[quête#3]Garderie pour chipie [PV Yukina]

Cela faisait longtemps que je n'avais mis les pieds sur la Terre pour une mission. Je sentais l'air frais et profane parcourir mes cheveux sur la mélodie de la liberté. Enfin, j'étais presque libre de faire ce que je voulais... Je devais d'abords me charger de cette petite peste comme ils disaient si bien. Mais je devais attendre ma compagne de mésaventure pour se faire. J'aurais préféré descendre en ville m'acheter quelques tenues sympathiques pleine de dentelles mais bon, le devoir passait avant. Ainsi, j'étais aux portes de ce fabuleux château aux courbes empreintes des merveilles de la noblesse. Aussi somptueux qu'impressionnant, j'admirais là le prodige des humains dans le domaine de l'art. Depuis tous les temps, ils érigeaient des bâtiments tels que celui-ci, dans une architecture somptueuse, juste pour certains hommes... ou des dieux. Je n'avais le temps pour la visite des lieux, surtout vue la taille... jardin inclus. D'ailleurs ces derniers m'intéressaient, en tant qu'elfe, voir les merveilles de la nature fleurir ici m'intriguait... le tout sous les délicats rayons argentés du nocturne pour adoucir l'atmosphère pleine d'allégresse.

Soit, ma journée était bien levée encore maintenant et les couloirs, comme les jardins étaient bondés de monde. Beaucoup de visiteurs venaient admirer, comme moi, la structure du temps jadis. De ce fait j'avais juste un capuchon par dessus ma tenue, se mêlant bien avec mon haut noir, pour masquer mes formes elfiques. Il était attaché au niveau de mon cou, fermement et retombait légèrement sur mes omoplates à l'arrière. a cela s'ajoutait mon sac à main noir, contenant toutes les affaires utiles pour ce petit voyage. Ma tenue restait cependant légère, l'ombilic visible comme toujours, une jupe noir et asymétrique pleine de dentelle. Je me doutais bien que cela paraissait étrange de voir une personne avec une capuche alors qu'il faisait un soleil radieux, mais soit, je me contentais de répondre que je voulais rester à l'ombre. Ma fine peau n'appréciait pas trop le soleil d'ailleurs. La nuit me convenait tant.

On aurait dit que je faisais partie d'une secte quand même...

J'attendais aux portes du château ma compagne, commençant à me demander si je ne l'avais pas ratée. J'avais précisé au personnel, étant déjà venue à ma rencontre, que nous venions pour nous occuper de la gamine dite insupportable et que j'attendais juste ma coéquipière. Ils m'annoncèrent d'avoir un bon courage d'ailleurs. A croire qu'ils étaient heureux que nous prenions la relève. On me proposa alors d'attendre plus confortablement qu'adossée à la grille d'entrée. Je rejoignis donc une salle à part, menée par un membre du personnel au courant de l'affaire. J'en profitai fortement pour contempler à droite à gauche durant le petit voyage. J'avais une petite visite gratuite en quelque sorte.

La salle était majestueusement décorée, digne du château. Les canapés étaient brodés de nombreuses décorations, les chaises richement ornées comme tous les meubles présents. Je m'assis sur l'une de ces dernières, jambes croisées en attendant ma compagne d'aventure qui ne devait pas tarder.

L'attente ne fut guère trop longue quand une femme entra suivit de ma partenaire. Au bout d'un compte, elle n'était guère en retard, il n'y avait même pas la chipie de présente. Du moins pour le moment. Je lui dis qu'il n'y avait besoin d'excuses car elle ne fût guère en retard. Je profitai donc de ces derniers instants de calme pour me perdre dans mes rêveries incessantes empreintes de la noirceur du nocturne. Je n'étais guère très bavarde. Au contraire j'étais plutôt froide et distante avec les personnes avec qui je n'avais que peu d'affinités. Cela ne m'empêchait pas d'avoir mon humour déplacé en permanence avec tout le monde d'ailleurs. Cependant je me retins de toute éventuelle remarque peu sérieuse qui me parcourut l'esprit. Comme quoi, je savais rester sérieuse de temps en temps.

