Dans la famille des mauvaise bonnes idées, je prends aller au Black Friday (Pv Amel)

Le coup de la photo et du beignet, c’est vraiment excellent, Amel, vraiment excellent. Tu es fier de toi en plus. tu ne crois pas que tu y es allé un peu fort ? Non, c’est vrai. Ce n’est rien comparé à ce que tu peux réellement faire. Comme connerie, comme vacherie, comme plaisanterie –de mauvais goût ou non… la liste est longue. Mais après réflexion, tu restes assez soft avec cette jeune fille. Sans doute parce que tu es de bonne humeur, oui. Dans ces moment-là tu fais joliment chier ton monde, avec une pointe de sarcasme, de cynisme, et d’ironie. Mais tout en douceur et en subtilité. Non, Alex ne voudrait vraiment pas te voir de mauvaise humeur. Ou pire… en colère. Tes accès de violence sont alors terribles. Enfin, revenons à Miss Soutif. Sa tête choquée t’arrache un rire mesquin. Ohlàlà tu commences vraiment à t’amuser ! Mais la meilleure, dans l’histoire, c’est quand elle commence à manger la pâtisserie sans les mains… là c’est trop beau pour être vrai, tu prends plusieurs photos avec ton appareil avant de le ranger illico. Mais Alex a l’air bien trop émerveillé par ce met délicieux pour tenter de t’arracher la capture d’image. Tant mieux. Pour elle, du moins.

A sa crainte de voir son repas disparaître, tu réponds l’air faussement offusqué. Il n’empêche que c’est vrai, ça ne te viendrait pas à l’idée. Il faudrait vraiment que tu ressentes un mépris abyssal pour la victime en question. Parce que pour toi, comme pour Lyv, voler la nourriture, c’est MAL. Oui, chacun a sa propre définition du mal, toi compris. Enfin, tu aurais quand même bien voulu qu’elle réagisse à tes piques sur sa nature. C’est fait pour piquer au vif, alors quand y’a pas de réaction, c’est nul… En plus elle affirme n’avoir plus rien à ajouter, suite à son anecdote… vestimentaire.

∞ Ah, dommage, dis-tu d’un ton déçu en t’appuyant contre le dossier de ton siège. J’adore ta spontanéité. Elle est tellement… amusante !

Tu lui offre ton plus grand sourire. Oui, on n’en attendait pas moins de toi, mon cher Amelëyr. Enfin, une fois l’air maussade enfui, tu lui demandes qui sont ces Betty et Masa. Tu ne penses pas à mal, même si ta voix est légèrement espiègle. Tu n’as aucune idée précise dans la tête, tu n’as pas l’intention de déclencher une réaction en particulier chez ton interlocutrice. Et pourtant la voilà qui devient rouge, encore une fois, mais de colère pour changer. Son regard, devenu sombre, abrite l’espace d’un instant une leur inquiétante. Sur le coup tu recules légèrement la tête en clignant des yeux. Mais qu’est-ce qui lui prends bons dieux ?

∞ Oh là, calmos ! t’exclames-tu en levant les mains devant ton buste. Comment je pouvais savoir moi ? je te connais à peine et tu me sors un « ma petite Betty » avec « j’espère que mon appartement n’est pas en miette » dans la même phrase. Avoue que ça porte à confusion !

C’est limite vexant de croire que tu peux taguer les gens comme ça. Enfin bon… ce n’est pas comme si tu ne l’as pas un peu mérité. Tu prends une mine boudeuse, comme l’enfant grondé qui pourtant n’a rien fait de mal. Puis la jeune rousse se rend compte de sa réaction pour le moins disproportionnée et son visage change radicalement d’expression, affichant un air désolé et embarrassé. Elle passe d’une émotion à l’autre si facilement que tu te demandes si elle n’a pas ses règles, par hasard… Question très légitime, sisi, mais tu te retiens de la poser, elle a l’air trop sincère pour l’enfoncer d’avantage. Même si ce serait vraiment divertissant.

