N.-Jack Whisper Hybride Mordu & Léopard des neiges
Coeurs : 56 Messages : 216 Couleurs : PizzaEva J'ai traversé le portail depuis le : 11/04/2015 et on me connaît sous le nom de : Pizza. Mon nom est : Nameless-Jack Whisper. Actuellement je suis : perdu. Il paraît que je ressemble à : Levi (Shingeki no Kyojin) & Dane Dehaan (irl) et à ce propos, j'aimerais remercier : Tia (cs + signa) & Reyenn (cs) mes amours ♥
••• the stupid boy with the stupid smile ; Tia | Lun 16 Nov 2015, 17:58
The stupid boy with the stupid smile
FEAT. TIA & JACK
Tu étais heureux. Sans comprendre véritablement d'où était né ce sentiment qui jusqu'à présent t'avait semblé des plus inconnus et inatteignables, tu nageais dedans, t'y plaisais. Une sensation nouvelle s'était installée dans ta poitrine. Celle qui te faisait esquisser un sourire lorsque tu imaginais qu'elle serait fière de toi. Fière que tu ais changé, enfin. Après tant d'années passé seul dans le noir, tu essayais, pour elle, d'être différent. Parce que sa voix brisée au fond de sa gorge avait fini de te charmer, parce que ses yeux hésitants dans l'ombre de ses cheveux noirs avaient achevé de te faire tomber. Un ange t'était tombé dessus et, même si tu avais eu bien du mal à la réceptionner, tu y étais parvenu, à bout de bras et les jambes frêles. Tout était si beau, lorsque tu ne pensais plus à cette menace enflammée qui trônait au-dessus de vos têtes. Tout était si beau, lorsque tu oubliais que tu ne méritais pas tout cela. Et vous auriez été éternellement beaux à deux, si seulement tu avais pu oublier pour le reste de ton existence. A quel point tu avais mal.
Le feu se déclare lentement dans une maison proche. Ils se regroupent tous dans l'espoir de comprendre, cherchent à voir ce qu'il s'y était passé. Une maison avait fini en cendres en moins de trois secondes et le feu continuait sa route. Ton regard, d'abord perplexe, commençait à devenir inquiet. Et dans ta poitrine, ton cœur manquait un bond lorsque tu entendais son rire qui résonnait au fond de ton esprit fermé, l'image de sa silhouette infecte alors se dessine dans la fumée et disparaît. Tu paniques. Il t'avait vu, c'était certain. Et le feu n'était qu'un avertissement.
Tu entendais presque sa voix pleine de hargne te murmurer que c'était déjà trop tard. Eh bien, Akhan, on est incapable de tenir ses promesses ? Incapable de protéger la douce. Encore une fois. Comme toujours.
Tes membres s'activent rapidement et tu cours, te hâtes au travers de tout la ville où le chemin de cendres et de flammes te conduirait, supposément, à Tia. Car c'était elle qu'il voulait. Pour la détruire sous tes yeux et te faire tomber à genoux. Parce que c'était ça, qu'il aurait aimé. Te voir t'écorcher la peau pour sauver la sienne. Et tu aurais tout fait, tout, si seulement ça pouvait la faire vivre encore une éternité de plus. Alors tu courais, à t'en rompre les muscles, à t'en détacher les os, tu courais. Parce que tu ne savais faire que ça. Courir.
Le chemin s'arrête, au milieu de la Grand place et tu te sens alors perdu. Stupide. Tu regardes autour de toi. Tu as peur. Peur de voir ses yeux émeraudes vidés de vie, ses cheveux noirs perdre leur éclat. Tu avais si peur de retrouver non pas un ange mais un cadavre, son âme perchée quelques centaines d'années lumières plus haut.
La foule te surplombe, ils fuient tous le feu, pensant à un accident, certainement. Mais jamais un incendie ne se propageait aussi facilement. Aisément. Il t'aurait induit en erreur ?
