{PV avec Naoki} Les Ailes de Poussières

Alors que la douleur diminuait doucement et que la fatigue s’apprêtait à l’emporter, Sora entendit de douces paroles qui prévinrent à ses oreilles. Celles-ci tellement tristes et apeurées et remplis de quelque chose de nouveau. Quelque chose qu’elle n’avait jamais entendu de la bouche du jeune homme ou même de quiqu’onque. De la préoccupation, de la chaleur et de l’amour. Trois choses qu’elle n’avait jamais connues ne serait-ce qu’une seule fois. Bien avant Naoki. Maintenant tous ces sentiments tumultueux prenaient un sens soudain. Si toutes ces douleurs au cœur et toutes ces étranges réactions signifiaient qu’elle aussi avait trouvé l’origine de ces sensations si agréables et déplaisantes à la fois? Si elle était amoureuse… Elle-même ne connaissait très mal ce terme si particulier. Pourtant, son ami semblait comprendre mieux qu’elle ce genre de chose.

- P-pourquoi…?

Alors, elle entra dans une grande période de troubles. Pourquoi elle? « Le beau gosse éternel» n’avait-il pas l’embarra du choix parmi toutes ces personnes que l’île renfermait? Pourquoi… Tant de questions commençant par ce mot si accusateur et méfiant. Pour enfin éloigner de telles pensées néfastes de sa tête, elle observa son ami au sol, complètement vulnérable et dérouté. Cet être pourtant si fier et orgueilleux sembla tout d’un coup si fragile et humain à la jeune fille. Attendrie par une telle image, elle tenta de se redresser. Avec difficulté, elle encaissa les vagues de douleurs lui parvenant d’entre ses omoplates puis réussi à s’asseoir sur le lit. Sans même attendre que la douleur se taise, elle tenta de se lever, mais sans succès.

Elle retomba au sol, à genoux. Désormais face à Naoki, qui n’avait pas bougé d’un poil, elle soupira doucement tandis que la douleur se calmait. Elle retira la compresse de son dos puis la ramena sur ses genoux. Finalement, elle déposa celle-ci dans les mains de son ami.

- Sèche tes larmes,  Naoki Denahi Midnight, elle lui ordonna de sa voix faible et cristalline. Tu n’as pas à être triste, reprend-toi.

Elle soupira puis pris le visage de son tendre ami dans ses paumes. Encrant son regard au sien, elle déposa un baiser volatile sur une joue. Devant le grand regard plein d’espoir de son meilleur ami, elle rigola un peu.

- Baka, elle déclara en essuyant les larmes sur ses joues grâce à la compresse. Tu n’avais qu’à me le dire plus tôt. Cela t’aurait évité tant d’incertitude quant à ce que renferme mon cœur. C’est surprenant, mais malgré mon innocence déconcertante, je ne suis pas totalement stupide.

Elle lui prit doucement la main puis ramena celle-ci à sa joue.

- Je comprends des choses plus compliquées que tu ne le pense. Il était pourtant simple de me le dire de face. Mais à mon tour je te le dis.

Sur ce, elle l’embrassa tendrement avant de reculer et reprendre sa place, le regard rivé au sien.

- Je t’aime.

La tête sur les genoux, les larmes aux yeux, je senti ma meilleure amie se lever, tomber puis finalement s’approcher de moi. Sora remonta ma tête maussade et essuya mes larmes. Je me sentais fragile à ce moment là. Comme un enfant qui c’était retrouver seul par mégarde dans un endroit qu’il ne connaissait pas. Pendant que je continuait de verser des larmes et de penser, Sora m’embrassa et me dit qu’elle m’aimait. À ces mots, mon cœur explosa dans ma poitrine et un grand sourire vint décorer mon visage de neige. Heureux comme tout je pris Sora dans mes bras et la serra du plus fort que je pouvais, sans exagérer tout de même.  Je la relâchais un peu et l’embrassa tendrement avant de la remettre dans mon lit de soie noir et argentée. Je la recouvris de la couverture noire en m’asseyant sur le bord du lit. Son doux sourire me rendait heureux et ses larmes me chagrinaient. Je lui caressais les cheveux qui étaient d’un magnifique blond délavé et je lui dis d’une voix tremblante :


- Reste ici, avec moi. Si tu veux d’ailleurs, je rajouterais des fenêtres.

