{Nuit à la belle étoile.} PV ~> Naoki Midnight.

Debout dans cette vaste prairie sauvage, j'observais avec attention les alentours. Au loin, le soleil engageait paresseusement sa descente vers un horizon teinté de rose et d'orange. Devant ce ciel ouvert et sans nuages, j'eu brusquement la vive envie de déployer mes ailes. Sentir le vent dans mes plumes et sentir les dernières chaleurs du jour sur ma peau si pâle. Mais je ne vint pas au bout de mon envie, je garde donc mes membres duveteux  contre mes omoplates.

J'étais bien gênée de ne pouvoir les cacher sous un épais sweatshirt, mais j'avais l'obligation de les garder à découvert bien visibles dans mon dos. Faute de quoi, je me retrouvais à couvert dans cette étendue de verdure non pas vêtue d'une de mes traditionnelles robes bleu, mais plutôt d'un une pièce de style bien égyptien. De larges pantalons de toile blanche, un petit haut de la même couleur ficelé de fils d'encre et serré au niveau du cou, ouvert au niveau du dos. Sans oublier pour accessoires, un petit noeuds papillon noir au cou ainsi que paire de mocassins de la même couleur.

Un habit bien de chez moi, cadeau original de mon bien-aimé, en retard. Ce gars a la belle gueule éternelle m'avait, en effet, donné rendez-vous dans cette prairie verdoyante. J'étais donc figée, dans une posture plus qu'élégante en plein centre de ce lieu inédit de rencontre.

- Il me semble qu'il me pose un lapin, je soupire pour moi-même. Dommage, je me suis préparé pour rien. Mince, il ne peut pas savoir à quel point enfiler cet habit avec des ailes pareille peu être difficile...

Je tournai les talons, bien décidé à reprendre le chemin de la maison (que Naoki avait quitté précipitamment le matin même) mais un mouvement vif arrêta mon geste. Je restai immobile quelques instants, avant de tourner la tête vers la provenance des bruits.

- Qui est là? , je demande, légèrement troublée par cette intrusion. Montrez-vous!

N'obtenant en retour qu'un ricanement amusé, je soupire à l'approche de ma tendre moitié.

- Idiot, je déclare tandis que je me tourne vers lui en replaçant délicatement mes cascades de cheveux blonds décolorés. Tu m'as fait peur. Alors? Explique.

J'avais quitté la maison en hâte ce matin là, pour la soirée que j'avais préparé avec ma bien aimée. Il me restais encore à faire quelques plats pour le dîner et à trouver quelques jeux pour passer le temps! Enfin bon, au marché je vis quelque amis que je croisais bien rarement dans ces lieux. Il était encore tôt, mais ça me prendrait du temps pour tout préparer. La nourriture en particulier, végétarienne était la petite. Alors, que moi je me nourris de sang bien frais.

Une fois tout les ingrédients acheter, j'allais chez une amie pour pouvoir faire tout ce qu'il y avait à faire. Salade, tofu, soupe et plein d'autre choses. Lisant le livre de cuisine à la lettre, je me coupais plusieurs fois les doigts pendant la coupe des légumes et des fruits. L'entrée et le repas terminer, je n'avais plus d'idée pour un dessert qui avait de la classe. Mon amie me proposait alors deux gâteau, un tiramisu ou un gâteau à la fraise. Ne pouvant pas choisir, je fit les deux. Une fois fini et mit au frigo, je pensais mes blessures faites au cours de la préparation. Une bonne douche me ferais le plus grand bien. J'enlevais mes vêtements et entrai dans la douche. Une fois l'eau devenue froide sur mon dos blanc de neige, je me laissais tomber sur le sol frais. La douce sensation de ce liquide glaciale m'endormait, je fermais les yeux un court moments et tomba dans le néant.