Tu avances, plus lentement cette fois, le regard attentif, à l'affût du moindre mouvement qui ressemblerait à un des siens, à la recherche de la moindre esquisse de douceur au milieu d'une foule paniquée. Tu paniquais. Rien qu'à l'idée de ne pas la retrouver, tu étais effrayé. Terrorisé. Ta gorge t'est douloureuse et tu aimerais crier mais dans le brouhaha, elle ne t'entendrait pas le moins du monde. Bordel.
Coeurs : 62 Messages : 379 Couleurs : #22BB9D & Darkgoldenrod J'ai traversé le portail depuis le : 07/09/2014 et on me connaît sous le nom de : Misha Mon nom est : Melissa-Sirius Ramsey Harrison, dite "Tia". Actuellement je suis : perdue. Il paraît que je ressemble à : originaux (glumish+yuumei) & Emily Rudd (IRL) et à ce propos, j'aimerais remercier : Skullkid bae ♥ (vava) + myself (signa+gifs profil) + MISS AMAZING ♥ (gif signa)
Re: ••• the stupid boy with the stupid smile ; Tia | Dim 29 Nov 2015, 18:07
take her hand and hold it tight
Tia + Jack
Feu. Les cendres balaient ton visage alors que tu as tout juste le temps de fermer les yeux, toussant discrètement au creux de la foule paniquée. Tu n’avais vu un tel incendie qu’une seule fois, et le souvenir se répétait en flash devant tes yeux. Les adultes qui hurlent, les enfants qui pleurent. Tous courent, tous cherchent à s'abriter. Les flammes viennent lécher les bâtiments, dévorant tout sur leur passage alors que tu paniques. Quelque chose. Quelqu’un. Que quelqu’un fasse quelque chose. Tu ne comprenais pas pourquoi un simple feu pouvait durer autant de temps dans une ville où la magie était permanente; ni même de quelle façon il avait pu se propager. Aussi vite. Et tu pris, tes petites mains regroupées sur ta poitrine. Tes yeux parcourent la foule qui s’agite, cherchant des visages familiers à mettre à l'abri. La peur se frayait un chemin vers ton coeur, cherchant la moindre faille pour te faire perdre pied. Et, même si l’incendie n’était pas aussi important que ça, les immenses flammes de Delhi dansaient devant tes yeux; tu revoyais les pauvres hommes meurtri de voir le peu qu’ils avaient, détruit par la nature. Tu te revoyais tenant fermement Angelina par la main alors que Julian vous mettait à l’abri. Et toi tu regardes la place, où les lueur vives venaient virevolter sur les murs comme des ombres menaçantes. Tu te retournes. A l’autre bout de la place, entre les têtes affolées, tu vois une silhouette. Une frêle silhouette qui semble t’arracher le coeur, le plongeant dans les flammes de l’incendie alors que tu voulais hurler. hurler son nom. mais aucun son ne sort de ta bouche, aucune syllabe n’effleure ton esprit. Rien. Il n’y avait pas de nom à mettre sur son visage et rien pour l'appeler, à part le petit sifflet qui pendait au creux de ton cou. Mais tu restes là, plantée au milieu du passage avec l’espoir dans ton regard, la bouche entrouverte. Un passant te bouscules et tu laisses échapper un cri de surprise; tu heurtes le mur, te cognes la tête. La place tourne autour de toi mais tu tiens bon, les genoux à terre. Tu devais aller le retrouver. Tu voulais courir vers lui, lui dire que tout allait bien. Il devait te chercher. Tu ne savais pas comment ni pourquoi, mais tu le savais. Tu secoues la tête en te relevant, et tu retiens un sanglot. Le temps que tu lèves la tête, il avait disparu de là où tu l’avais vu.
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Re: ••• the stupid boy with the stupid smile ; Tia | Mar 08 Déc 2015, 17:36
The stupid boy with the stupid smile
FEAT. TIA & JACK
Tes muscles se rompent de l'effort et le regard agité, tremblant, tu la cherches, nerveux de ne voir que des visages inconnus, des silhouettes étrangères au travers de la lumière inquiétante des flammes. La panique s'empare de ton esprit et plus rien n'a plus d'importance que la demoiselle aux yeux d'émeraude et aux cheveux de jais. Plus rien n'a plus d'importance que son rire plein de clochettes et sa voix douce qui sommeillait encore au creux de tes souvenirs écorchés. Tu avais espéré ne rien entendre. Aucun cri. Aucun pleurs. Mais autour de toi, le chaos régnait et tu ne distinguais plus rien dans le brouhaha. Tu ne pouvais plus compter que sur tes yeux qui déjà te semblaient douloureux dans toute cette fumée, aussi épaisse était-elle. Tu ravales ta salive et puisqu'elle n'apparaissait nulle part, tu continuas à courir, dans l'espoir de la trouver indemne.
