même les dieux peuvent se prendre des murs ♡ pv eros

∞ Le concept de l'amitié, tu l'as pas encore compris ? Si tu viens passer un peu de temps avec nous, tu comprendras à coup sûr. L'amitié, ce n'est pas compliqué, tu acceptes, tu aimes, tu bottes des culs, tu te serres la main, tu aides à relever, tu souris, tu t'amuses. Le mieux dans tout ça, c'est que c'est gratos !

même les dieux peuvent se prendre des murs ♡ pv eros

L'aube s'étant levée depuis plusieurs heures déjà, le soleil éclairait chaudement la pièce qui devenait presque insupportable à vivre. Respirer était toute une épreuve, mais malgré tout cela, Zephyr était toujours étendu sous les couvertures. Il avait ouvert les yeux depuis environ une heure, mais n'ayant rien au programme pour la journée, l'adolescent avait décidé de rester dans son lit. D'un revers de main, il expulsa ses deux épaisses couettes au bout du matelas sans pour autant les faire tomber sur le sol. Il poussa un long soupire et s'étira de tout son long avant de revenir à sa position initiale et de se laisser tomber sur le côté. Il ferma les yeux quelques secondes en se contentant d'écouter simplement les bruits autour, les gazouillements de Jayd, sûrement les ronflements d'Eros dans la pièce voisine. Un sourire mesquin, presque mauvais se dessina sur les lèvres roses du dieu avant qu'il ne pose les pieds sur le sol tiède. Il passa doucement ses doigts dans le plumage bleuté de son ami avant de passer à côté de lui. À ce qu'il sache, ce moineau était le seul au monde à ne pas gazouiller le matin pour réveiller la population entière. Il suivait le rythme de vie de son maître, épuisé quand ce dernier l'était, il le suivait pratiquement partout. Zephyr était heureux que son lié ne soit pas aussi imposant que celui d'Eros, sans quoi il n'aurait jamais été capable de le garder avec lui - même en allant sur Terre. Le jeune homme passa devant la glace sans même suivre son reflet des yeux, il n'allait pas se mettre sur son trente et un pour aller voir son meilleur ami. Il marcha a pas feutré dans l'appartement, qu'ils avaient eu le droit d'obtenir dans une aile de l'Olympe, puis se rendit jusqu'à la cuisine où il se prépara une tasse de café. Il avait sans doute passé beaucoup trop de temps à fricoter avec les humains, s'initiant rapidement à leurs pâtisseries hautes en goût et à leurs boissons originales. Le Dieu du vent secoua doucement la tête, de manière à « placer » ses cheveux dans leur position habituelle, vous savez, quand on a la même coupe depuis quelques centaines d'années. Sa boisson se réchauffa rapidement, il but une gorgée brûlante et sautilla sur place alors qu'elle descendait dans sa gorge. Il se cogna au passage sur le comptoir et se maudit à voix basse en jetant un coup d'oeil vers la chambre d'Eros. Il empoigna sa tasse décorée de cœurs rouges puis s'approcha de la dite chambre avec un sourire malicieux. Quel mauvais coup pouvait-il lui faire ce matin ? Le jeune homme s'arrêta juste devant la porte, attrapa la poignée du bout des doigts, il tourna jusqu'à ce qu'un rayon de lumière traverse l'entrebâillement. Il se tordit le cou et passa la tête dans la chambre. Il tomba sur un Eros toujours endormi dans le confort de son lit, il secoua légèrement la tête, faussement exaspéré. Il leva doucement sa main dans les airs et quelques mèches de cheveux noires s'envolèrent. La réaction d'Eros ? Il gémit presque silencieusement et se retourna dans son lit. Seulement ça. Zephyr esquissa un nouveau sourire et fit un mouvement plus brusque avec son poignet, tenant bien fort sa tasse à café dans l'autre main. Il ne fallait tout de même pas perdre une onze de ce liquide réconfortant pour l'adolescent, même si ceux si terre était réellement meilleur que ce qu'il se faisait à la « maison ». Son meilleur ami fut poussé bien doucement vers le sol, alors que zephyr piquait une course jusqu'à la cuisine.Il entendit Eros gueuler contre quelque chose, mais fit semblant qu'il n'avait rien vu, ni rien entendu. Il tenta de garder son sérieux, en vain. Un sourire était bien visible sur ses lèvres alors qu'il voyait une ombre quitter la pièce, en furie.