Ma meilleure amie était au finale mon âme sœur. Si ont me l’aurait dit il y à quelque semaine, je ne l’aurais pas cru. D’un coup je me dis que Sora, elle ne buvait pas sang pour se nourrir. Je me levai et mit une de mes nombreuse veste noire sans toute fois mettre un chandail. Je partais en disant à Sodom de rester avec Sora le temps que je trouve les objets que Sora aurait besoin pour conserver sa nourriture, comme un frigo, un four, un congélateur. Se que mes parents humain avait. Je parti donc pendant quelque heure. De magasin en magasin, je farfouillais dans tous les coins de la ville, un des endroits où je détestais aller, à cause du bruit trop fort. Au bout de trois heure j’avais rassemblé tout ce donc j’aurais besoin, y comprit la nourriture. Avec de grand effort je me dirigeais chez moi. Une fois `l’entrée de la forêt je m’assis au pied d’un chêne pour me reposer un peu et une fois mon souffle reprit, je repars ver la maison. Une fois arriver enfin chez moi j’ouvre la porte et me met à installer tout ça.

Après une heure interminable à nettoyer la maison, malgré sa forte douleur au dos, Sora se laissa tout bonnement tomber au sol. Déjà, à peine avait-elle touché le sol, elle se redressa vivement en criant. Quelque chose avait touché son dos, inquiète elle passa sa main contre ses omoplates et soupira. Ses ailes. Ces deux ailerons de tailles moyennes entièrement recouvertes de plumes blanches. Dans un espoir de faire disparaître la douleur, elle en caressa doucement la pointe, mais elle poussa un nouveau cri. Comme c’était douloureux!

Alors qu’elle abandonnait toute idée d’atténuer ses souffrances, une idée lui traversa l’esprit. Tel le grand oiseau de ce monde, elle replia gracieusement ses ailes contre son dos. Ainsi, ces deux masses volumineuses et duveteuses se plaquèrent contre son dos. Elle fut surprise de ne plus les avoir dans son champ de vision. Elle se demanda même si il serait possible de les dissimulés sous un sweatshirt. Cette seule pensée lui arracha un sourire bébête. Il était loin le dernier jour où elle avait enfilée un pull-over au lieu d’une robe. Prise d’une vive nostalgie, elle s’élance vers la chambre de Naoki.

Sans même se préoccuper de ses bonnes manières, elle fouille dans les bureaux de son ami et en sort quelques tissus. Consciente de son état dégradant, elle attrape ses dernières trouvailles puis se dirige vers la salle d’eau. Après une bonne douche chaude, elle sort finalement de la douche puis enfile ce qu’elle venait de subtiliser soit, un immense tricot brodé de noir et d’argent ainsi qu’une paire de boxer, très slim, appartenant à son ami. Le pull lui arrivant un peu plus haut que les genoux, elle choisit de n’enfiler que celui-ci ainsi que l’autre petit morceau. Inutile de mentionner le fait que la pudeur ne fut jamais l’une de ses principales préoccupations. Elle laissa ses longs cheveux délavés sécher au vent puis jeta sa robe souillée aux poubelles.

Désormais libre de ses mouvements, elle retourna s’étendre au salon, laissant ses longues jambes graciles s’étendre sur le large fauteuil de cuir. Désormais à son aise, elle tourna la tête vers la porte d’entrée, étrangement ouverte.

Tous les en en alerte, elle se redressa vivement. Les muscles de ses bras et de ses jambes se contractèrent tandis que la douleur revenait en vague contre ses omoplates. Elle se maudit de n’avoir pas fait attention à ses ailes, maintenant cachées sous son habit léger. Elle entendit un fracas dans la cuisine puis sursauta en apercevant une créature immense faire son entrée dans le salon.