Tu entendais encore son rire au fond de ton esprit, tu entendais encore sa voix rauque au fond de sa gorge te menacer de la détruire, elle. Tu imaginais ses yeux humides et son corps brûlé, mutilé. Tu imaginais ses ongles retournés et ses lèvres écorchées. Ses lèvres, si douces, pourtant. Un hurlement déchire le décor. Tu hurles son nom, à elle. Ce nom qui t'avait hanté. Tu serres les mâchoires et dans ta hâte tu te meurtris. Les flammes avaient rongé le peu d'oxygène que tu pouvais encore apprécier, ton souffle était court et tes muscles déchirés.
Elle était là. Tu peinais même à réaliser sa présence tant le désespoir avait été maître de toi. Et lui, il n'était pas là. Inconnu à la foule et peut-être perdu dans son propre chaos. Il n'avait pas resurgi des ténèbres et ta princesse demeurait alors indemne. Tu l'espérais. Sauf qu'une silhouette se rapproche d'elle. Une silhouette que tu ne parvenais pas à définir. Un danger potentiel, quoiqu'il arrive. Tu serres les dents, l'adrénaline monte, ton sang ne fait qu'un tour et en deux secondes tu te retrouves en léopard blanc dans un décor écarlate. La silhouette se trouve à terre et tu ne prends pas la peine de l'identifier, prenant immédiatement la gamine sur ton dos, dans l'espoir que ta patte ne cède pas.
L'éloigner. L'éloigner le plus loin possible de ce massacre. Tu cours pour préserver sa pureté. Sauf que les flammes s'emparaient du décor et ta patte te faisait souffrir. Tu trébuches et t'arrêtes, laissant la gamine tomber au sol. Tu récupères forme humaine et relève la princesse en même temps que tes jambes peinent à te porter. Tu gardes sa main dans la tienne, avançant le plus loin que tu pouvais l'emmener, sans dire un mot. Tu n'avais même plus le temps de penser.
Tu te stoppes net dans ta course lorsque des colonnes de bois tombent sur le chemin, abîmées par les flammes, incendiaires et presque tombées sur vos têtes. Ton regard se presse et tu te fraies un chemin, comme tu le pouvais, dans toutes les décombres des maisons qui tombaient en ruines. Et dans la foule, tu perds sa main, tu la sens glisser sur la tienne, tu la sens te quitter doucement. Tes yeux suivent sa plongée dans les flammes. Tu te jettes dans la foule alors que tu voyais déjà sa panique te briser. Une main sur sa tête, tu la forces à se baisser et déjà ton dos encaisse la chute d'une poutre, pas plus lourde que toi.
Tu n'as pas le temps de réfléchir, pas le temps d'avoir mal, pas le temps de gémir. Tu la forces à te suivre, sans jamais le moindre mot, rien que ton souffle court et parfois des grimaces lorsque tu sens ta tête te tourner. Rien n'avait plus d'importance que sa sécurité. Et après avoir couru comme un acharné et perdu ton souffle maintes et maintes fois, tu finis par reconnaître le paysage et t'arrêtes dans une rue qui n'avait pas été mangée par les flammes. Les pompiers étaient intervenus un peu tard à ton goût. Tout était allé si vite et ça t'avait paru duré des heures. Des heures de panique. De chaos.
Tu serres les dents, le regard fixe sur la fumée qui s'envolait de là où vous étiez, quelques minutes auparavant. Tu serres sa main dans la tienne, si fort, sans même t'en rendre compte. Elle était là. Elle était sauve. Elle était en vie. Par les Dieux, elle était en vie.
