It's dark in here ~ PV Eole

Quelle idée de me balader en pleine nuit sérieusement ? J'avais ma femme qui m'attendait non ? Mais non, j'ai écouter le vent qui me soufflait de sortir, je ne supportais pas être toujours au même endroit quand bien l'amour semblait revenir dans mon cœur. J'avais toujours cette envie de bouger. Rien n'arrête le vent, c'était un fait avéré. Je passais une main dans mes cheveux roux, bien qu'avec cette obscurité on les voyait pas leur couleur si particulière. Je marchais au hasard, m'amusant que mes bottines laissent des traces dans la terre, j'aurai pu voler, mais pas envie. Marcher c'était bien aussi, et j'avais droit de faire ce que je voulais, je suis un dieu crénom de nom. Je m'enfonçais dans la forêt, j'avais aucune envie de draguer le premier étranger qui croiserai ma route, j'étais là pour me balader, tout simplement. Je n'étais pas contre cela et ma femme non plus, du moins elle devait se faire à ce que j'aille toujours envie de bouger. Ses bras avaient beau être tendre, j'avais besoin d'air. C'est donc comme cela que je me promenais en pleine nuit, mon écharpe rouge autour du cou, mon bandeau sur l’œil, car je pouvais croiser un mortel et mes habits légers mais qui couvrait la plupart de ma peau. J'étais tranquille quand un homme, vu le contact dur du torse c'était un homme, me percutait. Ne tombant pas, car pour me faire tomber, il en fallait pas mal ou que j'ai envie de tomber pour m'amuser. Là je n'avais pas envie de tomber, car de un, j'allais me faire mal, vu la proximité de cet arbre tout près, de deux j'avais pas envie de paraître faible. Le jeune homme s'excusait avant de remarquer qu'il n'était pas le seul à se balader dans la nuit noire. Je riais avant de me tourner vers cette voix si masculine, pas tentante pour un sou. Mais je pouvais simplement faire connaissance avec ce mortel.

-Bonsoir jeune homme, en effet tu n'est pas la seule âme qui parcoure ces terres avec comme témoin les étoiles. Pour voir plus clair, je vais influencer quelques lucioles si tu le souhaites. Elle te permettront de mettre une légère lumière autour de toi ou de nous qu'importe ton choix, je continuerai ma balade, car j'en ai envie pour le moment.

Je n'avais pas dit mon nom, je pouvais le faire, mais ce n'était pas l'envie qui me prenait en ce moment. Je voulais juste me sentir libre de mes actions, quand bien même j'avais des sentiments. Ce sentiment de liberté s'était affaibli en moi. Comme l'avais dit ma cousine, j'étais bien mieux quand j'avais ce sentiment. C'était moi. Le vent vint vers moi, je jouait un peu avec, le sourire aux lèvres, il était toujours là. Il était un peu froid à cause de la saison, cette froideur que je ressentais à peine grâce à ma maîtrise de la température. Je n'avais donné la maîtrise des vents par hasard à mon fils, Zephyr. C'était la combinaison naturelle de deux de mes pouvoirs.

Je voyais ses cheveux clair comme ceux de mon cousin, blanc, un albinos sûrement, ce qui expliquait en partie sa présence en ces lieux. Je me souvenais que les gens atteins de ce truc n'était pas copain avec le soleil. Mon cousin lui s'en fichait de ce détail. Il avait de la chance. Il acceptait que j'influence quelques lucioles, ce que je m’empressai de faire, les petites bêtes se mirent entre lui et moi. Je pouvais voir clairement ses cheveux bien blanc. Il sortais un cigare de sa poche, quel drôle de personnage, je soulevais un sourcil curieux. Il allumait avec sa maîtrise du feu. Je n'était plus étonné par les pouvoir des gens sur cette île. Il s'éloignait avec la fumée malodorante, je créais quelques vents pour ne pas trop la sentir. Il demandait si on pouvait se tutoyer, je haussais les épaules. Il disait se nommer Spencer.

-Enchanté, pour ma part, je suis Eole. Si tu veux, je te tutoie, sans problème jeune homme.

Pour moi tout les hommes étaient jeunes, surtout les mortels. J'étais un vieux de la vielle. Les lucioles éclairaient mon chemin, je pouvais voir les traces de mes pas sur le sol, un bon pisteur pouvait me suivre. Je souriais. Je n'avais pas essayer les cigarettes, car elle gâchait les vents que j'avais senti en voyageant pour observer les gens. Je vérifiais que mon bandeau était sur mon œil. Avant remarquer la mèche devant un de ses yeux. Soit il la mettait là pour le style, soit il avait un œil à caché pour une raison x ou y. Je me disais que ce pauvre gamin devait pas avoir le choix. Je mettais ma main sous mon front. La question me brûlait les lèvres, je savais que je la poserai, car c'était pus fort que moi, sil y a bien trait de caractère de moi ne changeait pas hormis le besoin de liberté que j'avais, c'était la curiosité. Pourtant en des millénaires, j'aurai pu être blasé, mais non, j'étais toujours aussi curieux, car les mortels arrivaient encore à me surprendre d'une manière ou d'une autre. Je souriais.

