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 Quand deux jumeaux se retrouvent - Pv Feo et Félix

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Anonymous
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Re: Quand deux jumeaux se retrouvent - Pv Feo et Félix | Mer 28 Jan 2015, 14:48

quand deux jumeaux se retrouvent
séréna&feofan&felix
Il ne s'en était pas rendu compte, mais sa main continuait de serrer le bas du pull de son frère. Il ne s'en était pas rendu compte, mais il s'était légèrement mis à trembler. Il ne s'en était pas rendu compte, mais respirer devenait compliqué. Mais le regard de Feofan, le regard de sa moitié, il l'avait vu; il s'était bien rendu compte de sa panique subite, aussi puissante qu'un torrent. Et il était prêt à à peu près tout pour l'apaiser. Lui pardonner les pires atrocités ou les commettre pour lui, s'il le lui demandait; il voulait juste le calmer, juste revoir son sourire. Sourire qui l'avait hanté, sourire qui avait toujours été là, au dessus de sa tête, quelque part dans ses songes - toujours, toujours, toujours là. Le fantôme de son jumeau était omniprésent, et maintenant qu'il était réel, plus rien n'avait la moindre importance.

Alors qu'il parle, s'il vous plait, qu'il parle. Il voulait juste comprendre. Felix n'était pas rancunier, Felix ne l'avait jamais été. Et avec Feo n'en parlons pas. Mais cela, son jumeau ne pouvait pas le lire, il ne pouvait pas le savoir. C'était naturel d'avoir peur, que cela soit pour Feofan, ou pour Felix. Mais lui, maintenant, tout ce qu'il voulait, c'était savoir. Plaisanter semblait le calmer, un peu. Mais pas tout à fait; il le voyait, il était encore bouffé d'angoisse - ce qui était normal, une petite blague, qui n'en était pas une, ne serait surement pas à la hauteur pour éteindre un tel incendie.
« C'est ridicule comme mot en effet. Mais c'est la vérité, à moi aussi tu m'as manqué. Atrocement. Et je vais bien maintenant, plus que jamais avant. »
Felix cligna des yeux. Son teint était si pâle, sa voix n'était pas aussi ferme qu'elle n'aurait du l'être. Et voilà, lui même commençait à sentir son estomac remonter dans sa gorge, le cœur bouffé par la peur et la tête remplie de scénarios horribles. Sauf que ces scénarios, ils ne concernaient pas vraiment les même événements que ceux de Feo.

Que lui était-il arrivé ? S'il mettait tant de temps à répondre, c'était soit... Soit c'était juste qu'il avait peur de sa réaction - situation qu'il espérait le plus présentement - soit il ne voulait pas parler de ce qu'il lui était arrivé. Et dans ce second cas de figure, celui qui lui faisait le plus peur, cela ne pourrait s'expliquer que par des expériences horribles et traumatisantes, le genre qui vous fout votre vie en l'air. Non. Non. S'il vous plaît, que ce soit le premier cas de figure, s'il vous plaît, qu'il aille bien. Rien, rien n'avait plus d'importance aux yeux du blonds, la raison de sa disparition pouvait être stupide et désuète, s'il n'avait pas souffert... Pas outre mesure du moins. Parce qu'être coupé de sa famille, c'est déjà pas mal élevé comme souffrance. Felix fit un pas en avant, tout proche de son frère, il plaça ses mains sur ses joues pour planter ses yeux ciels vifs dans ceux ébènes de son frère.
« Feo...? »
Feofan ne sembla pas vraiment percuter, plutôt occupé à amasser son courage. Ce qui l'inquiétait peut être plus encore. Puis finalement, cela vint. Feofan ouvrit la bouche, il put entendre sa voix; il n'entendit plus qu'elle, à vrai dire.
« J'étais... J'étais sur Terre. Il y a cinq je suis tombé dans un portail et j'ai atterrit en Irlande. Je... »
...Ce qui ne répondait pas spécialement à ses craintes les plus enfouies, disons le. Il avait envie de lui sauter dessus, de le tuer sous les questions, sous l'inquiétude qui lui pesait sur les épaules, mais attendit. Feofan semblait chercher ses mots, vouloir ajouter quelque chose. Et là tout de suite, il buvait littéralement ses paroles. Des réponses, il voulait juste des réponses. Et dire "je suis tombé d'un portail sur Terre" ne voulait pas dire "on ne m'a rien fait" ou encore "vous m'avez juste très beaucoup manqué mais aucun ours n'a failli me tuer, aucun pédophile ne m'a couru après, aucun serial killer n'a voulu faire de moi sa prochaine victime", ça ne voulait RIEN dire, RIEN. Donc il continuait de trembler un peu, tentant vainement de se calmer quand la colère montait - mais pas parce qu'il était parti, non. Parce qu'il avait peur, voilà pourquoi.
« Je suis désolé. »
Et tout explosa. Il sembla que Felix le bouffait du regard, ce qui était plus ou moins le cas. 'Je suis désolé', c'était la dernière chose qu'il voulait entendre. Il ne voulait pas des excuses, il voulait des réponses. Être désolé, alors même que ce n'était pas de sa faute, à quoi cela rimait ? A moins qu'il n'eût volontairement ouvert un portail et pas réussi à repartir. Ce dont il doutait quand même pas mal, des deux, il aurait été le plus à même de faire une connerie pareille. Non. Il ne voulait pas des excuses, il voulait des explications.
« Je m'en fiche que tu sois désolé. »
Le tissu du pull de son frère était encore entre ses doigts, et il le serra inconsciemment. Ce n'était pas de la colère qu'il y avait dans ses yeux; pas de la colère brute. C'était de la colère, mais avec une bonne dose de panique.
« Je veux savoir ce qui t'es arrivé, là bas. Tu vas bien ? Il ne t'est rien arrivé de grave ? Tu n'as perdu aucun membre, aucune blessure psychologique, aucun traumatisme; chais pas, quand t'es tombé, t'es pas tombé dans de l'eau avec des glaçons et tout et t'as failli crever ou encore tu t'es ouvert le crâne ou, disons, aucune personne louche ne t'a poursuivi pour t'écarteler et, oui je sais je dis des conneries mais tu vois, tu, tu vas vraiment bien ?? »
Il n'avait quasiment pas respiré, précisons-le.
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Re: Quand deux jumeaux se retrouvent - Pv Feo et Félix | Jeu 29 Jan 2015, 10:21


