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| Un dos nu dans la forêt [PV Louvia] | |
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| Un dos nu dans la forêt [PV Louvia] | Sam 31 Mai 2014, 16:34 | |
| Le déluge de lumière glissait entre les branches, s'écoulant entre les feuilles dans une lueur tamisée et orangée. Se déversant dans ma paume ouverte, j'observai avec une légère admiration cette cascade limpide provenant de l'astre mourant. Ce moment unique annonçait la venue de ce spectacle tant attendu, le crépuscule. Le ciel s'embrasait une dernière fois de ses couleurs étincelantes pour former son bouquet final avant de se retirer de la scène... pour laisser place au silence nocturne. Les rayon solaires, tamisés par les feuilles de la forêt, venaient caresser ma peau avec cette légère chaleur acceptables pour ma peau. Ces perles formaient des déluges de lumière s'écoulant entre les feuilles, des colonnes complètes rougeâtres s'amoncelant sur l'herbe vive et fleurissante. L'hiver avait cédé sous les assauts du printemps, dans cette rotation immuable et éternelle de destruction et création. Tout était éphémère dans la création, n'empêchant cependant d'exalter toute sa beauté avant de disparaître dans le néant, un peu comme ce coucher de soleil mourant dévoilant ses merveilleuses couleurs tel un faon en rut avant de subir son sort funeste... comme une fleur fanée. Le néant, l'obscurité était la finalité de toute chose, et la source de la création. Ces deux opposés ce liaient dans une union paradoxale pour donner un sens à l'existence... Mais un jour viendra... où seules les ténèbres d'Hécate subsisteront. Alors, autant profiter de son éphémère existence que de s'apitoyer derrière des principes stupides bridant nos possibilités. Trop de choses à découvrir et à profiter. Le plaisir sous toutes ses formes.
En parlant de plaisir... malsain, un sombre dessein parcourut mon esprit face à ce retour des ombres réclamant leur dû sur la voûte céleste. Je sentis la présence de quelques individus non loin de ma position... Plus précisément, j'entendis leur voix infantile s'élever et briser le calme serein de la nuit. Un léger sentiment d'exaspération m'envahit, mes pensées ayant été rompues brutalement. Cependant, cette émotion fut rapidement balayée par des désirs irrésistibles, au point qu'un rictus se dessina sur mes lèvres sous les idées déferlant dans mon esprit. Deux gamines pré-pubères se promenaient insoucieusement dans la forêt, les petites ailes richement décorées dans leur dos dévoilaient leur nature féerique sans la moindre difficulté. Candides et respirant la joie de vivre...- Mon dieu que c'en était écoeurant tant de niaiserie... - elles chantaient en trottinant sur un sentier en terre battue, cueillant quelques fleurs par-ci par-là. Mon esprit malsain me murmura de nombreuses idées, toute aussi tentante les unes que les autres.
Me posant dans un coin sombre, à l'ombre d'un tronc déchirant la terre dans une pente, je concentrai mon pouvoir. Les ombres dominant lentement l'atmosphère dans ce crépuscule tombant, mon pouvoir gagnait en puissance par rapport au jour. Déformant les ombres boisées, innombrables et gorgées d'énergie magique, je les malaxai comme une substance informe, une fumée ténébreuse ne répondant qu'à mes vices et ma volonté obscurcie. A partir de cette fumée impalpable, je formai une araignée géante, d'environ la taille d'un être humain normal en hauteur. Cette créature était totalement faite de cette fumée ténébreuse, lui donnant un caractère enflammée... un brasier noir. On pouvait donc aisément voir que ce n'était une vraie araignée, mais quelque chose prenant la forme de cette créature sujette à de nombreuses phobies. Sadiquement, je contrôlais ma création ombreuse pour l'envoyer dire bonsoir aux deux gamines...
Déboulant de nulle part, sortant de la végétation luxuriante, mon enfant bondit sur le sentier que parcourait les deux gamines. La rencontre fut de taille... et si divertissante ! Les voir hurler et courir en s'agitant dans tous les sens pour fuir. C'était drôle. Surtout de les pourchasser un peu avec ma création sur une centaine de mètres ! Elles ont du battre le record du monde au passage ! Et certainement mouiller leur jupon au passage. Je rigolais comme une enfant dans ma cachette -Je pouvais voir à travers les "yeux" de ma création et donc assister à toute la scène - Je fus comblée quand j'entendis leurs voix au loin s'écriant "Aaaah une araignée géante ! A l'aide !". Au moins, j'étais tranquille pour un moment avant que quelqu'un osât défier cette chimère... Je procédais souvent ainsi pour marquer mon territoire... Rien de tel que l'effroi comme bouclier pour déstabiliser et dissuader tout esprit faible.
