The Mock turtle who talk to you about her problems
Invité Invité
The Mock turtle who talk to you about her problems | Dim 25 Mai 2014, 18:48
The Mock turtle who talk to you about her problems.
Diane marchait tranquillement dans les rues de Chloris en regardant distraitement les fleurs qui commençaient à bourgeonner ça et là autour des maisons. Le doux parfum de printemps apporté par une brise tiède fit voleter ses cheveux rosés et elle en attrapa une mèche pour la faire tourner autour de son index. Il était près de seize heure et elle avait passé son après-midi à marcher dans la ville afin de la découvrir.
Les places qu'elle traversait se remplissaient de mamans et leurs enfants en bas-âge, qui allaient très certainement au parc, d'adolescents qui riaient forts. Cependant à son passage, les gens chuchotaient, la bouche cachée derrière leur main. Elle ne prenait même plus la peine de leur lancer un regard haineux, elle s'était depuis fort longtemps habituée à leur visage méprisant.
La vampire passa ses longs doigts de pianiste sur son visage blanc comme la neige, et réfléchit. Là maintenant tout de suite, son plus grand dilemme était « c'est où la bouffe ? ». Elle avait souvenir d'un café très mignon où on vendait cup-cakes, croissants, chocolat chauds, glaces et j'en passe. Elle se dirigea donc tout naturellement vers tout droit en espérant la trouver.
Après quelques minutes de marches, le nez rivé vers le ciel comme si les nuages formaient une carte céleste formée pour Diane, elle se retrouva devant la pâtisserie. Diane entra doucement, entendit le petit carillon sonner dans un « dling » doux et mélodieux, colla son nez contre la vitre. Toutes les pâtisseries étaient de toutes les couleurs, aussi jolies et appétissantes qu'un arc-en-ciel de crème. La vendeuse, très professionnelle, s'adressa à elle avec un sourire très commercial. Diane sentait qu'on la regardait bizarrement, mais faisait impasse de ce comportement, après tout on ne pouvait pas lui reprocher d'avoir peur d'un monstre.
Après avoir longuement hésité, elle opta pour un pain au chocolat. Elle posa les quelques pièces sur la petite coupelle prévue à cet effet et parti avant que la vendeuse ai pu lui rendre la monnaie. Elle était comme ça, Diane. Elle ne comptait pas l'argent, vivait avec sans le voir comme une partie importante de son existence. Elle n'avait jamais manqué de quoique ce soit chez elle, achetait ce qui lui plaisait quand elle en avait envie. Il faut aussi préciser qu'elle n'avait pas des goûts de luxe et savourait simplement chaque plaisir de la vie. Un pain au chocolat fondant, une sieste allongée dans l'herbe avec pour seule compagnie le vent qui chatouille son visage nu, une baignade dans une rivière en compagnie de poissons peu farouches.
La nature était avant tout son élément et elle n'avait pas besoin de technologie pour vivre. Aussi quand on lui avait proposé un portable, elle avait gentiment refusé. Elle ne voyait pas l’intérêt d'un objet qui agissait comme un boulet à sa jambe. On pouvait la contacter quand on voulait, adieu liberté. Elle tenait à ses moments de solitude et les voyait comme un moyen de ne faire de mal à personne.
Elle alla s'asseoir dehors, sur la terrasse où le soleil était présent. Seule, à une table, elle grignotait son en-cas. Non pas quelle avait faim malgré que ça soit l'heure du goûter et que le goûter c'est sacré. Elle pensait. A quoi ? Difficile de le dire puisque le fil de ses pensées est aussi emmêlé que les écouteurs qui se trouvent dans votre poche de manteau. Ne faites pas non de la tête je sais que vous avez vos écouteurs qui sont dans votre poche de manteau car on a l'air moins stupide quand on marche seul dans la rue et qu'on a de la musique dans les oreilles. Bon en ce moment moi je ne peux pas le faire car j'ai un bouton dans l'oreille et du coup quand j'y touche j'ai mal. Et de toute façon même si j'avais pas de bouton je ne pourrais pas car j'ai cassé mes écouteurs ! Bref, là n'est pas le sujet et si je devais vous raconter ma vie j'en aurais pour bien plus long que l'histoire de Diane.
La jeune demoiselle se coucha, bras croisés, menton dedans, et regardait passer la population devant ses yeux, comme un film dont le scénario ne serait même pas connu par le scénariste lui même, un film en noir et blanc, un film qui ne nous captive pas mais dont il est impossible de lever les yeux. Une drogue pure et dure, en doux.
Elle allait fermer les yeux, bercée par les discussions à peines audibles quand un bruit de chaise qu'on déplace, devant elle, la réveilla. Diane ouvrit les yeux et pu alors voir une jeune fillette aux cheveux violets et roses, qui s'asseyait devant elle. Intriguée, elle leva les yeux vers elle sans dire un mot. Curieuse de savoir ce qu'elle voulait, elle croqua dans un bout de son croissant mangé seulement à sa moitié faisant tomber quelques miettes sur la table blanche, et regarda la jeune fille dans les yeux.
Re: The Mock turtle who talk to you about her problems | Mer 04 Juin 2014, 04:32
The Mock turtle who talk to you about her problems
Honnêtement, j’adore Chloris. J’ai jamais compris pourquoi les fées ne se sont pas réfugiées à ici à la place des montagnes. C’est vrai, c’est beau, c’est pleins de fleur, ça sent bon, y’a pleins de boutiques ! Non, mais j’sais pas, y’a rien dans les montagnes à part des villages. C’est emmerdant et y fait toujours trop froid ! Si ma famille y vivait pas, j’me casserais à Chloris. Moi, plus tard j’vais y vivre c’est sûr ! J’pourrais peut-être demander à Ethan de venir avec moi ! Quoi que… Je l’aime bien quand même nôtre petite demeure dans la montagne. C’est l’emplacement qui fait chier. Si seulement on avait pu garder nos précieuses forêts. Un elfe c’est tellement dégoûtant et ça pue. J’te jure ! Quand tu te tiens près d’eux y’a une espèce d’odeur qui te donne envie de vomir tout ton petit déjeuner comme un troupeau de mammouths. Ils sont si imbéciles et envahissant. Les forêts nous appartenaient bien avant qu’eux débarquent sur l’île ! Ils nous ont chassés ces vermines galeuses. Ils ne méritent pas mieux que l’extermination. Je sais, je suis un peu trop radicale, mais j’ai amplement raison. S’ils avaient pas tués mes parents je crois que je voudrais faire la paix. Mais là… EURK. EURK. EURK. Même quand je respire le même air qu’eux, j’ai peur de d’attraper leur stupidité. L’autre jour, je suis tombée sur un elfe dans la forêt et… La forêt. Ouais… Et à cause de lui, je suis dans la pire merde dans laquelle que je pouvais me mettre dedans. Je le déteste pour ça. J’aurais tout simplement envie de l’étriper même si je l’appréciais pas autant. Je me sens vraiment comme de la merde de devoir garder tout ça pour moi. J’ai soupiré en m’avançant dans les rues de la ville fleurie. J’étais venue ici pour me changer les idées. J’avais fait les boutiques pendant des heures, mais ce n’était pas complètement efficace. Il y avait cette espèce de boule étrange dans mon estomac. J’avais horreur de ça. C’était de la grosse merde, sans déconner. Ça me provoquait un de ces malaises que je voudrais prendre et lancer au bout de mes bras pour m’en débarrasser. Sauf que… C’est pas comme ça que ça fonctionne. BÂTARD.