Quand deux jumeaux se retrouvent
feat. Séréna et Felix
Il s’était excusé. Excusé de ce que son frère avait dû endurer par sa faute. Il savait ce qu’il avait vécu. Ou en tout cas en avait une bonne idée quelque part. Excusé de l’inquiétude et du vide profond que son absence avait provoqué. Excusé de n’avoir rien put lui dire durant cinq ans. Excusé aussi d’être actuellement incapable d’en dire plus sur ce qu’il lui était arrivé. Excusé de beaucoup de chose en fait, même de choses dont il n’était pas tout à fait sûr. Excuse que son frère ne sembla pourtant pas apprécier. Lorsqu’il releva un peu le visage pour le voir, il s’en était aperçu. Felix le bouffait des yeux, visage pincé et sourcils froncés. Non ! Non. Qu’est-ce qu’il avait fait de mal ? Qu’avait-il dit de mal ? Il avait peur soudain. De la réaction qu’aurait sa moitié.

« Je m'en fiche que tu sois désolé. » Et son monde venait de s’écrouler. Son visage s’était défait. Ses yeux s’étaient déchirés. Son corps entier s’était ébranlé, comme un bâtiment dont les fondations venaient de s’écrouler. Son souffle s’était brusquement accéléré à en devenir saccadé. Il s’était sentit partir en arrière, et n’avait gardé son équilibre qu’avec un vieux réflexe, reculant d’un pas. Brusquement il voulait s’enfuir. Ne plus être ici. Être loin, très loin. Peut-être retourner en Irlande. N’importe où sauf ici. Pas avec son frère qui ne lui pardonnait pas. Mais Felix le retenait toujours. Ses mains s’étaient resserrées sur son pull, mais il n’avait plus la force de s’y arracher. Pas plus qu’il n’avait la force de se liquéfier pour partir. Il n’était même plus capable de se souvenir de comment faire. Et sa tête commençait à lui tourner.

« Je veux savoir ce qui t'es arrivé, là-bas. Tu vas bien ? Il ne t'est rien arrivé de grave ? Tu n'as perdu aucun membre, aucune blessure psychologique, aucun traumatisme; chais pas, quand t'es tombé, t'es pas tombé dans de l'eau avec des glaçons et tout et t'as failli crever ou encore tu t'es ouvert le crâne ou, disons, aucune personne louche ne t'a poursuivi pour t'écarteler et, oui je sais je dis des conneries mais tu vois, tu, tu vas vraiment bien ?? » Mais il n’arrivait pas à comprendre. Les mots entraient dans sa tête et en ressortaient illico. Lui qui autrefois comprenait son jumeau sans même avoir à échanger la moindre parole. C’était un comble. Et ça lui foutu un coup au cœur.

Tout ce qu’il arrivait à entendre et comprendre, c’était la colère chargée dans sa voix. La même colère que celle qu’il voyait dans ses yeux. Feofan tremblait. Plus que jamais. Il ne voulait pas être là. Il ne voulait plus être là. Sa plus grande peur se concrétisait et il ne voulait pas vivre ça. Il voulait s’enfuir. Partir d’ici. Quitter cette place. Quitter son frère. S’arracher à la prise sur son pull et disparaître. Cette fois pour toujours, puisque la personne qu’il aimait le plus ne voulait pas le pardonner. Il avait tout fait pourtant. Tout fait pour rentrer le plus vite possible. Tout. Il le jurait. Il avait cherché à s’en rendre malade. A ne plus sentir ses jambes à force de marcher, à s’en saigner la gorge à force de crier et supplier. Il avait même supplié sa mère, cette femme qu’il détestait et méprisait profondément.

« P-pardon… » Sa voix était rêche. Sa gorge sèche, ça faisait mal. Rien qu’un mot lui faisait mal. Il demandait encore pardon, alors que Felix avait déjà dit qu’il ne foutait de ses excuses. C’était pitoyable. Mais Feofan avait toujours été pitoyable. Ça ne servait à rien et il s’évertuait quand même. Encore un pas en arrière. Il s’arrache enfin à la prise que Felix a sur lui. Il voulait partir. Il pouvait partir maintenant. Quitter la place. Quitter Felix. Quitter Séréna. Séréna. Il avait pourtant promis de ne pas fuir. Mais là il ne pouvait pas rester. Il ne le supporterait pas. Il ne le supportait déjà pas.

