To believe that it is Destiny // Vlad ♥ }

To believe that it is Destiny

Mon cœur déchiré par la torture de savoir que mon meilleur ami, celui que j'ai pu aimer comme une folle m'avait une fois de plus abandonnée. Cela faisait à peine quelques jours que j'avais traversé ce portail pour ainsi débuter ma nouvelle vie et me voilà déjà en manque d'affection, grand fossé créer également par l'absence d'amour paternel. Mon père, celui qui m'avait également abandonnée dès que ma mère fut enceinte, je le déteste au plus profond de mon être en sachant que j'étais bien évidemment un bel accident et une belle connerie. Pensant cela, mon humeur avait changé et j'étais bien plus énervée qu'au départ.
C'est pour cette raison que je me suis décidée à aller en forêt. Là, au moins, je sais que je suis dans mon élément naturel. Bien vite, je prends la forme dans laquelle je me sens à l'aise pour reconnecter avec la nature : ma forme de Salamandre. Cet amphibien qui est ce que je suis réellement, en plus de mon sang démoniaque. Ma peau est noire et dure, comportant quelques petites tâches bleu ciel, de la même couleur que ma chevelure aux couleurs de l'eau.

Je me déplaçais alors à vive allure, mes petites pattes suivent le mouvement le plus rapidement possible avant que je n'atteigne un petit coin d'eau, un petit ruisseau tranquille puisqu'il n'y avait personne autour. Rassurée, je me plonge un petit instant dans l'eau fraîche qui ne me fait aucun mal : je résiste aux températures basses. Je reste ainsi et je ferme mes petits yeux noirs pour apprécier mon bain. Je savoure mon instant si intime pour moi, j'aime tellement me sentir proche de la nature, je pourrais rester ainsi durant des minutes, des heures entières... Mais rapidement, un son me dérange et me sort de mes pensées : quelqu'un approche.
Rapidement, je me pose contre un petit arbre coupé pour faire sécher ma peau résistante et je garde les yeux fermés pour ne pas éveiller les soupçons, je ne veux pas que l'on sache qu'elle est ma véritable apparence. Je dois donc faire preuve de discrétion. Je ne bouge pas et reste comme je suis. Là, au moins, peut-être que l'on ne viendra pas m'embêter, ce serait dommage de tomber sur une Leyah énervée et encore plus dérangée dans son jour de repos.

Je n'ai aucune envie de croiser quelqu'un, surtout pas aujourd'hui.
Bon sang. Ils ne pourront jamais me laisser tranquille ? D'autant certains connaissent mon visage puisque je suis une danseuse de rue assez reconnaissable désormais. Pas étonnant... Après tout...

Leyah Vlad

Les astres lunaires ne t’avaient pas menti, ils t’avaient prédit le soleil, et le soleil était là, illuminant ton beau visage efféminé. Tu venais coller ta main sur le haut de ton crâne, essayant tant bien que mal de supporter le fardeau que les rayons lumineux t’avaient gentiment pressuré. C’était vrai quoi, pourquoi la gigantesque boule ocre venait t’embêter dans cette agréable après-midi. Soufflant de plus belle, toujours en fuite de ta monstrueuse famille, tu t’étais dirigé vers la forêt aux mille saules d’une démarche gracieuse. Le vent venait te chuchoter la douce symphonie des rossignols, laissant ainsi battre ton cœur meurtri, au rythme de leurs chants ébahi. C’était si beau, si nostalgique… Tu en avais même laissé couler une larme, tellement la musique te rappelais les seuls bons souvenirs que tu avais. D’un part les souvenirs de tes multiples combats contre ton maître de l’épée, et d’autre part les souvenirs d’elle. Elle qui n’était d’autre que le prénom de ta lame, celle qui à jamais était inscrite dans ton cœur délabré. C’était douloureux, si douloureux de se dire que tout cela n’était, que passer enfoui pour toujours dans les profondeurs abysses de ton âme. Tu en avais pleuré des larmes, nuit et jour, tu t’en souvenais, pas vrai ? Comment pouvais-tu l’oublier, sur le bûcher ta bien-aimée, hurler, hurler si fort que tu en avais perdu ton âme, âme qui n'était plus que des mots.

Bref, tu avançais, pleurant les rares émotions de ton cœur ensanglanté. Une nouvelle fois, tu t'étais retrouvé livré à ton terrible passé, tu avais pourtant essayé de le fuir. Mais il t'avait aussitôt rattrapé, dévoilant ta faiblesse oppressante.
Alors, le courage reprenant surface, tu luttais, lutais pour retrouver ton radieux sourire. Sachant très bien que pleurer n’amenait rien. Qui étais-tu ? Un enfant torturé et détesté certes. Mais, tu avais changé, tu n’étais plus le Vlad pleurnichard, tu n’étais plus le Vlad manipulé, mais le Vlad manipulateur. Tu relevais tes yeux pétillants, brisant la lourde barrière du chagrin, reprenant la discipline d’un brave homme. Homme ? Oui, tu l’étais, mais à moitié alors. Tu soufflais, bouchant tes oreilles pour ne plus entendre mes mots, ce que je comprenais parfaitement.

Tu relevais ton regard violacé pour contempler l’océan coloré qui se trouvait au-dessus de toi. Si beau, si simple, il te ressemblait, en soit tu n'étais que le fruit de la nature. Nature que Sophie t'avais fait aimer, et grâce à elle, tu la connaissais mieux, même si tes connaissances restaient dans l’ensemble futile. Tu savais au moins différencier les arbres qui peuplaient la forêt aux mille cachoteries.
Tu avais collé ta main à ta poitrine, détaillant les petites lucioles qui s’amusaient à révéler tes quelques secrets. La forêt, étais un endroit splendide pour toi, tu ne pouvais rêver mieux pour t’abriter du rival de la lune. Et tranquillement en toute ignorance, tu venais t’amuser à suivre les êtres lumineux, t’éloignent dangereusement du chemin que tu avais pour coutume d’emprunter. Tu jouais, jouais sans te soucier du temps qui passe. Puis les minutes passèrent, les heures passèrent, et bientôt, tu sombrais dans l'inquiétude. Tu étais seul, seul perdu au fond de cette immensité obscur. Non, ce n’était pas chose simple de te dire qu’une nouvelle fois, tu étais livré à toi-même. Sombrant rapidement à la panique, tu décidais de t’arrêter, t’appuyant contre un grand chêne âgé d’au moins un millénaire.

Les yeux clos bercé par l’écho, tu avais inspiré, te concentrant uniquement sur ton souffle et la douce mélodie des saules. Et pour clore ses quatre accords, tu venais expirer délicatement ton fardeau. Une technique que t’avait enseignée ton unique sempaï qui était malheureusement pour l’heure mort au combat. Il te manquait le bougre, mais, à travers ta lame tu le faisais vivre.