Tu tournais de l’œil, tu peinais à récupérer ton souffle. Tu attrapes une de ses épaules et la met face à toi, laissant ta tête tomber, ton front se coller contre le haut de son crâne. C'était fini. Tu étais en sang, à bout de souffle, prêt à tomber au moindre effort de plus.
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Re: ••• the stupid boy with the stupid smile ; Tia | Mar 22 Déc 2015, 18:23
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Tia + Jack
Le temps que tu lèves la tête, il avait disparu de là où tu l’avais vu. Inquiète, tu tournes la tête; tu cherches, convaincue qu’il se trouve ici. Sur cette place. Près de toi, tout près. Tes doigts tremblent contre le mur, ton teint se pâlit et tu tousses en respirant la fumée de l'incendie. C’était dangereux, ici. Tu devais vite le trouver pour vous en aller. Une ombre se précipite vers toi, une ombre blanche à l’allure féline qui semble faire exploser ton coeur et chatouiller ton ventre. Elle ne s’arrête pas, ralentie à peine pour te faire grimper sur son dos avant de filer entre la foule hurlante. C’était étrange. Étrange de te retrouver sur son dos alors qu’il court -alors qu’il boite, tu le sens et tu devine aisément que la douleur dans ta poitrine à cette pensée n’est rien comparée à la sienne- sur les pavés, alors qu’il court pour éloigner vos vies du danger. Ta main arrête de trembler et se mêle à sa fourrure sale; pour un peu tu oublierais le vacarme et les flammes aux alentours, pour un peu tu fermerais les yeux pour profiter de cet instant. Un choc et tu te retrouves à terre, balayée de son dos telle une poupée de chiffon sur un carrelage poussiéreux. Tu as mal, tu as peur; tu voudrais fermer les yeux pour t’endormir, mais sa main dans la tienne te fais tout oublier. Il te relève rapidement, tu cherches un contact visuel, un regard; rien que sa main serrant la tienne et la pression qu’il exerce te fais réaliser que ce n’est pas un fantôme. Puis il se remet à courir; à t’emmener aussi loin que votre course le peut. Les décombres éparpillées dans la rue te bloquent la respiration et ton regard apeuré balais la scène que vous traversiez: un quartier en proie aux flammes, des bâtiments dévorées et l’odeur insoutenable du brûlé qui détruit ton odorat trop puissant. Un souvenir émerge de ta tête et ton regard se pose sur la nuque de ton ami, ton regard blessé et hésitant. Lui qui avait vécu les flammes, lui qui s’était brûlé le bras; tu ne savais pas comment il pouvait gérer tout ça. Peut-être qu’il ne le faisait pas. Ou peut-être que tout était pour toi. A cette pensée ton coeur se sert et tu baisses les yeux.
Une poutre barre votre chemin et te fais lui rentrer dedans, surprise et apeurée. Un moment d’hésitation puis il continu son chemin parmi les décombres, mais rapidement, prise dans la foules et les flammes, tu perds sa main. Tu sens pourtant ses doigts glisser des tiens, et même si ta peau d’écaille -censée empêcher le glissement- recouvre ta main, tu perds son contact. Tes yeux larmoyant se relèvent et tu le cherches du regard, te rapprochement trop rapidement des flammes meurtrières. Dans un dernier élan d’instinct de survis, tu recouvres tes bras et tes jambes d’écailles vertes en fixant la poutre se diriger vers toi. Il s’interpose et tu sens son étreinte étouffante alors qu’il te protège de son corps. Le tien tremble de peur; peur qu’il se soit fait mal par ta faute, encore, encore. Et tu déglutis fébrilement, à terre, les larmes commençant tout juste à perler sur tes joues. Mais rapidement vous reprenez votre fuite, ne vous arrêtant que lorsque l’incendie fut loin derrière vous, que là où le silence et le vide de la rue procuraient une sensation étrange. A bout de souffle, il sert ta main dans la tienne, et si la douleur est conséquente, tu es trop heureuse du contacte pour te plaindre. Il se tourne vers toi et tu lèves à peine les yeux, les fermant lorsqu’il s’approche pour poser son front sur ta tête. Il était exténué. Blessé. Dans ces secondes