Free Fallin' » Matthew

Le temps était plus qu’agréable à l’extérieur et il fallait absolument en profiter. C’était une journée typique d’été. Le beau temps était bien installé, comme la plus part du temps, mais osef. La veille, j’avais dormi à la belle étoile dans la plaine parmi les fleurs, c’était GÉ-NI-AL. Ça fait fifille dit comme ça, mais vas-donc essayer ! Tu verras par toi-même à quel point ça en vaut la peine ! Et ne viens pas me traiter de fifille, je vais te montrer c’est quoi moi, une fifille ! Que tu sois un mec ou une fille, ça n’as pas vraiment d’importance puisque après tout, un mec, ça peut bien se transformer en fifille. Je te le jure ! Pour l’avoir essayer, je peux te le confirmer, mon chou ! Mon cousin y avait goûté en tout cas… C’est avec amusement et un sourire aux lèvres que je me rappelais ce souvenir assez cocasse. C’était aussi un truc que je me gardais bien de lui rappeler, d’ailleurs. Il n’était pas prêt de l’oublier de sitôt, c’est moi qui te le dis ! Il l’avait mérité de toute façon. Il n’avait qu’à ne pas m’emmerder, c’est tout. L’épiler, c’est un peu cruel, mais ô combien amusant !

Aujourd’hui, pour faire changement, j’avais décidé de quitter la montagne et d’aller faire un tour en ville. C’était une journée parfaite d’ailleurs. Amaryllis marchait à mes côtés. J’aurais très bien pu monter sur son dos, mais je préférais marcher en ce moment. Une licorne et une fée. On pourrait presque croire que ce sont les protagonistes d’un conte pour enfants. C’est vrai que c’est le genre de choses qu’on voit dans ce genre d’histoire-là. Ouais, les humains débordent d’imagination en ce qui concerne les histoires pour enfants. Y’en avait parfois de très intéressantes. Y’a un mec… Là il est mort, mais c’était quoi déjà son nom… Il est hyper connu dans ce domaine… Attends ! Je sais que je le sais ! Y’a un W et un D. Hm… Warren Davidson ? Non, certainement pas. Walter Desrosiers ? Non. Voyons… Wal… Wal… Di… Di…AH ! Walt Disney ! Des fois, c’était magnifique ce qu’il faisait. Bon, maintenant c’est plus lui qui le faisait, mais ça reste sa compagnie ?! C’était néanmoins parfois cliché, mais c’était divertissant et bon. Y’en a des moins bons que d’autres ! Mais dans n’importe quoi, c’est toujours comme ça ! Moi en lire et en regarder ? Eh ouais ! Des fois ! Bah quoi ? Faut le garder son cœur jeune ! Si quelqu’un avait un problème avec ça, bah je l’emmerdais, tout simplement. C’est probablement une des meilleures façons de rester heureux en voyant tout avec l’émerveillement d’une enfant. Non, j’irai pas sucer mon pouce. Non, je fais plus dans mes culottes depuis longtemps. Non, je dors pas dans le lit de ma tante et de mon oncle et non, je ne parle pas avec l’intonation d’une gamine. C’est juste qu’un rien m’amuse. Qui a déjà vu une fée qui n’aime pas s’amuser de toute façon ? Bon… Y’a ma sœur qui est l’exception. Mais je crois qu’exterminer les elfes, c’est ça qui lui plait dans la vie. Ils le méritent amplement, c’est vrai, il ferait du très bon pâté pour chat, mais y’a pourtant pleins d’autres trucs tout aussi plaisants.

J’arrivai finalement devant le marché. J’avais pris soin de ne pas emporter Amaryllis avec moi. Bah ouais. Essaie de trimbaler une licorne avec toi dans les lieux les plus populeux de l’île, c’est pas évident. Bien sûr, les gens ouvrent parfois le passage, mais quand même… Bref, Je laissais à mon affilié la liberté de se promener comme bon lui semblait dans les environs. Je ne la voyais pas, mais je savais qu’elle était-là. Je me suis toujours demandé comment elle faisait pour se cacher aussi facilement. C’était tout un art qu’elle maîtrisait. En parlant d’art, j’avais arrêté mes pas en face d’un marchand de petites formes sculptées dans le verre coloré. Il y en avait des magnifiques. Celle qui attira mon attention était un joli lollipop bleu, rose, violet et jaune. Il était magnifique et je voulu le prendre dans mes mains afin de le regarder de plus prêt. Malheureusement, en le prenant, j’avais accroché deux autres sculptures qui s’étaient fracassées en beauté par terre. Et merde ! Lorsque mon regard se posa sur le marchand, il semblait terriblement furieux. Je lui fis un sourire maladroit en déposant sur la table la valeur en drachmes que ces deux sculptures valaient en guise de compensation et un tas d’excuses. Je me mordis nerveusement la lèvre en tournant les talons. Je décidai de laisser le lollipop là. Tant pis ! Je venais de faire ma première maladresse de la journée. La prochaine ce serait quoi ? Moi en train de m’étouffer avec ma propre salive en parlant ? Ouais, ça m’est déjà arrivé. T’es maladroite ou tu l’es pas, hein ! Je venais de passer à un autre marchand et je pris un sac de bonbons que je commençais à engloutir dans le temps de le dire.