Tu avais délivré tes yeux parme de leurs voiles noires. Les idées noircis de nouveau claires, tu t’approchais du lac se situant non loin de là. C’était magique, un spectacle, qui venait te rendre un sourire jovial. Il reflétait la merveilleuse réalité qui se situait à tes côtés. Les chênes s’étaient admirés dans l’eau claire où tu pouvais distinguer ta jolis chevelure roses tresser en épi. Si beau, la nature était si belle, dévoilant le plaisir de la liberté.

Tu reculais, tournant le dos à l’attraction, tout en t’approchant doucement d’un tronc d’arbre dans l’espoir de pouvoir t’asseoir. Mais, une petite chose qui t’étais encore inconnue se dressait sur ton passage. Tu t’étais recroquevillé, penchant ton regard curieux sur cette tache noire. Tu avais tout bonnement détaillé ce qui s’apparentait à un bébé dragon sans ailes. Il était de la même couleur que ton cœur ébène, parsemé de tache bleuté. C’était un joli reptile, on ne pouvait le nier, alors avec méfiance, tu venais caresser de tes douces mains le dos de ta curiosité. C’était une sensation bizarre, la peau était très légèrement humide, mais, cela n’en restait pas pour autant désagréable.

« Tu es toute mignonne, je vais te nommer destin. »

Tu avais usé de ta plus belle voix, dévoilant un doux sourire, affichant ta joie d'avoir trouvé un nouveau compagnon.

Leyah ❤ Vlad

To believe that it is Destiny

Je n'aimais pas être dérangée. De sentir une présence autour de moi ne me plaisant guère, je n'avais qu'une envie : que cette personne s'en aille, et vite. Je n'ai aucune envie de discuter. Je veux être seule, comme je l'ai toujours été jusqu'à présent. Intérieurement, je sens que la journée va être longue, très longue. Je ne voulais pas paraître blessante vis-à-vis de cette personne étrangère, et justement, je priais pour qu'elle s'en aille.

Mais ce ne fut pas le cas.
Je sens alors sa main venir se poser sur ma peau, et me caresser avec douceur. Les caresses, j'adorais ça, mais pas venant des inconnus. Mais je dois paraître toujours calme, toujours plus animale. Pas question de montrer ma véritable apparence humaine. Je dois lui faire croire que je suis réellement un petit reptile. Sa caresse est douce, loin d'être désagréable, mais je dois l'arrêter avant que cela ne me gêne de trop. Je lève doucement mes petits noirs et découvre une... Jeune fille ? Je penche doucement ma jolie petite tête pour l'observer.

« Tu es toute mignonne, je vais te nommer destin. »

Intérieurement, le son de sa voix me fait réagir. Je tourne soudainement la tête, mes yeux noirs la fixe, comme si j'allais la manger toute crue. Qui est cette demoiselle qui s'autorise à me renommer ? J'essaie de me calmer, une fois de plus. Aller Leyah. Mais cette situation est absolument gênante et j'aimerais vite que cela se calme pour que je sois enfin en paix. J'émets un léger bruit venant de mes cordes vocales en clignant mes petites pupilles. Je n'aime pas ça. Du tout.

C'est finalement au bout de longues minutes que je décide d'arrêter ce petit jeu qui m'agace au plus au point et je reprends ma forme humaine. Je fais craquer ma nuque et je reste assise sur le tronc d'arbre sur lequel j'étais posée dans ma forme de Salamandre. Mes cheveux courts étaient un peu en bataille, j'étais pieds nus, et mon corps était recouvert d'un voile bleu comme mes iris en cachant toutes les parties de ma peau nue. Seules mes épaules et bras étaient visibles. Je penche doucement la tête en fronçant les sourcils, avec un air assez grave.

« Je ne suis pas une Salamandre, je me reposais simplement. Je déteste qu'on me touche, surtout les inconnues. »

Je garde toujours cet air mécontent, je ne veux pas non plus la froisser, cette jeune fille, mais je veux tout simplement faire comprendre que ce n'est pas n'importe qui, qui peut avoir mon autorisation pour me caresser sous cette forme naturelle. De plus, j'étais irritée encore par tout ce que j'ai pu ressasser concernant mon passé et comme je déteste être dérangée, il fallait bien que je me retrouve seule pour contenir ma colère, vu que j'ai tendance à être colérique lorsque ça me prend. J'ai un gros problème de gérance de mes émotions, et ça, ça l'a toujours été.

Leyah Vlad

Tes yeux étaient clos, tu en profitais pour écouter la tonalité de l’eau. Ce n’était que les notes de la vie qui venait s’écouler sans un bruit. Une réalité lucide, que tu ne pouvais pas encore discerner, alors, tu restais là, à essayer de l’écouter. Ton regard de nouveau orienté devant le spécimen bleuté, lui ? Voyait-il la réalité inflexible ? Tu n’en savais que trop rien. Tu plissais les genoux, pour te mettre à sa hauteur, l’observant de tes prunelles violacées, beaucoup trop curieux, curiosité qui te faisait souvent défaut. Les doigts fins au niveau de ton menton, tu t’étais questionné, encore et encore, ne voyant pas les courtes minutes qui défilaient. La mini Shyvana de glace, venait t’épouser de ses pupilles ébènes. Tu traduisais par la suite, le fait qu’il n’appréciait pas tes tendres caresses. Alors tu retirais ta main pâle sans broncher, quand il venait émettre son mécontentement.

Puis, alors que tu venais de retirer ta main, la chose se transformait devant toi. Tu basculais en arrière, tombant au sol tel un homme brisé par l’étonnement. Tu restais tout même bien charmant, tes yeux papillonnant devant cette beauté dévoilée. Les deux mains posées aux sols, tu t’étais hissé pour mieux la discerner. Toi qui étais un calculateur hors pair, tu n’avais pas vu venir cette évidente subtilité. Alors, face à cette déesse bleutée, à la chevelure tout ébouriffée. Tu étais dans l’incapacité d’effectuer un mouvement, bien que l’envie de la toucher une nouvelle fois te prenait. Gracieusement, la divinité venait pencher sa petite tête, laissant visible sur son visage d’enfant la contrariété, dont tu étais l’unique précurseur.

Un court instant était passé, et tu n’écoutais qu’à moitié ses louanges. Sublimé par son angélique beauté, laissant silencieusement ton cœur s’évader au loin, par sa voix mélodieuse. Salamandre ? Voici le nom de ce petit animal que tu avais contemplé, par la même occasion, tu avais dévoilé un mystérieux sourire, heureux d’avoir pu apprendre le nom de cette espèce qui ne t’était pas familière. Oh, tu l’avais dérangé dans son soleil, quelle piètre personne tu faisais. Le regard bas, perdant ton sourire, tu t’en voulais un peu même beaucoup de l’avoir outragé. Tes parents avaient peut-être raison au final, tu n’étais qu’un déchet qui n’était digne que par son nom. Et toi qui étais extrêmement tactile, si la salamandre n’aimait pas qu’on la touche, tu étais dans une position encore plus désespéré.

