Dans le froid, tu te perds de ta course insensée. Le flair aiguisé, les griffes acérées et les crocs en appétit, tu ne laissais que très peu de traces derrière toi tandis que ta proie, elle, laissait teinter la neige de son sang. Le regard vif, tu avances jusque dans les fins fonds de la forêt dont tu ne connaissais rien. Tu restais très rarement dans ces environs et certainement pas entouré d'arbre. Tu préférais la montagne et ses cavités dans lesquelles tu te réfugiais lorsque le froid s'annonçait trop rude.
Pourtant, ton appétit avait été aiguisé par l'odeur du sang frais qui avait rodé trop près de tes narines. Affamé, tu avançais à une vitesse effarante, usant de tes dons pour le rattraper. Elle était là. La voix hurlante de te voir apparaître de derrière son ombre, elle en fit s'envoler les oiseaux environnants tandis que tes doigts s'étaient violemment emparés de son cou, la plaquant directement contre le premier tronc d'arbre qui s'était présenté.
Une fillette, des yeux bleus et les cheveux blonds, larmoyante de se savoir encore en vie seulement pour de maigres secondes. Elle te suppliait gentiment de l'épargner, couinant chaque seconde un peu plus. Tu l'observes vaguement, la détailles sans vraiment y prêter une grande attention. Une fillette. Encore une. S'étaient-elles données rendez-vous pour toutes apparaître sur ta route ? Brr. Mauvaise pensée. Faible et sans doute trop craintif de ta propre conscience, tu la relâches et la laisses te regarder en glissant contre le tronc.
Elle te remercie après quelques secondes, les larmes coulant de plus en plus avant de se relever, calmement. Tu l'observes, sans bouger d'abord. Et après ? Elle allait avertir ses compères de venir te tuer ? Tes yeux la percent sans jamais la voir. Au plus elle te regardait, au plus tu la revoyais, elle. Ses cheveux devenaient noirs et ses yeux émeraudes. Tu ravales ta salive. Au plus elle te remerciait de la laisser en vie, au plus tu sentais le besoin de lui trancher la gorge.
« Merci, Nameless-guy. »
Ta lame se plante dans son cœur, instinctivement. Les sourcils froncés et le regard noir, tu la vois perdre son dernier souffle dans un halètement. Au moins, elle sera morte heureuse d'avoir été épargnée. La bonne blague. Tu serres les dents et regardes son corps, inanimé au sol. Tu n'avais même plus faim. Idiote petite gamine.
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Re: shooting stars ─ Eole | Mer 05 Nov 2014, 20:22
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JAck & Eole
« Shooting Star »
Le temps se refroidissait un peu, mais je suis pas quelqu'un de frileux, qu'importe les saison, je portais mes vêtements légers, puis si j'avais froid. Je pouvais m'entourer d'un cocon de chaleur c'était suffisant. Je volais en zigzaguant, j'aimais pas me prendre des arbres, je ne suis pas un masochiste, moi. La douleur c'est fait pour les mortels, merde. Puis un cri, un femme, la sauver ou non telle était la question que je posais à présent. Bon allons voir ce qui se passe par là, je vous c'est galère de jouer les poulets sur cette île l'air de rie, mais ça occupait le temps. Donc j'allais dans la direction des cris qui commençaient déjà à me casser les oreilles. Faites-la taire, bordel. Donc je me retrouvais devant une scène peu commune sur cette île un type, assez petit d'ailleurs. Mais je n'était pas là pour agresser un maître nain qui se prenait à une petite blondinette. Puis la lame transperce le corps, pauvre gamine, elle n'avait rien fait. Je lâchais un soupir, j'ai autre chose que m’occuper d'un tueur du dimanche, mais bref. Je me devais de le réprimander un peu. Galère, j'avais pas envie de faire chier à materner les bad boys. Je me posais sur le sol et allais vers ce type, une coupe au carré très strict, il était très sale, il s'était roulé par terre pour avoir un tel résultat ?Je regardais le gars, clairement, j'étais plus grand que lui. Ce type allait me courir sur le haricot, je le sens arriver gros comme une maison.
