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 » Mind Games || Phoenix Brothers

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» Mind Games || Phoenix Brothers | Sam 26 Déc 2015, 21:28



MindGames
Law;Stelian ;

Un incessant flot de paroles se faisait entendre tandis que tu essayais de comprendre ce que ta seconde tentait de te dire par téléphone. Piégée dans la cage en métal pendant quelques secondes, tu ne pus distinguer aucun de ses dires.  Le bas de ta jupe asymétrique grise frôla le sol lorsque tu quittas l’ascenseur pour t’engager dans le hall du building. La voix de ton assistante se fit soudainement plus claire lorsqu’elle t’informa que ton père venait de te téléphoner en te demandant de le rappeler d’urgence. Aucune inquiétude. Tu la remerciais et raccrochait sans mot ajouté lorsque tu passais devant Prue qui t’attendais à l’entrée. T’arrêtant face à elle avec un sourire, tu la prévins que tu n’aurais plus besoin d’elle pour le reste de la soirée. Pas le temps de lui accorder de réponse, tu rejoignais déjà ta voiture en faisant à peine attention au risque de te faire renverser. Soirée programmée à l’avance, la protection de ta garde du corps n’allait t’être d’aucune utilité. Nulle crainte ne venait assombrir ton regard lorsque tu t’engageais dans la circulation.

Les talons de tes cuissardes se firent entendre jusqu’à ce que l’on t’ouvre la porte du vaste appartement. Une assourdissante musique vint faire vibrer tes tympans tandis qu’un sourire étira le coin de tes lèvres. Ces fêtes étaient bien trop populaires pour que tu ne les rates. Débarrassée de ton  manteau, tu te frayais un chemin entre les individus perdus trop tôt dans le brouillard opaque de l’ivresse. Des visages familiers se firent plus présents autour de toi lorsque tu te rapprochais du bar. Te souhaitant la bienvenue avec un joint parfaitement roulé, tu  remerciais le propriétaire de l’appart avec un éclatant sourire et une embrassade faisait écho à ta bonne humeur. Un ami de longue date. Le genre avec lequel les soirées sont inévitablement plus amusantes. Il veillait à ce que tu n’en rates aucune et de ton côté, tu faisais en sorte de ne pas le décevoir. T’installant sur l’un des tabourets, tu demandais un verre de vodka avec ta politesse habituelle. Avant que tu n’ais le temps de sortir ton briquet, une flamme s’alluma devant tes yeux. Un éclat d’une vivacité éclatante dans la pièce dénuée de toute lumière à pars les spots de couleurs. Sans réfléchir, tu te penchais en avant pour allumer ton joint. Tu croisais les jambes en te redressant, soufflant la fumée en t’amusant à faire quelques cercles dans l’air.

L’ombre se démarqua d’avantage du reste lorsqu’elle vint s’installer près de toi, te permettant ainsi de mieux voir ses traits. Tu ne le connaissais pas. Du moins pas encore. Il se présenta comme étant le frère de l’organisateur. Un détail assez suspect compte tenu du fait que ce dernier n’avait jamais fait allusion à un quelconque frère. Vous n’étiez sans doute pas assez proche pour cela. Il ne se présenta pas et tu ne pris pas la peine de le faire. Tu réalisais à peine qu’il avait commencé à parler. Il avait le contact facile, une certaine capacité à mettre à l’aise. Il ne lui fallut pas longtemps pour avoir toute ton attention. Tu n’avais pas envie de te poser des questions inutiles. Ce n’était pas la première fois qu’un inconnu venait te faire la discussion et tu ne craignais rien, ayant pour certitude que tu étais en sécurité dans un endroit dont le propriétaire était un ami. Ce soir tu oubliais tout, tu te fichais de ton instinct qui te disait d’être plus prudente. La fumée s’étouffa dans ta gorge lorsque tu éclatais d’un rire harmonieux à la suite d’une anecdote qui ne te laissa visiblement pas de marbre. Tu n’avais plus rien à prouvé à personne, tu voulais juste t’amuser.

Il était amusant. Sûrement pour cela que tu avais à peine pris conscience que le barman avait déposé ton verre plusieurs minutes auparavant. C’est lui qui dû te le faire remarquer. Le remerciant avec un sourire et levant vos verres à quelque chose que tu ne pus entendre, tu pris une longue gorgée de ton verre sous son regard. Après quelques gorgées bien dosées, tu relevais un léger goût salé qui te fit grimacer. Il te demanda si tout allait bien. Tu hochais vivement la tête pour le rassurer. Il continua à te raconter l’une de ses expériences après avoir avalé deux pilules d’extasie mais il te semblait que plus il parlait, moins tu comprenais ce qu’il disait. Lorsqu’une sensation de nausée t’envahit, tu lui demandais s’il savait où était la salle de bain. Il se leva avec empressement et posa sa main sur ton dos nu pour te conduire à l’étage. Tu le suivais avec peine, la nausée laissant place au vertige. Tu ne comprenais pas d’où venait tout cela. Tu résistais bien à l’alcool pourtant. Le joint devait être sacrément dosé pour avoir cet effet là sur toi. Tes paupières se firent soudainement lourdes. Tu eus du mal à cligner des yeux, n’ayant plus qu’une envie : dormir. Comme s’il avait deviné, il ouvrit la porte sur une chambre avec un lit qui semblait tellement confortable sur le coup que tu t’y dirigeais sans même réfléchir. Tu t’asseyais sur le matelas, essayant de comprendre ce soudain élan de somnolence.

La musique diminua lorsque tu l’entendis fermer la porte. Rien de suspect. Jusqu’à ce que tu entendes le bruit de la clé qui tourne dans la serrure.

▬ Je ferme juste pour qu’on dérange pas hein, relax.

Tu souris d’un air reconnaissant avant de te lever pour aller te poser contre l’un des mûrs, tentant de rester debout sans avoir la tête qui tourne. Il ne tarda pas à s’approcher de toi. Chaque pas, aussi insignifiant soit il te faisait reculer sans que tu ne réalises encore pourquoi. Tes membres te répondaient à peine à ce moment là. Un pas de plus et tu te retrouvais dans l’incapacité totale de bouger. Dos contre le mûr, son corps contre le tien, tu retins une grimace de dégoût lorsque tu sentis ses mains monter doucement le long de tes jambes, le tissus de ta jupe entre ses doigts. Tu tentais de le repousser une première fois mais tu savais que le GHB que tu avais dû ingurgiter n’allait pas te permettre une telle chose.

▬ Stop, non, arrête.

Ta voix avait sonné beaucoup plus fort que tu ne te l’étais imaginée au départ. Ses mains serrèrent tes bras de manière à te faire tenir sur place. Tellement fort qu’un cri de douleur à peine audible échappa de tes lèvres. Son genou se plaça entre tes jambes tandis qu’il te demandait le plus calmement du monde de te calmer. La pression sur ta peau se fit tellement forte que tu pouvais sentir les larmes commencer à monter. Mais ce n’était pas plus la douleur que l’évidence de ce qui allait se passer qui te donnait envie de pleurer. Ses ongles te griffèrent lorsque dans un soudain élan désespéré tu le repoussais en arrière avec toute la force qui te restait. Tu réussis à l’éloigner mais pas assez. Tu eus à peine le temps de courir vers la porte et la déverrouiller lorsque ses bras s’enroulèrent autour de ta taille pour te ramener à lui. Tu poussais un hurlement étouffé par sa main qui vint se poser sur tes lèvres. Tu la lui mordis jusqu’à sentir son sang envahir ta bouche. La claque que tu te pris lorsqu’il te lâcha t’envoya valser contre le mûr, te tapant l’arrière du crâne contre la surface dure et froide qui t’assomma sur le coup. Tu rouvris les yeux malgré toi, avec une douleur électrique à l’arrière du crâne, une lèvre inférieur ouverte, des traces qui allaient se transformer en bleus et griffures à l’avant bras mais ça n’avait aucune importance face à la peur qui t’envahissait et qui faisait de l’ombre à tout autre détail qui aurait pu te gêner dans d’autres circonstances.

L’état de somnenlance recommençait. Tu te sentais anesthésiée, quasiment incapable de bouger. Les effets du GHB commençaient à se faire ressentir et même si tu tentais désespérément de lutter,  c’était totalement inutile. Tu le voyais se rapprocher à nouveau et tu savais pertinemment que tu n’aurais pas à nouveau la force de t’échapper.