-Dis-moi aurais-tu un souci avec l’œil caché sous ta mèche ? Comme tu vois un des miens est aussi dissimulé. Cela nous fait quelque chose de commun. Raconte-moi ton histoire, je te raconterai une partie de la mienne.

Je faisais voler un tronc couché sur le sol et le mettais près de moi avant de m'y installer. Laissant les lucioles tourner autour de moi, tant qu'elle produisait de la lumière pour nous deux, elles faisaient ce qu'elles devaient faire. La lumière était douce, se voulant presque intimiste. Je retenais un rire. C'était assez comique à penser. D'une simple balade, j'avais rencontrer quelqu'un avec un secret sur son œil. Je savais bien sûr que je n'étais pas le seul avec ce genre de secret, j'avais même lancé la mode des bandeaux sur l’œil, il y a quelques siècles. Ce n'est pas moi qui ressemble à un pirates, ce sont les pirates qui me ressemblaient.

Il fumait, pourquoi pas. Il ne me dérangeait pas outre mesure, tant que j'avais pas sa fumée dans la gueule, tout allait bien. Puis chacun avait sa façon de se détendre, moi j'avais le vent, il était toujours là pour me soutenir. Malgré mes erreurs, mes bêtises, ma façon d'être et le poids de sentiment, mon élément était là et apaisait mes états d'âmes. Je jouais toujours avec, le contrôlant, le créant, faisant un vent agréable, mais froid dans les environs. Il s'approchait de moi, je pouvais voir son visage en détail sous la lumière des lucioles, il dévoilait ce que cachait sa mèche, un trou, on lui avait arraché son œil. Ce n'était pas la première fois que je rencontrais un borgne, alors je ne hurlais pas. Il expliquait son histoire, jalousie, un sentiment que je connaissais que trop bien, ce sentiment qui me faisait peur. Il avait vécu des choses terrible, mais il s'en était sorti. Il e retirait une expérience et souvenir douloureux. Chaque homme avait ses chaînes qu'il transportait. Je n'était plus seul sur le tronc que j'avais transporter, il était à mes côtés. Je souriais. Il me demandait mon histoire. Bien moins douloureuse que la sienne, quoique... Avant de me demander si j'étais le dieu du vent. Comme j'étais un de ces dieux qu'on oubliait, je me sentais fier qu'un mortel fasse attention à moi. Je souriais à cet étranger.

-Je suis le dieu des vents, maître de tous les autres dieux avec cet élément. Mon histoire est moins terrible que la tienne sous certains aspect. Mais ce n'est point un concours, on ne prends pas notre plaisir à étaler nos douleur. A cet œil, on lui a jeté une malédiction, c'est Zeus qui l'as mis en place alors qu'un vent avait détruit un de ces palais. Croiser mon œil mène les mortels dans des accidents mortels que je ne peux empêcher, parfois, il s'en sortent, mais c'est rare. J'ai perdu de nombreuses personne à cause de lui, mais ma femme m'as donné un bandeau, depuis je le porte quotidiennement. Difficile à croire qu'un dieu s'attache à de simple mortel, pourtant j'ai appris tant de choses avec vous, de vous. Je ne peux que me sentir bien avec vous. Mon histoire te suffit-elle ?

Je n'étais pas aussi bon conteur que Dionysos, mais je me débrouillais comme je pouvais. Je n'avais pas perdu mon œil, je m'en sortais bien mieux que lui. Je croisais les jambes avant de poser un regard sur le ciel à travers la végétation. Je savais que j'avais bien fait de me balader, je me sentais plus léger, j'avais eu besoin de cette pause. Ma femme pourrait crier, me menacer, je n'avais rien fait de mal, je m'étais juste promener et rencontrer un mortel, je ne l'avais pas dragué, pourtant il aurait pu être plaisant de le faire. Je n'en avais plus envie, elle était présente dans mon esprit, son sourire surtout, ce sourire, par Zeus, comment avais-je fait pour m'en passer ?

Mon discourt lui avait suffit, c'était un gars comme cela, curieux, mais pas trop. J'avais l'impression qu'à côté de lui je l'étais bien trop. On est jamais trop curieux, surtout avec les mortels, certains dieux l'avait compris. Il était le genre de garçon fier et n'en pas démordre mordicus. Je haussais les épaules. Il se ventait d'avoir découvert mon statut divin, je n'avais que donné mon nom. Il parlait ensuite de Arès, mon cousin, je soulevais un sourcil, j'aimais joué avec lui, il avait un côté colérique assez amusant titiller. Il était un fils de ce dernier, ce qui expliquait cette fierté en lui. Je suiriais à ces mots, pas proches de nos enfants, nous, hommes divin, s'était rare qu'on soit au courant d'avoir mis en cloque une mortelle après un moment d'égarement. Combien de fois je m'étais égaré ? Je ne sais pas, j'avais eu Io, je l'adorais ce môme. Je riais suis à la notion susceptible. C'était bien lui ça. Mon cousin albinos dans toute sa splendeur. Je laissais mon hilarité prend part au silence. Il voulait savoir ce que moi je pensais de lui avec tout cela. Il avait son idée et qu'importe mes mots, il changerait pas d'avis. Je reprenais mon souffle afin de lui répondre. Car notre discussion était là autant l'alimenter un peu.

