C'est une belle journée

C'est une belle journée

Atsuo Fuyuki Kazuki | Louvia Butcher

Cette ville était chouette dans le fond, mes expéditions dans la forêt n'avait mené qu'à d'autres ennuis. Je devais avoir croisé les mauvaises personnes, soit on verra pour la prochaine. Je levais le poing au ciel en criant bonzai avec toute ma bonne humeur, histoire de rire de ma propre stupidité. Il y avait à dire, ça avait du bon d'avoir croisé ses gens, fallait qu'il s'arrange pour en faire des amis la prochaine fois, c'est tout sauf la déesse, je pensais pas qu'elle serait contente d'être pote avec un mortel comme moi. Je riais un peu. C'était déjà ça. Kojiro volait dans le ciel, le soleil m'aveuglant un peu, je devais faire attention. Je pouvais rentrer dans une personne en étant tête en l'air comme ça. Puis je n'avais rien à perdre, je n'était pas à ça près. Un peu plus, un peu moins, ça ne changerait pas ma vie du moment, l'île était assez grande pour que j'y croise des personnes sympas et d'autres moins, à moi de mettre les chances à mes côtés

-Kojiro, cette fois c'est la bonne. On va rencontrer la bonne personne, tu verra.

Je voyais bien que mes précédentes rencontres n'avait été en ma faveur. Je riais un peu, la vie est faite de rencontres, bonnes et mauvaise, je devais faire avec. Ce n'étais pas ça qui allait me démoralisé, puis je préférais voir la vie positivement. Je sifflais joyeusement au hasard des rues mon arme sur mon épaule, on n'était jamais assez prudent. Après cette rencontre avec les boules de suies, je savais que le danger pouvait apparaître de nul part. Je frissonnais, je ne voulais pas qu'on pense de moi que j'étais de ces gens qui cherche misère ou qui passait leur temps à éviter les autres. Je ne voulais pas de ça. J'étais un habitant de cette île depuis ma naissance, mes connaissances terrestres étaient limitée, mais j'espérais que ces boules de suies ne faisait pas de dégâts là-bas. On disait que c'était un endroit joli, mais souvent en conflit pour des bêtises. Un peu comme les elfes et les fées. Tant de haine, il haussa les épaules. Pas besoin de s'inquiéter, il savait que certains de ces camps s'étaient mêlés et avaient procréés.

-C'est une belle journée, vraiment. Faisons confiance à notre destin, pas de souci à se faire.

Je marchais sans trop savoir, mais je m'en foutais, ce n'était pas tout les jours que j'avais congé, je devais en profiter. Je voyais au loin, une jeune femme tout à fait charmante bien que je préférai la compagnie des hommes quelque chose m'intriguait dans cette femme, elle sentais la forêt, comme si une partie d'elle y était née indirectement. Elle portait une robe bleue, comme le ciel en cet matinée. Je souriais un peu, je le sentais bien sur ce coup, je serai sous ma forme lupine, je remuerai sûrement ma queue. Ni une, ni deux, je me décidais de m'en faire une amie. Puis je suis sûre que je m'amuserai bien.

C'est une belle journée

Atsuo Fuyuki Kazuki | Louvia Butcher

   Le soleil aveugle la jeune fille qui s'en protège désespérément. Main au-dessus de la tête. Paupières plissées dans l'espoir de discerner un point dans cette foule qui la traverse. On entend des cris d'enfants. Des rires. Bavardages. Commérages. Elle détourne la tête. Balaie le marché de ses yeux vairons. N'a jamais vu autant d'étrangers si diversifiés des uns des autres. Hausse les sourcils. Captivée. Plus enthousiasmée que jamais de ce nouveau monde. Observe les étalages. Avançant lentement. Un panier d'osier retenu dans ses paumes. On y remarque un petit écureuil. Méfiant, curieux, sceptique, il plonge parfois sa tête hors du tissu qui le recouvre pour jeter un oeil à ce qui les entoure. Quand son regard pétillant croise des écureuils en cage, il se raidit. Tombe à la renverse dans la corbeille. Caché par le torchon. Il se sent secoué. Remue le nez. Il entend la jeune fille s'écrier : "Grey, sors donc, regarde !". Et s'empresse aussitôt de s'éclipser de sa cachette. Grimpant sur le bras de l'humaine qui rit. Les yeux de l'animal s'arrondissent. Il ouvre la bouche. Figé. Les noisettes que ses joues contenaient tombent sur les pavés.