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Stelian C. « J » Phoenix
Stelian C. « J » Phoenix
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J'ai traversé le portail depuis le : 03/07/2015 et on me connaît sous le nom de : elda. Mon nom est : Stelian Calvin « Josh » Phoenix Actuellement je suis : en couple avec une « fille de ». Il paraît que je ressemble à : (tyl) Hibari Kyoya - KhR & Ed Westwick (irl) et à ce propos, j'aimerais remercier : my only one Doudou - T.Brownie (avatar) et Tia-chou (signature)
Re: » Mind Games || Phoenix Brothers | Lun 28 Déc 2015, 18:10

MIND GAMES

Les jambes croisées, l’air grave, la tête posée contre sa main, les lumières tantôt blanches tantôt rouges ou bleus défilent sous les iris saphirs et se reflètent contre les vitres teintées de sa limousine. Quelques flocons blancs s’échouent sur les trottoirs et le vent léger fait frémir les quelques feuilles restants sur les branches du peu d’arbres qui trônaient dans ce quartier huppé.
Un soupir se fait entendre, avant que le président directeur général de la limousine ne détourne son attention du paysage pour se replonger studieusement dans les papiers à étudier pour la prochaine conférence qui aurait lieu demain après-midi, trop tôt pour lui permettre de s’offrir un déjeuner digne de ce nom. Une réunion dans la plus stricte intimité, où quelques uns de ses plus proches conseillers - et officieusement hommes de main les plus haut gradés au niveau de la pègre - dont le sujet principal était la constitution de plus en plus rapide et complète de dossiers à charge dont le seul point commun était la mention d’un même nom au coeur de l’affaire de chacun : Barrow. Le Phoenix avait toujours fait preuve de minutie quand il s’agissait de faire disparaître les enquêteurs un peu trop curieux de ce qu’il se passait dans le monde parallèle à celui auquel Stelian lui-même appartient chaque fois que ses cols de chemises impeccables sont noués d’une cravate griffée trop serrée. Chaque disparition inquiétante avait donné lieu à un avis de recherche, sans que jamais un de ceux-là n’avait abouti à des retrouvailles chaleureuses. Un ou deux trous dans la peau suffisait à faire taire les trop impétueux, et pour les cas les plus dangereux, les interrogatoires musclés était ce que Stelian adorait imaginer. Et ses mains étaient trop blanches encore pour qu’il n’ait osé participé à la moindre de ces séances de questions imposées. Il était la tête, le reste de ses sous-fifres étaient les mains. Il était ce tyran diabolique qui menait ses troupes d’une main de fer et qui s’empressait de rectifier ceux qui se montrer trop révolutionnaires dans ses propres rangs ; et d’avantage il se voyait comme un souverain qui élargissait son empire de façon synchronisée avec son pouvoir que comme un mafieux sans scrupules qui tirait sa propre satisfaction parmi la douleur humaine. C’était la couronne à ses pieds et le peuple dans sa main chaque fois qu’il neutralisait un de ses ennemis.

Pourtant à cet instant précis, un soupçon d’inquiétude trahit le visage habituellement impassible de Stelian, qui scrutait les données qu’on venait de lui remettre sur feuille blanche en caractère douze et police noir comme s’il y avait beaucoup plus à lire entre les lignes. Son intuition n’était pas celle d’une femme, et pourtant il ne pouvait s’empêcher depuis quelques semaines d’appréhender un risque encore plus grand que les unités de police habituelles lui avait rarement donné. Comme un frisson en plus, un goût d’interdit et de danger qui faisait tout autant trembler que sourire. De la même manière qu’il avait plaisir à voir les autres le supplier de les épargner, il adorait mieux encore prendre des risques parfois inconsidérés pour savourer infiniment plus la victoire qu’il savait au bout du chemin. Et finalement, après son assurance reconsidérée, il se dit qu’il aurait la Hottenberg de la même façon que tous les autres. Que sa place n’était pas si vacillante que ça, et qu’il ne chuterait pas aussi facilement.

Des photos de sa rivale actuelle lui avaient été fournies dans l’enveloppe kraft qui renfermait l’étendue des informations récoltées auprès de ses différentes sources. Et si la plastique trop avantageuse d’Emma-Serah Hottenberg lui vola un sourire satisfait, presque prématurément victorieux, la silhouette à ses côtés lui fit hausser les sourcils. De longues jambes montées sur des talons de quinze, une jupe dont la longueur frôlait sans jamais dépasser la limite de la décence, le smartphone dernier cri greffé au bras - un sourire insolent lui dessina le visage quand il se dit que finalement, il était peut-être lui-même celui dont elle espérait l’appel - ; une longue chevelure blonde et des courbes maintes fois caressées. Leurs sourires complices montraient une amitié profonde, évidente. La multitude de sacs de boutiques de luxe prouvaient une activité shopping récurrente, comme toutes ces nanas qui arpentaient les rues de Manhattan à la recherche de leur tenue du lendemain payée au frais de papa maman.
La surprise fut telle que Stelian dut poser sur la banquette en cuir le reste des papiers sur la Hottenberg pour éviter de perdre des informations précieuses ; la partie devenait de plus en plus pimentée et divertissante. Malgré tout, l’idée de déchirer une si belle amitié fut aussi évidente que moins plaisante que ce qu’il aurait imaginer. La rousse avait beau se montrer dangereuse et téméraire, elle n’en était pas moins tout aussi plaisante à regarder comme à provoquer ; la blonde était trop belle pour ne rester qu’un fantasme et suscitait chez lui une possessivité qui faisait rage depuis son enfance déjà, même si ses tentatives de rébellion lui procurait un plaisir malsain qu’il n’avait jamais tenté de réprouver.

Quand la longue voiture s’arrêta net, Stelian fut extirpé de ses pensées trop tôt à son goût. La dernière révélation fut suffisamment choquante pour que la stratégie à adopter demande un temps certain de réflexion. Ses chaussures cirées se posèrent sur le trottoir fraîchement nettoyé, et il laissa l’ensemble de ses effets personnels dans la limousine, en dehors de son téléphone, ses Marlboro rouges et sa carte Gold, le tout soigneusement rangé dans les poches intérieures de son imperméable noir Hugo Boss. Son regard de prédateur greffé au visage, une expression carnassière et une démarche confiante. On lui ouvrit la porte de l’immeuble pour qu’il s’engouffre dans un vaste ascenseur qui le menait sans sommation au dernier étage de l’immeuble aux fausses allures hausmaniennes.

« Calvin ! On n’attendait plus que toi. »

Il ne s’attardait plus sur le nombre de fois où le bas peuple se permettait d’utiliser son second prénom, même s’il s’en étonnait toujours à la première seconde. Bien sûr, toute Majesté se devait d’arriver en retard, pour que l’apogée de la soirée soit atteinte quand elle ferait son entrée. La musique battait trop fort, et les nombreuses personnes qui se pressaient autour de lui pour lui arracher une bise ou deux le dégoûtaient plus que ce que son sourire angélique voulait bien montrer. Il fit bonne impression, comme toujours. Échangeant quelques paroles convenues avec une demoiselle un peu moins désagréable que le reste, l’ange déchu attrapa à la volée une coupe de champagne parmi les coupes de cristal soigneusement réparties sur un plateau en or blanc. Les fastes trop guindées et excessives de cette soirée lui faisait horreur. Les différentes pilules toutes regroupées dans des ramequins différents pour chaque drogue sûrement, il se permit juste d’arracher dans une attitude enjôleuse le joint encore entre les lèvres de son interlocutrice. La fumée se dispersa autour de lui, et quand il vit une lueur blonde se précipiter en le bousculant sans ménagement, il se retourna lentement - il était particulièrement sensible quand l’illégalité le consumait - et ne put distinguer l’invitée à sermonner un peu plus tard dans la soirée. Il n’interrogea pas non plus l,’homme trop mal sappé pour ne pas être une incruste qui la suivait de très près. Stelian les traita mentalement de connards, avant de constater que le second passage de bousculade lui avait valu une tâche de champagne sur le bas de sa chemise blanche. Une tâche trop petite pour l’empêcher de briller mais trop voyante pour un maniaque du contrôle tel que lui.

Stelian murmura quelques mots à sa compagne avant de lui donné sans consentement nécessaire la coupe de champagne et de disparaître parmi la foule, suivant malgré lui ceux qui l’avaient bousculé quelques secondes plus tôt. Il demanda l’indication de la salle de bain à la première personne venue, et ouvrit la porte donnée dans un élan d’exaspération.