Nous n'avions guère eu à patienter longtemps qu'un homme entra, accompagnée par une petite chose insignifiante. Cette dernière était joliment vêtue, digne de son rang d'aristocrate avec sa robe brodée de velours. On lisait facilement la noblesse qui imprégnait le personnage. En effet, la voix au ton supérieur, ce regard prenant de haut du haut de sa petite taille ridicule, tout ceci confirmait qu'il s'agissait bien d'une gosse de riche. J'étais déjà irrité rien que par son allure et son soupir et mourrait déjà d'envie de jouer avec cette petite souris insignifiante. A vouloir égaler la grâce e la Lune, les étoiles ne font que briller de jalousie. Elle allait connaître le cauchemar et l'autorité avec moi. J'étais du genre à ne pas me laisser faire, surtout par une enfant gâtée. Elle ne devait guère connaître le goût d'une claque... mais j'allais lui faire subir bien pire.

Elle prit enfin la parole, tandis que je la regardais toujours aussi froidement avec mes envies glaciales. Mon sang, quant à lui, bouillonnait dans l'ombre, en silence. Je restais parfaitement calme et posée malgré ces propos venant d'un être sans expérience. La main posée sur mon menton, mes doigts déguisaient légèrement mes lèvres dont je retins le rictus. Les idées se bousculèrent dans mon esprit, toutes aussi ravissantes et amusantes que les autres. Je ne savais guère laquelle choisir pour ravaler sa fierté. Certes je n'étais pas mieux, mais j'avais pour devise de faire aux autres ce que je ne voulais qu'ils me fassent. soudain, une idée lumineuse vint éclairer cette sombre plaine d'ombres machiavélique. Une lueur démoniaque dans mon regard.

Venant directement de nulle part, l'ombre de la gamine glissa sur le mur, rampant légèrement sous mon commandement suprême. D'un seul coup, une masse noire en sortit, prenant la forme d'une main griffue aux dimensions colossales par rapport à la petite enfant. La prenant par surprise et par derrière cette "main" la happa dans son ombre. On entendit la chipie crier qu'on la redescendit sur le champs quelques secondes plus tard. La voix venait du plafond. En effet, elle était suspendue par cette même main griffue, tête en bas. Je me retins de rire en la voyant se débattre vainement en gigotant les bras. J'avais hésiter à la suspendre au lustre qui ornait le plafond... Mais j'avais pitié de ce dernier, surtout s'il n'eut supporté son poids... Elle était déjà lourde à supporter donc...

-J'aurais déjà pu te tuer cinq fois tellement tu es faible... lançai-je avec la voix empreinte de lassitude. Je préfère mourir dans le premier couloir que me faire avoir comme un bleu dans la salle précédant le dit couloir...

J'ordonnai alors à cette masse obscure de disparaître en fumée, faisant alors tomber la gamine au sol après une petite chute bien hilarante. Je me levai alors enfin de ma chaise confortable pour affermir ma domination sur cette gamine qui ne voyait plus que mes pieds de sa position allongée. Je forçais sa soumission en la maintenant allongée avec mes bottes.

-Et si cela ne te suffit pas pour te mettre du plomb dans ta petite tête, je t'envoie directement chez ces gens qui veulent ta peau. Ils seront ravis, de t'avoir entre leurs mains. J'aurais juste à faire passer cela pour un échec de la mission.

Je fis réapparaître cette main sombre et griffue à côté d'elle pour montrer le sérieux de mes propos. Je m'amusai à lui faire faire un "coucou" d'ailleurs pour rajouter une pointe d'humour.

Oui j'étais cruelle, directe froide et méchante dans mes paroles, mais la dissuasion n'était réelle que quand on la poussait jusqu'au bout. J'espérais bien que mon autorité allait la calmer aussi sec. Elle pouvait dire ce qu'elle voulait ou même me menacer de prévenir ses parents je n'en avais que faire. D'ailleurs ces derniers préféraient certainement voir leur gamine en vie ayant découvert l'autorité que devoir accompagner une prêtre dans un cimetière.

-A la prochaine remarque hautaine, je te bâillonne et on t'emmène de force avec plus ou moins une bonne fessée -ce que tu ne dois pas connaître- ajoutai-je froidement.