   "Peut-être que, si tu es sage, nous en prendrons quelques unes." lui dit-elle en lui adressant un clin d'oeil. Complice. La bête fulmine de bonheur. Lève ses petites pattes. Bondit sur lui-même. Comme s'il voulait s'envoler. Quelques passants portent leur regard sur la bête. La jeune fille sourit. "Allons-y. Mais cache-toi !" lui intime-t-elle. L'écureuil s'exécute et se glisse dans le panier. Elle avance jusqu'à l'entrée de la boutique. Pousse la porte. S'y introduit. Tout autour d'elle n'est que noix. Elle s'approche de nombreuses caisses d'amandes. S'y penche. Récupère un sachet, son autre main maintenant le panier. Y verse. Vagabonde dans les autres expositions. Remplit le sachet de noisettes, fruits secs et pistaches. Alors qu'elle prend plaisir à choisir, on remarque une petite patte touffue s'échapper du panier lorsque la jeune fille est toute proche des aliments. Elle attrape une noix pour aussitôt se dissimuler. Et recommencer. Encore, et encore. Soudain, la vendeuse l'interpelle : "Eh, ma p'tite dame, j'peux savoir ce que vous avez dans vot' panier?
-Oh, de quoi déjeuner, madame, répondit la jeune fille.

-Montrez-moi, juste pour voir, demandait-elle.
-Eh bien..." réfléchissait l'humaine. Lorsqu'elle ôte le tissu qui protège le panier, elle arrondit ses yeux. Fronce les sourcils avant de rire.

   "Mais ça va pas êt' possible, ça. Soit vous les payez, soit vous les remettez ! Sale teigne de bête ! s'indigne la dame.
-Pardonnez-le, il a si faim. Je vous promets que plus jamais cela ne se reproduira. C'est une erreur.", s'excuse-t-elle avant d'ôter la noisette que l'écureuil mâche. Les yeux pétillants de bonheur. Vidant son panier rempli dans les diverses caisses. Il en avait tant volé qu'elle se demandait pour quelle raison il était aussi lourd. Elle les remet dans l'immédiat. Va payer le contenu du sachet. Grondée par la vendeuse courroucée.

   "Ah, Grey, vraiment..." soupire-t-elle une fois à l'extérieur de la boutique. Lui offrant le sachet qu'il s'empresse de dévorer. "Il ne faut pas voler comme ça. On ne pourrait plus vouloir nous vendre, ici ! Nous avons beaucoup de chance. Un autre nous aurait jeté dehors. Comprends-tu?" lui explique-t-elle. La bête est hypnotisée par les noix. Il ne l'entend pas. Elle lève les yeux au ciel, lâchant de nouveau un soupir. Lorsqu'elle redresse son regard, elle le voit. Cette silhouette au loin qui la fixe. Un jeune homme. Il la regarde toujours. Peut-être une illusion? Elle regarde autour d'elle. Cherchant ce qu'il observe ainsi.

   

   

C'est une belle journée

Atsuo Fuyuki Kazuki | Louvia Butcher

Tandis que m'approchais de cette dame, j'entendais des mots. La jeune femme que j'avais semblait avoir de sérieux soucis. Je fronçais les sourcils et écoutais ce qui n'allait pas. Un marchant l'air hagard, l'accuse de vol, elle s'excuse et rend le butin de son compagnon. Je souriais un peu, cette dame était gentille. Un bon point. Je l'entends crié sur son lié, je ne peux m'empêcher de trouver cela mignon. Mon sourire ne décolle plus de mon visage. Je posais ma main sur son épaule frêle, je n'avais rien à perdre à me promener avec cette dame qui avait comme compagnon un écureuil des plus adorable.

-Excuse-moi, tu as du me voir te regarder, voilà qui est bien impoli de ma part.