« Stop, non, arrête. »

Sous ses yeux se déroulaient un spectacle qu’il n’aurait jamais pensé voir sans l’avoir auparavant commandé lui-même. Une Nathanaël allongée et presque offerte, même si la situation lui inspira d’emblée l’inverse, et le prétendu clochard de tout à l’heure qui lui agrippait les avant-bas dans une violence pitoyable. Les yeux larmoyants et drogués de son amante ne fit pas grimper sa colère d’avantage. La scène sous ses yeux, le cannabis et la tâche avaient fait monter son impatience et son paroxysme. Et ses gestes se firent plus rapides que ce qu’il se serait cru capable de faire. Ses pensées ne circulaient plus aussi rapidement que ses mains, et la droite agrippa avec la violence qu’il laissait habituellement à ses hommes de main le col du violeur d’un soir. Sa main vint échouer la tête de sa victime contre le mur à côté, et le sang qui avait giclé spontanément lui assura son incapacité à répliquer spontanément.

« C’est con de mourir pour une histoire de sexe. »

Il s’approcha doucement de Nate, non sans donner un dernier coup de pied entre les jambes de l’agresseur - présentement en fait, c’était Stelian l’agresseur - et appuya doucement sa tête contre son propre torse. Il souleva ses deux jambes et la portait jusqu’à la porte d’entrée, feignant un malaise dû à une trop grosse fatigue et une dose importante d’alcool pour ne pas éveiller les soupçons des invités, chacun ayant écarquillé les yeux au passage de Nathanaël et du démon. Il prit position dans l’ascenseur et confia le corps trop faible de l’Andersen à son bras droit, qui l’avait rejoint dès l’arrêt de l’ascenseur au rez-de-chaussée. Quand il s’assura que Nate soit installée sur la banquette arrière de la limousine et en sécurité, il s’approcha d’un de ses employés et lui glissa des ordres intiment donnés pour le reste de la soirée. Stelian se dirigea ensuite à l’intérieur de la limousine et s’assit en face de son amante, en l’observant du coin de l’oeil.

_______________________________________________________

Face au grand lit luxueux au milieu de la chambre de haut plafond, Stelian observait Nate échouée sur le lit, qui s’était endormie dans le calme du chemin du retour. Sans rien faire de lui-même, il avait demandé à nettoyé les plaies et le sang sur son visage et à la vêtir assez confortablement pour qu’elle puisse s’apaiser. Étonnamment, le Phoenix avait patiemment attendu dans son propre salon qu’on lui indique que l’Andersen était correctement disposée dans sa chambre. Il n’avait rien dit. Pas plus que ce qu’il avait éprouvé. Il ne ressentait rien. Dès l’instant où ses yeux s’étaient posés sur une Nate tremblante et fragile, pas le moindre sentiment ne l’avait fait frissonner. Mais peut-être que ces instants là chez Stelian étaient pires que lorsqu’il ressentait trop de choses.

« Comment te sens-tu ? »

Dès l’instant où elle ouvrit les yeux, le son rauque de sa voix se fit entendre. Et sur la chaise à son bureau, il l’observait, la scrutait, impassible. Le menton contre la paume de sa main, son coude statique contre le bureau de bois massif.

« Tu es en sécurité ici. Même si tu penses le contraire. »

Après tout, depuis qu’elle les avaient fui, lui et ses propres désirs, elle ne l’avait plus rencontré.



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Re: » Mind Games || Phoenix Brothers | Mar 29 Déc 2015, 19:28



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Tes battements de cœur faisant écho aux coups donnés par le démon. Rapides. Forts. Tu assistais à la scène tout en étant à moitié absente. Un brouillard de plus en plus épais venait hanter tes iris. Même sa voix qui d’habitude provoquait un tas d’émotions contradictoires en toi ne fit que te donner envie de reculer d’avantage. Muscles endoloris et anesthésie quasi-complète, tu ne pus que rester immobile. Tu entendais ses gémissements étouffés. Les bruits de pas qui se rapprochaient. Réaction inconsciente qu’eut ton corps a été de se braquer. L’idée que ce ne soit pas encore finit continuait à fleurir dans ton esprit comme une plante toxique se répandant en ne laissant sur son passage que des idées teintées de noir. Il avait à peine commencé. Il allait revenir. Tu ne pensais même pas à lever la tête. L’éventualité que quelqu’un puisse à nouveau te frôler t’était sur le moment impossible.  Tu n’allais pas le supporter. Mais on ne te donna pas le choix. Tu sentis qu’on te soulevait. Ta tête retomba sur son épaule sans que tu ne le veuilles, tes cils épousant bientôt tes pommettes pour que tu n’ouvres plus les paupières avant un moment. L’odeur familière de son parfum fit qu’une image de lui traversa ton esprit de façon aussi soudaine qu’un éclair en plein soir d’été.

Tu lutais contre l’irrésistible envie de fermer les yeux. A chaque pas qu’il faisait à ta place, ta respiration se faisait plus régulière. Une affaire de quelques de secondes et tu changeais de bras. Une perte de confort. Trop de mouvements. Tu aurais presque demandé qu’il te récupère si tu avais pu articuler quoi que ce soit. Tu ne sentais même pas le contact de leurs membres contre les tiens. Tu allais t’endormir malgré toi et tu le fis. Sans prendre conscience du lieu ou du moment. T’endormir pour oublier te sembla simplement la meilleure chose à faire. Avec une lueur d’espoir de ne jamais te réveiller ou alors seulement pour réaliser que ce n’était qu’un cauchemar avec des souvenirs trop vivaces et des cicatrices inexistantes. Le sommeil que tu eus fut de ceux qui faisaient tomber amoureux de la mort. Ce que tu avais ingurgité avait eu l’effet attendu mais pas celui de te faire oublier. Le cauchemar commença quand le produit commença à se dissiper. Ta mémoire te présentait les choses aussi clairement qu’étaient ses iris.  Aussi tranchantes que des lames de rasoirs, chacune des séquences réveillait un peu plus ton esprit. Tiraillement entre l’envie de ne pas encore te réveiller pour affronter la réalité et celle de rester dans un sommeil qui n’est plus ce qu’il était au début.

Premier choix. Tu ouvris les yeux d’une fois, sortant d’un sommeil piégé auquel tu ne voulais plus retourner. La première chose qui te frappa fut le manque de douleur. Mais elle était présente. Plus que ce que tu n’avais imaginé au début.  Moins terrible, mais elle était là. Sa voix résonna dans la pièce avant que tu ne prennes conscience du lieu où tu te trouvais. Tu te redressais tout à coup sur le lit, prise de panique. Les draps glissèrent sur ton corps tandis que tes prunelles s’accoutumaient à ce qui t’entourait. Les détails des images qui te manquaient t’apparaissaient peu à peu. Ta tenue. Le lit. L’endroit. Lui, en général. Tu entrouvris les lèvres dans un cri silencieux quand tu vis les traces sur ton corps comme un rappel immédiat de ce qui s’était passé. Quelqu’un t’avait soigné et changé. La question du « qui » ne te traversa même pas l’esprit. Ca semblait tellement artificiel. Tu passais ta langue sur tes lèvres sèches. Tu pouvais presque encore sentir le goût de son sang sur ta langue. Ton amour propre venait de se prendre un coup. Tu n’osais même pas tourner la tête pour le regarder, craignant qu’il remarque à quel point tu étais encore sous le choc. C’était Stelian, il avait dû le remarquer au moment même où tu t’étais redressée. Tu savais qu’il pouvait décrypter ton langage corporel parfois mieux que toi-même.

▬ Faible.

Tu répondis à sa question après un moment. Le temps d’oser entendre ta voix qui s’avéra glaciale. Tu avais pris l’habitude de garder un total contrôle de tes émotions. Tu avais subi un entraînement spécialement pour ça. Tu avais lamentablement échoué. Pas seulement à te protéger mais également à garder un minimum de dignité devant la seule personne qui allait dorénavant te considérer comme impuissante. Un échec total. Tu dû serrer les draps pour  tenter d’arrêter le tremblement de tes mains. Tu perdais le contrôle et plus tu pensais moins ça t’aidait. Tu osas enfin tourner la tête vers lui lorsqu’il te dit que tu étais en sécurité. Bizarrement cela ne te rassura pas mais tu te doutais qu’il n’avait pas dit ça pour te rassurer non plus. Tu avais une boule à la gorge qui te rappelait que tu n’allais pas te sentir en sécurité avant un moment. Du moins pas tant que tu seras seule. Tu ne l’avais pas revu depuis cette soirée au toit où tu étais sous cocaïne et que tu avais failli tomber dans ses bras à nouveau. Il fallait toujours qu’il soit présent aux pires moments pour te rappeler à quel point tu semblais faible par rapport à lui. Néanmoins s’il n’avait pas été là ce soir tu n’aurais sans doute pas fini dans un si bon état.

