Les ruelles n'ont plus rien de ce qu'elles avaient ♦ {Lilyldän}
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Les ruelles n'ont plus rien de ce qu'elles avaient ♦ {Lilyldän} | Ven 02 Jan 2015, 19:53
Rencontre chelou feat. Syldän Shenit Antler
Tu devrais toujours m'écouter, je suis nettement plus sage que toi ►son meilleur ami, elrik
« Pourquoi est-ce qu'il faut absolument qu'on sorte ce soir ?C'est dangereux et tu le sais très bien. » « Il faudra bien un jour ou l'autre que j'affronte les démons qui me hantent, n'est-ce pas ? » « Oui, mais pas ce soir, s'il te plait. » D'un coup de main dans les airs, l'adolescente balaya l'air en poussant un très long soupire. Elle n'allait tout de même pas écouter les conseils d'un loup, même s'il pouvait l'en empêcher s'il le désirait réellement. C'était déjà arrivé à de nombreuses reprises que le loup lui avait sauté dessus afin de la plaquer contre le sol, il avait réussi à l'immobiliser sans grands efforts. La demoiselle arracha un couteau d'un fourreau qui était posé sur la commode qui était devant elle et en un quart de seconde, elle se retrouva sur le dos à pointer un couteau pointu sous la gorge de son meilleur ami. « Elrik, tu me lâches. Je t'ai dis que je devais y aller. » « Tu n'es pas encore prête. » Le loup avait grogné de toutes ses forces en lui crachant de la bave sur la figure, il se retira et alla se pelotonner dans un coin de la chambre de la demoiselle - si elle voulait jouer à ce jeu, il n'y prendrait certainement pas part. « Je suis désolée, mon gros, mais je ne t'obligerai pas à m'accompagner autant que tu n'arriveras pas à me décourager de faire ce que je souhaite, pour une fois. » L'adolescente attrapa son blouson en cuir qu'elle venait d'acheter : enfin, cela faisait déjà une bonne semaine qu'il était dans son placard - il datait de la séance de shopping qu'elle avait fait avec son meilleur ami. Heylin l'avait obligé - invité - à aller acheter des fringues, ce qu'elle avait fait, et son blouson était le favoris qu'elle n'avait jamais eu.
Maintenant, elle espérait simplement ne pas se le faire déchirer comme la dernière fois. Elle attacha finalement ses bottes à talons hauts noirs, elle se plaqua contre le mur de sa chambre qui menait vers le couloir et écouta à travers les portes pour voir si Ruth dormait. Elle ne semblait pas remuer le petit doigt, alors Lilith traversa le couloir dans le plus grand des silences. Elle quitta la maison de la vampire, puis pris la première ruelle qu'elle croisa afin de se rendre dans son lieu de prédilection - enfin, le lieu qui l'était auparavant. Elle s'avança dans les ruelles sombres jusqu'à reconnaître chacun des endroits où elle avait presque laissé sa peau, les endroits où elle s'était bagarré, les endroits où elle s'était défoncée. La jeune femme s'arrêta au bout d'une ruelle en regardant l'homme qui se tenait devant elle, il lui tendit quelque chose. Lilith pris une grande inspiration et secoua vivement la tête avant de s'enfuir - ou presque - à grandes enjambées. Elle s'arrêta au bout de quelques mètres en réalisant qu'elle n'avait aucun besoin de courir et que personne ne la suivait. À ce moment, elle se demanda pourquoi est-ce qu'elle était venue ici. Elle avait eu un besoin vif de se retrouver dans son ancien environnement, de voir comment son corps allait réagir à ces endroits qu'elle avait tant fréquentés.
