. Tu faisais du mieux que tu pouvais.. pour être quelqu'un. Au fond, ça avait toujours été ton but et tu le poursuivais en conscience que jamais tu n'y parviendrais.
Le regard vide de sens et la gorge fade de goût, tu clignes des yeux, sans rien dire pendant un moment, dans l'espoir que l'ennui le ferait se désintéresser de toi. Sans succès. Après tout, c'était un Dieu. Il avait passé des siècles et des siècles à ne faire rien de plus que ce qu'il faisait actuellement, pourquoi se lasserait-il pile aujourd'hui ?
« Je ne cherche pas à faire le héro pour tes beaux yeux. Plutôt pour me rassurer de pas être tout à fait con. »
Les mots étaient sortis tout seuls et déjà tu les regrettais. Pourquoi est-ce que tu avais dit ça ? Pourquoi avais-tu avoué ta faiblesse ? C'était encore un de ses pouvoirs ? Brr. Tu détestais les Dieux. Alors pourquoi ne pouvais-tu pas détester celui-là ?
Les dieux haïs, il pouvait en être un, il était souvent un inconnus parmi toutes ces divinités qui régnaient dans les cieux. J'aurai préféré être quelqu'un qui le guiderai, qui ferai en sorte qu'il soit un tant soit peu plus chaleureux, non, c'était trop lui demandé. Ce gars tuerait encore et encore, marquant son chemin du sang de ses victimes. Ces pauvres personne qui simplement croisé son chemin par hasard. Il n'était pas bon d'être à ses côtés, pourquoi ce mettait-il des murs autour de son être, juste pour cacher ses faiblesses, celles qui le rendait pourtant plus humain. Ëtre plus normal semblait faire peur à ce personnage des plus étranges. Je pouvais faire un tas de choses, l'influencer ne servait pas à grand chose, il avouait sa faiblesse. Il voulait se rassurer de ne pas être complètement débile. Car il s'agissait que de cela. De la dissimulation de ces failles, de tout ce qu'il était, le masque venait de tomber, combien de temps vivrais sans lui, il allait finir par le reprendre d'une façon ou d'une autre, car il était plus facile pour lui de mentir, sauf qu'en se mentant, il oublie la personne qu'on étais, je m'étais moi-même menti plusieurs fois pendant des siècles. Mon statut de dieu me permet certaines choses, même de changer mon fusil d'épaule. Je suis une divinité, certes, mais il y a des jours ou comme les mortels, je me sentais faible. Je me mentais, je n'allais pas tuer des gens pour autant.
-Juste pour vérifier que n'es pas con. Sauf qu'en faisant cela tu agis comme un débile, tu te mens pourquoi ? Pour pas te faire mal en te liant aux gens, tu as perdu quelqu'un d'important et tu n'arrives pas à tourner la page, c'est là l'agissement de quelqu'un de peu mature. Tu te crois le seul être de l'univers à souffrir d'une perte qui te marque à vie. Même moi j'ai mon lot de chaînes. Je vis avec, c'est tout. En restant dans ta prison de glace, tu ne peux guérir de ce qui te peine.
Je lâchais un soupir. A vrai dire, mes mots étaient bien fort pour un simple mortels, mais avec lui, je pense que prendre les gants ne servait à rien du tout. Je n'avais donc pas à me retenir dans mes mots, ni les mesurer, tout cela était totalement inutile. Je n'aimais pas que mes actions ne servent à rien au final. J'aimais parfois faire des choses un peu inutiles, mais je revenais souvent à faire bouger les choses, comme mon élément faisait bougé les plantes de la nature. Mes mots était bien loin de ma manipulation du vent, toujours utile, sans lui, pas de pluie, pas de cycle de l'eau. Ma place était là parmi tout ses gens. J'en ai eu marre quelque fois. Je ne sais que trop bien. Ce n'était pas cela qui m'arrêtait, je reprenait car l'ennui venait me chercher. Le boulot reprenait, ce cycle était moi, ennui, alors je faisais quelque chose pour prouver que j'existe.