∞ Pour une fois que je ne fais rien de mal… dis-tu d’un ton tout penaud, très bien simulé.

Tu hausses les épaules avant de poser ta tête dans la paume de ta main. Tu remues la cuillère en plastique dans ton Espresso, les yeux rivés dessus. Il n’y a pas à dire, tu aurais fait un très bon comédien. Tu sais tellement bien faire tourner les autres en bourrique ! Elle te demande subitement ce que tu envisages de faire pour la suite, pour changer de conversation. Ah, le fameux coup du « on va oublier ça hein ! ». hum, voyons… Tu hausses les épaules, silencieux, continuant ton activité apparemment très passionnante. Et ce jusqu’à lui faire croire que tu es vraiment en train de bouder. Alors, et seulement maintenant, tu relèves la tête avec un grand sourire espiègle.

∞ Oh, moi ? Tu croises tes mains derrière le crâne et te balances sur ta chaise. Hum, je profiterais bien de cette carte VIP si mérité… Un petit tour des boutiques du coin me parait être un bon plan. Et toi, Miss Soutif ?

Ce surnom lui va très bien. Quoique, tu hésites avec Miss Caleçon. Ou Mistinguette ? Oui, nan, l’appeler Alex c’est trop simple, il faut bien changer de temps en temps. Et puis, si ça peut la faire rager encore plus, tu ne dis pas non…

La demoiselle a une expression de pauvre petit chien sur le visage. L’air penaud, elle ne sait plus où se mettre, ni quoi dire pour détendre l’atmosphère. Bien sûr tu ne vas rien faire pour l’aider ; ce n’est pas vraiment ton style. Il n’y a qu’à un membre du cirque que tu puisses rendre service de bon cœur. Enfin, façon de parler bien sûr. Disons plus précisément, rendre service sans que ça te pose un problème particulier. Tu n’as jamais été serviable de nature, surtout avec les gens que tu ne connais pas, et ça n’est pas prêt de changer. Vous venez peut-être tous les deux de l’île, mais ce n’est pas une raison pour changer tes bonnes vieilles habitudes. Mais tu finis par sourire à nouveau, espiègle à souhait, avant de répondre à sa question. Tu es vraiment incorrigible. Elle déclare qu’elle aussi envisage de profiter de la carte donnée par l’autre vieille pie de tout à l’heure. Tu bois une bonne gorgée de ton Espresso, qui a un peu refroidi depuis le temps, avant de rétorquer :

∞ Mademoiselle est pressée d’agrandir sa collection de caleçons et d’essayer les nouveaux à ce que je vois. Ah, la fièvre acheteuse des jeunes filles, c’est imparable.

Tu termines nonchalamment ton « goûter », terme peu approprié quand on songe à la quantité de pâtisserie que contenait ton plateau un peu plus tôt. Tu as dû avaler l’équivalent de deux milles calories en l’espace d’un quart d’heure. D’ailleurs, c’est presque inhumain de manger aussi vite. Enfin Alex n’est pas en reste non plus, car la voici qui entame son dernier met. Tiens donc, il semblerait que vous mangez à la même vitesse tout le deux. C’est assez impressionnant chez une fille, tu le lui accordes. Elle a plus de cordes à son arc que tu ne le pensais au début. C’est intéressant, vraiment très intéressant. Et les dieux savent à quel point c’est soulageant que tu ne t’ennuies pas. Vous engouffrez vos dernières bouchées en même temps.

∞ Eh bien, il semblerait que ce soit match nul. Je dois avouer que tu es la première à manger aussi vite, et autant que moi. Sans me vanter, c’est assez rare.

