{PV avec Naoki} Les Ailes de Poussières

Assise sur le grand lit brodé de noir et d'argent, Sora observait avec déchirement son bien-aimé faire sa valise. Mille fois elle aurait souhaiter l'arrêter, mais ses mots restaient obstinément enfermés dans sa gorge, irritée par les sanglots ayant précédemment déchiré sa respiration. Pourtant, elle ne pu retenir une larmes s'échappent de sa prunelle de neige. Elle essuya vivement celle-ci, épargnant du coup ce spectacle à Naoki. Elle avait bel et biaen cherché cette solution. De noires pensées lui réduisent le coup tandis qu'elle massait rigoureusement sa paume meurtrie. Elle n'avait pas même changée de vêtements depuis la bataille. Toujours vêtus des anciens vêtements de son ami, elle pris la manche de son sweatshirt trop long pour essuyer la nouvelle vague de perles salées dévalent ses joues diaphane.

- Alors, pensa-t-elle à voix basse. Tu veux partir pour oublier. Pour m'oublier, moi et toute ces choses qui se sont passés dans cette maison pour ne pas blesser quiconque. Mais sachez que cela blessé plus qu'une personne. Moi la première. Sans oublier ton Lier qui sera bien évidemment obligé de rester avec moi.

Elle fixa son regard sur le dos du jeune homme défilant dans la pièce à grands pas. Elle était sûre qu'il entendait parfaitement ses paroles cruelles. Il restait cependant borné à suivre ses pensés. Mais Sora n'en avait pas fini. Elle ne supporterait pas d'être éloignée de lui. Et elle lui donna les raisons.

- Ton départ est injuste. J'en suis encore frigorifiée, mais imagine lorsque tu seras finalement partie. Que ferai-je sans toi? J'ai appris à vivre ici grâce à toi. Je ne sais à peine comment me gérer toute seule, je ne peux pas éternellement rester dans la solitude de cette maison. J'en deviendrait folle. Je crois même que cela me tuerait. Et si cette situation n'y suffit pas, je me tuerais moi-même.

Devant l'absence de réaction, elle soupira. Le.jeune homme venait de s'immobiliser brutalement. Elle reprenait enfin espoir. Elle se leva d'un bond puis vint poser sa tête contre son dos svelte et athlétique. Entourant son corps de ses bras elle le sentit frissonner.

- Un accident est si vite arrivé, elle ajouta en frôlant les jambes de son ami des siennes. Dans une aussi grande maison, les risques sont élevés. J'ai justement libéré de nouvelles fenêtres, il serait facile de m'y jeter. Un couteau ou une arme y est facilement accessible. Sans oublier les créatures de cette forêt prête à tout pour de la chair fraîche, un vol, un meurtre ou même un viol de sang froid. Les risques sont énormes.

Un sanglots traversa sa gorge puis sa naïveté repris le dessus, elle murmura donc ses pires craintes entre deux respiration.

- Mais si tu ne veux plus de moi et souhaite t'éloigner, je n'ai plus le choix. La mort serait d'autant moins douloureuse.

Les paroles de Sora me fessais du mal, beaucoup trop mal. Je sentais sa tête sur mon dos et ses bras entouré mon corps. Elle disait des choses horribles. Je me bouchais les oreilles pour ne plus l’entendre. Elle ne comprenait pas. Elle continuait à versé ses paroles sur moi pour me culpabilisé. Ont aurait dit qu’elle ne voyait pas mes larmes et ne reconnaissait que les siennes. Je me lever et me retournait vers elle. Mes larmes coulant sur mes joues froides je me mit à lui dire à mon tour ma voix enroué de peine :

« Arrête. Arrête de dire des choses comme ça, je ne veux pas t’oublier toi, je veux juste oublier le goût de ton sang. Sinon je vais faire une chose que je pourrais regretter profondément. C'est-à-dire planté  mes crocs dans ton cou et te transformer en buvant ton sang. Je ne veux pas que sa arrive, mais si tu veux prendre le risque, à ta guise. Mais si je te mord, tu je t’aurais prévenue…»

