Lyrnaël | Tes jambes, elles foutent quoi dans mon ch'min ?

Princesse était debout. On avait qu'à regarder à travers l'embrasure de la chambre pour la voir se regarder dans la glace, debout en plein centre de cette pièce qui est la sienne. Elle regardait le reflet que le miroir lui apportait avec une certaine joie. Elle n'était pas mal ce matin qu'elle se disait. Elle se plaça les cheveux, qui se déplacerait surement à cause du vent, puis tira légèrement ses mini-shorts vers le bas pour s'assurer de leur élasticité. C'était des vêtements parfait pour la course en ville, mais la dernière fois qu'elle était allé courir dans cette ville de débile, elle s'était presque fait écraser par une voiture alors qu'elle traversait simplement la rue. D'accord, elle n'avait pas regardé, et s'était lancé en courant dans la rue alors que les voitures y circulaient, mais ils n'avaient qu'à s'arrêter au passage de la princesse Kadence, n'est-ce pas ?

« Il te faudrait une piste ronde comme dans mario kart pour éviter que tu ne te perdes aussi. »

L'adolescent ouvrit légèrement la bouche en croisant les bras sur son ventre, sa liée était sur la commode et la regardait se regarder.

« Non, mais qu'est-ce que tu as contre mes principes de balade, hein ? »

Dans sa vie antérieur, on l'avait souvent pensé dingue en pensant qu'elle discutait avec un ami imaginaire tellement sa liée est discrète. En même temps, un caméléon n'est pas un animal très gros, s'il faut en plus qu'il soit capable de changer de couleur pour s'adapter aux nouveaux décors, c'est de la bombe. Mackenzee se pencha vers sa liée et l'attrapa par la queue pour la mettre sur son épaule alors qu'elle attrapait quelques trucs essentiels à sa survie ; son portable, une bouteille d'eau, sa trousse de maquillage et ses clés d'appartement. Elle contourna le salon pour éviter son grand frère et s'élança vers la porte de sortie, vêtue de son short, de sa camisole et de sa veste assorties. Elle ne pouvait pas sortir, si elle n'avait pas la classe et ce, même si ce n'était que pour aller courir à l'extérieur. Elle n'avait pas le choix, c'était son image de femme qui était mis en jeu si elle ne s'autorisait pas la perfection.

« Je vais courir, je reviens dans quelques heures ! Je t'aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime »

Elle referma la porte aussi rapidement avant de descendre les escaliers en courant presque déjà. Il lui fallait trouver un endroit où aller faire son entrainement régulier. Normalement, lorsqu'elle allait courir en pleine semaine, elle n'avait aucun problème avec la circulation vu l'heure à laquelle elle était obligé de sortir. Elle s'arrêta à l'extérieur de l'immeuble et regarda à peu près de tous les côtés sans réellement savoir lequel prendre, elle commença à courir sur le trottoir dans une direction imprécise jusqu'à ce que se dessine la silhouette du parc devant ses yeux. Elle n'avait plus le choix de s'arrêter maintenant, c'était le parc sa meilleure option. Elle ne pourrait pas se faire écraser par une voiture dans cet endroit là. Princesse traversa la rue sans réellement regarder, heureusement pour elle, les voitures étaient majoritairement arrêtés. Elle fit de même en regardant ceux qui glandait dans l'endroit en question, puis elle sourit et s'aventura dans le parc. Mackenzee retira même ses chaussures pour se retrouver pieds nus dans l'herbe de ce lieu qu'elle trouvait, ma foi ô combien magnifique en ce moment. L'adolescent mit son casque d'écoute et lança sa musique en mode aléatoire pour avoir le plus d'options possible, puis elle commença à courir à travers le parc sans réellement se soucier de qui que ce soit. Elle bu à quelques reprises et fit même le tour du petit lac qui trônait au milieu du magnifique paysage qui s'assemblait merveilleusement bien, malgré la diversité des activités que proposait cet endroit. La jeune femme continue de courir, mais ferme doucement ses yeux en prenant une grande inspiration avant le refrain de la chanson qui passe dans ses oreilles. Chanter en faisant la course n'est pas ce qu'il y a de plus simple, vous pouvez me croire, mais Kad réussit à merveille ce défi là.

