Arbre qui a des crampes et craque ? [PV Eole]

Feat Eole

Espérons que tu puisses bientôt revoir ton très cher ami d'enfance. En attendant tu ne pouvais qu'espérer. Tu retins tant bien que mal tes larmes car rien que le fait de repenser à lui te rendait triste. Vous vous entendiez si bien mais il a fallu que vous soyez obligé de vous quitter. Se quitter pour mieux se retrouver ou du moins c'est ce que tu espères du fond du coeur.
Eole semblait être un peu agacé par la chaleur. Le pauvre tu aurais bien aimé l'aider mais tu n'avais aucun pouvoir qui pourrait servir à ce genre de chose. Au pire il pouvait augmenter le vent pour se rafraîchir. Tu te servirais ensuite de ton don portant sur le feu pour te réchauffer.

▬ En espérant qu'il se réalisa, cela fait temps que je ne crois plus à ce genre de chose. Les dieux favoriseront peut-être ce souhait.

▬ J'espère qu'il se réalisera.

Tu lui rendis gentiment son sourire dragueur. Tu soupiras. La soirée était un peu trop calme à ton goût. Une luciole, puis deux ensuite trois et ainsi de suite jusqu'à environ une vingtaine apparurent à tes côtés. Tu appréciais particulièrement ces petites bêtes, semblables à des feux follets. Tu t'amuser d'ailleurs à contrôler par la pensée la nuée la faisant prendre des formes de toutes sortes. Tu finis par ordonner aux lucioles de prendre la forme de petits enfants en train de réaliser une ronde.

▬ Ce silence n'est pas si dérangeant que cela. Vous allez bien pas trop chaud ? J’espère que ça ira pour rentrer chez vous.    

Tu décidas de lui répondre par le biais de tes petites lucioles. Celle-ci s'agitèrent alors gracieusement dans les airs, formant progressivement des lettres.
" Il fait super bon. Merci vous êtes adorable. Normalement oui mais si vous voulez m'accompagner, je ne dirais pas non. " Voilà ce que tu avais écrit à l'aide de tes petites bestioles toutes scintillantes. Tu espérais bien qu'il te raccompagne, tu pourrais ainsi profiter davantage de sa compagnie.

▬ Je me demandais d'ailleurs. Êtes-vous libre ce soir ou ?

Peut-être avait-il quelque chose à faire au parc et que sa rencontre avec toi lui avait alors fait complètement oublier ce qu'il devait faire. En attendant sa réponse, tu t'amusais à contrôler ta nuée de lucioles la faisant par la suite virevolter autour du jeune homme. Tu voulais absolument voir quelle serait sa réaction. En général, personne ne résiste à tes petites boules lumineuses. Espérons qu'elles fassent le même effet sur lui.

▬ J'espère que je ne vous ennuie pas trop Eole.

Tu essayais de rendre cette soirée un peu plus vivante. En effet, trop de calme tue le calme et cela se sentait. Tu t'en voulais un peu d'ailleurs de ne pas être un peu plus bavarde que ça. Tu aurais aimé être un petit moulin à paroles et entraîner tout le monde dans tes conversations allant de la plus banale à la plus insolite. Mais la réalité était tout autre te concernant.
Tu observas le jeune homme. Tes yeux ambrés brillant à cause de la lumière du voile lunaire. Bon dieu ce que tu étais fan de sa chevelure. Ce n'était pas l'envie qui te manquait de vouloir la caresser. Elle avait l'air si douce et soyeuse.

Feat Eole

Tu ne voyais pas du tout le temps filer à toute allure avec Eole à tes côtés. Il était désormais très tard, minuit certainement car tu entendis sonner les fameux quatre coup de cloches de minuit d'une cathédrale qui se trouvait sans doute à proximité du parc. Certes, ton ouïe était davantage développée par rapport aux humains grâce à ta nature de fauve mais elle n'était pas pour autant extraordinairement surdéveloppée à ton grand regret. Qu'est-ce que tu aurais aimé sauver les personnes en détresse, telle une héroïne masquée en usant de cette capacité. Cela trancherait effectivement violemment avec la nature de ton job qui était d'assassiner les gens. Bon, ils étaient tous de la pire espèce mais quand même, tu mettais tout de même fin à des vies, souillées certes, mais des vies malheureusement.