• « T'as fais un vacarme, man ! Est-ce que ça va ? T'as l'air de t'être levé du mauvais pied ce matin. Oh, Eros. Ne tire pas cette gueule. Personne ne croirait que t'es le fils de la déesse de la beauté avec cette tête là. » dit-il d'une traite pour éviter que son hilarité ne le trahisse, néanmoins avec un sourire aux lèvres.

Son ami le regardait, presque incertain de son innocence, tandis que Zephyr se contentait d'un petit sourire en coin bien placé. Les battements d'ailes de son lié lui fit tourner la tête juste avant que ce dernier ne se pose sur son épaule. L'adolescent secoua cette dernière en voulant dégager la bête, en vain. Jayd resterait là, foie de bœuf. Le Dieu se retourna vers Eros, il éclata finalement d'un rire joyeux alors que l'hirondelle dansait sur son épaule en essayant de griller sa « couverture ». Il essayait de faire comprendre à Cupidon que c'était l'autre qui lui avait fait un sale coup. Zephyr était plié en deux et poussa son lié d'un coup de main, avant d'essayer de reprendre son sérieux. Il prit une brève gorgée de café chaud avant de pousser la tasse vers Eros, en se levant du tabouret sur lequel il avait posé les fesses après s'être enfui de la chambre.

• « D'accord, c'était moi, mais m'en veut pas, j'attends que tu te lèves depuis DES HEURES déjà ... » marmonna-t-il comme si c'était une excuse valable.

L'adolescent était déjà préparé pour contourner l'ilot qui se plaçait entre lui et son futur assaillant, il connaissait assez eros pour savoir qu'il chercherait à se venger de ça. D'une manière ou d'un autre, c'était un pur plaisir pour le dieu du vent, qui avait toujours ce sourire fendant accroché aux lèvres. L'oiseau alla se poser directement sur l'épaule d'eros, tandis que l'autre adolescent croisait les bras sur son ventre.

• « Tu n'es qu'un sale traître, Jayd ! » s’exclama-t-il, en secouant les bras.
• Mais ce n'est pas moi qui jette ses amis en bas de leurs lits.

Même les dieux peuvent se prendre des murs
Des murs, mec. T'y crois, toi ?

Eros avait toujours été très proche des Hommes - j'entends par là les Hommes avec un H majusucule - et c'était le cas la plupart des dieux génésiens, ceux qui comme lui, avaient vu le jour bien après la chute des Titans. Il rejetait les traditions - pas toutes, toutefois - et conduisait sa vie selon les moeurs de l'époque dans laquelle il vivait. Les adolescents du XXIème siècle se levaient à midi, passaient leur temps à ne rien faire - quoique Cupidon était réputé comme un fauteur de troubles hyperactif, ne rien faire n'était donc pas dans ses compétences - ou à se disputer avec leurs parents, et même parfois les uns avec les autres. La veille, il avait eue une violente dispute - aussi violente que pouvait être une dispute d'adolescents - avec sa petite amie, qu'il appelait comme ça parce que c'était plus hype, puisque le terme exact était fiancée. Psyché n'était pas d'humeur en ce moment, comme une fois tous les mois... et Eros, malgré les siècles passés avec elle, ne comprenait toujours pas pourquoi. Si vous non plus, disons simplement que malgré les siècles qu'elle avait derrière elle, Psyché recevait toujours le cadeau de Dame Nature. Lorsqu'il était passé la voir, comme il avait pris l'habitude de faire, à l'improviste et sans rien apporter, sa princesse lui avait fait une crise. Oh rien qui sortait de l'ordinaire, simplement une crise pour faire une crise... il avait joué les Caliméros, en se plaignant qu'elle n'était jamais contente - ce qui était faux, mais il lui avait fallu un argument sur le coup - et la déesse de l'Âme l'avait bonnement et simplement dégagé de chez elle par là où il était entré - à savoir la fenêtre.