Mon regard se porta sur les boutiques que venait de croiser. J’allais m’avancer vers une lorsque mon estomac gronda comme celui d’un ours qui vient de sortir de sa période d’hivernation. Avec tout ça, j’avais oublié de manger. Je devais couver quelque chose de grave pour ne pas avoir penser à manger. La nourriture c’est comme un temple, c’est le meilleur plaisir de la vie. Y’a rien de mieux que ça ! J’dois être malade ou avoir une maladie ?! Oh merde. Oh merde. Oh merde ! Mais comment j’allais faire pour continuer à m’empiffrer si je suis malade ?! Je secouai la tête afin de me ressaisir. J’allais aller prendre une bonne brioche au chocolat toute chaude avec de la crème fouetté et un délicieux chocolat chaud. Oh ouais ! Ça c’était mon meilleur plan de toute la journée. Bien meilleur que celui de faire les boutiques. Quand ça va pas, la nourriture est toujours là en source de réconfort. Quand les gens sont pas là, les sucreries seront toujours-là, elles. Je venais d’arriver près d’une petite pâtisserie trop mignonne avec une terrasse à l’avant. C’était l’endroit idéal. Je me suis donc avancés. Une fois arrivée, j’ai commandé ma brioche au chocolat et lait au chocolat avec crème fouettée. Tout ça, c’était un délice pour les yeux, j’imagine pas pour les papilles ! Ce doit être l’extase ! Je pris une profonde inspiration en sortant dehors. Mes yeux se posèrent sur toutes les tables qui s’offraient à moi sur la terrasse. Il y en avait quelques-unes qui étaient libres, mais j’ai finalement porté mon choix sur celle qui était occupée par une jeune fille aux cheveux roses. Elle avait l’air sympa et j’avais besoin de parler à quelqu’un qui n’était pas dans impliqué dans la situation. Chez moi, je me ferais carrément tuer si j’ouvrais la bouche à ce sujet. Alors que là… Je risquais rien parce que cette fille-là je ne l’avais encore jamais vue, je crois. J’haussai les épaules en me dirigeant vers elle et je pris la place libre juste en face d’elle. Ouuuuuf ! Ça faisait du bien de s’asseoir après toutes ses heures à être restée debout. Tout ça, c’était ma petite gâterie bien méritée de la journée. Mon regard se posa sur la demoiselle devant moi et je lui adressai un sourire en ajoutant : « Bonjour, moi, c’est Mia ! Pardons de m’incruster, tu m’avais l’air d’être d’une compagnie agréable ! » Et elle avait quelque chose d’intrigant celle-là ! J’pouvais pas m’empêcher de le penser.
Je me penchai pour prendre une gorgée de chocolat chaud et je fermai les yeux en sentant le liquide chaud et délicieux dans ma bouche. C’était… Wôw. Tout simplement beau. Je pris ensuite une bouchée de ma brioche et c’était… Pas descriptible du tout à quel point c’était un délice. J’étais aux anges, pour quelque secondes. Lorsque j’ouvris de nouveau mes yeux je vis cette fille me regarder d’une curieuse façon. Ah ouais. C’est vrai que débarqué comme ça devant une inconnue c’était pas quelque chose d’habituel, quoi que… ici, à Sanctuary of Heart, c’est plus monnaie courante. C’est là que je me suis souvenue de ma venue ici. Je pris une seconde bouchée avant de déballer tout mon sac. « Ça t’es déjà arrivé à toi d’avoir un gros secret que tu peux même pas dire à qui que ce soit ?! Dans le genre que si on te le dit bah tu vas te faire tuer ? Ou l’autre personne va se faire tuer ? C’est exactement ce que je vis ! Je t’explique. Je suis une fée et ma famille voue une haine sans limite pour les elfes, ce qui est normal, vu la grande guerre qui existe entre nous et mes parents ont étés tués par les bestioles aux oreilles pointues, mais bon, c’est pas de ça de quoi il est question. Disons que chez moi, les elfes sont considérés comme insectes indésirables à exterminer sans la moindre hésitation. Je pensais la même chose, enfin je pense la même chose, mais tu vois… Y’a quelque temps, je suis tombée par hasard sur un mec qui s’avérait être un elfe. Il est super gentil et il est même de notre côté Il a sauvé la vie d’une fée, tu te rends compte ?! Mais ma famille n’est pas au courant et… Tu m’écoutes ?! » Je m’interrompis quelque secondes en regardant la demoiselle afin d’être certaine qu’elle suivait bien ce que je lui disait. Je voulais être certaine de ne pas parler à un mur ou au vent. J’étais pas certaine d’avoir remarqué si elle avait eu la moindre expression. Peut-être qu’elle se concentrait seulement sur ce que je racontais. Je sais pas trop en fait. J’haussai mes épaules en prenant une gorgée de mon chocolat chaud. « Alors voilà, ma famille n’est pas au courant que j’ai un ami parmi les elfes. Tu te rends comptes à quel point c’est inconcevable une chose pareille ?! Mon frère est probablement la fée avec la plus grande haine et répugnance envers les elfes ! Je me sens comme si je le trahissais… Comme si je trahissais ma propre race. Je me sens comme une grosse merde d’osé faire une chose pareil. Si jamais il l’apprend… Je suis morte. Mais si seulement Ethan, mon frère, rencontrait Link, l’elfe, il verrait qu’il n’est pas comme les autres gobelins aux oreilles pointues. Sauf que si ça viendrait à arriver… Ethan le tuerait dès qu’il le verrait. Sans même chercher à essayer de lui parler. Et je l’aime bien Link. Enfin… aimé… Je suis pas amoureuse, je ne pense pas, ça serait tellement irresponsable de ma part de le faire et je serais carrément une traitresse. C’est juste que je m’entends super bien avec Link et j’apprécie sa présence. Il est différent des autres présences que je côtoie à la longueur de journée. C’est… Rafraichissant. J’ai essayé de couper les ponts, mais j’y arrive pas, il est si gentil et j’arrive même pas à être en colère contre lui. J’ai essayé… Ç’a été un échec cuisant et là… J’peux même pas faire quoi que ce soit à part de garder ça pour moi et de m’enfoncer encore plus dans la merde. Et j’y suis déjà trempée jusqu’au cou ! J’vais bien finir par m’y noyée si ça continue ! Et pis en plus, la famille c’est sacrée et là c’est comme si je disais à ma famille que je me fous d’elle et qu’elle n’a pas d’importance, car je traine avec ce à quoi ils mènent la plus grande des guerres. Je ne pense pas que ce soit comme ça, car j’y tiens à ma famille, plus que tout même. C’est juste que je suis certaine qu’ils le verront comme ça. J’aurais aimé ne pas tomber sur Link ce jour-là dans la forêt, mais en même temps… Je me dis que j’aurais manqué quelque chose… AH. Si seulement ça pouvait être moins compliqué ! Je sais même plus où j’en suis… Je sais même plus quoi faire… » J’avais les larmes aux yeux et je détournai la tête en inspirant profondément. Ça avait tellement fait du bien de lui dire tout ce que j’avais sur le cœur. C’était une très belle libération. Je rapportai ma tête vers l’avant en poussant un soupire. « Je sais plus… »
HRP| Voilà ! Je suis désolée pour la longueur et si c'est barbant comme RP ;w; J'ai pas eu le courage de corrigé, mais je vais le faire demain ! Si jamasi y'a quoi que ce soit, n'hésite pas à me le dire ! :3 ♥
Invité Invité
Re: The Mock turtle who talk to you about her problems | Mer 04 Juin 2014, 18:35
The Mock turtle who talk to you about her problems.
