Coeurs : 174 Messages : 815 Couleurs : #6633FF J'ai traversé le portail depuis le : 01/10/2011 et on me connaît sous le nom de : Naomiie. Mon nom est : Naomiie Alyn. Actuellement je suis : en deuil. Il paraît que je ressemble à : Rachel Entichers de l'artiste Yu-kichi & Originaux de l'artiste Mishima Kurone + (IRL : Amanda Seyfried) et à ce propos, j'aimerais remercier : Moi-même pour l'avatar et Yên pour la créa'.
Re: NaoNoah ► Can't fight the Moonlight. | Mar 21 Oct 2014, 14:13
Can’t fight the moonlight
PV. Noah L. Nevenscheinder-K.
(J.R.R. TOLKIEN) ▽ People cry not because they’re weak. It’s because they’ve been strong for too long.
« Pardon. »
La voix du jeune homme n’avait été qu’un souffle, un maigre chuchotis qui alla s’enfuir et se noyer dans le fracas feutré et constant de la pluie qui tombait à l’extérieur de leur abris. Naomiie ferma les yeux un instant, sans se départir de son sourire, pressa en retour la main qui était toujours liée avec force à la sienne.
« Tu n’as pas besoin de mon pardon, mais… je te l’offre volontiers. »
Elle lui avait répondu d’une voix si douce qu’elle aurait pu être une mère en train de bercer son enfant nouveau-né. La sincérité de ses paroles se reflétait toute entière dans sa façon d’être. Elle souhaitait, si elle en était capable, lui offrir le repos, la quiétude qu’il méritait. Mais malgré son calme, elle fut réellement surprise par ce que Noah fit par la suite. Avec une douceur infinie, il l’attira à lui pour la prendre dans ses bras, l’enveloppant dans une étreinte si tendre qu’il semblait raisonnablement impossible qu’un homme tel que lui soit en train de le faire. La manière dont ses doigts agrippaient ses bras rappelait vaguement à Naomiie un enfant se raccrochant solidement à ses parents dans un moment de crise. Un besoin naturel, d’être rassuré, d’avoir quelqu’un à prendre contre soi. Elle sentait son cœur battre contre le sien, sa respiration dans son oreille, enfin sereine. Sans réfléchir, répondant seulement à cette étreinte, ses bras allèrent s’enrouler autour de la taille du sang-mêlé tandis qu’elle enfouit son visage contre sa poitrine, goûtant tout comme lui à cette sensation de sûreté. La douleur. Elle est partie. Le sentiment de soulagement qui l’éprit monta en elle comme une pluie d’or.
Cependant, il s’éteint rapidement pour laisser place à d’autres émotions qu’elle avait laissées de côté jusqu’ici. Son cœur l’avait nié, mais la peur qui l’avait envahie plus tôt avait toujours plané au dessus d’elle, quelque chose de naturel. Ce qu’elle avait vu plus tôt de ses yeux innocents avaient été volontairement repoussés de son esprit pour s’occuper de ce qui avait pour elle le plus d’importance : l’état de Noah. Mais à présent qu’il était détendu, et qu’elle se sentait également moins inquiète à son sujet, l’horreur de ce qui s’était produit à quelque pas d’ici revenait la heurter avec plus de force qu’elle ne l’aurait prévu. Une douleur pointa dans sa poitrine tandis que son ventre se tordait, et elle se mit à trembler. Elle souhaitait dissimuler tout cela, rester forte, mais n’arrivait pas à garder le contrôle de son corps. Elle se mit à respirer par la bouche, le plus profondément dont elle était capable, agitée parfois de légers soubresauts. Le théâtre macabre dont elle avait été spectatrice était bien plus gravé dans son esprit qu’elle ne l’avait pensé. Il lui faudrait au moins une nuit pour s’en remettre, penser à autre chose. Elle avait déjà traversé une épreuve similaire, par le passé. Elle se savait capable de le surmonter en peu de temps, car elle s’était promis de ne plus s’abandonner à la douleur, la terreur et toutes ces choses qui autrefois l’avaient poussées à sombrer dans une dépression si profonde qu’elle ne semblait jamais en toucher le fond.
Mais alors qu’elle luttait, à son tour, contre ses émotions, la voix de Noah s’éleva à nouveau. Elle leva les yeux instinctivement vers lui, rencontrant son regard écarlate. Instantanément, ses doutes, son dégoût et sa terreur s’envolèrent, et un nouveau sourire vint se peindre sur ses lèvres rosées. Un petit rire cristallin vint s’échapper de ses lèvres, puis soudain fatiguée, à l’image de son vis-à-vis, elle alla reposer son tête contre son épaule avec douceur. Elle chercha ses mots un instant avant de commencer son récit lentement.