Gelé par ses paroles, frigorifié par le froid qui enivre ta poitrine scellée, tu te laisses aller à ses mots, les écoute sans les entendre, dans l'espoir qu'il te laisse tranquille. Comme torturé par sa présence oppressante, tu le sens à droite, à gauche, au-dessus, te regardant, t'observant, te jugeant. Tu te sentais coupable, oui. Coupable d'être celui que tu étais. Comme si tu étais devant le tribunal, il te pointe du doigt, te laisse meurtri à tes meurtres et détruit à ta décadence. Le regard nettoyant les alentours, tu reposes ton attention sur lui. Pourquoi faisait-il ça ?
La morale ? La bonne blague. Les Dieux n'avaient pas besoin de morale. Se plaisait-il à te voir souffrir ? Ou pensait-il pouvoir te changer ? Avait-il tant de temps à perdre pour croire pouvoir modifier ta nature ? Tu étais un animal, instinctif, impulsif, tu n'avais ni morale ni principes. Tu suivais la loi de fuite quand ton ennemi était plus fort et dévorais ta proie trop faible pour s'enfuir à toi. Tu n'étais pas un monstre mais tu n'étais pas humain. Juste un léopard trop branché sur ses instincts primaires. Trop peu intelligent pour se rendre compte de son crime.
Alors pourquoi te sentais-tu coupable ?
« C'est bon, vous avez fini ? »
La seule pensée de savoir Melissa sur le poteau, les mains attachées et les lames au travers de la poitrine t'arracha un frisson. Tu savais quelle était ton erreur. Tu savais que rester coincé sur elle ne te changerait de rien. Pourtant, c'était plus fort que toi. Il n'y avait qu'elle. Celle que tu avais aimé, autrefois, celle que tu avais chéri, adoré. Il n'y avait que la demoiselle aux cheveux de soie qui importait. Celle qui n'était plus là. Qu'il te le rappelle n'avait que trop peu d'importance, au fond. Tu savais bien que ça ne changerait rien.
Pourtant, il continuait. Il était toujours là et te poursuivait comme un spectre, stagnait dans sa position comme tu stagnais dans la tienne. Avais-tu seulement le choix, après tout ? L'air te passait au travers de la gorge douloureusement et ta salive te brûlait le palais. Qu'il te laisse partir, tu ne demandais que ça. Qu'il te laisse en paix. Tu voulais bien rester le restant de ta vie dans ta grotte, si ça pouvait l'apaiser.. Mais il s'était mis en tête de te faire changer. Mauvaise idée.
« Je sais déjà tout ça. Je sais. Ça vous tuerait de vous occuper de quelqu'un d'autre ? Vous êtes pas mon père. »
Je regardais de tout son long, il semblait encore agacé par mes mots, il me demandait si j'avais fini, le souci, c'est que j'aime clôturer les choses et comme mon interlocuteur avait pas mal de caractère, on pouvait encore duré longtemps. Il avait beau être agacé, cela ne changerait pas. Je resterai sur son dos pour un moment. Il était plongé dans ses pensées. Il devait sûrement pensé à cette personne qui comptait pour lui. Il y avait donc quelqu'un d'assez important pour lui. Je souriais fier de moi. Je regardais le jeune homme en face de moi. Il savait tout ce que je disais. Je n'étais pas son père en effet. Je penchais la tête doucement. Je gardais dans ma tête l'objectif de le remettre à sa place. Je restais donc à ses côtés. Je volais donc à quelques centimètres. Il pouvait le regard sur moi. Je gardais dans l'idée de faire. Il était le père de nombreux mortels, mais celui-là et heureusement d'ailleurs. Je n'avais pas envie d'être responsable d'un gars pareil. Je riais doucement avant de tapoter sa tête. Pauvre petit hybride fragile, il est mieux comme cela, non ? Sans moi, nana. Puis j'avais dis certaines vérités.