Je riais un peu. Il est vrai qu'à force de me voir de loin, elle devait me prendre pour un mauvais personnage. Je n'en étais pas une, enfin,je l'espérait du plus profond de mon cœur. Je souriais à la dame, comme à mon habitude. Kojiro vint se poser sur mon épaule et siffla trois notes tout content de ne rien risquer pour cette fois. Il fallait dire qu'à force d'être menacé par tout et rien, il deviendrait peureux, je ne le voulais pas.

-Je me présente Atsuo Fuyuki Kazuki, et mon partenaire, c'est Kojiro. Tu as un animal vraiment mignon, j'ai eu du mal à le voir au début, il est très discret. Ne t'inquiète pas pour ton épisode avec la dame marchande, elle râle toujours pour des bêtises. Qui plus est, elle n'a plus rien a vous reprocher.

Les présentation faites, je savais que ça ne dépendais plus de moi, mais de cette dame. Bien que je préférai être avec des hommes, j'avais rencontrer que des femmes, le destin est une drôle de chose comme le disait mon maître. Je me demandais si je suivais bien ses principes. Je haussais les épaules. J'avais été galant envers cette personne, poli et respectueux. J'étais presque fier de ma démarche. Suivre son instinct avait parfois du bon. Espérons qu'il ne me joue pas un tour, sinon je lui tordrais le cou, bien que ce ne soit qu'une expression, ça me faisait rire intérieurement. Je regardais le monde autour de nous, je n'étais pas très à l'aise, mais je me cachais derrière mon éternel sourire.

-C'est une jolie journée n'est-ce pas ?

Je cherchais désespéramment à parler avec cette dame, j'avais l'air pitoyable en me comportant de la sorte. Je ressemblait à ses gars un peu lourd dont on se débarrassait assez facilement. Je devais calmer au moins un peu, le temps que le terrain me soit plus favorable, les leçons de mon maître présente dans ma tête. Cette fois-ci, je pourrais en être fier d'être son disciple. Je sentais le poids de Kojiro partir de mon épaule, il était bien mieux dans le ciel. C'était un oiseau, il était fait pour voler. Il sifflait joyeusement, le printemps le rendant aussi positif que moi-même. Après l'hiver, où il dormait, le voir en pleine forme et serein était un plaisir des yeux.

C'est une belle journée

Atsuo Fuyuki Kazuki | Louvia Butcher

 
    Il approche. Elle discerne un peu mieux ses traits. Sa silhouette. Un doux sourire égaie son visage. Il n'a pas l'air mauvais. Au contraire, songe-t-elle. Son regard l'observant venir jusqu'à elle. Il est grand. Elancé. Ses cheveux sont ébouriffés. Aussi bruns que l'obscurité. Ses yeux bruns. Elle songe à la couleur des pins. Un passant la heurte. La bouscule. Grommelle qu'il ne faut pas rester aussi fixe lorsqu'on est au centre de l'allée. Mais elle ne semble l'entendre. Il avance. Encore. Sa lourde main se dépose sur sa frêle épaule. Ses sourcils se haussent. L'écureuil relâche la noisette qu'il rongeait. Se dresse sur le panier. Tire ses traits dans la colère. Grimpe sur le bras de la jeune fille. Vient mordre les doigts de l'inconnu. La jalousie brillant dans ses grand yeux noisettes. "Excuse-moi, tu as du me voir te regarder, voilà qui est bien impoli de ma part", dit-il avant de rire.

    Souriant. Elle se sent rougir de quelques rosées. Attendrie par la joie qui émane de lui. "Ce n'est rien, ne t'en fais pas." lui répond-t-elle. "Oh !" pousse-t-elle. Observant l'hirondelle siéger sur son épaule. "Quel bel affilié." sourit-elle. L'écureuil, lui, esquisse une affreuse grimace à la bête. Baissant la peau de son oeil. Tirant ses babines. Montrant ses fines dents. "Je me présente Atsuo Fuyuki Kazuki, et mon partenaire, c'est Kojiro. Tu as un animal vraiment mignon, j'ai eu du mal à le voir au début, il est très discret. Ne t'inquiète pas pour ton épisode avec la dame marchande, elle râle toujours pour des bêtises. Qui plus est, elle n'a plus rien a vous reprocher.", poursuit-il. Le rongeur fait volte-face. Lui tourne le dos. Ses grosses joues aussi rouges qu'une tomate. On entend la jeune fille rire. Joyeuse. "Je suis Louvia, mais c'est trop long. Appelle-moi dont Lou ! Grey se cache. Ne lui en veux pas, il est très timide. Il est touché par ce que tu dis de lui. Oh, je me suis excusée. J'espère qu'elle ne refusera pas mon entrée. Grey en serait malade !", s'exclame-t-elle.