Le souffle court, tu t’étais relevé de ta petite taille, venant plonger ton regard étoilé dans le sien. Tu avais tant de questions qui te voilait la face, mais tu ne voulais en aucun point l’importuné comme tu l’avais fait auparavant. Alors, tu venais t’incliner tel un noble chevalier qui attendais son jugement.

« Veillez m’excuser pour mon impolitesse. Je me présente, je m’appelle Vlad Cr… Vlad juste Vlad, et ma curiosité ma portée à vous importuner, vous m'en voyez navré. »

Tes mots étaient d’une voix confuse, mais on discernait tout de même la sincérité dans tes belles paroles de noble. Tu reprenais avec difficulté ton souffle, tremblant comme une plume. Ce n’était pas facile d’être livré face à une beauté, surtout quand elle avait charmé ton cœur qui était resté si longtemps sans signe de vie.

« Vraiment, je m’excuse, je n’avais jamais vu de salamandre de mon exécrable existence. Et sinon, que faite vous seule, dans la forêt mélodieuse ? Et puis-je vous demandez votre véritable nom, à moins que Destin vous convienne. »

Le sourire forcé, montrant toujours ta confusion omniprésente. Tu faisais tourner ta mèche rosâtre autour de ton doigt par pure anxiété. Que pouvais-tu faire pour rattraper le tir, et pourquoi ton cœur animait violemment ta poitrine. Tu posais ta main libre sur celle-ci, essayant de calmer la défaillance moteur. Si mal, pourquoi avais-tu si mal, avait-elle un pouvoir qui venait purifier ton âme obstruée ? Tu n’en savais que trop rien. Tous avaient commencé à danser autour de toi, les arbres s’animaient, le son ambiant s’amplifiait devenant presque insupportable. Alors, aguiché par ton envie accablante, tu venais prendre la parfaite inconnue dans tes bras, pour relâcher la pression et les émotions fulgurante que tu ressentais. Tu pleurais pardon, chuchotant ses mots.

« Je suis seul, je suis perdu. Pouvez-vous me guider vers un destin sans faille. »

Ce n’était que très vague, mais tu exposais ta faiblesse qui t’avais guetté depuis tant d’année, et aussi le fait que tu étais totalement perdu dans cette forêt obscure.

Leyah ❤ Vlad

To believe that it is Destiny

Cette jeune fille me paraît étrange, je ne comprends pas vraiment pourquoi elle agit ainsi ? Je lui ai fait peur ? Je sais que j'ai pu faire fuir des gens par le passé, mais ça, c'est parce que je le voulais bien. Mais là, je n'ai pas été méchante ni agressive, juste ferme en voulant lui faire comprendre que j'ai été dérangée dans un moment où je ne voulais pas l'être. De mes yeux bleus comme l'Océan et le Ciel, je fixe cette jolie inconnue de manière contrariée, mes sourcils froncés, mon sourire crispé, ma queue visible de salamandre fouette l'air avec mécontentement. Puis finalement, la jeune fille se met à genoux devant moi telle une chevalière qui porte allégeance à son Roi/Reine et prononce ses excuses.

Une chose me perturbe... Vlad ? Ce n'est pas un prénom féminin ça. Quoi ? C'est un homme !? Je n'en reviens pas mes yeux, et je fais comme si de rien n'était. Je me mords la lèvre légèrement avant de croiser les bras, agacée par ses excuses. S'il croit que je peux lui pardonner ainsi... ? Je ne suis pas d'humeur, pas aujourd'hui, du moins.

« Ne me vouvoie pas s'il te plaît, ça me vieillit et je suis encore bien jeune... Tu m'as en plus dérangée dans un moment où je voulais être seule... Si tu crois que je suis aussi idiote au point d'accepter des excuses. »

Être ferme. Mais pas trop quand même. Je ne suis pas une méchante fille en vérité, je suis simplement quelqu'un qui n'aime pas être dérangée et je le fais savoir. Je peste intérieurement contre cette personne nommée Vlad, gardant toujours mes bras fermés, je prends une longue inspiration avant d'expirer l'air comme si je voulais calmer mes nerfs à vif.

« Les salamandres sont discrètes. Je me reposais juste. J'ai besoin de me ressourcer, on n'a pas tous la vie facile. Être solitaire parfois, ça aide. Mon nom ? Destin me convient, je n'aime pas dire mon prénom. » lui disais-je de manière un peu contrariée, encore un peu.

Alors que j'avais légèrement tourné la tête pour regarder tout autour de moi, je sens alors une étreinte surprise de la part de Vlad. Presque, immédiatement, je le repousse en grognant : « Ne... Ne me câlines pas ! Pitié ! Je n'aime pas ça. » C'est vrai que je ne suis pas quelqu'un de très tactile, du moins, pas avec les inconnus. Vlad agissait vraiment bizarrement, je me méfiais presque trop maintenant. Il me fait peur, attendez, on peut voir de tout de nos jours ! S'il me veut du mal, je suis mal barrée ! Je recule légèrement alors qu'il me demande de le guider vers un destin sans faille ? Mais... Il a un amour inconditionnel pour croire au Destin où comment ça se passe... ? Son attitude confuse, étrange et bizarre ne me dit rien qui vaille. À moins qu'il est un quelconque problème, mais ça ne sera pas le mien. Je ne suis pas psychologue, je suis danseuse avant tout. Puis finalement, je vois ma petite Saphir gazouiller et venir se poser sur mon épaule. Je me redresse du tronc d'arbre et je marche pieds nus sur le sol humide et vert de la forêt. Tournant mon visage vers Vlad, je le regarde d'un air de confusion. Saphir semble amusée, il faudra que je lui raconte ça à ma petite mésange. Je viens d'ailleurs lui grattouiller la tête et celle-ci à l'air d'apprécier.

« J'suis pas douée pour lire dans les cartes du destin, désolée. »

Leyah Vlad

Outragé, c’était le mot, tu l’avais outragé. Tu plongeais ton regard dans le sien, détaillant l’infinité des cieux qui dansait sur un morceau de rock’n’roll. C’était un joli spectacle, et ce n’était pas tous les jours ou le privilège de voir une telle beauté était possible. Tu stoppais tes cris d’agonie, relevant légèrement la tête. Les astres n’étaient pas visibles, mais te conseillaient, ils venaient calmer ton ardeur et tes envies. Tu redevenais toi le Vlad que tu étais, le Vlad gentil qui protégeait ceux qu’il aimait et rien d’autre. Tu te posais mentalement, essayant tant bien que mal de rassembler les pièces du puzzle. Déjà, tu ne t’étais pas méfié, était-elle inoffensive ou avait-elle déjà gagné la partie, tu n’en savais que trop rien. En tout cas, ton langage châtié n’avait fait qu’amplifier sa colère, quand tu ne planifiais rien, tu étais souvent perdu et tu faisais tout dans le mauvais ordre.