« I'm friends with the monster that's under my bed. Get along with the voices inside .... »

On ne s'attend jamais à tomber sur un jeune homme étendu dans l'herbe. Princesse ne remarque même pas ce qu'il faisait, la seule chose qu'elle sait, c'est que la colère monte depuis son estomac se rendant jusqu'à sa bouche. Elle lui gueuleras sans doute dessus telle la princesse qu'elle est, mais pour le moment, elle doit s’ébouriffer un peu les cheveux, qui se sont pris dans son casque avec sa chute. Elle descendit ses écouteurs dans son cou pour qu'ils ne la gênent pas trop quand elle vas crier, puis elle leva finalement la tête vers le jeune homme sur qui elle a trébucher, comme quoi même avoir une vision amélioré ne nous empêche pas de tomber.

« Nan, mais p'tain ! C'quoi l'bordel ? Tes pieds dans mon chemin, ça t'aurais pas dit de t'pousser avant que j'me plante dessus ? Connard, vas, dégage. »

L'adolescente poussa les jambes du jeune homme en serrant les poings de frustration, elle n'avait jamais aimé se casser la gueule en publique et surtout pas si c'était sa faute. Encore une fois, elle s'arrangerait pour que ce ne soit que la faute d'une personne, celui qui était assit dans l'herbe en face d'elle. Princesse se releva avec la rapidité et l'agilité dont elle est maître afin de passer ses mains sur ses vêtements. Elle lâcha un léger cri de frustration, puis releva un regard noir vers le garçon.

« Weeeeeesh, t'as foutu mes fringues ! Tu connais pas que le gazon, c'est mortel pour les vêtements. Maintenant, j'suis pris avec des tâches vertes sur mes fringues de courses. roh putain, mais t'as aucun respect ! En même temps, tu dois t'y connaitre en tâche, toi .... »

Elle s'arrêta finalement de déblatéré tout ce qui lui passait par la tête afin de secouer encore une fois ses fringues, de vérifier si les tâches pourraient partir, elle espérait réellement que oui, puis ferais une scène a son frère pour en avoir des neuves si ce n'était pas le cas. Elle ne pouvait pas se balader avec des tâches sur les fesses, surtout que ses shorts étaient blanches. Elle était sexy dans son petit kit, et encore plus lorsqu'elle se mettait en colère pour un rien, une vraie enfant, quoi.

« C'est un connard, wesh ! TAVU ? Il a chié mes vêtements ! Il connait pas le prix de ces morceaux là. Puuuuuuuuuuuutain, Cas. »
« Je sais, il n'a aucun respect pour les autres. »

Le caméléon avait comprit avec le temps qu'il était mieux d'être d'accord avec sa liée si on ne voulait pas rendre la scène encore plus ridicule qu'elle ne l'était déjà, alors elle n'ajoutait souvent rien aux paroles de l'adolescente. Elle grandirait, elle deviendrait mure et mature avec un peu de temps, n'est-ce pas ? En attendant ce moment, la liée se contentait d'acquiescer docilement à ce que la renarde disait.

L'adolescente avait encore une envie folle de lui crier par la tête, mais elle se retenait de tout son être. Elle le regardait droit dans les yeux, il semblait s'amuser comme un malade, ce qui la poussa presque à se trouver ridicule.
Presque, j'ai dis.

« Oui j’ai vu a quel point tu t’es pris mon corps, c’était sublime! J’avoue que je m’en voudrais de ne pas avoir bloqué ta course, mon dieu que je me sens bien d’avoir taché ton sublime vêtement ! »

Il se moquait délibérément d'elle, ce qui aurait tôt fait de la mettre dans tous ses états. Sa patience avait une limite qui ne dépassait pas deux centimètres, elle se concentra un peu plus sur le visage moqueur de l'adolescent qui ne se rendait pas compte qu'elle avait complètement envie de lui mettre son poing dans la figure. Elle ne broncha pas, prenant quelques secondes pour réfléchir, elle devrait vraiment lui flanquer une raclé pour son bien à ce petit arrogant. Princesse aimerait réellement lui remettre les idées en place à ce connard, mais encore une fois, elle la ferme.
Ce n'est pas son genre.
Dans quelques minutes, elle vas l'ouvrir pour lui hurler à la gueule.
Quelques secondes. Ça ne tarderas pas.