- Fallen…, elle murmura, comblée d’une joie immense.

Celui-ci, ami et Lier des plus doux, vint s’étendre au sol la tête au niveau de la main de la jeune fille. Contente de voir son immense ami de retour, elle lui joua affectueusement dans la fourrure. Celle-ci rouge striée de noir. Fallen était un étrange mélange de renard, de lion et de chien. Grand et fort comme un ours, mais doux et agile comme chaton.

Elle s’étendit de nouveau sur le côté, faisant ainsi bien attention à ses ailes. Trois heures venaient de passer, et la fatigue semblait doucement la quitter, remplacée par une douce quiétude. C’est avec un grand sourire, qu’elle vit une forme noir pénétrer dans la petite maison cachée sous les épines d’une forêt s’assombrissant dans les heures.

Naoki vit Sora coucher sur le divan de cuir noir, avec un gros renard obèse sur le plancher. Il la regardait avec des yeux ronds comme des billes. Elle lui avait prit une pair  de boxer et un vieux polo qu’il ne portait plus depuis des lustres. Il poussa les électro ménager dans la cuisine un après l’autre. Une fois qu’il eut fini il s’assit au pied du frigo et soupira de soulagement. Il regarda Sora caresser Fallen, qui selon Naoki n’était d’un renard obèse. Il grogna, un peu jaloux et brancha tout ça dans les murs. Pour ensuite soulever Sora et s’asseoir en poussant un soupir et la redéposer doucement. Il ferma les yeux en jouant dans les cheveux blonds délaver de sa bien-aimée. La fatigue qui l’avait emporté sur le toit était revenue. Les rares fois où il voulait dormir, quelque chose venait le déranger. Il fallait espérer dans la vie et parfois un peu plus. Ses yeux se fermaient doucement et il allait s’endormir un peu, quand soudain la télé s’alluma et le son qui était fort en cause de la dernière fois qu’il avait allumé le réveilla tout de suite. En pleine rage il regarda autour de lui et vit Sodom jouer avec la télécommande. Il se leva doucement et prit la boule de poils par la peau du cou l’amena plus loin. Il se mit à la disputer car elle n’était pas censé jouer avec la télécommande, car souvent elle l’allumait et au milieu de la nuit, il avait goût de lui arracher c’est petite ailes de démon.  Il la ramena et la déposa, ferma la télé après avoir baisé le son et dit à Sora dans un bâillement :

« Je vais sur le toit si tu me cherche, si tu as besoin de quelque chose, appelle moi!»

Il lui sourit et parti sur le toit. Une fois sur le toit, il regarda l’horizon et le soleil qui se couchait. Il s’étendit de tout son long sur les plaquettes de bois de chêne. Quelques nuages passaient dans le ciel bleu azur teinté de rose et d’orange. Un beau paysage de soir s’étendait devant lui.Les yeux fermé, l’esprit ouvert, il profitait d’un sommeil léger dans les bruits de la forêt qui l’entourait.

Ce fût un bruit sourd qui tira de manière abrupte la jeune fille de son sommeil. Un son à glacer le sang, semblables à milles ongles dérapant sur la surface d'un tableau de classe. Un vacarme sinistre, annonceur de mauvaise nouvelle. Ce présage lugubre sorti ainsi son cher Lier de son sommeil réparateur. Fallen, fidèle à lui-même, prit aussitôt la direction de l'entrée. D'un pas furtif et assourdit par ses larges coussinets, la bête canine sortit de la maison en quête de réponse aux questions de sa maîtresse.  

Quant à celle-ci, il était clair que quelque chose se préparait dans l'ombre de cette maison ténébreuse nichée en pleine forêt. Sur la pointe des pieds, elle se redressa puis sortit du petit salon. À la sortie de la pièce, elle marcha malencontreusement sur un étrange bout de verre. Lâchant une plainte sourde, elle observa le sang dégoûtant de son pied. Aussitôt, de brèves images surgirent de son esprit. Souvent prise de ce genre de phase prémonitoire, elle pris appui sur un mur en attendant que cela passe.