Je la poussais sur le lit et la serras dans mes bras. Mon nez fin se promenant sur la douce peau du cou de ma bien aimé. Je fermais mes yeux et restai étendue à son coter la serrant de plus en plus dans mes bras. L’odeur de son sang était encore fraîche. Je ne pu m’empêcher plus longtemps que mes croc s’enfoncèrent dans son cou, Sodom  se mit à tiré sur ma veste pour m’empêcher, mais elle m’avait poussé faire ça. Elle ne voulait pas que je parte, soit elle en subirait les conséquences. Ma faim n’allait pas se limité  à une petite soif à voir comment je la mordais. Une fois que je retirais mes crocs, je lui chuchotai à l’oreille :

« Je vais rester, mais attend toi à ce que ça arrive souvent maintenant et si sans vouloir je te transforme, ce ne seras pas mon problème, mais le tien. Je t’aime, Sora, je ne veux pas te faire de mal. Mais tu insiste pour que je reste. À tes risques et péril. »

Juste la prévenir devrais suffire, si elle ne se rendait pas compte du danger au quel elle s’exposait si elle ne me laissait pas oublier le gout de son sang.

Contre toute attente, Sora avait bel et bien réussi à le faire rester. Mais malgré cette pensée, la joie soudaine de la jeune fille semblait peu à peu s'évaporer, remplacé par une peur brutalement. Comme une révélation la frappant de tout son saoul et sa force. Il était dangereux, et enfin elle en prenait conscience. C'est ainsi que, légèrement troublée, elle regardait timidement Naoki s'endormir peu à peu. Encore piégée dans l'étau de ses bras puissants, elle tenta de doucement se dégager sans pour autant le réveiller. Effrayée à l'idée de le sortir du sommeil l'envoyant dans les bras de Morphé, elle réussi finalement à se séparer de lui. Elle en demeurait pantois, il ne l'a lâcha pas facilement, laissant même échapper de longs gémissements douloureux.

- Chuuut, elle lui murmura en caressant ses cheveux d'encres, les larmes aux yeux.

Puis, encore choquée par sa vive prise de conscience, elle se dirigea d'un pas chancelant vers la sortie de la pièce. Franchissant un long couloir, elle atteint finalement l'échelle du grenier. Elle pénétra dans ce dernier puis fis glisser la cloison du vitrail central de celui-ci pour finalement prendre place sur le toit de la bâtisse.

- . . .

Devant la beauté de cette nuit sans nuages, elle respira soudainement beaucoup mieux. Comme si toute la pression de ces dernières heures l'avait quitté prestement. Enfin seule, elle s'assit sur la toiture, puis ramena ses jambes contre sa poitrine. elle enfouie donc son petit visage mutin contre ses genoux.

- Que vais-je faire?, elle se demanda à voix haute. Je vis avec un vampire ayant pris goût à mon sang. Même lui me dit que je suis en danger avec lui... Qu'est-ce qui me passe par la tête, bon sang! En près de quarante-huit heures, j'ai eu mes ailes, je me suis faites attaquée par des Sang Coeur suivis d'un elfe, et un vampire m'a avoué son amour avant de presque me vider de mon sang. Je suis dingue...

Gênée par son manque de jugement, elle jeta un regard vers l'horizon.

- Peut-être aurai-je tout simplement dû me faire bouffer par les Sangs Coeur il y a des mois...

Mais tandis que la culpabilité la chavirait, elle regarda les alentours. Non. Elle n'aurait jamais dû, elle se serait battue jusqu'à l'épuisement. Avec ou sans l'aide de son sauveur. Elle sourit timidement, exactement. Malgré tout cela, elle n'avait pas le moindre regret. Pas un seul.

Ceci n'était certainement pas la vie humaine à laquelle elle aspirait, mais c'était la vie à laquelle elle était vraisemblablement promise. Une vie dans cette charmante maison de forêt auprès de son amour de vampire à la belle gueule éternelle ainsi que deux Liers capricieux et affectueux.

- Bref. Je peux maintenant mourir en paix, non?

Mais seul le destin pourrait en décider, rien n'était sûr.