-Tu sais que tu devrais pas tuer comme cela, pauvre mortelle, elle ne demandait que la paix pas croiser un hybride mal dans sa peau qui trouve rien de mieux pour s'occuper que de diminuer la population de cette île. Déjà que les sans-cœur pullule, faut pas qu tu te mettes à assisiner les autres pour avoir une paix hypothétique.
Je mettais mes mains derrière ma tête, je lâchais un soupir, pauvre gamine, il ne restait qu'à laisser les vents attirer les charognard, rien que d'y penser, cela me soulevais le cœur. Je me demandais comment Tonton dark pouvait supporter une odeur si horrible, peut-être c'était moins fort, ou que le souffre justement neutralisait le méthane qui s'échappait du corps. Il était encore frais donc je sentais qu'une odeur de sang. Ce liquide dont les vampire se nourrissaient, pas envie de tester une fois. Une bonne bouffe une fois de temps à autre avec mon fils ou mon ami, tout irait bien, peut-être emmené ma femme, nope, mauvaise idée. Je frissonnais rien que d'y penser.
-Ce qui est fait est fait, le temps ne fait pas partie de mon ressort et je dois le laisser agir. Va pauvre âme, les enfers te réserve une place plus ou moins agréable.
Je posais ma main sur ses paupières et fermait les yeux de la gamine, ce regard vide sans vie me serrait trop le cœur pour que je le laisse ainsi. Je faisais mon rôle, celui de diriger les courants, même si signifiait que j'allais parler longuement avec ce nain.
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Re: shooting stars ─ Eole | Jeu 06 Nov 2014, 20:12
Au fond de ta gorge l'odeur putride de son sang te répugne et sa vue te donne la migraine. Son corps faiblit au sol et toi, seul spectateur, tu l'espérais, devenait pâle à l'idée d'avoir privé de sa vie une gamine sans conscience et sans idées. Au fond de tes cauchemars tu t'étais perdu lorsque le spectre du moralisateur te hantant s'était matérialisé en une entité un peu trop imposante pour ton mètre soixante. Faible, tu l'observes et te mords l'intérieur de la joue, maintenant son regard à travers le tien lorsqu'il commence à te dicter tes cinq vérités. Je sais. C'était mal. Tu étais un mauvais garçon. Celui qu'on ne veut pas aborder, pas aimer, pas chérir. Tu étais le mauvais chaton impulsif, le canard noir au fond de la caisse en carton que personne n'adopte. Dans tes haillons sales et ton visage marqué par le temps passé dans la montagne tu te positionnais tel le déchet que tu finissais par devenir.
Dans tes songes tu périssais alors qu'il continuait à te faire la morale. Il s'avance vers le cadavre de la demoiselle et tu quittes son regard, ne voulant pas la voir. Le bout de tes doigts tremblent mais ton visage reste froid. Tu te mords la langue et l'intérieur des joues, commences à t'impatienter de te sentir obligé de rester là. Tes impulsions te maudiront jusqu'à la fin. Jamais elle n'aurait du prononcer ce nom, jamais elle n'aurait du te remercier. Elle aurait simplement du fuir, ne jamais s'éterniser. Tu fermes les yeux.
« La morale ne vaut que pour ceux qui ont le temps d'y penser. »
Tu le regardes du coin de l’œil, dans l'espoir peut-être de te prendre une droite. Rien ne vient. Tu n'étais pas masochiste, loin de là. Tu espérais simplement qu'il te donnerait tords, pour vérifier qu'il avait le temps, que tu t'attaquais sûrement à un poisson trop gros pour toi. Je sais. C'était mal. De s'attaquer aux faibles, de fuir devant les forts. Mais tu ne l'étais pas, et tu ne le serais jamais. Né faible, tu resteras faible, et incapable de t'en prendre à plus grand.