« Lei… j’ai cru, j’ai cru que c’était toi, au début. Vous vous ressemblez tant… Lei, je l’ai rencontré un peu par hasard il y a maintenant un moment. Disons que… c’était une rencontre assez particulière. Une série de choses nous sont arrivées et puis… je me suis attachée à lui. Lei, je le considère un peu… comme un grand frère. Je connais une partie de son passé, mais je l’aime quand même. Il veille sur moi, et j’ai compris des choses en passant du temps avec lui. Je… Elle eut un rire léger et presque inaudible avant de continuer, ce que je dis n’a pas de sens pas vrai ? Tu ne dois pas comprendre grand-chose à mes histoires… »
Au fur et à mesure de ses paroles, sa voix s’était faite de moins en moins forte. Elle s’interrompit quelques instants, pensive, avant de reprendre d’une toute petite voix.
« J’aime Lei comme un frère… non… Lei est mon frère. »
Une vague d’émotion l’ensevelit si soudainement qu’elle ne put rien ajouter d’autre. Lei avait prit une place si importante dans sa vie qu’elle ne pouvait le considérer que comme son propre frère, un membre de sa famille. Elle l’aimait tant, et la peur de le voir en train de déchaîner sa colère, comme elle l’avait cru le voir plus tôt, en proie à la douleur, tout cela la déchirait tant qu’elle perdit la dernière parcelle de son contrôle. Doucement, presque silencieusement, elle se mit à sangloter contre l’épaule de Noah. Elle ferma les yeux et laissa les larmes couler. « D-désolée… » sa voix, à peine un murmure, se brisa. Elle ignorait pourquoi elle pleurait à cet instant, tout autant qu’elle ignorait pourquoi elle s’excusait. Mais elle n’ajouta rien, incapable d’expliquer à l’aide de sa raison ce que son corps et son cœur traversaient. Les émotions sont insaisissables, incompréhensibles. Et Naomiie n’avait le pouvoir que de laisser libre cours à celles-ci de s’exprimer.
Coeurs : 117 Messages : 286 Couleurs : #400000 & #007C7C J'ai traversé le portail depuis le : 02/10/2011 et on me connaît sous le nom de : MISS AMAZING. (aka Kao'). Mon nom est : Noah Lhyov Nevenscheinder-Kingston. Actuellement je suis : pas intéressé. Il paraît que je ressemble à : Fuwa Mahiro & Kurosaki Tasuku, deux BG pour le prix d'un. ♥ (IRL: Hunter sexy Parrish) et à ce propos, j'aimerais remercier : moi (avatar) + baby Melichat superawesome (gifs) + super gingin (gif signa)
Re: NaoNoah ► Can't fight the Moonlight. | Mar 24 Fév 2015, 02:02
CAN'T FIGHT THE MOONLIGHT When The Angel Meets The Monster
Noah prit garde à ne pas la serrer trop fort. Il en mourrait d'envie, puisqu'elle se tenait là dans ses bras, et le protégeait à sa manière comme personne avant elle ne l'avait encore fait. Mais elle était tellement fragile, que le moindre geste donnait le sentiment qu'elle se briserait comme du verre. Il desserra son étreinte et elle renforça la sienne, rétablissant l'équilibre. Son visage reposé sur l'épaule du sang-mêlé étouffait sa voix, mais Noah l'entendait près de son oreille de la même manière que lorsque sa mère lui contait une histoire avant de dormir, bien des années auparavant, quand les temps étaient moins durs. « Non, je comprends rien... » avoua-t-il, alors que ses lèvres dessinaient un sourire qui sembla lui réchauffer le corps tout entier, avec une chaleur réconfortante bien loin de la brûlure abominable qui l'avait presque entièrement consumé jusqu'à ce que Naomiie chasse ses démons, le temps d'une nuit.
Il sentit les larmes couler dans son cou. L'Elfe agrippa son haut, une petite poigne si faible et mais si puissante à la fois. Noah passa une main dans son dos et décrivit des cercles, comme sa mère l'avait fait toutes les fois où le petit garçon qu'il avait été avait eu besoin de réconfort. Il n'allait pas lui demander d'arrêter de pleurer. Si elle avait besoin d'évacuer tout ce qu'elle avait accumulé alors il serait là pour elle, il supporterait le poids de ses peines avec elle comme elle l'avait fait pour lui. C'était une maigre compensation en échange de tout ce qu'elle avait fait pour lui. Noah laissa sa tête tomber sur celle de la jeune fille, l'informant de sa présence et l'incitant à se reposer sur lui.
