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 And that's why I smile [feat. Niji]

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And that's why I smile [feat. Niji] | Ven 31 Oct 2014, 12:36



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And that's why I smile FEAT. NIJI
Comment en était-il arrivé là ?

C’était pourtant sensé n’être qu’une simple promenade en forêt, au départ. Ce matin, alors qu’il vaquait à ses occupations dans sa maison natale, Evoli avait clairement fait comprendre à son maître qu’il voulait aller dans la forêt, cette forêt où la jeune fée adorait passer du temps, cette forêt où il avait rencontré son affilié, cette forêt où le village des elfes se cachait, parmi les grands arbres, parmi la végétation qui se faisait de plus en plus dense. Eden était si souvent allé dans cet endroit qu’il aurait pu servir de guide. Peut-être que si un jour il quittait son emploi de serveur, il ferait ça, guide de la forêt. « Guide Hottenberg, à la recherche des villages elfiques ! » en voilà un bon titre accrocheur. Mais cette forêt était un tel havre de paix pour une fée, qu’Eden ne voulait pas en fait son métier. Il préférait admirer la végétation, les créatures qui y vivaient, sans se soucier de rien d’autre.

C’est en pensant à tout cela qu’Eden progressait à travers les bois, un sourire amusé aux lèvres. Son pseudo-titre l’avait fait rire tout seul. Il laissait ses pas le guider où bon leur semblait. Enfin, à vrai dire, ses pas avaient plutôt tendance à suivre son ami le renard beige, qui n’en faisait qu’à sa tête une fois de retour dans son habitat naturel. Soudain, il s’arrêta, flaira quelque chose au sol, et se mit à galoper dans une direction qui semblait totalement aléatoire. Eden le suivait au pas de course. C’était devenu une habitude de ne jamais marcher, en fait. Evoli sautait par-dessus les talus, se faufilait sous les branchages, contournait les arbres, suivit de son maître. Puis il se mit à escalader un arbre, un arbre énorme dont il ne pouvait que vaguement distinguer la cime. Un peu paniqué à l’idée de perdre son compagnon, il se mit à le suivre, se hissant non sans mal jusqu’au sommet de l’arbre où Evoli s’arrêta.

Et nous y voilà.

Cachée derrière les feuillages, se dressait une baraque, sorte de cabane conçue par les gamins qui s’amusaient. Elle n’était pas bien grande, mais tenait toujours debout, malgré la couche de poussière et d’épines qui résidaient sur le toit et le plancher. Elle avait l’air de n’avoir pas servi depuis longtemps. Eden aurait pu rire, être attendri, passer son chemin où tenter une exploration. Mais il resta figé, devant l’enseigne que portait la porte de la bâtisse.

«  Cabane de Earl et Niji, défense d’entrer. »

Son petit cœur se serra un instant, et il se pinça les lèvres. Comment, pourquoi avait-il atterrit devant ce lieu, dont l’existence racontée par un Earl enfant était demeuré aux yeux d’Eden, une chimère, un mythe dont jamais il ne trouverait aucune preuve ? Bien sur, Niji était un elfe, il avait le don pour cacher les habitations des regards des autres, comme tout elfe, comme toute habitation de tout village elfique. Quelle idée de construire des maisons dans les arbres.. Défense d’entrer. Mais Eden avait si souvent voulu trouver cet endroit. Il avait si souvent voulu percer la carapace de cette amitié qui semblait éternelle et qui pourtant n’était que néant depuis tant d’années. Alors il ne résista pas, et poussa la porte.

Celle-ci glissa toute seule, dans un grincement qui lui fit froid dans le dos. Obligé de se pencher en avant pour y pénétrer, il fit toute son exploration le dos courbé. Après tout cette cabane avait été conçue pour des enfants et le jeune homme était plutôt grand. Son regard se perdait sur les moindres recoins, tandis qu’un sourire à la fois nostalgique, triste et attendri, fleurissait sur ses lèvres fines. Ils avaient l’air d’y avoir mit tant d’efforts, leur amitié était certainement le ciment qui maintenait ces planches encore debout.

Sur une table au centre le l’unique pièce, trônait une photographie. Eden le prit doucement entre ses doigts pour y jeter un œil, et reconnut son frère aîné, et son meilleur ami Niji. Earl, il le voyait souvent, puisqu’ils vivaient ensemble. Eden avait eu tout le temps de constater à quel point il avait grandit depuis que ce cliché avait été prit, à quel point son frère était devenu beau et fort. Mais Niji… Il ne l’avait pas vu depuis tant d’années. Glissant ses doigts sur la photo, à l’endroit où se trouvait l’elfe, il se demanda à quoi il pouvait bien ressembler maintenant. S’il était toujours aussi gentil. S’il le réprimanderait en le trouvant ici ou s’il serait heureux de le revoir.

Le trouver ici ?

Soudain, Eden comprit que non, il n’avait en fait rien à faire ici. Il fallait qu’il s’en aille avait d’être trouvé. Peut-être qu’un des deux passait régulièrement par ici, et si ils le trouvaient là, à fouiner dans leur vie privée, Zeus seulement savait ce qu’ils lui feraient, les remontrances auxquelles il aurait droit. Alors il se releva d’un bond, se cogna la tête contre une poutre qui lui arracha un cri un peu trop aigu pour un garçon de son âge, et il sortit de là le plus vite possible. Seulement, la porte était bouchée par une personne, qu’Eden n’avait pas vue, et il lui rentra lamentablement dedans, avec une si grande violence qu’il se mangea un contre coup et repartit en arrière, son derrière heurtant le plancher qui grinça sous son poids. La tête et les fesses douloureuses, il serra les dents, de toutes petites larmes de douleur perlant au coin de ses yeux, tandis qu’il lâchait un gémissement plaintif.