Tu n'avais comme principes que seuls ceux que tu t'imposais. Fallait-il seulement préciser que tu ne t'en imposais pas ? Hésitant, tu l'observes, de ses deux têtes de plus que toi et son attitude trop posée. Tu te grattes du bout des ongles ta joue glacée avant de te mordre les articulations de tes doigts.
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Re: shooting stars ─ Eole | Ven 07 Nov 2014, 09:51
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JAck & Eole
« Shooting Star »
Cette odeur de sang, elle était là, je pouvais rien faire de plus que diriger des vents venants des champs de fleur pour masquer la futur odeur qui régnerait dans les lieux. Ce type se sentait sûrement fort de tuer si facilement, il est facile de tuer, il est plus dur de garder en vie ce qu'on appréciait, il apprendrait la leçon un jour, si ce n'est pas moi qui lui cela serait sûrement un autre, pas sûr qu'il soit aussi gentil que moi. Oui, là j'étais encore gentil, je faisais le bon flic. Les mortels sur cette île se croient tellement tout permis, c'était vraiment un fléau. Je roulais des yeux en l'entendant, sa voix était à l'image du masque qu'il portait, digne des terres de Sibérie. Ce gars se croyait intelligent, pressé, trop occupé pour écouter mes boniments, mais voyons et mon régulier est Tonton Sexy. Je posais une main sur mon bandeau, il était bien en place, pourtant je n'ai senti autant l'envie que ma malédiction touche un mortel qu'en ce moment. Je devais rester calme, qu'importe ce qui arrivait. Tant de froideur, il devait cacher une peur si grande qu'il agissait comme ça. Peur de perdre les gens dont il s'attachait. Fallait que je tombe sur un cas social, génial, mais vraiment. Je m'approchais de lui et lui donnait un tape derrière le crâne.
-Si je te fais la leçon c'est que j'ai le temps. Et toi aussi, tu as droit d'y penser monsieur age de glace. Cela te sers à quoi d'être si froid, à part te blesser encore plus ? J'en sais rien, mais j'ignore ton nom, pas très envie de savoir dans l'immédiat. Je ne suis même pas sûr que tu me donnes de ton plein gré ton petit prénom, alors pour moi, tu sera, mister age de glace.
Je guidais les vents par des petits geste, pas sentir l'odeur, c'était mon seul but. J'avais autre chose à faire que sniffer un maccabé. Je gardais en tête que ce type était armé, donc ma main était sur mon marteau, je pouvais me défendre avec une arme pas seulement avec mes pouvoirs. Même si mon aura divine devait lui faire un peur, voilà qui lui ferait les pieds, craindre quelqu'un. Joué les forts c'est facile, l'être cela l'est bien moins. C'était un mortel comme tant d'autre si on oubliait sa part animal que je pouvais sentir à travers ses pores.
-Un hybride, tiens ça fait un moment que j'en ai pas croisé.
Je croisais mes bras sur mon torse, mes cheveux roux venant sur mon visage à cause du vent que j'avais mis pour éviter de sentir le sang et la décomposition de la victime de ce tueur. Je me demande s'il y a des donjons sous le panthéon, je suis sûr qu'un petit séjour là bas le changera pas d'un poil de fesse, mais bon si on pouvait enrayer la menace qu'il représentait, c'était pour le mieux. Je pouvais comprendre qu'on laisse la liberté aux mortels mieux que personne, après tout j'étais un dieu qui volait au gré des vents, la liberté fait partie de moi.
Tu erres et t'enfonces dans la poudreuse qui chaque fois un peu plus se teinte de son sang. Ferme-la. Perdant le sommeil lorsque tu repenseras à son cadavre au sol, celui qui n'avait finalement rien demandé. Rien à part fuir. Ferme-la. Qu'il te fasse la morale te heurte et te réduit au silence. Pour combien de temps ? Ferme-la. Il te regarde mais ne te voit pas, il se fiche bien de ton sort, celui qui importe, c'est celui du cadavre. Ferme-la. Tu serres les dents et l'observes gravement mais jamais ne flanche. Qu'il crève, qu'il crève putain. Sa présence te rend fébrile, docile et en même temps fragile. Pourquoi ? Pourquoi n'arrivais-tu pas à t'y faire ? A cette putain de présence oppressante. Entre tes dents tu sermonnes vaguement mais jamais ne le laisse entendre.