▬ Je suis libre, je ne vois pourquoi on me retiendrait ailleurs, vous accompagner jusqu'à chez vous serai un plaisir, vous ne m'ennuyez pas. Bien sûr j'aime avoir des discussions avec les gens qui peuplent ces lieux, ils ont toujours des choses à raconter, mais je n'ai rien contre le silence, j'ai l'habitude de me retrouver seul face à la nature, les vents qui soufflent et font bouger la nature dans une symphonie naturelle. C'est quelque chose que j'aime particulièrement.

▬ Tant mieux alors vous me rassurez.

Tes paupières commencèrent à se faire lourde. Malgré cette journée de black out, il faut croire que tu n'avais toujours pas entièrement récupéré toute ton énergie. Ton travail était tellement physique en même temps. Tu luttas alors contre le sommeil, fermant les yeux quelques minutes puis les rouvrant par la suite. Cette méthode s'avérait être très efficace au début mais au fur et à mesure que tu t'y prêtais à l'utiliser, elle perdait de son intensité.

▬ Eole, je suis navrée de vous dire cela mais je me sens comment dire, assez épuisée. Il est très tard. Et si nous rentrions ? Vous pourrez toujours discuter avec moi en route afin d'éviter que je ne m'évanouisse de sommeil.   

Oui, ton corps se fit tout à coup si lourd. Était-ce là le véritable poids de ta fatigue ? Sans aucun doute. Tu attendis tout de même la réponse du jeune homme avant de te lever. Tu ne voulais pas paraître mal élevée non plus. Tu patientas donc calmement, espérant une réponse positive de sa part.
Et les lucioles disparurent aussi vite qu'elles étaient apparues laissant alors le ciel un peu moins illuminé. Mais celui-ci brillait quand même grâce à ses étoiles, accrochées à sa si sombre toile.

Feat Eole

Ce qu'il pouvait être galant Eole, en te déposant un doux baiser sur la main. Qualité que tu appréciais alors particulièrement chez lui. En plus d'avoir un physique attirant, il savait exactement comment se comporter avec les femmes. Intéressant. À vrai dire, il fallait avouer que des hommes dans son genre devenaient de plus en plus rares malheureusement. De nos jours, on avait plus affaire à des brutes sans coeur considérant les femmes comme des ménagères et objets sexuels. C'est d'ailleurs à cause de cela que tu n'étais jusqu'à présent jamais sortie avec un garçon. Tu avais la fâcheuse tendance à tous les regrouper dans le même sac. Il faut qu'il y avait des exceptions à la règle. Eole en était un bon exemple. Mais tu restas un tantinet méfiante car peut-être se contentait-il simplement de jouer un double jeu ce que tu avais vraiment du mal à croire pour le moment.
Vous voilà tous les deux en route vers ton appartement. Tu étais un peu gênée du fait que vous vous teniez toujours la main. Tu n'avais pas l'habitude de ce genre de choses. Et voilà c'était déjà terminé, ta pause si bien méritée. Tu aurais tellement aimé qu'elle un peu plus longtemps. Et dire que demain, tu allais redevoir travailler d’arrache-pied. Ah ce que la vie pouvait être harassante parfois. Il t'arrivait d'ailleurs de rêver d'être une personne suffisamment riche pour ne pas avoir à être contrainte à gagner de l'argent pour vivre. Quel onirie stupide !

▬ Je vais vous raccompagner, nous discuterons en route, je suis désolé de ne pas pouvoir vous aider plus, je n'ai aucun pouvoir sur cela. Comme la plupart des gens qui vivent sur cet île, j'en possède certains. En tout cas, vous êtes vraiment une personne charmante, c'est vraiment agréable de croiser de telles personnes, j'avoue que j'étais un peu en colère contre le monde entier. Merci.

▬ Moi ? Charmante ? Merci beaucoup cela me touche profondément. En colère contre le monde ? Pourquoi donc ?