La jeune demoiselle ne se fit pas prier et sans même avoir eu ne serait-ce qu'un signe de la rose elle s'assit avec son chocolat chaud et une pâtisserie lambda.
« Bonjour, moi, c’est Mia ! Pardons de m’incruster, tu m’avais l’air d’être d’une compagnie agréable ! »
Diane la regardait, bien plus surprise que choquée. Après tout si elle s'excusait... Néanmoins la vampire se demandait bien ce que la violette pouvait lui demander ou lui vouloir. Pourquoi elle ? Puis elle était entrain de profiter du soleil, de se tenir là, si disgracieuse, couchée sur une table, entrain de se dorer la pilule comme un lézard. Qu'est-ce qu'elle avait bien pu trouver de sympathique ? Enfin, elle ne dit rien, se contentant d'attendre la suite. Elle ne tarda pas à venir. Et elle était conséquente. Très conséquente.
« Ça t’es déjà arrivé à toi d’avoir un gros secret que tu peux même pas dire à qui que ce soit ?! Dans le genre que si on te le dit bah tu vas te faire tuer ? Ou l’autre personne va se faire tuer ? C’est exactement ce que je vis ! Je t’explique. Je suis une fée et ma famille voue une haine sans limite pour les elfes, ce qui est normal, vu la grande guerre qui existe entre nous et mes parents ont étés tués par les bestioles aux oreilles pointues, mais bon, c’est pas de ça de quoi il est question. Disons que chez moi, les elfes sont considérés comme insectes indésirables à exterminer sans la moindre hésitation. Je pensais la même chose, enfin je pense la même chose, mais tu vois… Y’a quelque temps, je suis tombée par hasard sur un mec qui s’avérait être un elfe. Il est super gentil et il est même de notre côté Il a sauvé la vie d’une fée, tu te rends compte ?! Mais ma famille n’est pas au courant et… Tu m’écoutes ?! »
Diane sursauta. Oui, elle l'écoutait, et même très attentivement. Elle savait à quel point se faire écouter était plaisant et même des fois indispensable pour pouvoir continuer à avancer, ceci, c'était Haylei qui le lui avait appris. Elle hocha timidement la tête, honteuse et surtout légèrement effrayée par la dureté de la dernière phrase. Cependant la dite Mia semblait pas lui en tenir compte et continua son monologue :
« Alors voilà, ma famille n’est pas au courant que j’ai un ami parmi les elfes. Tu te rends comptes à quel point c’est inconcevable une chose pareille ?! Mon frère est probablement la fée avec la plus grande haine et répugnance envers les elfes ! Je me sens comme si je le trahissais… Comme si je trahissais ma propre race. Je me sens comme une grosse merde d’osé faire une chose pareil. Si jamais il l’apprend… Je suis morte. Mais si seulement Ethan, mon frère, rencontrait Link, l’elfe, il verrait qu’il n’est pas comme les autres gobelins aux oreilles pointues. Sauf que si ça viendrait à arriver… Ethan le tuerait dès qu’il le verrait. Sans même chercher à essayer de lui parler. Et je l’aime bien Link. Enfin… aimé… Je suis pas amoureuse, je ne pense pas, ça serait tellement irresponsable de ma part de le faire et je serais carrément une traitresse. C’est juste que je m’entends super bien avec Link et j’apprécie sa présence. Il est différent des autres présences que je côtoie à la longueur de journée. C’est… Rafraichissant. J’ai essayé de couper les ponts, mais j’y arrive pas, il est si gentil et j’arrive même pas à être en colère contre lui. J’ai essayé… Ç’a été un échec cuisant et là… J’peux même pas faire quoi que ce soit à part de garder ça pour moi et de m’enfoncer encore plus dans la merde. Et j’y suis déjà trempée jusqu’au cou ! J’vais bien finir par m’y noyée si ça continue ! Et pis en plus, la famille c’est sacrée et là c’est comme si je disais à ma famille que je me fous d’elle et qu’elle n’a pas d’importance, car je traine avec ce à quoi ils mènent la plus grande des guerres. Je ne pense pas que ce soit comme ça, car j’y tiens à ma famille, plus que tout même. C’est juste que je suis certaine qu’ils le verront comme ça. J’aurais aimé ne pas tomber sur Link ce jour-là dans la forêt, mais en même temps… Je me dis que j’aurais manqué quelque chose… AH. Si seulement ça pouvait être moins compliqué ! Je sais même plus où j’en suis… Je sais même plus quoi faire… »
Diane pouvait sentir le mal-être de la jeune demoiselle. Elle avait maintenant posé tous ses problèmes à plat sur la table et les contemplait, effarée, comme si elle était elle même surprise de la quantité de choses qu'on pouvait trouver dans ce sac à ennuis. Il était rempli, énorme, lourd à porter. La masse était trop conséquente pour qu'une jeune fille aussi frêle que Mia n'aurait pu les soutenir plus longtemps. Ses frêles épaules devait être douloureuses. Elle prit sa tête entre ses deux mains et murmura :
« Je sais plus… »
La jeune vampire se sentait proche de la jeune fille. Non pas qu'elle ai échangées ne serait-ce qu'un mot, qu'une syllabe, qu'un sourire, mais en savoir autant de sa vie l'avait rendue complice d'un secret qu'elle avait compris dur à porter. La fillette se sentait obligée de l'aider, de lui répondre du mieux qu'elle le pouvait. Car après tout, elle était peut être venue juste pour parler au départ, mais sa dernière phrase sonnait comme un appel à l'aide, comme une clochette qu'on sonne au milieu des glas d'une église : On l'entend peu, voir pas du tout, mais ce son est bien présent, et il a besoin d'être entendu.
Diane prit les mains de Mia entre les siennes, la forçant à relever la tête et à la regarder dans les yeux. Elle n'aimait pas vraiment le contact mais elle savait que certains aimaient les câlins et que ça les aidait de sentir physiquement qu'on ne les laisserait pas tomber -même si pour avoir peur de tomber d'une chaise faut être sacrément con.Elle prit son inspiration et dit alors, calmement :
« Je te dirais pas mon nom comme ça on restera des inconnues comme ça tu pourras toujours dire que tu l'as dis à une inconnue, d'accord ? Elle n'attendit pas que sa camarade d'un goûter réponde et continua : Si t'aime bien les deux pourquoi tu devrais choisir ? Hein ? C'est marqué quelque part, « Mia doit pas aimer Link parce qu'Ethan l'aime pas ? Pourquoi il juge ? Tu sais, j'avais une sœur, avant... Son cœur se serra mais elle se força à sourire : et des fois, elle approuvait pas mes choix. Puis moi je lui disais que c'était ma vie et pas la sienne, car sa vie elle était déjà remplie. Et que moi je voulais remplir la mienne des choses que je voulais. Alors toi tu as désempli ton sac à problème, et maintenant tu fais comme si tu avais un nouveau sac plus beau, et tu mets ce que tu veux dedans : Un peu d'Ethan, un peu de Link, un peu d'inconnu, et un peu de croissants, car c'est bon les croissants. Tu vois ? Après, peut être qu'ils seront pas d'accord, mais y a beaucoup d'histoires, où les deux amoureux ils s'aiment et ils peuvent pas... Je sais pas si tu connais Roméo et Juliette, c'est une histoire super triste ! Alors te tues pas si tu le crois mort surtout car en fait il sera pas mort. Enfin je m'égare. Puis si tu te perds tu viendras me voir, je suis une inconnue, mais au final je pense qu'on me voit bien dans la rue. Elle désigna ses cheveux roses pales et fit tourner une mèche autour de son doigt : Puis tu vois, la vie des fois faut pas la compliquer, car elle se complique déjà toute seule. Et le passé reste le passé, si tu espères, tu feras que espérer toute ta vie et au final tu foutras rien. Moi je m'en fous j'ai l'immortalité face au temps donc je peux espérer et je fais que ça, mais toi je crois pas, donc à moins que tu veuilles perdre ton temps c'est pas le meilleur truc à faire. »
Elle avait fini. Diane avait parlé calmement, esquissant de temps à autre des sourires pour rassurer sa camarade, perçant dans ses yeux, cherchant à la captiver jusqu'à l'intérieur de son âme, cherchant à la garder avec elle, lui apporter un soutien qu'elle espérait utile. La jeune vampire s'était comportée comme sa défunte sœur, cherchant à être d'une aide précieuse, cherchant à aider quelqu'un dont elle s'était prise d'affection.