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Re: And that's why I smile [feat. Niji] | Dim 09 Nov 2014, 13:34


Niji & Eden

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Aujourd'hui, Niji n'avait pas du tout prévu de se rendre à la cabane de son enfance. Celle qui conservait tous ses secrets les plus nombreux et fascinants qu'il appréciait de redécouvrir à chaque fois qu'il s'y rendait. Aujourd'hui était un jour qui lui semblait important, du moins, son instinct lui disait d'y aller. Il faisait beau, très beau. Accompagné de son fidèle compagnon, Reshiram, on pouvait parfois les comparer à ce fameux duo que formaient Pinnochio et Jimminy. Reshiram était toujours là pour engueuler l'elfe lorsque ce dernier ce comportait de manière puérile. S'il n'avait pas été là pendant tout ce temps, Niji aurait perdu la raison. Même si c'était un être doué d'une certaine intelligence non négligeable et d'une morale sans faille, un traumatisme chez un adolescent ne pouvait paraître anodin pour ce dernier. Personne ne pouvait se relever facilement d'un traumatisme. J'appellerai ce genre de personne des Mary-sue qui se prennent pour des êtres au passé difficile mais qui arrivent désormais avec je ne sais quel moyen de finalement se relever et patati et patata.

Bref. Revenons à notre elfe qui partait à l'aventure -enfin, pas vraiment en soi. Arrivé à la cabane, il se hissa sur les branches puis continua sa route avec des planches préalablement clouées sur le tronc afin de faciliter la monter. Une chose était sûre, il ne fallait pas avoir le vertige. Discutant alors avec Reshiram qui s'était fourré dans la poche avant de sa chemise, il ne remarqua pas la personne qui s'y trouvait déjà. Alors qu'il avait posé un pied sur la premier planche de bois de la cabane, il se prit en plein fouet une personne qui devait avoir une tête de moins que lui. Le malheureux fut projeté vers l'arrière et écrasa son postérieur sur le sol. Aïe. Le bois ça fait mal, croyez moi. Niji se battait régulièrement avec Earl et ils se prenaient assez souvent le sol de la cabane. Des chamailleries d'enfants, je vous rassure.

L'elfe, qui ne s'attendait pas à rencontrer quelqu'un dans ce lieu si secret, essaya de masquer sa surprise. Il dévisagea alors la personne au sol puis décida de l'aider à se relever en lui tendant sa main. Toujours sans un mot, oui car il était pratiquement choqué de voir que quelqu'un avait réussi à trouver leur cachette et à y pénétrer, il regarda attentivement l'inconnu qui se trouvait face à lui dont le visage lui était familier.

Un garçon, assez jeune, grand tout de même pour son âge, une chevelure de couleur châtain, des yeux verts...comme lui.

▬ Eden ?

Sa voix se brisa un peu bien qu'elle montrait sa stupéfaction. Il ne s'attendait pas à le rencontrer par ici. Comment avait-il retrouver le chemin ? Lui qui était si jeune à l'époque. Earl s'amusait à lui brouiller la piste pour l'empêcher de les suivre. Finalement, étant plein de surprises, il avait su retrouver le chemin. Niji portait Eden dans son coeur, il avait été un gentil garçon à l'époque, d'une curiosité sans faille et surtout, sans limite. Il avait toujours eu cette envie de suivre les grands et de savoir ce qu'ils faisaient. Un peu comme Kaori d'ailleurs, qu'il connaissait sous le nom d'Ariel. Ils avaient dû se rencontrer quelque fois mais ils étaient bien petits. Regardant son ancien ami, oui car six ans, ça fait un bien long moment, il s'aperçut qu'il n'était plus l'enfant d'antan. C'était un jeune homme désormais, il devait avoir l'âge de Kaori. Il ne savait pas si il était content ou non de le revoir. Il était heureux, certes, mais Eden lui faisait penser à son frère. Bien que des gens leur diraient qu'ils commencent à se ressembler de plus en plus, l'elfe savait pertinemment les différencier. Il pouvait distinguer Earl parmi mille personnes qui lui ressembleraient.

Niji ne pouvait en vouloir à Eden, dans l'histoire, ce n'était pas lui fautif. Ni son frère d'ailleurs, mais le cas d'Earl était un peu plus compliqué, du moins, cela laissait un goût amer dans la gorge de l'elfe. Eden. C'était un brave enfant qui amusait particulièrement l'elfe. Il aurait voulu être là pendant qu'il grandissait et lui apprendre plein de choses, comme si il était son propre petit frère. A l'époque, ils entretenaient un peu tous cette même relation fraternelle. Comme une famille.