En marchant, j’ai débouché sur la Grande Place d’Athéna qui était plutôt bondée à cette heure-ci. Je l’avais déjà vu encore plus envahit que ça, mais il y avait quand même pas mal de gens en ce moment. C’était bien, car on pouvait apercevoir de nouvelles têtes. Ça créait un éternel changement. En m’enfonçant toujours plus à travers la foule, je m’arrêtai aussitôt devant la fontaine. Un large sourire se forma sur mes lèvres alors que je grimpai sur le rebord de la fontaine et je me mis à marcher en essayant de garder mon équilibre. En bonus, je m’étais même mise à chantonner quelque chose. Ma tête se baissa vers mes pieds et j’essayai de faire attention à ne pas tomber. J’avais également les bras de chaque côté de mon corps afin de m’aider à trouver un certain équilibre. J’adorais faire des trucs fous comme ça. Même si je me mettais les pieds dans les plats la plus part du temps. En ce moment, je devais faire penser à un espèce de pantin désarticulé avec la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, ouais. Y’en a qui devaient se marrer, mais si ça leur posait problème, ils n’avaient qu’à ne pas regarder, hein ! Je commençais à prendre de l’assurance et j’étais plutôt fière d’y arriver. Je relevai la tête et c’est là que j’ai fait une gaffe. Mes pieds on décollés du rebord de la fontaine et j’ai penché sur le côté. Je pouvais maintenant dire adieu à mon équilibre. Je me suis donc écrasée en beauté sur quelque chose. Ah non ! Quelqu’un en fait ! Je nous avais même renversés par terre. La chance. J’avais quelques douleurs, je n’osais pas imaginer celles que, lui, il pouvait bien avoir. Je regardai le mec sur lequel je venais de tomber et qui m’avais servis d’amortisseur. Je n’avais vu que très rarement cette couleur de cheveux-là. Des cheveux verts c’est rare.

« Oups ! Merdouille, t’aurais pas dû être là, toi ! » M’écriai-je.

Ça aurait pu être pire ! Peut-être que ce gars aurait des envies de meurtre après ça ? Aussi bien se préparer à une quelconque prise de tête ou un affrontement tout de suite. Des fois, être prévoyante ça rapportait beaucoup. Et puis, ce n'était pas de ma faute. Les rebord de fontaine, ça glisse. J’espérais qu'il n’aurait pas trop de trucs de cassés sinon ben… Ben je ne vois pas trop ce que je pourrais faire, mais bon… Vive moi et ma maladresse légendaire. Célébrons tous en chœur !

C’est quelques secondes après avoir prononcé ces paroles que j’ai réalisé à quel point ça n’avait pas de sens. Il était un peu trop tard pour me reprendre, donc j’avais préféré laisser tomber là-dessus. Je pourrais me reprendre plus tard. S’il n’avait pas été là, je me serais écrasée comme une crêpe aux fraises - coulis en prime - par terre. C’était loin, très loin, d’être ce que je voulais. Grâce à lui, je n’avais pas trop de mal, de son côté ce devait être totalement différent. Oups. Présentement, je me sentais un peu comme dans un mauvais film américain. Comment je sais ça ? Va faire des tours sur Terre et tu le sauras, mon grand ! Ça déborde de situations semblables. J’ai jamais aimé ce genre de films. Les Disneys ça compte pas. Ça conserve l’esprit jeune. Quoi de mieux ? Comment ça c’est dépassé ? Jamais. Les classiques, ça ne se démode jamais. « Et tu vas me dire que c'est pas ta faute, c'est ça ? » Non. « Non. C’est mes pieds gauches qui savent pas comment bien se tenir ! » C’était pas la première fois que je me retrouvais dans une situation qui ressemblait à celle-là. L’autre jour, je m’étais complètement écrasée sur un elfe. L’horreur. Triple horreur même. Une répugnance dans toute sa splendeur. Y’a presque rien de pire que ça. Je m’étais contenté de le saigner par contre. C’était rare que je tuais. Non, moi je préférais de loin les faire souffrir. Je laissais ce plaisir-là à Emily, Ethan et Maïwen. Une fée massacrante et bourreau/exterminatrice à ses heures, une fée sans pitié, une fée complètement tordue et psycopathe sur les bords et une petite fée sanguinolente pour vous servir, mes chers ! En gros, c’est ce que ça donnait lorsqu’on s’y mettait.