-Il est spécial, comme tu dis, il est susceptible, c'est comique de le voir s'emporter pour de petites choses. Je l'ai déjà taquiner, mais je l'aime bien. Il y a moyen de rire avec lui. Ton père est un sacré type, impossible de l'ignorer bien longtemps. Un véritable dieu du panthéon.

Je l'avais rencontrer avec Apollon, et on avait pas été très gentil avec lui, pour simplement passer le temps. Après c'était juste une boutade, que serait une famille aussi grande que la nôtre sans ces petits conflits, rien. Je n'était pas du côté de Aphrodite pour autant, je l'avais croisée que peu dans ma vie pour savoir que peu de choses de plus que les mortels. Je lâchais un petit soupir, j'étais habitué à voir des gens peu réceptif à ce que je pouvais faire ou penser. Je m'en fichais, j'avais eu besoin de ce moment. Parler de Arès ne me dérangeait pas outre-mesure. J'avais des choses à dire après tout c'était quelqu'un de la famille. Ce Jared aussi, il était semblable à son père. Si semblable.

-Dois-je supposé que tu t'est vengé de ton agresseur d'une manière ou d'une autre, si tu es son fils, je te vois très mal être une pauvre victime qui reste prostrée dans son coin assaillie par la peur. Je te vois plus te venger dès que possible, de façon fourbe ou directe. C'est un bon stratège Arès, on dirait pas, mais c'est le cas.

On était pas dieu de la guerre sans être un peu stratège comme je ne pouvais pas être dieu du vent si on me retirait ma liberté. Elle était là pour moi, je ne devais que tendre la main pour la saisir, je profiterai de ces moments avec ma chère et tendre, sans m'oublier.

J'étais bien obligé de décrire ce que je ressentais, on s'était croisé que quelques fois au final pour finir par se chercher des poux à la forge. J'avais eu besoin d'une arme, comme bien d'autre dieux. La mienne était surprenante, un marteau, ce n'est pas comme si il avait des milliers des motels utilisant cet outil pour accrocher diverses choses sur les murs. Je le voyais énervé, ça voulait dire qu'une seule chose, il ne s'était pas vengé. J'avais raison, il confirmait mes pensée, ajoutant une dimension dramatique à son histoire. Il a été inconscient tout le long de son attaque. Sauf que je n'avais pas pitié de lui. Qui mette ou non la main sur son agresseur ne me regardait pas. Cela serait encore un mort. Une mort prévue. Ce jeune homme se voyait comme mon cousin, son portrait, mais le dieu de la guerre n'était pas aussi simple que cela. Il était inimitable, inégalable dans ce qu'il était. Ce gamin ne savait pas grand chose de ce qui faisait que Arès était un dieu respecté de presque de tous. Il parlait de la rencontre de son père. Elle avait laissé sa marque, je n'en doutais pas. Je connaissais assez Arès pour le deviner. Puis Vint la question de Aphrodite. Je sentais mon cœur se serrer, comment comprendrait-elle ma situation ? Irait-elle voir mon fils et ma femme en leur disant qu'il n'avait pas compris que j'avais besoin de ma liberté.

-C'est bien elle, crois-moi, ils sont très bien amoureux l'un de l'autre, c'est vraiment beau à voir. L'amour est beau, ne grimace pas jeune mortel. Cela pourrait arriver sans que tu le sache. Aphrodite et Arès, ces deux-là se sont trouvés.

Et moi est-ce que je m'étais trouvé dans les bras de Déio ? Non, je me retrouvais bafoué, pourquoi ? Parce que j'ai été volage, tout simplement. Arès avait pardonné à Aphrodite ses infidélités, car seule elle comptait à ces yeux. Contrairement à moi qui aimait mes enfant profondément, pourtant, je ne devais pas les aimer, juste les laisser vivre leur vie comme il l'entendait. Ce n'était pas ça être père, je l'avais assez observé chez les mortels pour voir que mon attachement n'était pas vain et dénué de sens. Il fallait que je revois Aphrodite, un jour, pour lui poser la question, est-ce que c'est mal d'aimer mes enfants, mes protégés et ma femme ? Avais-je tord ?

-Arès est marquant, il laisse son empreinte sur l’existence, comme le domaine dont il est le représentant. Les guerres marques autant que cet homme, la mémoire des mortels.

Je respirai un bon coup observant à nouveau le ciel avec un léger sourire triste sur mon visage, le vent venait déranger mes cheveux roux, je le laissais faire. Mes blessures morales se guériront seules. Le temps m'aidera à oublier. Je voyais les lucioles toujours nous éclairant. Ma rencontre avec lui ne serait qu'un passage dans sa vie. J'étais présent sans l'être, comme le vent, souvent à peine visible aux yeux des gens.