C'est alors qu'il adressa un sourire à Eden, tout en allant s'asseoir dans un coin de la cabane, s'adossant à un des murs qu'il avait mis en place avec son ancien meilleur ami. Il ne pouvait se montrer distant avec lui, il ne le méritait pas. Ce n'était pas parce qu'il en voulait à son frère qu'il devait en subir les conséquences. Niji ne comprenait pas certaines querelles de son village où les gens arrêtaient de parler à une famille car l'un d'entre eux avait commis une erreur certes impardonnable, mais ça ne faisait pas de tous de mauvaises personnes.
C'était ce qu'il reprochait à ceux qui avait décidé d'abattre les gens de son village à l'époque. Qu'avaient-ils fait de mal ?
Juste une histoire de vengeance. Purement puérile.

▬ Cela fait un bon bout de temps Eden. C'est fou comme tu as grandi. Que me vaut ta visite par ici ?


Il fit un geste qui l'invita à s'asseoir près de lui. Non Niji n'allait pas être froid et distant. non il n'allait pas l'être. Eden était de loin celui que l'elfe soupçonnerait d'avoir participer. En effet, ce n'était qu'un petit garçon à l'époque. L'elfe remarqua que ce dernier semblait hésitant à venir, c'est alors qu'il répéta son geste qui l'invitait à s'asseoir près de lui, sans lâcher son sourire.

▬ Je ne te ferai aucun mal, tu peux venir sans crainte. Combien de temps maintenant...Six ans ? Le temps passe vite.

Enfin. Jamais Niji ne fera de mal à qui que ce soit.


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Re: And that's why I smile [feat. Niji] | Dim 09 Nov 2014, 17:11



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Jamais Eden n’aurait pensé que le bois pourrait être si douloureux. C’était certes une matière dure et solide, mais de là à briser des os, c’était impensable. Pourtant la douleur avait remonté toute son échine, si bien qu’il était resté endolorit un bon moment sans pouvoir bouger. Une quinte de toux lui échappa d’ailleurs, comme un signal de son organisme pour montrer qu’il fonctionnait toujours correctement malgré la chute. Pourtant Eden était un cascadeur et avait l’habitude de tomber. Mais là, il avait vraiment bobo, surtout qu’il s’était cogné la tête avant. Pourtant cette douleur n’était rien, comparé au choc qui le traversa lorsqu’il put enfin ouvrir les paupières, et que ses pupilles se posèrent sur la personne face à lui. Ses yeux s’écarquillèrent, ses lèvres s’entrouvrirent, son cœur dut même rater un battement ou deux, sa respiration se bloqua et naturellement, ses joues pâles virèrent au rouge vif. Il dut mettre plusieurs secondes à comprendre qui était la personne face à lui. Enfin, bien sur qu’il l’avait reconnut. Il l’aurait reconnu entre mille. Mais il n’arrivait pas à croire que c’était bien lui, qui se tenait là, face à lui, qui le regardait. Il l’avait même appelé par son prénom. Eden n’arrivait pas à y croire, cela faisait six ans. Six années bien trop longues à son gout, six années qu’il priait les dieux pour avoir ne serait-ce que l’opportunité de le revoir, de pouvoir le serrer dans ses bras, même si c’était pour une dernière étreinte avant un adieu, de pouvoir même simplement observer ses changements physiques après tout ce temps. Et bon Dieu, il était devenu superbe. Si magnifique qu’il s’en mordit la lèvre.

- Niji…

Murmura-t-il, à demi-voix tant le choc lui avait noué la gorge. Mais une fois que la surprise fut dissipée, il ne sut comment réagir. Il aurait pu bondir de joie, mais il était pour le moment, terriblement intimidé par cet homme qui se tenait devant lui, dans un endroit qui lui était privé et où le jeune fée n’avait absolument rien à faire. Peut-être penserait-il qu’il n’était qu’un stalker, un fouineur trop curieux. Peut-être qu’il lui en voudrait de s’être littéralement tapé l’incruste ici, dans un lieu qui n’appartenait originellement qu’à lui et Earl. Peut-être qu’il le chasserait, qu’il lui crierait qu’il ne voulait plus jamais le revoir. C’est donc une terrible appréhension qui le prit sans qu’il le parvienne à détacher ses yeux de ce visage qui lui semblait devenu bien trop beau pour être vrai. Il devait rêver. Mais Niji ne fit rien de tout ça. Il ne lui cria pas dessus, ne le chassa pas, ne se mit même pas en colère. Après tout le Niji qu’Eden avait aimé était un être emplit de bonté. A la place, il lui sourit, et lui tendit même la main pour l’aider à se relever. Hésitant, Eden tendit tout doucement sa main vers la sienne, se stoppa, la recula de quelques centimètres avant d’en fin, la glisser tout doucement dans celles de l’elfe. Il suffit d’un seul contact de leurs paumes pour qu’un frisson lui chatouille de la nuque jusqu’au creux de reins, et qu’il en oublie même sa douleur qui le clouait au plancher pour qu’il puisse se relever sans le moindre mal, se sentant en réalité léger comme une plume. Son regard s’était déjà noyé dans le sien sans qu’il ne puisse lutter. Il laissa même échapper un tout petit soupire, après lequel il se pinça à nouveau les lèvres, quelque peu honteux. Et il prit la parole, pour lui demander ce qu’il faisait là. La réponse était toute bête, mais autant lui dire la vérité. Un regard jeté à Evoli qui observait la scène avec un sourire beaucoup trop malicieux à son goùut, et Eden posa à nouveau ses iris émeraudes sur l’homme qu’il avait aimé si fort.