L’adolescent braqua son regard sur la jeune fille. Un regard de bête traquée. Un regard totalement paniqué, celui d’une personne en détresse. Un appel à l’aide silencieux. Il allait s’enfuir. Il voulait s’enfuir. Mais le monde tournait toujours. De plus en plus vite. Et soudain il ne voyait plus non une, mais deux Séréna. Sa vision se dédoublait, et il avait l’impression d’étouffer, de manquer d’air alors même que sa respiration était beaucoup trop rapide. Hyperventilation. Il fallait qu’il se calme, que quelqu’un le calme. Il reculait encore d’un pas. Mais s’effondre. Il tombait à genoux. Et surtout, il manquait d’air.




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Re: Quand deux jumeaux se retrouvent - Pv Feo et Félix | Jeu 29 Jan 2015, 11:24

Séréna observait les jumeaux, ils étaient adorables, ils s'accrochaient l'un à l'autre, elle ne pouvait s'empêcher de penser à sa sœur encore, elle lui manquait en ce moment. Puis les mots de Félix semblaient dur, on pouvait voir le regard de Feofan changer à mesure des paroles dites par le jeune artiste. Pourtant ses mots devait pas être si méchant. Elle sentait son cœur se serrer en voyant cela ; Elle se devait d'intervenir, maintenant. Elle savait que le jeune garçon à la chevelure grise serait tenté de fuir, la situation se gâtait après tout. Elle avançait tout de même avec grande discretion du duo de frère qui s'était formé devant ses yeux émus. Elle voyait son regard, elle courait vers lui et allait le serrer fort contre elle, un geste affectif, elle caressait ses cheveux doucement, il était en train de paniquer, elle chantonnait doucement, espérant le calmer avec sa voix, elle utilisait même un peu son pouvoir afin qu'il reprenne son calme. Elle devait le faire pour ce jeune homme, son trouble était grand son jumeau lui avait sûrement dit des mots qui l'avait blessé. Elle le câlinait. Bien qu'elle ne soit pas son amie, plus celle de son frère, elle devait lui montrer qu'elle était pour lui, même si elle était là pour eux à la base. Elle continuait un moment, elle savait de son pouvoir fonctionnait, elle souriait doucement. Comme une grande sœur.

-Je suis là, monsieur Felix, je sais que vous êtes triste de l'avoir pas vu, mais calmez-vous aussi, ce n'est pas bon pour vous deux, votre frère a eu si peur de vous revoir, j'ai du le convaincre pour qu'il soit là. Monsieur Feofan a aussi des tords, j'en conviens, mais ce n'est pas le moment pour crier, n'êtes pas content de vous revoir, les reproches et ce qui s'est passé pendant l'absence de l'autre, ce n'est que du passé. Monsieur Feofan en parlera si il en ressens le désir ne l'y forcer pas. Vous ne ferez que renforcer le malaise que vous ressentez tout les deux. Partez d'un nouveau départ.

Séréna tendait un bras, l'invitant doucement à rejoindre la démonstration d'affection. La jeune fille était là pour apaiser leurs cœurs, pas les mettre au pied du mur, ces mots, bien qu'un peu durs par moments, elle les avait nuancé comme elle pouvait. La fée voulait bien faire, comment une rencontre si adorable c'était transformée en drame, elle reprenait sa chanson doucement, utilisant qu'un peu de on pouvoir, car elle ne chantait pas clairement, son champ de paix était un chantonnement apaisant. Elle souriait doucement, c'était pas la première fois qu'elle faisait un cocon de bien-être, Felix n'avait été bien, Feofan aussi, ces deux garçon avait besoin d'elle plus que pour leur rencontre, mais aussi pour leur faire mettre de côtés leurs craintes. Sa présence était alors plus que justifié en ce moment. Même Dorémi s'était calmé, il avait senti le trouble de sa lié, il restait tranquille, malgré son envie de jouer, ce n'était pas le moment.




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Re: Quand deux jumeaux se retrouvent - Pv Feo et Félix | Ven 30 Jan 2015, 11:55

quand deux jumeaux se retrouvent
séréna&feofan&felix
Abruti abruti abruti. Quand son regard se chargea de panique et sa respiration commença a s'accélérer de façon significative, Felix se calma immédiatement. Son regard s'éteint promptement et de la panique commença à noyer lentement ses prunelles ciel. Qu'il était con, mais qu'il était con. Il se mordit la lèvre, ne sachant que faire. D'ordinaire, il aurait... Non d'ordinaire il n'aurait jamais été confronté à ce genre de situation, et Feofan ne rentrait pas dans la case "ordinaire". Il n'arrivait plus à réfléchir, tout allait trop vite.
« P-pardon… »
Non. Non. NON. Il se méprenait, il ne comprenait pas, il se trompait ! Il n'avait pas à s'excuser, non, non non non, il n'y était pour rien ! Feofan, non, désolé, c'est lui qui était tellement désolé, lui, pas le disparu qui rentrait, non... C'était Felix qui était désolé. C'est lui qui devait s'excuser, pas Feo. Mais il ne semblait subitement plus là, et son regard se tourna vers le troisième acteur de cette scène, Séréna, comme en quête d'un sauvetage. Felix ne savait pas quoi faire, seulement incapable de lâcher son pull, seulement incapable de le laisser s'enfuir, seulement capable de l'emprisonner comme lui l'avait été, seulement capable de le tuer comme lui l'avait été. Il ne voulait pas que cela se passe ainsi. Il en avait trop rêvé, trop pleuré, il ne voulait pas le perdre à nouveau, se persuader que tout ceci n'était qu'un rêve. Il ne voulait pas, cela ferait trop mal, cela le tuerait. Pour de bon, cette fois.