Il s'était donc écroulé dans son lit, face à son oreiller, et s'était mis à pester contre les femmes. Il aurait pu réveiller Zephyr pour se plaindre à son meilleur ami, mais il lui avait semblé déjà entendre les ronflements du Vent de l'Ouest dans la chambre d'à côté. Conclusion, il s'était muni de son MacBook Air et s'était enchaîné la dernière saison de Game of Thrones dans son lit, en manquant de hurler à chaque fin d'épisode. Résultat des courses : il s'était couché aux alentours de six heures du matin, quand le soleil avait commencé à pointer le bout de son nez.
Et puis BOUM !
Eros tomba de son lit, et le choc de la chute le réveilla en furie. Il entendit un grognement étouffé et se mit en tête de se débattre, tandis qu'il recevait un coup de patte froide sur la tête.

« ARGH ! Riptide, dégage ! »

Il se débattait comme un beau diable contre son lié, lequel était le plus à plaindre étant donné qu'il n'avait rien fait d'autre que de dormir sur le tapis, la moitié du corps planquée sous le grand lit du dieu de l'Amour. Riptide poussa un rugissement avant de propulser Eros - qui refusait d'arrêter de gigoter - contre le mur face à eux. Il s'écrasa sur son armoire dans un bruit sourd et se mit à pester en grec ancien sur une histoire de Parques liguées contre lui, avec plein de mots vilains en prime. Il se leva, un peu sonné par l'atypique réveil, et lança un regard noir à Riptide, qui le lui rendit en montrant les dents.

« Quoi ?! » aboya-t-il. « C'est toi qui traîne dans mes pattes ! »

Le dragon sortit du dessous du lit et feula comme un chat, avant de sortir par la fenêtre. Ça y est, v'la qu'il boude maintenant... pensa Cupidon en passant une main fatiguée sur sa nuque. Il attrapa un jean et un t-shirt qui traînaient pas terre - pas de commentaire, il n'était pas encore douché - et les enfila rapidement avant de sortir de sa chambre, non sans avoir jeté un coup d'oeil à son reflet avant de partir. Malgré sa courte nuit et son regard fatigué, Eros n'avait pas perdu de sa superbe - merci Maman. Il ramassa les cheveux qui lui tombaient sur les yeux d'un mouvement de la main et les ramena vers l'arrière de sa tête avant de se diriger vers la cuisine. Zephyr était déjà levé, et semblait l'attendre, tasse de café dans la main.

« Oh, Eros. Ne tire pas cette gueule. Personne ne croirait que t'es le fils de la déesse de la beauté avec cette tête là. »

Le concerné lui lança un regard style "je t'emmerde" et finit par lui tirer la langue. Puis la brume autour de son cerveau commença à se dissiper. Et alors le très sourire célèbre en coin de Zephyr lui parut... suspect. Jayd s'agitait sur son épaule, mais Cupidon avait déjà posé toute son attention sur son meilleur ami qui éclatait déjà de rire, sans raison apparente. Les sourcils d'Eros se froncèrent, comme chaque fois qu'il essayait de se concentrer... ce qui en soi n'était pas simple, avec un TDAH aussi proposé que le sien. Finalement, la crise de fou rire du Vent de l'Ouest cessa et il fit ses aveux.