Beaucoup de motifs pourraient en effet expliquer sa colère mais tu voulais savoir lesquels exactement. Attendez ! "Contre le monde ?". Ses paroles prenaient étrangement l'aspect de celles d'une entité divine. *Ne me dites pas que ... Non, impossible !* pensas-tu sur le coup. Tout se chamboula dans ta tête. Et si ce que tu étais en train de penser était bien vrai ? Après tout, quelqu'un d'aussi parfait ne pouvait pas être une de ces banales créatures à l'instar de toi, pauvre hybride mortelle que tu étais. Tu secouas légèrement la tête afin de balayer tant de pensées trottinant au sein de ta petite tête.

▬ Vous aimez, vous balader souvent comme cela le soir ? Je me pose la question, car ça pourrait être sympa de se revoir de temps à autres. Cela me permettrait d'avoir une personne avec qui parler le soir, enfin, je ne vous force pas, puis vous pourriez croire que je vous drague. Ce n'est pas tout à fait faux dans un sens.

▬ Je me promène souvent la nuit quand je n'ai pas de journées chargées à vrai dire. Vous devez certainement trouver cela bizarre n'est-ce pas ? En effet, ce n'est pas franchement sécuritaire pour une femme de se balader le soir. Cela ne me dérange pas du tout de me faire draguer par vous. Comment refuser les avances d'un homme aussi séduisant que vous mon cher ? lui répondis-tu à la limite de lui faire les yeux doux.

Un petit vent chaud caressa ton visage. Tu trouvais cela très agréable d'être réchauffée de temps à autre. Tu décidas alors de lui faire part de ta découverte concernant sa maîtrise de cet élément.

▬ Je vous remercie Eole, vous êtes adorable.

Mais un petit bruit furtif attira subitement ton attention. Tu te retournas alors et te mis à scruter les moindres environs du regard. Tu posas la paume de ta main gauche sur le torse d'Eole, plus précisément au niveau de son coeur. Au moins, si une quelconque arme venait à viser cette partie, celle-ci aurait plus de mal à atteindre sa cible car devant avant tout transpercer ta main.

▬ Eole ... lui dis-tu d'une voix apeurée.

Non pas parce que tu avais peur de la nature de tes attaquants mais plutôt par ce qui allait arriver. En effet, tu seras forcément contrainte à te transformer, brisant alors ta si belle image de jeune femme. Tu le fis ensuite reculer doucement avant de t'avancer de quelques pas. Tu sortis par la suite un de tes saïs à l'aide de ta main gauche et le fis tournoyer entre tes doigts tandis que ta main droite sortis un poignard volant. Ton regard se posa alors furtivement sur plusieurs points de repère.
Et tu lanças ton poignard vers Eole afin de contrer celui d'un de vos attaquant. Poignard ennemi qu'il contra au tout dernier moment.

▬ Tiens, tiens mais qui voilà ! Avec tant de dextérité, c'est sans nulle doute notre fameuse chasseuse de primes. Alors beauté, tu te souviens de nous ? Parce que nous c'est le cas. Tu as une dette envers nous. Tu as liquidé notre boss et tu croyais qu'on allait rester les bras croisés ?

Un gang de mafieux fit alors son apparition, vous encerclant de chaque côté. Finalement, ta pause allait devoir s'écourter à ton grand détriment. Ah quel veine, surtout en compagnie d'Eole. Qu'allait-il penser par la suite ? Tu soupiras avec une once de tristesse.

▬ Je vous conseille de partir sur le champ si vous tenez vraiment à la vie messieurs.

Ils te reluquèrent sournoisement avant de te rire littéralement à la figure. Il ne te prenait pas au sérieux ? Tu avais tout de même assassiné leur big boss quand même alors pourquoi ?

▬ Je te rappelle que nous sommes à six contre deux poupée. Que comptes-tu faire ? Tu as eu simplement de la chance en sondant le boss jusqu'à chez et en attendant le moment propice pour le tuer soit attendre notre départ à tous. te lanças l'un d'entre eux, certainement le nouveau boss.