Tu n’aurais jamais cru avoir l’occasion de venir chez lui. Encore moins d’être dans son lit. Ca sentait le luxe de partout. Même le petit bijou qui te servait de loft semblait fade face à tout cela. Ton regard ne tarda pas à se reposer sur lui. Assit derrière sur bureau avec son air détaché qui le caractérisait si bien, avec cette allure parfaite qui donnait toujours envie de chercher le détail qui dérange. Tu pouvais sentir son regard sur toi. Tu ne pouvais y lire aucune pitié. Pour le moment. Cela te rassura d’un côté. D’un autre, son regard glacial qui te ramena au moment où tu avais croisé ses iris quelques heures plus tôt provoqua le déclic.  Ses yeux dans lesquels tu t’étais maintes fois plongée sans jamais toucher le fond. Tu retirais la couverture de ton corps en posant les pieds au sol, te mettant à faire les cent pas dans la pièce avec une seule idée en tête : rentrer chez toi. Tu ne voulais pas rester avec lui. L’idée même de rester dans son lit te faisait frémir. Tu repenserais à ce qui c’était passé à chaque fois que tu croiserais son regard. Tu voulais rentrer chez toi mais tu ne voulais pas rester seule non plus.

▬ Je suis désolée, excuse moi, tu n’avais pas à faire ça, pas après… Je devrais y aller? Mes vêtements? Non, attend, pas mes vêtements. Surtout pas mes vêtements, brule les ou...

Tu arrêtais lorsque tu pris conscience du fait que tu ne savais absolument pas ce que tu voulais dire. Tu savais uniquement que te retrouver en sa compagnie après les derniers événements te mettait terriblement mal à l’aise. Tu avais la mauvaise sensation qu’il te jugeait. Tu cessais de bouger en poussant un petit soupire pour reprendre le semblant de contrôle qui caractérisait si bien la haute bourgeoisie. Retirant quelques mèches blondes de ton visage, tu ne te rapprochais pas du bureau, gardant un minimum de distance. Être trop prêt de qui que ce soit ne te rassurait pas. Une seule personne faisait exception à la règle et c’était la seule qui pourrait passer te prendre sans poser trop de question ou péter un plomb en apprenant les événements. Événements qui allaient devoir rester strictement privés. Tu ne voulais pas demander à Stelian de te raccompagner. Tu ne pouvais pas rentrer seule ou accompagné de son chauffeur. Il n’y avait qu’une seule personne qui allait se réveiller à une heure pareille dès qu’elle entendrait sa sonnerie et viendrait sans poser de question.  Tu relevais les yeux sans le regarder directement, redoutant de ne pas pouvoir soutenir son regard.

▬ Je regrette d’avoir gâché ta soirée. Je ne veux pas te déranger plus longtemps. Est-ce que tu pourrais me prêter ton téléphone pour que je passe un coup de fil? J’en ai besoin.

Les codes de comportement avaient rapidement repris le dessus. Tu te tenais avec un sourire poli en faisant comme si rien ne s’était passé. Malgré la douleur que provoquaient tes bleus et l’envie encore présente de pleurer toute la nuit après être passée sous une douche au jet d’eau tellement brulant que tu ne sentirais plus ta peau. Tu n’étais pas en sécurité. Nulle part. Il te semblait que tu allais te retrouver de nouveau face à ton agresseur dès que tu aurais tourné la tête. Tu ne voulais pas que le PDG  te voit dans un tel état de crainte non contrôlée. Pas lui en tout cas. Tu ne t’attendais pas à ce qu’il soit celui qui te réconforte. Il t’avait toujours donné cette sensation de protection et de sécurité mais une partie avait volé en éclat. Tu n’avais pas une réaction normale. Tu faisais semblant. Tu tentais. Tu martyrisais ta lèvre inférieure déjà dans un sale état sans t’en rendre compte. Mais tu savais que tu n’allais pas réussir à masquer la détresse qui pouvait se lire dans tes iris. Et tu haïssais cela.  


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Stelian C. « J » Phoenix
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Re: » Mind Games || Phoenix Brothers | Mar 29 Déc 2015, 21:59

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▬ Je suis désolée, excuse moi, tu n’avais pas à faire ça, pas après… Je devrais y aller? Mes vêtements? Non, attend, pas mes vêtements. Surtout pas mes vêtements, brule les ou...  

Stelian s'attendait évidemment à un semblant de réponse incomplète, pourtant il tiqua aux mots désolés de la jeune femme. Comme si le pardon avait été nécessaire, ou un simple comble de vide de mots à trouver pour s'introduire. Il s'étonna de sentir une crainte vis à vis de lui même dans ces premières paroles. Certes il n'était pas un enfant de choeur, bien entendu il avait été ange déchu avant même de sombrer dans le démoniaque. C'était le narcissisme évident qui parlait davantage que sa propre inquiétude à a vue de Nathanaël vulnérable et atteinte.

▬ Je regrette d’avoir gâché ta soirée. Je ne veux pas te déranger plus longtemps. Est-ce que tu pourrais me prêter ton téléphone pour que je passe un coup de fil? J’en ai besoin.

Le Phoenix étouffe un soupir dans un ricanement désappointé et honteux. L'avait-il blessé au point de ne pas comprendre les raisons de l'acte de ce soir. Pensait-elle réellement qu'il l'aurait laissé pour morte si jamais la situation avait dégénéré sous ses yeux, qu'il n'aurait pas levé le petit doigt ou pire encore, qu'il était en partie responsable du presque viol qu'elle avait subi. Ces pensées affreuses ne le meurtrissaient plus, mais il s'étonnait bien plus de songer qu'elle pouvait naître chez Nate, qui le connaissait sous des angles bien différents que la plupart.

« Tu peux. »

Sa voix tranchante brisa le malaise palpable qui s'était instauré entre eux dès lors qu'elle avait posé fébrilement un pied sur la moquette marine de la chambre du Démon. Les doigts tapotant son visage, il réfrénait tant bien que mal sa susceptibilité sans prendre en considération l'attitude de Nathanaël, qu'il avait prévue à moindre échelle mais dont le manque de gratitude blessait bien plus que son égo sur-dimensionné.

« Tes affaires ont été récupérées. Tes vêtements sont au lavage mais tu comprendras que je ne peux pas t'en donner d'autres que ceux que tu as sur toi à l'heure actuelle. Tu ferais mieux d'attendre ici, au pire des cas demain matin, je te ferai rapporter des affaires neuves pour te changer. »

Stelian se leva, et prit grand soin de ne pas approcher trop l'Andersen, qu'il vit du coin de l'oeil avoir un mouvement de recul à l'instant ou il se déplaça. Il passa outre à nouveau, et mit le comportement de son amante sous le coup du traumatisme de son agression. Il se demanda par la même occasion si le travail qu'il avait demandé en suivant avait été correctement exécuté. Comme un timing parfait, la porte s'ouvrit sur son bras droit.

« C'est réglé Monsieur. Nous nous occupons d'étouffer cette affaire et de faire disparaître le corps. »

Le PDG n'eut qu'un mouvement de tête pour acquiescer les dires de son employé, et quand il remarqua l'interrogation dans les yeux de Nathanaël, qui se baissèrent à chaque fois que leurs regards se croisaient, son visage se détendit immédiatement.  

« Ne te pose pas de questions. Sache juste que tu ne le reverras plus. »

L'ange déchu appuya sur la dernière partie de sa phrase de sa voix rauque, et il n'était d'aucune utilité de préciser l'identité de celui dont il parlait. S'il avait demandé punition ? Bien sûr. Chaque méfait se paie, et il se doute bien lui-même que tôt ou tard, ce serait à son tour de payer le prix d'une vie décadente et malsaine. Mais à l'heure actuelle, il n'était pas celui qui avait tenté de violer une innocente et qui reposait à l'heure actuelle six pieds sous terre, une balle dans la nuque en guise de cadeau de départ.