Je regardais ce mec dans les yeux quelques secondes. Je pouvais très bien voir qu’il possédait de jolis yeux dorés. Tiens donc. J’étais pas habitué à ça. À bien y penser, je crois que c’était la première fois que je voyais une telle teinte pour des prunelles. D’habitude, c’était le bleu, le rose et le violet qui remportaient le bal par chez moi. Chez les fées, il était plutôt rare de voir des yeux comme ça. En tout cas, si c’était répandu, ça ne m’était encore jamais arrivé d’en observer de similaires jusqu’à maintenant. Par contre, je pouvais apercevoir qu’il n’était pas trop d’humeur, mais vu la situation dans laquelle nous nous trouvions, c’était normal. Je lui avais quand même tombé dessus. Lorsqu’il rompit notre contact visuel, c’est avec joie et peut-être un peu de soulagement que je constatai qu’il n’avait pas porté son regard sur ma poitrine. Un tas de point pour lui, je te dis ! C’était bien de ne pas se retrouver au près d’un pervers pour une fois. Bon… Les mecs qui le sont me font marrer parfois, mais c’était agréable d’en croiser un qui ne l’est pas. « Bon, j'ai pas que ça à faire de rester allongé. » C’est drôle parce que moi non plus. Je m’apprêtais à me lever et je venais de déposer mes mains sur le sol afin de me relever alors qu’il ouvrit la bouche de nouveau. « Si Miss Barbapapa voulait bien se lever, ça m'arrangerait. »

Miss Barbapapa ? D’où il allait chercher ça, lui ? Ah oui ! Mes cheveux sans doute ! Il aurait dû voir Maïwen. Elle, elle méritait ce surnom. Il lui allait même à la perfection avec ses cheveux roses. Je me demande bien pourquoi je n’ai jamais penser à ce surnom-là. J’haussai légèrement les épaules en pensant à ça. Je le regardai quelques secondes à peine en me disant qu’il était bien chanceux que je ne sois pas susceptible celui-là. Autrement, je l’aurais probablement emmerdé. Mais à vrai dire, y’avait que les elfes qui méritait ce petit plaisir. Lorsqu’un d’eux parlait, c’était comme une grosse diarrhée verbale alors je prenais presque tout ce qu’il disait du mauvais sens et je leur faisais payer. J’ai tendance à réagir assez violemment lorsque je me retrouve en leur présence et qu’ils se mettent à lâcher des répliques cinglantes. C’est presque insensé de maudire quelque chose à ce point-là, mais ces bestioles aux oreilles pointues le méritaient au moins cent fois. Peut-être que bientôt je pourrais mettre à exécution les nombreux coups qui me venaient en tête. J’allais même pouvoir les faire avec Maïwen. Elle s’y donnerait à cœur joie.

