Coeurs : 119 Messages : 401 Couleurs : #00CCCB J'ai traversé le portail depuis le : 16/07/2013 et on me connaît sous le nom de : Shama/Etilya. Mon nom est : Nayla. Actuellement je suis : en profonde introspection. Il paraît que je ressemble à : création d'omocha-san/weiss schnee de RWTB et à ce propos, j'aimerais remercier : Dimée ♥♥♥.
| Un arbre pas comme les autres | Dim 28 Sep 2014, 18:42 | |
| Le calme et la sérénité… voilà deux choses que les simples mortels semblaient ignorer. Ils avaient besoin de bruit, d’activité, de bouger tout le temps dans tous les sens… Nayla n’était pas une simple mortelle. Elle n’était pas vraiment mortelle, d’ailleurs, sans pour autant être immortelle. Le temps n’avait pas d’emprise sur elle, aussi sa conception du monde différait de la plupart des autres créatures habitant l’île. Même les vampires, pourtant eux aussi immuables, ne pouvaient la comprendre. Elle faisait partie de la nature, plus précisément du monde aquatique. La possession lui était indifférente, même si elle défendait son territoire. Elle ne connaissait pas non plus la jalousie, de ce fait. En revanche, la haine, la rancœur et le mépris emplissaient son cœur depuis plusieurs décennies. Depuis qu’elle avait été enfermée, torturée, malmenée pendant une durée indéterminée. Cela l’avait marqué au plus profond d’elle-même. Elle s’était sentie frôler la limite de la folie. Parce qu’un être comme elle, une fois privé de liberté et de son élément de prédilection, n’avait plus rien pour se rattacher. Heureusement que ces deux jeunes gens l’avaient sauvée…
Elle leva ses yeux bleus vers la cime des arbres. Quel lieu magnifique… elle s’éloignait rarement de son lac, situé dans les Plaines, mais ce jour-ci elle s’était senti l’âme aventurière. Tout autour d’elle, les chants d’oiseaux chassaient le silence. Une légère brise agitait le feuillage des grands végétaux, produisant un doux bruissement. Que de sérénité en ces lieux… Elle ferma les yeux et inspira une grande bouffée d’air, humant avec délectation les parfums délicats et boisés dégagés par toute créature et plante vivante. C’était cela, la véritable richesse de la nature : la vie. Dire que des milliers de personnes l’avaient quotidiennement sous les yeux, mais y étaient aveugles… Soudain, un cri strident couvrit le tumulte de la forêt. Nayla tourna la tête, à l’écoute. Quelque chose, ou quelqu’un était en difficulté. La kirin hésita ; s’agissait-il d’un chasseur ? Elle n’avait pas envie de croiser leur route. Mais si, justement, un animal étai pris en chasse… Elle ne pouvait prendre ce risque. Elle se dirigea donc prudemment vers l’origine du glapissement.
Elle déboucha devant un petit talus, sur lequel une créature rousse gémissait de douleur, la patte avant droite prise dans un piège. Nayla pinça les lèvres, signe de sa colère. Encore un tour de ces braconniers… la pauvre bête perdait beaucoup de sang. La kirin s’approcha doucement de l’animal, pour ne pas l’effrayer. Malgré ses précautions, le renard roux releva la tête et s’agita, aggravant sa blessure. Nayla pesta intérieurement, tandis qu’elle s’accroupissait. Les crocs du pièges s’étaient enfoncés profondément dans la chaire, jusqu’à l’os. Elle grimaça devant la laideur de la plaie. Pauvre bête… Comment la libérer ? Elle détailla l’engin, réfléchissant à toute vitesse. La seule solution était de séparer les deux mâchoires d’acier. Mais aurait-elle la force avec son corps humain ? Elle ne pouvait risquer de blesser la créature en prenant sa forme de kirin. Mais qui ne tente rien n’a rien. Elle tira donc de toutes ses forces. Elle crut ne jamais y arriver, mais finalement, le métal gémit, puis s’ouvrit. La douleur fut trop importante pour le renard, qui perdit connaissance. Nayla attrapa un gros bout de bois qu’elle planta dans le piège. Les lourdes mâchoires se refermèrent dessus avec un claquement sec qui lui fit froid dans le dos. Au moins, il ne sévirait plus. Puis elle cueillit l’animal dans ses bras et se mit en quête d’un cours d’eau.
Ses pas la conduisirent jusqu’à une clairière, au centre de laquelle se dressait un cerisier majestueux. Nayla se stoppa un instant pour le contempler, fascinée. Son tronc noueux supportait un feuillage rougeoyant en ce début d’automne. Ses branches s’élevaient très haut, fières et délicates. Ses racines épaisses couraient un peu autour avant de plonger profondément dans la terre. Cet arbre dégageait une aura particulière. Elle se sentait toute petite, soudainement, ce qui était assez déconcertant pour elle. Un tressautement dans ses bras la rappela à l’ordre. L’animal avait besoin de soin. Elle détecta un petit cours d’eau en bordure de la clairière. Elle s’y précipita et y plongea la patte de l’animal. Puis son pouvoir s’activa, nettoyant la plaie, refermant les tissus, d’une lenteur effrayante. Cependant, la blessure guérissait. Lentement, mais sûrement.
Il lui fallut de longues minutes pour achever ses soins. Plus d’un quart d’heure s’était écoulé. Heureusement que la créature était relativement petite. Cela lui demandait moins d’énergie. Elle se releva, l’animal bien calé dans ses bras, puis se dirigea vers l’arbre. Elle s’assit sur une racine noueuse, fatiguée par l’effort. Elle déposa délicatement l’animal à ses pieds. Il partirait de lui-même une fois réveillé. Elle s’étira pour dénouer ses muscles tendus. Ce n’était pas la première fois qu’elle sauvait un animal victime des braconniers. Cela la plongeait dans une profonde colère. Enfin… Nayla glissa ses mains sous sa chevelure platine pour la remettre un peu en ordre. Oui, elle avait parfois un côté très coquette. Elle commença à masser la plante de son pied –marcher sans chaussure avait ses inconvénients- surveillant du coin de l’œil l’état du renard.
Elle se stoppa brusquement, une curieuse sensation sur la nuque. Elle se sentait… observée. Pourtant, il n’y avait personne dans la clairière. Elle tourna la tête à droite, puis à gauche, pour vérifier. Elle ne voyait, ni ne sentait personne. Mais alors, d’où venait cette impression ? C’était comme si… une autre présence se trouvait là. Soudain sur ses gardes, elle se releva lentement. Son visage impassible masquait son malaise. Méfiante, elle scruta les alentours. Mais qui que fut cette entité, elle ne semblait pas encline à se montrer. Son instinct lui jouait-il des tours ? Elle secoua la tête. Non, en quatre siècles d’existence, ce n’était jamais arrivé. Elle en était donc sûre à présent : elle n’était pas seule.
HRP : désolée pour le titre, j'ai pas trouvé mieux QAQ je changerai plus tard si je ou tu trouves mieux. si la fin ne te convient pas, préviens moi =) |
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