Vouvoie pas ? Demandé si gentiment, ce n’était donc pas une personne de haute classe sociale. Destin, ne devait donc pas avoir de relation avec tes parents, ou plus précisément les monstres qui te servaient de parents. Un rapport avec l’âge, c’était vrai que les hybrides faisaient souvent plus jeune que leur âge. Mais, tu ne pouvais discerner ses numéros, c’était tout bonnement impossible. Du caractère, la petite salamandre en avait, et très prononcé. Tu comprenais à quel point sa première phrase était dit gentiment par rapport à ce qui allait suivre. Tu te frottais pour montrer que tu étais navré de l’avoir dérangé dans sa solitude. En soit, la divinité était loin d’être méchante à ton égard, elle devait juste être méfiante, et elle avait raison. Tu espérais juste qu’elle ne te déteste pas au point de te haïr, cette réflexion te faisait un petit pincement au cœur, tu ne comprenais pas pourquoi ton cœur en faisait tout un plat.

Tu soufflais, essayant tant bien que mal à reprendre ton calme, Ignite n’allait pas tarder, il t’avait dit qu’il revenait avant la tombée de la nuit. Au moins, tu n’allais pas être seul cet océan de saule, car tu doutais que ta destinée te permette de rester avec une personne aussi fabuleuse. D’une manière un peu rauque, sans toutefois marquer une agressivité, elle rétorquait certaines choses qui lui tenait sûrement à cœur. Dans l’ensemble, ses mots te semblaient sincères, elle était plutôt discrète et si tu l’avais trouvé, c’était surtout sur un gros coup de chance, ou de malchance. Ah ? Destin lui convenait mieux, était-elle si méfiante pour ne pas dire son prénom, tu ne savais pas et de toute manière, elle devait sûrement avoir un très beau prénom, mieux que Destin dans tous les cas.

Et là, un mouvement qui ne faisait pas partit de ton plan, mais qui c’était avéré être payant. Tu avais essayé, elle t’avait aussitôt bousculé. Son hésitation, marqué son dur passé, elle aussi elle n’avait pas eu, un passé digne d’elle. Elle t’avait même supplié, et tu baissais immédiatement ton regard violacé, ouais, tu lui avais rappelé un moment que salamandre azur n’appréciait aucunement. Tu avais tout regroupé, tu avais maintenant les cartes en mains telle un cartomancien. Elle reculait pour montrer son désarroi omniprésent, tu l’avais vraiment perturbé et tu t’en voulais réellement de gâcher la journée de la première personne que tu voyais. Pathétique, tu étais pathétique, tu te sentais pathétique, tes parents avaient sûrement raison tu étais un bon à rien.

« Pardon, je ne voulais pas t’outrager Destin. Je ne le referai plus, je le promets. Et pour langage, c’est la première fois que j’ai l’honneur de tutoyer quelqu’un. »

Tu affichais un sourire doux, suivis de ta voix mélodieuse. Tout n’était que sincérité, les mensonges ce n’était pas chose simple pour toi, même si tu étais souvent obligé dans passé par là. Tutoyer quelqu’un, tu espérais t’en sortir, c’était une première pour toi alors tu allais faire de ton mieux.

« Et, je pense que je t’ai déjà assez embêté comme ça. Même si ma curiosité omniprésente, me supplie d’en apprendre plus sur toi. Je… Je n’ai pas trop envie d’être vu comme quelqu’un de méchant. »

Oui, tu avais butté sur certains mots, ça te rappelait trop ton passé, et du coup cela te bloquait. Tu gardais tant bien que mal ton sourire angélique, ne montrant aucune agressivité sur ton visage ou encore par tes gestes. Tu venais observer le petit oiseau qui s’était posé sur elle, et qu’elle caressait tendrement. Tu ne pouvais le nier, elle était magnifique tout comme sa maîtresse. Ah ? Elle avait répondu négativement à ta phrase poétique. C’était tout bonnement normal, tu avais trop de sentiment à exposer, pour réussir à contrôler cette phrase, qui restait toutefois énigmatique.
Destin avait de la chance, d’avoir son compagnon, toi, il n’était toujours pas revenu, tu espérais tout de même, que tout se passait bien de son côté.

« Je sais que tu es une hybride salamandre, alors je me dois d’être un peu plus précis sur ma provenance, pour que l’on garde une certaine égalité. »

Tu marquais un temps de pause, prenant tout à coup une mine sérieuse et froide, car tu n’aimais pas ce que tu étais.

« Je suis un vampire, et peut-être que tu l’as discerné, mais, j’appartiens à une famille aisée de vampire à sang-pur. »

Tu prenais par la suite, une mine plus triste qui dévoilé un peu le fardeau que tu traînais.

« Aucunement, je ne m’en valorise, je n’aime pas ma famille, et d’après mes déductions toi aussi, tu as un sombre passé derrière toi. Alors, je suis vraiment désolé de te l’avoir fait rappeler, le câlin était bien de trop, je m’en excuse. »

Tu lui tendais la main, comme pour montrer que tu voulais l’aider à surmonter son passé.

« Si tu me le permets, et que ton bel oiseau me le permet aussi. J’aimerais vous guider tous les deux vers un endroit magique non loin d’ici. Et juste pour savoir par curiosité, comme se nomme ton espèce, gracieux volatile ? »

Tu souriais de ton plus beau sourire, partant devant en tournant le dos à la jolie salamandre. Tu rétorquais, d’une voix calme.

« N’aie craint, si j’avais voulu te tuer, je l’aurais fait avant. Je ne te demande aucunement de me faire confiance, mais juste de nous rendre dans un endroit plus éclairé et plus isolé pour éviter les ennuis. Et si tu veux me tuer, fait le maintenant, j’ai le dos tourné. »

C’était vrai, tu lui faisais un peu trop confiance même, tu ne savais pas tout à fait ses facultés et sa puissance. Et Ignite n’était pas là pour couvrir tes arrières cette fois. Alors, d’une démarche gracieuse, tu continuais ton chemin, tout en te tournant pour distinguer la déesse ébène que tu avais le privilège de voir.

Leyah ❤ Vlad

To believe that it is Destiny

Je crois que mes paroles avaient fait leur effet dans l'esprit du jeune Vlad qui se retrouvait davantage confus. Si on m'avait que j'allais pouvoir faire tourner la tête à quelqu'un en arrivant à Sanctuary of Heart, j'aurai été surprise, mais maintenant, j'en ai la preuve vivante et mouvante que c'est le cas. Je laisse un haussement de sourcil trahir ma colère, laissant place à un sentiment d'exaspération. Son attitude en était presque enfantine, je roule des yeux comme s'il m'agaçait et je continue de l'écouter parler.