Dans un contexte différent, avec une personne différente, sans doute Noah aurait-il éprouvé ce petit sentiment de jalousie, ce pincement au coeur qui lui aurait rappelé que non, Lei n'était pas exclusivement à lui. Pas plus qu'il était exclusivement à elle. Ils se partageaient tout l'amour que Lei avait à leur donner, de manière équitable ; la famille n'était pas qu'une question de sang. La famille était cet ensemble de personnes pour qui il valait le coup de se battre, et qui luttaient à vos côtés peu importe à quel point vos mains étaient sales. D'une manière ou d'une autre la demoiselle s'était faite sa place dans sa famille à lui. Il ne la connaissait pas, mais il savait qu'il devait empêcher la cruauté du monde de l'atteindre, de lui faire du mal. Les larmes qu'elle versait désormais devaient être les dernières.
Petit à petit ses sanglots se calmèrent, et bientôt cessèrent totalement. Cela aurait pu être quelques secondes comme une heure entière, mais c'était comme si le temps s'était arrêté autour d'eux. Plus un seul bruit n'animait les sombres rues ; même la pluie semblait avoir cessé pour apprécier le délicieux silence qui s'était installé. Le monde semblait dans une phase de renaissance, qui provoquait en Noah des fourmillements dans le ventre, comme s'il était capable de faire tout ce dont il avait réellement envie, sans craindre d'être jugé. Le jugement extérieur était la pire corruption que les hommes pouvaient apporter aux hommes. Noah s'écarta lentement de la jeune fille, dont les yeux brillants affichaient plus de courage et de détermination que tous ceux qu'il avait pu voir réunis.
Il leva les yeux et regarda autour de lui. « Allons nous-en d'ici. » Il se leva avec peine, affaibli par les efforts qu'il avait dû fournir pour lutter contre lui-même. C'est en tendant la main à la jeune fille qu'il réalisa à quel point elle faisait tâche dans le décor lugubre et presque morbide des rues sombres de la capitale. Sa place n'était pas ici, pas plus qu'une fleur n'avait sa place dans les marécages. Naomiie glissa sa main frêle dans celle du vampire, qui la serra peut-être plus fort que nécessaire, mais pas suffisamment pour lui faire mal. Il la regarda un instant, sous la lumière de la lune, ses mèches blanches salies par le sang qu'il avait fait gicler sur elle, à ce moment où il ne savait pas encore qu'elle serait celle qui le libérerait des chaînes qui le retenaient prisonnier d'une cage dans laquelle il s'était enfermé lui-même.
Il finit par lâcher sa main, et recula d'un pas avant de lui tourner le dos et sortir du bâtiment délabré sous lequel ils s'étaient abrités le temps que la pluie ne cesse. L'a rue semblait déserte, et c'était cela la grande menace du quartier ; tout semblait calme et la minute suivante les cadavres dansaient. « Il faut que tu rentres chez toi. » déclara-t-il tandis que le bruit de ses pas lui informait qu'elle était sortie à son tour. Noah était froid dans sa façon d'être, même avec les gens pour dont il se souciait. Il n'avait aucune envie de la laisser partir, mais c'était la meilleure chose qu'il pouvait faire pour elle.
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Re: NaoNoah ► Can't fight the Moonlight. | Mar 24 Fév 2015, 17:05
Can’t fight the moonlight
PV. Noah L. Nevenscheinder-K.
(J.R.R. TOLKIEN) ▽ People cry not because they’re weak. It’s because they’ve been strong for too long.
Alors que Naomiie pleurait, elle sentit des mains lui caresser le dos, geste rassurant, chaleureux. Dans ce lugubre lieu, sous cette lune argentée, entre ces bras, ne restait d’elle qu’un tourbillon de sentiments irrépressibles. Des sanglots remontaient de sa gorge tandis que les perles cristallines coulaient de ses yeux sans qu’elle n’essaie plus de les retenir. Ses petits doigts tremblants s’accrochaient au tissu de vêtement de Noah, si fermement qu’ils en étaient presque douloureux. Mais cela ne dura pas éternellement. Doucement, la douleur de son cœur, son bouleversement s’apaisa et ses larmes se tarirent. Elle profita du silence de la nuit, l’étrange quiétude se déversant sur elle. Le vent, la pluie tout comme ses pleurs s’étaient éteints, laissant uniquement la lumière idyllique de la lune les éclairer de ses rayons bienfaisants. Les battements de son cœur formaient une harmonie avec ceux de Noah, tout comme leurs respirations quasiment inaudibles. Les yeux de la jeune fille s’ouvrirent en même temps que ses lèvres, telle une fleur naissant sur une plaine enneigée. Les bras se délièrent et l’étreinte se desserra, leurs yeux se croisèrent et s’unirent un instant supplémentaire, avant qu’ils ne se perdent dans l’étrange décor qui les entourait. Théâtre qui avait vu jouer une bien douce et triste pièce, dont le dénouement restait encore incertain, probablement.
