Maître Corbeau, sur un arbre perché... [PV Amel]

Cet écureuil te tape un peu sur le système. Et donc comme tous les gens qui te tapent sur le système, il risque d’en payer les frais. C’est bien beau d’accorder la parole aux affiliés, mais faudrait déjà leur apprendre à tenir leur langue ! Enfin, tu es bien décidé à gagner cette joute verbale que tu as commencé avec … Pachi. Non, sérieux, tu es vraiment en train de discuter avec un écureuil chapardeur ? On dirait que oui. C’est un peu ridicule. Ce qui t’énerve aussi. Hum, mais ça ce n’est pas toi qui va en payer les frais. Tu comptes bien t’amuser encore un peu. Donc quand le dit écureuil réplique que non, Athos n’est pas un corbeau mais un pélican, tu ne peux t’empêcher de surenchérir.

∞ Oh je vois. Qui se ressemble s’assemble comme on dit. Un crétin en cache toujours un autre.

Tu te doutes qu’il s’agit d’un affilié. Et tu n’en as rien à faire d’insulter le ou la propriétaire. D’autant que ton insinuation est assez évidente… Sybille et Pachi se sont bien trouvés. Tu préviens la fée quant à la sensibilité de ta panthère vis-à-vis des gens qui chantent faux. Elle n’a pas mauvais caractère et reste très zen pour une panthère, mais elle reste un dangereux fauve : il ne faut pas lui chercher des noises. Et elle a horreur des fausses notes. La dernière personne à l’avoir découvert s’est certainement reconverti en roi du silence… si elle est sortie de sa cure thérapeutique. Parce que, forcément, manquer de se faire déchiqueter par une panthère noire en furie, ça traumatise. Sybille a bien compris tout ça, c’est pourquoi elle trouve un stratagème pour éloigner son affilié du danger qui pèse sur lui. Avec un leurre, elle envoit l’écureuil loin dans la forêt. Avec un peu de chance elle devra le récupérer dans un village elfique… ce serait tellement drôle à voir ! Tu ne manquerais ça pour rien au monde. Et puis, ça te permettrait sans doute de découvrir comment elle fait pour passer si inaperçue…

∞ Tant mieux. Pour lui. Même si je me fiche bien de ce que peut devenir sa fourrure.

Tes yeux scrutateurs se reposent sur la jeune fille. Hum, et si tu lui arrachais son secret grâce à ton pouvoir ? ça ne te servirait à rien de le connaître, à part montrer que tu as gagné. C’est une possibilité à considérer. Et puis tu pourras t’amuser un peu comme ça. La fée doit sentir la tempête qui se prépare dans tes prunelles bleues car elle commence à reculer, lentement. Tu hausses un sourcil avant de lâcher un rire.

∞ Eh bien quoi, on a peur de son ombre ?

Oui. Tu te fous ouvertement de sa gueule. Franchement, elle n’a aucune bravoure. Tu trouve ça hilarant, de la voir reculer en te fixant comme si tu étais un dangereux prédateur… ce qui n’est pas forcément faux à 100%. Tu fais donc un pas en avant, rattrapant la distance qu’elle veut mettre entre vous. Puis un deuxième, et un troisième. Jusqu’à ce qu’elle décide que finalement, marcher c’est bien, mais voler c’est mieux. Ses ailes se mettent à vibrer à toute vitesse, et la voilà qui s’élève dans les airs pour s’enfuir. Tu la suis des yeux en riant. Pathétique. Si elle croit qu’elle peut t’échapper aussi facilement, elle se trompe lourdement… Ton regard s’empreint d’une lueur mesquine. Une espèce de corde en bois surgit d’un seul coup de nulle part pour s’enrouler autour de sa cheville et la tirer brusquement vers le bas. Elle ne doit pas s’y attendre car elle rencontre vite le sol. Tu fais en sorte de l’immobiliser au sol avant de la rejoindre tranquillement.

∞ C’est pas très poli de partir sans dire au revoir. C’est moi qui te fais peur comme ça ? C’est… très flatteur.

Ombre s’est redressée sur sa branche et te surveille de loin. Elle est assez tolérante pour te laisser martyriser un peu les gens -verbalement, hein- mais elle fait toujours attention à ce que tu n’ailles pas trop loin. Notamment parce qu’un jour ça risquerait de te retomber dessus. ça t’es déjà retombé dessus en fait, comme la fois où le petit ami est venu régler des comptes. Mais plutôt que de te punir, ça t’avais rendu hilare. Enfin bref. Tu t’accroupis à côté d’elle, l’air fourbe.

∞ On a du mal à se relever ? Un coup de main peut-être, hum ? Je veux bien te libérer, si tu me dis ton petit secret, qu’en dis-tu ? ça me paraît être un honnête marché.

Impitoyable, parfaitement, comme la vie l’a été avec toi par le passé. Tu as appris au moins ça : la vie ne fait jamais de cadeau. Sauf aux autres. Du coup tu t’arranges pour équilibrer la balance… en assombrissant un peu le tout. Ombre abandonne son repas -elle n’a plus faim de toute façon- pour descendre de l’arbre et devenir invisible. Elle s’approche à pas de loup -enfin de panthère- mais tu sais très bien qu’elle est là. Elle espère sans doute pouvoir t’empêcher de faire une bêtise. Oh, elle n’a pas de souci à se faire, tu ne comptes pas perdre ton précieux temps encore très longtemps avec cette fille.