« Ça m'étonne même pas, » grommela le fils d'Arès. « Regarde c'que je me suis fait à cause de toi ! »

Tandis que Jayd quittait l'épaule de Zephyr pour aller se poser sur celle d'Eros, ce dernier souleva le bas de son t-shirt et lui montra la griffure que lui avait malencontreusement infligée Riptide en tentant de le dégager du tapis dans lequel il s'était emmêlé – et qui ressemblait à une blessure gonflée, rien de bien grave, mais ça démangeait. Zephyr eut un regard désolé – plus amusé que désolé – tandis qu'Eros attrapait la tasse de café et la portait à ses lèvres. Ils avaient découvert le café récemment – au cours du dernier siècle semblait-il, la notion du temps est très relative – et passaient leurs matins à s'en abreuver. Même si Eros aimait toujours ajouter trois cuillères de chocolat dans son breuvage, mais c'était parce qu'il était une petite nature, et qu'il n'aimait pas tout ce qui était amer. Il grimaça et posa la tasse, avant de s'élancer sur l'îlot central de la cuisine et se jeter sur son meilleur ami, qui n'eut même pas le temps d'esquiver. Eros s'écrasa de tout son poids sur le fils d'Eole, et commença à lui mettre de petites baffes sur les joues, en riant comme un demeuré.

« Ça t'éclates de me balancer de mon lit, heeein ? »

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∞ Le concept de l'amitié, tu l'as pas encore compris ? Si tu viens passer un peu de temps avec nous, tu comprendras à coup sûr. L'amitié, ce n'est pas compliqué, tu acceptes, tu aimes, tu bottes des culs, tu te serres la main, tu aides à relever, tu souris, tu t'amuses. Le mieux dans tout ça, c'est que c'est gratos !

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L'adolescent poussa sa chope de café sans sa direction d'un geste fluide de la main droite, évitant la rapidité pour ne pas en foutre partout. Il étira le bras et porta la tasse rouge jusqu'à sa mâchoire où il huma l'odeur amer du café qu'il s'était fait, puis il y trempa le bout des lèvres. Il souffla la fumée avant de déposer la tasse sur l'îlot devant lui. " Regarde c'que je me suis fait à cause de toi ! " qu'il avait été accusé dans la seconde après avoir avoué ses pires - oopas - pêchés. Il eut une mine désolée avant de faire un sourire à son ami, qui souleva son chandail, découvrant ainsi une blessure déjà oedèmatiée. Ils avaient l'habitude de blessures beaucoup plus grave, alors son visage s'étira en un sourire du style « je suis satisfait de ce que j'ai fais malgré ça » alors qu'il regardait la peau rougie d'eros. Le dieu du vent ouest regarda une seconde vers l'opposée de leur appartement avec un sourire satisfait. Lorsqu'il reporta son regard vers son ami, il avait posé sa chope et s'était déjà beaucoup trop approché de lui pour lui laisser une seconde pour réagir. En moins de deux, il se retrouva étendu sur le dos dans la cuisine, eros à califourchon sur son ventre à lui donner des « claques » au visage. Eros s'éclatait comme un fou, alors que zephyr avait les bras coincés sous le poids de son meilleur ami qui le « torturait » avec ces baffes. Nan, c'est une blague. L'autre dieu avait autant - voir même plus - de plaisir que l'autre, même s'il était en mauvaise position. Il était simplement incapable d'arrêter de rire. « Ça m'a éclaté grave ! » ajouta-t-il comme s'il pouvait se permettre d'être aussi arrogant. Ils n'avaient jamais eu peur l'un de l'autre, puisqu'ils ne s'étaient jamais réellement infligé de douleur volontairement dans le but de faire du mal. Si ça venait à arriver, zephyr n'était même pas certain de gagner la bataille - mais il était certain que cela n'arriverais pas, alors il ne s'en faisait pas. Il secoua légèrement le poignet et réussit à libérer sa main droite. Il leva cette dernière vers le ciel d'un geste brut, sec de sorte à ce que son ami vole. Il roula sur le côté et eros s'écrasa contre le sol, à plat vent alors que zephyr lui donnait une petite claque derrière la tête avant de s'élancer l'autre côté de l'îlot. « On ne peut pas se battre comme ça toute la vie, t'sais ! en même temps, on n'peut pas dire que ce serait une courte bataille ! J'ai envie de partir d'ici, on va chez les humains ensemble ? » Tous ceux qui connaissaient bien l'adolescent connaissait son penchant moral pour les humains de ce monde, autant ceux ayant des facultés magiques que ceux naissant simplement humains. Il aimait leur mortalité, même si elle comportait son lot de souffrant et de peine. Il leva les deux mains dans les airs alors que cupidon se remettait sur pied, sans doute que sa petite chute l'avait secoué un peu. « On fait la paix, cupi-merde ? » lança-t-il avait un sourire arrogant, mais tout de même amusé.