Putain d'immorale culpabilité. Plus de salive, tu restes froid mais hésitant. Tu le regardes mais dévies les yeux. Ferme-la. Tu ne voulais pas la tuer. Tu ne voulais pas lui couper ses droits. Mais tu l'as fait. Tu l'as détruite. Et lui, il te prend pour un taré. Peut-être l'étais-tu ? Le froid te gèle les membres mais tu ne le ressens pas. La douleur s'empare de ta poitrine mais tu ne vacilles pas. Tu l'observes et le fuis, tu restes silencieux et te nuis.
Rongé par tes propres songes tu le fixes et n'y vois chaque fois que ton propre jugement. Ta propre culpabilité à vivre, à exister, à être cet enfoiré que tu avais toujours un été. Pitoyable. Lâche et misérable. Tu ne méritais rien, ni la vie, ni la mort. Tu ne méritais que d'être blâmé comme il le faisait. Tu détestais ça. Le pire ? Tu n'avais pas de mauvaises intentions.
« ... Pardon ? » Tu marques une pause. « Mister.. âge de glace. Très bien. »
Tel l'enfant qui se faisait sermonner que tu avais toujours été tu restes calme et patient, dans l'espoir qu'il ne t'arrache pas les ongles tout de suite. Tu avais peur, Jack. Monstrueusement peur de l'autorité. Plus encore de ceux qui en avaient le droit. Lui, entre autre. Tu serres les dents et ravales ta salive. Aussi trouillard pouvais-tu être, tu en restais imprudent. Paradoxe. Tu en étais un à toi seul, Jack.
« Je sais ce que je suis, c'est gentil de me rappeler. »
Agacement, je pouvais le sentir à travers mes pores, c'était presque trop facile de l’énerver ce gars. Il en était même moins drôle, sourcils froncer, ce garçon risquait d'avoir des rides avant l'heure, mais tout cela n'avait d'importance pour moi. Il sentait des instincts primaire que je n'était pas le genre faible, être une divinité servait dans ses conditions. Je souriais, au moins, il ne me sauterait pas à la gorge pour un oui ou un non. Il disait quelques mots, pas son nom, je m'y était attendu, trop prévisible ce jeune garçon. Je roulais des yeux. Il semblait d'accord avec son surnom, il serait commode pour lui remonter les bretelles comme je me devais de le faire. C'était ainsi que tout allait pour l'ordre, mouais, je ne suis pas convainquant comme ça. Je me grattait le cou. J'étais en train de faire la leçon, alors que je prônait d'habitude la liberté d'action. C'est un peu craignos comme idée, il disait que c'était pas très gentil de lui rappeler qu'il était un hybride, pauvre chou, si j'avais le temps de le plaindre, attendez, il l'avait là à l'instant, cela tombait bien. Je riais un peu avant de m'approcher de lui et lui tapoter la tête.
-Alors mister âge de glace, on n' aime pas être un petit Hybride, pourtant c'est bien d'avoir une partie animale, mais le petit a peur du grand rouquin je suis, ça t'énerves de ne pas savoir ce qui te retiens de m'étrangler. Je dois me réjouir de ma nature pour une fois et ton instinct de conservation. Je vois dans tes yeux que méprise le monde. Allez dis tout à tonton Eole.