La tête lui tourna quelques secondes, elle recula et tomba à la renverse sur une poubelle qui traînait derrière. L'adolescente était maintenant assise au milieu des sacs de poubelles qui étaient restés clos - au moins - et elle ne bougea pas. En prenant une grande inspiration, elle ferma les yeux afin de se concentrer sur sa tête qui ne tournait presque plus à présent. Maintenant, il lui fallait simplement un peu de courage pour se relever ; courage qu'elle ne possédait pas encore. Bon, il fallait qu'elle se bouge le cul un peu. Des bruits se firent entendre, ils se rapprochaient dans sa direction et ça n'avait rien de bon à ses yeux. Demander qui était là ne faisait pas partie des bonnes idées qui lui passa par la tête, alors la demoiselle s'abstint de tout commentaire en espérant qu'on passe devant elle sans la remarquer.
Re: Les ruelles n'ont plus rien de ce qu'elles avaient ♦ {Lilyldän} | Sam 17 Jan 2015, 20:06
I see the streets burn every time I fall asleep.
« I see the trees burn along with all my memories. »
▬ Je fixais le plafond depuis un moment maintenant, il faisait encore noir et je ne connaissais pas l'heure, et encore moins le jour... En quel mois est-ce qu'on était ? Je ne savais plus grand chose à vrai dire, basculant du rêve à la réalité sans s'en rendre compte. Je ne suis rien d'autre qu'un parmi le reste, je glissais ma main le long du lit, puis roulant doucement sur le ventre pour atteindre le sol, enfin plutôt à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. De la nourriture ? Pour quoi faire ? Non, je voulais quelque chose de bien plus croustillant, de plus extravagant mais il n'y avait rien en vrai. Un paquet de cigarette à moitié vide... Et bien ça sera suffisant pour le moment, n'est-ce pas ? Ce n'est pas comme si j'avais le choix après tout, j'aurais très bien pût décider de sortir aller faire quelque chose de constructif aujourd'hui, mais je n'en avais pas la volonté.
▬ Je mis la cigarette entre mes lèvres noires, me glissant doucement en dehors des draps, une fois de plus Shenit n'était pas là, mais ce n'était pas grave. J'entendis un quelconque bruit provenant de la cage de ce maudit corbeau. Il riait du spectacle que je lui offrais, j'aimais savoir que quelque part quelqu'un pourrait observer ma propre mort, mais j'aurais voulu autre chose qu'un vulgaire oiseau moqueur. Je m'étendis au sol, reprenant le contrôle de muscles trop longtemps endormis, laissés à l'abandon dans un lit pour un temps qui semblait être un siècle. Doucement, je me relevais, chaque os se mirent à craquer sous le poids de mon corps, me libérant d'une douleur lancinante.
▬ Me dirigeant vers la fenêtre je me rendis compte que la chambre semblait avoir était habité que par moi durant un long temps. Où était passé mon papillon ? J'ouvris la fenêtre et les volets pour pouvoir admirer l'étendu de la ville qui ne m'avait pas vu elle depuis longtemps. Il ne faisait ni jour ni nuit, une sorte de parfait entre deux. Un temps parfait pour moi en somme, j'allumai enfin ma cigarette, qui n'en était peut-être pas une. Que ferait une roulée dans un paquet de blondes sinon ? C'était la seule chose que j'organisais : ma "nourriture". Je m'accouda à la fenêtre crachant ma fumée vers le ciel. Le goût ne trompait pas, un doux frisson me parcouru l'échine, une sensation qui ne m'avait que trop manquait.
▬ Le monde était beau, avançant toujours aussi vite et sans moi je n'avais pas spécialement envie de le rejoindre, du moins pas de cette façon, mon truc à moi c'était le dramatique, ma vie est un drame et je voulais une belle fin, une fin lente, douloureuse, à mon image. Quelque chose de beau, de grand, de narcissique. Je fixai toujours avec autant d'attention le sol. Un nouveau frisson courra le long de mon corps. Il était temps de se bouger n'est-ce pas, il était temps de reprendre contact avec les bonnes vieilles habitudes après tout j'étais réveillée et pour combien de temps encore ? Il me faut de quoi tenir le coup et les stocks sont vides.