Je ramenai mon attention sur lui. Bon. C’était maintenant le temps de me sortir de là. « Mais très certainement, mon cher ! » Je me laissai tomber par terre assise en tailleur juste à côté de lui. Il fallait que je constate les dégâts que l’impact avait causés sur lui. Je ne pourrais pas vraiment le guérir, mais si jamais il saignait, je pourrais au moins cesser l’écoulement le temps qu’il reçoive les soins nécessaires à sa guérison. Je lui laissai le temps de se redresser avant d’aller m’approcher de sa tête et de poser une main de chaque côté de celle-ci afin de voir s’il n’y avait pas trop de blessures. Un traumatisme crânien c’est douloureux et dangereux ! « T’as rien de casser ? Tu saignes pas non plus ? » Je voyais rien, mais les dommages pouvaient être invisible pour moi. Je croisais mentalement les doigts en souhaitant qu’il n’ait pas trop de dégâts. Je me sentais comme une maman poule qui espère au plus profond de son cœur que son petit n’as rien de casser. Sauf que là, je ne connaissais pas le moindre du monde la personne sur qui je venais de tomber. Ça rendait la comparaison absurde, mais on s’en fou. C’était pas ma journée, dis donc ! Ma maladresse avait le don d’affecter ceux qui se tenaient près de moi. D’accord, fallait pas prendre ça du mauvais côté et il fallait en rire. Dans quelques temps on le ferait certainement. Ce gars-là avait pas l’air rancunier à moins qu’il soit encore sonné. C’était très possible, ça. C’était un coup important qu’il avait pris. Nous étions chanceux qu’il n’ait pas tombé dans les pommes. Je jouais nerveusement avec une mèche de cheveux. C’était une de mes manies et elle était pire lorsque j’étais mal à l’aise ou nerveuse. Je relevai mes yeux vers lui. « Au fait, désolée pour tout ça, hein. » C’est pas parce que j’étais plus ou moins responsable que j’avais pas à m’excuser. J’avais quand même un cœur.  Je posai mes yeux sur mes pieds. Ils avaient le don d’en faire des dégâts ceux-là ! Je secouai négativement ma tête en les observant.

J’observais mes pieds en soupirant. J’avais le don de me mettre les pieds oiù il faut pas quand je m’y mets ! Sérieux, j’pense vraiment attirer les situations chelous ou malaisante. « Tout va bien, Mia ? » « Oui, t’en fais pas ! La routine, hein ! » « Ne me dis pas que tu as encore trébuché à quelque part ? » « J’dirais pas ça comme ça. C’était mes pieds qui… » « N’essaie pas avec moi. Je te connais par cœur. Tu ne t’es pas blessé j’espère ?! » « Pas du tout ! » « Y’a personne qui a écopé ?! » « Euhm… Si ? » « T’es pas possible ! » « Hé ! T'es de quel côté, toi ?! C’est pas moi qui décide sur quoi je m’écrase ! » Voilà une conversation typique d’Amaryllis et moi. Des fois, elle me rappelait un peu ma tante. C’était fou à quel point j’avais l’impression d’être une vraie gamine avec elle. Non, fais pas de fausse conclusion, toi ! Je ne suis pas une enfant. J’ai le cœur jeune, mais je tète plus mon pouce depuis longtemps, heureusement. J’te jure, t’as pas idée comme cette licorne serait une mère poule si elle venait à avoir des petits. Des bébés licornes ce doit être mignons tout compte fait. Je n’avais jamais vu Amaryllis ainsi. Elle était presque à sa forme adulte lorsque nous nous sommes trouvées. Je me dis que même si parfois elle est un peu trop sur mon cas, je l’adore. J’aurais détesté qu’elle soit morose et amorphe. Ce doit être terrible entendre tout ce qui ce passe dans la tête d’un affilié comme ça. Oups. Là, je m’éloigne du principal sujet, mais je suis comme ça. J’ai toujours tendance à déraper comme ça. Il faut faire avec j’imagine. « Regarde, Matthew, les bonbons sont tombés dans l’eau ! » Cette phrase-là eu sur moi l’effet d’une douche froide sur moi. Oh non ! Je venais de ruiner une chose à laquelle je tenais considérablement. C’était mon petit péché mignon.