    "C'est une jolie journée n'est-ce pas ?", remarque-t-il. Louvia hoche la tête. Adressant un regard au ciel bleu. L'hirondelle s'envole. Bat la brise de ses ailes. Ne fait plus qu'un avec le vent. Se laisse emporter. Atsuo tourne son regard vers ce qui l'entoure. Il a l'air gêné. Il croit qu'elle ne le remarque pas, malgré le sourire qu'il esquisse. Alors elle lui saisit le poignet. Délicate. L'entraine. Se glissant au creux de la foule. Elle est rapide. Jette de nombreux regards à ses arrières. Vérifie qu'il n'est pas hors de sa portée. Elle se dirige vers une fontaine. Va s'asseoir sur son rebord. Y déposant le panier. L'écureuil va s'y allonger. "Nous serons moins embêtés, ici.", le rassure-t-elle.

 

 

C'est une belle journée

Atsuo Fuyuki Kazuki | Louvia Butcher

Je la voyais sourire, c'était agréable de tomber sur les bonnes personnes. Ses rougissements étaient flatteur, je souriais d'autant plus. Elle complimentait mon affilié avant de se présenter, Louvia ou Lou pour les intimes, c'est fou que le hasard faisait bien les choses. J'étais un loup avec un p, elle me parle de son écureuil nommé Grey comme son pelage, gris. Timide, il se cachait comme si j'allais le manger, il devait sentir le prédateur en moi. Elle s'excusait pour son intervention avec la marchante, je lui en voulais pas. Puis, elle avait tout rendu, elle aurait pu courir au loin et laisser tout tombé. Je me sens entraînée à sa suite, je riais un peu en la suivant malgré moi vers la fontaine. Elle s'y asseyait et je prenais place tout près toujours sourire affiché sur le visage, elle disait qu'ici on serait tranquille. Avait-elle vu que je n'était pas très à l'aise avec la foule. J'y étais habitué, j'aimais profondément être entourée, mais mon côté sauvage n'aimais qu'en petite dose ce genre de choses. Je regardais Kojiro d'un coin de l’œil. Il s'amusait bien lui à voler dans les cieux. Je souriais face à ce spectacle.

-Je vous remercie Lou, j'avoue que quand la foule se fait dense, je suis assez mal à l'aise, ce doit être à cause de de mon côté loup avec un p.

Je riais comme un con de mes paroles, c'était con, mais j'adorais voir sourire les gens, une véritable drogue dont je ne me lasserais pas. Je prenais garde à ce qu'elle allait faire. Je me demandais qu'elle partie d'elle sentais si fort la nature que je le sentais grâce à mon odorat développé. D'autres effluves vinrent me chatouiller les narines, comme les poulets grillés du marchant un peu plus loin qui me donnait l'eau à la bouche ou les noisettes qu'avait prise la jeune dame pour son compagnon à poil,autre chose me perturbais assez fortement, une odeur que je connaissais pas semblait être sur elle.

-Vous n'êtes pas originaire de l'île vous. Pas trop d'être loin de chez vous ? Excusez-moi, je suis peut-être un peu curieux. Si ça vous gêne, je ne poserait plus de question, promis. Qu'on rase ma tête si je mens.

J'étais né ici sur cette île, mes parents avaient disparu sans laisser de trace. J'étais le seul vivant de ma meute, mais j'avais senti d'autres loups dans les environs, je n'étais pas seul, cela me rassurais et m'aidais à rester positif quoiqu'il arrive. Je vivais au quotidien à présent, mon passé ne doit pas m'attrister, il est là juste pour me servir de guide comme pour ce type que j'avais aidé dans la forêt. L'eau coulait derrière, je l'entendait clapoter doucement. Un vent doux amena quelques odeurs,celles des fruits frais que gardait la marchante, mais aussi celle d'une chose fumée. Je sentais que mon ventre bientôt réclamerai son dû. Il était vrai que cet endroit était calme, j'étais plus à l'aise ainsi. Loin de ses gens qui se bousculaient, se disputaient pour des bêtises.

