On nous avait dit "c'est pour un soir"... [pv Mara Evans]

Je m'appretais a repondre, mais aucun son ne sortit de ma bouche. Je voulais lui dire fermement qu'entre moi, qui me repare en une semaine de m'etre faite rouler dessus par un bulldozer, et elle qui a un penchant depressif qui s'affirme, c'etait moi la plus a même de laisser le lit. Elle ne m'en laissa pas le temps, déposant doucement un baiser sur mes levres. Bon, effectivement, avec un tel argument...je secoue la tete au bout d'une dizaine de secondes. Non mais ca va pas, ma pauvre Lina? Tu veux que Mara se fasse en prime un surmenage? J'ouvre un compartiment isotherme du sac de mon violoncelle, et en sors trois pochettes d'un litre de sang. Il me faudrait bien ca, elle n'était pas faiblarde, la sublime demoiselle a qui j'allais avoir affaire. Le tout serait d'aller assez vite.

- Je sais que tu ne m'écouteras pas si j'argumente. Mais je t'ai dit d'aller te reposer. Regarde-toi! Tu as une mine de deterrée, tant tu as peu dormi! Mais inutile de te dire ça. Tu vas probablement m'en vouloir, mais je ne t'en laisse pas le choix. Direction : dodo!


je sens mes muscles se tendre, prendre l'impulsion, d'une force bien cinquante fois supérieure a celle d'un humain parmi les plus forts,et mon corps partir d'un coup, comme un carreau d'arbalète. Mes pieds nus se posent contre le sol, alors que mes bras ceinturent Mara, ma tete securitairement collée a son dos...mes jambes repartent. Le muscle chauffe, mes pieds claquent contre le sol, et ma vitesse s'accroit encore. En plus d'augmenter ma force physique et mon agilité, mon don augmente nettementt ma vitesse, et, en une fraction de seconde, Mara passe de la cuisine a la chambre, et dans la fin de cette seconde, de la porte de la chambre a sous les couvertures. Je m'appretais a repartir, quand mon regard croisa le sien, embué de larmes, une perle salée coulant sur sa joue. Je n'ai aucune idée de l'origine de cette larme, mais je m'asseois sur le lit, juste a côté d'elle, puis la serre tendrement dans mes bras, toute contre mon petit corps de jeune femme. Sinad a déserté la zone voila bien une minute, anticipant mes actes, et je me permets de poser doucement sa tête au niveau de ma poitrine, caressant ses cheveux , d'une main, et son dos, de l'autre, avec delicatesse. D'une voix aussi mal assurée que celle avec laquelle elle m'avair dit que tour allait bien, je prends la parole…

- Raconte-moi, ma belle...Raconte-moi ce qui te mets dans un tel etat...je le garderais pour moi, je te le jure...mais ca sert a ça, quelqu'un qui nous aime...a nous aider a nous sortir des mauvais pas...a nous donner l'affection et l'amour qu'il nous manque...a nous confier a cette personne...explique-moi, Mara...ma belle Mara...

Je n'entendis pas ce qu'elle me dit, trop absorber par mes réflexions mais je sentis qu'on me pris et la seconde d'après , j'étais dans mon lit. J'aurai pu me débattre mais pour la première fois depuis longtemps, j'étais surprise. Je dois avouer que je m'étais habitué à la lenteur humaine.

Lina se retourna et vit ma larme qui fini sa course sur l'oreiller. Elle me pris alors dans ses bras, se collant à moi. Je du me forcer pour ne pas lui rendre son calin. Je sentis la promiscuité de ses seins, ce qui me fit rougir. Je me raidis lorsqu'elle frotta mon dos. Je n'aimais pas le contact que l'on pouvait avoir avec mon dos. Je la rejettais quelque peu et regarda son visage.

- Raconte-moi, ma belle...Raconte-moi ce qui te mets dans un tel etat...je le garderais pour moi, je te le jure...mais ca sert a ça, quelqu'un qui nous aime...a nous aider a nous sortir des mauvais pas...a nous donner l'affection et l'amour qu'il nous manque...a nous confier a cette personne...explique-moi, Mara...ma belle Mara...