« Je suis une tâche ? Cool je peux pourrir les gens alors, je suis une tâche une tache toute jaune ouiiiii !! »

Non, mais cet imbécile.
Il est complètement à côté de la plaque s'il pense qu'en disant ce genre de chose, il seras plus intéressant à ses yeux. Princesse se fou bien de ce qu'il pense de ce qu'elle dit. En même temps, elle peut bien dire ce qu'elle veut, hein. La demoiselle fronça les sourcils en le regardant toujours d'un air assez perplexe, en ce moment, elle le trouvait complètement ridicule, idiot, stupide, inintéressant.
Il lui faisait un peu penser à son grand-père quand il se bourrait la gueule et qu'il commençait à déblatérer mille conneries à la seconde.
C'était presque pareil que dans son enfance. La demoiselle se mit à sourire à cette pensée, mais elle n'en laissa presque rien paraître, regardant toujours le jeune homme comme s'il était le dernier des imbéciles sur cette terre - il en était surement le premier.

« Désolé mademoiselle, je ne connais pas le prix de vos vêtements permettez moi donc de bien vouloir pardonner l’ignorance d’un homme qui n’en a rien a faire de vos vêtements blanc, mais aussi quelle idée de courir dans de l’herbe ! »

Il n'est pas sérieux, là ?
Princesse éclateras dans moins que quelques secondes.
Il se marre comme un débile. Et elle a envie de lui dire qu'il est imbécile. Elle n'en a pas que l'envie.

« Tu n'es vraiment qu'un imbécile. »

L'adolescente eut l'envie de lui plaquer sa main directement dans le front pour lui retourner le cerveau, parce qu'il faudrait pas croire qu'il en a un assez gros pour remplir sa boîte crânienne, alors le retourner, ça se fait en un claquement de doigt. Elle étira le bras et lui fit une chiquenaude pile entre ses deux globes oculaires. Il aura surement la vision perturbé pendant quelques secondes, mais elle n'en a foutre rien à faire de sa vision.
Elle s'étira légèrement, le dos courbé vers l'arrière.
Maintenant qu'elle s'était interrompu dans sa course, elle ne seras pas capable de se remettre aussi rapidement à courir. En fait, elle ne seras simplement pas capable de se remettre en mouvement.
En plongeant la main dans sa poche, elle en retira son portable qui venait de commencer ses vibrations qui indiquaient un appel entrant. Elle déposa le combiné entre son oreille et son épaule, puis pencha doucement la tête pour le maintenir dans cette position.

« Mh ? »
« .... »
« Tu blagues ? Tu veux pas me lâcher, deux secondes ? »
« .... »
« Max, sérieux ... fous moi la paix, j'en peux plus. »
« ....... »

L'adolescente s'était retournée pour faire dos au jeune homme, elle ne voulait pas qu'il puisse entendre sa conversation. Elle savait très bien qu'il aurait capté le moindre son provenant de ses cordes vocales à cette distance, mais elle espérait que non.
Elle n'écouta pas la fin de la phrase de l'autre au bout du combiné.
Elle n'en avait rien à faire de ce qu'il voulait, pensait, faisait.
Elle voulait juste la paix, qu'il arrête de lui envoyer des messages, qu'il arrête de l'appeler, qu'il lui lâche les baskets, une bonne fois pour toute. Elle prit une grande inspiration, mais son teint avait changé, devenant blême, carrément teinte peinte de lait.
Ça ne lui allait pas spécialement bien.
Elle se frotta nerveusement les mains ensemble avant de se retourner vers le garçon qui était toujours affalé dans l'herbe verte.

Princesse n'avait plus envie de ses caprices de demoiselle. Elle n'avait réellement plus la tête à crier sur quiconque. Sa vision se troubla quelques secondes, alors qu'elle ferma les yeux pour éviter que le monde ne tourne à nouveau devant elle.
La jeune femme secoua légèrement la tête, le tournis lui reprit rapidement, mais elle reprit le dessus.

« On se reprendras pour la dispute, c'est juré. »

Elle aurait réellement voulu finir cette discussion avec cet inconnu, mais elle devait s'éloigner le plus rapidement possible de ce qui lui semblait être une solution. Aussi inattendu que cela pouvait être, elle voyait en Lyrnaël une possibilité de s'enfuir de Maxime, ce démon qui en avait après elle ; dans toutes les circonstances que votre cerveau puisse s'imaginer.
Elle aurait pu abuser de lui, ce garçon dans le gazon, mais non.
Aussitôt réfléchis, elle commença à s'éloigner en replaçant son casque sur ses oreilles.
Dès qu'elle passa un arbre, elle s’effondra derrière celui-ci en espérant profondément qu'on ne l'ait pas vu tomber de la sorte. C'était pathétique.