Je le provoquait un peu, car j'aimais cette frustration dans son regard, elle était exaltant, presque entêtante. Je le regardait, c'est le genre de type qui se foutait des gens et évitait de se lier. Ses amis devait être rare voir quasi inexistant, j'étais un peu triste pour ce pauvre homme. Comme je disais presque, il était comme ça pour pas montrer une faiblesse. C'était d'un ridicule. Je passais un bon moment dans cette forêt, chercher ce pauvre mortel me divertissait, je retrouverai ma femme ce soir, j'étais en pleine réconciliation avec elle. Pour l'instant tout roulait, j'adorai ces moments avec cette dame. Je ne pouvais que féliciter nos efforts. Peut-être que je pouvait lui donner des conseils, peut-être que je n'avais pas envie au fond... Tout cela me laissait un peu perplexe, le moyen de savoir comme il se devait, c'était de tenter, mais, j'en avais pas particulièrement envie. Titiller ce mortel avait un côté dangereux, mais comique car il rongeait sur son frein. J'attendais qu'il se laisse aller pour lui donner une leçon divine, il y a rien à dire, je suis méchant dans ce cas de figure-ci. Le pire c'est que j'aimais bien joué les méchants flics sur le moment, après le bon, voici le mauvais. Je tapotais son crâne.
-Mister âge de glace tue ceux qui n'ont rien demandé. Les pauvres.
Jamais rien ne l'atteint. Les paroles lui glissent dessus, que plus rien n'y fasse n'avait que trop peu d'importance lorsqu'il préférait se jouer de toi. Il se rit de ta mortalité et ses conditions, de tes fantômes et tes faiblesses. Qu'importe, de toutes façons, tant que lui n'en avait pas. Après tout, n'était-ce pas justement pour cette raison que les Dieux étaient ce qu'ils étaient ? S'ils n'avaient de faiblesse, quelle importance celles des autres ? Ils étaient invincibles, immortels, aucun besoin de détailler l'adversaire ; ils étaient de toutes façons sûrs de gagner. Aucun besoin de s'intéresser à quiconque ; ils avaient déjà le monde à leurs pieds. Hypocrisie que de faire croire que le sort de la jeune fille lui avait au moins provoqué le moindre frisson. Il n'en était rien. N'était-il pas là que pour passer le temps ?
Mauvaise pensée.
Lorsqu'il pose sa main sur ta tête, à peine eut-il effleuré tes cheveux que tu fis, vivement, un pas en arrière, de sorte que plus jamais il ne te touche. Le regard sombre et fixé sur lui, tu n'oses pas un mot, paralysé par l'idée de te faire trancher la gorge. Tu serres les dents et baisses les yeux, détaillant rapidement sa corpulence. Il devait faire au moins trois têtes de plus que toi. Déjà qu'il n'était pas rassurant..
« Vous ne saviez rien de cette gamine. Qui dit qu'elle n'avait rien demandé ? »
La vérité ? Tu n'en savais rien non plus. Tu cherchais un moyen de vérifier ce qui le poussait à intervenir. S'il s'agissait d'une véritable volonté de justice ou simplement un ennui qui s'éternisait en lui. S'il était un idiot ou un emmerdeur, plus précisément. Dans les deux cas, tu n'étais pas sûr d'avoir envie de savoir. Pourtant, tu l'observais, le moindre de ses tics, le moindre de ses gestes, dans l'espoir d'en apprendre un peu plus, en vain. Tu avais l'habitude de détailler les gens faibles, les mortels, les hommes comme les femmes, ceux qui avaient peur de leur vie plus que de leur mort. Mais de quoi avait peur un Dieu ? De rien. Sauf s'il était amoureux.