- Ils approchent, elle se murmura pour elle-même.

Secouée, elle repassa les futurs événements dans sa tête. Plusieurs images revenaient en boucle. Des visages filiformes, des corps sveltes, des yeux fous. Les murs se referment autour d'elle, Naoki déchirant le corps d'êtres malveillants, Fallen tombant au sol et Sodom fracassé contre un mur. Plus que d'images, des sons lui parvinrent. Des rires macabres, des paroles douces, des annonciateurs de mort. Naoki lui lançant des ordres creux, Fallen hurlent de fureur et Sodom criant à son tour. Puis vint les odeurs. Le sang, la peur, la mort...

Poussant un juron, plutôt inhabituel, Sora monta les marches menant à l'étage. Trébuchant maladroitement à plusieurs reprise, elle arriva cependant en un seul morceau devant la trappe du grenier. Montrant toute sa force, elle tira l'échelle de la pièce secrète puis y monta sans refermer son moyen d'accès. Une fois au grenier, sobrement éclairé par une seule fenêtre, elle attrapa un vieux chiffon au sol puis le noua à son pied, sur sa plaie sanglante.

- Inutile de faire souffrir plus Naoki, se dit-elle à haute voix.

Elle poussa le large vitrail faisant office de fenêtre puis y passa la tête. Comme elle s'y attendait, son cher ami se détendait aux rayons de la lune. Soulagé, la jeune fille monta le rejoindre. Le regard brillant, elle hésita à lui faire part de ses craintes. Le visage serein et les paupières closes, il semblait tomber dans le sommeil.

Attendri, elle s'approcha de son bien-aimé, le sourire aux lèvres. Pour un instant, elle décida d'oublier le danger les guettent. Puis, comme tout Ange sous l'influence d'une belle gueule éternelle, elle se laissa guidée par ses émotions. Embrassant tendrement chaque parcelle du visage de son ami. Elle devina son réveil au moment où il se mit à ronronner tel un chat. Elle déposa doucement la tête de Naoki sur ses genoux puis appuya son front contre le sien.

- Désolé de t'avoir importuné, elle s'excusa en plongeant son regard dans le sien. Mais Fallen s'agite et les augures se manifestent. Notre dure journée est loin d'être terminée.

Sur ce, elle se redressa d'un bond en tendant une main vers son vampire préféré. Au premier étage, un fracas épouvantable se faisait entendre de nouveau.