Elle, Diane, qui n'était qu'une parfaite inconnue, une folle, une gamine, une vampire, pour Mia, elle était simplement une « sans nom ».
Re: The Mock turtle who talk to you about her problems | Sam 07 Juin 2014, 19:05
The Mock turtle who talk to you about her problems
L’effort que je faisais pour ne pas tomber en larmes était énorme. J’inspirais longuement en tentant de me calmer. Dans quelle merde je m’étais encore trempée ?! Elle était bien épaisse en tout cas. Et puis, sans que je m’y en attende, l’inconnue a pris mes mains dans les siennes. J’ai levé les yeux vers elle afin de lui faire un sourire. C’est peut-être stupide, mais ce seul contact m’apportait un certain réconfort. Qu’est-ce que tu veux, je suis une personne assez tactile, si on peut dire ça comme ça. « Je te dirais pas mon nom comme ça on restera des inconnues comme ça tu pourras toujours dire que tu l'as dis à une inconnue, d'accord ? Elle n'attendit pas que sa camarade d'un goûter réponde et continua : Si t'aime bien les deux pourquoi tu devrais choisir ? Hein ? C'est marqué quelque part, « Mia doit pas aimer Link parce qu'Ethan l'aime pas ? Pourquoi il juge ? Tu sais, j'avais une sœur, avant... Son cœur se serra mais elle se força à sourire : et des fois, elle approuvait pas mes choix. Puis moi je lui disais que c'était ma vie et pas la sienne, car sa vie elle était déjà remplie. Et que moi je voulais remplir la mienne des choses que je voulais. Alors toi tu as désempli ton sac à problème, et maintenant tu fais comme si tu avais un nouveau sac plus beau, et tu mets ce que tu veux dedans : Un peu d'Ethan, un peu de Link, un peu d'inconnu, et un peu de croissants, car c'est bon les croissants. Tu vois ? Après, peut être qu'ils seront pas d'accord, mais y a beaucoup d'histoires, où les deux amoureux ils s'aiment et ils peuvent pas... Je sais pas si tu connais Roméo et Juliette, c'est une histoire super triste ! Alors te tues pas si tu le crois mort surtout car en fait il sera pas mort. Enfin je m'égare. Puis si tu te perds tu viendras me voir, je suis une inconnue, mais au final je pense qu'on me voit bien dans la rue. Elle désigna ses cheveux roses pales et fit tourner une mèche autour de son doigt : Puis tu vois, la vie des fois faut pas la compliquer, car elle se complique déjà toute seule. Et le passé reste le passé, si tu espères, tu feras que espérer toute ta vie et au final tu foutras rien. Moi je m'en fous j'ai l'immortalité face au temps donc je peux espérer et je fais que ça, mais toi je crois pas, donc à moins que tu veuilles perdre ton temps c'est pas le meilleur truc à faire. » Avait-elle répondue.
Je suis restée quelque secondes en silence en train de peser ce qu’elle venait de me dire. Elle avait sans doute raison. Mais je… Ça semblait beaucoup plus facile à dire qu’à faire en fait. Je ne suis pas pessimiste, mais je ne fais qu’être réaliste. Elle avait sans doute raison. Il y avait un moyen pour sortir de tout ça. Il ne fallait que le trouver ! Il le fallait… Il le fallait… Je poussai encore un second soupir en tentant de reprendre mes esprits. « Tu… as sans doute raison. Mais… Je ne suis pas amoureux. Enfin, c’est plus comme un très bon ami. Y’a Ethan qui comprendra pas. J’ai seulement peur qu’il me renie, tu vois ? Car ça ne lui plairas pas du tout… J’voudrais avoir les deux, justement, mais c’est compliqué… En fait, je pense que Link apprécierait mon frère… C’est mon frère qui ne l’accepterait pas. Ça et le reste de notre famille, je pense bien. J’me sens comme dans un mauvais téléroman, c’est chiant ! Dès fois j’aurais envie de tout plaqué et de recommencer au complet ! » Ça c’était complètement vrai, même si bon… C’était pas du tout la meilleure des idées à faire ! Faut savoir affronté ses problèmes, mais là… ÇA me faisait peur. Carrément peur. Oui, j’avais peur. Peur de perdre tous ceux qui comptait le plus pour moi. Dans un sens, si j’en choisissais un, l’autre partirait… Je voulais les deux. Mais… Mais… Comment tu veux faire ça, toi ?! Elle ne connaissait pas Ethan. Oh que non… Je reportai mon regard sur elle en inspirant profondément afin de me donner du courage. « Mais ce qui me fait peur, c’est que Ethan est… Comment dire… un psychopathe sur les bords. Il tue des elfes de sang-froid sans que ça l’empêche de dormir ou d’aller manger même pour pisser ou d'aller draguer comme une merde l'instant d'après. C'comme un moment d'extase pour lui de détruire un elfe. T’imagines s’il apprend tout ça ? C’est pas Link le problème, enfin pas complètement. C’est la réaction de mon frère. Je trouve que tout ça devient beaucoup trop compliqué ! C’est chiant pour rien ! Si seulement y’avait pas cette fichue guerre… Des fois, je voudrais tellement qu’elle cesse. Ça a fait beaucoup de victimes jusqu’ici… » Et des larmes coulèrent le long de mes joues et je fermai mes yeux. Je ne savais plus où j’en étais et trop de personne me manquait à ce moment précis. Comme si c’était pas assez compliqué comme ça ! Ça me faisait énormément de bien de pouvoir en parler à quelqu’un. Ça faisait des mois que je gardais ça pour moi et voilà que j’avais enfin trouvé ma libération. Ne restait plus qu’à résoudre tout ça, mais je ne savais pas comment. Mais alors là, pas du tout ! « En plus, je me sens coupable de ne pas t’avoir demandé ton nom ! C’était impoli de ma part, je suis désolée ! »
HRP| Voilà ! Je suis désolée pour la longueur et si c'est barbant comme RP ;w; J'ai pas eu le courage de corrigé, mais je vais le faire demain ! Si jamasi y'a quoi que ce soit, n'hésite pas à me le dire ! :3 ♥[/color]
Invité Invité
Re: The Mock turtle who talk to you about her problems | Lun 09 Juin 2014, 19:44
The Mock turtle who talk to you about her problems.