Effectivement, tu n'avais pas envie de te fatiguer davantage, c'était déjà suffisamment physique de la sorte. Et puis, cette tactique allait parfaitement avec ton style de combat: l'art martial ninja quand tu n'utilisais pas ta forme de tigre à dents de sabres bien sûr.

▬ Rectification vous êtes six contre moi. Laissez ce jeune homme en dehors de tout ça.

Ils rièrent de nouveau.

▬ Je crois que t'as pas bien compris pourquoi on est là. On veut te faire souffrir avant de te tuer et ce type à côté de toi semble parfait pour notre plan !

Il te lanças un regard meurtrier accompagné d'un sourire machiavélique. Et tous lancèrent alors des poignards en direction d'Eole. Il n'avaient pas d'armes à feu ? Ils voulaient sans doute ne pas attirer l'attention pour commettre un crime parfait. Tu sortis vivement ton deuxième saï et commenças à les contrer. Finalement, ils sortirent à ta grande stupeur des armes à feu. Tu n'avais pas le choix, tu devais à tout prix te transformer cette fois.

▬ Eole, je t'en prie enfuis toi !

Et tu avais brisé la barrière du vouvoiement sans même t'en rendre compte certainement à cause de ton affolement intérieur que tu dissimulas soigneusement. Et tu finis par prendre la forme d'un tigre à dents de sabres. Les mafieux paraissaient désormais bien plus petits mais cela ne les effraya pas pour autant. Normal, ils avaient des armes, des pu***** d'armes !

Feat Eole

Tu grognas si fort que cela fit trembler le sol. Ton assurance avait décuplé sous cette forme sans doute à cause de ta nature de fauve, de prédateur, prédateur qui n'allait pas tarder à déchiqueter ses proies avec rage. Tes pupilles luisaient de colère dans la lueur du soir, les fixant avec une telle intensité que si tu avais été Méduse, tu les aurais sans nulle doute pétrifiés sur place. Tu t'apprêtais à sauter sur comme tout bon félin qui se respecte mais Eole te devanças. Celui-ci se battit contre tes ravisseurs avec une extrême puissance. En effet, celui-ci déchaîna une série de pouvoirs les plus exorbitants les uns que les autres. Tu n'eus d'ailleurs même pas le temps de faire quoi que ce soit qu'ils étaient tous déjà à terre, sous l'emprise du don du jeune homme. Tu fus littéralement médusée devant tant de force.

▬ Bon mortel, toi et tes toutous vous allez dégager, vous savez qui je suis ? Sûrement pas sachez que me mettre en colère n'était pas le bon plan, préparez-vous à subir mon courroux.

Mortels ? Tu manquas de défaillir en entendant ce mot. Alors c'était donc vrai ? Eole était un ... DIEU ?! Impossible, comment un Dieu, entité si parfaite pouvait s'intéresser à une pauvre fille dans ton genre ? Impossible, impossible, impossible ne cessais-tu de te répéter intérieurement.

▬ Excusez-moi, je ne maîtrise pas ma colère, dois-je faire appel à la police pour les mettre sous les verrous ou souhaitez-vous les tuer, je vous laisse libre, ce sont vos agresseurs après tout. Je les maintiendrai au sol en attendant votre décision.

▬ Auriez-vous l'amabilité de les maintenir au sol s'il vous plait ? Je dois leur dire deux mots à ceux-là.

Tu repris alors forme humaine et te dirigeas vers la bande de bras cassés d'un pas assuré, les yeux emplis de noirceur. Arrivée à hauteur du nouveau chef, celui-ci te fit un sourire tout aussi malveillant que le premier. Tu lui fis de nouveau face.

▬ Alors qu'est-ce que tu attends ? De toute façon, tu ne peux pas le nier, tu es comme nous, ton âme est damnée et ira brûler dans les flammes de l'Enfer.

Tu ressortis alors un de tes deux saïs et le fit rougir grâce à ta maîtrise du feu. Tu pris de te positionner dos à Eole afin qu'il ne puisse pas voir ce don. Tu ne voulais pas aggraver davantage ta situation. Une fois la lame bien rougie, tu te mis de profil et donna un coup vif sur le haut du mafieux, découvrant alors son torse.