Naoki restait sur le toit, à moitie endormi. Il n’entendait rien à part sa respirassions. Il rêvait d’une grande étendue de sable blanc, au coter de Sora, tout les deux marchant vers l’eau de la mer. D’un coup, interrompant son rêve, il senti des lèvres se promenant sur chaque parcelle de son visage de neige. Il ouvrit les yeux légèrement et vit Sora lui sourire avec un regard tendre avant de prendre sa tête et la déposer sur ses genoux fins. Elle posa sa tête sur mon front et me dit que cette journée d’enfer n’était pas finie. Comme si elle n’avait pas déjà été assez pénible. J’entendis un bruit sourd provenant de l’entrée de la maison. Je soupirai et descendis doucement dans le grenier, puis je filais vers ma chambre où se trouvait mon épée noire. Je sorti en me cachant là où je pouvais, appelant Sodom par télépathie pour qu’elle me rejoigne avec Fallen. Elle arriva en une éclaire avec le renard géant. Je fis signe au renard d’aller voir Sora et de resté près d’elle. Quant à Sodom, elle avait déjà sous sa forme de loup, prête à se battre. Je me rapprochais de l’escalier et regardais dans le salon. Quelque sans cœur trainait dans mon salon et jetai tout par terre. Je soupirais et dit à Sodom de retenir Sora au grenier. Je descendis doucement l’escalier essayant d’être le plus discret possible. Les marches grinçait légèrement, mais étaient caché par le vacarme que les sans cœur fessait. Je pris plusieurs respirations profondes avant de me jeter sur l’un d’entre eux. Il disparu sous le choc de l’épée noire, mais les autres ne serait pas aussi facile à battre. Je me concentrais et me mit à courir un peu partout pour éviter de me faire toucher. Ils tournaient dans tout les sens tentant de me trouver, mais je m’étais caché en entendant les cris d’un elfe en colère. Celui-ci était entré en pleine rage et avait l’air de cherché quelqu’un. Il ordonnait au sans cœur de tout faire pour trouver une jeune fille aux cheveux blond délaver. Sur le coup, dès que j’entendis les paroles de celui-ci, je su qu’il parlait de l’ange qui était dans le grenier. Je sorti de ma cachette et tua un autre sans cœur en voyant qu’il  montait vers le deuxième étage. L’elfe colérique me regardait voyant que je savais qui il cherchait et où elle était. Je me préparait au pire, mais une ombre me sauta sur dos et me griffa le dos en entier ce qui me fit me retourner pour le prendre et le tuer avec mon épée. Entre temps l’elfe avait sorti un arc à flèche et m’avait lancé une flèche acéré. À mon  grand malheur  je ne pu l’éviter et elle se planta dans mon épaule gauche. Je feulais vers lui et prit mon lui lança mon épée qu’il évita aisément avant de me relancer d’autre flèche. Ma pupille devenue plus longue et fine laissait voir ma colère. Je me mis à courir après avoir évité trois des quatre flèches lancer. Je repris mon épée et lui passa la pointe dans le dos. Il poussa un cri de douleur et je le poussais ensuite vers la porte de sortie pour me remettre dans l’escalier. J’entendis soudain le cri de Sodom qui se jetait dans la mêler avec Fallen. Ceux-ci ne passèrent pas beaucoup de temps dans la bataille avant de se retrouver au sol et plein de sang. Je me retournais et vit Sora qui venait. Tout de suite je me retournais vers elle en lui criant de toutes mes forces :

« PART D’ICI TOUT DE SUITE!! VA SUR LE TOIT ET ENVOLE-TOI! »

C’était le seul moyen de me faire entendre. Pendant que je lui parlais, l’elfe m’avait planté une dague en plein dos pour me faire taire et se mit à marcher vers Sora. Je tombais au sol, ma vision se troublait de plus en plus et la douleur montait dans mon dos. Mon immortalité était seulement face au temps, et non pas à la bataille. Je n’allais tout de même pas le laisser tuer celle que j’aimais sous mes yeux. Je lui pris la jambe et récria à Sora de fuir pour qu’elle ne se face pas faire de mal. Des larmes me montaient aux yeux. Mon corps s’affaiblissait peu à peu et je me sentais perdre conscience. Une larmes coula sur ma joue plaine de sang avant de perdre connaissance et de tomber dans le néant totale.

Figée d'horreur, l'Ange gardait son regard fixé sur son meilleur ami. Celui-ci meurtri et en mauvaise posture face à un ennemi aux mille et un alliés. Cet ennemi, un elfe, lui était bien familier. C'était celui l'ayant pourchassée dans les bois. Elle jeta un vague regard surpris à son Lier, elle croyait pourtant avoir demander à se dernier de s'en débarrasser pour de bon de manière pure et simple. L'exécution. Le sort que l'on lui avait réservé à elle-même des semaines auparavant.

Toujours immobile, elle regardait avec étonnamment son cher ami allaité à l'hémoglobine se débattre contre son ennemis. Son épée à la main, il avait fier allure. Il distribuait des coups précis avec une telle grâce et une telle dextérité, que la jeune fille se demanda même comment son adversaire tenait encore debout. C'est alors qu'elle aperçu l'arc de l'elfe. Lorsque la flèche se figea dans l'épaule de Naoki, elle retint un cri d'alarme. Son ami perdit alors peu à peu sa supériorité au combat. Incapable du moindre mouvement, elle restait la triste spectatrice de ce massacre. Des cadavres de Sans Coeur jonchent le sol, le Loup - Lier de son ami - se débattent comme un fou contre les créatures cauchemardesque, et Fallen - son propre Lier - lui lançant un regard d'alarme.