Feofan s'écroula, et Séréna arriva à ce moment là à sa rescousse. Felix ne put que se résoudre à le lâcher et reculer à son tour. Tout s'écroulait déjà, tout était déjà parti en vrilles à l'instant même où son regard s'était posé sur sa moitié. Alors il ne savait plus si c'était un rêve ou un cauchemar. Il n'en retenait que la douleur, l'horrible douleur, que cet incendie auquel il était nullement habitué, cette sensation de brûlure qui ne lui était pourtant pas désagréable d'ordinaire. Mais Feofan ne rentrait pas dans la case "ordinaire".

Séréna se mit à chanter, tentant de les calmer. Ce qui bien évidemment fit effet. C'est le pouvoir trop cheat du chant de paix après tout. Ses tremblements cessèrent peu à peu, la douleur se calma, restant tout de même présente mais moins virulente. Comment il en aurait pu être autrement alors que son regard restait planté sur la tête blanche de son spectre attitré. La rose leva un regard doux sur le blond, un léger sourire aux lèvres alors qu'elle chantait. Mais Felix ne souriait pas, il n'arrivait pas à sourire, calmé ou non. Et il ne la voyait qu'à moitié, tout comme Feofan, enfermé dans ses propres songes, perdu, face à sa propre conscience et ses propres doutes et douleurs. Il était perdu, absent, juste plus calme. Juste incapable d'exploser, ou même de fuir. Amorphe, un peu.
« Je suis là, monsieur Felix, je sais que vous êtes triste de l'avoir pas vu, mais calmez-vous aussi, ce n'est pas bon pour vous deux, votre frère a eu si peur de vous revoir, j'ai du le convaincre pour qu'il soit là. Monsieur Feofan a aussi des tords, j'en conviens, mais ce n'est pas le moment pour crier, n'êtes pas content de vous revoir, les reproches et ce qui s'est passé pendant l'absence de l'autre, ce n'est que du passé. Monsieur Feofan en parlera si il en ressens le désir ne l'y forcer pas. Vous ne ferez que renforcer le malaise que vous ressentez tout les deux. Partez d'un nouveau départ. »
Felix ne retint quasiment rien de ce qu'il venait d'entendre. Tout était trop confus, trop compliqué, trop douloureux pour lui. Felix est faible. Felix n'est pas Feo, Felix n'est qu'un gamin qu'on a enfermé, qui ne sait rien du monde et qui ne serait pas capable de battre une grand mère. Bon ok c'est un peu hyperbolique. Mais on comprend l'idée. Si Feofan avait mal, c'était de sa faute. Parce qu'il était Felix, parce qu'il était une de ces rares personnes à pouvoir le blesser réellement, parce qu'il l'aimait tellement. Et c'était réciproque. Et c'est lui qui l'avait mis dans cet état. C'était à cause de lui qu'il était au sol, à la respiration irrégulière et en plein malaise. C'était de sa faute.

Morphée le soulignait souvent, ce point. De ta faute, Felix, c'est de ta faute. Alors assumes un peu. Mais là tout de suite, il en était incapable. Il voulait juste fuir, très loin, courir le plus vite possible pour retourner s'enfermer chez ses grand parents. Là-bas au moins il n'avait pas mal; là-bas il était vide, juste vide. Il n'avait pas ce pieu dans le cœur ou ces milliers d'aiguilles qui le transperçaient de toutes parts. Il avait juste l'image de son frère et ce putain de deuil qu'il n'arrivait pas à faire. Toutes les photos de lui étaient encadrées avec soin, à tel point qu'il avait fini par lui-même ne plus vouloir sortir de sa chambre, pour ne plus le voir, pour ne plus se rappeler qu'il n'était plus là, qu'il était tout seul.

Maintenant, il était là. Mais rien n'avait jamais plus été compliqué. Séréna continuait de chanter, et Felix se sentait se calmer. Pourtant, tout continuait de bouillonner en lui. Son regard se planta finalement dans les yeux de son frère quand une information monta enfin au cerveau - faut croire que le chant de paix, ça ralentit aussi la montée des informations jusqu'au système nerveux. Il cligna simplement des yeux. Il était en cet instant indéchiffrable, complètement indéchiffrable. Un masque avait été délicatement posé sur son visage de porcelaine, ne montrant qu'un adolescent qui ne vivait rien de particulièrement émouvant ou douloureux. Et cela, c'était un signe distinctif que rien n'allait plus mal dans sa tête.
« T'es là depuis quand ? »
Cela ne sonnait pas comme un reproche, c'était aussi dénué de la moindre colère. Ce n'était rien de plus qu'une simple interrogation, comme l'on pourrait demander "est-ce qu'il fait beau aujourd'hui ?" Son regard ne traduisait rien; on aurait facilement pu penser que cette phrase ne posait aucun enjeu, qu'elle n'avait pas d'importance réelle. Parce qu'au fond, elle n'en avait pas. Au fond, strictement rien n'avait plus d'importance, pas même le retour de son frère. Au fond, la vie n'avait jamais réellement eu de sens, ni d'intérêt, ni d'importance. Alors qu'il soit là depuis la veille ou depuis un mois, c'était la même chose. Il haussa les épaules, comme si rien ne l'atteignait, comme si cela ne faisait pas mal. Parce qu'en fait, il n'était capable que d'agir ainsi, que de fuir. Pour tenir debout.