Elle observa de ses grandes orbes céruléennes le sang-mêlé se redresser en face d’elle, puis le présenter sa main. Ce geste semblait si symbolique en cette fraîche soirée estivale, qu’elle ne put retenir le sourire qui fleurit sur ses lèvres délicates. Elle prit sa main, et l’observa dans l’ombre du bâtiment qui les entourait. La brèche dans le mur offrait à la jeune fille un halo lumineux qui contrastait avec le reste de l’environnement direct des deux jeunes gens. Il la tira vers le haut, l’aidant à se redresser du sol froid et dur. Il ne retira pas sa main immédiatement, les deux cœurs battants toujours perdus dans cette étrange et si rare symbiose qui les avait touchée ici même. Ils ne parlaient pas. Ils n’en avaient pas besoin. Les paroles ici étaient superflues, leurs regards et leurs gestes parlant pour eux-mêmes. Puis, comme toute chose, le temps repris son cours normal, et Noah s’écarta de Naomiie, avant de lui tourner le dos. Silencieuse, elle le suivit vers la rue déserte. Son regard fuyait l’endroit d’où ils venaient, et resta planté sur le dos du jeune homme. Ce dos qui, au lieu de la rejeter comme on aurait pu le croire, semblait la garder. La protéger. Un rempart solide qui, silencieusement, sans l’avouer, se dressait devant elle. « Il faut que tu rentres chez toi. » Malgré son ton froid, elle était capable de voir au-delà. Elle sourit pour elle-même, et comprit qu’il ne serait sûrement pas rassuré tant qu’elle ne serait pas rentrée. C’était sûrement le cas pour elle, également. Mais, étrangement, sa simple présence la rassurait. Elle ne ressentait pas la distance qui les séparait physiquement. Cette étrange tragédie les avait unis, et avait créé entre eux des liens en un temps maigre et pourtant d’une force impressionnante. Elle fit quelques pas vers lui et se planta à son côté, attrapant sa manche entre ses doigts fins. Elle sourit et hocha la tête. « Viens avec moi… » Elle l’observa un instant, avant de se détourner sans lâcher sa manche. Elle ne voulait toujours pas le laisser partir, bien qu’elle doive se résoudre à le faire. En attendant, elle repoussant l’échéance, le guidant jusqu’à chez elle. Elle ne le ferait pas entrer, il ne le souhaitait sûrement pas. Il devait avoir besoin de temps seul, à présent. Mais la route jusqu’à chez elle n’était pas plus sûr que l’endroit qu’ils quittaient. Ainsi, Noah la suivit sans broncher. Le bruit de leurs pas résonnait dans les allées biscornues et sur les pavés humides, les ruelles semblaient désertes, et sauf preuve du contraire, l’étaient. Les petits pas gracieux de l’elfe la menèrent jusqu’à chez elle, et elle se sentait soudain très heureuse de voir ce vieux bâtiment. Elle s’arrêta sur le pas de la porte, et pivota sur elle-même pour faire face à Noah. Avec lui, elle savait qu’il n’y avait pas grand-chose à dire. Elle se contenta de lui offrir un sourire, puis, après une brève hésitation, elle rompit la distance qui les séparait et se hissa sur la pointe de ses petits pieds pour déposer un baiser sur sa joue. Elle s’écarta ensuite, puis chuchota doucement, sachant qu’il l’entendrait parfaitement, de sa voix mélodieuse, la chose qu’elle souhaitait lui dire le plus. « Merci ». Un seul mot qui renfermait tant de paroles non prononcées. Merci de m’avoir sauvée, merci d’avoir été là pour moi lorsque les dieux m’avaient abandonnés, merci d’être toujours ici à présent, merci de me respecter, merci d’exister, Noah, merci pour tout.
La demoiselle fit demi-tour, ses cheveux dansants dans la lumière de la lune, ses mouvements gracieux l’amenant jusqu’à la porte, avant de disparaître dans la sombre embrasure. Un rayon de lune dans un ciel nuageux, une étoile sur le firmament noir d’encre, une lumière dans les ténèbres, qui ne cesserait pas de briller ce soir.