« Je ne comprends pas vraiment ton raisonnement, je n'ai rien d'intéressant, et rien qui pourrait attiser ta curiosité, sauf si t'es fan d'amphibiens comme les Salamandres qui sont ma famille... Enfin, entre parenthèses. » lui disais-je d'une voix rauque.

Mes yeux azurés se tournent vers ceux de Vlad. Aurait-il peur ? Serait-il... Attiré d'une manière où d'une autre par ma nature ? Je l'ignore. Ma longue queue de salamandre toujours visible vient s'enrouler autour de mes jambes, je retire quelques saletés qui s'étaient posées sur ma queue et je la laisse alors bouger en ondulation dans le vide. Comme pour signifier mon impatience et mon exaspération. J'avais tendance à la faire mouvoir plus frénétiquement lorsque je suis énervée.

Cela ne me plaisait guère qui sache une partie de ma nature, heureusement qu'il n'avait pas remarqué les cornes de Démon qui se trouvaient en haut de ma tête. Je penche doucement la tête en attendant alors d'entendre sa nature à lui, et Vlad m'informe que c'est un Vampire au Sang-Pur issu d'une lignée plutôt noble. Je marquais un moment de recul avant de le regarder dans les yeux. Je n'ai jamais de créatures comme celles-ci, et j'ignore vraiment... Si c'est comme dans les contes de fées... ? Je grimace légèrement.

« Un... vampire tu dis ? Ça veut dire que tu bois du sang... des autres pour survivre c'est bien ça ? » lui demandais-je quelque peu inquiète pour mes veines gorgées de vie et de mon précieux liquide sanguin.

Alors que Saphir était revenue, je lui avais fais une petite caresse sur la tête avant de la grattouiller, la mésange me faisait part de son bonheur en relâchant quelques petits sons mélodieux audibles bien entendu par Vlad.« Ce n'est pas que j'ai eu un passé facile, juste que j'essaie de m'en détacher maintenant que je suis ici. Je compte bien prendre une revanche sur la vie. » Mais pour ça... Faut me laisser tranquille. Saphir était bien contente de m'avoir retrouvée, et moi de même, je la prends dans ma main avec aisance et lui dépose un petit bisou sur le haut de son petit crâne et la laisse s'envoler pour se poser sur une de mes cornes.

« Le petit oiseau est mon Affiliée. C'est une mésange bleue. Elle m'a aidée un bon nombre de fois... Ces fois là où j'étais hors de moi, elle m'apaise. »

Et c'était vrai. Saphir me connaissait, et elle seule savait vraiment comment calmer mes humeurs parfois glaciales. Je me redressais alors lentement pour faire face au jeune homme qui ressemblait vraiment à une fille, lui adressant un regard légèrement froid.

« Dis moi où tu veux aller, et je te dirai ma réponse... Je ne suis pas du genre à me faire... balader n'importe où.» rétorquais-je de manière amusée, mais pas trop non plus.

Il est vrai que je ne suis pas facile à vivre, Shunsuke me le disait souvent, je suis trop colérique, je suis une fille trop compliquée. C'est peut-être pour ça qu'il ne m'a jamais choisie pour être sa petite-amie. Quand j'y pense, une mine triste s'affiche sur mes lèvres. Je ne compte pas... Me laisser berner une nouvelle fois, je ne peux plus faire aussi confiance aux autres... Je... C'est au-dessus de mes forces. Vlad était bien confiant, il me rassure sur le fait qu'il ne souhaite pas me tuer, mais que moi, je pouvais le faire. Si seulement... J'avais ma lance glaciale... Mais bon, au moins j'ai mon élément avec moi. J'avais envie de m'amuser et lui faire croire que je voulais, effectivement le tuer, non pas parce qu'il m'avait menacée, mais parce qu'il m'avait dérangée dans un moment où je voulais être vraiment seule.

« C'est pas l'envie qui me manque de te tuer, j'te transformerai bien en glaçon ! » lui disais-je en lâchant un petit rire.

Mais bien, vite, je reprends mon sérieux et je commence à marcher, quelques pas plus loin, regardant la forêt d'un air intéressé. Ici, c'est vraiment un endroit où je me sens bien...

Leyah Vlad

Le temps passé, et le mystère s’efface. Doucement, tu venais embrasser le ciel de tes yeux étoilés, regardant attentivement les réponses divague qu’il t’apportait. Il n’avait malheureusement pas répondu à ta question, qui t’avais tant sermonné ton esprit perturbé par ce qui venait d’arriver. Pourquoi ton cœur battait-il ? Pourquoi tu avais si mal chaque fois qu’elle montrait un quelconque désagrément. Tu ne comprenais plus rien, personne ne t’aidait, étant une nouvelle fois livrée à toi-même. Chaque fois que tu ouvrais la bouche tu l’énervais, avais-tu ce don ? Devais-tu rentrer chez toi, car tes parents avaient raison ? Tu posais ta main sur le cœur, essayant tant bien que mal de garder ton sourire innocent. Destin, ce n’était pas une personne normale, et tu ne voulais aucunement la manipuler, tu voulais juste… Juste qu’elle se sente un peu mieux. Mais, apparemment, c’était ta présence qui posait problème, alors pourquoi ne partais-tu pas ? Pourquoi restais-tu paralysé à chaque fois que t’imaginais cette idée. Tu avais mal, beaucoup trop mal, mais tu ne pouvais rien faire, si attendre.

Montrant une nouvelle fois son agacement, tu grimaçais pour montrer que ce n’était pas le but recherché. Tu détaillais chacun de ses secrets de tes yeux pétillants, qui perdaient de leurs couleurs violacées, à cause de la tristesse qui t’usais comme un simple jouet. Sa voix rauque, te faisait frissonner quant à son discours, tu ne pouvais rien rétorquer, toi-même tu ne comprenais pas, pourquoi une inconnue pouvait autant t’atteindre. Habituellement, tu l’aurais tué, mais la, tu étais incapable, et rien que de l’imaginer mourir, t’avais donné la chair de poule.
Mais, tes efforts n’étaient pas en vain, tu avais au moins appris de petite chose sur elle et sa famille.

Plus assuré, tu lui retournais son regard divin, te laissant bercer par leurs beautés. Si jolie, si agréable, la couleur bleue était incontestablement ta favorite, tu ne pouvais aucunement le nier. C’était d’ailleurs peut-être pour ça que tu étais pris de faiblesse, trop belle, trop parfaite pour toi, autant ne pas rêver, il fallait rester réaliste ce que tu faisais. Tu observais la danse que te proposait gentiment sa gracieuse queue de salamandre, un magnifique spectacle que tu n’oubliais pas. Tu souriais, content d’avoir eu l’occasion de voir ceci. Et de toute manière tout ce qui était gracieux et d’une beauté splendide, tu ne pouvais qu’approuver. Émerveillé par la chose, tu en oubliais le message que ce signe voulait faire passer, gardant ton sourire inconscient.