Elle fut brutalement sortit de sa torpeur par de larges crocs plantés dans sa paume. Fallen avait réussi à la réveiller. Au même moment, Naoki lui hurlait de fuir. Au sol,celui-ci nageait littéralement dans une marre de sang. Désespéré, il tenait fermement la cheville de la créature tentant d'approcher sa bien-aimée.

Mais la dite jeune fille en avait assez de fuir le danger. Pour elle était venu le moment de l'affronter.

- Recule!, elle ordonna sèchement à Naoki tandis que Fallen courait aider son amie Lier. Et ferme les yeux...

Elle ne fit pas attention au fait de sa réaction, elle n'aurait pu dire s'il avait oui ou non écouté son conseil. Déjà, une puissante énergie suivi d'une vive lumière enveloppante parcoururent ses longs bras graciles. Priant pour ne pas blesser Naoki, déjà bien amoché, elle regarda l'elfe aux yeux fous s'approcher d'elle malgré l'énergie électrique prenant possession de ses membres supérieurs. L'elfe l'a visa de son arc, un grand sourire étendu au visage. Avec un hurlements de rage, Sora propulsa violemment l'énergie accumulée dans ses bras. Celle-ci atteint la créature en plein torax. Celui-ci relâcha une dernière flèche qui vint se figer aux pieds de l'Ange, sans même l'atteindre.

L'elfe fut pris de convulsions puis tomba au sol, sans vie. Essoufflée, la jeune fille regarda les Sans Coeurs se sauver devant le trépas de leur guide. Plus un cadavre n'était visible, l'énergie dégager avait suffit à les réduire en cendres. L'elfe, cependant, restait bel et bien entier au sol. Fallen s'occupa de lui sans qu'elle ne lui demande. Lui et Sodom le prirent et le traînèrent hors des lieux. Sora jetta un coup d'oeil circulaire. En effet, les murs avaient subitement pris une teinte roussit. Elle en soupira de honte. Ses quelques dons étaient bien incontrôlables.

Mais alors qu'elle était prise de pensées noires, un gémissements douloureux lui parvint. En sursautant, elle jeta un regard à Naoki puis accourut à ses côtés. Salement amoché, elle décida de le tourner sur le dos délicatement. Au moindre mouvement, il poussait de terribles cris inhumains. Les larmes au yeux, Sora plaça ses genoux sous la tête du jeune homme. Elle observa timidement la flèche figée dans son épaule et frissona.

- Je suis tellement désolé, elle murmura à son oreille. Cela risque d'être douloureux, amour. Accroche-toi.

Sur ce, elle tira sur la flèche de toutes ses forces. Son ami se débatta violemment, manquant de lui lacérer le visage de ses ongles. Elle réussi finalement à retirer la flèche puis laissa tomber quelques larmes son le front de son bien-aimé. Elle ne cessait de répéter à quel point elle était désolé. Les paumes pleines du liquide poisseux, elle les posa sur la plaie. D'abord méfiant, le jeune homme se débattu, mais le regard tendre de Sora le dissuada de toute fuite.

- Fais-moi confiance.

A ces mots, une douce chaleurs se dégageait de ses paumes pour doucement caresser les blessures de son ami. Celles-ci se fermèrent peu à peu sous les yeux étonnés de Naoki. Jamais elle ne lui avait montrer ce don ainsi que sa maîtrise de la Foudre, et encore moins lui avait-elle parlé de ses prémonitions. Aujourd'hui, ces trois pouvoirs lui furent bien utile. Elle pensa à ces moments de la vie ou elle pensait ce genre de chose comme étant des malédictions. Elle en était désormais reconnaissante.

Elle baissa la tête vers Naoki et, les mains sanglantes, elle lui chatouilla la joue. Les larmes coulaient désormais librement sur ses joues pâles. Tout deux gardaient leurs regards si particuliers plongés l'un dans l'autre.

- Pardonne-moi, Naoki.