-Donc, tu veux que je m'en ailles pour continuer à faire du mal. Surtout à te blesser mentalement. Parce que c'est ce que tu fais. Enfin, tu l'as choisis. C'est ainsi. Je pense que je vais te laisser, mais pas de suite. Car je veux te foutre la paix. J'ai envie de te voir lutter contre tes démons.
Donc je restais entrain de voler et le suivre, bien sûr quand j'en aurai marre, je pourrai m'envoler quand il s'y attendrai le moins. Je regardais les pas lourds de cet homme, même pas légers, même pas élégant. Quand bien même il avait l'air classe aux yeux des autres. Je riais doucement en le voyant marchant dans la forêt, cet endroit qui appelait à la tranquillité en temps nom. Mais là il n'en étais rien. C'était devenu son champ de bataille, sa guerre contre ceux qui était trop fort comparé à lui. Mais c'est normal, va-t-on dire. Je le regardais de haut en bas. Je le passais en revue, vraiment je comprenait pas les filles qui aiment ce genre de type ou les garçons, l'un dans l'autre, ce personnage n'avait de cesse de me surprendre, peut-être pour cela que le squattait comme un malade mental. Parce qu'il faut dire ce qui est, je suis en train de le poursuivre comme un voyeur. Cela faisait presque pitié de me voir ainsi. Je gardais en tête que je ressemblait à ce genre personne, horreur, je devais le charrier, nan, il serait capable de dire que je m'amuse à ses dépens, rah, il me saoule lui. Il ne va me faire chier longtemps. Je gardais dans l'esprit que je partirai dans l'espoir qu'il ai compris la leçon.
-Tu ne verra même pas la différence. Quand je partirai, enfin quand même un peu. Parce que tu est sous ma surveillance.
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Re: shooting stars ─ Eole | Ven 09 Jan 2015, 16:39
Veille sur toi le Dieu qui encore une fois te poursuit. A travers ton songes il te hanterait. Si la douceur de ses traits était agréable, ses mots n'en restaient pas moins un poison dans lequel tu te noyais. Cours. Tu fermes les yeux, tes cils caressant le haut de tes joues glacées. Qu'il veille donc à ce que tu ne fasses rien, qu'il te surveille jusqu'à la fin de ses jours si ça lui chantait ainsi.. Qu'importe. Le monde n'en serait que plus soulagé de ne plus t'avoir dans ses pattes. La vie elle-même continuerait de fleurir sans que tu sois là pour la piétiner. Qu'importe donc, qu'importe ces misérables. Tu n'avais pas besoin d'eux. Pas besoin de leur compagnie.
Un énième soupire t'échappe lorsque tu rouvres les yeux alors que tu te fais mal en retrouvant pied au sol. La bonne affaire. Tu avais une cheville tordue, un esprit torturé et un Dieu dans tes pattes. Tu serres les dents et te retiens un grognement entre tes crocs. Comme s'il était ton dernier, tu le maintiens à ta gorge. Tu n'avais que faire de la vie des autres, c'était vrai. Mais c'était tout aussi vrai que tu aurais aimé les aimer eux. Sous le fracas des écumes de son entêtement tu demeures le dos courbé et le regard sombre. Peut-être agacé, un brin fatigué de ce théâtre, comme une saynète que vous répétiez infiniment.
Quand donc partirait-il ? Tu restes silencieux. Le regard fixe. Tu n'en pouvais plus de te faire sermonner. Tu n'en pouvais plus de te faire surveiller. Tu n'avais pas besoin de ça, ni de lui ni de la compagnie de quiconque. Tu vivais très bien seul, tu voulais demeurer seul. Pourquoi ne l'admettait-il pas simplement ? Pourquoi ne changeait-il pas tout simplement son horaire ? Te barrer, une bonne fois pour toute, de sa tête, de sa mémoire éternelle ? Brr.