- Et bien… Je ne sais pas vraiment, je me promenais et puis… Evoli s’est mit à courir, puis à escalader l’arbre, alors je l’ai suivit et je me suis retrouvé ici. Je suis désolé, je ne voulais pas interférer dans ta vie privée avec Earl…

Penaud et honteux de la manière dont il s’était retrouvé ici, il lâcha presque à contre cœur le regard de Niji pour baisser les yeux. Dans ce genre de situation, il était presque incapable d’affronter les regards qui se voulaient souvent pleins de jugements. Puis il le suivit du regard, observant sa démarche jusqu’à ce qu’il aille s’asseoir dans le coin de la cabane. A dire vrai il avait peur de rentrer à nouveau là dedans, la bosse qui se formait sur le haut de son crâne lui laissant un goût plutôt amer de cet intérieur. Mais aussi, il ne savait toujours pas si Niji lui en voulait ou non d’avoir débarqué ici sans prévenir, alors il n’osait tout simplement pas entrer et restait immobile à le fixer, cillant à peine quand il lui fit signe d’approcher. Face à son manque de réaction, l’elfe lui assura qu’il ne lui ferait aucun mal. Et ajouta que le temps passait vite. Mais non, ces six années avaient été bien trop longues pour Eden qui chaque jour, depuis six ans, ne rêvait que de le revoir. Et maintenant qu’il était face à lui, il était si intimidé qu’il se retrouvait incapable d’aligner deux mots sans bredouiller, sans bafouiller, sans rougir. Il avait un peu honte de lui-même, d’ailleurs. Mais il finit tout de même par oser s’approcher, baissant la tête pour ne pas se cogner à nouveau et risquer l’hémorragie, et s’assit presque timidement à ses côtés. Le visage toujours autant endolorit par ses rougeurs, il le regarda à nouveau, ramenant ses jambes contre son torse pour les entourer de ses bras.

- Tu sais… Je suis vraiment heureux de te revoir, Niji…

CLYDE




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Re: And that's why I smile [feat. Niji] | Jeu 13 Nov 2014, 19:48


Niji & Eden

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L'elfe ignorait si Eden lui en voulait d'avoir subitement rompu les liens avec lui en même temps que son frère. Dans une dispute, jamais Niji n'aurait fait souffrir les autres, même si ils étaient amis avec la personne avec qui il avait eu des différents. Là ce n'était plus possible. A ce moment là, Niji avait un choix, pas de rayer les Hottenberg de sa vie, mais de se préoccuper de la refonte de son village et de sa petite soeur. Il le fallait, revoir le petit frère allait lui refléter l'image du grand frère bien que la différence se faisait clairement entre les deux. Il ne voulait simplement plus du tout revoir Earl durant un moment...Sûrement limité. En parlant d'amitié, l'elfe se demandait si Eden le portait encore dans son coeur. Ou plutôt, avait-il déjà ressenti la moindre sympathie pour lui ? Assurément quelle question. Mais il ignorait sans doute que les sentiments du garçon allait au delà de ce qu'il imaginait. D'autant plus que Niji ne savait pas à quel point Eden l'appréciait. Il pensait qu'il était seulement "le meilleur ami de son frère". L'elfe, quant à lui, portait une attention particulière envers ce dernier. En effet, il avait toujours été là quand il se perdait ou se blessait. Toujours là pour lui indiquer une certaine route à prendre, en compagnie de son frère.

C'était assez étonnant de voir la réaction qu'eut Eden lorsqu'il remarqua la présence de l'elfe. Les yeux gros comme des ballons, il avait bafouillé le nom de ce dernier comme si il venait de voir un extra-terrestre. Ce qui n'était pas faux en soi. Peur rassuré, il répondit qu'il était venu se promener non loin d'ici et que son affilié, Evoli, avait décider d'explorer ce qu'il se trouvait au sommet de l'arbre qui cachait leur repère secret. Il finit sa phrase en prononçant le nom d'Earl qui lui donna un léger frisson qui parcourut son corps. Earl.
Le garçon baissa les yeux, comme si il se sentait coupable de quelque chose, alors qu'en soi, il n'avait rien à se reprocher. Finalement, celui-ci vint prendre place aux côté de l'elfe qui lui avait gentiment assigné une place auprès de lui. Essayant de paraître le plus calme et serein possible, Niji voyait que sa présence mettait Eden mal à l'aise. Heureusement, il prit enfin la parole.

▬ Tu sais… Je suis vraiment heureux de te revoir, Niji…

Un sourire s'élargit sur son visage bien que ses yeux regardaient droit devant. Eden était presque synonyme de pureté et d'innocence. Lui qui n'avait pas pris part à la bataille n'avait pas les mains souillées par le sang. Enfin bon, innocent, peut-être plus, à son âge ce sont les débuts des découvertes de la vie amoureuse qui pouvaient, et mêmes souvent aboutir aux relations sexuelles. Ceci était propre à l'humain et ne devait être complètement dénigrer. Bref, nous ne sommes pas là pour philosopher sur l'évolution de l'humain durant sa période pré-adulte et donc post-enfant.

▬ Moi aussi je suis content. Ca faisait vraiment très longtemps. Tu es un grand désormais !