Je regardais alors les draps, semblant remettre droit les plis que j'avais fait sur ceux ci.

- Désolé, je ne peux pas. Je n'en parle pas tous de suite. Tu saura un jour mais la, je ne peux pas. Non pas que je ne te fais pas confiance ma chérie mais il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir.

Je regardais alors mon pansement étanche et me rappelait alors ses paroles qu'elle avait tenu lorsque j'étais perdues dans mes pensées.

- et ne t'inquiète pas, je n'ai pas besoin de repos. Je suis à moitié elfe je te rapelle. Je peux très bien tenir, par contre, d'un point de vue médical, toi oui tu en as besoin. Et ce n'est pas se sang que tu as bu qui va te faire tenir une journée. Surtout que tu as certainement utilisée une bonne partie de l'énergie obtenue pour m'envoyer ici. N'ai je pas raison?

Je le dis avec un fin sourire aux lèvres, certaine de ce que je disais. Je me levais alors, déposant un ultime baiser sur son front.

-Alors écoutez votre médecin jeune fille. Sinon je serais obligée de vous forcer à y rester.

- Mais c'est pas possible, elle est aussie têtue que mon père! Mara, ça fait deux fois que tu essaies de me faire croire que tu vas bien, que les oiseaux chantent, youkaidi et youkaida, mais regarde-toi! Est-ce que tu as l'air d'être en forme? Que j'aie un teint cadavérique, ça, c'est normal, mais que toi tu soies blanche comme un morceau de craie, non. On dirait que tu es passée par le même salon de maquillage que Marylin Manson!

Je sais pas si vous voyez, mais dans certains cas, a la guerre, l'infanterie ne suffit pas. Alors on envoie les blindés et l'artillerie lourde, ou l'aviation. Ben en fait, un mix des trois chargés a l'uranium, c'est exactement mon genre. Une balle perdue dans un reservoir, et KABOOM! Plus rien qui bouge sur trente kilomètres. Et la balle perdue n'avait pas raté son coup. Bon, d'accord, j'étais hébergée chez Mara, j'avais a mes côtés une jeune femme absolument magnifique, compréhensive, bref, ce dont tout un chacun rêverait. Mais alors si il y a bien une chose que je déteste, c'est qu'on se foute de ma gueule. Et la, Mara n'avait pas raté son coup pour se retrouver face a moi. En réalité, je n'avais pas forcé la dose de sang pour la séquestrer dans sa propre chambre, elle n'avait pas opposé de résistance, donc inutile de bloquer des coups ou de l'empêcher de se débattre. Si elle pensait avoir l'ombre d'une chance de m'envoyer au lit et de me forcer a y rester, elle était bien loin du compte. De gauche a droite, toutes mes articulations craquèrent. Le cliquetis macabre de mes os s'entrechoquant me fit sourire. Je passai ma langue sur mes lèvres et barrai la route a Mara. Une dispute serait malvenue, mais là, pour le coup, elle commençait sérieusement a m'échauffer, a vouloir m'envoyer au dodo alors qu'elle le savait, j'étais parfaitement remise. En effet, je pourrais avaler un boeuf entier sans prendre la peine de le faire cuire tellement j'avais faim, mais a part ça, ma condition physique était excellente et s'améliorait encore a chaque instant.

- Et non, tu n'as pas raison. J'ai presque l'impression que tu me crois d'une faiblesse hallucinante. Jambe droite, coxys, bas de la colonne vertebrale. six vertèbres, sauf erreur. C'est passé sous un bulldozer alors que j'essayais de rattrapper un imbécile qui s'imaginait capable de me fuir. Une semaine plus tard, j'étais sur pied, et je peux t'assurer que je lui ai flanqué une raclée comme on en a pas vu depuis le match des trois frères Ivanenko contre trois stars de MMA. Alors cette-fois ci, mon cher docteur, c'est mon ordonance qui prime, et j'ai une bonne pilule prête a partir si il est necessaire d'employer la force...Demi-tour droite, direction dodo, au moins pour la matinée. Après, on verra. Passablement énervée, je forçais ma voix dans les graves, éraillant celle-ci au plus possible, poussant un rugissement a en faire frémir un lion : EST-CE...BIEN...CLAIR?!?