Je relevais la tête afin de voir à qui appartenait cette voix et mes yeux s’arrêtèrent sur un chat blanc. J’haussai les épaules. Sur cette île, fallait pas se laisser surprendre. En général, tout était possible. J’ai bien dit en général. J’ai pas encore vu quelqu’un être capable de déplacer les montagnes et encore-là, je ne voudrais pas qu’il le fasse, car bon, c’est ma maison qui est là. « J’étais sûr qu’une merde allait arriver de toute manière. » Avec ma poisse dans les parages, oui, c’est certain. C’était pas la première fois que mes pieds carrément gauches venaient tout gâcher. C’est chiant par moment, mais la maladresse fait partit de mon quotidien, il faut croire. « À cause de toi j’ai fait tomber des bonbons dans la flotte. » Je pinçai mes lèvres ensembles, mal à l’aise. « Désolée. C’était pas voulu. » Le pire dans tout ça, c’est que lorsqu’il s’agissait des sucreries, je culpabilisais assez facilement. C’était plus fort que moi en fait. « Tu vas devoir m’aider à racheter tout ça. » Je levai mes yeux vers la main qu’il me tendait et je la pris finalement pour me relever. Je tournai ma tête vers les bonbons qui flottaient dans la fontaine. Oups. Je venais de priver quelqu’un du bonheur des sucreries. Saperlipopette de chewing-gum en papier ! Ensuite, dans un élan de jolie délicatesse bien placée – J’DÉCONNE – il m’entraîna à travers les rues. J’étais consciente devoir lui repayer tout ça. C’était quand même à cause de moi qu’on était là. Je le suivais en me sentait comme une gamine qu’on gronde. C’était une sensation assez désagréable, c’est moi qui te le dis ! « Tu m’dois trois paquets de bonbons. » Ouais, ça je l’avais compris. Pas obligé de le répéter. En tout cas, s’il voulait répéter, c’est lui que ça regardais à bien y penser. Mon regard se promena sur les environs. Heureusement que j’avais des drachmes en plus. Sinon, j’aurais été encore plus dans la bouse de lapin que je l’étais déjà et ça, je voulais éviter. « Elle a pas une tête de catin, ça change. » Je regardai le chat qui se trouvait sur l’épaule du mec qui me traînait à travers les rues. En tout cas, cette petite bête-là ne se gênait pas pour dire ce qui lui passait par la tête. Un bon point pour elle en tout cas ! Au moins, elle ne m’avait pas traité de catin, c’était déjà ça. C’était un peu méchant face aux autres, mais qui étais-je pour juger de toute manière ? Personne. Je me contentais de ne pas faire de commentaire, mais je contentai de sourire par contre.

Je m’arrêtai devant le magasin. Mon sourire ne fit que s’élargir. Je m’élançais vers la porte en le tirant. C’était à mon tour de le traîner cette fois. Une fois à l’intérieur, un tas d’odeurs plus délicieuses les unes que les autres flottait dans l’air. C’était trop beau. Les bonbons sont les pansements de l’âme. Ça va pas ? Prends ta dose du sucre et ça ira mieux. Essaie et tu verras ! Je dévalais les allées en souriant. J’avais envie de faire encore le plein de bonbons et de chocolat avant de partir. Je jetai un regard vers le mec aux cheveux verts. « Fais pas cette tête, c’est bien comme endroit et puis, je fais qu’un petit arrêt en même temps. Tu les auras tes trois sacs de bonbons, Mister Grognon. » Je venais de prendre quelques chocolat. Bref, en ce moment, j’étais au paradis. Le pire dans tout ça, c’est que je n’avais aucunement faim, mais j’étais assez gourmande. J’avais la chance de pouvoir m’empiffrer comme dix sans vraiment prendre beaucoup de poids. C,était génial. Sinon je dépasserais certainement mon poids santé en triple, peut-être même en quadruple. Ce serait terrible. Je me stoppai net devant une étagère pleine de sacs de bonbons. « Ceux-là, ils font l’affaire ? » En tout cas, je crois que oui, car ils ressemblaient à ceux qui flottaient dans la fontaine. J’en pris trois et me tournai vers lui. « C’est tout ? » Je le regardais en silence en attendant sa réponse. Je jetai un regard à côté de lui avant de me lancer vers un présentoir avec un tas de Lollipop et de la barbapapa tout près. Je m’avançai aussitôt. Tant pis. J’avais bien dit que je ferais une petite escale dans cet endroit. Je ne pouvais quand même pas passer à côté de l’occasion. Mes yeux s’illuminèrent aussitôt en voyant quelque chose de merveilleux et je suis revenue près de lui en lui prenant le poignet et en le tirant avec moi vers un présentoir d’ourson trop mignon en peluche avec une montagne de surcreries. C’était juste magique ! « Non, mais t’as vu comme c’est MA-GNI-FI-QUE ?!?! » M’écriai-je en souriant et en m’élançant comme une gamine vers le présentoir en oubliant que je le trainant encore avec moi. Ici, j’étais complètement dans mon univers, mon paradis. Tant pis si ça lui déplaisait. Il devait attendre après moi de toute manière s’il les voulait ses sacs de bonbons et je ne crois pas que j’étais prête à partir tout de suite d’ici. Il y avait tellement de sucre à découvrir ! OH MAIS CE CHOCOLAT ! Il me fallait tout. Tout.