de répit, tu sers à ton tour sa main et passe ton autre bras dans son dos pour le serrer contre toi en déposant ton visage au creux de sa clavicule, tentant de ne pas humer la forte odeur de chaire brûlée. Et, les yeux grands ouverts et la respiration régulière, tu sens les larmes couler sur tes joues. Tu le sens faiblir entre tes doigts et tu brises ton étreinte pour porter une main sur sa mâchoire, le regard inquiet. « Eh? Reste avec moi. » Le ton alarmé trahis ton inquiétude. Tu avais l’impression qu’il allait s’évanouir dans tes bras, qu’il utilisait ses dernières forces pour ne pas te faire peur et te garder contre lui. Son poid commence à se faire sentir et tu le supportes comme tu le peux, un bras dans son dos, l’autre toujours collée à sa joue, que tu tapotait doucement. Tu soufflais les mots du bout de les lèvres fébriles, machinalement, en tombant au sol. « Reste avec moi, je suis là, ça va aller. » Les mains tremblantes, tu portes tes lèvres contre son front en laissant les larmes couler sur tes joues. Tu devais appeler quelqu’un. L’hôpital, une personne, un passant, n’importe qui. « Me laisse pas, me laisse pas..Je vais appeler les secours, ça va bien se passer ne t’inquiète pas. Me lâche pas. » La mâchoire serrée, tu ne prends pas la peine d’essuyer tes joues pour fouiller dans tes poches, alors qu’un horrible frisson parcours ton dos. Sa main glisse de la tienne.
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Re: ••• the stupid boy with the stupid smile ; Tia | Mer 10 Fév 2016, 00:27
The stupid boy with the stupid smile
FEAT. TIA & JACK
La tête te tourne, tes muscles exténués te retiennent à peine. Ton souffle finit de s'achever lorsque ton regard s'éteint. Tu flottes dans l'air, un instant, avant de retomber lourdement contre le sol qui écorche ta peau brûlée. Tu n'as plus mal, tu n'as plus peur. Tu es perdu. Ton esprit s'arrête et tu te sens plonger dans le vide. Tu aperçois une dernière fois ses lèvres et ses contours te paraissent flous. Elle disparaît, fondue dans un coin de tes pensées trop sombres, elle qui était si lumineuse.
Lorsque tu rouvres les yeux, les flammes ont disparu pour laisser place à des draps blancs et un cardiogramme au bruit assommant. Une infirmière était là, tout près, elle inspectait rapidement un dossier quand elle tourna la tête, remarquant ton réveil. Ses hanches étaient disgracieuses et si son sourire s'était voulu rassurant, tu aurais préféré te sourire à toi-même. Tu te sens incapable lorsqu'elle te prend le bras. Un masque d'oxygène contre le nez et deux tubes qui te rentrent dans le bras. Elle t'assieds contre ton oreiller et ton regard fatigué la dévisage. Qui était-elle ? Pourquoi s'occupait-elle de toi ? Tu serres les dents, inspectant rapidement la salle dans laquelle tu te sentais déjà prisonnier. Tu n'avais jamais mis les pieds dans semblable endroit. Pourquoi tout était si blanc ? La dame s'approche et te plante une aiguille près du poignet. Tu étais prêt à lui arracher la tête, à lui déchirer la gorge. Sauf que lorsque tu tentes de lui sauter au cou, tu te retrouves paralysé par ta propre fatigue, ton épuisement. Et tu t'écroules à nouveau de sommeil alors qu'une proie rôdait. Tu étais persuadé qu'elle allait te tuer.
Pourtant tu te réveilles, et cette fois, accompagnée de la meurtrière en blanc, il y avait une nouvelle silhouette dans la pièce. Une silhouette que tu connaissais bien, pourtant. Une silhouette que tu avais observé des journées entières. Une silhouette dont tu avais rêvé toutes les nuits depuis la première. Tu tentes de définir si ce n'est pas de nouveau un rêve. Ces rêves, tu les as fait, des milliers et des milliers de fois. Dans ces rêves-là, il n'y a qu'une reine, une seule. Dans ces rêves-là, elle sourit à chaque fois. Tu lèves le bras, le hissant avec peine jusqu'à son visage, le bout de tes doigts venant tâter sa joue. Sa tignasse décoiffée, son visage meurtri par l'inquiétude. Ses lèvres abîmées et ses pupilles qui tremblent. C'était si beau.
