EVENT #4 ; 'cause we're fabulous.

Et alors que Naomiie se perdait dans ses pensées, ne sentant pas le danger imminent pour ses coéquipiers, elle eut le sentiment que quelque chose n’allait pas. Et elle se rendit compte à quel point elle avait raison lorsqu’elle vit Valentine crier d’une voix paniquée de lui enlever le serpent qui s’enroulait langoureusement autour de sa jambe, et que Lei se met à crier et gésticuler dans tous les sens en se mettant torse nu (oui oui).  Des petites créatures s’échappèrent de son haut jonchant le sol et s’éparpillèrent dans tous les sens… des cafards !! Mon dieu… Naomiie ne savait pas trop quoi faire, mais décida de s’avancer doucement vers Valentine qui avait commencé à jouer de la flûte de pan d’une manière experte. Alors qu’elle s’apprêtait à se servir de son contrôle de l’air pour envoyer le serpent faire des câlins aux jambes des gens plus loin, Lei s’avança vers le grand piano qui avait attiré son attention plus tôt, s’approchant dans le même mouvement de Valentine, puis il dégaina son trident à une vitesse folle, envoyant la carcasse inerte du serpent plus loin – c’était allé si vite que Naomiie n’avait pas eut le temps de voir ce qui s’était passé. Puis, le plus posément du monde, il s’assit au piano sous les yeux de la belle Euterpe, puis fit danser ses doigts sur le clavier tout en chantant une mélodie qui, étrangement, était familière à la jeune elfe. Sans réfléchir, elle mêla sa voix cristalline à celle de son meilleur ami, s’asseyant à côté de lui au piano mais faisant face à Valentine. Naomiie aperçut la muse Euterpe ouvrir des yeux de plus en plus grands au fur et à mesure que les trois jeunes gens se mêlaient dans une parfaite harmonie…

Naomiie se sentait si bien, écouter la musique créée par les merveilleuses lèvres de ses amis ainsi que leurs doigts habiles. Au bout de quelques instants, Euterpe leur fit signe de s'arrêter, et c'est presque à contrecœur que Naomiie obtempéra. Elle aurait voulu continuer à chanter en compagnie de ces deux là encore plus longtemps. Lorsqu'elle était petite, elle avait prit l'habitude de chanter avec sa mère qui, dès qu'elle était enceinte de la petite elfe, lui chantait des berceuses pour l'apaiser. Cela avait permit à son oreille de se développer, et après sa naissance, elle chantonnait des airs avec sa maman. A ce souvenir, Naomiie sourit, mais sa réflexion fut interrompue par la magnifique et majestueuse muse qui leur adressait la parole avec un sourire froid et hautain.

-Eh bien, ma foi c'était très agréable à entendre! Je n'ai pas besoin d'en entendre plus, voici la clé. Bonne chance pour la suite.

Ponctuant sa phrase du mouvement, elle tendit la clé à Valentine. Naomiie aperçut Lei s'incliner, alors elle fit de même sans vraiment réfléchir. Lorsqu'elle se redressa, la muse avait disparu! Surprise, l'elfe resta quelques instants à la chercher avant de se résigner à penser qu'elle avait bien disparu en un clin d’œil. Alors, la joie l'emplit. Ils avaient réussi la première épreuve!!! La demoiselle se tourna vers ses amis et leur offrit un grand sourire qui reflétait les leurs. Tous foufous de leurs premier succès, ils restèrent quelques instants à se réjouir d'avoir réussi à charmer une Muse (qui les avaient complimentés en plus). Valentine demanda alors ce qu'ils allaient faire. A présent, ils formaient un véritable trio prêts à escalader une montagne ensemble! Ils devaient bien prendre leurs décisions ensemble. Lei se rhabilla rapidement puis ils étudièrent tous la question, avant de se décider à ouvrir un certain portail à l'aide de la clé. Ils étaient tous identiques, donc il était fort à parier que leur choix ne changerait probablement pas le résultat final.

Cette fois-ci, Lei ouvrit la marche dans le dédale de passages, et Naomiie se mit à papoter avec Valentine. Elles rigolèrent en repensant à leur fameux défilé. L'elfe savait qu'à cette occasion, elle s'était faite une amie extrêmement précieuse. Non seulement sa beauté était rayonnante comme le soleil, mais en pus sa gentillesse, sa douceur et son énergie faisaient d'elle une jeune femme absolument géniale. Savant pertinemment qu'elle était bien entourée, Naomiie jeta un regard à ses deux camarades en souriant. Elle les aimaient tant tous les deux, elle était si heureuse que les Dieux aient décidé de croiser leurs "destins" si jamais cela existait réellement.

-Je ne savais pas que ma petite sœur connaissait une aussi charmante jeune femme! Vous vous connaissez depuis longtemps?

L'elfe secoua doucement la tête en gloussant.

-en réalité, nous nous connaissons que depuis peu de temps. Et on peut dire que nous avons eu une rencontre assez particulière, mais peut être pas autant que la notre, grand frère.

Elle fit un clin d’œil à Lei. en effet, difficile de faire plus particulier que de rencontrer une personne en tombant à ses pieds au milieu de la rue après une course effrénée due à l'angoisse car vous venez de vous transformer en garçon - et donc que vous avez l'air d'un travesti.

Mais avant qu'ils ne puissent se lancer dans une folle discussion pleine de souvenirs communs, Naomiie frissonna. Pourtant, elle n'avait pas froid, mais c'était... l'aura de l'endroit où ils venaient d'arriver qui la faisait se sentir mal. Elle tourna la tête et ses yeux tombèrent sur une sorte de petite chapelle délabrée, sombre et inquiétante. On aurait dit un décor pour film d'horreur, avec les plantes grimpantes mortes qui envahissaient la façade décrépie du bâtiment et l'espère de brume étrange qui flottait autour d'elle. Naomiie serra la main de son frère pour se donner du courage puis se mit à avancer. Elle entra doucement dans la vieille bâtisse. C'était froid, poussiéreux et définitivement pas accueillant.

-Voilà notre prochaine épreuve? Une sorte de test de courage?

Elle ne faisait qu'émettre une hypothèse... mais en tout cas, ce qui se passa dans les secondes d'après ne laissa pas son cerveau réfléchir plus longtemps. Elle entendit deux voix l'appeler à l'unisson. On aurait dit des personnes souffrantes, leurs cris donnèrent un frisson d'effroi à la jeune fille, mais elle ne cilla pas. Ses yeux s'agrandirent, et elle ne réfléchissait plus vraiment. Ces voix qui l'appelaient...

-Maman? p-Papa?

Elle s'avança doucement vers le fond de la pièce d'une démarche étrange, comme si elle était tirée en avant. Son père et sa mère... ils étaient là. Elle les avaient entendus. Elle en était sûre. Ils devaient être ici. c'était obligé. Le fait qu'ils soient décédés n’effleura pas l'esprit de la jeune fille qui suivait juste les appels agonisants de ses parents qu'elle avait perdus bien trop tôt. Des larmes se mirent à couler sur ses joues.

-Je suis là, j'arrive!