L'elfe marqua un temps de pause avant d'ajouter : « Je regrette quand même de n'avoir pas assez profité avant... ». Le regard perdu dans le vide accompagné d'un sourire témoignant la mélancolie qu'il ressentait. Cette nostalgie qui arrivée à un certain moment, le brisait en mille morceaux. Niji savait, en repensant au regard qu'Eden posait sans cesse sur lui et Earl, quelle admiration il éprouvait pour ce duo. Justement, lui en voulait-il ? Du fait que du jour au lendemain, sans explications, il ne le revoit plus ?
Ce n'était pas de la faute de l'elfe. Il fut obligé de partir. Mais au fond de lui, il ressentait une certaine culpabilité...
Même envers Earl.

▬  Dis moi, comment ça va depuis...La dernière fois ? Que fais-tu désormais ?

Cette dernière fois...Cela devait remonter à six ans de cela. Niji, curieux de nature, se demandait comment Eden avait vécu durant six ans. Si le fait de ne plus voir son frère et lui-même ensemble avait été en quelque sorte étrange. Avait-il eu conscience de la gravité des actes des chefs de son village sur le massacre du village elfique. Une question primordiale devait se poser : Avait-il été mis au courant du massacre ?



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Re: And that's why I smile [feat. Niji] | Dim 23 Nov 2014, 17:02



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Un sourire.

Niji lui avait sourit, à lui. A lui et personne d’autre. Et pas juste parce qu’il avait dit une bêtise ou s’était tourné en ridicule, non. Ce qui lui avait dit semblait lui avoir fait plaisir. Eden clignait des yeux, ces derniers se mettant à briller, à pétiller à cette vue du sourire de Niji. Ses lèvres s’entrouvrirent un peu plus et ses joues rougirent comme des tomates. Il se pinça les lèvres, et détourna les yeux. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Sa gorge lui serrait. Il était si gêné qu’il aurait pu en mourir, là, à rester béat et stoïque devant cet homme qu’il aimait, si fort, si profondément, si douloureusement. Eden avait mal, oui, bien sur. N’importe qui dans sa situation aurait souffert de la même manière. Après tout il n’était aux yeux de l’elfe que « le petit frère du meilleur ami », jamais il n’avait eu une quelconque autre place à ses yeux. Quelque part, il aurait peut-être préféré que Niji ne lui parle jamais, qu’il ne soit jamais si gentil avec lui, qu’il ne lui apprenne jamais rien. Il aurait préféré le regarder de loin, sans jamais oser lui adresser la parole. Pourtant, enfant, Zeus savait combien de câlins ils avaient partagés, combien de baisers Eden avait déposé sur ses joues, combien d’histoires l’avaient bercées. Ils étaient si proches, et pourtant, si éloignés l’un de l’autre. Il y a six ans il se serait jeté dans ses bras, avec ce sourire jusqu’aux oreilles, avec ces yeux pétillants de bonheur, pour le câliner jusqu’à en être lassé. Aujourd’hui il n’osait même pas le toucher. C’était pourtant le même amour qui le portait, qui l’avait fait grandir. Et il mourrait d’envie de le lui crier, de le noyer sous tous ses sentiments. Mais il ne pouvait pas. Une sorte de mur infranchissable les séparait, une frontière que tout l’amour du monde ne pourrait jamais briser. Niji lui était interdit. Il le savait, depuis qu’il était enfant. Parce qu’il était un elfe, parce qu’il était le meilleur ami de son grand frère, parce qu’il était trop beau, trop gentil pour être réel. Eden ne comptait plus le nombre de fois où il pleurait en se mettant lui-même face à cette torride réalité. Il lui était interdit au point qu’il n’avait même pas le droit de lui dire ce qu’il ressentait. Au point qu’il n’osait même pas le toucher, alors qu’il rêvait de ses bras depuis six ans. Il serra les dents, pour ne pas se mettre à pleurer encore, devant lui.

Et il lui sourit.

Niji avait raison de trouver en lui la véritable incarnation de l’innocence ; Eden était resté un véritable enfant concernant ce qu’il faisait de son corps. Resté pur et chaste pendant six ans, il n’avait même pas échangé le moindre baiser avec quiconque. Une sorte de fidélité démesurée envers un être qui ne serait jamais sien. Niji lui, avait du avoir nombreuses relation. Mais cette idée lui serrait le cœur, Spike préférait ne pas y penser. Et Niji lui exprima son regret. Et il sembla se perdre dans une mélancolie qui le rongeait de l’intérieur. Eden se pinça les lèvres. Il aurait tant aimé pouvoir faire quelque chose pour lui. L’enlacer, le cajoler, lui murmurer des mots tendres qui le rassureraient. Comme l’elfe l’avait toujours fait pour lui, quand il était enfant. Eden déglutit. Il avança la main. Se stoppa. La recula. L’avança de nouveau. Il osa la poser sur son épaule. Son pouce entama une caresse délicate, tandis que le jeune fée faisait tout ce qu’il pouvait pour ne pas fondre comme neige au soleil. Son cœur battait dans ses temps, son souffle était court. Il avait peur. De se faire rejeter, d’être puni pour ce contact qui lui était pourtant proscrit. Il souriant néanmoins toujours.

- Tu n’as pas à t’en faire, j’imagine… Que nous pourrons rattraper ce temps perdu ? Maintenant, et bien, je suis étudiant en droit. Et je suis serveur à mi-temps dans un petit café-restaurant, sur le marché.