Sinad s'était planqué illico presto sous un meuble, couinant tout doucement a l'attention de Mara, dans la manifeste intention de l'inviter à le rejoindre, par mesure de sureté. Ce que je n'avais pas dit à Mara, c'est que je n'ai jamais récupéré l'objet que m'avait volé l'ahuri que je poursuivais sur le chantier. C'était mon archet préféré. Mon raton couina de plus belle en entendant mon anecdote, et lorsque j'appuyai mes derniers propos en frappant mon poing droit contre mon poing gauche, tous les deux gantés de cuir, avec un regard qui n'admettait aucune réplique. L'habitude de la rue déteint bien vite sur les jeunes gens, et j'ai toujours été loin de laisser la norme prendre le pas sur cette éducation en mode "survivor". D'ailleurs, celle qui devrait avoir un minimum d'instinct de survie, c'était bien Mara. Elle allait devoir apprendre a me supporter dans cet état jusqu'à ce qu'elle se couche et qu'elle reprenne des forces.

Elle parut choquée par mes paroles. C'est avec un visage dur qu'elle me dit:

- Mais c'est pas possible, elle est aussie têtue que mon père! Mara, ça fait deux fois que tu essaies de me faire croire que tu vas bien, que les oiseaux chantent, youkaidi et youkaida, mais regarde-toi! Est-ce que tu as l'air d'être en forme? Que j'aie un teint cadavérique, ça, c'est normal, mais que toi tu soies blanche comme un morceau de craie, non. On dirait que tu es passée par le même salon de maquillage que Marylin Manson!

Bon on m'avait toujours dit que les vampires avaient leur petit caratère, j'en avais la preuve. Je soupirais un peu de ce qu'elle me disait. Oubliait elle que j'avais du sang d'elfe et que tout elfe qu'il soit à le teint pâle ? Je la regardait alors. Qu'elle était belle lorsqu'elle était énervée. Je devais peut être avoir peur normalement devant une vampire énervée mais j'avais peur de très peu de chose et je devais dire que j'aimais la voir ainsi. Elle faisait alors vraiment adulte. Je me mordis quelque peu les lèvres. Qu'elle était belle ma vampire. J'avais beaucoup de chance de tombée amoureuse d'une créature aussi belle. Par contre, je doute que vampire avec elfe-humain ça ira bon pour un ménage. Il est très connu que la race des elfe et des vampires étaient les races les plus fières pour les premier et les plus tétues pour les second. Je dois avouer que je tenais beaucoup de mon père pour le "je ne montre aucune faiblesse". ENfin je suppose que je tiens de mon père.

- Et non, tu n'as pas raison. J'ai presque l'impression que tu me crois d'une faiblesse hallucinante. Jambe droite, coxys, bas de la colonne vertebrale. six vertèbres, sauf erreur. C'est passé sous un bulldozer alors que j'essayais de rattrapper un imbécile qui s'imaginait capable de me fuir. Une semaine plus tard, j'étais sur pied, et je peux t'assurer que je lui ai flanqué une raclée comme on en a pas vu depuis le match des trois frères Ivanenko contre trois stars de MMA.

Je ne m'en étonnai pas plus que cela. Pour avoir été témoin de la régénération hallucinante des vampires. J'avais seulement encore du mal à ne pas les prendre comme de simple humains. Humains qui mettent un temps long pour se remettre par rapport aux vampires et qui sont d'une fragilité extrême par rapport aux elfes.