« Allons, vous perdez votre temps à sermonner une âme plus perdue que celle de sa victime. N'avez-vous pas une dame à rejoindre ? »
Fixant mister âge de glace, je voyais bien que je l'agaçais. Jusqu'à quel point je titillait ses nerfs, j'en savais rien, mais je ne pouvais m'empêcher de m'amuser de ses réactions bien trop raides et froide pour être totalement naturelle, ou alors ce mec as ce qu'on appelle, un balais dans le postérieur, en restant correct niveau langage. Il s'était dégager de mon contact, comme si il était victime d'une brûlure, mister age de glace n'aime pas le contact. Il hésite, puis ne fait rien, l'aura divine le stoppant dans ses idées folles. Puis il prononçait des mots avec sa voix, toujours froide et sèche. Je l'écoutais, monsieur prétendais que cette fille avait demandé la mort. J'étouffais un rire dans ma gorge, ce type se croyais vraiment tout permis dans un instant de puissance, il faisait moins le fier devant moi. C'était presque drôle de le voir lutter contre son instinct qui devait lui hurler qu'il courrait en me répondant à mes provocations. Puis après un moment, il avançait le fait que 'avais autre chose à faire que de lui faire la leçon comme à un enfant. Je secouais la tête doucement avec un sourire sur mon visage. Il disait même que j'avais une dame qui m'attendait, je le regardais avant de me pencher près de lui.
-J'ai bien vu qu'elle ne demandait pas la mort, pour ce qui est de mon temps, j'en fais ce que je désire tant que je dirige les vents, tout va bien. Mister âge de glace tente de me menacer, s'en est risible. Ne t'en fais point pour ma dame, elle sait que je suis du genre à traîner à gauche et à droite. Toi, tu dois ignorer ce que c'est d'avoir des liens et de s'inquiéter, tu voles la vie sans penser aux conséquences. Par Zeus, tu es bien imbu de toi-même.
Je dirigeais un vent pour déranger ses cheveux coupé au carré, dire que des gens aimait ce genre de gars. Fallait complètement maso et un peu aveugle, les bad boys plaisent, pour sûr ce type en était un pas mal dans sa catégorie. Puis il était petit, ce qui était plus facile pour embrasser, rien que d'imaginer ses lèvres mangées par une fille, je riais, d'ailleurs c'est ce que je faisais. Mon imagination avait imaginé la personne qui oserait l'approcher, pauvre fille, elle en allait recevoir plein la tronche, ou pauvre gars, bah manquerait plus que cela au tableau, que mister âge de glace soit gay. M'enfin, il faisait ce qu'il veut de sa vie. Je croisais les bras sur mon torse, souriant doucement avant de lâcher un soupir. Il sermonnait un mortel, il jouait les moralisateur, on est jugé par pire que soi, cette idée n'était pas mieux exprimée qu'en se moment. J'avais tué moi aussi, pas toujours en le faisant exprès, mais j'avais plus gens à mon compteur que cet hybride mal luné. Je roulais des yeux avant de l'observer, il avait besoin d'une bonne leçon. Je lui donnerai, qu'il le veuille ou non.
Lorsque les feuilles au sol mortes se teintent de son sang ton nez se crispe de devoir supporter son odeur. Tu ne voulais pas rester une seconde de plus en cet endroit devenu putride et malodorant. Grimaçant de dégoût, tes yeux se fixaient sur ton prédateur alors que tu cherchais un moyen de t'éclipser. Sauf qu'il n'y avait pas le moindre échappatoire à son jugement. Putain de fatalité désobligeante. Ravalant ta salive presque absente, tu te racles la gorge, trop sèche et vide de goût.
Menaces ? Qui avait parlé de menacer ? Où voyait-il que tu cherchais à le menacer ? Tu n'aurais pas osé. Tu ne te serais même pas permis, ne serait-ce que pour ta propre santé, de chercher à lui nuire. Il était un Dieu, quoi de plus fou que de s'y attaquer ? Chercher les faiblesses n'était pas menacer. Tu te protégeais. Purement. Simplement. Il parlait sans savoir, sans comprendre. Tu n'étais pas imbu de toi-même, tu te détestais. Tu n'étais pas égoïste, tu ne pensais sans cesse qu'à la douleur que les autres pouvaient ressentir par ta faute. La vérité ? Tu étais incapable de lier tes actes à tes pensées et te voilà pris au piège par une saleté de divinité, décidément trop déterminée à t'enfoncer plus que tu ne te le faisais déjà subir. Il ne comprenait rien. Il n'aurait pas pu comprendre.