C'est une belle journée

Atsuo Fuyuki Kazuki | Louvia Butcher

   La jeune fille pose ses mains sur ses genoux. Triture le coton de sa robe. Lève un instant le regard vers le ciel. Il pétille toujours. Le soleil brille si fort. On croirait que jamais les nuages ne seraient capable de le vaincre.
"Je vous remercie Lou, j'avoue que quand la foule se fait dense, je suis assez mal à l'aise, ce doit être à cause de de mon côté loup avec un p.", dit-il. Aurait-il oublié un mot? Elle hausse un sourcil.
 "Il ne faut pas me tutoyer. Je suis bien trop jeune, vous savez ! Oh ! Vous avez un... mh... côté loup? Mais... je ne comprends pas, lui répond-t-elle, sceptique. Grey se cache... peut-être l'a-t-il senti, poursuit-elle. Songeuse.
-Vous n'êtes pas originaire de l'île vous. Pas trop d'être loin de chez vous ? Excusez-moi, je suis peut-être un peu curieux. Si ça vous gêne, je ne poserait plus de question, promis. Qu'on rase ma tête si je mens.", devine-t-il. Louvia sourit avant de rire. Joyeuse. Amusée du jeune homme. Cependant, elle détourne la tête. Fuyante.

    "Vous avez raison, commence-t-elle.
C'est vrai, je ne viens pas de là.", avoue-t-elle. Ses doigts triturent sa robe. L'écureuil, à distance d'Atsuo, remue les poings. Lui esquisse des grimaces. Lui montre son popotin. Gigotant sa queue. Comme s'il osait le provoquer. Au moindre geste de sa part, il se dresse. Prend peur. Se réfugie derrière la jeune fille. "Je viens d'Angleterre. Connaissez-vous?" lui demande-t-elle. Parcourue d'une vague de nostalgie. "Je ne pourrais pas la rejoindre avant un an.", ajoute-t-elle. "C'est la tradition", précise la jeune fille. Il l'entend pousser un soupir. Détourner son regard vers les pavés devant eux. La mélancolie passant dans son regard. Elle se redresse. L'observe. Hésitante.

    "Vous devez venir d'ici. J'aime beaucoup cet endroit. se confie-t-elle.
... Bien que je ne cesse de me perdre." rit-elle. L'écureuil vient appuyer ses propos d'un mouvement de tête. Louvia lui esquisse une moue. La petite bête enlace son visage en se hissant sur son épaule. Son geste lui arrache un sourire. Ils frottent leur nez l'un contre l'autre. Un doux rire s'échappe de ses lèvres. La joie parait de nouveau dans ses yeux vairons. Qui brillent d'un reflet doré aux rayons du soleil. Soudain, le vent se fait violent. Brusque. Il chasse férocement leurs cheveux. Fouette leurs joues.

C'est une belle journée

Atsuo Fuyuki Kazuki | Louvia Butcher

Je la regardais, elle était un peu mal à l'aise suite à ses paroles, il était vrai que dans la précipitation, il oubliait parfois qu'il parlait à quelqu'un, mais je ferai tout mon possible pour que cette dame se sentent un peu à l'aise, puis j'avais le droit d'avoir des amis. Un peu sceptique à cause de mes mots, je souriais toujours, pourtant une pointe de doute montait à moi. Je devais dissiper ce malaise au plus vite, l'expédier au loin comme une balle. L'écureuil me fuyait, réaction naturelle de ce petit animal, pourtant je ne chassais jamais les liés des gens, puis en tant qu'apprenti maître sushi, je préférai de loin le poisson. J'écoutais cette dame, elle paraissait nostalgique de son Angleterre, drôle de nom pour un pays, à vrai dire à part l'île, il ne connaissait pas grand chose, mon maître m'avait parler du japon comme si il avait traverser les époques, intemporels comme les dieux. Elle me demandait si je venais d'ici, je devais avoir titiller sa curiosité, c'est bien au moins, on pouvait parler un peu. Je sentais la peur de cette dame ne pas partir, ce sentiment d'être loin de tout, j'avais déjà ressentit moi aussi ce genre de sentiment. Je prenais un sourire rassurant et respirai doucement avant de prendre la parole.