- Alors cette-fois ci, mon cher docteur, c'est mon ordonance qui prime, et j'ai une bonne pilule prête a partir si il est necessaire d'employer la force...Demi-tour droite, direction dodo, au moins pour la matinée. Après, on verra.

Comment cela? 'est à son tour de me prendre pour une faible. J'aurais aimer protester mais ma belle pris une grande inspiration et hurla d'une voix de bariton:

EST-CE...BIEN...CLAIR?!?

Elle s'en frappa les poings l'un contre l'autre tel les grosses brutes que l'on pourrait s'attendre à voir dans grease. Voulait elle me faire peur? J'entendis sont lié couiné. La bête avait pris la poudre d'escampette et regardait à tour de rôle sa compagne et moi même.

JE fermais un instant les yeux, pris une inspiration afin de me mettre les idées au clair, car la voir ainsi me retournait. Non dans le sens de peur mais justement l'inverse, je voulais lui sauter au cou à cet instant précis.

Lorsque je rouvris mes yeux, ce fut pour poser mes yeux dans les siens et dire d'une voix calme:

- Nous allons faire un accord. Toute les deux, nous irons dans le lit. Tant que l'une ne juge pas que l'autre est en pleine forme, aucune des deux ne sort du lit. Est ce clair? Ainsi nous veillons l'une sur l'autre.

C'était habituellement une tactique que j'utilisais pour les enfants qui ne voulaient pas rester au lit. Je leur disais que tant qu'ils ne sont pas rétablit, je ne quitte pas leur lit. Ainsi, lorsqu'ils s'endorment, je pouvais quitter le lit et faire mon travail. Je lui souris, pris sa main et l'emmena dans le lit. Je l'obligeais à s'allonger, et posa ma tête sur son épaule.

- Voila, ainsi tu sentira ma présence. Si je me lève alors que tu dors, tu le saura de suite. Rassurée?

Ce que je ne dis pas, c'est qu'ainsi, moi aussi je veillais sur elle et je pouvais ainsi m'assurer qu'elle se reposerait. Elle m'avait coincé mais j'avais fermé la porte derrière moi. Je ne sais pourquoi mais je bénis le fait que nous n'avions pas de voisins direct. Par contre les passants qui seront de passage devant la porte de l'appartement risque fort d'être quelque peu déboussolé si ils ne savent pas que sous le même toit vivent une vampire et une elfe.

Mais c'est quoi ce plan debile? Elle me prendrais presque pour une conne! Qui ne sait pas que les elfes sont des etres incroyablement discrets? Bon, effectivement, j'appelle pas ca ''discret' de faire du 105 E, mais pour le reste...ma main glisse sous son bras droit, saisit son poignet, et ma main gauche vient completer le carré en bloquant mon propre poignet. Si elle essaye de s'evader, ca va vite se reperer : elle va faire sirene d'alarme a elle toute seule si le craquement des os se fait pas deja facteur de mon reveil.

- Ca me va. Si tu essaies de t'en aller, je suis en appui sur mes bras. Force et ça casse.

Non, je suis pas de mauvais poil. C'est juste que je suis dans une rage furieuse. Elle tient absolument a ce que je m'enerve, d'ailleurs, c'est pas possible autrement. Comment voulez-vous qu'elle aille mieux en se recroquevillant sur elle meme chaque fois qu'elle va mal? Tete de mule...mon regard se pose sur elle, sur son visage a la peau douce et claire, sur ses yeux clos par des paupieres fines supportant un voile de cils gracieux, sur son nez fin, legerement, artistiquement, meme, retroussé, sur ses levres fines a l'arrondi harmonieux, delicat...sur elle, cette beauté assoupie qui s'etait offerte a mon coeur comme je m'etais offerte au sien. Mais ca, elle va le decouvrir, j'suis pas vraiment un cadeau.