Une fois que tu avais révélé ton identité, ton maudit toi. Elle avait marqué un mouvement de repli, comme si ce que tu n’étais juste qu’un vulgaire monstre. Tu baissais les yeux, effaçant ton sourire enterré. Tu n’arrivais plus à la regarder, te fiant uniquement à ton audition pour discerner ce que la jolie salamandre pensait de toi. C’était dit avec une telle innocence, mais tu ne pouvais contester ce qu’elle te disait, même si ça faisait pas mal de temps que tu avais remédié à ça. Tu relevais les yeux, un peu dépité par ce que tu étais.

« Oui, grossièrement, c’est ça. Si les vampires ne boivent pas de sang pendant une certaine durée, il devient faible, et leur instinct de suivi les pousse à boire malgré ce qui en pense. J’évite un maximum d’en boire, mais j’en suis parfois contraint. Avant… J’avais une Symfonia, qui me laissait boire son sang… Mais elle est morte, alors depuis je ne bois plus. »

Tu marquais une tristesse très prononcée sur ton visage, parlé de Sophie, c’était se remémorer sa mort que tu ne pouvais supporter. Tu n’avais rien fait pour l’aider, tu n’avais même pas essayé de la sauver, et tu t’en voulais, jamais tu n’allais te le pardonner. Tu tremblais, te retenant tant bien que mal de pleurer.

Un instant plus tard, le magnifique oiseau bleuté était venu dans une symphonie entrainante que tu ne pouvais omettre. Alors que tu observais le volatile, Destin venait t’avouer que son passé n’avait pas été des plus simples. Tu détournais le regard en sa direction, montrant ta compassion. Elle était bien courageuse, toi, tu avais essayé mainte et mainte fois, mais tu n’avais jamais réussi à t’en débarrasser.

« Tu es courageuse…J’espère de tout cœur que tu vas réussir, même si je n’en doute pas une seconde. »

Le sourire angélique de nouveau aux lèvres, la jovialité était une de tes qualités fondamentales et tu n’espérais jamais la perdre. Toujours la main les mains fermées contre ton cœur, tu resté cloué par l’affection qu’elle donnait à son compagnon. Et par la même occasion, tu t’inquiétais pour ta petite chauve-souris, tu avais hâte qu’elle te revienne, elle te manquait cruellement.
Ce petit oiseau se nommait mésange, plutôt étrange comme nom, mais bon tu enregistrais. Hors d’elle ? Que voulait-elle dire par là ? Tu fronçais les sourcils interrogateurs, mais tu ne voulais pas la pousser à te répondre, alors tu gardais ta bouche fermée, dans l’espoir d’avoir tout de même une réponse.

Toujours en train de l’observer, la salamandre venait face à toi, te regardant de ses pupilles azur. Elle n’aimait pas les surprises ? Et bien tant pis, tu allais répondre à sa requête. En même temps, tu comprenais un peu son interrogation, tu pouvais très bien l’emmener dans un piège. Tu plissais les yeux, heureux qu’elle te montre enfin un peu d’amusement.

« Je vais briser la surprise, mais tant pis. C’est un endroit isolé, entouré de saule ou un petit ruisseau s’écoule. Il y a même des lucioles qui viennent éclairer cet endroit féerique. Ne t’inquiète pas, c’est à dix petites minutes d’ici. »

Souriant, laissant passer un petit rire amusé, tu t’étais mis en marche vers cet endroit que tu adorais. Mais, à l’entente de sa voix relâchée, tu t’étais cambré, suivant son petit rire. Transformer en glaçon ? C’était son pouvoir ? La glace ? Tu n’en savais rien, mais tu répondais gentiment à sa futile provocation.

« Je mérite de mourir, et ça ne me dérangerai pas de mourir d’une fille aussi jolie que toi. Et si tu manies la glace, je n’ai actuellement aucune chance de sortir vainqueur de ce combat. Je n’ai pas bu de sang alors je m’épuise trop vite, je ne peux même plus exercer mon loisir à cause de ça. »

Tu tapotais légèrement ta lame qui se trouvait à ta taille, indiquant que tu parlais du loisir de t’exercer à l’épée. Et tu la jouais cartes sur table, si elle voulait réellement te tuer, tu n’avais aucune chance, et tu ne pouvais limite pas lutter. Tu souriais, te remettant en route d’une démarche gracieuse. Tu espérais de tout cœur qu’elle te suive, mais, tu ne voulais aucunement la forcer, elle pouvait très bien te tuer et s’en aller, c’était à elle de choisir.

Tu soufflais une fois arriver à l’endroit souhaité, tu ne t’étais pas retourné pour voir si Destin t’avait suivi. Et calmement, à bout de toute force, tu venais t’allonger sur le petit carré d’herbe situé au centre, encerclé par une vingtaine de saules. Tu venais doucement fermer les yeux, oubliant l’envie qui t’obstruait, te laissant bercer par la douce mélodie qu’avait entraîner la légère brise de vent, accompagné de la note du ruisseau. Cet endroit avait le don de t’apaiser, presque autant qu’elle t’apaisait.

Un instant passé à médité, à essayer de calmer l’envie ardente de boire ce délicieux sang qui était peut-être à ta portée. Tu te décidais enfin à réouvrir tes pupilles dilatés, les laissant brillé telle la voie lactée, et prenant une voix rassurante tu venais bercer la forêt de tes psaumes, dans l’espoir que la salamandre soit là.

« Si jamais tu as envie de livrer ton passé à quelqu’un. Je suis prêt à l’entendre et en échange de ta confiance, je répondrais à toutes tes questions. Je sais que raconter ce qui nous pèse sur le cœur, peut aider certaines personnes, alors je te le propose, si jamais tu en as envie Destin. »

Tu restais allongé, fatigué par cette journée d’été, attendant avec espoir qu’elle réponde à ta requête. Tu en avais envie, oui tu en avais envie d’en savoir plus sur celle qui faisait battre ton cœur sans vie.

Leyah ❤ Vlad

To believe that it is Destiny

Contrairement aux apparences... J'essaie de me calmer. Mes humeurs étant bien trop instables, la moindre contrariété et je peux vous réduire en miettes, où tout simplement m'énerver contre vous. Je me souviens encore de Shunsuke m'interpeller et me dire très clairement que je devrais peut-être me calmer sur mes ardeurs si je souhaitais me trouver quelqu'un, ou ne serait-ce que de me faire des amis. C'était la seule personne qui pouvait me comprendre, me calmer un minimum, Saphir était là, elle aussi, mais bon... Saphir et Shunsuke sont mes deux alliés, mes deux seuls amis que j'avais, et il ne me reste plus que Saphir, mon Affiliée qui reste toujours près de moi, elle me comprend mieux que n'importe qui, je l'ai toujours aimée telle qu'elle était, et sa petite nature me plaît vraiment.