Mia semblait hésiter, ou réfléchir. Diane se mordit la lèvre inférieure en pensant « L'ai-je blessée ? ». C'était là une de ses plus grandes peurs, briser cette jeune fille qui semblait déjà épuisée par le poids qu'elle devait porter sur ses épaules. Briser cette petite femme qui était en somme encore une enfant, et qui comme Diane avait peut-être trop tôt été pris à parti par le monde des adultes. Celle-ci continua son récit, répondant à la vampire :
« Tu… as sans doute raison. Mais… Je ne suis pas amoureux. Enfin, c’est plus comme un très bon ami. Y’a Ethan qui comprendra pas. J’ai seulement peur qu’il me renie, tu vois ? Car ça ne lui plairas pas du tout… J’voudrais avoir les deux, justement, mais c’est compliqué… En fait, je pense que Link apprécierait mon frère… C’est mon frère qui ne l’accepterait pas. Ça et le reste de notre famille, je pense bien. J’me sens comme dans un mauvais téléroman, c’est chiant ! Dès fois j’aurais envie de tout plaqué et de recommencer au complet ! Mais ce qui me fait peur, c’est que Ethan est… Comment dire… un psychopathe sur les bords. Il tue des elfes de sang-froid sans que ça l’empêche de dormir ou d’aller manger même pour pisser ou d'aller draguer comme une merde l'instant d'après. C'comme un moment d'extase pour lui de détruire un elfe. T’imagines s’il apprend tout ça ? C’est pas Link le problème, enfin pas complètement. C’est la réaction de mon frère. Je trouve que tout ça devient beaucoup trop compliqué ! C’est chiant pour rien ! Si seulement y’avait pas cette fichue guerre… Des fois, je voudrais tellement qu’elle cesse. Ça a fait beaucoup de victimes jusqu’ici… » Puis elle ajouta après un léger silence
« En plus, je me sens coupable de ne pas t’avoir demandé ton nom ! C’était impoli de ma part, je suis désolée ! »
Diane caressa de ses longs doigts de pianiste la main de son amie. Comme pour l'apaiser, pour lui insuffler la confiance qui lui manquait. Confiance que la vampire n'avait pas. Enfin, la confiance n'est en rien quelque chose de matériel qu'il faut avoir pour pouvoir le donné. On peut ne pas l'avoir, et en donner quand même. La joie des mots abstraits ! Son regard rosé et doux se posa une fois de plus dans les yeux de la jeune Mia. Diane ne pouvait pas comprendre ce qui vivait la jeune demoiselle, pour cause elle n'avait jamais été face à de problèmes pareils. Le mur qui la séparait des autres avait toujours été visible et concret et ça n'était en rien un mur fait d'à priori et de problèmes de « cultures » ou de « races ». La jeune vampire aimait moyennement ce mot, race. Même pour désigner des vampires des sirènes ou des anges, ils demeuraient des Hommes avant d'être des races. Elle inspira à nouveau, comme si parler lui demandait une force surhumaine -en soit oui, en parlant, elle étalait sa personnalité, chose qu'elle n'appréciait absolument pas- et dit alors :
« Mais Ethan c'est un méchant ! Pourquoi il devrait choisir pour ta vie ? Puis pourquoi tu devrais lui dire au pire ? Il a pas une amoureuse ou une fiancé lui ? Et est-ce que tu l'interdirais d'aller la voir si il en avait une hein ?! Je ne vois pas pourquoi... Puis, tu sais... Elle réfléchit longuement, scruta à droite à gauche, puis regarda Mia, comme pour se convaincre que les paroles qui allaient suivre étaient indispensables pour son discours. Elle ne voyait pas d'autre argument possible. Et Mia lui semblait de confiance, du moins elle l'espérait. Elle souhaitait tout faire pour l'aider : Tu vois moi on m'a dit que j'étais folle, mais genre vraiment hein. Le truc qui fait flipper ; et pourtant tu vois là je te parle comme quelqu'un de normal non ? Bah si il est psychopathe juste sur les bords, il pourra comprendre, car quelqu'un de... fou... il reste humain, enfin je crois... Tu vois ? »
Elle avala sa salive, et se souvint après qu'il fallait tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de dire quelque chose, afin d'être sûr de pas avoir dit une bêtise. C'était raté pour cette fois. Néanmoins, le regard franche de Mia lui permettait d'être sûre quant à sa décision. Elle n'avait rien d'une hypocrite ou d'une méchante, juste tout d'une... Enfant... Comment avoir peur d'une enfant, qui plus est une gamine qu'on tente de protéger et d'aider ?
« Moi c'est... Alice. On m'appelle Alice. Mais tu peux m'appeler comme tu l'entends. »
Elle avait baissé les yeux, honteuse. Pourquoi pas Diane ? Elle ne le savait même pas elle même. Pour se protéger d'un certain regard, sous cette identité qui n'était pas tout à fait elle, cette identité qu'on lui avait conférée. Après tout, nul part ça n'était marqué qu'elle s'appelait Alice. C'était comme s'inventer un prénom. Sur ses papiers d'identité, on pouvait clairement voir inscrits : Diane Ruby Ellen Moondell. Jamais Alice. Alice était dans sa tête, nichée dans un coin, prête à prendre la relève si jamais on venait agresser la pauvre Diane, Diane, qui était aussi fragile qu'un roseau. Bien plus fragile que Mia.
Si jamais il y avait un problème, on ne pouvait la retrouver. Alice est dans sa tête, uniquement dans sa tête.
Re: The Mock turtle who talk to you about her problems | Mer 16 Juil 2014, 18:04
The Mock turtle who talk to you about her problems
J’avais les yeux rivés sur la table, incapable d’en détacher les yeux. C’était vraiment un sacré merdier dans lequel je m’étais enfoncé. De la vraie grosse merde à bien y penser ! Je détestais presque autant les elfes ! Et ça, c’est presque pas possible détester quelque chose plus que ça ! Sans blague c’était un sacré merdier… Si seulement… GAAAAAAAH. Ça faisait réellement chier ! Je voulais m’en sortir, mais je ne voyais absolument aucune solution. J’allais devoir tout affronter. Mais j’avais peur, terriblement peur. J’avais si peur de faire mal à qui que ce soit. Ethan… Link… J’étais coincée entre les deux et c’était une place franchement pas agréable, c’était dégueulasse ! Si seulement, il n’avait été un elfe. Depuis quand on s’éprend d’un elfe, bordel ?! Depuis quand ?! Si mes parents me voyaient… Des larmes montèrent à mes yeux à ce moment-là. C’était pas le moment, mais ne ne pouvais pas m’en empêcher. J’serais bonne pour être reniée, quoi ! J’voulais pas, mais je le voyais venir comme un gros néon rose fluo qui me flashait en pleine figure ! Ça devrait pour être plus simple que ça… Ça pouvait pas être aussi drastique… Quoi que maintenant… Je suis certaine d’absolument rien. Je le connaissais ma famille… J’ai poussé un profond soupire en regardant ma broche au chocolat, sans avoir l’envie de la manger, ce qui était une chose assez rare chez moi. « Mais Ethan c'est un méchant ! Pourquoi il devrait choisir pour ta vie ? Puis pourquoi tu devrais lui dire au pire ? Il a pas une amoureuse ou une fiancé lui ? Et est-ce que tu l'interdirais d'aller la voir si il en avait une hein ?! Je ne vois pas pourquoi... Puis, tu sais... » Mes yeux se sont aussi levés vers cette demoiselle vraiment sympathique. C’était réconfortant de pouvoir lui parler de tout ça. Elle ne savait pas à quel point je lui en étais reconnaissante. J’ai gardé le silence en la regardant en attendant qu’elle termine sa phrase. J’étais curieuse de savoir la suite. Et puis, déjà là, elle avait raison. Jamais je n’empêcherais Ethan d’aimer qui que ce soit. Il pouvait très bien aimer qui il voulait ! Même si c’était une elfe ! « Tu vois moi on m'a dit que j'étais folle, mais genre vraiment hein. Le truc qui fait flipper ; et pourtant tu vois là je te parle comme quelqu'un de normal non ? Bah si il est psychopathe juste sur les bords, il pourra comprendre, car quelqu'un de... fou... il reste humain, enfin je crois... Tu vois ? » À ces paroles, j’en restais bouche-bée. Elle ? Une folle ?! Elle qui semblait si gentille, si lucide. J’avais du mal à le croire ! Comment on pouvait dire ça d’elle ?! C’est injuste ! Faut pas juger comme ça les gens ! La pauvre. Je me mordis la lèvre à la recherche de quelque chose à lui répondre. Je me sentais mal pour elle. Non, mais la pauvre… J’aurais jamais voulu comme me traite de folle, même si j’ai des tendances à me laisser aller à l’hystérie. Parfois. Pas tout le temps, mais ça m’arrive, parait-il. J’ouvris la bouche lorsqu’elle ajoutas quelques chose. « Moi c'est... Alice. On m'appelle Alice. Mais tu peux m'appeler comme tu l'entends. » Ah, mais c’était chouette comme nom, sérieux ! J’aimais bien !