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Des murs, mec. T'y crois, toi ?

Eros n'était pas bâti comme un viking, pourtant cela ne l'empêcha pas de maîtriser son meilleur ami au sol... jusqu'à ce que ce dernier ne décide de faire appel à une bourrasque qui l'envoya valdinguer plus loin pour la deuxième fois de la matinée. Il s'étala face contre terre et menaça son partenaire de mort tandis qu'il lui mettait une tape derrière la tête pour conclure leur échange. Eros le gratifia d'une plainte incompréhensible - on devinait aisément qu'il jurait en grec ancien - tandis que Zephyr se remplaçait nonchalamment de l'autre côté de l'îlot. Il énonça une proposition de sortie qui interpella Cupidon, qui se levait en se frottant la nuque, comme si cette petite baston de bon matin l'avait vraiment emmerdé. C'était une petite routine, ils faisaient ça de temps en temps quand l'envie leur prenait d'être relous dès les premières lueurs du jour.

« Mouais... » marmonna-t-il, ignorant son sunom affectif « C'est ça, on fait la paix. »

Malgré le manque d'enthousiasme dans sa voix, ils venaient vraiment de faire la paix. C'était simple dans la vie d'Eros et Zephyr, ils se battaient - si l'on pouvait réellement appeler ça "se battre" - et la seconde d'après tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il fit craquer son cou et se dirigea vers la bibliothèque - c'était à la mode d'en avoir une, mais Eros n'avait ouvert aucun bouquin depuis des lustres - où il attrapa leur globe terrestre miniature. Il posa le ballon sur l'îlot central de la cuisine, se hissa sur le comptoir et attrapa une pomme dans la corbeille à fruits.

« À toi l'honneur. » s'exclama-t-il en croquant dans sa pomme.

Il lança un regard plein de malice à son ami. Ils avaient pour coutume de choisir leurs destinations de cette manière ; Zephyr faisait souffler le vent sur le globe et Eros se chargeait de poser son doigt sans savoir où il tomberait. La dernière fois qu'ils y avaient joué les deux s'étaient retrouvés en Thaïlande, et avaient passé une bonne partie de la soirée à se faire aborder par des femmes... qui n'étaient pas des femmes - ils avaient eu vite fait de le découvrir, quoique peut être pas de la manière dont vous pensez... ils étaient fiancés et amoureux, quand même ! Il prit un nouveau morceau tandis que les deux se penchaient au-dessus de leur mini Terre, comme s'il s'agissait d'un projet réellement sérieux. Pendant que le Panthéon se réunissait pour discuter du sort du monde... les Génésiens préféraient discuter de leur prochaine destination de vacances.
Les temps changeaient, il fallait apprendre à vivre avec.