L'adolescente tira sur ses bras pour s'asseoir, le dos plaqué contre le tronc. Elle écouta attentivement les paroles de la chanson qui résonnait dans sa tête comme une mélodie tragique. Elle secoua légèrement la tête, comme pour se remettre les idées en place, ça n'eut pas l'effet désiré. Mackenzee fut prise de vertige, heureusement pour elle, les fesses dans l'herbe, tout allait bien, elle ne pouvait pas vraiment tomber plus bas. « You see her when you close your eyes. Maybe one day you'll understand why. Everything you touch surely dies ... » Princesse, prends une grande inspiration et calme toi. Respire bien profondément, sans réfléchir, un geste que ton corps devrait naturellement bien reproduire. La demoiselle le fait d'instinct alors que son coeur bat la chamade, qu'il frappe dans ses tempes sans raison.

L'adolescente avait fermé les yeux.
Elle s'était laissé emporter dans un autre monde pendant plus de cinq secondes, jusqu'à ce qu'elle sente un mouvement près d'elle. Elle avait ouvert les yeux en sursautant, près d'elle se trouvait un chaton, tout noir. Elle n'avait pas la tête à ça, mais elle lui avait au moins souris et gratté sa petite tête avant de le laisser s'en aller. Cascade était maintenant juché sur son épaule, s'était sans doute son endroit favoris, depuis toujours. Récemment, elle a eu une prise de bec avec un garçon qu'elle fréquentait, en secret de son frère, qui n'aurait jamais accepté que la demoiselle ait un petit ami. Pour lui, c'est l'école avant tout, et le reste à tellement peu d'importance. On dirait qu'il essaie de l'empêcher de réfléchir, de vivre peut-être. Il ne le fait pas volontairement, ou du moins, il n'essaie pas d'être méchant, il le fait, parce qu'il est le plus vieux et qu'il a le devoir de protéger sa petite sœur, mais ça l'énerve de toujours l'avoir sur le dos. Kadence avait lâché un soupire exaspéré alors qu'elle secouait négativement la tête, elle serra les dents. Un migraine approchait, elle la sentait lui frapper les tempes de manière désagréable, comme on peut sentir que la pluie tomberas, mais pas aujourd'hui. Il faisait trop beau, trop soleil, trop tout.

« Alors les amourettes se passe mal petite capricieuse~ »

Princesse sursauta en entendant un murmure par dessus sa musique, elle retira vivement son casque et leva la tête vers le jeune homme. Elle soupira presque en le voyant et l'agacement devait se voir à travers ses traits tirés. Elle se demandait quelles autres bêtises il avait a lui lancer, elle n'était pas une bonne proie, et elle n'avait pas la tête à se faire attaquer par un con de son espèce. Elle eut presque envie de lui dire de foutre le camp, qu'elle en avait terminé avec lui pour aujourd'hui, mais il était tellement débile qu'il ne comprendrait certainement pas. Il s'approchait encore un peu de la demoiselle et s’accroupit juste devant elle. La scène commence à être réellement étrange, Mackenzee voulait juste avoir la paix, c'est pas possible dans ce monde ? Être seule, une dizaine de minute pour reprendre son souffle ? Pour reprendre ses esprits ?

« Bon aller déballe donc ta vie à ce truc. »

L'adolescente fronce les sourcils en regardant le garçon lui tendre le chaton noir de tout à l'heure, alors c'est celui-là qui a traîné l'autre jusqu'à elle. C'est l'évidence même, puisque le jeune homme n'a pas l'air d'être quelqu'un de bien bien attentionné, mais princesse n'a pas envie de raconter sa vie à qui que ce soit, même si ça pourrait lui être bénéfique.

« Je n'ai rien à dire. »

Le jeune homme s'assoit finalement en face d'elle.
Ce n'est pas parce qu'il reste là qu'elle seras pour autant capable de dire ce qui se passe dans sa tête et dans son cœur. En ce moment, la seule chose qu'elle sait, c'est qu'elle a peur. Atrocement peur. L'adolescente ferma les yeux une seconde pour se permettre de réfléchir, puis libère l'air de ses poumons dans un long soupire. Elle essayait de se calmer, mais ça ne fonctionneras surement pas. Il lui en faut beaucoup plus que ça, pour être calme.

« Après tout les filles c’est bien connus pour causer de leurs soucis au boule de poil. »

Il commençait réellement à énervé notre renarde.
Elle ne savait plus ce qu'elle pouvait dire pour lui faire comprendre, qu'elle ne voulait pas lui parler, mais qu'en même temps, il était pour elle, telle une bouée de sauvetage, ou un hameçon énorme auquel elle ne voulait pas mordre.