J’inspirai profondément en songeant absolument à tous ce qu’elle venait de me dire. Elle avait raison au final. J’allais devoir le dire à Ethan, ça c’est sûr, car j’étais incapable de lui cacher quelque chose trop longtemps d’autant plus que… C’était quelque chose de gros quand même… Le genre de truc qui s’cache très mal au bout d’un moment. Plus j’attendrais… Plus ce serait pire, je pense. « À bien y penser… Je crois que tu as raison ! Ethan ne fréquente pas personne, mais… Je ne pense pas que… M’enfin que je l’empêcherais d’être avec qui que ce soit. Je veux son bonheur et je… J’espère réellement qu’il le prendra bien en tout cas ! Il le faut ! Sinon, c’est la grosse merde, quoi ! Mais il faut rester positive, non ? » Lâchai-je sur un ton qui se voulait un peu plus confiant que précédemment. Grâce à elle, je venais de gagner un peu plus de courage ! C’était déjà un très bon début ! Je me sentais plus libre, plus légère. C’étaitu ne très belle libération. C’est sûr que… Quand je pensais à Ethan et au moment où j’allais lui en parler, mon estomac se serrait douloureusement, mais… Il fallait qu’il le prenne bien ! J’étais sa sœur après tout… On tient à l’un et l’autre après tout ! Ce serait débile de me laisser tomber pour ça… Bien que… C’étiatu n elfe. La chose qu’on détestait le plus a monde et ce, depuis des générations. Depuis le début de toute cette guerre en fait, je dirais. M’enfin OSEF. Faut pas penser à ça. Je pense. Je regardai Alice en lui adressant un sourire de reconnaissance. « Si ça peut te rassurer, tu n’as en rien l’air d’une folle ! Faut pas se laisser convaincre par toutes les horreurs que les autres disent à propos de soi, parce que souvent, c’est pas fondé du tout ! Eh puis, des fois, les autres sont justes jaloux ! » Je lui fit un clin d’œil, le sourires au lèvres. Dire que j’étais si triste tout à l’heure et voilà que maintenant, tout allait beaucoup mieux. Ce changement d’émotions aussi rapidement était très commun chez moi. J’me souviens que ma cousine est souvent en mode WTF quand ça se produit. Écoute, ça déstabilise ce genre de truc, parait-il. Moi, j’sais pas, j’m’en fiche en fait. Puis, sans prévenir, je me suis levée d’un bond pour aller lui faire un câlin. C’était random, irréfléchie, mais je suis comme ça… Et je voulais lui exprimer toute la gratitude que j’avais face à elle. « Merci, merci, merci ! T’as pas idée à quel point tu viens de m’aider ! » Lâchai-je avec joie.
HRP| Relancée de merd en fait, c'est dégueu comme réponse, je m'excuse ! T___T Désolée pour l'attente aussi ! ;www;
Invité Invité
Re: The Mock turtle who talk to you about her problems | Jeu 17 Juil 2014, 03:08
The Mock turtle who talk to you about her problems.
Diane se sentait mal. Pas parce qu'elle était malade ou enrhumée, ce qui aurait été normal, mais parce qu'elle avait menti. Mentir, c'est mal, on le lui avait toujours dit. Et pourtant, il le fallait, se protéger, de ce monde qui voulait absolument la détruire. Pour citer Anouilh, parce qu'on nous dit souvent de citer des auteurs pour faire un écrit complet : « C’est propre, la tragédie. C’est reposant, c’est sûr... Dans le drame, avec ces traîtres, avec ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces terre-neuve, ces lueurs d’espoir, cela devient épouvantable de mourir, comme un accident. On aurait peut-être pu se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes. Dans la tragédie on est tranquille. D’abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme ! Ce n’est pas parce qu’il y en a un qui tue et l’autre qui est tué. C’est une question de distribution. Et puis, surtout, c’est reposant, la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir, le sale espoir ; qu’on est pris, qu’on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur le dos, et qu’on n’a plus qu’à crier, – pas à gémir, non, pas se plaindre, – à gueuler à pleine voix ce qu’on avait à dire, qu’on n’avait jamais dit et qu’on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi, pour l’apprendre, soi. Dans le drame, on se débat parce qu’on espère en sortir. C’est ignoble, c’est utilitaire. Là, c’est gratuit. C’est pour les rois. Et il n’y a plus rien à tenter, enfin ! »
Diane l'avait lu ce passage, plusieurs fois, elle y avait réfléchit, aussi. Sa tragédie à elle, elle ne la voulait pas. Elle se débattait corps et âme, ce drame qui l'avait touchée il y a fort longtemps. Ce drame, qui était tragédie, et qu'elle n'assumait pas. Elle donnait en vain des coups face à ce traître sans visage qu'on appelle destin, elle tentait de lui assigner le coup fatal qui s'appelle miracle, le coup fatal qui la sauverait de l'auto-destruction. Nous le savons tous, et elle tout autant, il y a bien un jour où elle finira par se tuer ; Diane. Un jour où au lieu de tuer le traître, elle tuera sa personne, dans une énième crise. Un jour où tout ira bien, car les malheurs ne peuvent pas arriver tous en même temps, non, ça sera un beau jour, un jour où tout le monde se dira le matin « ah, j'ai bien dormi ! ». Un jour peut être où quelqu'un se mariera, ou un anniversaire. Et là, ils entendront la nouvelle. Tout le monde s'y attendait, à cet acte. Mais tout le monde, cet imbécile heureux, aura fermé les yeux. Ca n'arrive qu'aux autres. Diane ? Non, elle ne se tuera pas. Tout le monde aura fermé les yeux, tout le monde aura espéré, en vain.
La vampire savait tout ça, et pourtant, elle continuait à se démener comme un beau diable, toujours plus féroce, toujours plus forte, en quête de lucidité perpétuelle. Non, elle ne voulait pas mourir. Enfin si, mais pas comme ça. Pas en se tuant. Se tuer c'est lâche.
« À bien y penser… Je crois que tu as raison ! Ethan ne fréquente pas personne, mais… Je ne pense pas que… M’enfin que je l’empêcherais d’être avec qui que ce soit. Je veux son bonheur et je… J’espère réellement qu’il le prendra bien en tout cas ! Il le faut ! Sinon, c’est la grosse merde, quoi ! Mais il faut rester positive, non ? »
Diane sourit faiblement, oui, il fallait être positif. Après tout, un miracle, Dieu il peut bien m'en donner un ? Pensa-t-elle. Un miracle, c'est si peu pour un être qui a l'éternité. Mais le guérir de ma folie, qui n'est en soit pas vraiment une maladie, pour moi ça serait beaucoup.