Finalement, la conversation tourne un peu mal. Vlad semble être un peu triste lorsqu'il m'avoue avoir eu une jeune fille qui se laissait faire, lui donnant son sang pour qu'il puisse vivre, mais celle-ci est décédée. Je me mords la lèvre inférieure nerveusement en baissant légèrement la tête, d'une mine désolée. Je lui murmure alors : « Je suis désolée pour toi, Vlad. Ça... Ça n'a pas du être facile, mais tu dois... te nourrir un minimum sans quoi tu vas te laisser mourir... » Et... Depuis quand je peux être aussi calme lorsque je parle ? Je suis énervée à la place, en colère, j'ai la haine, et me voilà en train de ressentir de la compassion. Mon trait de caractère d'être sensible et sentimentale me fera toujours défaut, parce que je... J'ai l'impression d'être faible lorsqu'il s'agit de compatir sur quelqu'un. Mais pourtant, bon nombre de personnes ont salué mon air sentimental et compréhensif.

Je tends à m'adoucir petit à petit, les mots qu'il avait prononcés au nom de son ancienne Symfonia m'avaient touchée, même si je ne voulais pas me l'avouer. Je marche un peu plus loin, tentant de ne laisser transparaître aucune émotion bien que ce fût loupé, je dois l'avouer.

« Tu n'as pas brisé la surprise, tu me décris simplement le lieu, mais je ne sais toujours pas où est-ce qu'il se trouve... N'est-ce pas ? » Lui répondais-je de manière presque amusée. L'endroit qu'il me décrivait semblait féerique, et me donnait encore de le découvrir. Je dois trop me laisser aller pour penser de telles choses, mais les paroles de Shunsuke concernant mon fort caractère me reviennent et j'essaie de réduire un peu... Et de modérer mes propos.

Mais c'est finalement le retour de sa proposition de le tuer qui me remet hors de moi. D'un geste rapide, je lui saisis l'épaule assez subitement et je le fais tourner vers moi, le regardant droit dans les yeux : « Je plaisantais. Mais personne n'a le droit de dire quoi que ce soit sur le fait qu'une personne à droit ou non à la vie. Alors non, je ne te tuerais pas même si j'ai bien envie de m'amuser. Je ne contrôle pas mon pouvoir, il est au-dessus de mes forces, et en m'amusant je pourrais très bien te tuer involontairement.»
C'est en disant cela que je me souviens de ne pas aimer mon pouvoir. Je sais que j'ai un gros potentiel avec, mais je ne préfère pas l'utiliser, c'est un peu dommage, car si jamais j'en avais vraiment besoin, je ne saurai quoi... Faire. D'ailleurs, dans le geste brusque et l'émotion, sous mon pied, c'était formé une petite parcelle de glace, je le sentais, bien que ma peau résistait au froid, je pouvais sentir la glace apparue sous mon pied. « Dé... Désolée.» lui disais-je en me reculant, le lâchant donc.

Puis finalement, Vlad nous amène au lieu dont il m'avait parlé, au loin, je pouvais observer un petit coin de paradis. J'observe avec attention cet endroit, mes yeux azurés parcourent l'étendue verte qui se dresse devant nous et Saphir chantonne doucement avant de venir se poser sur la tête du Vampire pour finalement repartir voler jusqu'à une petite branche d'arbre, juste au-dessus de nos têtes. Saphir à l'air d'aimer ça. D'ailleurs, je ne manque pas de faire la remarque, prise dans un élan de calme : « Saphir mon Affiliée semble aimer le coin, mais toi... tu... Tu n'en a pas ?» lui demandais-je maladroitement en prenant un air surpris et interrogé.

Finalement, je m'assois dans l'herbe, faisant attention bien sûr de ne pas dévoiler mes parties intimes qui auraient pu être visibles si je n'avais pas tenu ma tenue voilée. Et je croise les jambes en tailleur avant de regarder Vlad, sereinement.

« Je n'ai pas besoin de me confier, mon passé restera mon passé maintenant je veux tout simplement embrasser ma Destinée, et ne plus jamais regarder en arrière.»

Leyah Vlad

Tu plongeais tes yeux dans les profondeurs abyssale de ton âme, chantonnant doucement la mélodie du pardon. Sophie, pourquoi l’avais-tu laissé brûler ? Pourquoi étais-tu si faible ? C’étaient les mots qui gloussaient ton asthénie, tu n’étais pourquoi pas malade, ce n’était juste que des lettres pour décrire une idée perpétuelle. Mais, la beauté au nom inconnue venait briser la cage qui t’envoûtait depuis des jours. Ce visage baissé, ce regard triste, l’avais-tu touché avec tes mots. Tu l’avais détaillé de tes yeux violacés, d’une mine étonnée. Une personne qui était compatissante avec ton chagrin ? Quelqu’un qui te comprenait ? C’était la réalité ou un magnifique rêve que tu allais pleurer une fois éveiller. C’était vrai que tu n’avais pas pensé à cette subtilité, une personne aussi belle ne pouvait être que le fruit de tes rêves.

Mais, malgré cela, son attitude à ton égard t’avait remonté le moral, et encore une fois, tu ne saurais l’expliquer. Tu ne comprenais pas pourquoi cette déesse te faisait tant d’effet, avait-elle une sorte de charme perpétuel pour répondre au désir de ton cœur meurtri. Tu n’en savais rien, mais ton cœur toutes les seconde venait te rappeler ta misérable existence. Toujours la main sur la poitrine, tu plongeais ton regard améthyste dans les cieux étoilés. Si beau, ses pupilles étaient belles, te rappelant à quel point cette personne était inhumaine, l’écart entre sa pureté et la tienne était un faussé infranchissable. Et sa voix douce, venait en rajouter une couche, accentuant ton étonnement, elle était si apaisante que ça en devenait presque une berceuse à tes oreilles d’enfants. Tu l’avais écouté, sublimé par la jolie symphonie. Destin s’excusait, une excuse que tu ne pouvais comprendre, mais que tu avais noté au fond de ton âme à jamais. Tu baissais légèrement le regard, un petit sourire en coin. Elle avait raison, tu n’allais sûrement pas tarder à mourir. Mais, tu te refusais de mordre quelqu’un qui ne le souhaitait pas, sauf peut-être s’il était impur, comme tes parents l’étaient.

« Tu as raison, mais ça m’est égal. Et si je meurs ce n’est pas comme si je basculais le monde. Je voulais aussi te remercier pour ton empathie, c’est la première fois qu’une personne l’est avec moi. »

Tu lui souriais prenant une mine innocente et jovial. C’était logique, tu n’avais personne, tu t’étais enfermé dans le labyrinthe des malheurs. Tu le l’avais jamais souhaité, mais ton paternel t’y avais fait entré dès ton plus jeune âge. Tu plaçais ta main derrière ta tête, un peu gêné d’avoir inquiété quelqu’un pour une cause désespérée.