-Je suis né ici, je me demande même à quoi ressemble la terre, mais je pense que comme ici, c'est un chouette endroit, de ce que j'en entendu par mon maître, déchire par les conflits. Ici aussi, il y en a, mais à moindre mesure. Ce que je voulais dire par loup, c'est que je suis un loup-garou, mais n'ayez crainte mon plat favori nage dans les rivières.

Bien que j'ai du mal à me passer du lapin, cet animal me donnait toujours du fil à retordre quand je chassais, c'était vraiment exaltant comme sensation. Courir sous ma forme de loup, mes pattes foulant la terre. J'étais heureux comme cela. La dame avait un côté innocent, je me sentais à l'aise avec, comme si je pouvais être naturel avec. Drôle de sensation qui vint me perturber alors que le vent se faisait violent, je regardais le ciel Kojiro siffla avant de se poser sur mon épaule. Rassurer de l'état de mon compagnon, je suis caressais les plumes doucement en la regardant d'un air qui se voulait amical, mais peut-être, je m'y prenais mal. Après tout, je suis quelqu'un d'assez maladroit.

-Vous trouverez votre place dans ses lieux, les gens venant ici sont aussi spéciaux que toi et moi. Tu serai même étonnée de certains mélanges qui se font parfois. Moi, j'adore voir ça. Les mélanges.

J'aimais les gens même si mon côté sauvage s'en méfiait, ses deux oppositions était ma vie. Un drôle de mélange avec lequel je m'arrangeait malgré moi. Faire des rencontres c'était aussi ça, j'en avais conscience. Voyons le côté positif de la chose, même mauvaise ces rencontres m'avait en quelque sorte grandit. Maintenant je pouvais m'adapter un peu mieux aux gens selon leur réactions envers moi.

C'est une belle journée

Atsuo Fuyuki Kazuki | Louvia Butcher

Je la regardais toujours, cette inquiétude montait toujours en elle. J'ignorais d'où venait ce sentiment que tout allait mal tourner venait, mais je devais de la rassurer un peu. Pourtant je sentais le vent nous balayer. Cela ne me faisait pas plus peur que ça, c'était sûrement une farce d'Eol qui passait sûrement dans le coin. Je haussais les épaules, ça se calmerait, cela se calmait toujours. Par contre, elle était rassurée par mes mots, il faut dire que j'avais tout fait pour. Je n'étais un méchant lycan, pas comme dans les contes pour les enfants. Il avait vu les trois petits cochons et il était loin de s'amuser à souffler comme un débile mentale, okey, je l'avais fait une fois pour tester, mais sinon non. Le vent était fort et s’inquiétait pour son lié, le pauvre petit luttait contre ce vent trop fort pour lui. Je souriais, il était temps de se mettre un peu à l'abri, je prenais sa main, me dirigeant vers le restaurant où j'étais apprenti. Je savais où ça se trouvait, mais luttant contre le vent ce n'était pas facile. J'entrais dans un magasin au hasard et je regardais autour de moi, pleins d'objet qui semblait avoir un certain âge, aussi, il avait une odeur bizarre qui me faisait éternuer. Je frottais mon nez, décidément trop sensible, mon odeur développé n'était pas très utile dans ses moments.

-Quel vent ma parole, Eole doit vraiment s'amuser, c'est un coup à faire éternuer tous les allergiques. Votre partenaire a eu la peur de sa vie, faites attention à lui, les animaux liés à nous sont précieux, sachez que souvent, les gens en ont un. Le votre est adorable.

Kojiro planta ses griffes dans mon épaule doucement, un poil jaloux de ses compliments que je donnais au rongeur. Il savait que je l'adorai de tout mon âme, il représentait cette liberté que j'avais quitté pour mêler aux gens de cette île, ma meute n'était plus, je devais m'en créer une nouvelle, pleine de créature différentes. Je savais que je m'avançais un peu, mais le monde était si beau avec toutes ses couleurs, je voulais les voir sourire avec moi. J'étais quelqu'un comme ça. J'avais appris à apprécier ce contact, même les caresses quand j'étais loup, mais je gardait ça pour un joli garçon ou une fille assez sympa et pas trop formé. Je posais un regard, on devait être dans le magasin d'antiquité, avec des dieux sur l'île, c'était presque drôle de voir un tel endroit. Je commençais et voir je touchais un truc qui faillit tomber, je le rattrapais agile.