« Si ça peut te rassurer, tu n’as en rien l’air d’une folle ! Faut pas se laisser convaincre par toutes les horreurs que les autres disent à propos de soi, parce que souvent, c’est pas fondé du tout ! Eh puis, des fois, les autres sont justes jaloux ! »
Et sur ces mots, elle se jeta dans les bras de la vampire, qui bouillonnait. Si elle avait été vivante, on aurait senti son cœur battre à cent à l'heure. Mais non, elle était déjà décédée, dans un sens. Son esprit était toujours là -plus ou moins-, son corps bougeait, mais en soit sa vie n'était plus. Pas fondé. Pas fondé. Pas fondé. Son regard rosé se teinta d'un rouge meurtrier. Pas fondé. Pas fondé. Pas fondé. Elle recula lourdement, sourdement, en elle résonnait le tonnerre qui grondait. Pas fondé. Pas fondé. Pas fondé. La pauvre Mia n'avait idée de ce qu'elle venait de prononcer. Pas fondé. Pas fondé. Pas fondé. Elle risquait d'amèrement le regretter.
Alice prenait le dessus. Alice berçait Diane, endormie. Diane allait imploser. Alice décida d'exploser. Diane aurait voulu se taire. Alice doucement, reprenait ses droits.
La jeune vampire, lentement, dans toute la grâce due à sa race, leva les yeux vers la pauvre enfant. Lentement, elle remonta sa manche pour en désigner les bleus et griffures extrêmement profondes présentes sur son bras. Tu vois ? Tu es maintenant capable d'imiter quelqu'un de saint d'esprit. Pourtant, tu sais autant que moi que tu ne l'es en rien, Alice. Ta gueule, Carrol, Disait Alice. Elle souffrait, ces plaies béantes qui commençaient à se rouvrir sur son bras n'étaient que la face visible de l'iceberg. Non, le pire était à l'intérieur. Tel un volcan elle hurlait au désespoir. Si quelqu'un tendait l'oreille, peut être aurait-il entendu ce cri, cette voix aigus et faible, celle de Diane, qui appelait au secourt à qui pourrait l'entendre. Non. Elle était seule, une fois de plus. Seule dans sa petite tête qui comportait trop de personnes. Seule face à un géant.
Alice prit la parole, doucement, calme. On pouvait cependant sentir la colère dans son ton : « Pas fondé dis-tu ? Et ça c'est fondé tu penses ? - Elle écorcha encore plus une plaie toute fine qui se rouvrit dans la seconde- C'est sympathique de penser cela. Mais réfléchis avant de parler. Regardes les gens avant de dire de telles anneries. Jaloux ? Dis le moi en me regardant dans les yeux -ceux ci se teintèrent encore plus vivement- et oses me dire qu'on peut être jaloux d'une personne qui croit en autre choses qu'aux choses auxquelles on est sensées croire ? Oses me dire qu'on peut envier quelqu'un qui se fait souffrir autant que ça, au point de se mutiler sans en avoir réelle conscience. Oses me dire tout ça en face. Mesures tes propos avant de parler. »
Elle recula légèrement, un mouvement invisible, qui pouvait désigner une certaine peur. Peur de quoi ? Cette Diane, profondément endormie, pleurait en silence dans son sommeil. Non, de Carrol. Ce monstre d’ingénieusité. Il était mort depuis belle lurette et pourtant il semblait demeurer en elle. Toujours là pour commenter ses actes, elle n'avait aucune intimité dans ses pensées et avait peur à chaque fois d'être jugée. Diane était folle, et elle venait de faire une démonstration plutôt sanglante à la pauvre fée, qui n'avait rien demandé.
Re: The Mock turtle who talk to you about her problems | Dim 20 Juil 2014, 03:47
The Mock turtle who talk to you about her problems
J’avais le sourire aux lèvres en me sentant pleinement légère et c’était une sensation indescriptible. Cela faisait un bon moment que je ne m’étais pas sentie ainsi. Ce soir, j’allais trop bien dormir et demain, j’allais prendre mon courage à deux mains pour tout dire à Ethan. C’était la moindre des choses et je pense que j’avais sincèrement trop attendue. Nous étions soudés, non ? Je m’étais redressée, le sourire aux lèvres en baissant les yeux vers Alice. Je lui étais… Euh wôh ?! J’ai dit un truc qui fallait pas ?! Je ne comprenais absolument pas ce qui se tramait en fait. Elle semblait si… en colère. Contre quoi, je n’en avait pas la moindre idée. À moins qu’elle n’aimait pas les marques d’affections. C’était possible, mais c’était pax un peu trop extrémiste ? Un simple « lâche-moi ! » aurait suffi. Merde… J’savais pas comment gérer le truc. Est-ce que je devais partir ? Rester ? J’étais super embêtée en fait. J’avais pas voulu lui faire du mal ou quoi que ce soit. Oups. J’m’étais encore foutu les pieds dans les plats. Elle venait de lever sa manche et j’en restai bouche-bée en voyant ses griffures et ses bleus qui parcouraient son bras. Mais… Qu’est-ce que c’était que ça ? Comment avait-elle eu ça ?! Les plaies qui s’ouvraient me rendaient assez inconfortable. Elle faisait quoi-là ? Pourquoi, elle tenait à me montrer ça ? « Pas fondé dis-tu ? Et ça c'est fondé tu penses ? » Sur ces paroles, elle venait de s’ouvrir une des plaies. WAIT WHAAAAAAAT ?! Mes yeux s’écarquillèrent devant ce tableau. Mais qu’est-ce que… Elle n’allait décidément pas bien. Oh mon dieu ! « C'est sympathique de penser cela. Mais réfléchis avant de parler. Regardes les gens avant de dire de telles âneries. Jaloux ? Dis le moi en me regardant dans les yeux et oses me dire qu'on peut être jaloux d'une personne qui croit en autre choses qu'aux choses auxquelles on est sensées croire ? Oses me dire qu'on peut envier quelqu'un qui se fait souffrir autant que ça, au point de se mutiler sans en avoir réelle conscience. Oses me dire tout ça en face. Mesures tes propos avant de parler. »
J’avais les yeux écarquillés comme deux grosses pièces et je l’observais, la bouche béante. Je… Quoi répondre à ça ? Et merde ! Dans quoi je m’étais encore enfoncé cette fois ? Dans une situation franchement délicate. Peut-être même trop. Je m’aventurais en terrain glissant et j’avais assez peur qu’elle me saute dessus ou je sais pas quoi si je disais quoi que ce soit d’inapproprié. Ce changement de comportement chez elle était franchement déstabilisant Tellement que je ne savais même plus comment me comporter. « Hé ! Mais ça va pas ?! » Je m’étais emparé de son poignet, les yeux rivés sur la blessure, stoppant l’écoulement en me concentrant sur celle-ci. C’est génial quand tu contrôle le sang. Ultra pratique aussi. Mes yeux se sont levés vers elle. « Eh bien, sache que la différence est bien plus intéressante que tout ce qui rentre dans les normes. Sortir des chantiers battues et du moule dans lequel la majorité des gens sont est bien meilleur que de faire comme tout le monde comme un petit troupeau de brebis dociles ! » Avais-je lancé d’un ton un peu brusque. Il n’y avait pas de mal à ne pas être comme tout le monde. J’aurais pas voulu être comme tout le monde. C’est chiant, c’est emmerdant, c’est prévisible. Tu sais déjà ce que l’autre va faire, ça donne pas un peu de saveur de vie à ton existence. Tu te contentes de vivre la même chose. La monotonie c’est HO-RRI-BLE. Reprenant mon calme, j’ai pesé les mots qui sont sortis de ma bouche. Ouais, c’était peut-être un peu bête, un peu vache de lui répliqué quelque chose comme ça à bien y penser. « Personne ne mérite ça. Personne. Tout le monde a droit à son bonheur, à sa part de bien-être ! Ces blessures-là ne devraient pas parcourir ton bras, tu sais, tu ne devrais pas te faire souffrir comme ça ! » Ajoutai-je en lui lâchant le bras. J’avais cessé de me concentrer sur la blessure, car après un certain moment, je n’y arrive plus et elle pouvait donc couler comme bon lui semblait. « Il te faudrait sincèrement désinfecter tout ça pour éviter que ça s’infecte… » Murmurrai-je avant d’ajouter : « Pardonne-moi de t’avoir fait péter les plombs. C’était pas mon intention, mais je… Je… Enfin… Désolée. » J’ai baissé mes yeux quelques instants comme une enfant coupable et qu’on vient de gronder, le temps de remettre mes idées en place. C’était foireux et j’en étais consciente. Je m’attendais un peu, peut-être, à une seconde explosion. J’avais quand même été un peu arrogante.