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Eros

Zephyr

L'adolescent glissa d'un bord à l'autre de son tabouret avec un léger sourire aux lèvres, tandis que son meilleur ami se dirigeait vers la bibliothèque. Zephyr s'était longtemps intéressé plus aux mortels qu'aux dieux, il trouvait qu'ils étaient plus amusants. Il avait lu, a de nombreuses reprises sur tous les sujets que vous pouvez imaginer. Il avait acquis une connaissance donc peu pourraient se vanter, mais c'est naturellement ce qui se passe lorsque l'on a l'éternité qui se dessine à l'horizon. Il tourna la tête en direction d'Eros qui revenait vers lui avec le globe terrestre qu'ils avaient laissé à la ramasse durant plusieurs semaines. Ils utilisaient cette boule afin de se choisir une nouvelle destination vacances, le hasard était l'une des plus belles choses sur cette terre : quelque chose que même un dieu ne peu influencer, c'était sans doute pour cette raison qu'ils optaient pour ce mode de décision. Il regarda du coin de l'oeil son ami prendre une pomme juteuse dans la corbeille et il se pencha au-dessus de la terre avec un sourire malin au coin des lèvres. Il souffla, un petit coup de vent qui fit tourner la planète avec beaucoup d'aisance, faisant même grincer le mécanisme tellement cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas bougé. La poussière s'envola dans les airs tandis que le Dieu du vent regardait son ami qui avait l'index pointer sur la boule, mais qui ne le posait pas immédiatement. Il aimait faire languir et c'était toujours ce qui se passait.

« Ptain, mais tu vas le poser ce foutu doigt ?! »

Zephyr donna une poussée sur l'épaule de son ami en lui faisant un très léger sourire amusé, parce qu'il en avait marre de regarder la tête de cupi-merde qui ne faisait que s'amuser avec son impatience. La terre miniature arrêta de tourner et Zephyr se jeta presque par-dessus l'îlot pour voir l'endroit où le doigt de son ami s'était posé. Il resta là, sans bouger pendant au moins deux ou trois secondes avant de lever les yeux vers le dieu de l'amour. Perplexe, il ouvrit la bouche sans pour autant qu'un son s'en sorte et regarda son ami. what the f*ck.

« T'es sérieux ? ALASKA ? Merde, t'aurais pu tomber ... je ne sais pas moi, sur quelque chose d'un peu plus chaud ! »

Zephyr marmonna quelques phrases avant d'hausser finalement les épaules puis de regarder son meilleur ami. Il grogna à nouveau avant de boire une dernière gorgée de son café, il allait bien en avoir besoin de café vu la journée froide qu'il annonçait. L'adolescent eut des frissons, rien qu'à penser comment il pouvait faire froid dans le pays enneigé. Il empoigna la petite terre et la remise à sa place après avoir soufflé la poussière dorée qui s'était accumulé autour de cet objet. Il regarda son ami avec un sourire, puis haussa à nouveau les épaules. Il n'y avait que très peu de raison pour faire fâcher un zephyr, il alla donc dans sa chambre afin de se trouver des vêtements adéquats. Ils avaient dû déjà faire une aventure hivernale, ayant besoin de fringues plus chaudes ...... Non ? Une séance de shopping avec ça ?

« J'ai pas de manteau, mec ! Il faut s'équiper pour .... le froid. » hurla-t'il de sa chambre en se frottant les bras.

Il passa sa tête dans l’embrasure de sa porte et regarda vers l'extérieur en se demandant ce qu'ils pouvaient faire. Ce n'était pas une mauvaise idée, les montagnes enneigés .. Ils pourraient faire de la luge, du ski .... du snowboard, il avait toujours voulu essayer. Des bonshommes de neiges ? Bien que cela ne faisait pas viril du tout, la neige est magique. Elle fait rajeunir les gens, du plus vieux centenaire aux plus jeunes - même si elle est vachement froide.

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Des murs, mec. T'y crois, toi ?

   « Wooow, calme man ! Sinon la magie fera plus effet ! » se justifia-t-il en prenant un air faussement outré.

Eros avait toujours eu un côté très théâtral, raison pour laquelle ses réactions étaient toujours exagérées. À force c'était devenu un trait de caractère, et tout le monde s'y faisait parce qu'ils n'avaient pas le choix. Il se prit un coup dans l'épaule et eu un petit rire avant de poser finalement son doigt sur... l'Amérique.
Enfin, c'était bien vite dit.
Ils n'iraient ni à Malibu ni sur le campus d'Harvard. Il n'iraient pas non plus à Times Square et encore moins à Miami Beach. Ben non, ce serait trop facile. Parce que Eros et Zephyr, aujourd'hui allaient se faire une petite virée...