Alors que tu prenais les devants d’une démarche gracieuse, la salamandre t’avait stoppé de ses mots amusés. Tu te retournais munie d’un grand sourire, elle avait raison tu n’avais pas répondu à sa question. Tu soufflais légèrement les yeux plissés, tu étais pathétique, si pathétique que tu en étais devenu irrécupérable.

« Ce n’est pas loin d’ici, il suffit de longer le ruisseau et de repérer un endroit lumineux. »

Tu levais les yeux au ciel peuplé de ses moutons, avant de reprendre ta route tranquillement. Tu avais hâte de calmer ton grognement intérieur qui te suppliait de boire ce liquide rougeâtre. Tes pas se faisaient de plus en plus lourd, fermant les yeux un instant pour méditer sur toi-même. Tes dires avaient le don d’énerver la déesse bleutée une nouvelle fois. Celle-ci venait te retourner avec agilité, voulait-elle finalement réellement te tuer ? Ce n’était pas grave alors. Tu restais calme réouvrant tes pupilles dilatées avec classe. Les vagues agitées venaient trouver ton regard illuminé. Minces, tes mots avaient peut-être été mal choisis. Heureusement qu’elle ne connaissait pas ton exécrable passé alors, sinon elle t’aurait exécuté immédiatement. Destin t’avait dit comme quoi elle voulait te tuer par amusement, mais qu’elle n’allait pas le faire. Alors, doucement, tu penchais légèrement la tête
quand elle te parlait de son pouvoir glaçant. Un puissant pouvoir était forcément compliqué à maîtriser, peut-être pouvais-tu l’aider à l’utiliser ? Sûrement et tu allais lui proposer, mais ça ne dépendait pas de toi, mais d’elle. Et puis si elle disait qu’il y avait de risque de tuer par erreur la personne, tu pouvais encore plus l’aidé toi qui était un vampire et qui pouvais te régénérer très rapidement.

« Si tu veux, je pourrai t’aider à le maîtriser. Enfin, si tu en as l’envie, je ne fais que proposer… »

Ta voix paisible avait été stoppée par la glace qui venait s’installer sous son pied. Son pouvoir réagissait en fonction de ses émotions ? Intéressant et tu l’avais gardé dans un coin de ta tête.
Celle-ci s’était excusée retirant son étreinte sur toi.

« Ne t’inquiète pas, tu ne m’as pas blessé. »

Une voix apaisante, laissant ton doux parfum la conforter. Tu ne voulais aucunement qu’elle ne soit triste, tu préférais son sourire. Heureusement qu’elle n’était pas tactile, sinon tu lui aurais le supplice du câlin. Mais, bon vous vous étiez remis en route vers l’endroit féerique, tu avais précédemment énoncé.

Les pupilles fermées, tu t’étais laissé bercé par la mélodie de saules. La mésange à la couleur de sa maîtresse suivait le mouvement de la symphonie te laissant un petit frissonnement de joie. Le petit oiseau venait se poser sur ton front ce qui t’avais fait ouvrir un œil curieux, mais la bête avait aussi tôt repris sa course ce qui t’avais fait rire. Oh ? Une nouvelle note venait s’ajouter à la musique, tu levais ton regard vers la déesse qui avait l’air submergé par l’endroit. Sa voix calme venait te rasséréner, Saphir, c’était le nom de sa mésange jolie nom pour un joli oiseau que rêver de mieux. Et maladroitement elle continuait ses propos ne manquant pas de te rappeler ta petite Ignite adorée. Tu souriais, redressant calmement ton buste pour mieux la discerner.

« Saphir est très jolie, le reflet même de sa maîtresse si je puis dire. Et pour répondre à ton interrogation, j’ai moi-même un affilé bien moins gracieux et docile que le tien. Il devrait normalement ne pas tarder, enfin je l’espère. »

Tu jouais avec ta mèche perplexe, et si jamais elle était morte ? Tu n’avais plus personne, ta vie aurait encore moins de sens. Tu soufflais légèrement même ici tu avais du mal à calmer ton envie, trop d’émotion t’avaient submergées.

Destin avait pris un peu de temps, mais celle-ci venait s’asseoir sur l’herbe. Tu détournais le regard lui laissant le temps de s’installer, avant de pouvoir l’admirer une nouvelle fois. Ton cœur hurlait un désir que tu ne comprenais pas, et une autre envie venait résonner dans ton esprit « mord la », c’étaient les mots que tu devais supporter depuis des nuits.
Elle avait l’air d’avoir tourné la page sur son passé, chose que tu ne pouvais que féliciter. En plus la salamandre l’avait dit de façon si poétique, ça en devenait beau pour les oreilles. Toi, ton passé était devant toi, tu étais son prisonnier pour toujours. Les durs moments avaient défilé brusquement tu ne comprenais pas pourquoi. Les bruits en devenaient insupportables, ton corps était lourd, tremblant comme une feuille, que t’arrivait-il ? Tu sortais tes crocs, les approchants dangereusement du cou de la déesse bleuté. Mais, tu reculais aussitôt, mordant ta main pour reprendre le contrôle. Tout était flou, la réalité n’était qu’une vague, te laissant progressivement t’écrouler sur le sol, haletant de fatigue. Tu attendais tes limites ? Tu ne pouvais même pas profiter d’une soirée sans souffrir le martyre. Tu n’en savais rien, mais tu luttais, contrôlant ta respiration, prenant tes distances avec la jeune fille. Avec difficulté, tu avais réussi à placer quelques mots.

« Je suis désolé pour ça, je crois que j’ai atteint ma limite. Je vais te raconter qui était ma Symphonia et son histoire, ensuite si tu voulais bien m’achever… »

Tu toussais, tenant tant bien que mal sur ton bras droit. Avant de reprendre ton dialogue émouvant.

« Tout d’abord, un Symphonia ressent souvent un sentiment pour le vampire qui la mordue. Donc Sophie m’aimait tout autant que je l’aimais… C’était une fille des plus admirable, une fée qui se souhaitait qu’un monde meilleur. Elle avait réussi à me faire voir le bon côté de la vie. C’est grâce à elle que je connais mieux la nature, et que je connais cet endroit splendide. Mais, étant le rejeté de la famille Crown, et vu que mes parents désiraient une lignée au sang pur. Un soir alors que j’allais m’évader avec elle, j’étais tombé sur mes parents, Sophie à leurs mains. Je leur avais supplié de l’épargner, mais… Ils l’ont brûlé sur un bûcher sous mes yeux… Et je n’ai rien fait, rien je l’ai regardé hurlé, je l’ai regardé supplié. Et… Je l’ai perdu comme ça, je n’ai même pas su la protégée. »

Tu baissais les yeux, t’empêchant de pleurer devant une si belle fille. Les cris d’agonie te revenaient, si bien que tu allais te rendre dans l’abîme hurlant ton nom. Tu n’attendais que ça, la faucheuse.

Leyah ❤ Vlad