La lueur de la nuit. [Gwyndolin] [NC-16]

Vane & Gwyndolin
La lueur de la nuit.

Tu traînes souvent dans des endroits sombre lorsque tu as le contrôle. Enfin, tu me dira, ce n'est pas très étonnant, la noirceur te va si bien.

Regard vers le haut, la pluie caresse mon visage délicatement. Goutte par goutte, je me perd dans mes pensées, pensées qui resurgissent sans raison. Pourquoi maintenant ? Son visage si tendre et splendide. Sa voix calme et délicieuse. Ses cheveux soyeux, flamboyants. Mes poings se serrent, Si je continue l'autre imbécile va se douter de quelque-chose et commencer avec ses leçons d'une stupidité sans nom. Mais...

- Putain.

Je mord ma lèvre inférieur, faisant saigner celle-ci et avance dans la pénombre, m'enfonçant plus profondément dans ce marché si beau à regarder. Quel dommage qu'il n'est rempli que d'idiot cherchant à se faire de l'argent et non pas d'intellect s'échangeant des informations dans le but d'accomplir de grandes choses.

À droite, puis à gauche. Les murs délabrés, trempés par la pluie. Les cartons des vendeurs couverts par des journaux, le bruit ambiant. Ça me dégoûte, pourtant je viens régulièrement passer par ici sans rien acheter. Peut-être pour voir l'immondice de l'être vivant, me conforter dans mon idéologie. Je suis empli de paradoxe en y réfléchissant bien.

Je m'arrête quelques secondes, souriant face au vent, relevant la tête.

- Pourquoi me dis-je ça. Forcément que je ne suis que paradoxe avec deux personnes à l'intérieur de ce corps.

Un regard autour de moi. Hein ? Pourquoi ils me fixent tous ?
Ah, j'ai encore parlé tout seul. Pff, pas besoin d'en faire toute une histoire. Continuez ce que vous avez à faire, parasites.

Je reprend ma route, main dans les poches, remontant une petite allée ou il n'y a que peu de revendeur. La pluie n'entre pas ici, les toits des bâtiments à ma gauche et ma droite sont assez proche, si ce n'est collé. Peut-être devrais-je rester ici le temps que la pluie se calme.
J'avance jusqu'au bout du passage, la lumière se dissipant au fil de mes pas. Tout droit, ou à ma droite ? La question n'est que peu subtile. Tout droit, la pluie, encore des revendeurs, à droite, un cul de sac, peu de lumière et je suis protégé de ces larmes du ciel.

Je tourne, deux pas, je me colle à la façade gauche. Mes yeux se baissent, je les clos un instant, laissant mes sens se reposer, tout comme mon esprit.

- Hey, excuse-moi, ça t'appartiens ça ?

Une main sur mon épaule, j'ai baissé ma garde un petit moment et on vient me faire chier. Sérieux ?

- Nan, c'est pas à...

Son regard, ses yeux, ses cheveux, c'est une blague ? Ma tête, putain, j'ai mal.

- Yo, ça va mec ?

Qu'est-ce que c'est que cette merde ? Pourquoi une fille ressemblant comme deux gouttes d'eau à Kiyako apparaît devant moi ? Le noir, le vide, ma tête me fait terriblement mal, mon corps tremble tout seul. J'comprend rien à ce qu'il se passe. Mon corps réagit tout seul, calme toi bon sang.

J'attrape sa main droite à l'aide de ma gauche et plaque celle-ci contre le mur. Mon bras droit se dépose sur son cou, mon genou droit sur son bassin. Ses yeux dans les miens, ce qu'elle voulait me donner tombe au sol. Des larmes coulent le long de ses joues, sa peur est si merveilleuse.

- S-S'il vous plaît, arrêtez, je ne veux pas être violée, je ne veux pas avoir à vous dénoncer pour une quelconque raison... Pitié.

Mes yeux se plissent légèrement, je colle mon front au sien. Ma main gauche lâche la sienne et se pose sur son visage, sur ses lèvres, ses joues. Une légère lueur foudroyante se dégage de mon œil écarlate. Un bruit sourd se laisse entendre l'espace d'une seconde, mon éclair brûlant ses pupilles. Ses hurlements son étouffés  par ma main.

Mon genou recule de quelques centimètres avant de frapper son ventre. Ses lèvres s'ouvrent pour cracher sur ma paume. Une délicate et splendide flamme apparaît à l'intérieur de sa bouche, brûlant ses dents, sa langue, sa gorge. Son corps sans force tombe lentement, je l'attrape par le cou de ma main droite, tirant sur sa langue de la gauche, arrachant la partie brûler de celle-ci. Je lâche son corps, son visage frappant le sol à la retombée. Je met mes mains dans mes poches, sortant un petit couteau-suisse. Un petit rire s'échappe de mes lèvres tandis que je m'abaisse, tranchant les doigts de chacune de ses mains, son esprit ne répondant plus à la douleur de son corps malgré les légers mouvement de son corps montrant qu'elle est toujours consciente.

Je ramasse le sachet qu'elle voulait me donner plus tôt et la regarde essayant de se retourner, sans bruit.

- Faites vous gloire de voir ses larmes; mais qu'elles soient pour votre cœur comme les gouttes de pluie pour l'insensible roche. Maintenant va dire, si ta langue peu parler, qui ta arraché la langue et qui ta violée. Si ta vue est toujours bonne, regarde autour de toi et souviens toi de mon visage. Écris ta pensée, explique ton idée; et si tes moignons te le permettent, joue de l'écritoire, dénonce moi.

Je quitte l'endroit, laissant ma victime au fond du coin sombre, prenant le chemin inverse afin de repartir. Au moment de tourner à gauche, une forme se dresse face à moi. Une aura sombre et difficile à discerner se dégage de cette vie. Je ferai mieux de partir, si elle va là où je me trouvais et trouve ce corps, je pourrai avoir des soucis.

- Ce sachet est à moi.

Hein ?

« Avance dans les ténèbres de mon étreinte.  »