Ses yeux finirent par fixer avec beaucoup d'insistance ses chaussures. Parce que croiser de nouveaux les yeux de sa moitié commençait à devenir insupportable. Parce que cela faisait mal, parce qu'il savait qu'agir comme ça, c'était pire. Mais il n'y arrivait pas, il était incapable d'agir autrement. Pourtant, il voulait que la douleur s'arrête. Il voulait rentrer chez lui. Chez lui... Son regard se releva.
« Je veux rentrer. »
Son regard se planta finalement dans les yeux de son frère, et il se sentit pitoyable. Il se mordit la lèvre, presque à s'en faire saigner, et avança. Il était incapable d'agir avec violence ou autre, puisque Séréna chantait. Il s'arrêta à un pas de son frère. Il inspira. Il fallait qu'il se reprenne. Ouais le chant ça fout le bordel dans sa tête.
« Et je veux pas rentrer tout seul. »
Bon avec des sous entendus il n'irait pas spécialement loin. Il serra les dents, se retenant de pleurer comme une fillette parce que ce n'était pas le moment.
« Je veux qu'on rentre. Je veux réapprendre à te connaître, je veux retrouver mon frère, je veux plus être tout seul. Je veux plus jamais être tout seul. Ça fait mal quand t'es pas là. J'ai cru crever pendant cinq ans, alors je t'interdis de t'en aller à nouveau. »
Ce qui, on est d'accord, est très apaisant. Alors son regard se mit à briller, sa carapace, son masque se fissurant un peu - merci tata Séréna - et il serra son frère dans ses bras, très fort. Comme dans "je vais te broyer les côtes avec mon amour".
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Re: Quand deux jumeaux se retrouvent - Pv Feo et Félix | Ven 30 Jan 2015, 14:35


Quand deux jumeaux se retrouvent
feat. Séréna et Felix
Il s’était effondré. Feofan s’était effondré, écroulé, aussi bien physiquement que psychologiquement. Son corps ne lui répondait plus, sa respiration faisait n’importe quoi au point qu’il manquait d’air en respirant pourtant vite et il n’arrivait plus à penser à quoi que ce soit. Il avait mal à la poitrine, et il était incapable de dire si c’était à cause de l’asphyxie qui le gagnait ou à cause des mots de Felix. Mais tout cela n’avait plus de sens. Plus rien n’avait de sens. Y en avait-il jamais eut un de toute façon ? Ça n’avait pas d’importance. Il manquait simplement d’air et plus il inspirait plus il étouffait. Ah. Peut-être qu’avec un peu de chance il allait perdre connaissance. S’endormir et ne plus avoir mal. Un sommeil sans rêve,  loin des cauchemars d’une moitié qui le détestait. L’idée le tentait presque.

Puis Séréna était venue. Il l’avait voulu. Un mur entre Felix et lui. Sa promesse ne tenait plus, et même si, il se fichait bien de la briser maintenant. Il n’avait aucune raison de rester si son frère le détestait. Aucune. Aucune, aucune, aucune, aucune. Il n’avait plus qu’à partir, trouver un portail et retourner sur Terre. Est-ce David voudrait encore de lui ? Sans doute. Et il n’aurait plus qu’à vivre en essayant d’oublier le trou qu’il aurait en lieu et place de son cœur. Ouais ? C’était peut-être une bonne idée. Si seulement sa respiration voulait bien revenir et son corps se relever. Mais non. Ils n’étaient que des traitres. Son souffle s’échappait sans lui et ses jambes étaient comme enchaînées sur les dalles de la place.

Séréna chantait. Il pouvait l’entendre. C’était d’ailleurs la seule chose que Feofan arrivait encore à entendre à l’exception de sa propre respiration folle. Il restait à genoux, les yeux exorbités posés sur le sol. Sa bouche était grande ouverte, inspirant violemment de l’air qui ne semblait pas atteindre ses poumons. Il avait mal putain. Sa respiration était forte, tenant plus du râle que de la simple inspiration. Il essayait de se concentrer exclusivement sur la voix qui lui parvenait, sur la main dans ses cheveux, qui le caressait presque maternellement. La pensée, totalement incohérente à ses yeux le fit rire. Un hoquet lui échappa et il s’étouffa un peu plus. Il toussait. N’était-ce pas ce que l’on appelait l’autodestruction ?

Pourtant il se calmait. Tout doucement, à une lenteur aberrante, mais il se calmait. D’abord physiquement. Les fourmis qui parcouraient ses jambes lui envoyaient une désagréable sensation. Ses mains, posées devant lui, étaient de nouveau au nombre de deux et non de quatre. L’oxygène revenait dans ses poumons, il ne toussait plus, ne râlait plus. Respirait presque normalement. Mais il restait recroquevillé, comme si ne pas regarder Felix le protègerait de la douleur. Pourtant il avait toujours mal.

« Je suis là, monsieur Felix, je sais que vous êtes triste de l'avoir pas vu, mais calmez-vous aussi, ce n'est pas bon pour vous deux, votre frère a eu si peur de vous revoir, j'ai dû le convaincre pour qu'il soit là. Monsieur Feofan a aussi des tords, j'en conviens, mais ce n'est pas le moment pour crier, n'êtes pas content de vous revoir, les reproches et ce qui s'est passé pendant l'absence de l'autre, ce n'est que du passé. Monsieur Feofan en parlera si il en ressent le désir ne l'y forcer pas. Vous ne ferez que renforcer le malaise que vous ressentez tous les deux. Partez d'un nouveau départ. »

Il n’avait pas vraiment écouté. Ce n’était pas vraiment important, ce n’était pas à lui que ces mots étaient adressés. Ce n’était pas lui qu’ils concernaient. Plus rien ne le concernait en fait. Il s’en foutait. Son corps s’était calmé, il ne paniquait plus. Plus autant tout du moins. Son esprit s’éclaircissait lentement. Tout doucement. Et avec il se détachait peu à peu. Pas assez pour ne plus sentir la douleur de son cœur impitoyablement écrasé entre deux parois de glace. Mais assez pour réfléchir presque rationnellement, comme si le chant de Séréna agissait comme un anesthésiant. Plus rien n’avait d’importance. Si Felix ne l’aimait plus, si Felix ne voulait plus de lui, plus rien n’avait d’importance. Le reste de sa famille n’avait plus d’importance. Kaa et David n’avaient plus d’importance. Qu’il crève dans les bras de Séréna n’avait pas la moindre putain d’importance. Comme tout le reste.