▬ Je contrebalançai ma tête en arrière observant le reflet que me renvoyait le miroir de la chambre. Mes cheveux étaient fillasse, sale, informe, une peau pâle avec un maquillage vieux et étalé partout, un petit panda bien terne. Je ne portais pas grand chose en réalité et même ces quelques vêtements étaient de trop, il était temps de revenir à ma réalité. Je me dirigeai vers la salle de bain, faisant couler l'eau de la douche, posant ce qu'il me rester de ma "batte" sur le bord du lavabo, passant mon visage à l'eau. Je mis mon ordinateur en marche, branchant les enceintes afin d'avoir un véritable remontant, quelque chose de violant, de dure, d'anarchique. Je rentra dans la douche, j'avais oublié cette drôle de sensation de l'eau glissant le long de mes formes.
▬ Je mis du temps à me décider à bouger, à réellement faire quelque chose de mon corps, je me suis tartinaée de la tête aux pieds de cette douce petite mousse. La pièce était envahie de la vapeur d'eau. Je me sécha, démêlant mes cheveux, glissant dans ce qui visiblement était une culotte propre, du moins je l'espérais, ainsi que d'éventuelles fringues. Il ne manquait plus grand chose. Je jetai un léger coup d'œil à mon bras gauche, observant l'encre qui suivait mes veines, ça me fit sourire. Puis je repris ma tâche, contourant mes yeux de noirs, puis mes lèvres, avant d'enfiler la dernière chose qu'il me manquait : ma bonne vieille cape. Elle commençait à avoir de l'age, la fourrure grise perdait de son volume et le tissus était de plus en plus troué.
▬ Maintenant que j'étais prête je remis mon joint dans la bouche pour le rallumer. Me dirigeant vers la fenêtre grande ouverte, ville me voilà, je m'élança sans me soucier de rien, comptant uniquement sur ma capacité à "tomber avec panache." Je me mis à courir, écouteur dans les oreilles, en direction de ce bon vieux quartier qui ne pouvait m'oublier. Je me mis à ralentir après tout j'étais dans les temps, et je commençais à arriver à la fin de mon petit déjeuner. Je marchais de nouveau doucement, observant chaque détail de la ville, regrettant parfois de ne pas avoir continué mes études. Il y avait tant de paysage à montrer au monde.
▬ Je fus interrompu par un bruit sourd, et métallique... ça venait d'une ruelle perpendiculaire à la mienne mais ce n'était pas foncièrement éloigné de moi, et après tout c'était certes avec un but précis que j'étais là, mais j'aime me perdre dans les problèmes des autres. J'arrivai assez rapidement dans la rue. Des poubelles étaient renversées, et en leur centre se trouvait une fille, je la connaissais. Elle aussi trainait ici, enfin du moins je l'avais vu une des dernières fois où j'étais venu. Je m'approcha jetant mon mégot au sol, l'écrasant avec ma botte, tout en la fixant de haut. Je laissa passer quelques secondes avant de m'exprimer tout en lui tendant la main pour l'aider à se relever.
« Bah alors on regarde pas où on marche ? »
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Re: Les ruelles n'ont plus rien de ce qu'elles avaient ♦ {Lilyldän} | Sam 31 Jan 2015, 17:16
L'adolescente était toujours étalée dans les ordures quand un visage familier apparut au-dessus de son visage tandis qu'elle restait complètement immobile. La demoiselle restait devant elle sans rien lui dire durant plusieurs secondes, voir une minute ou deux : Lilith s'était plongé dans le silence, parce qu'elle avait un peu honte de s'être planqué dans les poubelles. La jeune femme regardait l'autre demoiselle - celle qui avait tout de noir - se pencher doucement vers l'avant en tendant sa main vers elle. Depuis quand est-ce que ceux qui se tiennent dans les ruelles sombres sont capables de faire preuve d'une « certaine » gentillesse ? La démone continua de se poser cette question alors qu'une voix monta tel un grognement venant d'un félin, cette voix la surpris bien que ce qu'elle dit fut assez gentil :
▬ Bah alors on regarde pas où on marche ? »
Elle n'avait pas l'habitude d'accepter l'aide de gens qu'elle ne connaissait pas, mais c'était autre chose, parce que Syldän n'était pas réellement une inconnue. Elle observa les pupilles bleues de l'adolescente durant quelques secondes, puis mis tout son poids sur ses jambes et poussa avec force afin de se remettre à la verticale. L'adolescente resta debout sans bouger pendant un certain temps afin de vérifier si la nausée ne lui revenait pas : elle ne revint pas. Elle ne savait pas ce qu'elle devait dire à la demoiselle, elles s'étaient rencontrées quelques temps plus tôt - peut-être quelques mois - dans ces ruelles alors qu'elle avait les facultés affaiblis, puis elles s'étaient sauvées mutuellement de quelques gros lourds qui avaient décidé de s'en prendre à ces deux belles demoiselles.