   « T'es sérieux ? ALASKA ? Merde, t'aurais pu tomber ... je ne sais pas moi, sur quelque chose d'un peu plus chaud ! »
   « C'est toi avec tes mauvaises ondes, t'as interrompu ma magie parce que t'étais trop pressé ! » grogna Eros en grimaçant à l'idée qu'ils allaient se les peler.

Zephyr prit une gorgée de café et reposa la tasse que son meilleur ami prit pour la terminer. Pas le temps de s'en faire un autre, de toute manière ils avaient l'habitude de tout partager - sauf les copines, mais ça risquait pas parce que Psyché n'était pas le genre de Zephyr, pas plus que Chloris était celui d'Eros - alors ça n'était pas un peu de café qui allait leur faire choper le SIDA. Il rinça la tasse et la posa sur l'égouttoir tandis que Zephyr disparaissait dans sa chambre en maugréant. Eros se gratta le ventre puis s'étira comme un chat avant de suivre les pas de son meilleur ami pour atteindre sa chambre, juste en face. Pendant qu'il cherchait dans son dressing, il entendit son meilleur ami hurler.

   « On n'a qu'à faire un tour à New-York, c'est sur la route. »

Enfin pas tout à fait, puisqu'ils allaient se téléporter jusqu'en Alaska mais il aimait dire ça comme ça, juste pour le genre. Il sortit un t-shirt blanc de son armoire, un pantalon et se glissa dans sa salle de bain, pour prendre une douche très vite fait histoire de se réveiller. À ce rythme là son coeur allait finir par lâcher... si seulement il pouvait ! Il se sécha les cheveux une fois qu'il eut terminé de se rincer avant d'attraper une pneumonie - c'était possible, même s'ils guérissaient en deux jours, un s'ils prenaient de l'ambroisie - et toqua à la porte de la salle de bain de Zephyr.

   « Wesh bouge ton cul ! C'est les soldes, les américains sont hystériques à cette période de l'année. »

Une petite réponse de la part de Zephyr lui vint et il retourna dans sa chambre pour ramasser les dollars qu'ils avaient accumulé à force d'aller sur Terre. Il ouvrit sa tirelire US - un cochon avec le Stars & Stripes - et fourra les billets verts dans les poches de son jean, avant d'entrer en trombe dans la chambre de Zephyr. Il lui mit un coup sur l'épaule qui le fit râler et lui offrit son plus beau sourire.

   « On est partis ! »

Cupidon claqua des doigts - tout dans le théâtral - et les deux amis disparurent de l'Olympe. Ils atterrirent comme prévu non lui de la boutique Abercrombie & Fitch et entrèrent en ignorant les pseudo-mannequins en caleçon. Les deux garçons se fondaient assez bien dans le décors, en deux bons adolescents qu'ils étaient... si l'on oubliait le fait qu'ils étaient très attirants du fait de leur statut de divinités. En vitesse, Eros choisit un gros manteau vert foncé, qui avait l'air de tenir assez chaud pour les projets qu'ils avaient et dont la capuche cerclée de fourrure donnait un style assez particulier qu'il aimait bien en ce moment. Il se regarda dans le miroir et ramassa un bonnet noir qu'il mit avec.

   « Waw, un jour on devrait faire du mannequinat. » proposa-t-il en se voyant dans la glace.

Ils finirent leur quart d'heure shopping en se ruant vers les caisses. Comme d'habitude la boutique était pleine à craquer, et faire la queue n'était pas une option. Le fils d'Aphrodite pesa le pour et le contre et finit par abandonner l'idée de faire comme le commun des mortels. Usant de son don de persuasion - merci Maman - il réussit à convaincre les clients de le laisser lui et son ami passer devant et en mois de temps qu'il n'en fallut pour le dire, les deux camarades étaient dehors. Il s'étira, vérifia le contenu de son sac et se tourna vers Zephyr.