C’était avec des yeux hantés que Feofan releva la tête vers sa moitié. Et son esprit faisait le yoyo. Etait-ce bel et bien sans importance tout ça ? Sans doute. Felix avait toujours, toujours, été la personne la plus importante à ses yeux. Toujours. Alors s’il ne pouvait pas le retrouver, le reste, il en avait strictement rien à foutre. Mais est-ce que Felix méritait qu’il abandonne tout comme ça pour la simple raison qu’il e voulait plus de lui ? Felix méritait-il qu’il se sente aussi vide et à la fois aussi trop plein de douleur, de désespoir et d’amour ? Pour Feofan, oui. Pour Feofan, Felix méritait tout.

Et c’était pour ça que ça faisait si mal de croiser le regard totalement neutre, indéchiffrable de sa moitié. Comme si c’était lui qui n’en n’avait plus rien à foutre du monde en ce moment. Quand bordel ? Quand est-ce que cela c’était-il produit ? Quand est-ce que son frère était-il devenu comme ça ? L’anesthésiant semblait disparaître peu à peu. Non ! Pas encore ! Il n’était pas sûr d’être capable de tenir. Il n’était pas sûr de supporter à un autre coup. Il était déjà trop effrité.

« T'es là depuis quand ? »

Bouffée. Bouffée d’air d’une respiration qui se bloquait. Bouffée de culpabilité qui venait écraser un peu plus son cœur et ses entrailles. Bouffée de peur de voir sa peine alourdit par sa propre impuissance. Bouffée d’incompréhension.

Incompréhension face à ce qu’il voyait et entendait. Les mots étaient sans importance, mais le ton le glaçait. Le visage sans expression de Felix, son haussement d’épaule, ça le glaçait. Où était son frère ? Où était son putain de frère ? Et qui était cet étranger en face de lui avec son visage ? A quel foutu moment son imbécile heureux de frère, sans le moindre instinct de conservation et incapable de lui cacher quoique ce soit avait-il disparu ? Quand ?

Et qui était la personne en face d’elle ? Celle qui ne pouvait pas soutenir son regard angoissé et perdu, son regard qui exprimait pour une fois autre chose qu’une profonde indifférence lassée. Celle qui baissait les yeux sur ses chaussures comme coupable après le coup qui lui avait été assené ? Il ferma les yeux. Lui non plus ne voulait pas le voir. Pas cette personne-là.

Il soupira profondément. Le chant de Séréna lui faisait un bien fou. Ça ne calmait pas vraiment sa douleur et son angoisse, mais ça l’aidait. Il se releva, se redressa sur ses jambes en grimaçant à cause des fourmis. Il ferma la gueule à sa souffrance. En cinq ans, il était devenu doué pour ça. Il l’étouffa violemment. Il rouvrit les yeux pour les poser sur son jumeau. Ses yeux habituels. Un regard éternellement fatigué, que plus rien ne semble pouvoir étonner, qui semble s’ennuyer à en mourir. Ce n’était qu’un masque. Une fausse indifférence. Mais il voulait profiter encore un peu de l’anesthésiant que lui offrait la jeune fée. Juste encore un peu. Peut-être le temps de partir.

« Je veux rentrer. »

Avait dit Felix en relevant les yeux. En le regardant de nouveau. Feofan haussa un sourcil. Eh bien qu’il rentre en ce cas. Il serait alors plus simple pour lui de partir, et de disparaître encore. Mais cette fois pour toujours. Il retournerait là où il était tombé cinq ans plus tôt, il reprendrait cette vie dont il n’avait pas voulu mais à laquelle il s’était accommodé pendant plusieurs années. Et il ferait comme s’il n’était pas revenu, comme s’il n’avait pas revu son frère, comme s’il n’avait pas été brisé en petits morceaux. Il se moquera encore de la maladresse de David et continuera de chercher un portail. A la différence cette fois qu’il ne sera pas sincère. Qu’il fera semblant. Mais cela n’avait pas d’importance n’est-ce pas ?

Il avait regardé Felix se rapprocher de lui avec ce qui semblait être de l’incertitude. Ne devait-il pas rentrer ?

« Et je veux pas rentrer tout seul. »

Son cœur rata un battement. Son souffle eut un accroc. Il serra ses poings et se mordit la lèvre. Qu’est-ce que cela voulait-il dire ? Comment devait-il l’interpréter ? Il ne voulait pas espérer, même si ça soulageait sa souffrance. Il ne voulait pas faire d’erreur d’interprétation, parce que la moindre erreur ferait mal. Plus mal que tous les murs qu’il s’était pris, plus mal que toute les chutes qu’il avait faite, plus dangereux que tous les violents qu’il avait croisé.