Je pense a mon pere. Ce connard. Il m'a abandonné...mais savait-il ce qui m'attendait? Parfois, il savait a l'avance ce qui allait se passer. Il etait con, ca, j'le nie pas. Mais il avait un don pour savoir quand allait se passer quelque chose. Le jour ou ma petite soeur a été enlevée, il m'a donné un nom. Un lieu. Une heure. Il m'a dit qu'elle y passerait a cet instant pile. J'y etais. La voiture bleue est passée. J'ai vu Niki taper a la portiere. Il m'a pris par l'epaule quand il m'a vu commencer a courrir. "Tu ne feras qu'avancer l'heure de sa mort. Attends. Je sais ou ils sont." Nous l'avons retrouvée le lendemain. Je ne me suis jamais pardonnée de ne pas avoir courru. Elle etait devenue totalement folle. Mais tout ca, il me l'avait dit. Il ecrivait parfois des mots qu'il me donnait le matin, et le soir, quand j'ouvrais, il y avait le resumé d'un moment de ma journée. Souvent une connerie que j'avais faite. Ou un moment agreable. Mais il savait. Peut etre m'avait il vue enfin heureuse sur cette ile. Peut etre avait il vu que je reviendrais. Je ne sais pas. Mais ca, pour m'empecher de dormir, c'est le must. Et la...c'est clair que j'allais pas pioncer.

~ Je crois que je reflechis trop a ce qui m'est arrivé par le passé. Ca va me pourrir mon sejour, ces conneries...~

- Toi, ma belle, t'as pas interet a faire comme ce matin...sinon j't'assure que je te colle un pion qui te refout au lit pour la journée, et c'est moi qui vais tenir ton appart'. Deja que la vaisselle attend...je reve, c'est moi qui suis obligé d'etre responsable...

Elle m'avait pris les poignets. De toute évidence, ma proposition ne lui plaisait pas et elle voulait y mettre sa condition. Je tentais de bouger légèrement et sentit sa force bloquer tout mouvement. Je soupirais, elle espérait réellement que menacer mes os serait réellement une barrière pour une éventuelle fuite de ma part? J'eu la confirmation de mes pensées par un joli:

- Ca me va. Si tu essaies de t'en aller, je suis en appui sur mes bras. Force et ça casse.

Je ne pu me retenir de sourire un peu. Au moins, elle me prouvait qu'elle tenait à moi. Mais j'aurais aimé qu'elle se repose quelque peu aussi. Si ça ne tenait qu'à moi, elle prendrait une tisane dont je suis la seule à connaitre les ingrédients mais je lui promettais de rester auprès d'elle. Je me laissais alors aller un peu plus sur sa poitrine, sentant le mouvement de sa respiration et l'imitant à mon tour. Je levais les yeux vers elle et lui dit:

- Je ne met pas en doute ton sens du toucher et mon but n'est pas de te fausser compagnie. J'accepte donc ta condition mais repose toi quelque peu.

Elle semblait perdue dans ses pensées. Son air songeur était mignon mais son air renfrognée ou en colère était beaucoup plus beau. Je remis ma tête contre sa poitrine à nouveau et de mon poignet libre, je caressais doucement sa peau si douce.

- Toi, ma belle, t'as pas interet a faire comme ce matin...sinon j't'assure que je te colle un pion qui te refout au lit pour la journée, et c'est moi qui vais tenir ton appart'. Deja que la vaisselle attend...je reve, c'est moi qui suis obligé d'etre responsable...

J'éclatais de rire. Elle n'était pas croyable comme fille, et cette tête de mule allait me donner du fil à retorde.

- Je n'ai pas besoin d'autant de soin. Juste un peu de repos. Tu es mon hôte. Et la vaisselle peut toujours attendre un peu. N'oublie pas le deal, si tu quitte le lit, c'est que tu juge que je vais bien. Par contre, je doute réellement que tu me cassera le poignet si je tente de partir.

De peur de la vexée, je tû mon doute qu'elle puisse me donner un coup de poing. Il faudrait qu'elle puisse me toucher pour cela. Je pris son menton et me relevais légèrement pour poser mes lèvres sur les siennes.