« Non, mais t'as rien compris. Je suis pas une fille ordinaire, avec ses problèmes de couples, ses amours à la con qui se termine le lendemain d'une baise avec un connard qui ne voulait que du cul. »

Mackenzee prit une légère inspiration, avant de continuer sur le même ton, qui n'était ni méprisant, ni méchant, elle-même n'aurait été capable de le qualifier.

« Maxime, c'est un dealeur, il me trouve jolie et il me veut sans sa maison pour être sa putain de bonne, tu comprends ? Il veut me faire battre si j'y vais pas, il a déjà essayé de me doper, pour que je reste avec lui. J'en ai rien à battre de lui, mais il fait peur. Il est vraiment puissant, il est méchant .. Il a déjà trois copines, comme si ça lui suffisait pas .. »

L'adolescente venait de comprendre qu'elle s'était un peu emporté, alors elle arrêta simplement de parler en se disant que c'était beaucoup mieux pour tout le monde. Il n'avait pas le droit de savoir ça, ni même rien d'autre sur sa vie personnelle. Sauf que Max, il en avait contre Kiev depuis qu'il était au courant que Mackenzee ne bougerait pas tant qu'il serait là, et c'était ça qui lui faisait le plus peur à l'adolescente.
Elle regrettait ce temps où elle était avec ses parents, sur terre.
Automatiquement, elle ferma les yeux pour éviter les larmes de rouler sur ses joues, elle ne voulait pas défaire son maquillage.

« Je suis désolée, je n'aurais jamais dut dire ça, et en plus, tu t'en moques. »

Elle haussa légèrement les épaules en fixant le sol, il fallait vraiment qu'elle soit en mesure de réfléchir, qu'elle trouve une solution a son problème, mais en ce moment, elle ne savait pas quoi faire. Peut-être que lui envoyer l'inconnu en disant que c'était son frère arrangerait les choses ? Faire croire qu'il était son petit ami ? Aussi bien crever, ça ne fonctionnerait jamais. Mackenzee poussa un soupire, désespéré et haussa les épaules.

Princesse n'avouerait pas qu'elle raconte sa vie à un étranger. Elle se contenterait de dire qu'elle relate les faits. N'importe quoi, pourvu qu'elle ne soit pas en tord. Mais elles sont toutes comme ça, les princesses, non ? Lorsqu'elle se rendit compte que le garçon en face d'elle tirait une tronche de wtf, elle arrêta d'ajouter des mots, ça n'en valait pas la peine de toute manière.

« Bah osef ? »

Elle le regarda en fronçant les sourcils. Il était vraiment sérieux, là ? Princesse en avait la bouche ouverte, tellement elle le trouvait imbécile. S'il n'avait pas plus de réaction, c'était parce qu'il ne connaissait pas l'envergure des pouvoirs de Maxime. Quiconque le connaissait, le craignait. Et bien que la poupée aux cheveux bruns disait le contraire, il lui faisait peur et lui avait déjà fait beaucoup de mal. Elle secoua légèrement la tête, comme s'il pouvait lire dans son esprit qu'il n'avait pas tout saisi. Le jeune homme se leva, sous le regard désespéré de la jeune Taylor. Elle ne broncha pas, restant ainsi dans sa position initiale. Que devait-elle fait bon sens ?

« Besoin d’aide princesse~ Je suis un très bon acteur quand il est question d’amusement, surtout quand faut s’amuser d’une personne! »

Mackenzee le regardait, mélangée entre l'incompréhension et la surprise. Est-ce qu'il venait vraiment de lui proposer son aide ? L'adolescente était perplexe, elle n'avait aucune envie de se coltiner pareil emmerdeur, bien qu'elle-même ne laisse pas sa place de ce côté. En même temps, elle n'allait pas cracher sur une proposition comme celle-là, puisqu'elle avait eut à peu près la même, quelques minutes avant. Il tendit sa main dans sa direction, mais elle était bien apte à se relever seule, sans l'aide de personne, surtout pas d'un casse-couille, bousilleur de fringues, quoi. Mack resta donc immobile quelques secondes, attendant simplement de lui, qu'il retire la main tendue dans sa direction. Elle considérait ce geste de comme de la pitié et répugnait ce même sentiment.