Tu frappes lentement de tes mains avec un grand sourire, à mi-chemin entre la sympathie et la moquerie. Quel applaudissement spontané de ta part ! Ce n’est pas ton genre. Normalement c’est toi qu’on applaudit lors des représentations du cirque, après ton numéro et même parfois avant. Tu as du succès, on ne dira certainement pas le contraire. Et tu en profites bien, jusqu’à même en rajouter des couches. Comme la fois où tu as fait pleuvoir des roses en bois… c’est l’un de tes petits tours préférés. Et ce n’est pas pour déplaire aux jeunes filles des gradins. Oui, tu adores être applaudi. Etre sous le feu des projecteurs, ah quel délice ! Enfin bref, revenons à nos moutons. Alex se lève et fait quelques pas en direction des escaliers, avant de se tourner vers toi. Ah bah quand même, elle ne songeait pas partir sans te dire au revoir tout de même ? C’est toi qui le fais normalement. Elle te détaille de la tête aux pieds, et tu lui souris l’air de dire « ouiiiii ? ». Elle finit par proposer de vous séparer ici. Tu te lèves gracieusement, digne de ton agilité elfique, contournes la table, et donnes un check à sa main tendu. Non, la poignée de main c’est trop simple et pas assez original.

∞ Okay Miss Soutif ! Ça tombe bien je commençais à trouver le temps long sur leur chaise assez inconfortable.

La délicatesse, la subtilité, le tact ? Nope, tu ne connais pas. Elle pourrait le prendre mal que tu t'en foutrais royalement. Tu lui donnes une tape sur derrière les épaules un peu comme tu le ferais avec un vieux pote. Un traitement de faveur ? Pas du tout. C’est juste pour voir comment elle va réagir. Tu testes tout le temps les autres pour voir ce qu’ils ont dans le ventre. Et depuis le début de la conversation au Starbuck, tu n’es pas déçu. Soudain la jeune rousse sort son portable et te rend la pareil : te voilà dans son dossier d’image maintenant. Surpris tu clignes des yeux ; tu ne l’avais pas vu venir.

∞ Heeeey on me prend pas en photo comme ça, vilaine ! t’exclames-tu, ignorant le fait que tu es très mal placé pour parler.
∞ Comme ça s’il faut des avis de recherche si tu es paumé, j’aurais une photo.
∞ … je ne suis pas vraiment du genre à me paumer, mais c’est très gentil de ta part de t’inquiéter pour moi. Je trouverai bien un moyen de te rendre la pareil, ajoutes-tu avec un clin d’œil, une lueur mesquine dans le regard.

Reformulé explicitement, ceci donnerait « je peux t’assurer que je vais te rendre la monnaie de ta pièce et je tiens toujours mes promesses ». Enfin, ce n’est pas bien méchant non plus. Si tu avais vraiment été vexé, ça ferait longtemps que tu le lui aurais fait comprendre. Alex te salut alors que tu descends les escaliers les mains dans les poches. Qu’elle te souhaite de t’amuser te fait hausser un sourcil… quel numéro celle là. Elle te retend la main, que tu secoues vigoureusement sans la ménager.

∞ Ouais ouais, c’est ça, lances-tu.Evite de faire tomber un rayon, ça la foutrait mal auprès des directeurs de magasins !

Tu as bien sûr fait allusion à sa maladresse apparente. Mais qu’elle ne le prenne pas mal ; si elle te connaissait, elle saurait que c’est super sympa de ta part de lui dire ça. L’équivalent de « toi aussi, et fais gaffe quand même ». Tu sors du Starbuck en sifflotant, mettant une main au cul à une serveuse au passage. Parce qu’il faut bien que tu le fasses en une journée, quoi. C’est ainsi que tes pas te guident vers l’une des grandes enseignes de la rue. Mais sur le chemin tu t’arrêtes à une grande confiserie. Parce qu’il faut bien que tu ramènes un souvenir à ton meilleur ami. Ensuite, tu feras le tour des grandes marques. Ah, finalement, cette journée n’est pas si mal, pour une première visite sur terre !