▬ Attends ! Que ... que comptes-tu faire avec ça ?

▬ Me torturer hein ?

Et tu passas la lame très lentement sur son torse, le brûlant, arrachant soigneusement sa peau au passage. Celui-ci se mit à hurler de douleur, tout en te suppliant d'arrêter. Tu continuas sans te soucier de ses cris, ses camarades assistant à la scène impuissants, pétrifiés par la peur tu inspirais tout à coup. Après quelques minutes passées à défigurer son torse, tu pointas alors ton épée en l'air tout en visant son coeur. Le sale type se mit alors à rire comme un malade. Il pétait littéralement un câble sous tes yeux.

▬ Allez vas-y sale meurtrière ! Rendez-vous dans les flammes de l'Enfer !

Ces paroles te firent alors hésiter. Certes, tu avais fini par prendre l'habitude de terrasser des gens de son espèce mais la simple prononciation du mot "meurtrière" te fit subitement culpabiliser. Ta main tenant le saï se mit subitement à trembler. Tu demeuras quelques minutes ainsi avant de rabaisser ton arme.

▬ Je ne veux pas m'abaisser à votre niveau si pitoyable.

Et tu te retournas pour aller rejoindre Eole. Les balancer à la police était la plus sage décision à ton avis. Oui, tu assassinais pour gagner ta vie mais cela ne signifiait pas pour autant que tu te livrais gratuitement à genre de pratiques juste pour une quelconque vengeance personnelle. Même s'il était pourri jusqu'à la moelle, une vie va mille fois qu'un désir égoïste.

▬ Quelle ironie pour une chasseuse de primes. En fait, tu as raison, je me suis trompé à ton sujet. Tu n'es pas comme nous, tu es bien plus bas encore ! Nous au moins nous ne sommes pas comme toi ! Sale créature des Enfers !

Tu retins du mieux que tu pouvais ta rage mais celle-ci ne fit que croître au fur et à mesure des paroles de ce sale mafieux.

▬ Assez ! lui lanças-tu d'un ton menaçant.

▬ Tu ne devrais même pas exister ! Une femme qui se transforme en tigre, quelle abomination de la nature ! Tu n'es qu'un MONSTRE !

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Tu te retransformas avec une rapidité époustouflante et t'élanças alors vers lui avec une vitesse si implacable qu'une énorme bourrasque de vent surgit derrière toi. Mais tu ne t'inquiétas pas pour Eole. Ce ne devait qu'être un petit détail à gérer pour lui au vue de toute la puissance magique qu'il possédait.
Et tu t'arrêtas brusquement face à lui pour laisser éclater ta colère au sein d'un gigantesque rugissement qui le projeta violemment au loin contre un mur, l'enfonçant par la même occasion au sein de celui-ci. Il retomba ensuite aplatie comme une crêpe au sol, gisant alors inconscient mais pas mort. Tu demandas alors à Eole de laisser partir les autres qui s'enfuirent sans aucune hésitation.
Tu repris ta forme de jeune femme, le regard empli de tristesse.

▬ Je suis vraiment désolée pour tout ce qui s'est passé et je ne vous en voudrais pas non plus si vous me prenez également pour un monstre. Après tout, il a raison.

Tu retins tes larmes. Ce gros baraqué venait de toucher une corde très sensible. Qu'est-ce que tu aurais tout donner pour être née en tant qu'une resplendissante créature plutôt qu'un fauve tout droit sorti de la préhistoire ...

Feat Eole

Ah la tristesse, passion si dévorante quand elle le désirait. Le chagrin te fendit littéralement le coeur. Déjà que tu te trouvais assez repoussante comme cela voilà qu'il fallut que cet horrible mafieux en rajoute une couche. Comment certaines personnes pouvaient-elles être aussi cruelles ? Question à laquelle tu n'avais jusqu'à présent toujours pas trouvé de réponse. La nature humaine sans doute devait être à l'origine de tant de machiavélisme, du moins c'est ce que tu penses. Tu posas la paume de ta main sur ton coeur, serrant alors très fort ton vêtement. Celui-ci te faisait mal, très mal même. Tu te culpabilisais ce qui était rare de ta part. Tes parents t'avaient en effet appris à toujours à faire abstraction de tes émotions concernant ton métier. Mais il t'arrivait parfois de craquer. Trop de pression et sentiments enfouis, voilà pourquoi. Cela avait d'ailleurs un impact négatif sur ta santé mais tu te forçais à ne pas le laisser voir le jour.