▬ J'ai eu une petite perte d'équilibre, je suis presque heureuse qu'il y ait eu des poubelles pour amortir ma chute : j'aurais bien le cul en compote sinon. » avoua-t'elle en lui désignant les poubelles qu'elle avait renversées.
Ça ne s'était pas vraiment passé comme cela, mais le résultat était le même et la version qu'elle venait de donner à la demoiselle était beaucoup moins honteuse que la vérité. Elle avait eu peur des ruelles qui, avant, lui servaient de refuge. Azilys avait senti tous ses repères s'envoler, comme si elle n'avait plus rien à quoi s'accrocher pour tenir le coup. Sa vie était nulle et elle venait de s'en rendre compte, comme si quelqu'un lui avait donné une baffe en plein visage sans même s'excuser. L'adolescente recula d'un pas où deux jusqu'à ce que ses fesses touchent à une poubelle et elle en profita pour s'asseoir sur le couvercle de cette dernière qui était plus solide qu'il n'en avait l'air.
▬ Ça faisait longtemps que je n'étais pas revenue ici, je ne m'étais pas rendu compte à quel point ces ruelles avaient l'air dangereuse quand on est à jeun. Putain. Je ne me souviens même plus combien de fois j'ai cassé la gueule de mec lourd, alors qu'un rien me donne la chair de poule, maintenant. C'est du délire. »
Un grognement se fit entendre à quelques mètres de vous. L'adolescente sursauta violemment en tournant la tête dans cette direction, son cœur battait la chamade alors que son regard violet se posa sur son meilleur ami. D'accord. Il l'avait suivi, malgré ses réticences. L'adolescent fit un sourire et il s'approcha : il vint se poster à ses côtés, comme un parfait petit chien de garde. Il se frotta contre ses jambes alors qu'elle reportait son regard vers la demoiselle au regard azuré. Lilith approcha une main vers le pelage blanc de l'animal qui lui lécha le bout des doigts avant qu'elle n'empoigne une poignée de poils neiges, elle frotta la nuque de l'animal durant plusieurs secondes sans arrêter.
Elle prit une profonde inspiration avant de fermer les yeux comme si cela accentuait la pression de l'air frais contre sa peau. Le vent s'engouffrait dans ses cheveux en les faisant voler autour de sa tête, l'adolescente n'y accorda que très peu d'attention.
▬ Comment tu vas, depuis le temps ? »
Miss Nickolaus était de ceux qui ne s'en font pas avec la politesse, elle avait cette facilitée à discuter avec tous les gens comme si elle les connaissaient depuis toujours. Ce n'était pas toujours le cas, mais elle agissait comme si tout le monde était une « connaissance », parce qu'elle ne voulait pas se restreindre en politesse et ça n'avait pas l'air de déranger les gens. Syldän était une jeune femme qu'elle devait avoir croisé plusieurs fois au cours de la dernière année, mais elle n'était pas amie, elle ne se connaissait pas, elle n'avait bu que quelques bières, fumer un peu ensemble et cela s'arrêtait là. « Je suis désolé de t'avoir abandonné. » « Tu es venu me rejoindre et c'est tout ce qui compte. » Tu lui frottas à nouveau la tête en commençant par son museau jusqu'à l'arrière de sa tête avec un petit petit sourire en coin, bien qu'elle ne faisait qu'observer la demoiselle : elle était un peu méfiante envers tout le monde depuis qu'elle avait cessé de consommer.
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