Tu baisses les yeux. C'était sa faute. C'était à cause d'elle si tu étais devenu si faible. C'était à cause de ses jolis yeux verts et de ses joues si roses. C'était à cause de la fébrilité au fond de son regard, à cause de sa voix brisée au fond de sa gorge. C'était à cause d'elle si tu étais devenu humain. Tu jouais à un jeu auquel elle était bien meilleure. Et sans même le savoir, elle avait déjà gagné la partie. Tu étais un perdant et la défaite te semblait avoir un goût amer. La défaite te semblait t'avoir pris l'usage de tes sens et l'usage d'un bras.
Tu serres les dents et te détaches de son contact. Tia avait un tas d'amis qui tenaient à elle. Un tas de gens prêts à se tuer pour son sourire. Quelqu'un d'autre aurait très bien fait le travail à ta place. Tu le savais, ça. Tu l'avais vue, maintes et maintes fois, en compagnie bien plus agréable que la tienne. Tu étais jaloux. Jaloux de ne pas occuper la première place. Jaloux de ne faire naître en elle qu'un sentiment désagréable, une sensation d'inquiétude tant tu étais pitoyable. Tu aurais voulu être une de ces étoiles qui trônaient à côté de celle qui rayonnait le plus.
Au final, tu n'étais que l'homme qui la regardait depuis le sol. Et tu regrettais de t'être pris d'amour pour un être aussi intouchable.
« Va-t'en. »
Ton regard est froid et ta voix semble amère. Tu évites ses yeux. La peur te ronge, l'inquiétude t'habite. Combien de temps va-t-elle rester silencieuse ? Combien de temps encore tes paroles vont-elles résonner contre les murs ? A peines prononcées tu les sens déjà te nouer l'estomac. Tu aurais aimé qu'elle reste. Tu aurais aimé qu'elle te dise que tout va bien et que tout ira bien demain aussi. En fait tu aurais aimé beaucoup de choses. Mais ce que tu aurais aimé le plus, c'est de ne l'avoir jamais rencontrée. Ni elle. Ni personne d'autre.
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Re: ••• the stupid boy with the stupid smile ; Tia | Dim 06 Mar 2016, 18:34
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Tia + Jack
Sa main glisse de la tienne. Et ton souffle s’arrête.
✘
Tu n’avais jamais trouvé le bruits des machines aussi énervantes. C’était sans doute le stress et la peur qui te mettait dans cet état, tes jambes tremblants incontrôlablement alors que tu te tenais droite comme un i sur un siège de la salle d’attente. C’était bizarre. Pas le fait que tu attentes pour quelqu’un -même si tu étais plus régulièrement dans les salles qu’ici- mais la salle elle-même. L’impression que quelqu’un creusait dans ta poitrine au fur et à mesure que tu entendais les aiguilles de l’horloge tourner. Elles étaient fortes. Trop forte. On aurait dit qu’elles te perçait les tympans, mais même ça tu t’en fichais. La salle tournait autour de toi, comme si la gravité n’existait pas pour elle. Tu te sentais lourde. Minuscule. Iréelle. C’était ça, ça devait être iréel, juste un cauchemar que tu auras oublié dès que tu auras ouvert les yeux. « Mademoiselle Harrison? » D’un bond tu te retrouves debout, les yeux rivés vers le médecin, qui t’empoigne le bras avant que tu ne tombes de vertige. Sans faire attention tu retrouves ton équilibre et plonge tes yeux verts dans les siens. « Comment va-t-il? » Un pauvre sourire vient décorer le visage de l’homme et tu sens tes jambes lâcher et les larmes monter. Puis il descend sa main vers la tienne et son regard se fait doux. « Tout d’abord, desserrez vos mains, vous vous faites mal. Il va bien. Salement amoché mais il va s’en sortir, soyez-en sûre. Il devrait bientôt se réveiller, venez avec moi. » Tes yeux se baissent vers tes poings serrés et tu déplies vivement tes doigts en y voyant le sang couler à travers les écailles que tu n’avais pas conscience d’avoir sorties. La douleur sourde te parait fictive. Tu marches rapidement aux côtés du médecin qui, une fois dans l’ascenseur de service, essuie le sang de tes paumes, te rassurants de ses mots que tu n’entends pas, le regard rivé sur l’écran où défilaient les étages. 3. La porte s’ouvre et tu te rues à l’extérieur, forçant le médecin à accélérer le pas pour ne pas se laisser distancer. « C’est ici. » Tu t’arrêtes brusquement devant une porte sans nom, et tourne la poignée.