« Donc je peux partir ? »
Ton regard l'observe gravement. Tu n'avais pas envie de l'intimider, loin de toi cette idée. Tu étais simplement fatigué de ce jeu auquel il jouait. Comme si tu étais un maigre pion sur son plateau, qu'il sacrifie en échange d'un fou ou d'une tour. Tu n'aimais pas d'être pris pour un objet, encore moins inutile. Tu n'aimais pas de rester aux pieds d'un Dieu car tout ce dont tu étais capable, c'était de te faire écraser. Tu étais un moustique qui ne sait pas piquer, un poisson qui ne sait pas nager, un oiseau qui ne sait pas voler. Tu étais en-dessous de tout, tout ce que tout le monde espérait.
Un léopard qui ne mord pas. Un léopard qui ne court pas. Un léopard qui tue parce qu'on lui a donné un nom. Crétin.
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Re: shooting stars ─ Eole | Ven 09 Jan 2015, 17:32
Veiller sur lui ne m'étais plus d'un grand intérêt, il changerait peut-être avec une autre personne, pas avec moi. Ma menace planerai au-dessus de sa tête comme un vautour qui se délecte du cadavre qui pourri un peu plus loin. Cet homme était ce qu'on appelait un cas social. A force de s’isoler, il s'était construit une forteresse quasi impénétrable. Il manquait un dragon ou je ne sais quel créature mythologique pour détruire ce mur si solide presque trop facilement. Je lui souhaitait tout le courage du monde à cette personne. Je regardais cet homme, tout en lui n'était que blessure, je sentais le froid, j'en frissonnais presque alors que je contrôlais la température de ce qui m'entourait ou simplement des vents que je créait transportant cette chaleur ou cette froideur. IL demandait s'il pouvait partir, je riais presque, presque parce que j'avais eu des mots, je n'ai fait que crée une minuscule fissure, un être serrait assez fou pour voir la violence qu'était cet homme, quel tendresse il pouvait avoir. Toutes ces questions ne trouverons pas une réponse dans l'immédiat, si il y avait bien une chose certaine c'était que les mortels changeait, pas autant que moi je changeais par moment, mais il changeait aux contacts des autres, je n'avais qu'ajouter ma touche à ce tableau bien sombre qu'était ce personnage, une note rouge, comme le sang, comme la chaleur que j'ai voulu mettre dans sa vie.
-Je t'ai jamais retenu jeune mortel au nom inconnu. C'est tes larmes et tes peines qui te retiennes à présent. Moi je ne fais que poursuivre mon chemin à rythme lent, car celui-ci me plaît en ce doux moment. Cours si tu le souhaites, je ne te rattraperais pas, j'ai pas besoin de cela pour savoir que tu as encore tué ou laisser la vie sauve, les vents m'apporteront tes rumeurs.
Je restais à quelques centimètre du sol, je volais, pourquoi continuer à marcher sur ce sol imprégné du sang des victimes passées, des chasseurs, d'autres tueurs. Il n'était pas le seul. Je le savais, quel plaisir on avait à envoyer les gens chez Hadès. Le temps courait déjà pour la plupart des gens, sans compter les maladies. Tout cela ne donnait pas de bonnes perspectives pour les gens, lutter pour leur survie quand d'autres rêve à la mort sans y accéder. Chaque côté de la balance était sur un équilibre instable. Je lâchais un vent chaud.
-Pense à te réchauffer jeune mortel.
Je disais cela sur un ton presque trop sérieux pour l'homme léger que je suis. Je n'allais pas revenir dessus, je me soulevais encore plus de sol, me dirigeant avec une lenteur mesuré vers le ciel, l'endroit ou je pouvait créer, pleurer, rire, faire ce que je désirait au fond. Passer du temps, pour me sentir moins misérable, nous étions deux hommes, tout deux emprunt d'une solitude différente. Pour me défaire de mon isolement, je devais retourner dans les bras de Déio, elle qui attendait juste un signe. Je lâchais un soupir.