Un miracle qu’il ait réussi à aligner trois mots, bien qu’il n’ait qu’à peine entendu ce qu’il venait de dire tant son pouls raisonnait dans ses tympans. Ses joues rouges comme le feu lui brûlaient. Lui qui tentait de cacher ses sentiments à toutes les personnes qui l’approchaient, lui qui mettait tout en œuvre pour que personne ne se doute de rien, le voilà si près à lui bondir dessus que le moindre geste trop gentil de la part de Niji serait un élément déclencheur pour qu’il ne perde toutes ses résolutions. Le regard plein de compassion devant l’air si triste de son amour, il ne put se retenir. La main qui était posée sur l’épaule de l’elfe glissa dans son dos, sa jumelle ne tarda pas à la rejoindre. Le torse bombé et serré du fae se cala lentement contre celui de l’elfe face à lui. Ce n’était pourtant rien qu’un simple câlin. Enlacé contre lui, Eden se mit à le serrer de toutes ses forces, une sorte de supplication, qui le priait de ne plus partir. Son visage s’enfouit dans son cou, sans qu’il ne fasse attention à sa chevelure verte qui lui chatouillait la peau. Ses paupières se firent lourdes, il ferma les yeux, respirant calmement son odeur. Il n’en faudrait pas bien plus pour qu’Eden ne se confie à lui. Mais pour le moment il gardait le silence, profitant simplement de cet instant. Un instant qui n’avait pas eu lieu depuis six longues années.

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Re: And that's why I smile [feat. Niji] | Mer 11 Fév 2015, 21:05


Niji & Eden

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Le temps semblait avoir un peu aigri Niji. Semblait oui. Niji respirait toujours autant de joie et de vie, mais le mettre en contact avec un souvenir de son passé ne pouvait n'avoir aucun impact. Malgré l'attention, l'admiration et tout l'amour qu'Eden portait envers l'elfe, ce dernier voyait seulement Earl à travers lui. Le temps d'un instant. Il voyait le visage de son meilleur ami, tel un fantôme qui le hantait. A la fois partagé entre l'envie de le revoir, de lui reparler comme avant étant donné qu'on ne peut juger une personne sur un seul acte et que toutes les choses qu'ils avaient vécu ensemble auparavant n'étaient point de mensonges, et l'idée de le fuir à tout jamais, gardant un peu de rancoeur en lui.

Eden. Ce cher Eden. Qu'avait-il fait ? Ce n'était qu'un enfant. Méritait-il ainsi qu'il subisse tous les châtiments que devait endurer son frère ? Châtiment dans le sens où Niji ne voulait clairement plus lui adresser la parole. Cela pouvait paraître un peu "hautain" comme manière de penser, mais assurément, aux yeux de tous, l'amitié de Niji était plus qu'un bonheur, qu'un privilège. Tous sauf l'elfe lui-même. Il ne le concevait pas de cette sorte, pour lui il n'était qu'un homme parmi les autres et rien de plus. Humble.

Il fallait être totalement sot pour ne pas voir qu'Eden allait finir par craquer. Revoir la personne qu'il aimait depuis si longtemps... C'était un choc. Evidemment, Niji n'était pas aussi idiot qu'il ne le paraissait. Assurément il savait. Il l'avait perçu. Il le savait, cela crevait les yeux. Peut-être qu'Earl ne l'avait pas vu, ni même les autres. Mais Niji le savait, mais il n'a jamais rien dit. Ô grand jamais. Par respect surtout.

▬ Tu n’as pas à t’en faire, j’imagine… Que nous pourrons rattraper ce temps perdu ? Maintenant, et bien, je suis étudiant en droit. Et je suis serveur à mi-temps dans un petit café-restaurant, sur le marché.

Alors que l'elfe s'apprêtait à répondre quoique ce soit, la fée commença à l'entourer de ses bras. Comprenant ainsi ce qu'il se passait, Niji ne put que répondre de la même façon. Sentant l'adolescent le serrer, il étala alors ses bras sur Eden. Un dans le dos, un sur la tête et le prit ainsi dans ses bras. Un moment de réconfort se disait-il. L'elfe avait l'habitude de le prendre dans ses bras et de le câliner.. tel un grand frère. Il savait, depuis tout ce temps. Mais cette fois-ci, était encore de l'amour ou plutôt de la fraternité venant d'Eden ? L'homme s'en fichait un peu, il était déjà assez heureux de le revoir que toutes les questions qui tournaient autour de lui passaient après. Puis, sentant qu'il fallait un moment ou un autre se détacher, Niji recula un peu tout en desserrant ses bras. Il posa une main sur la tête du garçon et l'ébouriffa :

▬ Ah la la Eden. Tu n'as décidément pas changé. Me concernant, je suis sur la voie de devenir médecin. Je t'en avais parlé avant en plus. J'aimerai sauver le plus de vie possible.


Essayant tout de même de mettre une distance entre lui et la fée, il fallait qu'il lui montre qu'il était comme un grand frère pour lui. Et puis Earl. Earl emplissait constamment ses pensées. Eden lui ressemblait, un peu. Mais ils étaient totalement différents. Quand allait-il le revoir ? Peut-être jamais. Le revoir le mettrait plus que dans l'embarras. En vérité, cela l'angoissait. Si il revoyait Earl, il ne saurait comment réagir.
Regardant Eden, il se sentait à l'aise, tranquille et détendu. Ce garçon était vraiment simple et gentil.