« De plus c’est mal de jouer avec les demoiselles, surtout quand elles n’ont rien demandées à part d’être jolie. Ce vilain devrait apprendre à rester en place, ça doit être encore un petit tout paumé, je suis même sur que tu es beaucoup plus adulte que lui, non ? »

En même temps, il savait comment manipuler l'esprit de la demoiselle. Il la regardait l'air de dire qu'il savait qu'il avait raison ce qui était complètement vrai, mais comme si miss était assez gentille pour lui avouer simplement. En fait non, elle ne l'était pas. Et ça, c'était un problème. Pour la majorité des gens avec qui elle discute, c'est un très sérieux problème. Pour elle, ce n'est qu'une habitude. Mauvaise, certes, mais une habitude quand même. L'adolescente se résigna finalement et attrapa la main du jeune homme, afin de se retrouver de nouveau à la verticale. Il faufila sa main dans la pochette du short de princesse tellement rapidement, qu'elle n'eut pas le temps de protester.
Son téléphone faisait partie de sa vie privé, vie qu'elle ne voulait pas dévoiler à son interlocuteur. Il ne sembla s'intéresser qu'à une seule chose, alors elle laissa passer. Elle avait compris depuis longtemps que lorsque l'on dit non à un enfant, il s’empresse automatiquement, d'un geste non-réfléchis, comme une compulsion, de faire strictement le contraire. Dans son extrême sens de la gaminerie, princesse appliquait ce principe.
Mackenzee ne regardait plus son portable, comme s'il n'était pas important à ses yeux ; alors qu'il était crucial.

« Allo ? Salut Maxou ! Dit tu ne serais pas un peu méchant avec ma princesse ♥ Je tiens à te dire que je n’aime pas trop ton comportement, il serait dommage que tu sois déclaré par la police si tu continue comme ça !  Tu devrais presque complètement t’effacer… Ou alors te faire botter le cul aussi ! Ouais histoire que tu comprends un peu ce que c’est  que de casse les couilles à quelqu’un ! Enfin bref Osef ~ Et je suis tellement sympas que je t’écouterais pas ! Voilà vilain vilou ! »

La jeune femme se tourna vivement vers l'autre, puis constata que c'était son téléphone qu'il avait sur l'oreille. Elle n'avait aucun doute de la personne qui était sur la ligne.
Maxime. Le jeune homme voulait lui causer plus de problème ? Il était bien parti pour en tout cas.
Princesse eut envie de lui hurler à la gueule qu'il était cinglé et qu'elle allait sans doute se faire tuer pour ça, mais elle était trop sous le choc pour. Il lui lança son téléphone juste après avoir raccroché la ligne. C'était définitif, sa vie s'arrêterait bientôt. Kadence leva le nez vers lui, toujours sans mots., parce qu'il n'y en avait aucun qui lui venait.

« Je m’appel Lyrnaël ! J’espère que t’aime bien jouer ! »

L'adolescente, contre toute attente, pouffa d'un rire presque exotique, alors qu'elle osait finalement un visage souriant vers l'autre personne.
Que la partie commence alors.

« J'adore jouer, mais j'aime beaucoup connaître les règles. »

En gros, la demoiselle voulait savoir exactement ce que Lyrnaël avait dans la tête à propos de ce qui se passait. Maintenant qu'il avait provoqué Maxime, ça ne s'arrêterait pas de si tôt. Elle aurait besoin d'une protection, presque un garde du corps, et elle ne pensait pas spécialement au blond devant elle pour ce rôle. En même temps, qu'est-ce qu'il accepterait de faire pour arranger le problème qu'il venait de ... grossir, dirons-nous, puisque le problème existait déjà à la base.

« Je m'appelle Kadence. »

La jeune femme serra les dents en accotant son dos sur l'arbre qui était juste derrière elle. Maintenant, elle sentait un bourdonnement dans ses oreilles. Elle avait un peu la tête enflé par les réflexions, ce que c'était compliqué de vivre sur cette île. Elle soupira à cette idée.

« Tu voudrais prendre un thé pour en discuter ? Ne serait-ce que quelques minutes. »

En gros, elle n'avait pas envie d'être seule.
Et l'idée de se coltiner le nouveau venu n'était pas rejeté. Elle voulait un compagnon pour continuer la journée, qui avait malheureusement, si mal commencé. Elle frotta doucement ses vêtements où des tâches d'herbes s'étaient crées. En n'aurait qu'à envoyer ces fringues chez le nettoyeur et les tâches disparaitraient en moins de deux, elle n'en avait aucun doute.

HORS RP ~
En fait, ton message c'était de la dynamite et j'ai pas été a la hauteur, j'ai fais une relance de merde ...