J’avais vu mes cicatrices se refermer sous mes yeux. Malgré ma surprise je ne pouvais rien faire, je reperdais conscience. J’avais perdu beaucoup de sang, en plus de ne pas m’être nourris depuis trois jours, mon corps était affaibli. Je sentais mon cœur ralentir dans ma poitrine. Je vis Sora pleurer au-dessus de ma tête en disant qu’elle était désolée.  Je pris sa tête entre mes mains après m’être assis devant elle. Ses joues chaudes et douces me réconfortaient quelque peu. J’avais du mal à respiré et chaque inspiration était une vrais torture. J’essayais de ne pas le laisser paraître, mes mains tremblaient à cause de la fatigue actuelle de mon corps. Je m’approchais d’elle et l’embrassa doucement avant de lui chuchoter, avec le filet de sang qui coulait de ma bouche :

« Tu n’a pas à t’excuser. C’est moi qui n’est pas fait attention et…»

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que je retombais dans le néant total. La dernière chose que j’entendis était le cri paniqué de mon lié mélanger à ceux de ma bien aimé. Je ne sentais plus rien, ne voyais plus rien, mais j’entendais quelque sons autour de moi. J’ouvris doucement les yeux et vit que j’étais dans l’herbe fraîche de la plaine. Mais elle était différente, il n’y avait plus de fleurs, plus de vent, plus rien. Seul quelque bruit de pas me parvint. Je vis une jeune fille se diriger vers moi, celle-ci s’assit à mes coter en souriant. Elle avait l’air heureuse de me voir, sans que je sache pourquoi. Elle me donna un câlin et me dit toute heureuse :

«Tu m’a manqué mon chéri! Comme tu as grandi!

- Qui est vous? Dis-je avec étonnement

- Je suis ta mère, Naoki.»

J’ouvris de grands yeux ronds et des larmes montèrent à mes yeux et je sautais dans les bras de ma mère.  Jamais je ne l’avais vu, mais j’étais heureux de la voir enfin.  Pendant des heures nous avons parlé de chose et d’autres, comme des parents et leurs enfants font. Après des rires et des pleures, elle me dit que je n’avais rien à faire ici, que je devrais être chez moi auprès de Sora, ma bien-aimé Sora. En pensant qu’elle était seule dans ma maison je senti une larme couler sur ma joue froide. Je devais revenir au monde réel. Je pris ma mère dans mes bras, me leva et me mit à courir du plus vite que mes jambe endolorie me le permettait. Quand j’ouvris les yeux je vis une intense lumière qui aveugla quelque peu. Je regardais Sora, j’avais la tête sur son épaule. Mes crocs étaient près de son cou. Je posais doucement mes crocs dans son cou sans mettre de pression, pour qu’elle comprenne que j’allais la mordre si elle ne se dégageait pas au plus vite de moi. La faim me tenaillait et j’allais perdre le contrôle bien trop vite à mon goût.

Lorsqu'il perdit conscience, elle ne pu réprimer l'envie de crier.

- Naoki?, elle demanda, la voix tremblante et les larmes dévalent ses joues de porcelaine. Naoki! Réponds-moi...

Devant l'absence de réaction, son coeur se glaça et ses sanglots redoublèrent. Venait-elle de tuer la seule et unique personne la portant dans son coeur? À cette pensée, elle se mit à trembler compulsivement, sans cesser de caresser le front ensanglanté de Naoki. Répétant son nom à voix basse, telle une prière, elle ne réalisa pas que le jeune homme - ayant un peu plus tôt la tête sur son épaule - frôlait maintenant son cou gracile de ses crocs.

Sora se figea de façon abrupte. Les crocs semblaient se languir contre sa peau couverte de chair de poule. Ses tremblements, ses sanglots ainsi que ses caresses cessèrent automatiquement. Même ses murmures de folie s'arrêtèrent. Seule demeurait dans son attitude la crainte.

Mais bien vite elle comprit. Ces crocs, ainsi que leur propriétaire, semblaient fortement distraits ou plutôt hésitant. Cet acte n'était pas une attaque, mais un avertissement dissimulé en un acte dangereux. Avec une telle quantité de sang, le jeune vampire craignait de perdre le contrôle, souhaitant ainsi l'a prévenir de se dégager de cette étreinte. Malheureusement pour lui, Sora-Lys LeClaire, était loin d'être une caricature de bon sens et de jugement. Malgré cet avertissement clair, elle sourit amèrement tandis que son amour laissait échapper un grognements mécontent.