   « Cap vers l'Alaska ? »

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▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ Ψ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

L'adolescent s'attarda devant ses vêtements avec une petite rage au ventre. Qu'est-ce qu'il pouvait se mettre sur le dos pour se rendre jusqu'en Alaska et confronter le froid de ce pays maudit où on se gèle le cul. Il avait ouvert les deux portes à pleine capacité et bougeait ses vêtements à droite, puis vers la gauche : il décrochait les vêtements. Il jetait finalement les fringues qu'il avait essayés sur son lit avant de soupirer de découragement. Et puis merde ! Peu importe ce qu'il mettait dessous, il allait avoir un kit d'hiver par-dessus et on ne verrait même pas s'il était bien fringué ou pas. Il attrapa finalement un gros pantalon de jogging noir et un t-shirt bleu : le type de chandail qui attire directement le regard vers ses yeux bleus éclatant de malice. Aujourd'hui, il avait uniquement envie de sortir et de prendre une bonne bouffée d'air. Souvent, lorsqu'il était sur l'Olympe, il manquait d'air. En étant le dieu du vent, il avait souvent besoin de se ressourcer, de laisser le vent s'engouffrer dans ses cheveux, dans ses vêtements, glissant sur sa peau. Zephyr enfila des gros bas avec un sourire aux lèvres, il se regarda quelques secondes dans son miroir mural, puis éclata d'un rire mielleux, presque doux alors qu'il se moquait du style négligé qu'il s'était donné.

▬ « Tu n'as pas totalement tord, c'est sur la route après tout. » dit-il avec un sourire ironique aux lèvres.

▬ ▬ ▬ ▬

Zephyr regardait son ami avec un sourire amusé aux lèvres, parce qu'il n'avait pas le corps d'un mannequin. Ok, peut-être le corps, mais pas l'attitude. OK. Ils avaient tout pour être mannequin, mais l'adolescent n'y aspirait pas - quoi que ce pourrait être une nouvelle aventure à vivre pour ces deux adolescents. Il regardait son ami essayé son manteau vert, tandis que lui en attrapait un plutôt marron. Il défila devant son ami avec un sourire. Le manteau était confortable et beau, il pourrait facilement le garder très longtemps. Après quelques temps à magasiner, l'adolescent avait les bras pleins. Il s'était acheté un kit complet, prévoyant revenir de temps en temps s'il appréciait l'expérience. Ils s'arrêtèrent derrière la file, puis zephyr poussa un silencieux soupire d'exaspération. Les boutiques étaient toujours bondées de la sorte, c'était sans doute cela qui rendait le shopping aussi ennuyant aux yeux du dieu. En moins de deux, ils étaient dehors et avaient payés toutes les marchandises nécessaire à leur survie contre le froid.

▬ « Si tu es prêt, je le suis aussi. » avoua-t'il alors que électricité changea l'air et ils furent instantanément dans le froid de l'hiver près d'une station de ski.

La station était assez populaire à ce temps-ci de l'année, on pouvait facilement apercevoir des dizaines de personnes dévaler les différentes pentes couvertes de neige blanche. Le jeune homme s'était acheté un snow, un casque et des lunettes : parce qu'il voulait vraiment être à fond dans ce qu'il faisait. Il regarda le petit bâtiment qui devait être la station pour les « urgences » et pour ceux qui voulaient se réchauffer. En attendant, il trépignait d'impatience devant la montagne qui n'attendait qu'eux. L'adolescent enfila ses vêtements avec un sourire aux lèvres.

▬ « On se tape la première descente maintenant ? Tandis qu'il n'y a pas trop de gens ? » demanda-t'il avec son fameux sourire.

» Ce n'est pas parce que deux personnes sont issues de la même race qu'elles ont forcément le même caractère
» Les couleurs peuvent saisir un instant, mais pas celui d'après
» Ici ça déménage... vivent les réunions de famille ! ( Eros- Aphrodite)
» Tel est prit qui croyait prendre
» ►► ce que les dieux nous réservent » Artémis

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