« Je... » Pour une fois, il hésita à continuer sa phrase, bien que le doute fut infiniment court « sais que je suis probablement la dernière personne à qui tu aies envie de parler actuellement, mais sache que ce qui vient de se produire pour toi, j'en ai vu d'autres avant à qui c'est arrivé. »

Sa voix s'était faite étonnamment douce et paisible. Et s'il avait trempé régulièrement dans des affaires aussi sombres que sordides, le viol était quelque chose qu'il n'avait jamais compris et ne comprenait jamais. Souvent les femmes abusées réclamaient vengeance, et il avait été plus souvent mêlé à des meurtres de violeurs qu'à des abus de victimes. Simultanément qu'il essayait de réconforter la jeune femme, il prit la carafe d'eau qu'une domestique venait de servir sur un plateau, versa un peu de son contenu dans un verre. Avant de le tendre à Nathanaël, il fit de même pour lui, avec du whisky cette fois. Stelian saisit les deux verres, et tendit le sien à l'ange, tout en gardant une distance qu'il jugeait - ponctuellement - respectable.

« Sache que tu n'es en rien responsable. »

Ce n'était pas la peine de développer, la déculpabiliser étant souvent la première chose à faire.



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Re: » Mind Games || Phoenix Brothers | Mar 29 Déc 2015, 23:26



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Law;Stelian ;

Tu répondais à chacune des informations qu’il te donnait par un hochement de tête mécanique. Vêtements au lavage, pas de tenue de rechange, bloquée ici pour la nuit. Pas moyen que tu restes ici pour la nuit. Tu te sentais déjà comme un oiseau emprisonné dans la cage du tigre. Tu n’allais pas non plus demander à récupérer tes affaires, il en était simplement hors de question. Tu préférais encore rentrer chez toi avec un drap autour du corps ça t’était complètement égal tant que tu ne reposais pas les yeux sur ce que tu portais quand c’est arrivé. Son hospitalité fit que tu te détendis d’avantage mais elle sonnait plus comme un genre de politesse forcée que sincère. Du moins c’est comme ça que tu l’interprétais. Lorsqu’il se leva, tu eus un reflexe que tu ne pus malheureusement pas éviter : celui de faire un pas en arrière. Ca n’émanait pas de lui. Ce n’était pas de sa faute. C’était toi. Même si des fois il lui arrivait de t’effrayer, jamais au point que tu ne prennes tellement de distance. C’était le contraire. C’était cette crainte qui faisait que tu te rapprochais toujours et inlassablement de lui.

Le bruit de la porte qui s’ouvre te fit tourner la tête. Tu profitais du fait que Stelian ait quitté son bureau pour t’en approcher, prenant le smartphone entre tes doigts dont les tremblements avaient cessé. Sans réfléchir, tu composais le numéro que tu avais retenu dès qu’on te l’avait transmis. Tu étais prête à téléphoner, de lui donner l’adresse, lui dire de venir te chercher sur le champ, de prendre des affaires pour te changer, n’importe lesquelles et de le supplier de ne pas poser de questions. C’est lorsque tu entendis le mot « corps » que tu suspendis ton geste, à quelques secondes de frôler le bouton vert qui allait sans aucun doute raccourcir la durée de temps que tu allais passer en ces lieux. Tu fronçais les sourcils en te demandant de quoi le nouvel individu pouvait bien parler mais tu n’eus pas besoin de poser la question, il te répondit avant que tu n’entrouvres les lèvres. Sa réponse te laissa de marbre pendant quelques secondes. Jusqu’à ce qu’un soupire que tu retenais depuis trop longtemps t’échappe. La crainte de revoir ton agresseur –à pars dans tes cauchemars- s’évapora peu à peu.

Contrairement à ce qu’il pensait, aucune question ne vint troubler ton esprit à ce moment là. Tu avais compris qu’il était mort, tu espérais seulement que cela s’était passé dans d’atroces souffrances. Si Stelian ne s’en était pas occupé tu l’aurais fait toi-même. Son hésitation te fit arquer un sourcil. Elle avait été à peine perceptible mais assez présente pour que tu la remarques. Ses paroles te prirent de court mais pas autant que le ton qu’il avait employé. La douceur que tu y relevais t’arracha un sourire qui n’aurait pas pu être dans un plus mauvais timing. Il allait toujours faire ça. Réagir autrement que tu ne le pensais. Te rappeler que tu ne connaissais qu’une infime partie de lui et que tu étais bien loin de cerner qui il était. Mais dans tout les cas et aussi compliqué soit-il, il venait de prononcer les mots que tu avais besoin d’entendre. Tu ne préférais pas savoir dans quel genre de circonstances il avait vécu des choses semblables, ton cas suffisait pour le moment.

Lorsqu’il te tendit le verre d’eau, tu lui lanças un regard en lui demandant intérieurement s’il était sérieux. Tu venais de te faire empoisonnée, tu n'allais pas accepter un verre aussi facilement dorénavant. Tu tendis la main pour attraper le verre mais pas celui qui t’étais attribué à l’origine. Tu le portais à tes lèvres sans réfléchir pour le boire d’une traite, grimaçant à peine après que l’alcool passe à travers ta gorge pour la réchauffer.

▬ Merci.

Tu ignorais toi-même à quoi étais dédiée ton remerciement. Pour t’avoir sauvé, avoir fait en sorte que tu sois en sécurité, s’être révélé plus compréhensif que tu ne le pensais ou simplement pour le verre de whisky? Pour tout, en fait. Tu te tenais à une distance raisonnable mais qui pour une raison quelconque il te sembla qu’il était trop loin. Tu t’étais trop familiarisée à sa proximité, tellement que tu le regrettais presque à ce moment là. Tu faisais tourner le verre de whisky vide entre tes doigts avant de prendre conscience du portable que tu tenais encore dans ta main. Enfin, tes prunelles s’attachèrent à celle du démon pour quelques secondes le temps que ta voix brise le silence avant que ce dernier ne s’installe.

▬ Tu n’es pas la dernière personne à laquelle j’ai envie de parler. Mais pas la première non plus. Excuse-moi une minute.

Tu n’allais pas appeler. Seulement envoyer un message. Rapidement. Tu préférais ne pas prendre le risque que l’homme face à toi entende ce que tu allais dire. Il te fallut quelques secondes pour que tu envoies un sms en priant intérieurement pour que ton meilleur ami se réveille et comprenne que tu avais besoin de lui. S’il avait mit son portable en silencieux, c’était fichu. Tu n’avais pas écrit un roman. Un simple « S.O.S » accompagné de l’adresse et de ton prénom à la fin était amplement suffisant pour qu’il comprenne que quelque chose ne tournait pas rond. Ton regard resta sur l’écran bien après que le message ce soit envoyé. Il allait venir. Il le fallait. Tu avais vraiment besoin de lui. Tu tendis le portable à son propriétaire en veillant à ce que ta peau ne frôle pas la sienne. Pas encore. Les questions ne tardèrent pas à fuser dans ton esprit, accompagnée des images de ce qu’il se serait passé si le démon n’avait pas été là pour te protéger. Ta première hésitation fut celle qui se fit entendre.

▬ Pourquoi?

Tu fermais les yeux quelques secondes pour secouer la tête, croisant les bras comme si tu redoutais le froid.

▬ Pourquoi moi,  si je ne suis en rien responsable? Pourquoi est-ce que tu étais là, pourquoi tu ne l’as pas laissé faire ce qu’il voulait?

Pourquoi tu m’as aidé si ce n’est sans arrière pensée après ce qui s’est passé la dernière fois? Aurait été une question plus directe mais tu préférais la garder pour toi.  


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Re: » Mind Games || Phoenix Brothers | Jeu 25 Fév 2016, 12:46

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▬ Tu n’es pas la dernière personne à laquelle j’ai envie de parler. Mais pas la première non plus. Excuse-moi une minute.  

C'est une question de contrôle qu'il a pas, de pouvoir qu'il a perdu, d'une maîtrise qui ne lui appartenait pas et d'une dimension sur laquelle il ne pouvait pas interagir. Puisque la souffrance faisait parti de son leitmotiv, l'horreur de son quotidien et le mal de son être, c'était un retour trop violent des choses et c'était l'égocentrisme désarçonné qui hurlait de frustration plus d'avantage que de douleur psychologique.

▬ Pourquoi?