HRP| C'est court, c'est foireux, je m'excuse ! ;w;
Invité Invité
Re: The Mock turtle who talk to you about her problems | Dim 20 Juil 2014, 17:27
The Mock turtle who talk to you about her problems.
Le sang qui bouillonnait en elle se calmait peu à peu. Il ne devenait pas moins vif et brûlant, non, mais il était moins virulent. Peut-être était-il la pale copie du cerveau d'Alice en ce moment même, il réfléchissait toujours aussi ardemment mais avait moins envie de voir une effusion de sang. Sa crise n'était pas passée loin de là mais elle était moins puissante et violente. La jeune Mia avait tout d'abord, comme toute personne normale, eut très peur. La vampire était heureuse, voilà l'effet qu'elle voulait. Sa folie était singulière, faire peur n'était en réalité pas son objectif mais elle se réconfortait dans le fait que tout le monde la voit comme dangereuse. En réalité, sa plus grande peur, c'était elle. Elle espérait faire fuir la fée, aussi loin que cela en était possible. Elle avait prévu de partir, aussi, après. Pour faire quoi ? Se défouler, taper, se taper, parce qu'elle ne pouvait que faire ça.
Contre toute attente, Mia ne partit pas. Non, elle stoppa l’hémorragie. Diane écarquilla les yeux, surprise de cette réaction qui elle, pour le coup, n'était pas normale. «Hé ! Mais ça va pas ?!» Non, ça n'allait pas. Un trou noir tentait dans son cœur d'aspirer tout sentiment de compassion afin de laisser place à un monstre, un monstre de douleur. Diane ne riposta pas, ne chercha même pas à reculer. La vue de son sang la dégouttait, elle palissait, cependant il lui donnait aussi mal au ventre, faim, elle avait faim. Ce spectacle pitoyable d'un vampire qui se bat contre lui même. On dit souvent que la vie ne dépend que de ce que nous en faisons et que nous sommes responsables de notre mort quelle qu'elle soit. Pour Diane c'était d'autant plus vrai et plus horrible. « Eh bien, sache que la différence est bien plus intéressante que tout ce qui rentre dans les normes. Sortir des chantiers battues et du moule dans lequel la majorité des gens sont est bien meilleur que de faire comme tout le monde comme un petit troupeau de brebis dociles ! »
La différence. Alice se battait corps et âme, pour la faire disparaître, cette différence. Mais non, elle était encrée en elle, tatouée sur son corps. « Je suis différente », c'était si faible, comme phrase. Des mots, si faibles pour un combat si sanglant. Un combat, si horrible pour une jeune fille de son âge. Oh, qu'elle aurait aimé être normale, elle. Ou peut être différente, mais différente différemment. Une différence peut-être dure à porter, mais une différence qui ne l'aurait pas tuée.
« Personne ne mérite ça. Personne. Tout le monde a droit à son bonheur, à sa part de bien-être ! Ces blessures-là ne devraient pas parcourir ton bras, tu sais, tu ne devrais pas te faire souffrir comme ça ! » Son pouvoir ne faisait plus effet et le liquide rouge coulait maintenant en un filet sur son bras maigre. Diane avait baissé les yeux, la sûreté de ses gestes avait disparue pour faire place à une hésitation visible. Tu ne devrais pas. Comme si elle le voulait. Enfin, dans un sens oui, elle se faisait souffrir et voulait en finir, sans jamais avoir la force d'aller jusqu'au bout. Un visage, celui de sa sœur ou d'Haylei, ou même celui d'Héra venait s'afficher juste devant ses yeux embués de larmes à chaque fois qu'elle tentait d'en finir. Ce visage, ces personnes qui avait été ou étaient tout pour elle, et qui arrivaient à lui rappeler que des fois la vie a du bon, que c'est dur mais qu'il faut arrêter de se mutiler, maintenant.
« Il te faudrait sincèrement désinfecter tout ça pour éviter que ça s’infecte… Pardonne-moi de t’avoir fait péter les plombs. C’était pas mon intention, mais je… Je… Enfin… Désolée. » Sur ces mots, elle s'écroula au sol à genoux. Jamais, ô grand jamais quelqu'un ne s'était excusé de l'avoir poussé à bout. D'autant plus qu'elle n'était pas responsable de cela. Une larme coula, sincère, venant se baigner dans le flot rouge qui s'était écoulé au sol. Une troupe de gens curieux s'étaient agglutinés autour de la pauvre vampire. Elle sentait son sang en elle arrêter de couler, se figer, doucement. Elle posa ses mains sur les dalles sales et renifla. Diane se sentait honteuse, honteuse de ces regards qu'elle savaient méprisants. Que savaient-ils ? Que pensaient-ils ? Elle n'entendait pas leurs voix, mais les phrases de Carrol fusaient en elle. Pathétique. Pauvre fille. Inconnue. Une larme. . Qu'elle se tue si elle le veuille. Elle n'est pas logique. A elle de la logique au moins ? Une seconde larme s'écrase au sol. Monstre de cruauté, voyez ce qu'elle fait à une innocente. Dictateur. Bête sombre et hideuse. C'est la fin, elle fond en larmes, ses doigts se crispent sur le dallage maintenant rose, mélange d'hémoglobine et de larmes sincères. Elle se sent laide, elle se sent horrible, elle se sent monstre. Elle gémit, consciente qu'elle n'est pas pardonnable et que son plus gros pêcher est celui d'exister. Pour elle. Elle courbe la tête, comme pour s'incliner devant l'adolescente, et dit alors : « Désolée, je suis sincèrement désolée... »
Elle reste là, ne sachant que faire mis à part pleurer ce corps qui souffre et cette âme en peine. Une larme salée coule sur sa joue et vient se mélanger à la salive de la vampire, affamée et pourtant incapable de faire un geste. Dis-moi, Diane, as-tu déjà mordu quelqu'un ? Non, jamais. Cette enfant faible, affaiblie par un manque de substance vitale et par une vie qui n'a pas lieu d'être vécue comme cela, n'est capable de se faire du mal qu'à elle même. Cette enfant, pleurant là, sur le sol, devenue bête de foire et monstre de cirque, intrigue tous les passants maintenant agglutinés autour d'elle. Au fond d'elle, elle espère, que Mia puisse faire quelque chose. Pathétique, elle est maintenant tombée au sol et est à la merci du premier venu. Qu'il l'achève, ce monstre. Ou qu'il l'aide, cette malheureuse enfant.