▬ Vous n'êtes pas un monstre, vous êtes un hybride très rare, je ne pense pas qu'il en ai d'autres dans votre genre. Votre métier ne vous mènera pas à votre perte, tout mortels à droit à sa place dans le royaume d'Hadès ce n'est pas pour ça que ça sera désagréable pour vous, certains mortels s'y plaisent dans ce royaume, vous n'êtes en aucun cas un monstre, si vous l'êtes, je le suis bien plus, après tout je suis un dieu, le maître du vent, excusez-moi de l'avoir caché, j'avais envie de voir ce que les personnes pensent de moi sans le savoir de temps à autres.

Et tu l'enlaças subitement du fait de ses paroles. Elles t'avaient touchées du fond du coeur. Ce n'était pas tous les jours que quelqu'un appréciait cette autre facette de toi, facette à la fois bestiale et sanguinaire. Pas étonnant que tu inspirais la crainte chez les autres. Mais cela était apparemment différent le concernant, peut-être à cause de sa nature divine ?
Finalement, il confirma une autre de tes découvertes. Il était bien un dieu et qui plus est celui du vent. En même temps, il fallait s'y attendre. Impossible que quelqu'un d'aussi parfait ne soit un simple mortel comme il disait.

▬ Vous êtes un dieu formidable Eole, vraiment. Je ne saurais même pas comment vous remercier pour cette inoubliable rencontre.

Tu repris alors tes esprits et cessas soudainement mais gentiment ton étreinte. Tu venais de prendre dans tes bras un dieu sans même lui donner la permission. Tu étais donc un peu effrayée de sa réaction.

▬ Je ... je ... Pardonnez-moi je me suis laissée emporter.

Comment avais-tu osé agir de la sorte ? Ah quelle malpolie avais-tu fais sur le coup. Tu soupiras. Ce que tu pouvais être complètement à côté de la plaque parfois. Tu devais certainement paraître ridicule à ses yeux. Ressaisis-toi Ori, pensas-tu si intensément.  

Prenez mon bras sans crainte, on rentre chez vous. Vous êtes sous ma protection ce soir.

▬ Je vous en remercie infiniment.

Tu pris son bras et le guidas sur le chemin de ton appartement. Oui, tu n'avais pas encore assez d'argent pour t'offrir un petite villa mais un jour tu y arriveras, tu en étais sûre. Il fallait avant tout travailler d'arrache-pied pour que ce souhait devienne une réalité. T'accrocher à tes rêves coûte que coûte, voilà ce qui te permettait de persévérer dans la vie même si cela signifiait souffrir pour accomplir cet intense désir. No pain no gain comme le dit le fameux dicton.
Mais pourquoi avais-tu choisi un métier si violent ? Il se trouve que celui-ci se "transmettait" en quelque sorte de génération en génération que les descendants soient filles ou garçons bien que tu soupçonnais tes parents d'avoir préféré obtenir un garçon à ta place.
Tu serras soudainement très fort le bras d'Eole. Une douleur lancinante à la tête fit son apparition. Bien que cela t'arrivait après chaque transformation, tu ne t'étais toujours pas habituée à une telle intensité de migraine.

▬ Dites moi Eole, que trouvez-vous d'intéressant chez moi. Je veux dire, comment une simple misérable mortelle comme moi peut bien susciter la curiosité d'une entité divine comme vous ? lui demandas-tu intriguée.

Tu voulais vraiment le savoir. Pourquoi prenait-il le temps de faire attention à ta personne. Tu n'étais qu'une pauvre humaine après tout alors que lui était si grand. Cette question te servira d'ailleurs par la même occasion à détourner son attention concernant ta douleur. Tu ne devais pas l'inquiéter davantage ce soir. Il en avait déjà tant fait pour toi ...