C'est vrai ça, pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas tourné les talons quand il vit Nate entraîné par un mec visiblement aussi alcoolisé qu'elle et dont le regard lui rappelait indéniablement le sien quand il s'apprêtait à commettre un irréparable ? Pourquoi est-ce que sa gorge se serrait alors qu'il en avait vu, des crimes se dérouler sous ses yeux, par le commencement même de ce qui l'avait mené jusqu'ici ? Pourquoi même avait-il ressenti ?

« ▬ Pourquoi moi, si je ne suis en rien responsable? Pourquoi est-ce que tu étais là, pourquoi tu ne l’as pas laissé faire ce qu’il voulait? »

Pourquoi dire à haute voix ce à quoi lui-même ne peut répondre tout bas ? Pourquoi Nate toi tu fais ça, tu te traînes devant lui nonchalamment avec ce corps maintes fois caressées dans des nuits ardentes ? Pourquoi penser que lui n'en aurait rien à faire de se faire toucher sa propre propriété dans un non-consentement diabolique ?

« Et pourquoi pas ? »

Le manque de réponse trahit la consternation de son ignorance à avoir agi en héros. Pourquoi Majesté ? Pourquoi se mêler aux maux de tes sujets en mouillant la chemise et en s'exposant à tes blessures éventuelles alors que tu t'y refuses depuis ce jour là.

« Je ne me voyais pas rester les bras croisés sans rien faire. »

Pas encore une fois. Alors c'était le remord qui le rongeait inconsciemment de n'avoir rien fait dans le passé pour éviter cet avenir qui le ronge à petit feu et dont il se protège en jouant la carte du Diable à la perfection. S'il rejetait la moindre marque d'affection, la seule erreur qu'il estime avoir commettre le brûle.

« Aussi surprenant que cela puisse te paraître, il y a certaines choses que je ne tolère pas, encore moins quand il s'agit de personnes comme toi. »

"Personnes comme toi", ça veut dire quoi ? Les nerfs se lâchent et les traits se décrispent. Sa déchéance est en marche dans un retour à la bienveillance qu'il rejette autant qu'il désire, et sous ses pieds s'effondre le sol glacé de sa stature souveraine de froideur et de self-contrôle absolu. Le Roi aurait-il un coeur finalement ?

« Tu ne sais pas tout de moi. Et ça vaut mieux comme ça. »

Son regard se fait détendu, puisque son devoir était accompli. Et malgré la glace qui s'effrite, en fait, c'est la fatigue qui l'épuise et qui le mène à avouer les choses inavouables. C'était un aveu bien trop lourd alors qu'il n'a l'air de rien. Et peut-être même que ce qui le dérangeait, c'était de dire ce genre de choses à Nathanaël plutôt qu'au propre frère qu'il regrette chaque seconde de sa vie dans l'abandon commis. Sa Majesté s'assoit, dans une attitude incontrôlée et loin de la stature qu'il impose et s'oblige, sur le siège de cuir derrière lui, faisant face à l'Andersen. Un silence s'installe. Et c'est Stelian qui le rompt.

« Tu vas partir comme la dernière fois ? »

Ça s'effrite au point que ça s'effondre presque. Mais les mots ne sortent pas, et en fait, la peur de l'abandon le fait parler bien plus qu'il ne l'aurait voulu, peut-être par l'alcool ingurgité, par la peur de son passé, par le stress de s'être mis en danger.
Alors mon Roi, aurait-on un coeur qui saigne ?



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Re: » Mind Games || Phoenix Brothers | Ven 18 Mar 2016, 20:34



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Law;Stelian ;

Manque alarmant de réponse. Une fissure bien visible t’apparait dès lors qu’il prononce ces mots. Un éclat de verre tranchant et ancré dans son être que tu avais fait bouger. Résultat ; remontée de douleur. Une putain de douleur que t’avais fais ressurgir. Tu le voyais tellement clairement que tu te retrouvais dans l’évidente incapacité de réagir. Donc tu réagis pas. Et t’en avais marre. Marre de cette putain de soirée qui avait finit par te ramener de force dans les bras de celui que tu redoutais tant de revoir. Marre de cette boule au ventre qui te rappelait à chaque seconde ce qui s’était passée. Marre de cette attirance probablement à sens unique qui se rabaissait à genoux pour tenter de te faire refaire la même erreur. Et t’allais la refaire, cette erreur. Tu l’avais su au moment même où t’avais recroisé ses iris. Tu savais rien de lui. Le peu que t’avais appris valait des années de prison. Tu valais mieux que ça. Et le pire ce que tu le savais. Mais t’étais encore figée là, sur place. Là, à le regarder comme si t’avais jamais connu ça auparavant. Comme si ses réponses étaient vagues, creuses et sans aucun but à part foutre le bordel en toi te donnaient pas envie de te tirer à nouveau. Juste t’en aller sans un mot. Comme ça, maintenant, te tourner, prendre la porte, te casser franco. Limite, t’attendrais pas Law.

Mais il y a un truc qui change. Un nœud qui se défait. Quelque chose en lui qui a changé en quelques secondes et qui a fait que t’avais même pas bougé. T’étais restée là dans ta chemise de nuit de gosse de riche qui avait dû couter une blinde. T’avais fais quoi de ta vie pour te retrouver là. T’avais presque l’impression de voir son reflet censé être parfait se fissurer. Comme un détail qui cloche sur une œuvre d’art censée être parfaite. Un truc qui te fait rester. Qui te fait croire, et pire ; espérer, qu’en fait il est pas si terrible que ça. Tourment perpétuel, quelque chose qui t’échappait complètement, dont t’ignorait même l’existence. Mais il posait un mur de glace entre vous deux et pour une fois tu te sentais pas de taille à tenter de le fissurer. Ca s’était fait tout seul. Tu savais pas quoi répondre. Tu savais pas ce qu’il attendait de toi. C’était une seule soirée, il l’avait dit lui-même. Pas assez pour espérer plus, trop pour ne pas laisser une marque à l’encre rouge sur chaque parcelle de peau frôlée. T’étais déjà tellement saccagée à ce moment là que tu sentais que t’allais pas ressortir indemne de toutes ces conneries qui se passaient.

Une énigme. Tu t’attendais à une telle réaction, il t’en présentait une autre. Tu allais d’un côté, il allait de l’autre. T’étais en feu, il aurait pas pu être plus glacial. C’était pas beau, c’était pas le moment, pas ton soir, mais t’avais pas pu retenir un sourire moqueur. C’était tragique. Ca en frôlait le pathétique. T’avais l’impression d’avoir à peine souffler sur un jeu de carte qu’il s’était écroulé sous tes yeux. Les mots qu’il utilisait ne voulaient rien dire pour toi. Des personnes comme toi. Quoi ? Les toxicaux ? C’est con. Les bourgeois ? La même. Tu savais même pas dans quelle catégorie il te mettait. Parce que c’était ça le truc. Tu savais pas ce que t’étais. T’avais voulu qu’il soit plus qu’un lointain souvenir pendant des semaines. T’avais réussi à faire en sorte qu’il le soit. Mais non, c’était pas assez. C’était jamais assez avec lui. Sinon pourquoi t’aurais pas viré direct quand t’avais réalisé que t’étais chez lui ? Ordonner qu’il te ramène chez toi ? Parce que t’en avais juste pas envie. Parce que tu continuais à être sous son emprise comme s’il était l’une de ses drogues dont on tombe sous le charme après la première soirée.

A travers la faille, t’avais presque l’impression d’apercevoir un semblant d’inquiétude. T’y croyais pas. Il avait rien fait pour te cacher ce qu’il était. T’avais rien fais pour le changer. Tu t’étais juste laissé couler. Et le pire c’est que t’avais toujours pas regretté. Pour la première fois, tu voyais une part d’humanité. Des traits crispés que tu aurais voulu soulager par des caresses d’une douceur qui te caractérisait à merveille, une fatigue que tu aurais tenté de faire disparaître. Tu aurais vraiment voulu être celle qui allait pouvoir faire tout cela. Mais t’étais absolument rien. T’étais qui, toi, pour penser qu’il t’avait peut-être ramené ici pour une autre raison que celle de libérer sa conscience ? Que dalle. Des espérances de gamine dont t’avais quasiment pas conscience. Et pourtant tu l’as. Tu l’as, ce foutu mouvement vers l’avant qui prouve que t’allais pas pouvoir te détacher de lui aussi vite. Ce mouvement qui fou à la poubelle toutes les semaines que t’as pensé à te convaincre que t’avais bien fais de l’abandonner. Ce mouvement que tu interrompis à l’instant même où t’en pris conscience. Fallait pas déconner non plus. T’avais fais la connerie une fois. T’allais pas recouler. Du moins pas si vite.