Tranquille pour un bon moment, je me mis en marche vers une petite chute d'eau plus ou moins perdue au milieu de la forêt. Quelques sentiers y menaient à vrai dire, mais ils étaient peu empruntés. Les lueurs cramoisis se firent de plus en plus rares, lentement remplacées par les rayons argentés et revigorant de la Lune. Le vacarme de l'eau se fracassant contre la roche déclina une mélodie de calme et de voluptés. Mon esprit redevins serein sous ce tableau de la nature se dessinant dans les merveilles du soir. Aucun autre bruit ne vint perturber cette musique, hormis les murmures du vent apportant son aria dans cette composition. Je lâchai un soupir pour évacuer mon esprit de mon corps et me laisser bercer par ce moment paisible, avant de laisser lentement ma tenue rejoindre le sol.
Je glissai alors un premier pied dans l'eau glacée de cette source. L'eau y était profonde à certain endroit, un véritable petit étang. Lentement, mon corps se maria entièrement au liquide limpide, m'engouffrant totalement dans cette étreinte glacée et paisible. Un bon bain relaxant. Comme à mon habitude, j'en profitai pour nager un peu et m'amuser avec cet élément glissant entre mes doigts. Je n'hésitais guère à recueillir ce liquide insaisissable entre mes paumes pour le déverser le long de mon corps sensuellement, laissant les gouttes glisser et perler sur ma peau lisse et délicate... comme des caresse intimes chatouilleuses et parfaitement délicieuses. Parfois, je me posai aux bords, penchant ma tête pour me relaxer totalement en étant en harmonie avec la nature. Dans cette position, j'attrapai mon sac à main pour en sortir mon shampoing à base de plante... saveur fruit de la passion. J'attaquai donc ma toilette après ce petit moment de divertissement... mêlant de la sensualité dans mes mouvements, parcourant tout mon corps de caresses pour étaler ce produit... j'aimais le désir sous toutes ses formes.
J'enfouis ma tête sous la cascade pour finir de retirer mon produit de ma chevelure d'ébène. Cependant, mon sentiment de relaxation avait disparu. Je me retournai dans l'eau, enfonçant davantage mon corps dans l'eau limpide, mariant mes courbes aux ondulations de ce liquide clair. Je me sentais... épiée. Par quelqu'un. Je sentais une présence, mais je ne l'apercevais pas. Mon regard se porta sur les différentes directions, rien na trahissant cette présence. Je nageai alors insoucieusement jusqu'au bord et me posai assise sur le bords, totalement nue, juste les mollets dans l'eau... J'enfouis ma main dans mon sac à main pour y chercher une serviette... quand une chose poilue parvint à la rencontre de ma main à la place de la dite serviette... Le regard écarquillé, j'attrapai aussitôt la chose -en espérant que ce ne fût une araignée ...- et la tirai hors de ma propriété féminine. Un écureuil gris en train de grignoter une biscotte se retrouva donc pendu par les poils du dos sous ma poigne.
-Eh mais t'es qui toi pour t'inviter dans mon sac à main !lançai-je d'un ton de surprise.
Aussitôt prise de frustration, d'un arc de cercle violent, je l'envoyai voler plus loin dans les feuillages. Il avait fait son baptême de l'air celui-là.
-Du balai ! Nan mais oh ! |
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| Re: Un dos nu dans la forêt [PV Louvia] | Dim 01 Juin 2014, 00:59 | |
| Le petit écureuil gris s'envole comme une pierre qu'on jette vers un arbre. Donnant sur la cascade où baignait la sensuelle créature. On peut voir une silhouette féminine se dessiner dans la forêt. Elle court. Se précipite vers l'animal. L'attirante femme peut la discerner. C'est une jeune fille. Elle porte une longue robe blanche comme neige. Recouverte d'un tablier bleuté. Ses longs cheveux bruns sont attachés en natte basse. Par un ruban azuré. Ils paraissent plus sombres encore dans la pénombre. Elle est élancée. Agile. Les courbes de son corps ont quasiment fini de mûrir. Comme un fruit qu'on pourrait cueillir. Elle est fine. Délicate. Plus douce que jamais lorsqu'elle recueille dans ses bras le rongeur battu. On sent sa tristesse quand elle baisse la tête. Lorsque ses épaules tremblent. Comme si elle pleurait pour cet animal blessé. Meurtrie de le savoir souffrant. Alors elle songe.
Comment cela a-t-il pu se produire? Elle aurait dû partir. Ne pas suivre ce chemin. Pas écouter le son de l'eau qui l'a irrésistiblement attirée. Elle aurait dû s'enfuir quand elle a entendu une étrangère. Cette inconnue se baigner. Elle n'aurait pas dû se cacher. Regarder vers le ciel. Patientant que la jeune femme termine son bain. Elle aurait dû partir. Tant de remords la rongent. Elle presse l'écureuil contre sa poitrine. Les yeux clos. La jeune femme peut sentir une étrangère lueur s'échapper d'elle. Une lumière folle. Etincelante. Elle rejoint le rongeur. Apaise sa douleur.