-Désolé, je suis parfois maladroit. Je ne fais pas attention à ce que je fais.

Je riais un peu face à cet instant tout à fait ordinaire. Je sentais mes joues chauffer un peu, mon sourire affiché sur mon visage. J'avais la forme. Je pouvais parler ici, puis le vendeur nous regardait avec un sourire étrange. Il ne me disait rien de bon. Je grattait ma tête discrètement, un peu gêné.

C'est une belle journée

Atsuo Fuyuki Kazuki | Louvia Butcher

   
   Un sourire parait sur son visage. Encore. Il l'apaise. La rassure. Elle devine dans son regard qu'il a perçu sa crainte. Elle sent la main du jeune homme se glisser dans la sienne. Il va l'entraîner. Louvia espère qu'elle ne titubera pas. Grâce à lui. Alors qu'il s'apprête à l'emmener dans sa folle danse, elle résiste. Lui désigne le panier. La corbeille feint de s'envoler. Elle le récupère en hâte. Son autre main retenant l'écureuil contre sa poitrine. Le vent est si fort. Il balaie les détritus en de féroces bourrasques. Tous les citoyens se réfugient. On entend des enfants crier leur peur. La place se dégage de monde. La jeune fille relève la tête vers le ciel. Il est aussi bleu qu'il y a quelques instants. Ce ne peut être l'oeuvre du temps, selon elle. Il ressent lui aussi cette difficulté à avancer. Comme si l'air était lourd. Rudement épais. Il connait sa route. Mais cette barrière invisible entrave bien trop leur chemin. Inutile de lutter. Il l'attire dans une boutique à leur droite. Elle remarque une enseigne âgée. Indescriptible. Une fois à l'intérieur, la porte fermée, le vent cesse de geler leur visage. L'écureuil, glacé, tremblant, se réfugie dans la robe de la jeune fille. Elle pousse un soupir de soulagement. Une main sur le coeur.  

Il s'indigne du vent. Il dit qu'Eole en est à l'origine. Qu'il s'amuse. Le dieu qui de cet élément. Que toutes les personnes atteintes d'allergies doivent éternuer. Il dit qu'elle doit faire attention à son partenaire, qu'il a certainement eu très peur. Qu'il est adorable. Que les affiliés sont bien trop précieux. Que tous en possèdent. Elle hoche la tête. Câline la bête cachée derrière ses vêtements. Elle voit l'hirondelle grogner Atsuo pour ses compliments sur l'écureuil. Imbue de jalousie. Il observe le magasin. Ses objets. Elle en fait autant. Ils sont âgés. Des antiquaires représentant les dieux de l'Olympe. Elle sourit. Imaginant l'expression de Zeus découvrant sa statue. Certainement ravi, ou fier, peut-être. Un rire la prend. Elle pouffe davantage lorsque, curieux, le jeune homme manque de faire chuter un objet. Son agilité le rattrape.

Il dit qu'il est maladroit. Qu'il est dissipé. Elle sourit. "Alors nous sommes deux. Je le suis aussi. C'est souvent embêtant.", dit-elle. La jeune fille remarque sa gêne. En cherche la cause. Et croise le regard du vendeur. Elle déglutit. Il est sombre. Noir. Mauvais. Immédiatement, elle baisse la tête. Peine à respirer. Sa lumière s'affaiblit. Elle jette un regard de détresse au jeune homme. Titube. Se recroqueville. Passe ses bras autour de sa propre poitrine. Comme étouffée. L'antiquaire fronce les sourcils. Elle relève la tête dans sa direction. Son sourire est perfide. Il dévoile une rangée de dents tranchantes. Pointues. Triangulaires. Des petits yeux de diablotin. Elle a deviné. Crispe sa mâchoire. Il l'a vu. Il cesse doucement de sourire pour lever sa main vers Atsuo. Une nuée noire se forme dans sa paume. Alors la jeune fille s'écrit : "Non !". Relâchant le panier qui s'écrase au sol. Se ruant devant le jeune homme. Bras ouverts. En bouclier.