▬ Je vois que tu t'en sors plutôt bien depuis que je ne suis plus là. Ca me fait plaisir que tu sois devenu un homme ! Avec une tête comme la tienne, tu dois attirer les coeurs.



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Re: And that's why I smile [feat. Niji] | Sam 11 Avr 2015, 16:05



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And that's why I smile FEAT NIJI
Eden n’était pas dupe. Il n’était pas idiot, non plus. Il savait très bien que Niji ne voyait en lui que son frère ainé. Après tout c’était normal, Earl avait été son meilleur ami, le plus proche de l’elfe que personne n’aurait pu l’être. Ils avaient tout partagé ensemble, tout fait, tout inventé. Et lui, qu’était-il à présent, aux yeux de Niji ? A part juste le frère d’Earl ? Pourtant le jeune fée ne parvenait même pas à être jaloux. A quoi bon, de toute manière ? La jalousie n’apportait jamais rien de bon et ne faisait qu’apporter encore plus de douleur. Et la douleur, Eden estimait qu’il l’a sentait assez comme ça. Il la sentait serrer son cœur, battre dans sa tête, lui piquer les yeux. Il ne fallait surtout pas qu’il pleure. Bien qu’il avait envie de hurler, à cet instant. Ses sentiments allaient finir par faire éclater son cœur, il fallait qu’il s’en débarrasse. Voilà des années qu’il aimait un fantôme, un souvenir. Et le retrouver fut pire que tout : il n’avait pas changé. Il était toujours doux, toujours attentif, toujours câlin. Eden ne savait pas s’il n’aurait pas préféré retrouver un Niji aigri, froid, détestable. Au moins il aurait eu toutes les raisons du monde de l’oublier, de tourner la page. Mais le revoir ainsi, identique, ne faisait que lui donner toutes les raisons du monde de continuer à l’aimer.

Pourtant il ne le pouvait pas, il n’en avait pas le droit. Et puis il savait que cela causerait sa perte. Il fallait qu’il l’oublie, qu’il passe à autre chose. Qu’il enterre le petit garçon et qu’il devienne un homme. Il avait changé, grandit, murit. Niji l’empêchait de devenir adulte. Il l’empêchait de regarder vers l’avant. Alors Eden profitait de ces derniers instants d’enfance, sa résolution prise. Il fallait qu’il l’oublie. Et pour l’oublier, il fallait qu’il avoue. Finalement l’elfe le lâcha et lui ébouriffa les cheveux, comme lorsqu’il était petit.

- Ah la la Eden. Tu n'as décidément pas changé. Me concernant, je suis sur la voie de devenir médecin. Je t'en avais parlé avant en plus. J'aimerai sauver le plus de vie possible.

La fée sourit, ses yeux encrés dans les siens. Non, il n’avait pas changé. Mais Niji non plus. Son âme était toujours aussi bonne et il venait de le lui prouver, en quelques mots. Un médecin était forcément une bonne personne. Fermant les yeux, pour lui offrir un grand sourire doux et enfantin, il remonta légèrement ses épaules.

- Tu es vraiment quelqu’un de bien, Niji. Tu l’as toujours été. Je te souhaite de devenir le plus grand des médecins et de sauver autant de monde que tu le peux. Je fais ce vœu aux dieux pour toi.

Des mots sincères qui s’échappaient des lèvres d’un garçon presque adulte, maintenant. Qu’aurait-il dit, quelques années avant, à part « Tu peux le faire, tu es le meilleur » ? Une preuve de sa maturité naissante qui lui faisait presque peur. Mais il avait l’obligation de grandir. Surtout s’il voulait avancer et progresser dans ses études. Un gosse n’avait rien à faire dans une licence de droit.

- Je vois que tu t'en sors plutôt bien depuis que je ne suis plus là. Ca me fait plaisir que tu sois devenu un homme ! Avec une tête comme la tienne, tu dois attirer les coeurs.

Eden ouvrit grand les yeux et se pinça les lèvres. Un homme, hein ? Il l’était presque, oui. Malgré ces quelques chaines qui le rattachaient toujours à l’enfance. Et les cœurs… Earl lui avait souvent dit qu’avec une bouille pareille il devrait profiter de la vie et s’éclater avec les filles ou les garçons, mais son frère ignorait tout de ce qui se passait dans le cœur de son cadet. Son cœur qui était en ébullition, actuellement. Il s’en moquait, des autres. Son esprit n’était tourné que vers l’elfe qui se tenait face à lui. Et voilà, il l’avait eu. Que pouvait-il répondre à ça ? Eden baissa les yeux, avant de murmurer, tout doucement, la voix tremblante de frayeur et d’hésitation.

- … Je t’aime.

Enfin, il avait osé le dire. Même si l’elfe devait très certainement s’en douter, vu son comportement avec lui. Et il n’était pas bête. N’importe qui l’aurait perçut. Il l’avait très bien caché aux autres, à son frère surtout, mais sa manière d’agir avec Niji le trahissait. Sans oser relever la tête vers son amour d’enfance, il souriait, les joues rouges briques, avant de poursuivre. Comme pour le couper, car il ne voulait pas entendre sa réponse qu’il savait déjà négative.