Quand j'ouvris mes yeux, le soleil se couchait dehors. Prit de panique, je me mit à m'habiller du plus vite que je pouvais. Sora devait m'attendre depuis un moment. Les choses mit dans le panier je sortis à la hâte pour aller rejoindre ma bien aimée. Quand j'arrivais à la prairie, elle partait déjà vers la maison. Je m'approche d'elle du plus vite que je peux. Elle se retourna et me demanda de m'expliquer. Je rit un peu et lui dit:

- Je me suis endormi dans la dans la douche...

Je la serais dans mes bras et l'embrassa tendrement. Elle étais magnifique dans ce bel habit que je lui avais trouvé. Je sourit et m'assis en lui disant d'un ton encore endormi:

- Alors, tu as faim?

Ainsi, ce grand idiot avait réussi à s'endormir dans la douche? Après il se disait insomniaque. Brillant. Pourtant, pour un vampire n'ayant pas l'habitude de fondre de sommeil, il semblait encore faible. Comme plongé dans un rêve léger. Passant outre ce détail troublant, je lui fis mon plus beau sourire.

- Pour avoir faim, je lui déclare avec un clin d'oeil, je suis affamée!

Répondant à ma grande surprise, il déposa le panier d'osier qu'il tenait à la main. De celui-ci, il sortit une épaisse couverture lilas et sombre et l'étendit au sol. Avec un regard malicieux, il m'invite à y prendre place. Une fois confortablement assise, il sort du panier une panoplie de plats divers. Je regarde avec étonnement ce cuisinier pourtant médiocre étendre sous mes yeux des dizaines de petites recettes végétariennes.

Je me demande même comment il a bien pu connaître mon végétarisme... Je ne me souviens toutefois pas lui en avoir déjà touché un mot. Une fois a-t-il disposé les plats, je vois du coin de l'oeil nos Liers se joindre à nous. Tout deux jouant un peu plus loin, le sien sous sa forme de loup et le mien sous sa forme la plus enfantine. Je laisse échapper un petit rire cristallin devant ce tableau.

Naoki est désormais couché, à moitié sur le gazon et la tête sur mes genoux. Il semble attendre que je goûte à toute ces choses qui me font face. Il ferme les yeux et ronronne tandis que je joue dans ses cheveux d'encre.

- Ne t'endors pas, je gémis tandis qu'il papillonne de ses prunelles étincelantes. Sinon je vais devoir te réveiller a coup de paratonnerre...

Je le vois bien clairement sourire, toujours à moitié endormi. Avec un petit rire, je comprend le message et commence à manger. Timidement je goûte à tout, gênée qu'il ait pris autant de temps à me préparer ce festin sans il toucher une miette. De ma place, je vois les bandages qui entourent ses doigts élancés. Je décide donc de les guérir plus tard dans la soirée.

Parce que j'ai la vive impression que nous ne quitterons pas cette plaine de sitôt. J'aime bien cet endroit, j'y passerais des heures.
 

La tête sur les genoux de Sora, les yeux fermés, sachant qu'elle appréciait ma cuisine médiocre. Soupirant de fatigue, je me redressai pour aller chercher le jeu de Scrabble. Je me surpris à penser à de vilaines choses. Enfin, vilaine, façon de parler, plutôt qu'une folle envie d'arracher les vêtements de ma partenaire me traversait l'esprit. Après tout, son accoutrement était très déshabillée. Je n'aurais jamais dû lui en donner un comme ça. Un autre soupir m'échappe en amenant le jeu, de ranger les choses et sortir les déserts. Pendant qu'elle regardait les déserts avec l'oeil brillant, je préparais le jeu. La plaque installé et les lettres distribuées, elle commençait. Elle écrit, « poney ». Alors, j'écris « sexe ». Essayant de faire passer un message subtile. Elle ne sembla pas comprendre, elle écrit « lapins » avec le début de mon mot. Alors j'écris « pénis », alors elle « épinards ». Je soupirai et lui dit:

- Tu ne semble pas comprendre le message que je t'envoi...