Mauvaise impression que les cartes avaient changée de mains. T’étais celle debout avec un visage glacial et un sourire sans joie. Il était celui assit avec un self contrôle criblé de balle. Le silence faisait écho à celui qui régnait dans tes pensées. T’avais pensé à répondre. Mais si tu ouvrais la bouche, tu allais dire quelque chose que tu allais regretter. Alors tu préférais lui laisser le monopole de la discussion. Tu voulais juste te tailler pour zapper cette sensation gênante de pas avoir ta place ici. Dans sa vie. Puis la question tombe. Celle à laquelle tu répondis sans réfléchir avec un manque d’hésitation qui révélait clairement que tu t’étais posé la question plusieurs fois avant lui.

▬ Oui.

Affirmatif. Peu importe le changement que tu lisais en lui, tu savais qu’il était temporaire. Tu allais partir, oui. Le laisser. Seul ? Non. Il ne le sera pas vraiment. Tu ne voulais même pas penser à toutes les autres personnes de rechange qu’il allait appeler au moment même où ton meilleur ami viendrait. Tu te faisais une image tellement fausse de lui et il n’avait encore rien fait pour la changer. Il avait raison : tu ne savais pas tout de lui. Plus clairement ; tu ne savais rien de lui. Mais après les événements qui s’étaient déroulés, tu voulais être n’importe où sauf ici. Dans un monde parallèle peut-être que tu te serais enfouis dans ses bras, respirant son odeur de parfum luxueux et tu te serais peut-être endormi après qu’il t’ait convaincu que la soirée n’était qu’un triste cauchemar et qu’il serait toujours là pour te protéger. Ce monde là n’existait tout simplement pas. Dans le monde réel, t’étais à quatre mètres de lui. Ca résumait la situation dans son ensemble.

Ta réponse était trop claire, trop simple. Elle laissa un vide creux dont tu te sentis coupable et que tu tentas de combler avec de nouvelles paroles.

▬ Je n’aime pas me répéter, Stelian. Il me semble que nous en avons déjà parlé. Si tu te retrouves seul, cela n’est pas de ma faute. J’ignore  comment agir avec toi. Tu dis des choses qui me donnent envie de ne plus jamais te voir et à d’autres moment tu…

Tu te rattrapais au dernier moment. Tu n’avais pas réfléchi avant de parler. Mais peut-être que c’était mieux comme ça. Tout déballer. Le discours que t’as répété autant de fois que DiCaprio pour son Oscar. Tu soupirais, haussais les épaules comme si ce que tu disais n’allais rien changer. Comme pour lui dire que ouais, t’allais l’abandonner cette fois-ci encore. Mais que t’allais revenir. Encore et encore. Que c’était plus fort que toi. Et que pour quelqu’un d’aussi flippé que toi, il s’était révélé addictif.

▬ Et à d’autres moments tu me donnes envie de ne jamais te quitter.

Pas le temps d’assimiler tes propos. Peut-être qu’il ne les avait même pas entendu, ta voix avait été à peine perceptible. Tu avais été interrompu par un bruit de pas qui se fait clairement entendre. Tu tournais la tête lorsque tu vis la porte s’ouvrir, un agent de sécurité apparaissant, annonçant l’arrivée d’un nouvel individu. Ton regard s’éclaircis immédiatement comme si tu venais d’aspirer la première bouffée d’air frais de la nuit. Tu en étais presque à oublier l’homme à tes côtés. Tes dernières paroles s’évaporent et disparaissent dans l’air comme de la fumée de cigarette. Toi et Stelian jouez le même jeu mais à deux différents niveaux. Vivez le même enfer, mais avec différents démons. Ca n’avait plus d’importance. Il était arrivé.


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Re: » Mind Games || Phoenix Brothers | Sam 19 Mar 2016, 23:31

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Stelian & Nathanaël & Thomas

Quand son portable vibra contre le bois de la table basse, Thomas se réveilla en sursaut, une vilaine migraine martelant l’arrière de son crâne. Il ne se souvenait pas vraiment ni pourquoi ni comment, mais il s’était endormi dans le fauteuil de son salon, les avant-bras posés sur les accoudoirs et un verre de scotch à moitié vide dans la main droite. Il avait pris cette mauvaise habitude de boire un verre chaque soir après que Keira parte au lit, et ce depuis leurs retrouvailles, et il suffisait qu’il passe en plus une mauvaise journée pour qu’il avale le verre de trop. Résultat, il se réveillait bien souvent avec l’impression d’avoir un forgeron en plein travail dans la tête. Il en aurait bien ricané si seulement l’amertume ne lui saisissait pas la gorge comme une poigne d’acier.
Dans un geste harassé, il passa une main sur son visage aux traits tirés et se frotta les yeux avant de se pencher pour poser son verre et s’emparer de son téléphone. Les yeux plissés, fixés sur l’écran, il avisa d’abord l’horloge qui indiquait bien plus de minuit avant de s’intéresser à ce qui l’avait réveillé. En remarquant que l’expéditeur était Nathanaël, il étouffa un grognement agacé en se massant la nuque endolorie par la position adoptée dans le fauteuil. Si jamais elle le dérangeait pour des conneries, elle allait l’entendre.
Mais un simple coup d’oeil au sms le fit bondir sur ses pieds, toujours aussi fatigué mais les sens en alerte. Thomas attrapa son blouson de cuir, rangea son portable dans sa poche et s’empara de ses clés pour quitter l’appartement. Sans ouvrir la bouche, il ordonna à son affilié réveillé en même temps que lui de veiller sur Keira le temps de son absence, comme chaque fois qu’il devait s’éclipser au milieu de la nuit. Il verrouilla la porte deux fois plutôt qu’une et prit la direction du garage de la résidence pour prendre place au volant de sa vieille Plymouth Barracuda noire. Il jeta un énième coup d’oeil à l’adresse qui accompagnait le sms et démarra le moteur.

✗ ✗ ✗

C’était dans un de ces quartiers résidentiels huppés que Thomas gara son véhicule. Il prit quelques minutes pour tourner le bon immeuble et sonna à l’interphone. Sa voix se fit enrouée quand il se présenta sous le nom de Law et qu’il expliqua les raisons de sa venue. La voix qui lui répondit était brusque, irritante et fut suivie du cliquètement de la porte déverrouillée. Quand l’ange déchu pénétra dans le hall d’entrée, un homme se dirigea vers lui pour le guider à travers la demeure, et Thomas remarqua le léger mouvement de surprise qu’il eut en posant ses yeux sur lui. Ils ne s’étaient jamais vu pourtant, ou alors il avait vraiment trop abusé du whisky dernièrement. Une hypothèse lui vint en tête et fronça un peu plus son visage déjà crispé.
On le guida dans le luxueux appartement jusqu’aux portes massives d’une grande chambre, et l’homme de main toqua à la porte avant d’annoncer son arrivée. Et il entra.

Thomas arborait ce genre d’expression sérieuse qu’on ne voyait que très rarement sur son visage. Celle qui disait qu’il n’avait pas envie de rire, même si c’était sarcastique. En même temps, quand on répond au SOS de sa meilleure amie pour la découvrir dans le lit de son frère, il n’y a pas de quoi rire. Thomas prit le temps de balayer la scène du regard, ne sachant pas trop quoi penser ni à qui s’adresser. Et finalement il planta un regard noir dans les yeux glacés de Stelian.

▬ Tu m’expliques ? Fit-il d’une voix calme comme le ciel avant la tempête.
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Re: » Mind Games || Phoenix Brothers | Mar 22 Mar 2016, 13:15

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▬ Tu m’expliques ?  

Le rythme cardiaque s'emballe dans une course folle quand la voix identique à la sienne résonne dans une autre bouche. Le regard de son jumeau fait face aux siens, les pulsations s'arrêtent aussi vite qu'elles ne reprennent frénétiquement une cadence furieuse et tout son corps se fige dans une maîtrise toujours parfaite de ses expressions. Parce qu'il était encore resté au coup porté avant par la blonde et qu'il peinait bien plus que prévu à s'en relever.

▬ Oui.  