- Voici au moins la preuve que je ne te mens pas. Alors profite de l'instant pour te reposer comme ton médecin te l'a demandé. Mais surtout profite d'avoir une présence auprès de toi pour faire s'évanouir tes soucis.

...Bon, ok, repos forcé. Elle a raison, d'un certain côté. mais quand meme. Depuis quand j'ai besoin de repos? deux jours que je suis sur cette foutue île et voila que je suis cantonné dans un lit. Lit confortable, il faut le dire, avec une demi-elfe absolument magnifique en prime...mais peut etre un peu trop sure d'elle. Mes etudes en physique me permettent d'affirmer que mon pouvoir d'employer le sang ingéré pour charger des objets (ou moi meme) d'energie cinetique, cela signifie, que ma vitesse n'est pas juste double : elle se multiplie par elle meme. E = ½masse x vitesse². ma masse augmente, ma vitesse augmente, ma force augmente. pourquoi tout ca? son ton sous entend qu'elle me pense incapable de lui faire du mal. A moitie juste, a moitié faux. Elle emet une reserve quand a mon envie de lui casser le poignet...c'est vrai, j'en ai pas envie...mais il faut bien que je trouve quelque chose a dire pour la garder tout contre moi...garder sa tete posee sur son epaule, encore, longtemps, son corps contre le mien...si y a bien une chose que je redoute, c'est qu'elle quitte le lit avant moi. Alors j'essaie de l'enlacer...epic fail, au moment ou je degage son poignet de ma prise, elle se tourne en m'embrasse. Heureusement qu'il fait sombre dans cette chambre, sinon elle m'aurait vue devenir rouge pivoine. deja que l'avoir tout pres de moi, sa peau chaude et douce a portée de mes caresses, de mes baisers, ca me rendait deja ecarlate, mais la , j'avais pas encore pris cette couleur. elle s'allonge a nouveau. Cette fois ci, je la prends dans mes bras, et je la serre contre moi, tendrement. Elle a la peau toute chaude, et elle sent...les fruits. Surement son gel douche. Moi, je sens le chocolat blanc. ce truc qui n'est meme pas du chocolat...enfin, passons. ma main droite se glisse derriere sa nuque et attire son visage contre moi, pour sentir son souffle chaud dans mon cou...C'est vite vu, on fait a peu pres la meme taille, alors c'est pas trop dur de la garder contre moi.

- Mara...

Juste histoire d'attirer son attention. On sait ce que c'est que de devoir tourner la tete a l'evocation de son prenom. C'est limite obligé. C'est justement ce qu'il y a d'interessant a faire ca. Les yeux dans les yeux, une seconde...deux...trois...quatre...cinq...je n'en peux deja plus de l'avoir ainsi sans rien faire...doucement, je depose un baiser sur ses levres, si douces, si chaudes...des levres comme tu ne peux avoir qu'envie de les embrasser, de laisser les tiennes a leur contact...peu a peu, j'entrouvre ses levres du bout de ma petite langue pointue pour venir en caresser la sienne. Je suis blottie tout contre elle, ma peau au contact de la sienne. Elle doit croire que j'suis malade tellement ma peau est brulante. Tout mon corps ferait passer une forge pour un iceberg. C'est pas ma faute si dans le lit ou je suis couchée, il y a aussi une vraie bombe! Hiroshima et Nagazaki avaient subi moins de degats sous le coup des bombes nucleaires que je n'etais affecté par la presence de Mara. Notre baiser dure longtemps, a la fois tendre et passionné, mon bras droit entourant ses hanches, ma main gauche caressant sa nuque...finalement, peu a peu, cela cesse. J'ai l'impression qu'un courant d'air glacial traverse mon corps. Comme lors de la descente apres un trip. Mara et son visage d'ange, son corps de reve, sa voix douce...j'avais trouvé la plus puissante des drogues existantes...et je compais bien enchainer les overdoses de tendresse!

-...Je t'aime...