Mon soupir fut aussi profond que mon désespoir. Jamais elle ne comprendrais je crois. Alors, sans attendre, je marquai avec des lettres, « je te veux ». Elle me fit simplement un regard perplexe sans comprendre plus mon message. Je m'étendit au sol les mains autour de la tête en me demandant comment j'avais pu finir avec une fille aussi innocente et inculte. Je laissai donc tomber ce jeu et me couchai à coter de Sora avec un paquet de cartes. Non je n'avais pas de mauvaise intention, ont allait jouer à pige dans le lac. Un jeu classique et pas trop chiant. Restait seulement à savoir si elle veut jouer. J'étallai les cartes sur la couverture. Et fermais les yeux attendant qu'elle prenne ses cartes et qu'ont commence à jouer. Personnellement, je jouerais plus à un autre jeu, mais elle ne serais pas d'accord j'en suis sûr. Mais si je me trompe, dites le-moi! Peut-être le pense-t-elle tellement en secret malgré son ignorance. Je me mets à rire face à ma propre naïveté.  Comment cette fille pourrais penser au sexe voulez vous? L'air de la plaine soufflait sur nous, faisant voler nos cheveux vers le nord. Le coucher de soleil la rendais encore plus belle. Je ne pu m'empêcher je lui sautai dessus!

Des gâteaux. Voilà mon total point faible - après mon cou cependant, l'endroit le plus sensible de tout mon corps humain -, celui que seul une personne avait réussi à trouver. Dans toute ma vie d'oiseau en cage, il ne m'était arrivé qu'un jour où mes ravisseurs démoniaques m'avaient laissé le champs libre dans le but de goûter une de ces fabuleuses pâtisseries. C'était un jour d'été, je devais avoir six ans tout au plus. Mes "parents" entreprenant un nouvel achat de maison, m'avaient emmené avec eux dans une régions d'Europe plutôt lointaine de la nôtre. L'Angleterre. Un lieu où tant de saveurs me firent accordées. Je n'en perdis pas une miette.

Malheureusement pour moi, après cette époque de douceur, mes ravisseurs décidèrent que s'en était joué de moi. Petite fille qui avait tant de fois changer de nom, je devint LeClaire et habitante de France. Dans ce lieu plus que disgracieux à ma situation, il fut aisé à ces monstres de me tenir à l'écart de la société. Je vécu dans l'innocence et une naïveté inventé de toute pièce. Mais celle-ci demeurait désormais chamboulée par cet être sombre ayant fait son entrée dans mon monde.

De toute ma vie, jamais je n'ai subit de blessures physique ni de maltraitence. Jamais je n'ai subi la vision horrible du sang d'un autre, ni même les plaies des autres. Mon enfance fut synonyme d'attaques mentales, et psychologiques. Jamais je ne connue l'affection, l'amour ou l'amitié. Pour ceux disant être mes parents, je n'étais rien d'autre qu'une obligation, une mission. Ils n'avaient aucun problème à me traiter tel un chien, un animal domestique. De la nourriture, un lit et de l'autorité. Voilà ce dont ils faisaient preuve envers moi.

Un lapin avec des ailes, voilà ce que j'ai toujours été. Et ainsi ce que je croyais resté jusqu'à ma mort, avant ma fuite. Avant qu'un démon sortit de mes plus tendres cauchemars me sorte de ce monde cruel avant de m'emmener ailleurs. Dans un nouvel idylle. Une odyssée des plus controversée. Là où s'amassent les gens d'exception. Des gens comme Naoki et moi.

Après une partie de Scrabble des plus déroutante, je ne m'attendais surtout pas à la réaction de mon vampire de petit copain. Désormais affalée au sol, j'observais de manière incontrôlée le prédateur m'ayant jetée au sol. Son regard avide me percutant de sa dangereuse animosité.

- Na...o...ki?, je demande d'une toute petite voix, terrifiée des actes de mon bien-aimé.