Allongé sur le lit, il dort. Les traits creusés, il a pourtant l’air plus serein que lorsqu’il se trouve éveillé, à te fixer de son regard amoureux et torturé. Tu t’assieds sur une chaise après l’avoir déplacé à côté de son lit, et ta main vient caresser le dos de la sienne. Froid. Son corps est froid. Le frisson sur ta colonne vertébrale est froid. La boule dans ton estomac est glaciale. Les yeux se ferment et tu attend, le son des aiguilles sur l’horloge murale brutalisant tes tympans chaque secondes. C’est sa main qui te hisse vers la réalité; ses doigts sur ta joue, le contact du vivant. Tes yeux s’agrandissent en voyant l’air endormi mais conscient de ton vampire, et tu portes une main sur la sienne en retenant les larmes. De joie. De tristesse. Les larmes de tout ce que tu avais ressenti jusqu’à maintenant et qui était restées coincé dans ta gorge. Puis son regard se baisse et sa main se dégage. Le regard inquisiteur, tu laisses tomber ta main sur le matelas et ta tête se penche légèrement. « Va-t'en » Un poids écrase ton coeur dans ta cage thoracique. Pourquoi? Ton cerveau s’arrête, ton souffle reste en suspens, tes yeux cherchent une lueur d’ironie sur le visage du brun. Vide. Fermé. Ton vampire ne rigole jamais. Alors tu comprends que ce n’est pas un cauchemar, que tout ne va pas aller mieux. C’est ton monde qui dégringole, les petites pièces du puzzle qui le composent, qui s’effritent. Tes lèvres tremblent et tu baisses la tête, inconsciente des larmes sur tes joues, de tes pupilles qui s’agitent sous la panique. C’est un sentiment de vide dont tu n’as pas souvenir de l’avoir déjà ressenti; cette impression de désastre que tu gardais cachée au fond d’un tiroir de ton esprit pendant ces nuits d’orage à Dehli. Le silence aurait du être pesant mais tu entendais tout dans l’hôpital, toutes les paroles qui se déversaient dans ta tête sans que tu n’en comprennes le sens. Tout était noir. Il n’y avait plus rien à quoi se raccrocher si même la main de ton vampire s’éloignait. « ... » Tu ouvres la bouche mais aucun son n’en sort. Tu aurais aimé dire quelque chose de doux, tu aurais aimé qu’il te coupe en riant et qu’il te dise de rester. Au lieu de quoi tu te lèves fébrilement, les yeux hagard, la main tendue vers la sienne; mais tu t’arrêtes et tu la recules avant que le contact ne se fasse. Il voulait que tu t’en ailles. Sort. Un pas en arrière, tu bouscules la chaise. Trois pas en arrière et ton dos heurte l’encadrement de la porte. Tu tournes la poignée et te glisses hors de la chambre.