« Si vous le dites. »
Plus la force de lutter ou de te justifier, tu le regardes gravement, sans pour autant en baisser la tête. Il avait tords. Toi aussi. A quoi rimait cette discussion si aucun des deux n'avaient le recul nécessaire pour en juger platement ? Pinçant tes lèvres et te retenant de respirer l'odeur de son cadavre pourrissant lamentablement au sol, tu finis par te passer la main dans les cheveux. Qu'ils soient décoiffés ne t'avaient jamais dérangé. Qu'essayait-il de faire ? Te provoquer ? C'était raté. Tu clignes des yeux doucement et t'apaises finalement. Les Dieux n'étaient rien d'autre que ça ? Se pensaient-ils justes ? Se croyaient-ils compréhensifs ? Tu soupires vaguement et baisses les yeux sur le corps de la demoiselle.
Et après quoi ? Pouvait-il te blâmer pour ça ? Pour avoir été con ? Il y avait d'autres gars, des pires que toi, qu'il aurait été plus intelligent d'aller sermonner. Comme les Dieux eux-mêmes, finalement.
Voyons, j'ai en face un homme qui viens de tuer une meuf sans histoire juste parce qu'elle lui avait cassé les pieds pour une raison dont j'ignorai tout, en fait, je m'en fichais un peu. Je haussais les épaules doucement ? J'avais encore des choses à faire, certes, mais c'était aussi un de ses devoirs de faire la leçon à cet être aussi froid qu'il ferrai presque concurrence aux deux pôles terrestre, presque. C'est cela qui me faisait réagir comme ça, comme un père, un moralisateur qui pouvait être pire que lui, fait ce que je dis, pas ce que je fais. Il était un parfait exemple de cet adage si tristement célèbre. Il voulait partir de cet endroit. Il le regardait des ses yeux verts, je soulevait un sourcil. J'étais curieux de voir ce qu'il allait faire par la suite. Il pouvait gambader simplement dans la forêt ou commettre un autre meurtre, je n'en savais rien. Comme si ça allait me rassurer tout cela. Je me grattais le cou doucement. Je n'avais pas envie d'être le témoin olfactif de ses actes, déjà que j'étais témoin de son odeur. Cet homme était crado, comme si il avait battu d'autres personne avant, le sang faisait partie de cet être. Tuer, pourquoi c'était devenu un passe-temps pour cet homme avait-il eu une vie si misérable pour y arriver à cette étape. Je soulevais un sourcil.
-Sache que je vais suivre, qui me dit que tu ne va tuer une autre personne sur ton chemin ? Personne à part ta parole et pour ce que tu vas dire, peux de chance que je crois ta plaidoirie. Tu n'est pas très convaincante, tu ferai un bien mauvais avocat, bien que je te vois plus assassin, même s'il te manque la discrétion.
Je finissais ma tirade en décollant un peu du sol, les cieux me manquait un peu, mais je n'étais pas pressé d'être loin de lui en sachant qu'il pouvait encore donner du boulot à Tonton Hadès. Ses lames, les griffes, ses crocs, tout élément de sa personne semblait prête à prendre la vie, pourtant, cet homme aurait pu être un type normal, mais non. La nature avait donné des atouts de poids à ce personnage froid. Limite le congélateur serait chaud à côté de lui. On pouvait sentir l'odeur puante de cadavre qui retournait à la terre doucement. Je me tournais pour aller le poser sur une branche. Je le regardais de là-haut. Même vu de loin, il ne plaisait pas. Le préférais encore me torcher les fesse avec du papier de verre (a ne pas tester chez vous les nenfants). Je balançais mes pieds, observant l'animal. Sérieusement, faut être dragué pour apprécié, même pire aimer ce type. Je me répète, oui, mais j'ai plus de deux mille ans, alors j'ai droit non ? Si, puis, je m'en fiche. Ce qui comptait en ce moment, c'est le fait qu'il était en train de veiller sur l'hybride.
-M'échapper est impossible, si tu veux me semer, tu devra trouver des moyens hors de portée en ce moment.