L'Andersen avait avancé, puis reculé presque aussitôt quand le souvenir impérissable de leur dernière entrevue refaisait surface dans une tension palpable au sein de la chambre. S'il s'en était mordu les doigts à l'instant où sa silhouette avait disparu du toit du théâtre, l'angoisse de la perte de contrôle l'avait forcé à effacer tous les messages qu'il avait pensé à lui faire parvenir jusqu'alors. Et ce non résonne dans sa tête, chamboule toutes ces certitudes, meurtrit ses neurones et écrase sa propre estime.

« ▬ Je n’aime pas me répéter, Stelian. Il me semble que nous en avons déjà parlé. Si tu te retrouves seul, cela n’est pas de ma faute. J’ignore  comment agir avec toi. Tu dis des choses qui me donnent envie de ne plus jamais te voir et à d’autres moment tu…  »

Le moindre de ses mots tapait dans une mesure diabolique et l'avait fait cessé d'écouter. Devenu sourd à toute parole qui le blessait bien plus qu'il ne l'avait imaginé, c'était le gamin apeuré quelques années en arrière qui se muait dans un silence morbide, et s'il n'avait pas été Stelian, il aurait tendu la main vers elle en la serrant un peu trop fort pour qu'elle ne parte jamais. Qui d'autre depuis la tuerie avait su montrer autant d'égard à l'ange déchu ? Quel être sur Terre s'était inquiété pour lui, revenait encore et encore alors qu'il tue chaque marque d'affection par des mots acerbes ?
Alors c'était trop tard ?

« Je n'ai rien à t'expliquer. »

Et finalement, Stelian se reconnecte à l'instant présent, celui dans lequel jamais il n'aurait voulu être, le seul qu'il redoutait jusque là.

« Tu joues les chevaliers blancs un peu trop tard, Thomas. »

Il n'y avait plus qu'eux deux dans cette sphère impénétrable de leur propre existence, qu'ils avaient meurtri par des tirs portés à vus, des insultes proférées par une bouche culpabilisée. Et il aurait voulu lui faire crier cette vérité trop dure à avouer, l'arracher en plein sein de son coeur, tu me manques qu'il voulait entendre dans un ton grave mais bienveillant. Pourtant il ne peut pas, parce que sa stature est glaciale, son être impérial, et sa souveraineté à ses pieds ensanglantés lui défonce toute possibilité de revenir en arrière.

« Nathanaël s'est faite agressée. Je l'ai ramenée ici pour qu'elle se repose. »

Le ton est dur et donné. Ses paroles sont concises, les informations capitales ayant été prononcées, il détourne son regard de Nate un instant avant qu'il ne se repose sur elle.

« C'est toi qui l'a appelé ? »

Devant l'Andersen silencieuse, ses pas s'avancent un peu plus jusqu'à son jumeau, qu'il fixe inlassablement de son regard glacé, les mains dans les poches, la démarche assurée.

« Je ne sais pas comment mes employés ont pu te laisser rentrer sans comprendre l'évidence. »

Le coeur saigne toujours, son être dégouline de regrets, mais tout ça sous des vêtements contrôlés, froissés par les émotions qui déferlent dans son esprit, mais sauvés par un self-control à toute épreuve.

« Devrais-je te dire que tu m'as manqué, mon frère ? »

Les mots sincères auraient pu être salvateurs dans d'autres circonstances. Sans ce sourire faussement ironique et ses yeux torturés.



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Anonymous
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Re: » Mind Games || Phoenix Brothers | Ven 25 Mar 2016, 15:00



MindGames
Law;Stelian ;

▬ Tu m’expliques?

C’était un regard. Quelques secondes de réflexions pour  que l’évidence s’abatte sur toi pour te faire réaliser à quel point tu as pu être aveugle. C’était une posture. Différente. Mais assez semblable pour voir les détails qui n’échappent à personne. C’était des traits communs, un reflet, un effet d’optique qui te laisse sans voix devant ton ignorance. C’est un regard qui ne se pose pas sur toi mais sur celui qui a été un amant qui le serait resté si tu n’avais pas exprimé les mauvaises paroles. C’est une voix calme qui réactive les tremblements de tes mains en un claquement de doigts. Un regard noir qui t’informe du fait que tu n’aurais jamais dû envoyer ce message à cette personne là.  Des présentations qui s’avèrent inutiles. Tu poses tes doigts sur tes yeux pour ne plus avoir à assister à la scène qui se déroule devant toi. Tu comprends à peine ce qu’il se passe, mais assez pour sentir le changement qui a eut lieu dès le moment où leurs iris se sont croisés. Assez pour savoir que tu aurais dû comprendre depuis longtemps. Assez pour que tu saches que c’est beaucoup trop en une soirée.

Tes mains quittent tes yeux pour passer tes doigts dans tes mèches blondes que tu as presque envie d’arracher. Tu as une soudaine envie de hurler. Ou de courir te cacher. N’importe quoi sauf rester là, immobile à les regarder tandis que chaque détail de l’évidence qui t’a échappé te prouve à quel point t’as déconné. Parce que t’es la seule à ne pas savoir ce qui se passe. La seule à ne pas être au courant. La pauvre fille en plein milieux d’une guerre censée rester privée mais dans laquelle tu t’es retrouvé sans même comprendre le contexte. Stelian parle. Tu l’écoutes mais ce n’est pas lui que tu regardes. Tu dévisages Thomas, attendant que son regard croise le tien pour que tu puisses y lire un soupçon de malice qui te dirait que t’es juste en train de rêver. Qu’en fait t’es chez toi, allongée sur ton canapé en train d’halluciner. Mais ce contact visuel ne vient jamais. Et ce soulagement que tu attends se transforme en une boule de nerfs qui te tord l’estomac. Tellement fort que tu ne trouves pas la force de répondre à Stelian quand il te pose une question claire à laquelle un simple mot comme réponse aurait suffit.  Oui. C’est toi qui l’as appelé.

Tu te rassoies sur le bord du lit, ayant la sensation que tes jambes vont te lâcher. T’abandonner. Quand tu entends parler d’évidence, la boule de nerf remonte à ta gorge. On va te prendre pour une conne si tu leur dis comme une fleur qu’en réalité tu n’as rien vu venir. Une évidence qui t’a échappé. Une évidence qui était tout, sauf un détail. Et là le mot résonne dans ton esprit comme si Stelian l’avait murmuré à ton oreille des millions de fois. Un rire s’échappe de ta gorge sans que tu puisses le retenir, contrastant de façon inquiétante avec la scène qui se déroulait devant toi. Un rire cristallin en train de s’effriter. Tu caches ton visage dans tes mains en  essayant de calmer ton rire nerveux qui secoue tout ton corps. Tu sais que tu as sûrement l’air d’une folle. Que c’est tout sauf la bonne réaction à avoir. Mais c’était juste trop. Même pour toi. Ton rire s’éteint, ta respiration reprend un rythme plus soutenue. Calmement. Mais ça ne sert strictement à rien. Parce que c’est son frère. Ils sont frères, inutile de préciser le terme jumeaux, chose qui aurait dû sonner une alarme dans ton esprit à la minute même où tu avais entendu leur nom de famille. Mais tu devais être trop défoncée à ce moment là pour faire le lien. Tu te tournes à nouveau vers eux comme si rien ne s’était passé. Comme si tu n’étais pas à deux doigts de la crise de nerf.

▬ Pardon. C’est juste que pendant tout ce temps, aucun de vous n’a pensé une seule fois à mentionner l’existence de l’autre ?

Ton ton est léger mais plein de reproches. Et là les questions commencent. Des interrogations suite à chaque mot prononcé à l’autre. Une histoire qui ne finit pas bien. Une atmosphère qui te rappelle que leur relation n’est pas si simple qu’elle en a l’air. Un soudain sentiment de trahison, pour être la seule à être aussi bête pour ne pas avoir posé plus de questions. Pour ne pas avoir cherché à comprendre. A connaître. Alors ce ne sont plus des larmes de rire qui coulent le long de tes joues marquées par la fatigue et à l’épuisement de la nuit. Ce sont des larmes qui rappellent que tu te tiens en retrait, les laissant à l’avant de la scène, espérant que l’un d’eux daignera t’expliquer ce que tu as ignoré pendant trop longtemps. Qui ravivent la douleur créée par chacun des bleus laissés sur ton corps. Et c’est une voix brisée entre tes efforts de retenir tes larmes et tes ongles qui écorchent ta paume pour tenter de garder un calme que tu n’as plus qui se fait entendre.

▬ Vous m’expliquez ou alors vous allez faire comme si je n’étais pas là pendant encore longtemps?


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