« Mlle Harrison! » Tu ne lèves pas les yeux vers le médecin qui trottine vers toi, un stylo et des papiers en main. « j’avais oublié de vous demander. Quels sont vos liens avec le patient? » Ton visage se redresse lentement et tu fixes le mur blanc du couloir, les mots se déversants comme un souffle presque inaudible entre tes lèvres. « Je sais plus. » Ne prêtant pas attention à son air étonné, tu t’éloignes vers l’ascenseur, et appuies sur le bouton pour ouvrir les portes. Ton reflet dans le miroir te fixe alors. Tu étais horrible. Si laide. Avec tes yeux et ton nez rouge, tes lèvres trop charnues derrière lesquelles se cachaient tes crochets, tes cheveux qui assombrissaient ton visage. Tu ne bouges pas alors même que les patients et les infirmières te bousculent. Ton coeur se serre à la vue de ton propre reflet, et de tes propres yeux qui semblent te balancer en plein coeur une vérité que tu n’avais pas compris. Tu étais peut-être vraiment amoureuse. Et tu pleures.
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Re: ••• the stupid boy with the stupid smile ; Tia | Mar 15 Mar 2016, 16:57
The stupid boy with the stupid smile
FEAT. TIA & JACK
Ta voix te brûle encore la gorge, ton regard fixe la gèle sur place. Intransigeant, une exigence marquée dans ton expression trop dure. Pas une esquisse de sourire, pas une lueur d'humanité. Rien que ton souffle à peine audible et une tension palpable dans l'air. Tu avais été habité trop longtemps par des sentiments qui t'échappaient. Devenu esclave de tes propres instincts, tu étais persuadé d'être sa perte et d'un jour à l'autre, elle aurait fini par tomber. La gorge déchirée, les hurlements sourds soufflant dans son sang et ses cuisses mutilées. Tu serres les dents pour ne plus y penser mais rien n'y fait. Aucune douleur ne te fait revenir à toi ; tu n'as plus mal, ne sens plus rien. La seule douleur qui embrumait tes pensées était celle de voir son visage s'effondrer, sa lumière s'émietter. Elle se fondait à l'ombre de la pièce, devenue presque invisible tant elle se renfermait. Et lorsqu'elle disparut tout à fait, enfin tu fermais les yeux, enfin tu te permettais d'avoir mal. Il y avait un million de choses que tu pouvais regretter. D'ailleurs, ta vie entière s'était basée sur des regrets, ton amertume. Tu avais décidé d'être seul pour ne plus blesser personne. Tu avais décidé de la voir pour ne plus te sentir seul. Tu avais décidé de fuir pour ne plus la voir. Tu avais décidé de revenir pour ne plus fuir. Et maintenant, tu te promettais de ne plus revenir.
Mais tu avais été prise d'une passion que les mots ne pouvaient décrire. Une violente douceur, des caprices maudits et un désir incontrôlable. Ils régissaient tes mouvements, tes paroles, tes sourires, ton regard. Tu avais si peur lorsque tu ressentais ces choses à nouveau. Tu revoyais les flammes dans ses yeux et tu t'imaginais la voir mourir encore et encore, tout ça parce que tu étais incapable de te maîtriser. Tu ne voulais plus l'aimer. Mais tu l'aimais. Et ce combat à l'intérieur de toi n'en finissait plus, si bien que quelques secondes après, tu pensais déjà à la rattraper dans les couloirs. Sauf que tu en étais incapable. Tes jambes ne te soutenaient plus et ton bras avait décidé de faire grève. Alors tu te retrouvais là, seul, impuissant, et complètement débile.
Encore une fois, elle avait mal à cause de toi. Encore une fois, la solitude te broyait le cœur, te laissait mourant dans le froid. Perdu dans une sorte de rien, un silence absolu et seulement une sensation désagréable à la poitrine. Tu fermes les yeux. Lorsqu'il entre, le médecin regarde derrière lui la silhouette qui s'éloigne. Tu n'avais pas réussi à distinguer leurs paroles, mais tu avais reconnu la voix de Tia. Il t'adresse la parole, à toi aussi. Tu ne comprends pas bien ce qu'il dit. Ses mots sont ridiculement compliqués et tu ne saisissais pas pourquoi son ton était si grave. Il avait fini sur une note dramatique, comme si ce qu'il annonçait était si terrible qu'il lui fallait une clope au bec pour l'avaler. C'est ce qu'il avait fait d'ailleurs, malgré le panneau qui en indiquait l'interdiction.