La jeune fille relève sa tête en direction de l'étrangère. Fuit son corps nu en détournant le regard. Cependant, ses mots, eux, ne sont pas déviés. Ils atterrissent contre elle. Ne s'égarent pas. Pas comme ses yeux. "Comment avez-vous pu faire cela ! J'ai conscience qu'il a fauté. Je puis vous offrir d'autres biscuits, si cela peut racheter son acte. Mais je n'ai pas su le ramener. J'avais si peur de déranger votre bain. Il est tombé dans l'inconscience. Et... et s'il ne se réveillait pas? Je ne m'en remettrais jamais !" s'exclame-t-elle. Fixant la pauvre bête entre ses paumes. Elle le dépose lentement au sol. Douce. |
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| Re: Un dos nu dans la forêt [PV Louvia] | Ven 06 Juin 2014, 18:21 | |
| Aussitôt le châtiment exécuté un certain sentiment de satisfaction m'envahit soudainement. J'éprouvais un plaisir plus ou moins malsain dans ce genre de situation. Qui plus est... ça allait lui apprendre les bonnes manières à ce rongeur voleur. Un léger calme me gagna soudain, le chant de l'eau baignait mon esprit dans une valse incompréhensible. Un bruit parcourut l'air, les murmures des feuilles se bousculant suite à la course d'un individu, rompant ainsi le silence. Pourtant légers, ces pas avaient une cadence assez élevée pour les rendre audibles sous le vacarme de la cascade. Je me retournai et me levai donc pour faire face à ce nouvel arrivant... sans prêter attention à me tenue d'Eve. La main portée sur ma hanche pour épouser une position féminine, j'attendais que cet invité importun daignât se manifester. Ce dernier semblait s'être dirigé dans la direction de l'objet volant parfaitement identifié que j'avais balancé avec joie dans les airs quelques secondes auparavant. Certainement une écologiste protectrice des animaux qui n'avaient pas apprécié mon geste... ou le propriétaire de l'écureuil. Au choix. Enfin je m'en contre-fichais en réalité. Une légère lueur émana des feuillages, me faisant grimacer au passage. Que je détestais cela ! Même si elle fut faible, elle fut suffisamment désagréable pour mon corps nocturne.
Une jeune demoiselle vint se présenter à moi, se frayant un passage entre les feuilles avant d'être en face de mon corps qui n'avait rien à cacher... Robe blanche, surmonté d'un tablier bleu, je trouvais cela un peu démodé comme tenue... enfin j'étais pas mieux dans ma robe transparente. D'ailleurs cela semblait fortement gêner mon interlocutrice, qui tentait de poser ses yeux ailleurs que sur mes courbures féminines. Détournant les yeux, puis la tête, elle devenait une vraie girouette. Cela semblait la marque parfaite d'un esprit pur et innocent... totalement opposé au mien dépravé. Soit, voyant la gêne qui l'incombait totalement, je décidai de me mettre à l'eau, laissant mon corps totalement baignée dans ce liquide transparent. Coudes posées sur le bords et les bras croisés, ma tête reposait ainsi dessus, ne laissant ainsi que mes bras et ma tête visible pour cette inconnue semblant être parfaitement dérangée par ma tenue. Je l'écoutai parler ainsi, lâchant un soupir sous ses propos.
Comment j'avais pu faire cela? tout simplement... en prenant l'écureuil par la fourrure et en le jetant au hasard dans la nature... c'était compliqué comme mouvement? Ma foi, je ne prononçai guère cette idée parvenue à mon esprit, je ne voulais guère m'amuser à la tourner en ridicule. Elle avait l'air si sérieuse dans ses paroles en voulant racheter la faute de sa petite créature. Je voulus presque en rire. Une si bonne âme était, ma foi, très rare dans ce bas monde. Parfaitement innocente comme un petit poussin... au point où elle se blâmait presque elle-même en se rejetant la faute dans une auto-dérision implicite. Elle n'avait rien à voir la dedans. Son écureuil avait fouillé mes affaires, au diable les biscuits... il aurait pu tomber sur des choses ne devant être mise en évidence devant des enfants !
-Je m'en contre-fiche des biscuits dans cette histoire, lançai-je d'une voix monotone. Il a fouillé mes affaires, je lui ai appris à voler, nous sommes quittes, ajoutai-je calmement.
Je restais parfaitement calme, posée, et légèrement froide comme l'eau dans laquelle je reposais. Je n'avais que faire de la morale des autres et de leurs valeurs imposaient par leur société ou autre système. Cela n'était qu'un ramassis de chaînes inutiles à mes yeux. Des restrictions encore et toujours, autant de liens entraînant l'âme dans un troupeau stupide. Je préférais vivre uniquement en assouvissant mes plaisirs et désirs malsains ou non, cherchant la satisfaction. Tant que je prenais mon pieds... le reste m'importait peu.
-On va éviter de tomber dans le mélo-dramatisme, cela n'arrivera pas pour si peu, ça a le crâne solide ces bêtes là. Tu peux toujours essayer de lui jeter de l'eau à la figure pour forcer le réveil ceci dit... lançai-je dans une pointe d'humour.
Je fixai cette chose poilue et inconsciente sur le sol, lâchant un soupir. J'hésitai à le faire moi-même, trouvant l'idée séduisante, mais je ne le fis guère.
-Bref y a pas d'inquiétude à avoir, tu te ronges les sangs pour pas grand chose, il va très bien, il est juste un peu sonné. J'y ai pas mis toute ma force non plus, va pas croire, c'était juste pour lui faire retenir la leçon. |
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