« Je veux qu'on rentre. Je veux réapprendre à te connaître, je veux retrouver mon frère, je veux plus être tout seul. Je veux plus jamais être tout seul. Ça fait mal quand t'es pas là. J'ai cru crever pendant cinq ans, alors je t'interdis de t'en aller à nouveau. »

Ces mots eurent sur lui le même effet que s’il s’était pris la foudre dans la tronche. Le temps d’un millième de seconde, il était mort. Son cœur s’était arrêté et sa tête complètement vidée. Il n’avait plus rien pensé, plus rien ressentit. Il n’avait plus rien entendu, plus rien vu. Puis il était revenu à la vie. Puis son cœur avait explosé si fort dans sa cage thoracique qu’il aurait pu se plier en deux. Puis il s’était brisé une seconde fois mais cette fois il n’avait pas eu mal. Puis il n’avait plus rien compris mais n’avait pas essayé de comprendre, pas essayé de réfléchir. Il s’était laissé entraîner, il s’était laissé espérer que ce n’était pas un film que son inconscient avait créé pour l’empêcher d’avoir mal.

Puis l’étranger avait disparu et Felix était revenu. Felix était revenu et s’était jeté sur lui à lui broyer les os. Il était revenu contre lui et le serrait à lui en faire mal physiquement. Ses côtes en auraient presque grincées s’il n’avait pas occulté la douleur. Tout ce qu’il ressentait, c’était son cœur en train de mourir de soulagement contre sa poitrine, c’était sa tête qui avait fermé la gueule à l’incompréhension pour laisser libre cours à sa joie. C’était la chaleur de Felix à nouveau contre lui et ses propres bras qui lui glissaient dans le dos pour l’écraser à son tour. C’était à celui qui casserait une côte en premier.

C’était plus qu’une trêve cette fois. Pas encore tout à fait cette paix tant désirée, mais tellement plus qu’une trêve. Parce que l’un d’eux avait su mettre des mots sur ce qui les bouffait tous les deux depuis longtemps. Parce que Feofan aussi voulait rentrer avec Felix, Feofan aussi voulait réapprendre à le connaître, voulait retrouver son frère, ne voulait plus jamais être seul. Lui aussi avait eu tellement mal et cru mourir plus souvent encore.

Tout son corps s’était relâché, il n’y avait plus la moindre tension. Il prit une profonde inspiration. Se sentir vivre, il n’aurait pas pensé que c’était aussi agréable. Puis l’une de ses mains alla pincer la hanche de son jumeau.

« Crétin. »

Je t’aime. Il se recula légèrement. Juste la tête. Juste le regard pour voir son reflet. Juste pour se rassurer, pour voir dans quel état il était, voir si lui aussi chialait comme une madeleine, voir si lui aussi était le plus heureux du monde. Si lui aussi avait quand même un peu peur de la suite mais était tellement plus rassuré qu’avant.

« Je me souviens plus du chemin par contre. »

C’était un gros mensonge. Il n’aurait jamais pu oublier.




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Re: Quand deux jumeaux se retrouvent - Pv Feo et Félix | Ven 30 Jan 2015, 16:20

Séréna serrait contre elle les deux garçons, c'était tout ce qu'elle pouvait faire pour apaiser le conflit qui grondait et la séparation que ces deux-là faisait sentir entre eux. Ce n'était pas simple pour la jeune fée. La question de Félix était normale, pas de colère, voilà qui était mieux pur eux. La jeune femme souriait doucement. Sa question était simple. Il voulait rentrer, elle ne pensait pas le jeune homme comme cela. Il devait être plus courageux, mais bon, les emmottions pour ce garçon étaient intenses. Elle respirait à fond avant d'entendre la suite, il voulait rentrer avec son frère , émue, elle retenait quelques larmes de joies. Une Gahumel ne pleure pas. Son éducation faisait son œuvre en cet instant. Elle gardait tout de même un sourire joyeux sur le visage. Il disait des choses pour le rassurer, pour un nouveau départ. Cela semblait compliqué pour Feofan, il réagit quand même un peu plus tard,, on pinçant son frère, il riait doucement à cela. Vraiment deux frères. C'était compliqué pour la jeune femme aux cheveux roses. Avant de lui dire qu'il ne se souvenait pas du chemin, elle savait que c'était faux, mais elle ne disait rien. Elle était simplement contente que les jumeaux soient ensemble à nouveau. Ce qu'elle ne pourrait pas avoir avec sa sœur. Elle soupirait légèrement.

-Voilà qui est mieux. Vous êtes plus heureux maintenant. C'est toujours agréable d'avoir quelqu'un a qui on tiens si fort près de soi. Faites pas trop de bêtises en rentrant, je le saurai de toute façon, Monsieur Félix est bavard, très bavard.

Séréna souriait avant de défaire son étreinte, elle était là pour les rassembler, maintenant que c'était plus ou moins fait, son devoir était accompli. La fée frottait doucement leurs cheveux, c'était purement affectif, la jeune femme ne ferait guerre plus, elle n'avait jamais d'autre marques d'affection que cette qu'elle avait faite avec ces deux-là. Elle prenait son golem en main, cette fois, encore, il ne disait rien, il savait que la jeune dame était un peu triste, dans le fond. Elle gardait son sourire, car ce qu'elle avait fait était nécessaire, l'un comme l'autre aurait fini par faire des bêtises sans leur moitié. Elle pensait à Nyphadora, toujours à la secouer, Madrian tentant de remplacer cette dernière, mais il n'y arrivait pas, car au yeux du cousin de la jeune fille, la chanteuse était une princesse.

-Rentrez bien, à moins que vous avez besoin d'un chaperon pour rentrer en un seul morceau. Si j'étais vous Monsier Feofan, je ferai tout de même attention, bien que vous le faîtes pas exprès.

Séréna souriait encore avant de poser dorémi sur son épaule, il ne faisait rien, il observait la scène. Il bougeait un peu.