- Il fallait que je te le dise, pour pouvoir avancer. C’est comme ça depuis que je te connais, depuis des années, je n’ai jamais pu t’oublier. Je n’ai jamais pu totalement grandir. Alors je devais te le dire, pour pouvoir aller de l’avant. Pour pouvoir me libérer de ces sentiments qui me font mal depuis des années. Je me doute que je ne dois pas te surprendre. Je ne veux pas que tu répondes à mes sentiments, je ne ferais rien pour te séduire, je ne veux pas être avec toi. Je veux juste que tu sois heureux. Et rester ton ami, aussi. Je voulais être pour toi un peu plus que le frère d’Earl. Maintenant je me sens un peu mieux…

Encore tout chamboulé par ses aveux, il se leva, prêt à partir, mais se cogna à nouveau la tête contre le toit de la cabane. Il sortit en vitesse pour pouvoir se tenir debout et se frotta le haut du crâne tandis qu’Evoli, visiblement blasé que son maitre n’ait pas voulu aller plus loin que des mots, le suivit en trainant des pattes.


CLYDE




Anonymous
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Re: And that's why I smile [feat. Niji] | Sam 20 Fév 2016, 09:40


Niji & Eden

AND THAT'S WHY I SMILE

Un monde de paix et de joie, c'était tout ce qu'il voulait. Il n'y avait rien de pire que la haine et la guerre. Ce qu'il avait vécu, il ne le souhaitait à personne et et il se sentait soulagé qu'Eden fut écarté de tout cela. A cet époque il était si jeune, c'était à peine s'il pouvait le reconnaître aujourd'hui tant il s'était métamorphosé. Quand bien même, il avait conservé quelques signes significatifs tel que son visage qui s'était seulement un peu plus endurci. Ses traits étaient plus marqués. Et bien que de dos cela aurait été difficile de le reconnaître, ses yeux ne pouvaient mentir sur qui il était.

Niji fut à la fois surpris et heureux d'entendre qu'Eden se portait bien désormais. Ce dernier continua sur sa lancée, se dévoilant de plus en plus. Il avoua ce qu'il pensait au plus profond de Niji, le souhaitant le meilleur pour l'avenir ce qui étonna l'elfe qui pensait qu'Eden lui en voulait pour l'avoir en quelque sorte "abandonné". Aucune nouvelle, aucune trace de lui, Niji s'était évaporé dans la nature.


▬ … Je t’aime.


Stupéfait, Niji ne réagit pas à ses paroles. Il n'était pas dupe et comprenait clairement le sens de ces trois mots. Il était loin d'être un idiot pour se dire que ce n'était seulement qu'affectif et fraternel. Eden était devenu un homme, il avait grandi et était mature, l'enfant avait disparu. Un instant, Niji entrouvrit légèrement les lèvres pour répondre quelque chose, mais sur le coup de la défensive, la fée le coupa comme pour éviter d'entendre l'ultime réponse à tous ses tourments depuis près de six ans.


▬ Il fallait que je te le dise, pour pouvoir avancer. C’est comme ça depuis que je te connais, depuis des années, je n’ai jamais pu t’oublier. Je n’ai jamais pu totalement grandir. Alors je devais te le dire, pour pouvoir aller de l’avant. Pour pouvoir me libérer de ces sentiments qui me font mal depuis des années. Je me doute que je ne dois pas te surprendre. Je ne veux pas que tu répondes à mes sentiments, je ne ferais rien pour te séduire, je ne veux pas être avec toi. Je veux juste que tu sois heureux. Et rester ton ami, aussi. Je voulais être pour toi un peu plus que le frère d’Earl. Maintenant je me sens un peu mieux…


sans qu'il ne s'y attende, Eden se leva brusquement comme pour couper court à la discussion et s'enfuir pour ne pas se faire du mal plus longtemps. Il était loin d'être naïf et devinait sûrement les pensées de Niji. Celui-ci se leva à son tour et attrapa vivement le bras d'Eden pour l'empêcher de partir. Il se sentait coupable. Ne sachant comment réagir à des mots aussi sincères et troublants, il le prit alors dans ses bras. Sur le coup, il n'avait pas pensé au quiproquo qui pouvait résulter de son acte. Lorsqu'il s'en rendit compte, il ne lâcha pas pour autant celui qu'il considérait comme un frère. Il l'étreignit un moment avant de l'écarter un peu, le regardant dans les yeux.


▬ Eden. Tes mots me font très plaisir, mais je ne pense pas être celui qui te comblera. Il est vrai que je m'en doutais un peu, mais je pensais plus à des sentiments.. Fraternels. En tout cas, merci. Pour tout. Tu es quelqu'un de bien.


Même s'il ne voulait que Niji y réponde, il s'en voudrait s'il n'avait pas mis les choses au clair entre lui. Certes lui faire du mal n'était pas dans son attention, mais il était difficile de ne pas le blesser ne serait-ce qu'un peu avec ces mots. Mais il se devait d'être honnête avec lui, comme il l'avait toujours été. Toujours d'un instinct fraternel, il posa sa main sur les cheveux du garçon et soupira.


▬ De même, je te souhaite le meilleur Eden. Tu feras les choses en grand. Je suis heureux de voir à quel point tu te portes bien et que tu as grandi.


C'était son choix, ses sentiments. Ses paroles se voulaient être rassurantes et apaisantes mais il savait pertinemment que cela n'allait pas suffisamment apporter de baume au coeur.

▬ Eden. Merci. Pour ta franchise, ta sincérité et pour ce que tu es. Une belle personne.



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