- Ne sois pas ainsi Naoki, je peux t'aider sans te causer la moindre souffrance. La soif doit être énorme ainsi que la douleur que doivent te t'infligé tes plaies. Laisse-moi t'aider, de toute façon avec ton accord ou non je le ferai. Laisse-toi faire, amour.

Puis, sans préavis, elle attrapa d'un geste vif l'épée de son ami restée au sol. Naoki lui jeta un regard d'incompréhension, puis sans prévenir, la jeune Ange trancha sa paume de cette lame. Aussitôt un flot de sang rougissant coula de sa main entrouverte. Se mordant les lèvres, sans échapper la moindre larme, elle jeta son regard d'hiver vers son bien-aimé. Celui-ci se passait de façon gourmande la langue sur ses lèvres pâles. Avec la vivacité d'un lapin de neige et l'absence d'hésitation, Sora porta sa main aux lèvres de son meilleur ami.

- Bois, lui ordonna-t-elle d'une voix assurée.

Cet acte stupéfiant était pour elle un sacrifice utile. Avec chance, son sang suffirait à assouvir la soif de son amour. Ainsi, la souffrance disparaîtrait tout comme la peine. Mais pour cela, il fallait que Naoki accepte son offrande sanglante. Elle pria pour qu'il accepte.

En voyant le sang couler de la paume de ma bien aimé, je ne voulu pas m’approcher de sa paume. Je ne voulais pas prendre goût à son sang et risquer de lui faire du mal.  Mais elle me passa le sang sur mes lèvres. Le peu que je goutais m’avait achevé. Je pris sa main et but avidement le sang coulant de la plaie de sa paume. Je ne pouvais plus m’arrêter. Je me sentis de mieux en mieux à chaque gorgée. Je m’arrêtai soudain. Je reculais loin d’elle. Je me mis à trembler, pourquoi avait-elle fait ça? Mes tremblement se multipliait. J’avais envie de lui sauter à la gorge et de boire son sang jusqu’à la fin. Je me levai m’approcha d’elle et la serra fort dans mes bras. Des larmes se mirent à couler sur mes joues de glace, je lui dit dans un chuchotement :

« Merci mon cœur, mais maintenant je ne pourrais pas te voir avant un moment… Je ne veux pas te faire de mal. Je vais ranger et je partirais quelques jours, le temps d’oublier…»

Je me relevai avec elle dans mes bras allant la porter dans mon lit et aller commencer à ranger ma maison délabré par le combat. Le sang de l’elfe était toujours là et les cendre des Sans cœur aussi. Je soupirai en prenant mon balai et commençant le ménage. Je voulais me sortir le goût du sang de celle que j’aimai de ma bouche pour ne pas aller lui croquer le cou. Je soupirais en prenant ma tête entre mes mains. Je secouais ma tête et me mit à passer le balais avec fouge et rapidité. Je fini vite avec le balais. Maintenant il fallait nettoyer le sang sur le sol et les murs. Je pris la mope et la mit dans l’eau et la passa du plus vite que je pouvais, pour quitter les lieux quelque jours.  Dès que j’eu fini je montai à l’étage prendre quelque vêtements pour maximum deux semaine. Je le pliais et le mettait dans mon sac, essayant t’en bien que mal d’ignorer le regard de Sora qui se posait sur moi. J’avais des larmes qui me montait aux yeux, je n’avais pas envie de la laisser là, mais si je lui fessais du mal, je m’en voudrais à vie.Mon cœur tombait en miette, sous le poids du regard  de Sora ainsi que celui de Sodom, à qui j’avais demandé de rester avec elle, pour la protéger  en cas de problème. Les larmes coulaient déjà et les mains sur mon front ne fessaient qu’aggraver le poids sur mon cœur fragile.