-Pas joué ?
-Non, ils rentrent chez eux, ils en ont besoin.
-Dorémi avoir été sage.

Elle rigolait, comme prévu, son affilié faisait encore le gamin, il ne changeait pas, cela aidait un peu la jeune adulte qu'elle était devenue par la force des choses, de ne pas oublier son enfance, ces jeux et ses joies.




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Re: Quand deux jumeaux se retrouvent - Pv Feo et Félix | Sam 31 Jan 2015, 10:35

quand deux jumeaux se retrouvent
séréna&feofan&felix
Maintenant, il fallait se relever. Maintenant, il fallait avancer. Maintenant, il pouvait revivre.
Dire qu'il chialait tiendrait de l'euphémisme. Non il ne pleurait pas. Il se desséchait. En fait, la dernière fois qu'il avait tant pleuré, c'était à la disparition de son frère - disparition, pas mort, disparition. Et ce que cela faisait du bien de constater qu'il avait raison ces cinq années durant, à refuser de croire à sa mort, de refuser le moindre deuil. Il ne voulait pas y croire, parce qu'au fond de lui, il sentait qu'il n'était pas mort. Ou quelque chose comme ça. Et ce qu'il était heureux putain. Il pleurait, et il entendait les sanglots pas plus discrets de son jumeau contre son épaule. Il remonta la main et la passa dans les cheveux argenté de Feofan. Il était là. Il était là. Et contrairement à cinq minutes en arrière, il savait qu'il ne repartirait plus; il le savait tout simplement parce qu'il l'avait envisagé, il n'était plus dans le simple rêve, le simple fantasme. C'était la réalité.

Feofan ne partirait plus, parce qu'il n'en avait pas le droit. C'était aussi simple que cela. Il ne partirait plus et ce même s'il en avait envie. S'il fallait qu'il lui fasse subir ce que lui même avait vécu pour le garder, il le... Ferait peut être pas. Ce n'était pas quelque chose qu'il voulait faire vivre d'autres; ce n'était pas quelque chose qu'il voulait lui faire vivre à lui. Ah oui. Ce qu'il avait vécu pendant cinq ans. Feo n'en savait encore rien... Tout comme la réciproque était vraie. Et bien, ils auraient le temps d'en parler à la maison, pas vrai ? Ouais. Il sentit que Feofan le pinça à la hanche et retint un rire - PUTAIN IL EST CHATOUILLEUX IL A OUBLIE ??
« Crétin. »
Puis le blanc éloigna son visage de son épaule, et ils eurent tous deux le loisir de contempler leur reflet dans les yeux remplis de larmes de l'autre. Felix explosa de rire, pendant que quelques larmes continuaient de rouler sur ses joues.
« Crétin toi-même ! »
Il continua de rire un peu, de ce rire cristallin qui lui allait si bien. Séréna se joint à l'étreinte, et Felix appuya sa tête blonde contre l'épaule de la rose, susurrant un « merci » à son égard. Parce qu'elle avait été là pour les soutenir, pour les réunir. Alors il lui était reconnaissant, tellement reconnaissant. Finalement, elle avait vraiment tout de l'ange, Séréna - ce magnifique ange gardien.
« Je me souviens plus du chemin par contre. »
Il lui jeta un regard vif et amusé, toujours humide. Un sourire.
« Menteur. »
Puis il se redressa un peu, lança un regard - à la sauveuse du jour - à Séréna. Le sien était triste, infiniment triste, et le blond se souvint qu'elle avait aussi perdu quelqu'un. Était-ce parce qu'elle, elle ne retrouverait pas ce quelqu'un ? Felix baissa un peu le regard, jusqu'à croiser celui de Feofan. Là sur le moment il était incapable d'avoir de l'empathie pour elle - il était beaucoup trop heureux. Après. Après, il irait certainement la voir avec ce regard enjoué et un brin mesquin qui lui va si bien. Il la harcèlerait certainement, pour pas trop déroger à ses habitudes. Puis ils parleraient musiques. Après. Pas maintenant. Il n'était pas capable de penser à quelqu'un d'autre qu'à son frère, présentement.
« Voilà qui est mieux. Vous êtes plus heureux maintenant. C'est toujours agréable d'avoir quelqu'un a qui on tiens si fort près de soi. Faites pas trop de bêtises en rentrant, je le saurai de toute façon, Monsieur Félix est bavard, très bavard. »
Monsieur Felix releva la tête de l'épaule de la jeune femme pour planter un regard écarquiller dans le sien. Il se sentit un peu rougir et toussota pour se redonner de la contenance. Puis elle passa ses doigts dans leurs chevelures dans un signe de tendresse presque maternelle. Séréna quoi. Elle les lâcha, recula, récupéra son affilié, leur sourit - un sourire qui sonnait un peu faux, mais qu'il ne voulait pas froisser.
« Rentrez bien, à moins que vous avez besoin d'un chaperon pour rentrer en un seul morceau. Si j'étais vous Monsier Feofan, je ferai tout de même attention, bien que vous le faîtes pas exprès. »
Felix posa un regard armé d'un sourire narquois sur son frère. C'était la malchance incarnée Feo, il avait pas besoin de faire attention les merdes viendraient quand même. Amour amour Feo. Et puis il était là, donc il pourrait rééquilibrer, no problem. Il s'avança et passa son bras par dessus l'épaule de son frère. Il lui lança cette fois un regard aussi vif, foufou, amusé qu'ému.
« Allez Feofan. Il est temps que je te montre chez toi ! »
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